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Document 52007AE0810

Avis du Comité économique et social européen sur La future législation sur l'e-accessibilité

JO C 175 du 27.7.2007, p. 91–95 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

27.7.2007   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 175/91


Avis du Comité économique et social européen sur «La future législation sur l'e-accessibilité»

(2007/C 175/22)

Par lettre en date du 26 février 2007, la Commission européenne a saisi le Comité économique et social européen, en vertu de l'article 262 du traité instituant la Communauté européenne, d'une demande d'avis sur «La future législation sur l'e-accessibilité».

La section spécialisée «Transports, énergie, infrastructures, société de l'information», chargée de préparer les travaux du Comité en la matière, a adopté son avis le 7 mai 2007 (rapporteur: M. Hernández Bataller).

Lors de sa 436e session plénière des 30 et 31 mai 2007 (séance du 30 mai 2007), le Comité économique et social européen a adopté le présent avis par 136 voix pour et 3 abstentions.

1.   Conclusions et recommandations

1.1

Le CESE soutient l'action de la Commission en faveur de l'e-accessibilité et l'invite à continuer sur cette voie, tout en se réservant la possibilité d'adopter un avis complémentaire, compte tenu du vif intérêt que suscite ce thème.

1.2

Le CESE estime que la Commission doit adopter un ensemble d'actions, au niveau communautaire, afin de:

renforcer la législation existante pour la rendre cohérente et contraignante, afin d'éviter les disparités et les décalages actuels entre États membres, notamment dans le domaine des communications électroniques (service universel, en particulier) et des marchés publics; renforcer également la réglementation via l'adoption de nouvelles mesures supranationales basées sur les articles 13 et 95 du TCE, qui maintiennent les obligations d'accessibilité parmi les obligations de service public;

étendre, de manière horizontale, l'e-accessibilité aux autres politiques communautaires;

adopter des mesures non contraignantes sur l'e-accessibilité permettant d'améliorer la qualité de vie des personnes handicapées et des personnes âgées.

1.3

La participation des organisations de la société civile est importante pour la mise en œuvre d'une bonne politique d'e-accessibilité, de par leur influence sur les mesures d'accompagnement, notamment en ce qui concerne les codes de conduite ou la corégulation.

1.4

Les actions de soutien devraient être centrées sur des domaines facilitant l'accès à la société de l'information des personnes handicapées et des personnes âgées et les initiant à l'utilisation des nouvelles technologies en tant que moyen idéal de réussir leur intégration sociale, d'éviter l'exclusion numérique et d'améliorer leur qualité de vie.

1.5

Les pouvoirs publics des États membres, en suivant des modèles supranationaux, devraient adopter toute mesure de soutien permettant de financer la participation des organisations de personnes handicapées et de personnes du troisième âge aux technologies numériques, facilitant ainsi leur accès.

2.   Introduction

2.1

La Commission a invité par lettre le CESE à élaborer un avis exploratoire sur «le futur cadre réglementaire régissant l'e-accessibilité», en prêtant une attention particulière aux personnes âgées.

Le franchissement des obstacles et difficultés techniques auxquels sont confrontés les personnes handicapées et d'autres groupes de population lorsqu'ils tentent d'accéder, comme les autres, à la société de l'information est connu sous le terme «e-accessibilité». Cette notion fait partie du concept plus large d'«e-inclusion», qui concerne également d'autres types d'obstacles de nature économique, géographique ou éducative.

2.2

L'objectif essentiel est d'identifier le type de législation de droit dérivé sur la base duquel sera mis en œuvre l'objectif de l'UE d'instaurer dans le contexte actuel, caractérisé par une rapide restructuration économique et sociale, une société pleinement inclusive.

2.3

Il est incontestable que ce projet réglementaire est parfaitement en accord avec les fondements juridiques qui incarnent les valeurs et les principes européens, tels que l'article 13 du traité instituant la Communauté européenne (TCE), ou avec les références explicites à la participation de «tous ses habitants» à la vie démocratique et au progrès social contenues dans les deuxième et quatrième alinéas du préambule du traité établissant une Constitution pour l'Europe et dans ses articles I-3-3, II-81 et II-86, entre autres dispositions.

2.4

Par ailleurs, l'on dispose déjà, avec les prises de position et décisions en la matière des institutions et organes de l'UE, d'un solide acquis, lequel, en dépit de son caractère dispersé, contribue à l'émergence progressive de politiques communautaires défendant activement l'absence de toute discrimination et l'e-accessibilité:

résolution du Conseil du 2 décembre 2002 sur l'e-accessibilité pour les personnes handicapées. La Commission y est invitée à tenir compte des possibilités qu'offre la société de l'information aux personnes handicapées et notamment à entreprendre la suppression des obstacles de toute sorte;

le Conseil «Télécommunications» a exprimé la nécessité d'améliorer l'e-accessibilité en Europe (1) et le Conseil «Affaires sociales», dans sa résolution de 2003 sur l'e-accessibilité (2), a invité les États membres à prendre toutes les mesures nécessaires permettant d'engendrer une société de la connaissance ouverte, inclusive et accessible à tous.

2.4.1

La Commission a publié en 2005 la communication «i-2010» (3) afin de définir un nouveau cadre stratégique pour la société de l'information européenne, puis la communication sur l'e-accessibilité (4) dans laquelle elle propose un ensemble d'initiatives politiques pour la promotion de l'e-accessibilité.

2.4.2

Concrètement, cette communication sur l'e-accessibilité abordait la question sous trois angles distincts:

promouvoir l'introduction de critères d'accessibilité dans les procédures de passation de marchés publics;

garantir la certification de l'accessibilité;

améliorer l'utilisation de la législation en vigueur.

Dans les deux ans suivant la publication de la communication de la Commission, il était prévu de réaliser un suivi afin d'examiner la possibilité d'adopter des mesures supplémentaires, si nécessaire.

2.4.3

Le Comité a adopté son avis sur cette communication (5), en abordant les aspects suivants: normes harmonisées et interopérabilité, marchés publics, comparaison des solutions (certification et essai réalisé par une tierce partie, autocertification), utilisation de la législation, intégration, accessibilité à l'Internet, législation et nouveau cadre stratégique de la société de l'information.

2.5

Plus récemment, la résolution du Conseil du 22 mars 2007 relative à «une stratégie pour une société de l'information sûre en Europe» souligne dans son point 6 la nécessité «d'accorder une attention particulière aux utilisateurs handicapés ou qui sont peu sensibilisés aux questions de sécurité des réseaux et de l'information», parmi lesquels figurent les personnes âgées.

3.   Observations générales

3.1

Le CESE accueille avec beaucoup d'intérêt l'invitation de la Commission à élaborer cet avis exploratoire et défend l'idée selon laquelle, même si les actions communautaires en faveur de l'inclusion dans la société de l'information doivent d'une manière générale relever d'une approche globale, l'inclusion appropriée de certains groupes au sein de la société de l'information, tels que les personnes âgées ou les personnes handicapées (6), requiert une attention particulière.

En outre, étant donné le vif intérêt suscité par cette question, le CESE se réserve la possibilité d'élaborer un avis complémentaire ou supplémentaire sur ce thème.

3.1.1

Cette approche est du reste tout à fait en conformité avec le point 8 de la déclaration ministérielle de Riga (7), qui affirme: «Pour aborder d'une façon convaincante l'eInclusion, les différences dans l'utilisation d'Internet entre l'utilisation moyenne courante par la population de l'UE et l'utilisation par des personnes plus âgées, les personnes handicapées, les femmes, les groupes à bas niveau d'éducation, les chômeurs et les régions “moins développées” devraient être réduites de moitié, d'ici 2010».

Le CESE juge prioritaire le lancement d'une action communautaire dans le domaine de l'e-accessibilité, compte tenu des importants changements d'ordre politique et social intervenus ces dernières années, afin de faire de l'accès aux TIC dans le cadre des services publics un droit civique.

Cette action communautaire doit combiner un instrument législatif qui consolide la législation existante et l'adoption dans divers domaines politiques d'autres mesures non contraignantes, étant donné la valeur ajoutée que confère toute intervention communautaire.

Le CESE appuie cette intervention communautaire, et ce pour les raisons suivantes:

sur le plan social, elle devrait étendre les droits des citoyens et sur le plan économique, améliorer les économies d'échelle, le fonctionnement du marché intérieur, la compétitivité dans un secteur clé et l'innovation;

la diversité et le cloisonnement des approches des États membres engendrent certaines difficultés, dues notamment aux écarts observés dans la transposition des directives existantes, ce qui nécessite des clarifications, en particulier dans le domaine des marchés publics ou du service universel;

ces actions ne doivent pas pour autant nuire à une application aussi efficace que possible des mesures de soutien adoptées.

3.2

S'agissant de la base juridique de la législation régissant les questions relatives à l'e-accessibilité, il est souhaitable de s'appuyer:

d'une part, sur l'article 13 du TCE, qui autorise d'une manière générale le Conseil à adopter toute mesure communautaire requise pour combattre la discrimination;

d'autre part, sur l'article 95 du TCE, puisqu'il s'agit de questions ayant pour objet l'établissement et le fonctionnement du marché intérieur, pour lesquelles les propositions devront prendre pour base un niveau de protection élevé.

Cela étant, il convient de ne pas porter atteinte à la dimension horizontale des questions relatives à l'accessibilité électronique.

3.2.1

Malheureusement, le traité constitutionnel européen n'étant pas en vigueur, ces mesures ne pourront pas être adoptées conformément à l'article III-124-1, qui prévoit que le Conseil statue à l'unanimité «après approbation du Parlement européen». Étant donné que l'article 13 du TCE actuellement en vigueur prévoit seulement l'adoption de ces mesures par le Conseil statuant à l'unanimité «après consultation du Parlement européen», ces dispositions ne donneront pas lieu à un large débat démocratique et seront ainsi privées de la légitimité accrue dont sont investis les actes de l'UE adoptés selon la procédure de codécision.

3.2.2

Cela étant, l'adoption expressément prévue de ces dispositions par le Conseil statuant à l'unanimité s'avère particulièrement opportune, compte tenu du fait que toutes les dispositions réglementaires en la matière devront respecter le principe de subsidiarité. Logiquement, le soutien unanime des gouvernements de l'UE signifie que leurs administrations nationales respectives seront plus efficacement associées à la mise en œuvre et à l'aménagement interne de ces mesures. Cela suppose également que ces dispositions ne se limiteront pas à vouloir supprimer les obstacles existants dans ce domaine mais contribueront aussi véritablement à l'inclusion, conformément au caractère proactif que doivent avoir les mesures communautaires fondées sur les articles 13 et 95 du TCE.

3.2.3

Dans cet esprit, la forme de réglementation appropriée serait celle de la directive, compte tenu de la grande marge discrétionnaire dont disposent habituellement les États membres lorsqu'ils doivent choisir les moyens adaptés à la poursuite des objectifs fixés au niveau supranational.

3.3

S'agissant du contenu concret du futur cadre réglementaire communautaire, il est indispensable d'intégrer notamment les objectifs ci-après, en distinguant entre les objectifs de portée générale et les objectifs spécifiques.

3.4

Parmi les objectifs de portée générale, il convient d'envisager les actions suivantes:

a)

promouvoir, au moyen de normes et de spécifications communes, l'interopérabilité des services fournis par les TIC, de sorte que les organismes européens de normalisation tiennent compte de l'accessibilité lors de l'adoption et de la mise en œuvre des dispositions en la matière;

renforcer les dispositions sur l'e-accessibilité dans les directives relatives aux communications électroniques, conformément aux recommandations de l'INCOM (groupe sur les communications inclusives) (8), tout en prônant l'e-accessibilité dans des domaines tels que la réforme de la directive sur les services audiovisuels (Télévision sans frontières), comme déjà recommandé par le Comité (9), ou la directive sur les droits d'auteur dans la société de l'information, par exemple;

b)

faciliter l'accès aux réseaux des TIC à travers la fourniture d'équipements et d'infrastructures de terminaux dans les zones et régions européennes souffrant de la fracture numérique. Les fonds structurels et le Fonds de développement rural, ainsi que le fonds de R&D récemment créé, devraient prévoir des postes budgétaires spécifiquement dédiés à l'inclusion, de sorte qu'à partir de 2010, 90 % du territoire de l'UE dispose d'un accès aux TIC;

c)

faire en sorte que tous les produits et services fournis par les TIC puissent bénéficier à tous les membres de la société, ce qui suppose que leur conception et leur fonctionnement soient également adaptés aux groupes les plus défavorisés de la société, en particulier les handicapés et les personnes âgées. Il conviendra pour ce faire d'établir un double niveau de responsabilité, impliquant aussi bien les pouvoirs publics que les particuliers.

3.4.1

D'une part, les autorités communautaires et celles des États membres établiront en fonction de leurs compétences respectives des critères d'action pour les entreprises opérant au sein du marché intérieur dans le secteur des TIC, notamment dans le domaine de la normalisation, et veilleront à ce que ces critères soient dûment respectés.

3.4.2

Dans la mesure du possible, ces critères s'appliqueront à la politique commerciale commune, de sorte que les bénéfices de l'accessibilité aient une dimension non seulement européenne, mais aussi universelle; par ailleurs, des codes de conduite adaptés aux besoins de chaque groupe défavorisé seront élaborés, de manière à susciter une culture de la responsabilité sociale de l'entreprise dans ce domaine.

3.4.3

D'autre part, il apparaît nécessaire d'associer les principaux acteurs de la société civile au domaine de l'innovation technologique et de la diffusion des bonnes pratiques en matière d'accès et d'utilisation des TIC, en créant des réseaux transnationaux reliant les centres universitaires de recherche et les centres de recherche des entreprises du secteur. Entre autres mesures, il faudrait lancer dans ce but des projets annuels cofinancés par l'UE et par les administrations nationales et encourager une culture de l'excellence dans le domaine de la recherche, incluant la création d'un prix européen récompensant la qualité des nouvelles technologies favorisant l'eInclusion.

3.5

Parmi les objectifs spécifiques, il convient de prévoir les actions suivantes:

a)

l'élargissement du champ d'application de la directive sur le service universel, qui couvre l'accès aux téléphones publics payants et aux services d'urgence et de renseignements concernant les numéros d'abonnés, afin qu'il soit étendu aux technologies à large bande et à la téléphonie mobile, comme préconisé à plusieurs reprises par le CESE;

b)

l'interdiction faite aux administrations publiques d'utiliser les produits et les services des TIC qui ne sont pas conformes aux dispositions en vigueur en matière d'accessibilité et l'inclusion dans la future réglementation communautaire sur les marchés publics de dispositions contraignantes relatives à l'accessibilité;

c)

l'harmonisation des critères d'accès à l'utilisation des réseaux IP (protocole Internet), qui doivent inclure des services d'urgence et de télévision numérique interactive;

d)

l'adoption intégrale par les États membres, comme préconisé auparavant par le CESE (10), la version 2 des instructions de l'initiative d'accès au web en l'intégrant dans tous les sites web publics;

e)

la généralisation de l'utilisation des outils d'édition, pour autant qu'ils soient conformes à la version 2 des instructions de l'initiative d'accès au web précédemment mentionnées.

4.   Observations particulières

4.1

La classe d'âge des plus de 65 ans occupe une place de plus en plus importante dans la pyramide des âges de la population. Le faible taux de natalité, l'amélioration de la qualité de la vie et l'allongement de l'espérance de vie sont les causes principales de ce phénomène. Aussi les Présidences du Conseil ont-elles inclus le vieillissement de la population parmi les points à traiter dans les programmes communs de la Présidence.

4.2

Dans la société d'aujourd'hui, certains facteurs favorisent la tendance à l'isolement des personnes âgées, tels que la disparition de la famille élargie et l'avènement de la famille monoparentale. En promouvant des actions visant à réduire la fracture numérique actuelle, la société de l'information offre de nouvelles chances de rompre l'isolement social, chances que les personnes âgées se doivent de saisir.

La fracture numérique est particulièrement évidente en ce qui concerne l'e-accessibilité. Selon la déclaration ministérielle de Riga, adoptée à l'unanimité, 10 % seulement des personnes de plus de 65 ans résidant en Europe utilisent Internet.

4.3

Outre l'universalisation de l'accès à Internet, pour promouvoir l'inclusion sociale des personnes âgées et des handicapés dans la société de l'information, il y a lieu de proposer, dans le respect du principe de subsidiarité, des politiques sociales transversales axées sur l'égalité et l'amélioration de la qualité de la vie, en optimisant les services, en favorisant la participation des personnes âgées à la société de l'information et en supprimant les obstacles à la formation numérique et au logiciel libre.

Le fait de faciliter l'accès des personnes âgées et des personnes handicapées à la société de l'information peut stimuler chez celles-ci l'exercice intellectuel et leur rendre la vie plus aisée grâce à la fourniture de services tels que les suivants:

assistance gratuite;

fourniture de documentation à domicile;

assistance juridique individuelle ou à l'intention de centres de retraités ou de personnes handicapées;

activités récréatives ou de loisir;

assistance gérontologique et mise en relation avec des services sociaux locaux;

formation par l'entremise d'«universités virtuelles»;

programme de vacances;

services facultatifs de télémédecine.

Le CESE souligne l'importance des TIC qui, en favorisant la participation des personnes âgées et des handicapés à la vie économique et sociale via leurs organisations représentatives, peuvent contribuer à améliorer les conditions que connaît l'UE aujourd'hui. L'implication des acteurs de la société civile organisée peut s'avérer déterminante dans des domaines tels que la corégulation, l'élaboration de codes de conduite ou la responsabilité sociale des entreprises.

4.4

Le CESE estime nécessaire d'adopter des mesures visant à soutenir les projets et les réalisations qui facilitent l'accès des personnes handicapées et des personnes âgées à la société de l'information et les initient à l'utilisation des nouvelles technologies en tant qu'instrument susceptible de permettre leur intégration sociale, d'éviter l'exclusion numérique et d'améliorer leur qualité de vie. Il s'agit concrètement de:

créer et développer des réseaux numériques contribuant à la professionnalisation et à l'efficacité des systèmes de gestion des divers organismes et associations, qui doivent être dotés des moyens nécessaires et être en mesure de satisfaire les besoins des groupes de personnes âgées et handicapées, et

réaliser des expériences pilotes fondées sur des applications et des outils qui permettent aux personnes handicapées et aux personnes âgées de mener une vie active et indépendante grâce à leur intégration dans la société de l'information.

4.5

La mise en œuvre dans le cadre des politiques de l'UE des principes des Nations unies en faveur des personnes âgées peut, en favorisant l'accès à des programmes d'éducation et de formation adaptés, renforcer la cohésion économique, sociale et territoriale.

4.6

Dans le cadre de la révision de la «nouvelle approche» qu'elle doit entreprendre, la Commission devra prendre en considération lors de l'élaboration de la réglementation les besoins des personnes âgées concernant un accès facilité aux services fournis par les produits développés, tandis que les organismes de normalisation et l'industrie devront tenir compte de ces aspects dans leurs domaines d'action respectifs.

4.7

Dans une optique de protection de l'environnement, il est intéressant d'augmenter l'utilisation des technologies numériques, qui permettent de limiter les déplacements en recevant certains services «in situ». La Commission devrait explorer ce potentiel afin de proposer de futures mesures supranationales plus ambitieuses en faveur de l'e-accessibilité.

Bruxelles, le 30 mai 2007.

Le Président

du Comité économique et social européen

Dimitris DIMITRIADIS


(1)  Résolution du Conseil relative au plan d'action eEurope 2002: accessibilité des sites Web publics et de leur contenu. JO C 86, 10.4.2002.

(2)  Résolution no 14892/02 du Conseil.

(3)  COM(2005) 229 final. Avis du CESE sur la «Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social européen et au Comité des régions — i2010 — Une société de l'information pour la croissance et l'emploi», JO C 110 du 9.5.2006, p. 83.

(4)  COM(2005) 425 final.

(5)  Avis CESE 404/2006 adopté en session plénière le 15.3.2006, rapporteur: M. Cabra de Luna. JO C 110 du 9.5.2006.

(6)  Comme on peut le lire au paragraphe 3.4 de l'avis CESE 404/2006, «les personnes handicapées constituent un groupe hétérogène. En même temps, il est juste de dire que les principaux groupes de personnes handicapées devant faire face à des difficultés d'accessibilité aux TIC sont: les personnes souffrant de handicaps cognitifs et d'apprentissage, de handicaps sensoriels (sourds et malentendants, aveugles et malvoyants; personnes sourdes et aveugles, personnes atteintes de handicaps du langage) et les personnes physiquement handicapées». JO C 110 du 9.5.2006.

(7)  La déclaration ministérielle de l'UE sur l'eInclusion, adoptée à Riga le 11 juin 2006 dans le cadre de l'initiative i2010, a réaffirmé l'engagement pris au niveau politique d'améliorer l'e-accessibilité.

http://ec.europa.eu/information_society/events/ict_riga_2006/index_en.htm

(8)  Le groupe «Communications inclusives» (INCOM), créé en 2003, est composé de représentants des États membres, d'opérateurs de télécommunications, d'associations d'utilisateurs et d'organismes de normalisation.

(9)  Avis CESE 486/2006. JO C 185 du 8.8.2006.

(10)  Avis CESE 404/2006, paragraphe 4.5.1: «Le CESE plaide pour que tous les États membres adoptent officiellement, sans rien y changer, la version 2 des instructions de l'initiative d'accès au web (WAI, Web Accessibility Initiative) et l'intègrent pleinement dans tous les sites web publics». JO C 110 du 9.5.2006.


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