EUR-Lex Access to European Union law

Back to EUR-Lex homepage

This document is an excerpt from the EUR-Lex website

Document 52001IE0242

Avis du Comité économique et social sur "La dimension européenne de l'éducation: nature, contenu et perspectives"

OJ C 139, 11.5.2001, p. 85–92 (ES, DA, DE, EL, EN, FR, IT, NL, PT, FI, SV)

52001IE0242

Avis du Comité économique et social sur "La dimension européenne de l'éducation: nature, contenu et perspectives"

Journal officiel n° C 139 du 11/05/2001 p. 0085 - 0092


Avis du Comité économique et social sur "La dimension européenne de l'éducation: nature, contenu et perspectives"

(2001/C 139/16)

Le 2 mars 2000, le Comité économique et social a décidé, conformément à l'article 23, paragraphe 3, de son règlement intérieur, d'élaborer un avis(1) sur "La dimension européenne de l'éducation: nature, contenu et perspectives".

La section "Emploi, affaires sociales, citoyenneté", chargée de préparer les travaux du Comité en la matière, a élaboré son avis le 31 janvier 2001 (rapporteur: M. Koryfidis, corapporteur: M. Rupp).

Lors de sa 379e session plénière des 28 février et 1er mars 2001 (séance du 1er mars 2001), le Comité économique et social a adopté par 100 voix pour, 4 voix contre et 5 abstentions l'avis suivant.

1. Introduction

1.1. Le rapport d'information sur "La dimension européenne de l'éducation: nature, contenu et perspectives" fait désormais partie de l'actif du CES. L'influence qu'il aura exercée sur l'évolution de l'enseignement en Europe ne pourra être évaluée qu'avec le recul nécessaire. De même, il faudra un certain temps avant de pouvoir juger de sa dimension qualitative. Il constitue cependant déjà un corpus, qui a rassemblé des données mais aussi des points de vue de la société civile organisée en matière d'éducation et a déjà permis d'apporter une contribution importante en ce sens que, suivant un objectif qu'il s'était assigné, il a oeuvré (peu ou prou, telle n'est pas la question) à porter l'éducation sur le devant de la scène du dialogue politique, économique et social.

1.2. Il apparaît clairement que le rapport d'information détermine dans une large mesure le contenu du présent avis. En revanche, pour des raisons liées à la conjoncture, il ne reprend pas toutes les dimensions ni tous les éléments contenus dans le rapport d'information. C'est la raison pour laquelle le rapport d'information, tout comme son annexe, accompagnent le présent avis et en sont partie intégrante.

1.3. Parallèlement à l'élaboration du rapport d'information susmentionné et au cours de la présidence portugaise (premier semestre 2000), une vive activité s'est déployée autour des questions d'éducation, dans toutes les institutions du niveau européen (Parlement européen, Conseil et Commission). À la base, elle procède du constat que l'éducation n'apparaît plus simplement comme un moyen de développement, mais comme un élément constitutif de ce développement et, en même temps, comme l'un de ses objectifs fondamentaux(2). Lors de la réunion du Conseil européen des 23 et 24 mars 2000 et dans le cadre du nouvel objectif stratégique de l'Union pour la décennie à venir, qui est de "devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale"(3), les décisions suivantes ont notamment été prises:

- Une nouvelle approche de l'éducation et de la formation va être envisagée, qui mette en lumière la nécessité "d'adapter les systèmes européens d'éducation et de formation aux besoins de la connaissance" et, dans le même temps, la "nécessité de relever le niveau de l'emploi et d'en améliorer la qualité". Cette démarche diversifie fondamentalement le lien qui existait jusque ici entre l'éducation et le citoyen en offrant "des possibilités d'étude et de formation conçues en fonction de groupes cibles et des différentes étapes de la vie". Cette approche, enfin, est basée sur trois axes principaux: "créer des centres locaux d'acquisition des connaissances, promouvoir de nouvelles compétences de base, notamment dans les technologies de l'information, et améliorer la transparence des qualifications"(4). Dans le cadre de l'approche susmentionnée, le Conseil européen invite par conséquent les États membres, dans le respect de leurs règles constitutionnelles, le Conseil et la Commission à prendre les mesures relevant de leurs compétences qui sont nécessaires pour atteindre les objectifs suivants:

- accroître chaque année substantiellement l'investissement par habitant dans les ressources humaines;

- réduire de moitié, d'ici à 2010, le nombre des personnes de 18 à 24 ans n'ayant accompli que le premier cycle de l'enseignement secondaire et qui ne poursuivent pas leurs études ou leur formation;

- faire en sorte que les écoles et les centres de formation, disposant tous d'un accès à l'Internet, deviennent peu à peu des centres locaux d'acquisition de connaissances polyvalents et accessibles à tous, en ayant recours aux méthodes les plus appropriées compte tenu de la grande diversité des groupes cibles; mettre en place entre les écoles, les centres de formation, les entreprises et les établissements de recherche des partenariats pour l'acquisition des connaissances qui soient profitables à tous;

- adopter un cadre européen définissant les nouvelles compétences de base dont l'éducation et la formation tout au long de la vie doivent permettre l'acquisition: compétences en technologies de l'information, langues étrangères, culture technologique, esprit d'entreprise et aptitudes sociales; instituer un diplôme européen pour les compétences de base en technologies de l'information, avec des procédures de délivrance décentralisées, afin de promouvoir la culture numérique dans toute l'Union;

- définir, d'ici à la fin de l'an 2000, les moyens permettant d'encourager la mobilité des étudiants, des enseignants, des formateurs et des chercheurs par une utilisation optimale des programmes communautaires existants (Socrates, Leonardo, Jeunesse), par l'élimination des obstacles et par une transparence accrue dans la reconnaissance des qualifications et des périodes d'étude et de formation; prendre des mesures pour supprimer les entraves à la mobilité des enseignants d'ici à 2002 et pour attirer des enseignants de qualité;

- mettre au point un modèle européen commun de curriculum vitae, qui sera utilisé sur une base volontaire pour favoriser la mobilité en aidant les établissements d'enseignement et de formation et les employeurs à mieux évaluer les connaissances acquises(5).

Le même Conseil européen "demande au Conseil 'Éducation' d'entreprendre une réflexion générale sur les objectifs concrets futurs des systèmes d'enseignement, axée sur les préoccupations et les priorités communes tout en respectant les diversités nationales, en vue de contribuer aux processus de Luxembourg et Cardiff et de présenter un rapport plus complet au Conseil européen au printemps 2001"(6).

- Un plan d'action intégré pour une Europe électronique (plan d'action "eEurope") a été élaboré. Dans le cadre de ce programme, il est entre autres prévu de garantir à toutes les écoles de l'Union un accès à Internet d'ici la fin 2001 et de familiariser à son utilisation et à celle des multimédias, avant la fin 2002, tout le personnel enseignant qui le requiert.

- Un espace européen de la recherche va être mis en place, qui aura notamment les objectifs suivants(7):

- établir des mécanismes permettant de mettre en réseau les programmes nationaux et communs de recherche, à titre volontaire et en fonction d'objectifs librement choisis;

- prendre en compte et reconnaître l'excellence dans le domaine de la recherche;

- rendre l'environnement plus propice à l'investissement privé et aux coopérations partenariales;

- prendre des mesures pour éliminer les obstacles à la mobilité des chercheurs en Europe et pour les attirer et les retenir en Europe;

- veiller à ce qu'un brevet communautaire soit disponible d'ici à la fin de 2001, ainsi qu'un modèle d'utilité.

1.3.1. Par la suite, le Conseil des ministres de l'éducation réuni le 8 juin 2000 a fait remarquer qu'il "était prêt à exécuter le mandat qui lui a été confié par le Conseil européen(8)". Plus concrètement, il est disposé à s'engager dans l'élaboration d'un rapport sur les défis et objectifs futurs des systèmes d'enseignement qui devra être soumis au Conseil extraordinaire de Stockholm, en été 2001, conformément aux conclusions de Lisbonne.

1.3.2. Ce même Conseil "Éducation" a entendu et accueilli favorablement une présentation de la communication de la Commission sur l'initiative "eLearning - penser l'éducation de demain" du 24 mai 2000. L'initiative, qui rejoint certains éléments clés des conclusions du Conseil de Lisbonne dans le domaine du développement de la société de la connaissance, vise à concrétiser l'initiative "eEurope" dans les domaines de l'éducation et de la formation. Il s'agit de préciser le rôle de l'éducation dans la diffusion des technologies numériques à travers l'Europe afin que tous les Européens aient les aptitudes nécessaires pour s'en servir. Après avoir pris connaissance du "Rapport européen sur la qualité de l'éducation scolaire: 16 indicateurs de qualité" et des évolutions constatées dans le domaine de la coopération et de l'évaluation qualitative de l'éducation scolaire, ce même Conseil a invité la Commission a soutenir ces activités et "à créer une base de données pour la diffusion d'outils et d'instruments efficaces d'évaluation de la qualité des établissements scolaires"(9).

1.3.3. Enfin, le Conseil européen de Santa Maria da Feira des 19 et 20 juin 2000 a adopté les lignes directrices du Conseil des ministres de l'éducation concernant les défis que les systèmes d'enseignement devront relever et les objectifs qu'ils auront à atteindre dans la société de la connaissance(10) et il a estimé que l'éducation et la formation tout au long de la vie constituent une action fondamentale pour assurer l'épanouissement de la citoyenneté, faire progresser la cohésion sociale et développer l'emploi.

1.3.4. Il est intéressant de souligner que toute cette mobilisation se poursuit durant la présidence française(11) qui appuie la mise en oeuvre des décisions susmentionnées et s'attache à ce qu'elles soient développées et précisées, au niveau du Parlement européen comme à celui de la Commission. La présidence française encourage entre autres:

- l'intégration de l'éducation dans les "lignes directrices pour l'emploi";

- la promotion de l'apprentissage tout au long de la vie et de son rôle pour l'emploi;

- l'application du plan d'action "Europe électronique";

- la levée des obstacles à la mobilité des élèves, des étudiants, des enseignants et des chercheurs (réunion des ministres de l'éducation du 30 septembre 2000);

- l'achèvement des travaux de modification et de simplification des directives relatives à la reconnaissance des diplômes;

- l'acquisition par les jeunes Européens, dès le stade scolaire, de références culturelles communes, grâce à l'apprentissage de deux langues étrangères, en plus de la langue maternelle, et à l'introduction de la dimension européenne dans les programmes d'histoire;

- l'application dans l'ensemble de l'Union d'un programme d'"enseignement électronique".

1.3.4.1. Les positions qui ont été formulées lors du Conseil des ministres de l'éducation qui s'est tenu le 9 novembre 2000, dans le cadre de la présidence française, constituent un progrès considérable pour la promotion de la dimension européenne de l'éducation. Elles concernent notamment:

- la mobilité et le plan d'action afférent (42 mesures indicatives visant à développer la mobilité et à supprimer les obstacles dans ce domaine);

- les objectifs futurs des systèmes d'enseignement européens (amélioration de la qualité des systèmes d'enseignement, accès facilité à l'éducation pour tous les citoyens de l'Union);

- la promotion de la méthode ouverte de coordination, conformément aux conclusions du Conseil européen de Lisbonne;

- la configuration des conditions d'enseignement en fonction de l'aptitude à l'emploi.

1.3.4.2. Pour ce qui concerne plus particulièrement la mobilité, la résolution adoptée lors du sommet européen de Nice (7 et 8 décembre 2000) constitue une avancée d'une importance décisive. Elle élève le "développement de la mobilité des jeunes, des lycéens, des étudiants, des chercheurs, de toutes les personnes en formation et de leurs enseignants" au rang d'objectif politique majeur que les quinze chefs d'État et de gouvernement de l'Union s'engagent explicitement à mettre en oeuvre.

1.3.4.3. Le mémorandum de la Commission(12) qui donne des précisions sur l'institution de l'apprentissage tout au long de la vie et sur les moyens de la mettre en oeuvre revêt également une importance considérable. Il relève que l'apprentissage tout au long de la vie doit aujourd'hui servir deux objectifs, qui sont d'égale importance:

- stimuler la participation active aux actions menées en matière sociale,

- accroître les possibilités d'emploi.

1.4. Le Comité estime que la réponse du Conseil européen de Lisbonne aux exigences européennes actuelles en matière éducative revêt une portée toute particulière. Substantielle et significative, elle pourrait en effet s'avérer déterminante pour la perspective européenne dans sa globalité. En outre, elle crée les conditions nécessaires à la mise en place d'un futur espace éducatif européen susceptible de fonctionner d'une manière qui complète les systèmes éducatifs existant au niveau national et régional et en comble les lacunes éventuelles. Enfin, elle est à même de fédérer de vastes pans de la société européenne autour d'une démarche de participation à la définition de la nouvelle réalité que dessinent inéluctablement, jour après jour, les évolutions à l'oeuvre au niveau mondial dans le domaine technologique, économique, social et politique.

1.4.1. Dans un tel contexte, le Comité économique et social redéfinit ses orientations en matière d'éducation et de formation sur la base de cette nouvelle donne, en examinant très attentivement tant la philosophie générale du contenu de l'intervention du Conseil européen que les diverses propositions concrètes d'action éducative qui ont été présentées.

1.4.2. Le Comité se félicite de ce que les décisions du Conseil européen de Lisbonne rejoignent les préoccupations qu'il exprime depuis un certain temps au sujet de l'éducation en Europe ainsi que de ses perspectives. Le Comité constate également avec satisfaction que ces décisions concrétisent et promeuvent grand nombre de positions qu'il avait formulées. Aussi est-il heureux, sur la base de son expertise et de ses travaux antérieurs, d'exposer ses thèses sur la procédure comme sur le contenu des décisions prises à Lisbonne. Ses prises de position ont clairement pour objectif de combler d'éventuelles lacunes, de clarifier les points qui apparaîtraient ambigus et d'en préciser d'autres.

2. Observations et remarques générales

2.1. Les perspectives de l'éducation en Europe, tout comme son rôle dans la construction européenne, ont suscité à diverses reprises de graves préoccupations et des divergences de vues au sein de l'UE. Ces dissensions ne facilitent pas l'élaboration d'une stratégie européenne dans le domaine de la politique éducative et exercent une influence négative sur la position de l'Europe. Jusqu'ici, la participation européenne aux actions menées en matière d'éducation se limite essentiellement à des programmes européens particuliers, qui concernent des secteurs et des situations spécifiques. En revanche, les systèmes éducatifs de beaucoup d'États membres ne font guère de place ni à l'optique européenne, ni, bien évidemment, à un contenu européen(13).

2.2. Le Comité souscrit et croit à la thèse affirmant qu'"avec les différences et les particularités qui les caractérisent, il ne fait aucun doute que les systèmes éducatifs des États membres constituent une richesse d'une valeur inestimable qu'il convient de préserver et de mettre en valeur"(14). Le Comité perçoit également les obstacles et difficultés inhérents à l'élaboration d'une politique éducative dotée d'une optique et d'un contenu européens. Dans le même temps, le Comité souligne toutefois l'importance et la nécessité de développer une politique de modernisation substantielle de l'enseignement, dans ses composantes qualitatives et quantitatives comme dans ses structures(15). Cette modernisation implique la recherche d'un nouvel équilibre entre l'évolution historique de l'éducation en Europe, les besoins nés de la réalité européenne d'aujourd'hui et, plus encore, ceux que créera à l'avenir la perspective européenne. Elle doit avoir pour principe fondamental que l'éducation ne sert pas seulement les besoins de l'économie, mais également l'objectif plus large de l'épanouissement de l'individu, notamment sur le plan culturel et social. Elle nécessite également de nouvelles approches dans la définition du temps, des espaces, des termes et des moyens mis au service de l'éducation et de la culture. Elle requiert enfin la création d'une école qualitativement neuve, qui se caractérise par les éléments suivants(16):

- des objectifs plus larges qu'aujourd'hui, en réponse aux exigences posées par la société de l'information et de la connaissance, par la diversité ainsi que par la nouvelle réalité européenne et la mondialisation de l'économie;

- une structure différente, en réponse à la nouvelle donne qui découle de la logique de l'apprentissage tout au long de la vie;

- un élargissement du champ des apprentissages (en réponse à la nécessité d'allonger la durée de l'enseignement obligatoire mais aussi à l'instauration de l'apprentissage tout au long de la vie);

- la modernité des outils, des méthodes et des matières d'étude (apprentissage et exploitation des nouvelles technologies, principalement de l'informatique dans les procédures et les pratiques éducatives).

2.3. Le Comité estime que des développements très importants sont intervenus entre-temps, au Conseil européen extraordinaire de Lisbonne, aux Conseils européens de Santa Maria da Feira et de Nice, ainsi qu'aux Conseils des ministres de l'éducation du 17 décembre 1999, du 8 juin 2000(17) et du 9 novembre 2000 et il s'en félicite. Il est particulièrement heureux de l'importance politique accordée au principe de l'apprentissage tout au long de la vie que certains États membres ont déjà concrétisé depuis de nombreuses années. Effectué en coopération avec les partenaires sociaux et dans le cadre européen des compétences existantes, le développement de l'apprentissage tout au long de la vie, en tant que "composante essentielle du modèle social européen"(18), constitue certainement une évolution que l'on peut qualifier de bond en avant. Il en va de même des invitations que le Conseil européen susmentionné a lancées aux États membres, au Conseil et à la Commission pour qu'ils prennent dans leurs domaines de compétences les mesures nécessaires pour atteindre notamment les objectifs suivants:

- accroître substantiellement chaque année l'investissement par habitant dans les ressources humaines;

- faire en sorte que les écoles et les centres de formation, disposant tous d'un accès à Internet, deviennent peu à peu des centres locaux d'acquisition de connaissances polyvalents et accessibles à tous, en ayant recours aux méthodes les plus appropriées compte tenu de la grande diversité des groupes cibles(19).

2.4. Malgré ces évolutions des plus favorables en ce qui concerne le développement de la mobilité et d'une dynamique des changements dans l'éducation (à tous les niveaux et dans toutes ses dimensions), le Comité demande que l'on progresse plus rapidement dans les voies tracées par le Conseil européen extraordinaire de Lisbonne. Aux yeux du Comité, il est également nécessaire de déployer des efforts globaux pour clarifier les concepts mais aussi pour définir clairement les responsabilités et les rôles aux différents niveaux de l'activité éducative. Il propose enfin un suivi et une évaluation permanents, auxquels il demande à participer et dans lesquels il est prêt à s'investir.

2.4.1. Dans cet esprit et sur la base de son rapport d'information sur la dimension européenne de l'éducation et d'autres documents élaborés l'an dernier(20), le Comité formule, dans un ordre d'idées général, les constats et les propositions qui suivent:

2.4.1.1. Le Comité estime que l'éducation formelle constitue un processus fondamentalement régi par les valeurs de l'humanisme. Dans ce contexte, tout choix en matière de programmation de l'enseignement doit être compatible avec le cadre de valeurs susmentionné. Dans une époque telle que la nôtre, où les équilibres éducatifs penchent dangereusement vers l'adaptation immédiate aux nouvelles données technologiques et économiques, il y a lieu d'accorder plus que jamais une attention particulière à la dimension européenne de l'éducation. La nouvelle réalité technologique et économique ne fera sens et ne sera acceptée que dans la mesure où elle sert l'homme et la société. L'engagement des quinze chefs d'État et de gouvernement et du Conseil européen apporte indubitablement à la société européenne la garantie qu'en Europe, l'éducation ne perdra de vue ni ses objectifs fondamentaux, ni son identité humaniste.

2.4.1.2. Le Comité estime que l'enseignement peut réussir à s'adapter aux données nouvelles et augmenter son efficacité si l'on renforce son identité humaniste tout en opérant des choix semblables à ceux avancés par le Conseil européen de Lisbonne. Il s'agit en l'occurrence de retenir des options qui créeront des passerelles de communication et de coopération entre les systèmes éducatifs nationaux et régionaux, qui s'attacheront à mettre en place un espace éducatif européen là où il est nécessaire, dans le respect de la riche diversité des systèmes nationaux, et qui ambitionneront, enfin, de créer les conditions permettant de surmonter de manière efficace les obstacles qui entravent le processus de passage à la société de l'information et de la connaissance.

2.4.1.3. Le Comité souligne qu'un large consensus se dégage au sein de la société civile organisée pour estimer que l'éducation est une question à la fois nationale et européenne. Cette position suppose notamment de renforcer le dialogue européen mené en la matière et les mécanismes de négociation entre les institutions européennes et les États membres pour toutes les questions relatives à l'éducation. Le Comité estime que tous les pays candidats à l'adhésion devront participer au processus de négociation et au dialogue social.

2.4.1.4. Le Comité estime également que la nouvelle approche de l'éducation, que les nouvelles écoles telles que décrites ci-dessus devront être animées par une logique interne homogène et avoir la capacité de couvrir les besoins de la dimension européenne, nationale et locale de l'éducation. Plus spécifiquement, il leur faudra aussi être en mesure de répondre:

- aux besoins du multiculturalisme et du multilinguisme de l'Europe, c'est-à-dire à ceux qui découlent de l'immigration, de l'élargissement et de la mondialisation de l'économie;

- aux impératifs résultant de la libre circulation de ses citoyens (par exemple, la reconnaissance des diplômes);

- aux exigences qui découlent de l'apprentissage tout au long de la vie comme institution.

2.4.1.5. Le Comité propose que la coresponsabilité soit de mise dans les domaines éducatifs liés à l'intégration européenne, à la formation du citoyen européen (actif, multiculturel et multilingue) et, plus généralement, dans ceux qui se prêtent, avec l'accord des États membres, à des coopérations.

2.4.1.6. Le Comité propose enfin la mise en oeuvre d'une méthode ouverte de coordination, visant à planifier et développer l'apprentissage tout au long de la vie et tous les tenants et aboutissants de la société de l'information et de la connaissance (nouveaux domaines), et la création d'un institut européen, moderne et scientifique, de recherche en matière d'éducation, qui étudierait les questions relatives aux évolutions statistiques de l'enseignement. En fournissant aux États des données européennes essentielles, il contribuerait à objectiver les discussions. Le Comité note que les actions européennes menées en matière d'éducation sont plus facilement acceptées par les populations locales lorsqu'elles concernent de nouveaux domaines de l'éducation et sont scientifiquement fondées. Inversement, les actions qui se rapportent aux champs traditionnels de l'enseignement sont bien souvent rejetées si elles ne sont pas étayées par une argumentation scientifique.

2.5. Le Comité économique et social est particulièrement attentif et sensible à la question de la création d'un espace éducatif européen, lequel, au vu des dernières évolutions, prend un contenu plus large et se transforme en espace européen de l'éducation et de la culture. Le Comité y intègre non seulement la dimension européenne de l'éducation, mais aussi tous les défis et tous les processus qui, en matière éducative, concernent le citoyen européen. En conséquence, l'apprentissage tout au long de la vie et la familiarisation des citoyens, quel que soit leur âge, avec la logique et les mécanismes de la société de l'information font partie intégrante de cet espace. De même, il convient d'y intégrer l'assimilation et la prise de conscience, par tous les citoyens, de la nouvelle réalité créée par la mondialisation sous toutes ses formes, tout comme le difficile processus de leur adaptation aux nouveaux rythmes de fonctionnement et à la rapidité avec laquelle interviennent les changements imposés par les technologies actuelles. Enfin, cet espace s'étend à la diffusion de la nouvelle culture du citoyen européen, une culture de l'intégration européenne qui, tout en restant fidèle à ses racines historiques, façonnera l'Europe et les Européens du nouveau millénaire.

2.5.1. Le rapport qu'entretient l'espace européen de l'éducation et de la culture avec ses homologues nationaux et régionaux ne peut être une relation de concurrence mais bien de coopération, complémentaire et dialectique. La fixation d'objectifs communs et les moyens à utiliser pour y parvenir, l'échange de bonnes pratiques, la mobilité du personnel enseignant et des élèves, les mises en réseau, les évaluations de qualité et les statistiques comparatives ou encore la communication électronique fournissent autant de points de rencontre des politiques éducatives nationales et, en même temps, un champ de convergence pour des choix et des actions (de fond) à mener en commun au niveau de l'Europe et au sein de la dimension européenne.

2.5.2. Dans un tel contexte, le Comité estime que la conjoncture est favorable pour que l'Union aille de l'avant dans les mesures à caractère stratégique qu'elle prend en matière d'éducation (définition de la nature et du contenu de l'espace européen de l'éducation et de la culture). Pour ce faire, il est nécessaire d'engager entre tous les niveaux et toutes les parties concernés un dialogue substantiel et bien préparé, qui a déjà été lancé avec les décisions prises à Lisbonne et auquel le Comité est prêt à participer.

3. Observations particulières

3.1. Dans le cadre du dialogue susmentionné et sur la base des derniers développements intervenus au Conseil européen et au Conseil, ainsi que sur celle des documents élaborés par ses soins, le Comité avance plus spécifiquement les propositions suivantes:

3.1.1. Le Comité propose de lancer une mobilisation directe et globale pour atteindre les objectifs fixés et mettre en oeuvre les décisions des Conseils européens de Lisbonne, de Santa Maria da Feira et de Nice. Dans cette action, la question qui revêt l'importance la plus grande consiste à informer les systèmes éducatifs nationaux et les citoyens européens. Le Comité estime que c'est essentiellement à la Commission qu'il incombera de mener une campagne d'information bien pensée et intégrée. Les acteurs de la communauté éducative existante (enseignants, parents, étudiants et élèves), les partenaires sociaux et, plus généralement, la société civile organisée peuvent y jouer un rôle important.

3.1.2. Le Comité propose que certains objectifs, rôles et compétences particuliers soient davantage précisés. D'une manière plus générale, il est urgent d'inventorier, de mieux cerner et de mieux faire connaître:

- les objectifs de l'apprentissage tout au long de la vie;

- les nouvelles aptitudes de base;

- les modes de reconnaissance des qualifications;

- le rôle que doit jouer la nouvelle école, comprise au sens large, en tant que "centre local polyvalent d'acquisition de connaissances"(21);

- la nouvelle fonction de l'enseignement supérieur, et le cadre général dans lequel se développeront désormais les différentes dimensions de l'éducation.

3.1.2.1. Le Comité défend des idées bien précises sur l'apprentissage tout au long de la vie, estimant qu'il s'agit de l'élément clé de la familiarisation des citoyens européens avec la logique de la société de l'information(22), des nouvelles technologies et de la "nouvelle économie". Le Comité escompte qu'il permettra de répondre au double impératif de l'adaptation au nouvel esprit d'entreprise et de la diffusion des nouvelles aptitudes sociales. Le Comité considère également qu'il apporte au problème des rythmes, des vitesses et des logiques inédits imposés par les défis susmentionnés une réponse intelligente, dans le cadre de laquelle les citoyens européens actifs d'aujourd'hui peuvent contribuer à façonner l'évolution politique, économique, sociale et technologique de la planète.

3.1.2.2. Le Comité propose le développement d'une série d'actions européennes qui, revêtant un caractère pionnier et se démarquant des modèles usités, auraient trait aux réseaux de partage d'expériences, aux logiciels, aux forums d'échanges estivaux, à la valorisation des établissements européens de formation existants, etc.

3.1.2.3. En ce qui concerne le rôle de l'école et sa dimension polyvalente dans le monde d'aujourd'hui, le Comité insiste sur les limites de son efficacité. Il note et souligne que l'école ne peut résoudre tous les problèmes de la société. Il n'en reste pas moins qu'elle peut y contribuer. Dans ce contexte, le Comité propose une nouvelle école qui soit:

- démocratique, participative et progressiste dans la planification de son fonctionnement;

- efficace dans la mise en oeuvre de cette planification;

- complète et polyvalente dans le sens où elle s'adresse à tous les citoyens de la région où elle est implantée, pendant toute la durée de leur vie, en contribuant à répondre aux besoins de leur accomplissement individuel et professionnel et en se montrant particulièrement attentive aux particularismes et à la diversité;

- souple et capable de s'adapter dynamiquement aux rythmes des changements actuels, quelle qu'en soit la forme;

- innovatrice dans le domaine de la recherche scientifique et de la découverte de solutions;

- entreprenante dans les coopérations qu'elle noue pour résoudre les problèmes du marché du travail et de l'emploi et promouvoir l'esprit d'entreprise;

- attrayante, dans le sens où elle attirera autour d'elle les citoyens de tout âge (en particulier pour ce qui concerne les personnes présentant des besoins spécifiques) mais aussi dans le sens où elle saura attirer et retenir dans ses rangs les personnes pourvues de talents pédagogiques;

- axée sur la communication (dans le sens où elle devra avoir le souci de multiplier sans cesse les échanges au sein de l'Union, les contacts et les mises en réseau), la connaissance (dans le sens où elle devra adopter une logique et des mécanismes de recherche continuelle et de contrôle de la validité du savoir) et l'information (dans le sens où elle devra permettre aux citoyens avec lesquels elle est en relation de s'informer correctement et de façon continue);

- locale et régionale, en ce sens qu'elle créera des liens directs avec la société locale et le citoyen;

- nationale, protégeant, cultivant et développant les traits de culture et de civilisation caractéristiques de la nation;

- européenne, dans le sens où elle participera à l'action européenne menée aujourd'hui dans le domaine de l'éducation et à son élaboration mais aussi dans le sens où elle cultivera, exploitera et préservera les valeurs de l'Europe, de sa civilisation, de son acquis social et de l'histoire de sa construction (raisons à l'origine de celle-ci, fonctionnement de l'UE, politique suivie par l'Union, place, obligations et droits des citoyens).

3.1.2.4. En ce qui concerne les limites et le contenu des différentes formes et dimensions de l'éducation, le Comité formule les observations suivantes:

- Le Comité estime qu'un lien étroit doit être créé entre l'apprentissage tout au long de la vie et l'enseignement formel. Il en résulte, entre autres conséquences, que ce dernier acquiert désormais une dimension diachronique et que l'apprentissage tout au long de la vie est élevé au rang d'obligation politique. Cette évolution signifie aussi que les articulations qui existent entre l'éducation obligatoire et l'apprentissage tout au long de la vie sont continues et stables et qu'elles entretiennent un rapport dialectique.

- Le Comité estime également que l'enseignement préscolaire constitue le stade premier - et primordial - du système éducatif formel et que la durée de l'enseignement formel, non compris le niveau préscolaire, devra être adaptée aux nouveaux objectifs. Aux contenus qu'il dispense, il convient d'ajouter les compétences et les matières devenues nécessaires en raison des nouveaux défis à relever (société de l'information, nouvelle économie, nouvelle réalité européenne etc.). C'est dans ce même segment qu'il y a lieu d'intégrer la lutte contre le problème de l'analphabétisme fonctionnel et technologique, afin d'assurer le bon fonctionnement de l'apprentissage tout au long de la vie.

- Le système d'enseignement doit accorder une attention particulière aux garçons et aux filles présentant des besoins éducatifs spéciaux dès le moment où sont relevés des éléments qui incitent à la leur accorder, indépendamment de leur âge, ou qu'un risque d'apparition d'une incapacité a été détecté.

4. Recommandations

S'inscrivant dans le cadre des décisions très importantes qui ont récemment été prises pour l'éducation européenne et se fondant:

- sur les messages des organisations économiques et sociales représentées en son sein;

- sur ses travaux en matière d'éducation et de formation;

le Comité formule les recommandations suivantes à l'adresse du Parlement européen, du Conseil et de la Commission:

4.1. Le Comité recommande la poursuite et le renforcement des efforts déployés en vue de développer un véritable espace européen de l'éducation et de la culture, lequel exploitera positivement notre diversité en la transformant en complémentarité, façonnera en Europe cette conscience politique commune qui est désormais absolument nécessaire, fonctionnera selon un mode coopératif, dialectique et complémentaire vis-à-vis des espaces éducatifs et culturels de niveau national et régional et constituera manifestement un préalable obligé pour l'amélioration des performances et du rendement de notre économie. Dans le cadre d'une méthode ouverte de coordination et d'évaluations comparatives régulières, le Comité demande que cet espace européen de l'éducation et de la culture englobe:

- les domaines liés à l'intégration européenne et à la formation d'une conscience de citoyen européen contemporain;

- les nouveaux secteurs éducatifs comme celui de l'apprentissage tout au long de la vie et ceux qui touchent à la société de l'information et à la nouvelle économie.

4.2. Le Comité recommande d'accorder une attention particulière à la manière dont cet espace européen de l'éducation et de la culture sera réalisé. Il conseille également que l'on tienne compte de l'ampleur des changements nécessaires, dans les mentalités individuelles comme dans celles des sociétés locales, et qu'il soit bien précisé que la marche vers l'Europe de la connaissance et la nouvelle économie doit être consciente et concertée et que la modernisation de l'école implique avant tout de la réorienter de manière qu'elle puisse répondre aux besoins actuels du citoyen et de la société, tels qu'ils résultent de l'intégration européenne, de la mondialisation, des technologies modernes et des nécessités de l'aptitude à l'emploi.

4.3. Le Comité préconise que dans le domaine de l'éducation, la mobilité sous toutes ses formes (mobilité virtuelle ou réelle, mobilité des enseignants, des élèves et des étudiants, mobilité des nouvelles idées et des bonnes pratiques) fasse l'objet d'une attention plus particulière et accède au rang de priorité. Le plan d'action et la résolution du Conseil européen de Nice constituent des évolutions extrêmement positives en ce sens, qui peuvent renforcer les passerelles permettant la communication entre les systèmes éducatifs nationaux, voire en jeter de nouvelles. Pour le Comité, l'objectif ultime de cet effort de suppression des obstacles à la mobilité dans l'éducation doit être que chaque citoyen européen puisse étudier, fût-ce brièvement, dans un pays de l'Union autre que son État d'origine. Le Comité estime que cette faculté doit devenir un droit du citoyen européen.

4.4. Pour le Comité, l'apprentissage tout au long de la vie constitue la clé de l'initiation du citoyen à la société de l'information, aux nouvelles technologies en général et à la nouvelle économie. Dans ce contexte, il prône l'application la plus large possible en collaboration avec les partenaires sociaux du mémorandum de la Commission pour l'apprentissage tout au long de la vie. Il recommande également de développer aussi vite que faire se peut les centres locaux d'acquisition de connaissances polyvalents, en tant qu'établissements au service de l'institution susmentionnée.

4.5. Le Comité considère que l'initiative "eLearning" constitue la principale entreprise lancée par l'Europe pour initier les citoyens à l'ère numérique et représente plus particulièrement un effort visant à promouvoir l'utilisation d'Internet, à mettre en réseau les systèmes éducatifs et à développer la mobilité virtuelle. Aussi le Comité recommande-t-il de lever le plus rapidement possible les obstacles qui entravent le développement efficace de cette initiative, au premier rang desquels figurent le coût et les déficiences qualitatives de l'infrastructure, le prix de la connexion, le problème du contenu virtuel et la situation linguistique sur Internet.

4.6. Le Comité estime que telle qu'elle est proposée, la méthode ouverte de coordination, basée sur une évaluation contrastive, est un processus qui aura un effet positif et stimulant sur la création d'un espace européen de l'éducation et de la culture qui soit dynamique. Il recommande néanmoins d'accorder une attention particulière à la validité et à la comparabilité des données.

4.7. Indépendamment de la question de la dimension européenne de l'éducation et de celle de l'espace européen de l'éducation et de la culture, le Comité fait valoir que l'éducation doit continuer à être régie par les valeurs universelles de l'humanisme. Dans ce contexte, le Comité recommande que tout choix en matière de programmation de l'enseignement soit compatible avec ces principes.

4.8. Percevant et soulignant l'importance qu'elle revêt l'éducation dans la perspective de l'intégration européenne, le Comité recommande de déployer tous les efforts possibles pour que l'éducation continue à jouer un rôle de premier plan dans la politique européenne et la vie économique et sociale. Pour ce faire, il y a lieu de développer sur la question des orientations à lui donner dans l'Europe du vingt et unième siècle un dialogue ouvert, continu et substantiel, auquel chacun est invité à participer, les institutions européennes et les États membres comme les pays candidats; les partenaires sociaux comme les autres organisations économiques et sociales de toute nature, les spécialistes de l'éducation mais aussi tout citoyen européen actif. Le Comité est, en ce qui le concerne, prêt à y prendre part.

Bruxelles, le 1er mars 2001.

Le Président

du Comité économique et social

Göke Frerichs

(1) Le 27 mai 1999, le Comité économique et social a décidé, conformément à l'article 26 de son règlement intérieur, d'élaborer un rapport d'information sur le thème de "La dimension européenne de l'éducation: nature, contenu et perspectives".

Le 13 juin 2000, la section "Emploi, affaires sociales, citoyenneté", chargée des travaux du Comité en la matière, a examiné et adopté à l'unanimité le projet de rapport d'information afférent élaboré par le groupe d'étude (rapporteur: M. Koryfidis, corapporteur: M. Rupp). Lors de sa réunion du 13 juillet 2000, l'assemblée plénière a approuvé la décision de la section et a pris celle, entre autres, de soumettre le rapport d'information aux autres institutions de l'UE.

(2) UNESCO, Rapport sur l'éducation pour le vingt et unième siècle - texte d'introduction de Jacques Delors.

(3) Conseil européen de Lisbonne (23 et 24 mars 2000), conclusions de la présidence - http://ue.eu.int/council/off/conclu/mar2000/index.htm (point 5). Voir également l'avis du CES élaboré sur ce sujet (JO C 117 du 26.4.2000) en vue du sommet européen de Lisbonne.

(4) Conseil européen de Lisbonne (23 et 24 mars 2000), conclusions de la présidence, point 25.

(5) Ibidem, point 26.

(6) Ibidem, point 27.

(7) Pour plus de détails, ibidem, point 13.

(8) Idem, point 27 et Conseil 'Éducation' du 8 juin 2000.

(9) Voir le communiqué de presse de la 2270e réunion du Conseil (éducation) du 8 juin 2000.

(10) Conseil européen de Santa Maria da Feira (19 et 20 juin 2000), point 32, http://ue.eu.int/council/off/conclu/june2000/index.htm.

(11) Voir les "Priorités de la présidence française", point 1, deuxième tiret, http://presidence.europe.fr/pfue/static/acces3.htm.

(12) Voir SEC(2000) 1832.

(13) http://www.ces.eu.int/en/org/fr_org_6_sections.htm.

(14) http://www.ces.eu.int/en/org/fr_org_6_sections.htm.

(15) Ibidem, paragraphe 3.1.

(16) Ibidem, paragraphe 3.1.

(17) Voir ci-dessus, introduction, paragraphes 1.3, 1.3.1 et 1.3.2.

(18) Voir les conclusions de la présidence du Conseil de Lisbonne (23 et 24 mars 2000), points 26 et 29.

(19) Ibidem, point 26.

(20) "Emploi, réforme économique et cohésion sociale" - JO C 117 du 26.4.2000. "Coopération européenne: évaluation qualitative de l'éducation scolaire" - JO C 168 du 16.6.2000.

(21) Voir les conclusions de la présidence du Conseil européen de Lisbonne (23 et 24 mars 2000), point 26, troisième tiret.

(22) JO C 117 du 26.4.2000.

Top