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Document 92001E001348

    QUESTION ÉCRITE E-1348/01 posée par Ioannis Marínos (PPE-DE) à la Commission. Arrivées dans les zones libres de Chypre de Tziganes des territoires occupés.

    JO C 350E du 11.12.2001, p. 130–130 (ES, DA, DE, EL, EN, FR, IT, NL, PT, FI, SV)

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    92001E1348

    QUESTION ÉCRITE E-1348/01 posée par Ioannis Marínos (PPE-DE) à la Commission. Arrivées dans les zones libres de Chypre de Tziganes des territoires occupés.

    Journal officiel n° 350 E du 11/12/2001 p. 0130 - 0130


    QUESTION ÉCRITE E-1348/01

    posée par Ioannis Marínos (PPE-DE) à la Commission

    (4 mai 2001)

    Objet: Arrivées dans les zones libres de Chypre de Tziganes des territoires occupés

    Depuis début mars, des dizaines de Tziganes sont passés de la partie de la République chypriote occupée par l'armée turque en zone libre. Ils appartiennent à une communauté de 1 500 Tziganes qui, après l'invasion de l'armée turque en 1974, avaient décidé de rester dans la partie occupée de l'île.

    Aujourd'hui, 27 ans après la charge d'Attila sur Chypre, des dizaines d'entre eux souhaitent vivre dans les zones libres, ce que le gouvernement officiel de la République chypriote accepte, en les aidant et en prenant des mesures d'urgence pour les reloger, comme citoyens du pays au même titre que les autres. Cette fuite des Tziganes témoigne d'une manière évidente de la crise dans laquelle l'occupation turque a plongé la partie nord de l'île et laisse soupçonner qu'ils pourraient avoir subi des mauvais traitements de la part des autorités d'occupation qui semblent vouloir achever le nettoyage ethnique qu'ils ont commencé en 1954 en chassant 200 000 Grecs de Chypre de la partie nord.

    Selon les informations provenant des zones occupées, l'arrivée de dizaines d'hommes auraient provoqué l'irritation des autorités du pseudo-État, avec les risques supplémentaires que cela fait courir à ces exilés qui exposent leur vie à l'habitude qu'ont prise les autorités d'occupation à Chypre d'ouvrir le feu sur quiconque est vu sur la ligne verte qui sépare la zone libre de la zone occupée, comme cela se faisait au mur de Berlin.

    La Commission pourrait-elle indiquer ce qu'elle pense de cet exode des Tziganes qui fuient le pseudo-État de M. Denktash (rappelant ainsi d'autres murs de la honte qui ont déchiré le coeur de l'Europe )? Des informations quelconques lui sont-elles parvenues quant aux traitements et aux conditions de vie qui sont réservés à ceux qui résident dans la partie occupée de Chypre sans être d'origine turque?

    Réponse donnée par M. Verheugen au nom de la Commission

    (3 juillet 2001)

    La Commission a connaissance du récent exode de Roms du nord de Chypre vers les régions contrôlées par le gouvernement. Au total, 154 personnes ont fui la zone occupée en mars 2001; 23 d'entre elles ont regagné le nord de l'île ultérieurement. Par ailleurs, le membre de la Commission chargé de l'élargissement a récemment fait observer que la Commission est préoccupée par la situation des Roms dans plusieurs pays candidats.

    En ce qui concerne les conditions de vie des ethnies non-turques et des Chypriotes non-turcs qui vivent dans le nord de l'île, la Commission indique, dans son rapport régulier de novembre 2000(1) sur Chypre, que:

    l'accès de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) aux Chypriotes grecs et aux Maronites vivant dans le nord reste limité. Les obligations découlant de l'accord de Vienne III de 1975, concernant le traitement réservé aux Chypriotes grecs et aux Maronites, ne sont toujours pas pleinement exécutées Les Chypriotes grecs, tout comme les Maronites, vivant dans le nord, ne peuvent toujours pas changer de logement quand ils le souhaitent. Ils ne peuvent léguer leurs biens qu'aux membres de leur famille qui résident également dans le nord.

    La Commission abordera à nouveau cette question dans son rapport régulier 2001 sur Chypre.

    (1) COM(2000) 702 final.

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