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Document 52011AR0335

    Avis du Comité des régions sur le «programme de l'Union européenne pour le changement social et l'innovation sociale»

    JO C 225 du 27.7.2012, p. 167–173 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

    27.7.2012   

    FR

    Journal officiel de l'Union européenne

    C 225/167


    Avis du Comité des régions sur le «programme de l'Union européenne pour le changement social et l'innovation sociale»

    2012/C 225/13

    LE COMITÉ DES RÉGIONS

    réitère la nécessité d'orienter l'action du programme surtout en direction des jeunes particulièrement touchés par la crise: avec un taux de chômage dépassant 20 %, il est nécessaire de leur accorder la priorité. De même, il convient également de donner la priorité au groupe de chômeurs de longue durée, qui représente en moyenne 3,8 % des résidents des États membres de l'Union européenne en âge de travailler;

    réaffirme sa conviction qu'il est nécessaire que la proposition, dans sa partie relative à l'innovation sociale, alloue à l'expérimentation sur le terrain une part de fonds beaucoup plus importante que celle indiquée par la Commission, notamment lorsqu’il s’agit de projets concernant les priorités politiques et, en particulier, l’inclusion sociale des jeunes;

    confirme l'importance du soutien apporté à la mobilité géographique des travailleurs au niveau européen et considère qu'EURES sera un instrument toujours plus utile s'il parvient à mettre réellement en relation la demande et l'offre d'emploi et si ses résultats peuvent faire l'objet d'une évaluation efficace. Met en lumière la contribution que les régions et les collectivités locales peuvent apporter dans ce domaine;

    exprime néanmoins des doutes en ce qui concerne la décision de supprimer du programme relatif à l'innovation sociale les références à l'égalité entre les sexes et à la lutte contre la discrimination.

    Rapporteur

    Enrico ROSSI (IT/PSE), Président de la région de Toscane

    Texte de référence

    Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil établissant un programme de l’Union européenne pour le changement social et l’innovation sociale

    COM(2011) 609 final

    I.   RECOMMANDATIONS POLITIQUES

    LE COMITÉ DES RÉGIONS

    1.

    se félicite de la décision de la Commission de présenter pour la période 2014-2020 les nouveaux règlements Progress, Microfinance et EURES, en les réunissant dans le Programme pour le changement social et l'innovation sociale;

    2.

    insiste sur l'importance d'explorer davantage le concept d'innovation sociale, en la considérant comme un instrument essentiel qui permet d'apporter des réponses aux risques d'exclusion sociale et de lutter contre l'exclusion qui existe déjà, surtout dans une période de crise qui risque de fragiliser la cohésion et le modèle social européen;

    3.

    exprime néanmoins des doutes en ce qui concerne la décision de supprimer du programme relatif à l'innovation sociale les références à l'égalité entre les sexes et à la lutte contre la discrimination;

    4.

    réitère la nécessité d'orienter l'action du programme surtout en direction des jeunes particulièrement touchés par la crise: avec un taux de chômage dépassant 20 %, il est nécessaire de leur accorder la priorité. De même, il convient également de donner la priorité au groupe de chômeurs de longue durée, qui représente en moyenne 3,8 % des résidents des États membres de l'Union européenne en âge de travailler;

    5.

    souligne également qu’il est nécessaire de formuler une définition plus précise de «l’économie sociale», et se réfère à cet égard en particulier au rapport du Parlement européen sur l’économie sociale  (1);

    6.

    rappelle l'importance d'une utilisation cohérente des fonds destinés à ce programme et de ceux du Fonds social européen. Il insiste sur la nécessité d'un engagement de la Commission et des autorités régionales elles-mêmes à mettre en œuvre cette cohérence, par les mesures recensées par la Commission. Cette approche peut déjà être traduite dans la définition des orientations relatives aux appels d'offres et des procédures d'analyse des projets;

    7.

    réaffirme sa conviction qu'il est nécessaire que la proposition, dans sa partie relative à l'innovation sociale, alloue à l'expérimentation sur le terrain une part de fonds beaucoup plus importante que celle indiquée par la Commission, notamment lorsqu’il s’agit de projets concernant les priorités politiques et, en particulier, l’inclusion sociale des jeunes;

    8.

    confirme dans le contexte politique et économique actuel l'importance des interventions de microcrédit qui devraient venir en aide aux citoyens (notamment les jeunes et les femmes) afin qu'ils entreprennent leurs propres activités, étendent leur activité entrepreneuriale ou améliorent leur capacité opérationnelle;

    9.

    répète que, dans ce secteur également, il y a lieu de s'intéresser prioritairement aux catégories sociales faibles et à risque, ou aux entreprises sociales; rappelle l'efficacité des expériences de microfinance menées jusqu'à présent, tant en ce qui concerne la réussite des investissements réalisés que le faible taux de souffrance des prêts;

    10.

    confirme l'importance du soutien apporté à la mobilité géographique des travailleurs au niveau européen et considère qu'EURES sera un instrument toujours plus utile s'il parvient à mettre réellement en relation la demande et l'offre d'emploi et si ses résultats peuvent faire l'objet d'une évaluation efficace. Met en lumière la contribution que les régions et les collectivités locales peuvent apporter dans ce domaine;

    11.

    rappelle qu'en dépit de l'engagement des institutions, l'on constate sur le terrain la persistance d'importants obstacles à la mobilité géographique intracommunautaire des travailleurs, surtout ceux qui vivent dans les régions les plus éloignées du continent ou les régions ultrapériphériques;

    12.

    met l'accent sur une amélioration des procédures d'évaluation afin de connaître les effets du programme dans son ensemble. Le Comité demande que la Commission s'engage à donner suite sans tarder aux évaluations finales prévues pour les programmes correspondants en cours, en présentant d'éventuelles modifications aux nouveaux programmes.

    13.

    souligne que l'innovation sociale permet d'apporter des réponses aux risques d'exclusion sociale et de lutter contre l'exclusion qui existe déjà, surtout dans une période de crise qui risque de fragiliser la cohésion et le modèle social européen; rappelle que nous sommes réellement exposés au risque d'une «crise générationnelle» aux conséquences incalculables sur notre modèle de société et sur le système démocratique lui-même; demande en conséquence que l'Europe prenne sa responsabilité et qu'elle favorise les expérimentations sociales et diffuse les bonnes pratiques qui en découlent, de manière à définir des modèles d'intervention efficaces et utilisables dans l'ensemble de l'Union;

    14.

    rappelle l'avis du Comité sur l'instrument de microfinance  (2) du 7 octobre 2009 et l'importance que peut jouer l'instrument de microfinance dans la lutte contre l'exclusion et de soutien à l'intégration. La réflexion menée par le Comité sur la définition des catégories auxquelles cet instrument est destiné, ainsi que les précisions apportées indiquant qu'il s'agit d'un outil ne servant pas à financer la consommation mais «les jeunes pousses» ou à consolider de petites entreprises innovantes ou sociales qui ne peuvent traditionnellement pas bénéficier de prêts bancaires, visent à mieux définir son rôle. Souligne que l''Europe intervient en deuxième recours, en soutien aux acteurs nationaux, régionaux ou locaux qui accordent le microcrédit. Souligne également que l''importance de cet instrument réside dans sa capacité à amorcer un mécanisme vertueux d'autofinancement des entreprises qui en bénéficient et de régénération des fonds disponibles, grâce au taux élevé de remboursement. Demande en conséquence une réglementation européenne solide qui définisse les dispositions communes au niveau européen en vue d'harmoniser ou de généraliser les pratiques de microcrédit. Le Comité souhaite également faire observer à la Commission qu’il existe de nombreux exemples réussis d’organisations à but non lucratif qui effectuent déjà un travail remarquable en mettant à disposition des microcrédits. Pour que cela continue, il est important que l’UE ne crée pas son propre système, mais qu’elle soutienne en revanche le travail qui se fait déjà;

    15.

    en ce qui concerne le volet EURES, incite la Commission à faire en sorte que cet instrument soit plus efficace en alignant l'offre à la demande, et en ayant recours aux services d'emploi nationaux et régionaux; demande qu'EURES réponde mieux aux besoins des jeunes à la recherche d'un premier emploi en favorisant la mobilité des personnes sans expérience professionnelle, tout en tenant compte du fait qu’il existe également une demande de jeunes travailleurs qualifiés dans de nombreuses petites villes ou zones rurales; souligne également la nécessité d'adopter une approche ambitieuse pour résoudre le problème des obstacles à la libre circulation des travailleurs, notamment l'éloignement du continent; il convient que cet instrument intervienne sur ces obstacles, sans limiter son action à des services de placement;

    Questions spécifiques

    16.

    exprime son inquiétude quant à la suppression, par rapport au programme Progress actuellement en vigueur, de la référence à l'égalité entre les sexes et à la non-discrimination, en raison de deux risques majeurs: le déplacement de l'accent de la nécessité de supprimer les obstacles sociaux qui entravent l'égalité, à une simple reconnaissance traditionnelle des droits et la dispersion des actions innovantes dans le domaine social;

    17.

    confirme que le budget du programme demeure en dessous des nécessités, notamment en matière d'expérimentation sociale, bien que la Commission propose qu'une part équivalente à 17 % du budget soit allouée dans ce but;

    18.

    en ce qui concerne la microfinance, estime qu'il est nécessaire de confirmer l'avis de 2009, en tenant également compte du fait que la mise en œuvre du programme, cofinancé par la BEI et le FEI, est en cours depuis un peu plus d'un an. Fait observer qu'il conviendrait de porter également une attention particulière à des actions spécifiques de soutien aux opérateurs de microcrédit afin qu'ils parviennent à respecter les conditions minimales d'équilibre et de viabilité, en rappelant que l'efficacité des mesures de microfinance est étroitement liée aux capacités dimensionnelles et à la qualité des services de mircrofinance offerts d'où la nécessité d'encourager et de soutenir les réseaux nationaux et/ou régionaux de microfinance qui agissent en qualité de structures de deuxième niveau des opérateurs territoriaux;

    19.

    insiste sur la nécessité d'une cohérence de l'action européenne lorsqu'il y a plusieurs programmes dans le domaine de l'innovation et de la microfinance; demande qu'une cohérence accrue entre le programme PCSI et le FSE soit garantie, compte tenu de la diversité de structure des gestionnaires – la Commission en ce qui concerne ce programme, et les autorités nationales et régionales pour le Fonds social. À ce propos, il avance trois propositions: l'engagement des régions à utiliser le Fonds social ou d'autres fonds pour mettre en œuvre les bonnes pratiques dégagées dans ce cadre; la possibilité pour le Comité des régions de présenter des orientations relatives au thème de la cohérence au moment de la publication des appels d'offres; si cela est opportun compte tenu de la dimension territoriale des projets, les régions et les collectivités locales concernées devraient faire part de leur avis sur chacun des projets présentés, afin d'assurer une synergie et une coordination avec leur utilisation du FSE;

    20.

    constate enfin une difficulté pour les trois volets du programme à réaliser des évaluations d'efficacité plus précises, notamment pour les volets microfinance et EURES, afin de savoir combien de personnes ont effectivement trouvé du travail grâce à ce programme. Considère qu'il conviendrait que la Commission s'engage à présenter plus rapidement les résultats des évaluations des programmes en cours, qui seront diffusés uniquement après l'entrée en vigueur des nouveaux programmes, et à présenter éventuellement des modifications ou des ajouts à ces derniers.

    II.   RECOMMANDATIONS D'AMENDEMENT

    Amendement 1

    Considérant 19

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    (19)

    Conformément à l’article 9 du traité, le programme doit veiller à ce que les exigences liées à la promotion d’un niveau élevé d’emploi, à la garantie d’une protection sociale adéquate et à la lutte contre l’exclusion sociale soient prises en compte dans la définition et la mise en œuvre des politiques et activités de l’Union.

    (19)

    Conformément à l’article 9 du traité , le programme doit veiller à ce que les exigences liées à la promotion d’un niveau élevé d’emploi, à la garantie d’une protection sociale adéquate et à la lutte contre l’exclusion sociale soient prises en compte dans la définition et la mise en œuvre des politiques et activités de l’Union.

    Exposé des motifs

    Il est nécessaire de souligner la nécessaire cohérence entre la mise en œuvre de ce programme et la stratégie UE 2020.

    Amendement 2

    Article 4, paragraphe 1, nouvel alinéa

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    Article 4

    Objectifs généraux du programme

    1.   Le programme vise à atteindre les objectifs généraux suivants:

    (a)

    (b)

    appuyer l’élaboration de systèmes de protection sociale adéquats, accessibles et efficaces et faciliter la réforme des politiques, via la promotion de la bonne gouvernance, de l’apprentissage mutuel et de l’innovation sociale;

    (c)

    (d)

    encourager la mobilité géographique des travailleurs et multiplier les possibilités d’emploi en développant des marchés du travail ouverts et accessibles à tous dans l’Union;

    (e)

    stimuler l’emploi et l’inclusion sociale en augmentant la disponibilité et l’accessibilité des instruments de microfinancement pour les groupes vulnérables et les micro-entreprises et en améliorant l’accès au financement pour les entreprises sociales.

    Article 4

    Objectifs généraux du programme

    1.   Le programme vise à atteindre les objectifs généraux suivants:

    (a)

    renforcer l’appropriation des objectifs de l’Union dans les domaines de l’emploi, des affaires sociales et des conditions de travail par les principaux décideurs politiques des États membres et de l’Union ainsi que par d’autres parties intéressées afin de parvenir à une action concrète et coordonnée, aussi bien au niveau de l’Union que des États membres;

    (b)

    appuyer l’élaboration de systèmes de protection sociale adéquats, accessibles et efficaces et faciliter la réforme des politiques, via la promotion de la bonne gouvernance, de l’apprentissage mutuel et de l’innovation sociale;

    (c)

    moderniser le droit de l’Union conformément aux principes de la «règlementation intelligente» et veiller à l’application effective du droit de l’Union sur les questions liées aux conditions de travail;

    (d)

    encourager la mobilité géographique des travailleurs et multiplier les possibilités d’emploi en développant des marchés du travail ouverts et accessibles à tous dans l’Union;

    (e)

    stimuler l’emploi et l’inclusion sociale en augmentant la disponibilité et l’accessibilité des instruments de microfinancement pour les groupes vulnérables et les micro-entreprises et en améliorant l’accès au financement pour les entreprises sociales;

    (f)

    Exposé des motifs

    Point b): il est nécessaire de promouvoir la participation de l’ensemble des parties prenantes concernées au développement du système de protection sociale. Point d): le microfinancement peut être le seul moyen pour des jeunes de démarrer ou développer une entreprise. Point f): l'engagement actif de tous les acteurs concernés est une condition de ce programme

    Amendement 3

    Article 5, paragraphe 2, alinéa a)

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    2.   Les pourcentages indicatifs suivants sont alloués aux volets définis à l’article 3, paragraphe 1:

    (a)

    60 % pour le volet «Progress», dont 17 % au moins sont consacrés à la promotion de l’expérimentation sociale en tant que méthode d’essai et d’évaluation de solutions innovantes, en vue de les appliquer plus largement;

    (b)

    15 % pour le volet «EURES»;

    (c)

    20 % pour le volet «microfinance et entrepreneuriat social».

    2.   Les pourcentages indicatifs suivants sont alloués aux volets définis à l’article 3, paragraphe 1:

    (a)

    60 % pour le volet «Progress», dont  % au moins sont consacrés à la promotion de l’expérimentation sociale en tant que méthode d’essai et d’évaluation de solutions innovantes, en vue de les appliquer plus largement

    (b)

    15 % pour le volet «EURES»;

    (c)

    20 % pour le volet «microfinance et entrepreneuriat social».

    Exposé des motifs

    Il est très important de souligner la nécessité d'accorder une attention spécifique à l'expérimentation concrète et à la lutte contre le chômage des jeunes, en particulier au vu des statistiques récentes.

    Amendement 4

    Article 8, paragraphe 1

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    Cohérence et complémentarité

    1.   La Commission, en coopération avec les États membres, veille à ce que les activités menées dans le cadre du programme soient cohérentes et complémentaires par rapport à d’autres actions de l’Union, en particulier dans le cadre du Fonds social européen (FSE) et dans des domaines tels que le dialogue social, la justice et les droits fondamentaux, l’éducation, la formation professionnelle et la politique de la jeunesse, la recherche et l’innovation, l’entrepreneuriat, la santé, l’élargissement et les relations extérieures, ainsi que la politique économique générale.

    Cohérence et complémentarité

    1.   La Commission, en coopération avec les États membres, veille à ce que les activités menées dans le cadre du programme soient cohérentes et complémentaires par rapport à d’autres actions de l’Union, en particulier dans le cadre du Fonds social européen (FSE) et et dans des domaines tels que la le dialogue social, la justice et les droits fondamentaux, l’éducation, la formation professionnelle et la politique de la jeunesse, la recherche et l’innovation, l’entrepreneuriat, la santé, l’élargissement et les relations extérieures, ainsi que la politique économique générale.

    Exposé des motifs

    Au vu de la relative insuffisance de fonds publics européens et nationaux, il est capital de veiller à la cohérence et à la synergie entre les dépenses effectuées. Pour cette raison, il importe de renforcer la continuité opérationnelle entre les actions expérimentales, la définition des bonnes pratiques et les interventions des fonds opérationnels, tels que le Fonds européen de développement régional (FEDER) et, en particulier, le FSE. Dans de nombreux cas, il est important de vérifier qu'il y a une cohérence entre les dépenses engagées pour l'expérimentation et les dépenses opérationnelles qui devront suivre, sur la base des orientations définies par les pouvoirs régionaux compétents, sans toutefois limiter l'autonomie de décision de la Commission en matière d'approbation des projets conformément aux mesures appropriées.

    Amendement 5

    Article 13

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    Suivi

    Pour assurer un suivi régulier du programme et effectuer tout ajustement nécessaire à sa politique et à ses priorités en matière de financement, la Commission établit des rapports de contrôle bisannuels qu’elle transmet au Parlement européen et au Conseil. Ces rapports portent sur les résultats du programme et sur la façon dont les considérations relatives à l’égalité des sexes et à la lutte contre la discrimination, y compris les questions d’accessibilité, ont été abordées à travers ses activités.

    Suivi

    Pour assurer un suivi régulier du programme et effectuer tout ajustement nécessaire à sa politique et à ses priorités en matière de financement, la Commission établit des rapports de contrôle bisannuels qu’elle transmet au Parlement européen, au Conseil . Ces rapports portent sur les résultats du programme et sur la façon dont les considérations relatives à l’égalité des sexes et à la lutte contre la discrimination, y compris les questions d’accessibilité, ont été abordées à travers ses activités.

    Exposé des motifs

    De nombreuses actions prévues par le programme ont une incidence significative sur l'action régionale ou trouvent dans cette dernière une raison d'être. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire que le CdR puisse s'exprimer en vue de proposer à la Commission des orientations qui soient cohérentes avec les politiques régionales.

    Amendement 6

    Article 22

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    Article 22

    Objectifs spécifiques

    Outre les objectifs généraux énoncés à l’article 4, le volet «microfinance et entrepreneuriat social» poursuit les objectifs spécifiques suivants:

    1.

    accroître l’accès au microfinancement ainsi que sa disponibilité pour:

    (a)

    les personnes qui ont perdu leur emploi, qui risquent de le perdre ou qui ont des difficultés à entrer ou à revenir sur le marché du travail, les personnes exposées au risque d’exclusion sociale et les individus vulnérables qui se trouvent dans une situation défavorable pour accéder au marché du crédit traditionnel et qui souhaitent créer ou développer leur propre microentreprise;

    (b)

    les microentreprises, et en particulier celles qui emploient des personnes visées au point a);

    2.

    renforcer la capacité institutionnelle des organismes de microfinancement;

    3.

    appuyer le développement d’entreprises sociales, notamment en facilitant l’accès au financement.

    Article 22

    Objectifs spécifiques

    Outre les objectifs généraux énoncés à l’article 4, le volet «microfinance et entrepreneuriat social» poursuit les objectifs spécifiques suivants:

    1.

    l’accès au microfinancement ainsi que sa disponibilité pour:

    (a)

    les personnes qui ont perdu leur emploi, qui risquent de le perdre ou qui ont des difficultés à entrer ou à revenir sur le marché du travail, les personnes exposées au risque d’exclusion sociale et les individus vulnérables qui se trouvent dans une situation défavorable pour accéder au marché du crédit traditionnel et qui souhaitent créer ou développer leur propre microentreprise

    (b)

    les microentreprises, et en particulier celles qui emploient des personnes visées au point a);

    2.

    renforcer la capacité institutionnelle des organismes de microfinancement ;

    3.

    4.

    appuyer le développement d’entreprises sociales, notamment en facilitant l’accès au financement.

    Exposé des motifs

    L’amendement au premier paragraphe est nécessaire afin de préciser les catégories des destinataires finaux du microcrédit alloué à la production ou au développement professionnel. Le deuxième amendement souligne un problème déjà soulevé par la Commission européenne et par les organisations de la société civile actives dans le secteur du microcrédit, notamment dans un contexte où l'esprit d'entreprise, y compris au niveau de la petite entreprise, doit être stimulé et soutenu.

    Amendement 7

    Article 23

    Texte proposé par la Commission

    Amendement du CdR

    Article 23

    Participation

    1.   Le volet «microfinance et entrepreneuriat social» est ouvert à la participation des organismes publics et privés établis aux niveaux national, régional ou local dans les pays visés à l’article 16, paragraphe 1, et qui octroient dans ces pays:

    (a)

    des microfinancements pour les personnes et les microentreprises;

    (b)

    des financements pour les entreprises sociales.

    2.   Pour atteindre les bénéficiaires finaux et appuyer la création de microentreprises compétitives et viables, les organismes publics et privés qui exercent les activités visées au paragraphe 1, point a), coopèrent étroitement avec les organisations représentant les intérêts des bénéficiaires finaux de microcrédits et avec les organisations, notamment celles soutenues par le FSE, qui proposent des programmes de tutorat et de formation à de tels bénéficiaires.

    3.   Les organismes publics et privés qui exercent les activités visées au paragraphe 1, point a), adhèrent à des normes élevées en matière de gouvernance, de gestion et de protection des clients conformément aux principes du code européen de bonne conduite pour l’octroi de microcrédits et s’efforcent de prévenir le surendettement des personnes et des entreprise.

    Article 23

    Participation

    1.   Le volet «microfinance et entrepreneuriat social» est ouvert à la participation des organismes publics et privés établis aux niveaux national, régional ou local dans les pays visés à l’article 16, paragraphe 1, et qui octroient dans ces pays:

    (a)

    des microfinancements pour les personnes et les microentreprises;

    (b)

    des financements pour les entreprises sociales.

    2.   Pour atteindre les bénéficiaires finaux et appuyer la création de microentreprises compétitives et viables, les organismes publics et privés qui exercent les activités visées au paragraphe 1, point a), coopèrent étroitement avec les organisations représentant les intérêts des bénéficiaires finaux de microcrédits et avec les organisations, notamment celles soutenues par le FSE, qui proposent des programmes de tutorat et de formation à de tels bénéficiaires.

    3.   Les organismes publics et privés qui exercent les activités visées au paragraphe 1, point a), adhèrent à des normes élevées en matière de gouvernance, de gestion et de protection des clients conformément aux principes du code européen de bonne conduite pour l’octroi de microcrédits et s’efforcent de prévenir le surendettement des personnes et des entreprises.

    Bruxelles, le 3 mai 2012.

    La présidente du Comité des régions

    Mercedes BRESSO


    (1)  Rapport du Parlement européen sur l’économie sociale, 2008/2250 (INI)

    (2)  «L'instrument de microfinancement Progress», CdR 224/2009.


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