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Document 52014DC0548
REPORT FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT, THE COUNCIL, THE EUROPEAN ECONOMIC AND SOCIAL COMMITTEE AND THE COMMITTEE OF THE REGIONS Implementation report on the Commission Communication on Rare Diseases: Europe's challenges [COM(2008) 679 final] and Council Recommendation of 8 June 2009 on an action in the field of rare diseases (2009/C 151/02)
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Rapport d'exécution sur la communication de la Commission intitulée «Les maladies rares: un défi pour l'Europe» [COM(2008) 679 final] et recommandation du Conseil du 8 juin 2009 relative à une action dans le domaine des maladies rares (2009/C 151/02)
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Rapport d'exécution sur la communication de la Commission intitulée «Les maladies rares: un défi pour l'Europe» [COM(2008) 679 final] et recommandation du Conseil du 8 juin 2009 relative à une action dans le domaine des maladies rares (2009/C 151/02)
/* COM/2014/0548 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Rapport d'exécution sur la communication de la Commission intitulée «Les maladies rares: un défi pour l'Europe» [COM(2008) 679 final] et recommandation du Conseil du 8 juin 2009 relative à une action dans le domaine des maladies rares (2009/C 151/02) /* COM/2014/0548 final */
Table
des matières 1. Introduction. 3 a. Cadre stratégique. 3 b. Bases du rapport et méthodologie. 4 2. Plans et stratégies dans le
domaine des maladies rares. 4 a. Activités de la Commission
européenne. 4 b. Situation dans les États membres. 5 3. Définition, codification et
recensement des maladies rares. 6 a. Activités de la Commission
européenne. 6 b. Activités des États membres. 7 4. Recherche sur les maladies rares. 7 a. Activités de la Commission
européenne. 7 b. Activités des États membres. 10 5. Centres d’expertise et réseaux de
référence européens pour les maladies rares. 10 a. Activités de la Commission
européenne. 10 b. Activités des États membres. 11 6. Collecter l’expertise sur les
maladies rares à l’échelle européenne. 11 7. Responsabilisation des
associations de patients. 12 a. Activités de la Commission
européenne. 12 b. Activités des États membres. 12 8. Gouvernance et coordination
européenne. 12 9. Actions d’amélioration de la
qualité des soins de santé pour les maladies rares. 13 a. Règlement sur les médicaments
orphelins. 13 b. Facilitation de l’accès aux
médicaments orphelins. 13 Groupe
de travail «Mécanisme d’accès coordonné aux médicaments orphelins» en vertu du
processus de responsabilisation des entreprises dans le secteur pharmaceutique. 14 c. Dépistage des maladies rares. 14 10. Dimension mondiale de la
politique sur les maladies rares. 14 11. Conclusions et propositions
futures. 15
1. Introduction
a. Cadre
stratégique
Les
maladies rares touchent entre 27 et 36 millions de personnes dans l’Union
européenne et sont un domaine prioritaire de la politique de santé de l’Union
en raison du nombre restreint de patients et du manque de connaissances et d’expertise
pour certaines de ces maladies. Un
patient atteint d’une maladie rare passe généralement des années dans l’incertitude
à attendre que sa pathologie soit diagnostiquée et qu’un traitement soit
trouvé. Il se peut que l’expert médical capable de diagnostiquer sa maladie se
trouve dans une autre région ou dans un autre État membre. En outre, les
connaissances scientifiques sur la maladie en question sont vraisemblablement
insuffisantes et dispersées. Voilà
pourquoi la dimension européenne et la collaboration entre États membres peuvent
faire la différence, par exemple en regroupant connaissances et expertise, en
encourageant la recherche et la coopération et en autorisant la mise en
circulation des meilleurs médicaments possibles dans toute l’Union européenne.
Les actions de celle-ci dans le domaine des maladies rares génèrent une forte
valeur ajoutée. En
2008, pour atteindre cet objectif, la Commission a adopté une communication
intitulée «Les maladies rares: un défi pour l’Europe»[1],
qui définit une stratégie globale pour aider les États membres à diagnostiquer,
traiter et soigner les citoyens européens atteints d’une maladie rare. La
communication se concentre sur trois grands domaines: i) améliorer la
reconnaissance et la mise en évidence des maladies rares, ii) soutenir les
politiques relatives aux maladies rares dans les États membres pour garantir
une stratégie d’ensemble cohérente, et iii) développer la coopération, la
coordination et la réglementation des maladies rares à l’échelon européen. En
parallèle à la communication, une recommandation du Conseil relative à une
action dans le domaine des maladies rares[2] a été
adoptée quelques mois plus tard; elle invitait les États membres à mettre en
place des stratégies nationales. Elle se concentrait sur i) la définition, la
codification et le recensement des maladies rares, ii) la recherche, iii) les
réseaux de référence européens, iv) le regroupement de l’expertise au niveau
européen, v) la responsabilisation des associations de patients, et vi) la
viabilité. L’article 13
de la directive 2011/24/UE[3]
relative à l’application des droits des patients en matière de soins de santé
transfrontaliers traite également des maladies rares. Il indique que la
Commission aide les États membres, notamment en faisant connaître aux
professionnels de santé les outils mis à leur disposition pour les aider dans
le diagnostic des maladies rares et en indiquant aux parties prenantes les
possibilités offertes par le règlement 883/2004[4]
pour le transfert de patients atteints de maladies rares vers d’autres États
membres. La communication de la Commission
du 24 novembre 1993[5]
concernant le cadre de l’action dans le domaine de la santé publique a désigné
pour la première fois les maladies rares comme un domaine d’action prioritaire dans
l’Union européenne. En réponse à cette communication, plusieurs projets ont
bénéficié d’une aide et la task-force sur les maladies rares a
été créée. Le
règlement sur les médicaments orphelins [règlement (CE)
nº 141/2000 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 1999
concernant les médicaments orphelins][6]
définit des critères de désignation de ces médicaments dans l’Union européenne
et met sur pied un ensemble de mesures d’incitation (exclusivité commerciale
pendant dix ans, assistance à l’élaboration de protocoles, accès à la procédure
centralisée d’autorisation de mise sur le marché, etc.) visant à encourager la
recherche, le développement et la commercialisation de médicaments destinés à
traiter, prévenir ou diagnostiquer des maladies rares. Le
présent rapport livre un bilan d’application de la stratégie sur les maladies
rares à ce jour et fait le point sur les progrès réalisés et sur les enseignements
ainsi acquis. Il cherche à tirer des conclusions quant à la façon dont les
mesures prévues par la communication de la Commission et la recommandation du
Conseil ont été mises en place et à la nécessité d’actions supplémentaires pour
améliorer l’existence des patients et de leurs familles.
b. Bases du
rapport et méthodologie
Dans
sa propre communication comme dans la recommandation du Conseil, la Commission était
appelée à rédiger un rapport sur l’application de la stratégie. Afin de
collecter des informations sur la situation dans les États membres, elle a
envoyé à ceux-ci un questionnaire électronique. Dix-huit pays y ont répondu.
Les réponses reçues, d’une part, et les informations collectées par l’action
commune de l’EUCERD puis publiées dans un rapport sur les activités menées en
Europe dans le domaine des maladies rares[7],
d’autre part, sont les principales sources d’informations du présent rapport.
2. Plans et
stratégies dans le domaine des maladies rares
a. Activités
de la Commission européenne
Afin
de soutenir les États membres dans l’élaboration de plans et de stratégies
nationaux, la Commission européenne a cofinancé le projet EUROPLAN au titre du
programme de l’Union en matière de santé. Le projet, qui s’est déroulé d’avril 2008
à mars 2011, a rassemblé les représentants des autorités sanitaires
nationales de 21 États membres et a réuni 57 partenaires associés ou
collaborateurs de 34 pays. Il a donné lieu à un rapport sur les
indicateurs de suivi de l’application et d’analyse des incidences d’un plan ou
d’une stratégie d’ordre national pour les maladies rares; il a aussi servi de
base à l’adoption des recommandations de l’EUCERD sur les indicateurs
principaux destinés aux plans ou stratégies d’ordre national pour ces maladies.[8] Certaines
activités d’EUROPLAN – notamment celles liées à l’assistance technique des
États membres rencontrant des difficultés particulières dans la préparation de
leur plan ou de leur stratégie d’ordre national – sont couvertes par un
programme de travail spécifique de l’action commune de l’EUCERD. Dans
le cadre de ce programme de travail, la Commission continue de soutenir la
préparation de plans nationaux dans les pays qui en sont encore dépourvus. L’action
commune de l’EUCERD s’étale sur une période de 42 mois (de mars 2012
à août 2015). Il s’agit d’aider les États membres à mettre au point des
stratégies en analysant l’offre de services sociaux spécialisés et l’intégration
des maladies rares dans les politiques sociales générales et en soutenant la
mise en place d’une codification et d’une classification des maladies rares. L’action
commune épaule aussi la production d’OrphaNews Europe[9]
et le rapport de synthèse annuel sur les activités en Europe en matière de
maladies rares.
b. Situation
dans les États membres
Objectifs de l’action: Dans la recommandation du Conseil, les
États membres se sont engagés à adopter au plus vite, et au plus tard pour la
fin de 2013, un plan ou une stratégie pour traiter les maladies rares. En
2009, le fait d’accorder une attention particulière aux maladies rares était
relativement nouveau et innovant dans la plupart des États membres. Seuls
quelques pays – la Bulgarie, l’Espagne, la France et le Portugal – disposaient
d’un plan national en vigueur. À
la fin du premier trimestre 2014, seize États membres disposaient de plans
ou de stratégies nationaux pour traiter les maladies rares et sept
autres pays étaient bien avancés dans l’élaboration de leurs plans ou stratégies. Les États membres possédant un plan ou une stratégie d’ordre national en matière de maladies rares sont la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, l’Allemagne, la Grèce, l’Espagne, la France, la Hongrie, la Lituanie, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et le Royaume-Uni. Les États membres qui sont à un stade avancé de la préparation d’un plan ou d’une stratégie d’ordre national en matière de maladies rares sont l’Autriche, le Danemark, la Finlande, la Croatie, l’Irlande, l’Italie et la Pologne. Le
degré d’exécution des plans varie énormément entre les pays. Cette variation
est notamment due au fait que plusieurs pays, tels que la Belgique, l’Allemagne,
les Pays-Bas et le Royaume-Uni, n’ont adopté leur plan ou stratégie que
récemment. Seule la France a déjà terminé l’exécution de son premier plan et en
a adopté un second. La
plupart des États membres ne disposent pas d’un budget spécifique pour l’exécution
d’un plan national. Les fonds sont généralement prélevés sur le budget de la
santé. Les pays établissent des budgets occasionnels pour la réalisation de
projets spécifiques. Certains pays ont signalé que leur budget était soumis à
des pressions supplémentaires, conséquence de la crise économique. Malgré
leur exhaustivité et leur caractère intersectoriel, tous les plans ont été
adoptés à l’échelon du ministère de la Santé. En République tchèque, le plan a
également été adopté par le Premier ministre. La
portée des plans nationaux est variable. Par exemple, bien que les cancers
rares représentent une partie importante du spectre des maladies rares,
plusieurs plans ou stratégies ne les couvrent pas. C’est le cas en Belgique, en
Allemagne, au Danemark, en France et au Portugal. De plus, le Danemark ne
considère pas les maladies infectieuses comme des maladies rares. Quatorze
pays ont mené des campagnes d’information sur les maladies rares. Chypre, l’Allemagne,
la Croatie, et la Lettonie y travaillent. Le
suivi et l’analyse des plans nationaux sont des aspects importants de cette
initiative et l’Union européenne a cofinancé EUROPLAN[10]
– et, par conséquent, l’action commune de l’EUCERD[11] –
pour établir un cadre permettant aux États membres de concevoir et d’exécuter
leurs plans nationaux. D’autres
pays où des plans sont déjà en vigueur (Espagne, France, Croatie, Lituanie et
Portugal) fondent leur stratégie de suivi sur les indicateurs d’EUROPLAN. La
Bulgarie et la Slovaquie n’ont pas de stratégie de suivi. Dans les autres pays,
les stratégies de suivi sont en cours d’élaboration.
3. Définition,
codification et recensement des maladies rares
a. Activités
de la Commission européenne
Objectifs
de l’action: Il est nécessaire de définir clairement
les maladies rares pour pouvoir agir efficacement dans ce domaine. À l’article 3
de la recommandation du Conseil, les États membres se sont engagés, dans le
contexte de l’action à l’échelon communautaire, à utiliser la définition
commune suivante: toute maladie ne touchant pas plus de 5 personnes sur
10 000. Il est également important d’améliorer rapidement la
codification des maladies rares dans les systèmes de santé. Les États membres
ont convenu de chercher à garantir la bonne codification et la traçabilité des
maladies rares dans les systèmes d’information sur la santé et de contribuer
activement au développement de l’inventaire dynamique et aisément accessible de
l’Union européenne sur les maladies rares, hébergé sur le réseau Orphanet[12]. Exemples de définitions des maladies rares dans divers États membres: · Suède: maladies ou troubles touchant moins de 100 personnes sur un million, et débouchant sur un degré notable de handicap; · Finlande: maladie grave ou débilitante touchant au maximum une personne sur 2 000; · Danemark: le pays n’a pas établi de définition officielle d’une maladie rare. Les autorités sanitaires danoises ont tendance à définir les maladies rares comme celles qui touchent au maximum 500 à 1 000 patients dans la population danoise; · Estonie: le pays n’a pas établi de définition officielle d’une maladie rare. Les parties prenantes, néanmoins, acceptent la définition de l’Union européenne telle qu’elle apparaît dans le règlement sur les médicaments orphelins; · Belgique: les maladies rares sont définies comme des maladies potentiellement mortelles ou des maladies débilitantes chroniques dont la prévalence est tellement faible que des efforts combinés spéciaux sont nécessaires pour y faire face. À titre d’information, une prévalence faible signifie que moins de 5 personnes sur 10 000 sont touchées dans l’Union européenne.
b. Activités
des États membres
Les
États membres ayant adopté un plan ou une stratégie respectent la définition de
l’Union pour la politique communautaire. Les autres ne disposent généralement d’aucune
définition officielle de l’expression «maladie rare». Actuellement,
tous les États membres utilisent les classifications internationales des
maladies ICD-9 ou ICD-10, d’où sont absentes la plupart des maladies rares.
Récemment, certains États membres ont décidé d’introduire les codes d’ORPHA
(système de codification des maladies rares élaboré par la base de données d’Orphanet)
dans leurs systèmes de statistiques sanitaires, parallèlement à la nomenclature
ICD ou à titre d’essai. L’action commune de l’EUCERD apporte sa contribution au
projet ICD-11 de l’OMS pour garantir la prise en compte des maladies rares dans
les nomenclatures internationales. Afin
de collecter et de divulguer les informations sur les maladies rares, la
Commission soutient l’action commune d’Orphanet[13] via
le programme de l’Union en matière de santé. Participent à cette action tous
les États membres, en tant que partenaires associés ou collaborateurs. Orphanet
est une base de données relationnelle traduite en sept langues qui a pour but
de réunir des informations sur plus de 6 000 maladies et qui permet
de formuler des demandes multiples. Chaque pays dispose aussi de sa propre page
d’accueil dans sa langue officielle.
4. Recherche
sur les maladies rares
a. Activités
de la Commission européenne
Objectifs
de l’action: En application du point 5.12 de la
communication et de l’article 3 de la recommandation du Conseil, les États
membres et la Commission sont appelés à améliorer la coordination des
programmes régionaux, nationaux et communautaires pour la recherche sur les
maladies rares. L’Union a financé près de 120 projets de recherche
collaborative en lien avec les maladies rares via son septième programme-cadre
pour des actions d’innovation et de développement technologique (PC7)[14].
Forts d’un budget total de plus de 620 millions d’euros, ces
projets portent sur différents domaines, tels que la neurologie, l’immunologie,
l’oncologie, la pneumologie et la dermatologie[15].
Grâce aux activités menées dans le cadre de sa politique de recherche, la
Commission européenne a également servi de locomotive à des initiatives visant
à mieux coordonner la recherche à l’échelon européen et international. Exemples de programmes nationaux sur la recherche des maladies rares En Allemagne, en septembre 2010, un nouvel appel à propositions a été publié pour l’extension possible des dix réseaux installés en 2008 et la création de nouveaux réseaux. Après l’examen de 39 propositions par un panel d’évaluation composé d’experts internationaux en maladies rares, le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche a décidé l’octroi de fonds pour douze réseaux à partir de 2012, avec plus de 21 millions d’euros sur trois ans. Des financements supplémentaires pour la recherche sur les maladies rares sont en cours dans le cadre d’autres initiatives de financement pour, notamment, le réseau national de recherche sur le génome (NGFN), les thérapies innovantes, la médecine régénérative, les diagnostics moléculaires, les essais cliniques, etc. Ils représentent environ 20 millions d’euros par an. En France, les appels aux projets de recherche sont dirigés par l’Agence nationale de la recherche (recherche fondamentale) ou par le ministère de la Santé (recherche clinique), ou encore, par les deux (recherche translationnelle). Il existe également des appels à projets dans les sciences sociales. Les associations de patients financent aussi la recherche. La recherche fondamentale, clinique et translationnelle est constamment soutenue à tous les niveaux et sans priorité nationale pour une maladie rare en particulier. Le montant de 51 millions d’euros a été alloué à la recherche pendant le second plan national (2011-2014). En Croatie, les données détaillées concernant les fonds consacrés à la recherche sur les maladies rares sont insuffisantes. On estime qu’environ 4 % des projets de recherche actuels en Croatie peuvent être mis en rapport avec les maladies rares. La
stratégie de financement de l’Union pour la recherche sur les maladies rares s’est
concentrée sur la compréhension des causes sous-jacentes de ces maladies et sur
leur diagnostic, leur prévention et leur traitement. Les appels sanitaires du
PC7 en 2012 et en 2013, qui comportaient plusieurs sujets sur des maladies
rares[16],
illustrent cette stratégie. La recherche collaborative financée par l’Union
réunit des équipes multidisciplinaires représentant des universités, des
centres de recherche, des PME et des associations de professionnels et de
patients de toute l’Europe et de pays tiers. La recherche collaborative à l’échelon
européen et international est particulièrement importante dans un domaine comme
celui des maladies rares, caractérisé par un nombre restreint de patients et
peu de ressources. L’Union a également financé plus de 100 bourses
individuelles, subventions et réseaux de formation dans ce domaine[17]. Le
projet ERA-NET financé par l’Union européenne et intitulé E-RARE-2[18]
vise à développer et à renforcer la coordination des programmes de
recherche nationaux et régionaux. L’une de ses principales activités est le
lancement d’appels à projets communs transnationaux. Ces appels concernent des
agences de financement de treize États membres[19], de Turquie,
d’Israël, de Suisse et du Canada. Conjointement avec son prédécesseur, E-RARE-2
a financé plus de 60 projets de recherche. En collaboration
avec ses partenaires nationaux et internationaux, la Commission européenne a
piloté le lancement du Consortium international dédié à la recherche sur les
maladies rares (IRDiRC)[20]
début 2011. Les objectifs clés du Consortium étaient de fournir, d’ici à 2020,
deux cents nouvelles thérapies pour les maladies rares et de développer les
moyens de diagnostiquer la plupart de ces maladies via la stimulation, l’amélioration
de la coordination et l’optimisation des résultats de la recherche sur les
maladies rares à l’échelle mondiale. Fin 2013, l’IRDiRC comptait plus de
35 organisations membres provenant de quatre continents, et déterminées à
collaborer pour atteindre les objectifs de l’initiative. L’engagement
solide de l’Union pour la recherche sur les maladies rares et pour l’IRDiRC
continuera dans le cadre d’Horizon 2020, le programme-cadre de l’Union
pour le financement de la recherche et de l’innovation pour la période
2014-2020. Au cours du prochain septennat, l’Union continuera de financer la
recherche sur les maladies rares, au bénéfice des patients en Europe et dans le
reste du monde. Les
registres et bases de données de patients sont des
instruments importants pour la recherche dans le domaine des maladies rares,
pour l’amélioration des soins des patients et pour la planification des soins
de santé. Ils aident à rassembler des données afin d’obtenir suffisamment d’échantillons
pour la recherche épidémiologique ou clinique. Ils sont également essentiels à
l’analyse de la faisabilité des essais cliniques, à la planification d’essais
adaptés et à la participation des patients. Ils peuvent être utilisés pour
mesurer la qualité, la sûreté et l’efficacité d’un traitement. Un aperçu des
problèmes entourant la mise en place, la gouvernance et le financement de
registres académiques a été publié par Orphanet[21]. En janvier 2014,
il y avait 588 registres des
maladies rares répartis comme suit: 35 mondiaux, 62 européens,
423 nationaux, 65 régionaux et 3 indéterminés. La plupart des
registres sont établis dans des institutions publiques et académiques. Une
minorité d’entre eux sont gérés par des laboratoires pharmaceutiques ou
biotechnologiques, tandis que d’autres sont dirigés par des associations de
patients. Le manque d’interopérabilité entre les registres des maladies rares est
un obstacle sérieux à leur exploitation. C’est pourquoi
le Centre commun de recherche de la Commission européenne élabore actuellement
une plate-forme européenne pour l’enregistrement des maladies rares. Les
principaux objectifs de cette plate-forme sont de fournir un point central d’accès
aux informations sur les registres de patients atteints de maladies rares pour
toutes les parties prenantes, de soutenir les registres actuels et nouveaux en
vue de leur interopérabilité, de fournir des outils informatiques afin de poursuivre
la collecte de données et d’héberger les activités des réseaux de surveillance.
b. Activités
des États membres
Certains pays
ont des programmes de financement spécifiques pour la recherche sur les
maladies rares. Les pays qui sont dans ce cas ou qui ont lancé des appels à ce
sujet
– appels en cours ou parvenus à leur terme – sont l’Autriche, l’Allemagne,
l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et le
Royaume-Uni. De nombreux
autres pays appuient des projets sur les maladies rares via des
programmes généralisés de financement de la recherche. Plusieurs pays (dont l’Allemagne,
l’Espagne, la France, l’Italie et les Pays-Bas) recourent aussi à des
initiatives et à des mesures incitatives spécifiques pour stimuler la
recherche-développement dans le domaine des médicaments orphelins et d’autres
thérapies innovantes à l’échelle nationale.
5. Centres
d’expertise et réseaux de référence européens pour les maladies rares
a. Activités
de la Commission européenne
La directive
2011/24/UE relative à l’application des droits des patients en matière de soins
de santé transfrontaliers (2011)[22]
définit les règles applicables aux droits des patients pour l’accès à des soins
de santé sûrs et de qualité au-delà des frontières de l’Union, ainsi que les
règles pour les remboursements. La directive fournit une base solide pour une
collaboration accrue entre les autorités de santé nationales. Certaines de ses
dispositions traitent des maladies rares. Son article 12 prévoit une
collaboration renforcée des États membres, s’agissant en particulier des
critères et des conditions applicables pour les réseaux de référence européens
et les prestataires de soins de santé. La directive a
pour objectif de recenser les centres d’expertise existants et d’encourager la
participation volontaire des prestataires de soins de santé aux futurs réseaux de
référence européens. Le 10 mars 2014, la Commission a adopté
une liste de critères et de conditions à respecter par les réseaux de référence
européens, ainsi que les critères et conditions à respecter par les
prestataires de soins de santé qui souhaitent devenir membres d’un réseau de
référence européen[23],[24]. Avant l’adoption
de la directive 2011/24/UE, la Commission finançait dix projets pilotes
spécifiques de réseaux de référence européens sur les maladies rares via
le programme de l’Union en matière de santé. L’expérience acquise grâce à ces
projets a permis de concevoir un cadre juridique et servira les futurs réseaux de
même nature. Liste des projets pilotes de réseaux de référence européens sur les maladies rares · Dyscerne: Réseau européen de centres de référence sur la dysmorphologie · ECORN CF: Réseau européen de centres de référence pour la fibrose cystique · PAAIR: Associations de patients et registre international des personnes souffrant d’un déficit en alpha 1-antitrypsine · EPNET: Réseau européen sur la porphyrie · EN-RBD: Réseau européen pour les troubles hémorragiques rares - Réseau du lymphome hodgkinien de l’enfant · NEUROPED: Réseau européen de référence pour les maladies neurologiques rares en pédiatrie · EURO HISTIO NET: Réseau de référence européen pour l’histiocytose à cellules de Langerhans et le syndrome associé · TAG: Ensemble contre les génodermatoses · CARE NMD: Diffusion et application des normes de prudence pour la myopathie de Duchenne en Europe
b. Activités des
États membres
Les États
membres ont suivi des approches très différentes pour l’organisation des
centres d’expertise dans leurs systèmes de soins de santé. Certains pays, tels
le Danemark, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, ont désigné formellement
des centres d’expertise pour les maladies rares. L’Italie a désigné des centres
d’expertise régionaux. Même si ces
critères de désignation sont souvent en adéquation avec les recommandations de
l’EUCERD sur les critères de qualité des centres d’expertise nationaux[25], ils
varient d’un pays à l’autre et parfois même d’une région à l’autre. Plusieurs pays
disposent de centres d’expertise pour les maladies rares qui, bien qu’ils ne
soient pas officiellement désignés comme tels, sont reconnus par les autorités
à différents degrés. Il s’agit des pays suivants: Autriche, Belgique, Chypre,
République tchèque, Allemagne, Grèce, Croatie, Hongrie, Irlande, Pays-Bas,
Suède et Slovénie. Plusieurs pays
disposent de centres d’expertise pour les maladies rares qui sont reconnus de
nom uniquement ou qui se proclament centres d’expertise: Bulgarie, Estonie, Finlande,
Lituanie, Lettonie, Pologne, Portugal, Roumanie et Slovaquie.
6. Collecter
l’expertise sur les maladies rares à l’échelle européenne
Objectifs de l’action: Conformément
à la section V de la recommandation du Conseil, les États membres sont
appelés à rassembler leurs expertises nationales sur les maladies rares et à
en encourager le partage. La majorité des États membres
soutiennent la mise en commun de leur expertise avec leurs partenaires
européens afin d’encourager le partage de bonnes pratiques autour des outils
diagnostiques et des soins médicaux, de l’enseignement et des soins sociaux
dans le domaine des maladies rares. Plusieurs d’entre eux ont organisé des
cours et des formations pour informer les professionnels de santé des
ressources à disposition. Afin de soutenir cette démarche,
la Commission a récemment cofinancé le projet RARE-BestPractices[26].
Il s’agit d’un projet qui s’étale sur quatre ans (de janvier 2013 à
décembre 2016) et qui est cofinancé par le 7e programme-cadre. Il
a pour principaux objectifs l’élaboration de normes et de procédures
transparentes et fiables pour la création et l’analyse de lignes directrices
relatives à la pratique clinique dans le domaine des maladies rares, ainsi que
la mise en place d’un consensus sur une méthodologie innovante.
7. Responsabilisation
des associations de patients
a. Activités
de la Commission européenne
Objectifs
de l’action: Conformément à l’article 6 de la
recommandation du Conseil, les États membres sont appelés à consulter les
associations de patients sur les politiques à suivre dans le domaine des
maladies rares et à en promouvoir les activités. La
participation des associations de patients à tous les niveaux de l’élaboration
d’une politique sur les maladies rares est très importante pour la définition
des besoins des patients. La Commission soutient cette méthode à l’échelon
européen en faisant participer les associations de patients européennes à
différentes actions, dont les travaux des groupes d’experts et des comités. Elle
a également accordé des subventions de fonctionnement aux associations de
patients via le programme de l’Union en matière de santé.
b. Activités
des États membres
Un
nombre croissant d’alliances nationales d’associations de patients atteints de
maladies rares se créent en Europe. D’après Orphanet, il y avait, fin 2013, 2 512
associations de patients de ce genre, dont 213 associations régionales,
2 161 nationales, 72 européennes et 61 internationales. Tous
les États membres qui ont répondu au questionnaire dialoguent activement avec ces
associations, principalement en consultant les patients et leurs représentants
sur les politiques à suivre.
8. Gouvernance
et coordination européenne
Objectifs de l’action: Le
point 7 de la communication établit que la Commission devrait être aidée
par un comité consultatif sur les maladies rares. Ce comité a été mis en place par
une décision de la Commission du 30 novembre 2009, laquelle crée un comité
d’experts de l’Union européenne dans le domaine des maladies rares
(2009/872/EC)[27].
Le travail du comité a permis l’adoption de cinq séries de recommandations et d’un
avis, ainsi que la publication d’une lettre d’information bimensuelle et d’un
rapport de synthèse annuel sur les activités en Europe en matière de maladies
rares, rapport qui décrit les actions menées à l’échelle des États membres, de
l’Union et du monde. Le comité a été récemment
remplacé par le groupe d’experts de la Commission sur les maladies rares[28], en
application des dispositions de l’Encadrement des groupes d’experts de la
Commission: Règles horizontales et registre public[29]. Le groupe d’experts se compose de
représentants des États membres, de représentants des associations de patients,
d’associations européennes de producteurs ou de fournisseurs de services, d’associations
professionnelles européennes ou de sociétés scientifiques et d’experts
individuels. Sa tâche principale est de conseiller la Commission sur la conduite
des actions de l’Union dans le domaine des maladies rares, ce qui comprend
l’élaboration d’instruments juridiques, de documents sur la politique à mener,
de lignes directrices et de recommandations.
9. Actions
d’amélioration de la qualité des soins de santé pour les maladies rares
a. Règlement
sur les médicaments orphelins
En
réponse à une préoccupation de santé publique et en vue de stimuler la
recherche et le développement de médicaments orphelins, l’Union européenne a
adopté le règlement sur les médicaments orphelins, qui vise à inciter à la mise
au point de ces médicaments. Le règlement (CE) n° 141/2000[30] du
Parlement européen et du Conseil établit une procédure centralisée pour la
désignation des médicaments orphelins et établit des mesures d’incitation pour
la recherche, la commercialisation et la conception de médicaments pour les
maladies rares. Depuis
janvier 2014, plus de 90 médicaments orphelins ont été autorisés
par la Commission européenne. En outre, celle-ci a désigné plus de
1 000 produits comme étant des médicaments orphelins[31]. Les
entreprises qui les fabriquent bénéficient de mesures d’incitation telles que l’assistance
à l’élaboration de protocoles, ce qui devrait faciliter l’élaboration et l’autorisation
de médicaments innovants au bénéfice des patients. Ces
dernières années, le nombre de désignations a augmenté, tandis que le nombre d’autorisations
restait stable (sept autorisations en 2013 contre dix en 2012).
b. Facilitation
de l’accès aux médicaments orphelins
Malgré
ces mesures d’incitation, certains médicaments orphelins autorisés ne sont pas
en vente dans tous les États membres et les patients européens n’y ont pas
accès de manière égale. En outre, d’importants retards de disponibilité sont
constatés. Les États membres et la Commission ont, par conséquent, lancé un
projet de coordination des investissements pour l’étude de nouveaux médicaments
et l’échange d’informations et de connaissances[32]. Bien
que les décisions relatives à la tarification et au remboursement relèvent
exclusivement de la compétence nationale, les États membres font face à d’importantes
difficultés communes pour rendre les médicaments de pointe accessibles
durablement et à un prix raisonnable pour les patients dont les besoins
médicaux ne sont manifestement pas satisfaits. Résoudre ces difficultés peut s’avérer
plus ardu encore lorsque le nombre de patients concernés est faible et que les
traitements possibles sont insuffisants et coûteux, comme c’est souvent le cas
pour les maladies rares et les médicaments orphelins.
Groupe
de travail «Mécanisme d’accès coordonné aux médicaments orphelins» en vertu du
processus de responsabilisation des entreprises dans le secteur pharmaceutique
L’objectif
principal de ce groupe de travail[33]
était d’examiner la manière de fournir un véritable accès aux médicaments
orphelins pour les patients atteints de maladies rares. La principale
recommandation du groupe était de mettre sur pied un mécanisme coordonné entre
les États membres bénévoles et les entreprises, de manière à déterminer la
valeur d’un médicament orphelin; ce mécanisme pourrait se fonder sur un cadre
de valeur transparent et servirait à soutenir l’échange d’informations; les
États membres pourraient ainsi décider en toute connaissance de cause de la
tarification et des remboursements. Cela conduirait à des prix plus rationnels
pour les acheteurs, des conditions de marché plus prévisibles pour les entreprises
et un accès plus équitable pour les patients[34].
c. Dépistage
des maladies rares
Objectifs de l’action: Au
point 5 de la communication, la Commission s’engage à analyser les
stratégies actuelles de dépistage de maladies rares (et singulièrement chez
le nouveau-né). Elle a commandité un rapport sur
les pratiques de dépistage de troubles rares chez le nouveau-né dans tous les
États membres, rapport dans lequel elle demande en particulier le nombre de
centres de dépistage, une estimation du nombre de nourrissons dépistés et le
nombre de troubles inclus dans ce dépistage, ainsi que la raison de leur
sélection[35].
La plupart des États membres compris dans ce rapport disposent d’un organisme
de supervision des dépistages des nouveau-nés. Le nombre de maladies dépistées
varie fortement entre les États membres: il n’est que d’un en Finlande, contre
vingt-neuf en Autriche. À
partir de ce rapport, le comité d’experts de l’Union européenne sur les
maladies rares a adopté un avis relatif aux
domaines potentiels de la collaboration européenne concernant le dépistage des
nouveau-nés[36].
10.
Dimension
mondiale de la politique sur les maladies rares
Objectifs de l’action: La communication entend encourager
la coopération sur les maladies rares à l’échelle internationale avec tous
les pays intéressés et en collaboration étroite avec l’OMS. L’Union européenne et ses États membres sont
considérés comme les chefs de file de la lutte contre les maladies rares. Leurs
actions et les évolutions politiques et techniques européennes ont influencé l’évolution
de ce domaine dans les pays tiers ainsi que la politique de ces derniers en la
matière. Plusieurs actions spécifiques ont été adoptées par
des pays tiers, parfois grâce à leur mise en évidence sur Internet et,
notamment, sur Orphanet, qui publie des informations en ligne dans sept langues
et qui a gagné en importance, devenant une véritable source d’information
internationale. D’autres initiatives soutiennent des organisations
internationales dans leurs travaux sur les maladies rares, telle la
participation de l’action commune de l’EUCERD à la mise à jour de l’ICD-10. Le
Consortium international dédié à la recherche sur les maladies rares[37] est un excellent exemple de la
collaboration internationale menée par la Commission européenne. La politique de la Commission européenne sur les
maladies rares a aussi tiré profit des progrès accomplis dans d’autres pays.
11.
Conclusions
et propositions futures
D’après la recommandation du Conseil, le rapport d’application
devrait prendre en considération l’efficacité des mesures proposées et la
nécessité d’entreprendre des actions supplémentaires pour améliorer l’existence
des patients atteints de maladies rares et des membres de leur famille. Depuis
l’adoption de la communication de la Commission (2008) et de la recommandation
du Conseil (2009), l’Union européenne a grandement encouragé une collaboration visant
à améliorer les conditions d’existence des personnes souffrant d’une maladie
rare. Dans l’ensemble, les objectifs de la communication
et de la recommandation du Conseil ont été atteints. Ces deux actes ont
permis de renforcer la collaboration entre l’Union européenne, les États
membres et toutes les parties prenantes concernées. La Commission a favorisé l’échange d’enseignements
afin d’aider les États membres à développer leurs plans ou stratégies d’ordre
national pour les maladies rares. Cet échange a permis à beaucoup d’États membres
d’élaborer des plans spécifiques pour lutter contre les maladies rares: seize
États membres ont désormais un tel plan (contre seulement quatre en 2008), et
un grand nombre de pays sont sur le point d’en adopter un. Aider les États
membres dans ce sens reste la priorité de la Commission en la matière. Malgré ces progrès encourageants, il reste du chemin
à parcourir avant que les patients atteints d’une maladie rare aient la
garantie d’obtenir le bon diagnostic et le meilleur traitement possible, où qu’ils
vivent dans l’Union. Certains États membres ne disposent toujours pas d’un plan
ou d’une stratégie d’ordre national. La majorité des autres n’en sont qu’à
leurs débuts et leurs progrès doivent être suivis de près. C’est
la raison pour laquelle les actions dans le domaine des maladies rares figurent
en bonne place dans le nouveau programme en matière de santé comme dans le
nouveau programme de recherche et d’innovation de l’Union «Horizon 2020». Les
actions suivantes sont envisagées pour
continuer l’accompagnement des États membres:
maintenir
le rôle coordonnateur de l’Union dans l’évolution de la politique
européenne sur les maladies rares et soutenir les États membres dans leurs
activités à l’échelon national;
continuer
de soutenir la mise sur pied de plans ou stratégies d’ordre national de
qualité dans le domaine des maladies rares dans l’Union européenne;
fournir
une aide continue au Consortium international dédié à la recherche sur
les maladies rares et aux initiatives qui en émanent;
continuer
de garantir une bonne codification des maladies rares;
travailler
davantage pour réduire les inégalités entre les patients atteints
de maladies rares et les patients souffrant de troubles plus courants, et
soutenir les initiatives promouvant l’égalité d’accès au diagnostic et au
traitement;
continuer
de promouvoir l’autonomie des patients dans tous les aspects de la
conception de politiques sur les maladies rares;
poursuivre
les activités de sensibilisation aux maladies rares et l’activité de l’Union
européenne dans ce domaine;
recourir
à la directive 2011/24/UE relative à l’application des droits des patients
en matière de soins de santé transfrontaliers pour réunir les réseaux
de référence européens sur les maladies rares; soutenir la conception
d’outils pour faciliter la collaboration et l’interopérabilité des
réseaux de référence européens pour les maladies rares;
stimuler
l’élaboration et l’utilisation de solutions de santé en ligne dans le
domaine des maladies rares;
appliquer
et continuer de soutenir la plate-forme européenne pour l’enregistrement
des maladies rares;
continuer
de jouer un rôle à l’échelle internationale dans les initiatives
sur les maladies rares et de collaborer avec d’importantes parties
prenantes internationales.
Les avis
exprimés par les États membres et les parties prenantes dans le cadre du groupe
d’experts de la Commission sur les maladies rares seront également pris en
compte. [1] COM(2008) 679 final du 11 novembre 2008. [2] JO C 151 du 3.7.2009, p. 7-10. [3] JO L 88 du 4.4.2011, p. 45-65. [4] http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2004:166:0001:0123:fr:PDF [5] http://aei.pitt.edu/5792/ [6]
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2000:018:0001:0005:fr:PDF [7] http://www.eucerd.eu/?page_id=15 [8]
http://www.eucerd.eu/wp-content/uploads/2013/06/EUCERD_Recommendations_Indicators_adopted.pdf [9] http://www.orpha.net/actor/cgi-bin/OAhome.php?Ltr=EuropaNews [10] http://www.europlanproject.eu/_newsite_986989/index.html [11] http://ec.europa.eu/eahc/projects/database.html?prjno=20112201 [12] http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/index.php?lng=FR [13] http://ec.europa.eu/eahc/projects/database.html?prjno=20102206 [14] Ce chiffre fait référence à la recherche financée dans le thème
«Santé» du programme «Coopération» du 7e PC (2007-2013). [15] Une publication récente comprenant les financements européens pour la
recherche sur les maladies rares est consultable à l’adresse: http://ec.europa.eu/research/health/pdf/rare-diseases-how-europe-meeting-challenges_en.pdf
[16] Les sujets relatifs aux maladies rares des appels sanitaires du PC7 en
2012 et en 2013 étaient: Soutien à la recherche internationale sur les maladies
rares; Utilité clinique de la technologie en «omiques» pour mieux diagnostiquer
les maladies rares; Bases de données, banques de données biologiques et
centres bio-informatiques cliniques pour les maladies rares; Conception
préclinique et clinique de médicaments orphelins; Essais par observation sur
les maladies rares; Échange de meilleures pratiques et de connaissances
dans la gestion clinique des maladies rares (2012) et Développement de
technologies d’imagerie pour les interventions thérapeutiques dans le contexte
de maladies rares; Nouvelles méthodologies pour les essais cliniques dans des
cohortes au nombre restreint de patients (2013). [17] Ces activités ont été financées par les programmes «Personnes»
(actions Marie Curie) et «Idées» (Conseil européen de la recherche) du PC7.
Pour en savoir plus, consultez le site: http://ec.europa.eu/research/mariecurieactions/index_fr.htm
et le site: http://erc.europa.eu [18] Pour en savoir plus, consultez le site web d’E-RARE-2: http://www.e-rare.eu [19] Autriche, Belgique, Allemagne, Grèce, Espagne, France, Hongrie,
Italie, Lettonie, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Roumanie. [20] Pour en savoir plus, consultez le site web de l’IRDiRC: http://www.irdirc.org [21] http://www.orpha.net/orphacom/cahiers/docs/GB/Registries.pdf [22] http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:088:0045:0065:fr:PDF [23]JO L 147 du 17.5.2014, p. 71-78. [24]JO L 147 du 17.5.2014, p. 79-87. [25] http://www.eucerd.eu/?post_type=document&p=1224 [26] http://www.rarebestpractices.eu/ [27] http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:315:0018:0021:FR:PDF [28]
http://ec.europa.eu/health/rare_diseases/docs/dec_expert_group_2013_fr.pdf [29] http://ec.europa.eu/transparency/regexpert/PDF/C_2010_FR.pdf [30]
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2000:018:0001:0005:fr:PDF [31] http://ec.europa.eu/health/human-use/orphan-medicines/index_en.htm [32]http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/healthcare/competitiveness/process_on_corporate_responsibility/platform_access/index_en.htm#h2-2
[33]http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/healthcare/competitiveness/process_on_corporate_responsibility/platform_access/index_en.htm#h2-2
[34] Une fois les travaux du groupe de travail terminés en 2013, plusieurs
membres du groupe ont continué de travailler sur l’initiative de la commission
relative à l’évaluation des médicaments (MEDEV, un groupe informel d’experts de
caisses d’assurance maladie en Europe) afin de mettre en pratique les
conclusions du groupe et d’établir des projets pilotes. [35] http://ec.europa.eu/eahc/news/news104.html [36] http://www.eucerd.eu/wp-content/uploads/2013/07/EUCERD_NBS_Opinion_Adopted.pdf [37] Pour en savoir plus, consultez le site web de l’IRDiRC: http://www.irdirc.org