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Document 52023XR0574

Résolution du Comité européen des régions sur le thème «Mettre à profit les talents dans les régions européennes»

COR 2023/00574

JO C 188 du 30.5.2023, p. 1–5 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, GA, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

30.5.2023   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 188/1


Résolution du Comité européen des régions sur le thème «Mettre à profit les talents dans les régions européennes»

(2023/C 188/01)

LE COMITÉ EUROPÉEN DES RÉGIONS (CdR),

considérant la communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Mettre à profit les talents dans les régions européennes»,

Observations générales

1.

accueille favorablement la communication de la Commission européenne sur le thème «Mettre à profit les talents dans les régions européennes» et soutient les objectifs généraux de la proposition, notamment pour ce qui est de prévenir les disparités et la fracture géographique observées entre les régions et les villes selon la taille et les compétences de leur population en âge de travailler;

2.

souligne le grand défi que posent les régions risquant de tomber dans un piège de développement des talents, danger qui menace actuellement 82 régions réparties dans 16 États membres et représentant près de 30 % de la population de l’Union, lesquelles sont particulièrement concernées par ce déclin de la population en âge de travailler, par une faible proportion de diplômés de l’enseignement supérieur et universitaire, et par une mobilité négative de leurs habitants âgés de 15 à 39 ans;

3.

exprime sa satisfaction quant à la création du mécanisme de valorisation des talents et souligne ses attentes concernant une mise en œuvre rapide et efficace des huit propositions du mécanisme aux niveaux européen, local et régional;

4.

a conscience que les villes et les régions doivent rapidement tirer parti du potentiel offert par ces stratégies pour créer des écosystèmes adaptés, interopérables et territorialisés visant à attirer les talents. Cette démarche revêt une importance particulière pour les régions qui sont en train de tomber dans le piège du développement des talents et sont particulièrement concernées par des taux de natalité faibles, un déclin de la population en âge de travailler, une faible proportion de diplômés de l’enseignement universitaire et supérieur, et par la fuite des cerveaux;

5.

souligne que le changement démographique, ses multiples conséquences et son incidence territoriale ont fait l’objet de plusieurs recommandations lors de la conférence sur l’avenir de l’Europe (notamment la proposition no 47, paragraphe 7), auxquelles les institutions de l’Union doivent donner suite. Les citoyens ont demandé la mise en place de mesures spécifiques visant à éviter la fuite des cerveaux de certaines régions et de certains pays au sein de l’Union, pour empêcher la fuite des talents et de la main-d’œuvre européens vers les pays tiers (proposition no 47, paragraphe 7), ainsi que de mesures destinées à assurer le développement durable et la résilience démographique des régions en retard de développement (proposition no 15, paragraphe 9);

6.

estime que les régions particulièrement touchées par la transition écologique et numérique, telles que les régions charbonnières et à forte intensité de carbone, ainsi que les régions automobiles, représentent des candidats de choix pour bénéficier du mécanisme de valorisation des talents, puisqu’elles compteront un grand nombre de travailleurs nécessitant un perfectionnement et une reconversion professionnels;

7.

appelle les collectivités locales et régionales à tirer parti de l’Année européenne des compétences lorsqu’elles mettent en œuvre leur stratégie conçue pour attirer et retenir les talents sur leur territoire. L’Année européenne des compétences promeut en effet les politiques en matière de compétences et les investissements sociaux qui visent à pallier les pénuries de main-d’œuvre et à disposer à l’avenir d’une main-d’œuvre mieux qualifiée et capable de s’adapter. Les organisations de jeunesse, y compris les sections de jeunes des partis politiques aux niveaux local, régional, national et européen, devraient aussi y être étroitement associées, dans le souci d’intégrer les questions liées à la jeunesse et de pérenniser les acquis de l’Année européenne de la jeunesse;

8.

souligne, dans ce contexte, combien il importe d’encourager l’élaboration de politiques fondées sur des données probantes, ce qui suppose notamment de mener des activités de prospective stratégique aux niveaux régional et local concernés, ainsi que d’appliquer la méthode de prospective existante, afin d’élaborer des scénarios territorialisés et de se préparer aux différentes perspectives envisageables en fonction des interactions entre divers facteurs et tendances à long terme;

9.

met en évidence l’importance d’investir spécifiquement dans des initiatives visant à concilier vie professionnelle et vie privée, et encourage les collectivités locales et régionales à faire connaître des exemples de bonnes pratiques en matière de politiques favorables aux familles;

Exploiter le développement des talents avec le soutien de politiques territorialisées

10.

souligne la nécessité d’exploiter le potentiel des programmes de mentorat et de promouvoir les partenariats entre territoires (qu’il s’agisse de villes, de zones rurales ou de régions entières), en intégrant les principes de coopération en matière de gouvernance à plusieurs niveaux pour soutenir la fonction essentielle qu’assument les petites villes et les villages dans le développement territorial intégré;

11.

invite la Commission européenne à redoubler d’efforts pour réduire les disparités régionales en s’appuyant sur des politiques territorialisées et sur une politique de cohésion consolidée qui permette de relever le défi consistant à mettre à profit les talents dans toutes les régions de l’Union, en veillant à ce que chacune d’entre elles ait réellement la possibilité de tirer parti des avantages du marché unique, ce qui aura une incidence positive sur la compétitivité européenne;

12.

plaide pour que les analyses d’impact territorial et le mécanisme de test rural deviennent des outils efficaces pour mettre en œuvre le principe consistant à «ne pas nuire à la cohésion», introduit par la Commission européenne dans son 8e rapport sur la cohésion (1) et selon lequel «aucune action ne doit entraver le processus de convergence ou contribuer aux disparités régionales»;

13.

suggère d’examiner plus en détail les régions qui sont prises dans un piège de développement des talents ou qui risquent d’y tomber, afin de mettre en évidence la diversité, les enjeux et les perspectives qui les caractérisent. En la matière, la réponse stratégique devrait comprendre un ensemble complet de mesures, élaborées et mises en œuvre au moyen d’approches sur mesure guidées par la politique de cohésion et complétées par des stratégies sectorielles;

14.

réaffirme que le semestre européen, axé davantage sur le partenariat et la gouvernance à plusieurs niveaux, devrait jouer un rôle actif dans la promotion des réformes qui s’imposent, notamment sur le marché du travail et dans les systèmes d’éducation et de formation, pour stimuler le développement des talents;

15.

souligne que le marché du travail de l’Union subit actuellement, sur le plan qualitatif et quantitatif, les répercussions des transitions numérique et écologique, qui exigent une évolution radicale des compétences. L’importance du perfectionnement et de la reconversion pour préparer les travailleurs à occuper un nouvel emploi ou à assumer de nouvelles tâches dans le cadre de leur profession actuelle, ainsi que les nouvelles méthodes de travail et la souplesse requise de la part des entreprises pour s’adapter à l’évolution des réalités et aux nouvelles exigences de la société, constituent autant d’objectifs stratégiques que les pouvoirs publics, à tous les niveaux de gouvernance, doivent prendre en compte et faire progresser, dans le respect du principe de subsidiarité;

16.

souligne la nécessité de maintenir le Fonds pour une transition juste (FTJ) et de mettre en place à l’avenir un Fonds pour une transition juste (FTJ 2.0) qui soit un instrument au service de la transition durable et qui repose sur la perspective locale et régionale et sur l’expérience acquise lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des plans territoriaux pour une transition juste. Il conviendra de procéder à des analyses détaillées pour recenser les régions et secteurs les plus touchés, ainsi que les chaînes d’approvisionnement et la main-d’œuvre qui y sont associées;

17.

juge nécessaire de déployer une série de mesures en faveur des zones rurales pour lutter contre le dépeuplement, qui se traduit par une perte de talents, en particulier dans les zones les plus touchées par le changement climatique et dans celles qui sont confrontées à de graves obstacles permanents d’ordre naturel ou démographique, comme les îles et les régions ultrapériphériques, plus éloignées ou isolées, dans lesquelles l’accès aux ressources est souvent plus limité. Le Comité rappelle que l’avenir de ces zones passe par leur capacité à retenir et à attirer de jeunes talents qui pourront y réaliser leur projet de vie, et nécessite d’associer pleinement les jeunes à la résolution des grands problèmes locaux;

18.

demande que l’accès à l’éducation et à la formation soit rendu possible à tout âge et pour tous les groupes sociaux, par la voie aussi bien d’une présence physique sur site que d’une connexion à distance, que soient échangées les connaissances concernant des approches novatrices en matière de processus d’acquisition de compétences, et que soient mis en place des centres de proximité offrant une gamme de services allant des bibliothèques à l’action sociale; convient en outre qu’il importe d’élargir les possibilités d’emploi et de formation et d’encourager les mesures qui favorisent l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée;

19.

estime qu’il est essentiel, pour résoudre le problème lié au manque de renouvellement des générations, de renforcer les politiques publiques qui encouragent la modernisation des exploitations et leur adaptation au changement climatique, et qui incitent les jeunes professionnels à se tourner vers le secteur agricole, en repensant et en promouvant l’accès aux programmes d’intégration sociale et au marché du travail, aux possibilités d’éducation, de perfectionnement et de reconversion offertes au niveau local, ainsi qu’aux offres culturelles;

20.

met l’accent sur les nouvelles perspectives qu’offrent les villages intelligents en matière de diversification de l’économie rurale et d’accès au marché de l’emploi, et demande que les zones rurales bénéficient d’un soutien massif pour réaliser le programme d’action à l’horizon 2030, notamment pour ce qui est du renforcement des compétences et de l’éducation numériques, des infrastructures numériques sûres et durables, de la transformation numérique des entreprises et de la numérisation des services publics; se félicite que les zones rurales aient été incluses dans la déclaration européenne sur les droits et principes numériques pour la décennie numérique;

21.

reconnaît le rôle important que jouent les femmes dans les zones menacées de dépeuplement; encourage et soutient dès lors les mesures visant à instaurer pour celles-ci l’égalité des chances dans les emplois et services innovants, durables et créatifs;

22.

souligne que les États membres doivent soutenir fermement les politiques qui favorisent la participation des femmes et des filles à l’enseignement des technologies de l’information et de la communication, des sciences, de la technologie, de l’ingénierie, des arts et des mathématiques, en prévoyant des mesures d’incitation pour créer des emplois dans des secteurs où leur savoir peut être mis à profit;

23.

insiste sur la nécessité absolue de stimuler la transition numérique des régions prises dans un piège de développement des talents, ce qui contribuera par ailleurs à une cohésion économique, sociale et territoriale forte. Le Comité propose de promouvoir la cohésion numérique au rang d’objectif de l’Union européenne, afin de permettre la mise en place d’infrastructures numériques appropriées pour garantir que le télétravail, les services en ligne et l’éducation numérique soient accessibles à tout un chacun. Il s’impose d’accorder une attention particulière à l’accès des groupes défavorisés et vulnérables aux outils numériques;

24.

constate que les citoyens et les entreprises des régions frontalières d’Europe sont confrontés à de nombreux obstacles d’ordre juridique et administratif qui entravent la croissance économique et la coopération transfrontalière, et souligne la nécessité pour tous les États membres de bénéficier d’un espace Schengen sans frontières, de manière à faciliter la mobilité des étudiants, des travailleurs et des entreprises, en particulier dans les régions frontalières;

25.

met en avant le rôle que joue l’innovation sociale dans la mise au point de nouvelles idées, de nouveaux services et de nouveaux modèles pour mieux répondre aux défis de société, notamment dans les domaines de l’emploi, de l’éducation, des compétences et de l’inclusion sociale, et insiste sur sa valeur ajoutée pour ce qui est d’assurer le développement local et d’améliorer les services sociaux sur le terrain. À ce titre, le Comité souligne le potentiel que recèle l’économie sociale en ce qui concerne la formation professionnelle au sein des universités et à tous les niveaux d’enseignement, les politiques actives de l’emploi, ainsi que le développement des aptitudes et des compétences;

26.

encourage à utiliser les fonds alloués au titre du Fonds social européen (FSE) Innovation sociale+ pour renforcer la capacité d’innovation et pour faciliter le transfert de solutions innovantes et leur déploiement à grande échelle;

Améliorer l’efficacité de l’éducation et répondre aux besoins du marché du travail

27.

fait remarquer que, bien que la situation varie considérablement d’un État membre à l’autre, l’un des principaux enjeux lors de la conception et de la mise en œuvre de nouvelles normes et pratiques en matière d’éducation et de formation consiste à déterminer dans quelle mesure celles-ci répondent aux besoins du marché du travail. Les déficits et inadéquations de compétences aggravent les disparités territoriales, et il convient d’y remédier par des politiques bien conçues, territorialisées et suffisamment financées;

28.

relève que, du fait de l’évolution rapide du marché du travail, un nombre croissant de personnes sont menacées de perdre leur emploi parce que leurs compétences sont dépassées ou inexistantes. Il importe plus que jamais d’avoir des qualifications à jour et de pouvoir accéder à l’apprentissage tout au long de la vie, compte tenu notamment des répercussions croissantes de l’intelligence artificielle sur le marché du travail européen, qui résultent de l’automatisation à grande échelle des emplois existants. Il convient donc d’adopter une approche globale et tournée vers l’avenir lorsqu’il s’agit de développer les talents de personnes dont les parcours éducatifs et professionnels diffèrent;

29.

estime qu’il est primordial que les collectivités locales et régionales comprennent l’importance des universités et des prestataires d’enseignement et de formation professionnels pour ce qui est de stimuler la mise en place d’écosystèmes d’innovation dynamiques grâce à des stratégies de spécialisation intelligente et à l’innovation technologique et sociale. Les universités et établissements polytechniques locaux sont en mesure de mettre à profit les talents, de développer des pôles de connaissances et d’attirer des entreprises dans leur région, en s’associant à elles dans le cadre de programmes visant à former les travailleurs aux nouvelles compétences dont la région concernée a besoin. De même, les pouvoirs publics doivent établir des partenariats avec les universités tout en prenant conscience de la nécessité de les soutenir, notamment par des investissements dans les infrastructures locales, notamment numériques;

30.

insiste sur la nécessité de créer par ailleurs des conditions propices à l’intégration des PME et des microentreprises dans les écosystèmes d’innovation, afin de tirer le meilleur parti des ressources humaines et budgétaires limitées dont elles disposent. À cet effet, le Comité partage l’avis de la Commission lorsqu’elle estime que les PME peuvent bénéficier du soutien des pôles d’innovation numérique en faveur de l’innovation et de la numérisation;

Améliorer de manière ciblée l’attraction, la rétention et la mobilité des talents

31.

note que la fuite des cerveaux et les phénomènes connexes doivent être compris et évalués dans l’Union européenne dans le contexte de la gouvernance à plusieurs niveaux. À cet égard, le Comité attire l’attention sur la menace que la fuite des cerveaux fait peser sur la viabilité à long terme du projet européen, surtout lorsque les disparités entre les régions d’origine et de destination se creusent. Il suggère que les collectivités locales et régionales nouent des alliances locales regroupant toutes les parties prenantes (pouvoirs publics, entreprises, universités, ONG, etc.) pour participer à la conception et à la mise en œuvre de politiques locales contribuant à atténuer la fuite des cerveaux, tout en invitant les partenaires sociaux à participer activement au développement des talents;

32.

constatant que le travail à distance ouvre toujours plus de possibilités, encourage les collectivités locales et régionales à mener des campagnes d’information ciblées pour faire la promotion de la vie hors des villes densément peuplées, en mettant l’accent sur les divers attraits des régions;

33.

fait observer qu’en raison de leur évolution démographique, de nombreuses régions d’Europe ne pourront combler le déficit de main-d’œuvre caractérisant leurs marchés du travail qu’en recourant à la migration régulière; souligne que ce sont surtout les entreprises innovantes qui sont touchées par la pénurie croissante de main-d’œuvre; suggère à ce sujet de renforcer le dialogue entre les collectivités régionales, les entreprises, les universités et les établissements d’enseignement supérieur ainsi que les ONG, précisément dans les régions frontalières; plaide en faveur de régimes d’immigration transparents et équitables qui répondent par ailleurs aux pénuries de main-d’œuvre tant au niveau national qu’à l’échelon européen;

34.

fait valoir que l’exode des jeunes quittant des régions caractérisées par l’émigration, dans un contexte de diminution des naissances, représente un préjudice considérable pour les petites municipalités lorsqu’il s’agit de maintenir des services publics essentiels et de stimuler l’activité économique, facteurs qui s’avèrent essentiels pour retenir les talents et les attirer sur le territoire;

35.

demande la mise en œuvre d’une approche stratégique visant à intégrer les ressortissants de pays tiers dans l’Union européenne, car cela pourrait servir de moteur à la croissance locale. Le Comité se félicite des dispositions présentées dans le train de mesures «Compétences et talents», notamment en ce qui concerne le lancement d’un nouvel outil de recherche d’emploi en ligne, l’initiative pilote de «réservoir européen de talents» réservé aux personnes fuyant l’Ukraine, et le projet visant à l’étendre aux travailleurs qualifiés de pays tiers qui manifestent leur souhait de migrer vers l’Union, ouvrant ainsi la voie à une approche plus durable et plus inclusive en matière de mobilité de la main-d’œuvre et de solutions axées sur les pays tiers;

36.

attire l’attention sur les recommandations formulées par les citoyens dans le cadre de la conférence sur l’avenir de l’Europe, y compris sur la recommandation selon laquelle l’Union européenne devrait encourager les États membres à simplifier le processus d’accueil et d’intégration des migrants en situation régulière et leur accès au marché du travail de l’Union, en améliorant la communication et l’interopérabilité entre les différentes administrations concernées, en facilitant la reconnaissance des qualifications et en proposant des outils plus efficaces, tels que des solutions en ligne permettant de faire correspondre l’offre et la demande de compétences;

37.

demande que soit assurée la portabilité du statut de résident de longue durée de l’Union pour les ressortissants de pays tiers, afin de leur garantir une mobilité effective au sein de l’Union, ce qui peut améliorer leurs perspectives de devenir des acteurs précieux de la société européenne et leur permettre d’échapper au travail précaire et d’occuper au contraire des emplois dans les États membres qui en ont besoin, contribuant ainsi à compenser les déséquilibres régionaux;

38.

charge son président de transmettre la présente résolution à la Commission européenne, au Parlement européen, aux présidences suédoise et espagnole du Conseil de l’Union européenne et au président du Conseil européen.

Bruxelles, le 16 mars 2023.

Le président du Comité européen des régions

Vasco ALVES CORDEIRO


(1)  COM(2022) 34 final.


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