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Le règlement (UE) 2023/2844 vise à améliorer l’efficacité et l’efficience des procédures de coopération judiciaire en matière civile, commerciale et pénale et à faciliter l’accès à la justice en numérisant les canaux de communication existants.
une base juridique commune pour l’utilisation de la communication électronique entre:
les autorités compétentes des États membres dans les procédures de coopération judiciaire en matière civile, commerciale et pénale,
les particuliers ou les entreprises et les autorités compétentes dans les procédures de coopération judiciaire en matière civile et commerciale;
les règles relatives à l’utilisation de la vidéoconférence ou d’autres technologies de communication, à l’application de signatures et de sceaux électroniques, aux effets juridiques des documents électroniques et au paiement électronique des frais.
Le règlement s’applique également à l’Irlande.
Le règlement est accompagné de la directive (UE) 2023/2843, qui aligne les règles existantes en matière de communication sur celles du règlement.
Principaux éléments du règlement
Le règlement contient quelques éléments clés.
Un système informatique décentralisé. Ce système sera obligatoirement utilisé pour la communication entre les autorités compétentes des États membres dans le cadre des procédures de coopération judiciaire en matière civile, commerciale et pénale.
Le système informatique décentralisé est un réseau de systèmes informatiques et de points d’accès interopérables, fonctionnant sous la responsabilité et la gestion individuelles de chaque État membre, organe ou agence de l’UE, qui permet l’échange transfrontalier sécurisé et fiable d’informations. La communication à travers le système est directe — d’autorité à autorité.
Il existe des exceptions limitées et bien définies pour lesquelles le système informatique décentralisé ne sera pas utilisé, par exemple en cas d’interruption du système.
Un point d’accès électronique européen (PAEE). Les particuliers, les entreprises et leurs représentants peuvent communiquer avec les autorités — par exemple, pour déposer des demandes ou envoyer et recevoir des informations pertinentes — dans le cadre de certaines procédures transfrontalières bien définies dans l’UE via le PAEE, qui doit être mis en place sur le portail européen e-Justice.
L’utilisation du PAEE est facultative pour les particuliers, les entreprises et leurs représentants.
Le PAEE contiendra des informations pour les particuliers et les entreprises sur leur droit à l’assistance juridique, y compris dans les procédures transfrontalières.
La communication par l’intermédiaire du PAEE sera conforme aux exigences du droit communautaire et du droit national de l’État membre concerné, notamment en ce qui concerne la forme, la langue et la représentation.
Vidéoconférence et technologie de communication. Les parties et les autres personnes concernées pourront prendre part aux audiences en matière civile, commerciale et pénale par vidéoconférence ou par d’autres technologies de communication.
Les parties peuvent soumettre un avis sur la question de savoir si l’utilisation de ces technologies est appropriée au cas d’espèce.
L’autorité compétente conserve un pouvoir d’appréciation quant à l’utilisation de la vidéoconférence ou d’autres technologies de communication à distance.
La technologie doit respecter les règles en matière d’accès sécurisé, de confidentialité et de protection des données — voir le règlement (UE) 2016/679 (le règlement général sur la protection des données, voir la synthèse) et la directive (UE) 2016/680 relative à la protection des données utilisées par la police et les autorités judiciaires pénales (voir la synthèse).
En matière pénale, l’utilisation de la vidéoconférence est subordonnée au consentement du suspect, de l’accusé ou de la personne condamnée, ou de la personne concernée.
La conduite de l’audience par vidéoconférence ou autre technologie de communication à distance est régie par le droit national de la juridiction.
Signatures et sceaux électroniques. La communication électronique prévue par le règlement est basée sur le règlement (UE) 910/2014, la base juridique commune de l’UE pour les signatures et les sceaux électroniques, et les services de confiance (voir la synthèse).
Les documents transmis par voie électronique entre les autorités compétentes qui requièrent un sceau ou une signature contiendront un sceau ou une signature électronique qualifié.
Les particuliers ou les entreprises peuvent utiliser soit une identification électronique avec un niveau d’assurance élevé, soit une signature électronique qualifiée.
Impact juridique des documents électroniques. Les documents électroniques ne peuvent être privés d’effets juridiques uniquement en raison de leur forme électronique.
Paiement électronique des taxes. Les États membres doivent offrir la possibilité de payer les taxes par voie électronique, même à partir d’un État membre autre que celui où l’autorité compétente est établie.
Formation. Les États membres doivent proposer et encourager la formation des juges, des procureurs et des autres professionnels de la justice afin d’assurer l’utilisation efficace du système informatique décentralisé et l’utilisation appropriée de la vidéoconférence et des autres technologies de communication à distance.
Suivi et évaluation. Les États membres doivent fournir des données afin d’évaluer la mise en œuvre et l’impact du règlement. La Commission européenne évaluera le règlement dans un premier temps après quatre ans, puis tous les cinq ans.
À PARTIR DE QUAND CE RÈGLEMENT S’APPLIQUE-T-IL?
Le règlement s’applique à partir du . Toutefois, les articles 3 et 4 sur les communications électroniques s’appliqueront à partir du premier jour du mois suivant une période de deux ans à compter de la date d’entrée en vigueur des actes d’exécution correspondants.
Règlement (UE) 2023/2844 du Parlement européen et du Conseil du 13 décembre 2023 relatif à la numérisation de la coopération judiciaire et de l’accès à la justice dans les affaires transfrontalières en matière civile, commerciale et pénale, et modifiant certains actes dans le domaine de la coopération judiciaire (JO L, 2023/2844 du ).
DOCUMENTS LIÉS
Règlement (UE) 2022/850 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2022 relatif à un système informatisé pour l’échange électronique transfrontalière de données dans le domaine de la coopération judiciaire en matière civile et pénale (système e-CODEX), et modifiant le règlement (UE) 2018/1726 (JO L 150 du , p. 1-19).
Règlement (UE) 2020/1783 du Parlement européen et du Conseil du relatif à la coopération entre les juridictions des États membres dans le domaine de l’obtention des preuves en matière civile ou commerciale (obtention des preuves) (refonte) (JO L 405 du , p. 1-39).
Les modifications successives du règlement (UE) 2020/1783 ont été intégrées au texte de base. Cette version consolidée n’a qu’une valeur documentaire.
Règlement (UE) 2020/1784 du Parlement européen et du Conseil du relatif à la signification et à la notification dans les États membres des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale (signification ou notification des actes) (refonte) (JO L 405 du , p. 40-78).
Règlement (UE) 2018/1725 du Parlement européen et du Conseil du relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel par les institutions, organes et organismes de l’Union et à la libre circulation de ces données, et abrogeant le règlement (CE) no 45/2001 et la décision no 1247/2002/CE (JO L 295 du , p. 39-98).
Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données) (JO L 119 du , p. 1-88).
Directive (UE) 2016/680 du Parlement européen et du Conseil du relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel par les autorités compétentes à des fins de prévention et de détection des infractions pénales, d’enquêtes et de poursuites en la matière ou d’exécution de sanctions pénales, et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la décision-cadre 2008/977/JAI du Conseil (JO L 119 du , p. 89-131).
Règlement (UE) no910/2014 du Parlement européen et du Conseil du 23 juillet 2014 sur l’identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques au sein du marché intérieur et abrogeant la directive 1999/93/CE (JO L 257 du , p. 73-114).
Règlement (UE) no1215/2012 du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2012 concernant la compétence judiciaire, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière civile et commerciale (refonte) (JO L 351 du , p. 1-32).
Règlement (CE) no1896/2006 du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 instituant une procédure européenne d’injonction de payer (JO L 399 du , p. 1-32).