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Document 52014DC0122
REPORT FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL on the quality of fiscal data reported by Member States in 2013
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur la qualité des données budgétaires notifiées en 2013 par les États membres
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur la qualité des données budgétaires notifiées en 2013 par les États membres
/* COM/2014/0122 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur la qualité des données budgétaires notifiées en 2013 par les États membres /* COM/2014/0122 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT
EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur la qualité des données budgétaires
notifiées en 2013 par les États membres TABLE DES MATIÈRES 1............ Historique. 3 2............ Principales constatations sur la
notification 2013 des niveaux de déficit et de dette publics 3 2.1......... Actualité, fiabilité et exhaustivité. 3 2.1.1...... Actualité. 3 2.1.2...... Fiabilité. 4 2.1.3...... Exhaustivité des tableaux et des
informations complémentaires. 5 2.1.4...... Tableaux complémentaires relatifs à la crise
financière. 6 2.1.5...... Questionnaire sur les prêts
intergouvernementaux. 6 2.2......... Conformité aux règles comptables et
cohérence des données statistiques. 7 2.2.1...... Échange d’informations et clarifications. 7 2.2.2...... Visites de dialogue et visites
méthodologiques. 7 2.2.3...... Conseils spécifiques d’Eurostat 8 2.2.4...... Questions méthodologiques récentes. 9 2.2.5...... Cohérence avec les comptes publics
sous-jacents. 10 2.3......... Publication. 10 2.3.1...... Publication de chiffres phares et de
tableaux de notification détaillés. 10 2.3.2...... Réserves sur la qualité des données. 11 2.3.3...... Modifications des données notifiées. 11 2.3.4...... Publication de métadonnées (inventaires) 11 3............ Conclusions. 12 1. Historique L’article 8, paragraphe 3, du
règlement (CE) n° 479/2009 du Conseil [modifié par le
règlement (CE) n° 679/2010] relatif à l’application du protocole sur
la procédure concernant les déficits excessifs (PDE) annexé au traité
instituant la Communauté européenne[1]
impose à la Commission (Eurostat), ci‑après «Eurostat», de faire
régulièrement rapport au Parlement européen et au Conseil sur la qualité des
données effectives notifiées par les États membres. Le présent rapport annuel
fournit une évaluation globale de l’actualité, de la fiabilité, de
l’exhaustivité, de la conformité aux règles comptables et de la cohérence des données.
Le rapport précédent (sur les notifications 2012) a été adopté par la
Commission le 20 février 2013[2]. Eurostat évalue régulièrement la qualité des
données effectives notifiées par les États membres ainsi que celle des comptes
sous-jacents du secteur des administrations publiques, élaborés conformément au
règlement (CE) n° 2223/96 du Conseil du 25 juin 1996
relatif au système européen des comptes nationaux et régionaux dans la
Communauté (SEC 95)[3].
Ces travaux mettent l’accent sur les facteurs qui expliquent le déficit ou l’excédent
des administrations publiques et l’évolution de la dette de ces mêmes
administrations. Les États membres transmettent ces données à Eurostat deux
fois par an, ainsi que des données supplémentaires telles que les réponses au «questionnaire
relatif aux tableaux de notification au titre de la PDE», le «tableau
complémentaire relatif à la crise financière» et les clarifications bilatérales
des États membres. Eurostat entretient également un dialogue permanent avec les
États membres en effectuant régulièrement des visites de dialogue au titre de
la PDE. Le présent rapport se fonde sur les constatations
et résultats principaux de l’évaluation des données notifiées en 2013 au
titre de la PDE, l’accent étant mis sur le dernier exercice de notification
(octobre 2013). Le cas échéant, des comparaisons sont effectuées avec les
données d’avril 2013, de même qu’avec celles de 2012. 2. Principales
constatations sur la notification 2013 des niveaux de déficit et de dette
publics 2.1. Actualité, fiabilité et exhaustivité 2.1.1. Actualité Deux fois par an, avant le 1er avril
et avant le 1er octobre, les États membres doivent notifier à
Eurostat leurs données effectives et prévisionnelles au titre de la PDE[4]. En 2013, les
notifications PDE ont porté sur les années 2009 à 2013. Les chiffres
de 2013 correspondent à ceux qui étaient prévus par les autorités
nationales, tandis que les chiffres de 2009 à 2012 ont valeur réelle
(c’est-à-dire qu’ils sont définitifs, semi-définitifs, provisoires ou estimés).
Conformément à l’article 8, paragraphe 1, du règlement (CE)
n° 479/2009, Eurostat évalue les données effectives notifiées par les
États membres, mais pas leurs données prévisionnelles. Les délais de notification sont généralement très
bien respectés. En 2013, tous les États membres ont notifié leurs données
effectives avant l’échéance légale prévue pour les deux notifications PDE. La
Croatie a procédé à sa première notification en octobre 2013. Quant aux
données prévisionnelles, quelques pays ont remis plus tard celles portant sur
2013 lors de l’exercice de notification d’octobre 2013. 2.1.2. Fiabilité Les révisions effectuées entre les notifications
d’avril 2013 et d’octobre 2013 résultent principalement de la mise à
jour des données de base et de changements méthodologiques tels que le
reclassement de certaines opérations. Comme à l’accoutumée, la dette a fait
l’objet de moins de révisions que le déficit entre avril et octobre. Les révisions les plus importantes du déficit ont
été notées en Grèce et en Irlande. En Grèce, le déficit a été revu à la baisse
entre les notifications PDE d’avril et d’octobre 2013 pour
l’année 2012 du fait de la mise à disposition de données vérifiées sur les
montants récupérables par le Fonds hellénique de stabilité financière (HFSF)
dans les cas de résolution des défaillances bancaires. En Irlande, la révision
à la baisse du déficit de l’exercice 2009 s’explique principalement par
l’inclusion de données bilancielles plus détaillées sur les recettes et les
dépenses des administrations publiques. Quant au déficit irlandais pour
l’année 2012, sa correction à la hausse résulte d’une modification de la
date d’enregistrement de la vente d’une licence UMTS et de l’actualisation de
données de base sur les impôts, sur les recettes et dépenses des
administrations publiques et sur le système national de soins de santé. S’agissant de la dette, les révisions les plus
importantes opérées entre avril et octobre ont été relevées en République
tchèque, au Danemark et au Portugal. En République tchèque, la dette déclarée
pour la période 2009‑2012 a augmenté suite à la rectification de la
valorisation d’instruments de dette couverts libellés en monnaie étrangère. Au
Danemark, la dette de l’année 2012 a été revue à la baisse du fait de la
mise à jour de données de base sur des unités d’administrations publiques
centrales et locales et sur des administrations de sécurité sociale. Au
Portugal, la hausse de la dette est due au reclassement d’une unité dans le
secteur des administrations publiques dans la région de Madère et à la
requalification en prêts de certains paiements anticipés versés à l’État par
une entreprise publique. Entre avril et octobre, les PIB de l’Estonie
(exercices 2009, 2011 et 2012) et du Luxembourg (période 2009‑2012)
ont fait l’objet de révisions notables. En ce qui concerne les révisions effectuées durant
le délai de notification, la plupart des États membres ont révisé leurs
notifications après les avoir transmises une première fois en
octobre 2013. 30 transmissions révisées ont été envoyées par 18 pays,
alors qu’en avril 2013, il y en avait eu 46, envoyées par
24 pays. Les États membres ont envoyé la plupart des transmissions
révisées en réponse à des observations, questions techniques ou remarques
formulées par Eurostat, afin d’ajouter des données manquantes, de rectifier des
erreurs techniques ou des incohérences internes, d’adapter le contenu des
tableaux de notification ou des réponses au questionnaire s’y rapportant ou de
corriger des enregistrements inexacts dans les tableaux. En 2013, le volume de transmissions révisées
effectuées dans le délai de notification n’a pas eu d’incidence sensible sur
les niveaux de déficit et d’endettement initialement notifiés par les États
membres, sauf dans la notification d’octobre, où les chiffres du déficit de la
Croatie et de l’Irlande ont été remontés de plus de 0,2 point de
pourcentage du PIB durant la période de notification. 2.1.3. Exhaustivité
des tableaux et des informations complémentaires La notification de tableaux complétés de manière
exhaustive constitue une obligation légale et est essentielle pour qu’Eurostat
puisse apprécier correctement la qualité des données. L’article 8,
paragraphe 2, du règlement (CE) n° 479/2009, tel que modifié,
dispose que les États membres doivent transmettre des informations statistiques
pertinentes à Eurostat, par lesquelles «on entend en particulier: a) les données des comptes nationaux; b) les inventaires; c) les tableaux des notifications au
titre de la procédure de déficit excessif; d) les questionnaires supplémentaires et
les précisions relatives aux notifications.» Il existe quatre tableaux principaux de
notification au titre de la PDE. La notification des tableaux 1 à 3
est une obligation légale, alors que celle du tableau 4 été convenue par les
États membres[5].
Les tableaux 1 et 2A (administration centrale) couvrent les
années 2009 à 2013, tandis que les autres portent sur les
exercices 2009 à 2012[6]. La plupart des États membres ont rempli la
totalité des tableaux de notification PDE[7].
Lors de la notification des tableaux 2 en octobre 2013, tous les
États membres ont fourni des informations détaillées sur le lien entre le solde
budgétaire et l’excédent ou le déficit public PDE pour tous les sous‑secteurs.
Le solde budgétaire du Royaume‑Uni est réputé fondé sur le SEC 95.
En conséquence, très peu d’ajustements en vue de convertir le solde budgétaire
en déficit ou en excédent selon le SEC ont été notifiés. Quelques autres pays
ne notifient également qu’un nombre limité de postes d’ajustement. En ce qui concerne le tableau 3, certains
États membres n’ont pas fourni toutes les ventilations prévues. En particulier,
les informations demandées sur les postes «crédits» et «actions et autres
participations» n’ont pas toujours été transmises. En outre, quelques pays ont
coutume de déclarer un écart statistique nul, ce qui conduirait normalement à
classer indûment cet écart dans la catégorie «Autres comptes à recevoir/à payer». Malgré les progrès accomplis par certains États
membres, la couverture globale du tableau 4 laisse encore à désirer dans bien
des cas. En particulier, plusieurs pays ne communiquent pas de données
complètes sur le stock de passifs de crédits commerciaux et d’avances. L’exhaustivité des tableaux PDE peut encore être
améliorée, mais les points qui restent à régler ne devraient pas avoir beaucoup
d’influence sur la qualité des données. Tous les États membres ont répondu au «Questionnaire
relatif aux tableaux de notification»[8].
Bien que la couverture et la qualité des réponses aient continué de s’améliorer
par rapport aux années précédentes, il reste des progrès à faire, puisque
certains pays n’ont pas fourni tous les renseignements demandés dans le
questionnaire. C’est notamment le cas pour les données relatives aux créances
et remises de dettes de l’administration centrale, pour la ventilation des
autres comptes à recevoir/à payer, pour l’enregistrement des garanties d’État
(principalement la couverture du sous-secteur des administrations locales) et
pour les données sur les apports de capitaux. 2.1.4. Tableaux
complémentaires relatifs à la crise financière Depuis le 15 juillet 2009, Eurostat
recueille un ensemble de données sur la crise financière dans un tableau complémentaire.
La partie 1 de ce tableau a trait à des informations sur les opérations qui
sont enregistrées dans le compte des recettes et dépenses des administrations
publiques et qui ont une incidence réelle sur le déficit ou l’excédent dans le
cadre de la PDE. La partie 2 concerne des données sur les stocks d’actifs
et de passifs financiers constitués dans le sillage des mesures d’aide aux
institutions financières. Elle établit une distinction entre les activités qui
ont effectivement contribué aux passifs des administrations publiques (inclus
dans la dette publique) et les activités susceptibles de contribuer à la
constitution de passifs à l’avenir, mais jugées pour l’heure tributaires d’événements
futurs (non inclus dans la dette publique). Ces tableaux font apparaître les
interventions publiques en rapport direct avec l’aide aux institutions
financières. Les mesures d’aide aux institutions non financières ou les mesures
générales d’aide économique ne sont pas prises en compte. Les données recueillies en 2013 couvraient
les années 2007 à 2012. Tous les États membres, sauf huit (la
Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la
Roumanie et la Slovaquie) ont fait état d’interventions diverses entreprises
par les pouvoirs publics dans le cadre de la crise financière entre 2007
et 2012. Eurostat a publié une note qui accompagne ses communiqués de
presse sur la PDE et qui analyse ces données[9].
2.1.5. Questionnaire
sur les prêts intergouvernementaux Les États membres fournissent également des
informations sur les prêts intergouvernementaux bilatéraux, consentis
d’ordinaire dans le cadre de programmes. Le communiqué de presse sur la PDE
reprend ces informations, de même que des renseignements sur les prêts
intergouvernementaux ressortissant au Fonds européen de stabilité financière
(FESF), ce qui permet d’analyser les prêts que des États membres accordent à
d’autres États membres (en 2012, essentiellement la Grèce, l’Irlande et le
Portugal) pour leur venir en aide. Les prêts intergouvernementaux bilatéraux et les
prêts intergouvernementaux consentis au titre du FESF ont fortement augmenté
sous l’effet de la crise financière. Ces prêts ne sont pas pris en compte dans
le calcul des agrégats de l’UE‑28 et de la zone euro concernant la dette
publique «au sens de Maastricht»[10],
puisqu’ils sont tous deux calculés sur une base consolidée. En raison de cette
consolidation, les agrégats de l’UE‑28 et de la zone euro ne
correspondent pas à la somme arithmétique de la dette des États membres (c’est‑à‑dire
que les prêts intergouvernementaux précités ne sont pas inclus afin d’éviter
une double comptabilisation). Les chiffres communiqués sur les
exercices 2011 et 2012 pour les États membres comprennent donc les
montants liés au FESF. 2.2. Conformité
aux règles comptables et cohérence des données statistiques 2.2.1. Échange
d’informations et clarifications Durant la période de notification comprise entre
le délai de notification du 1er octobre 2013 et la date de
publication des données, le 21 octobre suivant, Eurostat a contacté les
autorités statistiques nationales de chaque État membre pour demander des
informations supplémentaires et pour clarifier les modalités de l’application
des règles comptables à certaines opérations. Ce processus a donné lieu à
plusieurs séries d’échanges de correspondance entre Eurostat et ces mêmes autorités.
Une première série de demandes d’éclaircissements a été envoyée à tous les pays
avant le 4 octobre. Une deuxième série a été envoyée à 23 pays, et
une troisième à 11 pays. Une quatrième série de demandes de
précisions a été envoyée à quatre États membres. Dans certains cas,
Eurostat a demandé une révision des tableaux de notification[11]. 2.2.2. Visites
de dialogue et visites méthodologiques Le règlement (CE) n° 479/2009, tel que
modifié, prévoit des visites de dialogue et des visites méthodologiques. Des
visites de dialogue, dont les visites dites de dialogue en amont[12], sont effectuées
régulièrement dans les États membres afin de passer en revue les données
notifiées, d’examiner des aspects méthodologiques et des sources statistiques
et d’évaluer la conformité avec les règles comptables applicables, par exemple,
à la délimitation du secteur des administrations publiques, à la date
d’enregistrement et à la classification des opérations et des passifs des
administrations publiques. Si un problème important bien précis, qui ne peut
être résolu que par une réunion sur place avec les autorités concernées, se
présente concernant un État membre, une visite spéciale est organisée pour la
circonstance suivant une procédure accélérée. En 2013, Eurostat a effectué des visites de
dialogue au titre de la PDE dans les pays suivants: Espagne (24 et 25 janvier),
Royaume‑Uni (24 et 25 janvier), Italie (4 et 5 février),
Estonie (27 et 28 février), Pologne (6 au 8 mars, visite de dialogue
en amont), Grèce (20 et 21 mars), Luxembourg (15 mai), Suède (4 et 5 juin),
Allemagne (18 au 21 juin et 22 au 25 octobre, visites de dialogue en
amont), Roumanie (19 et 20 juin), Pologne (8 et 9 juillet), Roumanie
(28 au 30 août, visite de dialogue en amont et suivi), Slovénie (12 et 13 septembre),
Grèce (24 et 25 septembre), Finlande (18 et 19 novembre), Pays‑Bas
(26 novembre), Slovénie (27 au 29 novembre, visite de dialogue en
amont) et Slovaquie (28 et 29 novembre). En outre, des visites spéciales
ont été effectuées en 2013 en Croatie (14 et 15 mars) et en Espagne (20 et
21 mars et 26 et 27 septembre). Toujours en 2013, Eurostat a effectué
une visite préalable au passage à l’euro en Lettonie les 8 et 9 avril et
une visite de préadhésion en Croatie les 26 et 27 juin. Au nombre des thèmes récurrents abordés durant les
visites figuraient le classement de certaines unités à l’intérieur ou à
l’extérieur du secteur des administrations publiques (par exemple en ce qui
concerne les transports publics, les entreprises publiques, la télévision et la
radio, les hôpitaux et les universités), les apports de capitaux, les
partenariats public‑privé, les subventions issues du budget de l’UE,
l’enregistrement des garanties et la gestion générale de la qualité des flux de
données en amont. Les constatations finales de chaque visite de dialogue, assorties
d’une description des actions convenues et de leur état d’avancement, sont
transmises au Comité économique et financier et publiées sur le site web
d’Eurostat. La mise en œuvre de ces actions se traduit, au fil du temps, par
une amélioration de la qualité des données. Des visites méthodologiques n’ont lieu que si
Eurostat identifie des risques substantiels ou des problèmes touchant à la
qualité des données, notamment en ce qui concerne les méthodes, concepts ou
classifications utilisés. Il n’y en a eu aucune en 2013. 2.2.3. Conseils
spécifiques d’Eurostat Les États membres consultent régulièrement
Eurostat pour clarifier différents aspects de la comptabilité nationale en
rapport avec des opérations passées ou futures. Eurostat donne des conseils conformément
aux lignes directrices existantes. Afin de respecter les règles de transparence
énoncées dans le règlement (CE) n° 479/2009, tel que modifié,
Eurostat publie ses recommandations[13],
sauf si l’État membre concerné s’y oppose. En 2013, Eurostat a publié des
recommandations sur les questions suivantes: le traitement comptable de la
filiale créée par la Banque d’Angleterre aux fins de l’achat de fonds d’État
(Bank of England Asset Purchase Facility Fund – BEAPFF) et celui des flux entre
la Banque d’Angleterre et le Trésor britannique au Royaume‑Uni, le
traitement statistique de la vente d’une concession avant privatisation au
Portugal, la recapitalisation du Groupe Dexia en Belgique, le classement de la
Sociedad de activos de Restructuracion (SAREB) en Espagne, l’enregistrement de
corrections financières au titre de fonds européens conformément à
l’article 100, paragraphe 1, du règlement (CE) n° 1083/2006 en
Roumanie, le traitement statistique de la concession de 15 ans portant sur
le spectre des fréquences de téléphonie mobile en Hongrie, le traitement de
l’opération immobilière de LAK Invest en Région flamande (Belgique),
l’enregistrement de la commission de garantie au titre du DSAI aux Pays‑Bas,
le traitement de remboursements d’impôts, de paiements d’intérêts de pénalité
et de versements anticipés dans l’affaire fiscale impliquant l’administration
fiscale et douanière britannique (HMRC) au Royaume‑Uni, l’enregistrement
de l’annulation de montants dus au titre d’amendes et d’astreintes à payer par
la CFR Cai Ferate à des fournisseurs privés d’énergie en Roumanie et le
classement statistique de MyCSP Ltd. au Royaume‑Uni. 2.2.4. Questions
méthodologiques récentes Comme de coutume, Eurostat a évalué la bonne application
des règles du SEC 95, notamment eu égard à ses décisions les plus récentes
prises conformément à l’article 10, paragraphe 2, du
règlement (CE) n° 479/2009. Ces décisions sont intégrées dans le
Manuel pour le déficit public et la dette publique (MGDD), dont une nouvelle
version a été publiée en février 2013[14].
Elle comprend trois nouveaux chapitres qui ont fait l’objet de consultations
auprès du Comité des statistiques monétaires, financières et de balance des
paiements (CMFB): entités européennes liées à la crise des dettes souveraines
en zone euro (FESF et MES), prêts à taux réduit et vente de prêts publics à
taux réduit à des tiers et droits d’émission négociables. Certaines légères
clarifications ont également été apportées dans d’autres chapitres du manuel. Après une quatrième et dernière réunion, en
juillet 2013, de la task‑fore chargée d’«adapter» le MGDD actuel à
la méthodologie du SEC 2010, un projet de manuel rédigé en ce sens a été
parachevé et remis aux États membres en août 2013. En janvier 2013, Eurostat a publié sa
décision sur l’enregistrement statistique des prêts à taux d’intérêt réduit[15], ainsi que celle sur
le classement statistique du Mécanisme européen de stabilité[16] une fois que les
caractéristiques définitives du MES ont été connues. En mars 2013, Eurostat a publié sa décision
sur la clarification des critères d’enregistrement des apports de capitaux
publics dans les banques[17]
pour répondre au besoin d’éclaircissements supplémentaires sur les critères
afférents au classement des apports de capitaux dans les banques, notamment
dans le cas des entités sortant du marché. En juillet 2013, Eurostat a publié sa
décision sur l’instauration du supplément sur les engagements conditionnels et
les obligations potentielles, ajouté au questionnaire relatif à la PDE[18]. Le nouveau
questionnaire comprend des tableaux sur les garanties, les partenariats
public-privé (PPP) hors bilan et les prêts improductifs; il a été mis en place dans
le cadre de la directive 2011/85/UE du Conseil du 8 novembre 2011 sur
les exigences applicables aux cadres budgétaires des États membres[19]. Eurostat diffusera
les premières données en janvier 2015 en même temps que celles sur le
total des engagements des unités sous contrôle public classées en dehors du secteur
des administrations publiques. En novembre 2013, après une consultation infructueuse
du CMFB sur la question, Eurostat a publié sa décision sur l’enregistrement des
«Transferts asymétriques d’engagements de retraite aux administrations
publiques selon le SEC 2010». Depuis janvier 2013, Eurostat a placé sur son
site web un «Inventaire des processus PDE». Ce document a pour objet de décrire
les procédures et principes appliqués lors du processus de vérification des
données PDE par Eurostat. 2.2.5. Cohérence avec les comptes
publics sous-jacents Les dates limites de notification du 1er avril
et du 1er octobre, fixées par le règlement (CE)
n° 479/2009, tel que modifié, ont été adoptées en vue de garantir la
cohérence avec les comptes sectoriels annuels et trimestriels sous‑jacents
des administrations publiques, tels que transmis à Eurostat dans divers
tableaux établis selon le SEC 95. Eurostat analyse systématiquement la
cohérence des notifications PDE avec ces comptes sectoriels. Par exemple, les
totaux des dépenses et recettes des administrations publiques doivent concorder
avec le déficit déclaré. La cohérence globale des données PDE avec les
comptes publics déclarés au titre du SEC 95 s’est améliorée ces dernières
années, même si celle des données non financières reste meilleure que celle des
données financières. Dans la notification d’octobre 2013, les chiffres
recueillis dans le cadre de la PDE et les tableaux 2 et 25 du SEC
(tant au niveau annuel que trimestriel) concordaient totalement quant aux
données non financières et à la dette publique trimestrielle (tableau 28
SEC). En revanche, s’agissant des données financières, les États membres
doivent encore fournir des efforts pour garantir la cohérence entre les
tableaux PDE et SEC. De nettes disparités entre les données PDE et les comptes
financiers trimestriels ont été relevées dans la notification
d’octobre 2013 de six États membres tandis que, pour plus d’un tiers des
États membres, des incohérences ont été mises en évidence entre les données PDE
et les comptes financiers annuels SEC concernant le stock de passifs de crédits
commerciaux et d’avances. 2.3. Publication 2.3.1. Publication
de chiffres phares et de tableaux de notification détaillés Selon l’article 14, paragraphe 1, du
règlement (CE) n° 479/2009, tel que modifié, «la Commission
(Eurostat) fournit les données effectives de la dette et du déficit publics
pour l’application du protocole sur la procédure concernant les déficits
excessifs dans les trois semaines suivant les délais de notification […]. Les
données sont fournies par voie de publication.» Les données relatives au déficit et à la dette des
administrations publiques ont été publiées le 22 avril[20] et le 21 octobre[21] 2013, en même
temps que tous les tableaux de notification, tels qu’ils avaient été communiqués
par les États membres. Depuis février 2012, Eurostat publie régulièrement
un communiqué de presse sur la dette trimestrielle au sens de Maastricht, à
environ t+115 jours. Depuis février 2012, il publie également un
numéro de «Statistiques en bref» sur le déficit trimestriel des administrations
publiques. Eurostat publie aussi, sur son site web, les
statistiques annuelles et trimestrielles des finances publiques qui servent de
base aux données PDE, ainsi qu’une note sur l’ajustement stock-flux[22]. Il publie par
ailleurs les informations fournies par les États membres au sujet des
interventions publiques dans le cadre de la crise financière[23] ainsi que les données
sur les prêts intergouvernementaux. Enfin, Eurostat publie également une note
sur le stock de passifs de crédits commerciaux et d’avances[24]. En application du règlement (CE)
n° 479/2009, tel que modifié, les États membres sont tenus de publier les
données de leur déficit et de leur dette effectifs. Tous les États membres
publient les chiffres du déficit et de la dette au niveau national. La plupart
ont déclaré à Eurostat qu’ils avaient coutume de publier l’ensemble de leurs
tableaux de notification. Cinq États membres n’en publient que quelques-uns et
un seul (la France) ne publie pas les tableaux PDE au niveau national. 2.3.2. Réserves
sur la qualité des données Eurostat a exprimé des réserves quant aux données
communiquées par un État membre lors de la notification PDE
d’octobre 2013. Autriche : Eurostat
a exprimé des réserves sur la qualité des données notifiées par l’Autriche en
raison d’incertitudes relatives à l’incidence statistique des conclusions du
rapport que la Cour des comptes fédérale a publié le 9 octobre 2013
sur le Land de Salzbourg et qui relevait des insuffisances en matière de
gestion financière et d’exhaustivité des comptes publics de ce Land. L’Institut
autrichien de statistique analyse, en collaboration avec Eurostat, les conséquences
du contrôle au plan statistique en vue d’en préciser l’ampleur exacte pour ce
qui est des données PDE de 2012 et aussi d’exercices antérieurs. Au vu des
informations disponibles à ce stade, il pourrait en résulter une révision à la
hausse de la dette publique pouvant atteindre 0,5 % du PIB, les révisions
du déficit public s’annonçant moins importantes. 2.3.3. Modifications
des données notifiées Eurostat n’a pas modifié les données indiquées par
les États membres dans les notifications PDE d’avril et d’octobre 2013. 2.3.4. Publication
de métadonnées (inventaires[25]) Le règlement (CE) n° 479/2009, tel que modifié,
précise que les inventaires PDE figurent parmi les informations statistiques à
fournir par les États membres pour permettre à Eurostat de vérifier le respect
des règles du SEC 95. Il dispose en outre qu’il est obligatoire de les
publier au niveau national. Eurostat a publié les inventaires de tous les États
membres, à l’exception de celui de la Croatie, laquelle a adhéré à l’UE le 1er juillet 2013.
Hormis le Luxembourg et les Pays‑Bas, tous les États membres ont déclaré
avoir publié leurs inventaires PDE au niveau national. En 2012, Eurostat a mis en place un nouveau
format d’inventaire PDE qui a entraîné des modifications structurelles et
nécessité des informations plus détaillées (par exemple en ce qui concerne les
procédures de calcul, la délimitation du secteur des administrations publiques,
certaines opérations spécifiques, la gestion de la qualité, les sources de
données en amont, etc.). Eurostat publiera les nouveaux inventaires PDE fin
2013. 3. Conclusions Eurostat note une amélioration globale de la
cohérence et de l’exhaustivité des données notifiées. Il subsiste néanmoins
certains problèmes et les États membres devraient redoubler d’efforts pour
améliorer la couverture et la qualité des données fournies sur les crédits
commerciaux, ainsi que l’exhaustivité des données aux niveaux des structures
administratives infranationales. C’est le cas notamment de la Belgique, du
Danemark, de l’Allemagne, de l’Irlande, de la Grèce, de la France, de la
Croatie, de l’Italie, de Chypre, de Malte, des Pays‑Bas, de l’Autriche et
du Royaume‑Uni. En 2013, Eurostat a exprimé des réserves sur
les données communiquées par l’Autriche dans sa notification PDE
d’octobre 2013. Dans l’ensemble, Eurostat constate que la qualité
de la notification des données budgétaires a continué de progresser en 2013. De
manière générale, les États membres ont fourni des informations de meilleure
qualité, tant dans les tableaux de notification PDE que dans d’autres
déclarations statistiques pertinentes. [1] JO L 145 du 10.6.2009, p. 1. [2] COM(2013) 88 final. [3] JO
L 310 du 30.11.1996, p. 1. [4] Article 3,
paragraphes 1 et 3, du règlement (CE) n° 479/2009, tel que
modifié. [5] Voir
les déclarations figurant dans le compte rendu du Conseil du
22 novembre 1993: https://webgate.ec.europa.eu/fpfis/mwikis/gfs/images/e/e7/Statements_9817.en93.pdf [6] Le
règlement (CE) n° 479/2009, tel que modifié, n’exige pas
explicitement la communication de données prévisionnelles dans d’autres
tableaux PDE que les tableaux 1 et 2A. [7] Les
tableaux de notification transmis par les États membres au titre de la PDE se
trouvent sur le site web d’Eurostat. Voir: http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/excessive_deficit/edp_notification_tables
[8] Ce
questionnaire comporte treize sections demandant des informations quantitatives
et quelquefois qualitatives dans divers domaines, tels que les opérations
relatives aux impôts, aux cotisations de sécurité sociale et aux contributions
au budget de l’UE, l’acquisition de matériel militaire, les garanties publiques,
les annulations de dettes, les apports de capitaux par des administrations
publiques dans des entreprises publiques, les partenariats
public-privé, etc. [9] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/Background_note_fin_crisis_Oct_2013_final.pdf
[10] Aux
termes du Protocole sur la procédure concernant les déficits excessifs annexé
au traité CE, la dette publique est la dette brute consolidée de l’ensemble des
administrations publiques, en fin d’année (en valeur nominale). Selon le
règlement (CE) n° 479/2009, tel que modifié, elle comprend les catégories
suivantes: numéraires et dépôts (AF.2), titres autres qu’actions (AF.3), à
l’exclusion des produits financiers dérivés (AF.34), et crédits (AF.4). [11] Voir
le point 2.1. [12] Alors
que les visites de dialogue classiques sont destinées à passer en revue des
données effectives et les sources correspondantes, à examiner des questions de
méthodologie et à évaluer la conformité avec les règles comptables, les visites
en amont servent à examiner la qualité des sources de données primaires sur la
comptabilité publique et à passer en revue les processus de notification. [13] Voir:
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/methodology/advice_member_states [14] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/lucas/introduction
[15] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/ESTAT-decision-low_inter_rate_loans-annex_2013-01-16.pdf
[16] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/lucas/introduction
[17] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/ESTAT-decision-Criteria_for_classif_of_gov_capital_injec.pdf
[18] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/ESTAT_decision-Suppl_on_conting_liab_EDP_Q.pdf
[19] JO L 306 du 23.11.2011, p. 41. [20] http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22042013-AP/EN/2-22042013-AP-EN.PDF.
[21] http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-21102013-AP/EN/2-21102013-AP-EN.PDF.
[22] Voir : http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/product_details/publication?p_product_code=STOCK_FLOW_2013_OCT [23] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/Background_note_fin_crisis_Oct_2013_final.pdf
[24] Voir :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/government_finance_statistics/documents/Note_on_AF.71L-Oct_2013.pdf
[25] Inventaires
des méthodes, procédures et sources utilisées pour établir les données de la
dette et du déficit effectifs ainsi que les comptes publics sur la base desquels
ces données sont calculées.