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Document 32020G0227(01)

    Résolution du Conseil sur l’éducation et la formation dans le cadre du Semestre européen: assurer un débat éclairé sur les réformes et les investissements 2020/C 64/01

    ST/5537/2020/INIT

    JO C 64 du 27.2.2020, p. 1–6 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

    27.2.2020   

    FR

    Journal officiel de l’Union européenne

    C 64/1


    Résolution du Conseil sur l’éducation et la formation dans le cadre du Semestre européen: assurer un débat éclairé sur les réformes et les investissements

    (2020/C 64/01)

    LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,

    rappelant le contexte politique dans lequel s’inscrit cette question, tel qu’il est décrit en annexe,

    SOULIGNANT ce qui suit:

    le Semestre européen est un processus de gouvernance qui aide avant tout les États membres à coordonner leurs politiques économiques et budgétaires ainsi que leurs politiques de l’emploi; aussi porte-t-il également, en conformité avec la stratégie Europe 2020, sur les réformes structurelles dans d’autres domaines d’action, tels que l’éducation et la formation, qui peuvent stimuler l’emploi, la croissance et la compétitivité et produire un effet d’entraînement positif;

    peu de temps après l’établissement du cadre du Semestre européen, les ministres de l’éducation ont fait état de leur volonté de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie Europe 2020 et du Semestre européen. Au cours de la décennie écoulée, cette contribution a revêtu diverses formes et s’est exprimée de différentes manières;

    au terme de la période stratégique 2020 et dans une perspective d’avenir, il est important d’étoffer la contribution du secteur de l’éducation et de la formation aux travaux liés au Semestre européen, afin que les réformes et les investissements à réaliser en matière d’éducation et de formation fassent l’objet de débats fondés sur des données probantes, sans pour autant rendre le processus trop complexe et plus exigeant sur le plan administratif;

    la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation porte sur les défis communs en la matière, dans le respect des compétences des États membres et du principe de subsidiarité, dont il y a également lieu de tenir compte dans le processus du Semestre européen;

    ET EU ÉGARD:

    à la nouvelle stratégie de croissance - le pacte vert pour l’Europe - qui intègre la durabilité dans toutes les politiques de l’Union, y compris en matière d’éducation et de formation;

    à la stratégie annuelle 2020 pour une croissance durable, qui recentre le Semestre européen sur le développement durable et attire l’attention sur les objectifs suivants:

    améliorer le caractère inclusif et la qualité des systèmes d’éducation et de formation pour favoriser l’intégration de chacun dans les sociétés de demain;

    remédier au déficit de compétences numériques;

    engager les réformes nécessaires dans le domaine de l’éducation et de la formation initiales pour inverser la tendance à la détérioration croissante des résultats en matière de lecture, de mathématiques et de sciences;

    élaborer des stratégies globales en matière de compétences axées sur les besoins individuels en matière de renforcement des compétences et de reconversion;

    aider les travailleurs adultes à acquérir des ensembles de compétences plus larges à un niveau plus élevé;

    réduire le décrochage scolaire et accroître la qualité et l’attractivité de l’enseignement et de la formation professionnels;

    investir dans le développement des compétences et dans l’éducation et la formation de qualité, afin de stimuler la productivité et l’innovation, ce qui est également important pour promouvoir l’équité, encourager l’inclusion et garantir la cohésion de l’Union;

    améliorer la qualité des finances publiques, en particulier dans les domaines qui favorisent la croissance à long terme, y compris l’éducation;

    au tout premier débat d’orientation qui a eu lieu entre les ministres des finances et de l’éducation, à Bruxelles, le 8 novembre 2019, sur le thème «Une base économique solide pour l’Europe: réalisation des objectifs d’efficacité, d’efficience et de qualité en matière d’éducation et de formation», au cours duquel les ministres:

    ont souligné le rôle crucial que joue le capital humain pour renforcer la croissance économique, la compétitivité, l’employabilité, la cohésion et l’inclusion sociales, ainsi que la résilience des sociétés;

    ont insisté sur la nécessité d’intensifier les investissements efficaces et efficients dans l’éducation et la formation, les qualifications et les compétences, en termes de qualité, de quantité, d’inclusivité et d’équité;

    ont attiré l’attention sur l’effet d’entraînement plus large que produisent les investissements dans l’éducation et la formation, qui ont une incidence positive sur les dépenses actuelles et futures dans des domaines tels que l’emploi, les soins de santé et les services sociaux, contribuant ainsi à l’équité sociale et à la prospérité;

    CONSTATE ce qui suit:

    1.

    en ce qui concerne les progrès accomplis dans la mise en œuvre des critères de référence du cadre «Éducation et formation 2020» (1), les critères se rapportant à l’enseignement supérieur et à l’éducation et à l’accueil des jeunes enfants ont déjà été atteints en moyenne dans l’Union. En outre, les critères de référence concernant le taux d’emploi des diplômés récents et la réduction de la proportion de jeunes en décrochage scolaire sont en passe d’être respectés. Toutefois, la réalisation des critères de référence se rapportant aux résultats insuffisants des personnes âgées de 15 ans dans le cadre de l’enquête PISA, ainsi qu’à l’éducation et à la formation des adultes, demeure problématique (2).

    2.

    Les progrès accomplis par l’Union dans la réalisation de ses critères de référence «Éducation et formation 2020» contribuent de manière appréciable à assurer le respect du premier principe du socle européen des droits sociaux (3), ainsi que de l’objectif de développement durable n° 4 des Nations unies (4);

    NOTE ce qui suit:

    3.

    au cours de la décennie écoulée, les défis et les objectifs en matière d’éducation et de formation ont pris une place croissante dans le contenu politique du Semestre européen, évolution dont témoigne un nombre accru de recommandations par pays dans ce domaine (5). Le nombre d’États membres destinataires de ces recommandations a lui aussi augmenté progressivement, pour atteindre vingt-huit, soit la totalité des États membres, dans le cadre du cycle du Semestre européen 2019.

    4.

    Dans le cadre du cycle du Semestre européen 2019, une nouvelle annexe a été ajoutée aux rapports par pays, qui présente les avis préliminaires des services de la Commission sur les domaines d’investissement prioritaires relevant du Semestre européen et le financement au titre de la politique de cohésion 2021-2027, et fait état, notamment, de la nécessité de donner la priorité aux investissements dans l’éducation et la formation.

    5.

    Certaines tendances dans le domaine de l’éducation et de la formation, liées au socle européen des droits sociaux, font l’objet d’un suivi au moyen du tableau de bord social;

    CONSIDÈRE ce qui suit:

    6.

    l’éducation et la formation sont essentielles pour la croissance durable, la compétitivité et l’emploi de demain, et l’acquisition de compétences clés (6) ainsi que la promotion de la mobilité et de l’apprentissage tout au long de la vie constituent des facteurs importants en termes de développement du capital humain. Par ailleurs, outre qu’elles répondent aux besoins du marché du travail, l’éducation et la formation inclusives et de qualité favorisent l’épanouissement personnel, la cohésion sociale et des sociétés inclusives.

    7.

    Il est important d’adopter une approche holistique et d’élaborer et d’appliquer des stratégies et des politiques globales en matière d’apprentissage tout au long de la vie, en prenant en considération l’apprentissage dans tous les contextes et environnements - formels, non formels ou informels - et à tous les niveaux: de l’éducation des jeunes enfants à l’éducation des adultes en passant par l’enseignement général, l’enseignement supérieur et l’enseignement et la formation professionnels.

    8.

    De tous les investissements pouvant être réalisés en faveur des personnes et dans l’avenir, les investissements dans l’éducation et la formation sont les plus puissants, et les retombées sociales et économiques qui sont générées par des investissements efficaces et efficients dans ce domaine, pour tout un chacun comme pour les employeurs et la société dans son ensemble, sont incontestables.

    9.

    Le cadre stratégique «Éducation et formation 2020» pour la coopération offre des possibilités d’échanges analytiques entre pairs au niveau des experts, entre les États membres. Il vient également étayer la mise en œuvre de la stratégie Europe 2020 à l’aide de débats d’orientation éclairés sur les défis et les priorités liés à l’éducation et à la formation, y compris ceux recensés dans le cadre du Semestre européen.

    10.

    L’éducation et la formation ont joué un rôle important dans la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020, deux critères de référence «Éducation et formation 2020» traduisant les grands objectifs d’Europe 2020 dans le domaine de l’éducation (réduction du décrochage scolaire et augmentation du nombre de diplômés de l’enseignement supérieur). En outre, le processus «Éducation et formation 2020» alimente le Semestre européen en données thématiques et par pays exhaustives, qui sont proposées chaque année par l’intermédiaire du rapport de suivi de l’éducation et de la formation.

    11.

    Les critères de référence «Éducation et formation 2020» sont à considérer comme de précieux moteurs des politiques qui, conjugués à l’échange de bonnes pratiques entre États membres, peuvent inspirer et dynamiser l’élaboration et la mise en œuvre de réformes en matière d’éducation et de formation de nature à entraîner des changements stratégiques. Les activités d’apprentissage entre pairs, d’évaluation par les pairs et de conseil entre pairs menées dans le cadre d’«Éducation et formation 2020» offrent de précieuses possibilités d’apprentissage et d’examen des politiques et peuvent se révéler utiles en vue d’apporter un soutien à un pays particulier ou à un groupe d’États membres pour répondre à des questions ayant également été relevées dans le cadre du Semestre européen.

    12.

    Les missions d’information de la Commission peuvent offrir des possibilités supplémentaires d’aider celle-ci à mieux apprécier, du point de vue factuel et analytique, les priorités, particularités et évolutions en matière d’éducation et de formation dans les États membres, en vue de mieux rendre compte de la réalité;

    SOULIGNE ce qui suit:

    13.

    Des progrès prometteurs quoique inégaux ont été accomplis sur la voie de la réalisation, au niveau de l’Union, des critères de référence «Éducation et formation 2020», les États membres avançant à des rythmes différents et à des degrés divers. Afin de consolider les progrès accomplis et d’apporter d’autres améliorations, des efforts supplémentaires et renouvelés seront nécessaires, en fonction des circonstances nationales. Il est essentiel que les États membres poursuivent leurs efforts en vue d’améliorer encore la qualité, l’équité, l’inclusivité et la pertinence de l’éducation et de la formation.

    14.

    Il faut suffisamment de temps pour mener à bien des réformes dans le domaine de l’éducation et de la formation et pour que les résultats se fassent sentir, et la durée nécessaire à cet effet dépasse souvent celle du cycle annuel de surveillance du Semestre européen. Il est essentiel, dans l’élaboration des recommandations par pays, d’acter la responsabilité des États membres et de leur octroyer une certaine souplesse dans la conception de leurs réformes, mais aussi de leur accorder suffisamment de temps et de possibilités pour mettre en œuvre et évaluer ces dernières.

    15.

    Lors des discussions sur les réformes de l’éducation et de la formation dans le cadre du Semestre européen, il est important d’assurer une mise en contexte appropriée, ainsi que de veiller à la bonne compréhension des défis rencontrés et des mesures de réforme déjà entreprises au niveau national. Cela étant, au moment d’analyser les systèmes nationaux d’éducation et de formation et les réponses stratégiques apportées dans le cadre des différentes missions d’information, il faudrait veiller à ce que le processus d’information bilatéral et les rapports de suivi soient ciblés et n’aient pas une portée trop étendue, afin d’éviter de créer des charges administratives supplémentaires.

    16.

    Des investissements suffisants et efficaces dans l’éducation et la formation sont nécessaires pour préserver l’avantage concurrentiel de l’économie de l’Union et garantir le bien-être de ses citoyens et leur permettre d’exploiter leur potentiel. Il faut veiller à assurer une meilleure disponibilité et comparabilité des données et consentir des efforts supplémentaires pour définir des critères communs et des méthodologies solides pour mesurer l’efficacité des investissements, afin de mieux étayer les arguments économiques et sociaux en faveur de l’éducation et de la formation.

    17.

    Les fonds de l’Union devraient demeurer un instrument important pour soutenir la modernisation des systèmes d’éducation et de formation et répondre aux défis nationaux et régionaux recensés dans le cadre du Semestre européen, ainsi qu’aux autres défis et besoins recensés par les États membres.

    CONVIENT DE CE QUI SUIT:

    18.

    La présidence tournante du Conseil de l’UE devrait assurer la poursuite des travaux du secteur de l’éducation et de la formation sur les questions liées au Semestre européen en préparant une contribution en temps utile, dans la mesure où ces questions concernent l’éducation et la formation, et, le cas échéant, notamment en:

    facilitant le dialogue aux niveaux politique et technique, y compris par l’organisation éventuelle de réunions ministérielles conjointes comprenant des débats d’orientation portant sur des questions transversales relatives à l’éducation et à la formation, telles que celles relatives à la recherche, à l’emploi ou à l’investissement dans le capital humain et les infrastructures éducatives;

    étudiant la possibilité d’utiliser les réunions du groupe à haut niveau sur l’éducation et la formation comme forum pour des discussions informelles sur les questions liées au Semestre européen. Des discussions sur les progrès accomplis au regard des recommandations par pays pourraient également être menées au sein du Comité de l’éducation, en mettant l’accent sur les questions transversales communes à plusieurs États membres, avec l’accord des États membres concernés;

    invitant la Commission à fournir, de manière régulière et en temps voulu, des informations sur les questions liées à l’éducation et à la formation, en rapport avec des étapes spécifiques du Semestre européen, par exemple telles qu’elles figurent dans la stratégie annuelle pour une croissance durable et les rapports par pays.

    19.

    Dans le cadre de gouvernance existant du Semestre européen, il convient de renforcer la collaboration entre les secteurs de l’éducation et de la formation et d’autres secteurs dont les enjeux politiques se recoupent, afin de permettre des discussions plus pertinentes et mieux informées sur les réformes et les investissements dans le domaine de l’éducation et de la formation. Cet objectif peut être soutenu en favorisant un meilleur dialogue entre le Comité de l’éducation et le Comité de l’emploi ainsi que, le cas échéant et en fonction des enjeux politiques qui se recoupent, d’autres comités de premier plan en ce qui concerne le Semestre européen. À cet égard, la présidence tournante du Conseil de l’UE devrait poursuivre et approfondir l’examen des possibilités:

    d’assurer la coopération du Comité de l’éducation avec le Comité de l’emploi, chaque fois que cela sera jugé pertinent, en ce qui concerne les examens multilatéraux des recommandations par pays en matière d’éducation et de formation, et sur les sujets présentant un intérêt commun pertinents dans le cadre du au processus du Semestre européen;

    de permettre au Comité de l’éducation d’apporter un soutien au Comité de l’emploi lors de l’examen des projets de recommandations par pays, compte tenu de la valeur ajoutée qu’apporte une meilleure compréhension des politiques des États membres en matière d’éducation et de formation;

    de préparer, si cela est nécessaire et approprié, des contributions écrites du Comité de l’éducation à l’intention du Comité de l’emploi au sujet des lignes directrices pour l’emploi, en ce qui concerne les questions liées à l’éducation et à la formation;

    d’assurer un échange d’informations en temps utile et une planification partagée concernant les priorités et les actions prévues, ainsi que les résultats obtenus par les comités, en particulier entre les présidents du Comité de l’éducation et du Comité de l’emploi, en tenant compte du calendrier du processus du Semestre européen;

    d’encourager la participation des présidents des principaux comités du Semestre européen, en particulier le président du Comité de l’emploi, aux réunions du Comité de l’éducation, lorsque cela est pertinent, par exemple au début et à la fin du cycle du Semestre européen, afin de faire le point sur la situation et les évolutions qui présentent un intérêt pour l’éducation et la formation.

    ET FAIT PART DE SA VOLONTÉ DE:

    20.

    Poursuivre les efforts visant à améliorer la qualité, l’équité, l’inclusivité et l’adéquation aux besoins du marché du travail de l’éducation et de la formation, y compris en élaborant des stratégies globales en matière de compétences et de formation tout au long de la vie, selon les besoins et les contextes nationaux.

    21.

    En vue d’accroître la visibilité de l’éducation et de la formation et de mieux reconnaître le rôle de celles-ci en tant que politiques structurelles de soutien, continuer à contribuer au Semestre européen et à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de croissance, le pacte vert pour l’Europe, en ce qui concerne les questions liées à l’éducation et à la formation.

    22.

    Continuer de suivre les progrès réalisés pour atteindre les objectifs approuvés d’un commun accord au niveau de l’Union dans le domaine de l’éducation et de la formation, dont les résultats peuvent, le cas échéant, alimenter le processus du Semestre européen.

    INVITE LA COMMISSION, CONFORMÉMENT À SES COMPÉTENCES ET DANS LE RESPECT DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ:

    23.

    À informer le Comité de l’éducation du calendrier du processus du Semestre européen, y compris de ses différentes étapes.

    24.

    À continuer à promouvoir le rapport de suivi de l’éducation et de la formation, y compris sa contribution au renforcement des données probantes relatives à l’éducation et à la formation disponibles dans le cadre du processus du Semestre européen, tout en veillant à ce que ce rapport se fonde sur des constatations objectives et des méthodes fiables, en étroite coopération avec les États membres.

    25.

    Dans le cadre de la préparation du rapport annuel de suivi de l’éducation et de la formation, à veiller à une coopération en temps utile avec les États membres et à s’assurer que ce rapport de suivi reflète précisément les réformes menées et les spécificités des systèmes nationaux d’éducation et de formation.

    26.

    À examiner la possibilité d’adopter, le cas échéant, une communication de la Commission accompagnant le rapport de suivi de l’éducation et de la formation, afin que celle-ci serve de base pour préparer les messages politiques du Conseil relatifs aux questions les plus importantes recensées dans le rapport de suivi.

    27.

    À rechercher des synergies et une complémentarité entre les différents exercices d’analyse liés au domaine de l’éducation et de la formation, notamment en assurant une meilleure participation du groupe permanent sur les indicateurs et critères d’évaluation en éducation aux travaux liés aux indicateurs utilisés dans le cadre du Semestre européen.

    28.

    À présenter sa communication sur l’espace européen de l’éducation, y compris le cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation après 2020, couvrant l’ensemble des niveaux et secteurs de l’éducation et de la formation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie. Celle-ci devrait inclure des critères de référence et des indicateurs reflétant les priorités définies par les États membres, en tenant compte de la disponibilité et de la comparabilité des données entre États membres ainsi que des résultats de précédentes consultations.

    29.

    À mettre à jour le plan d’action en matière d’éducation numérique et la stratégie en matière de compétences pour l’Europe, afin de répondre aux défis actuels urgents en ce qui concerne les compétences, ainsi que, à la lumière des évolutions technologiques et sociétales, de répondre aux besoins futurs.

    30.

    À étudier les moyens de mesurer, d’une manière qui les rendent plus facilement comparables, les différents retours sur investissement, tant sur le plan économique que social, en mettant au point des méthodes de mesure et des indicateurs relatifs aux dépenses publiques dans le domaine de l’éducation et de la formation, en étroite coopération avec les États membres.

    31.

    À coopérer étroitement avec l’OCDE et l’UNESCO afin de renforcer la qualité des analyses fondées sur des données probantes et d’améliorer, en fonction des possibilités et des nécessités, le processus global de suivi et d’établissement de rapports.

    32.

    À continuer à favoriser un dialogue ouvert entre la Commission et les États membres en ce qui concerne les recommandations par pays relatives à l’éducation et à la formation, en tenant compte des spécificités des systèmes nationaux d’éducation et de formation.


    (1)  Selon les données les plus récentes du rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, la proportion des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur, qui devrait être de 40 %, a atteint 40,7 %. En ce qui concerne la proportion des enfants entre quatre ans et l’âge de la scolarité obligatoire participant à l’enseignement préscolaire, qui devrait être de 95 %, un pourcentage de 95,4 % a été atteint. La proportion des jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation, qui devrait être inférieure à 10 %, est actuellement de 10,6 %. Le taux d’emploi des diplômés récents, qui devrait être d’au moins 82 %, atteint actuellement 81,6 %. En ce qui concerne la proportion des adultes participant à l’éducation et à la formation, le pourcentage atteint ne s’élève qu’à 11,1 %, ce qui se situe en deçà de l’objectif de 15 %;

    (2)  Selon la dernière étude PISA 2018, la proportion de personnes ayant une maîtrise insuffisante de la lecture (21,7 %), des mathématiques (22,4 %) et des sciences (21,6 %) demeure élevée, ce qui signifie que les résultats obtenus par une personne âgée de 15 ans sur cinq dans l’UE sont encore nettement en deçà des objectifs correspondants fixés par l’UE.

    (3)  «Toute personne a droit à une éducation, une formation et un apprentissage tout au long de la vie inclusifs et de qualité, afin de maintenir ou d’acquérir des compétences lui permettant de participer pleinement à la société et de gérer avec succès les transitions sur le marché du travail» (premier principe du socle européen des droits sociaux (2017)).

    (4)  «Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie» (objectif de développement durable n° 4 des Nations unies).

    (5)  Selon l’Évaluation de la stratégie Europe 2020 - Rapport conjoint du Comité de l’emploi (COEM) et du Comité de la protection sociale (CPS) (2019), par rapport au nombre total de recommandations par pays, celles qui ont trait à l’emploi et à la politique sociale ont connu une progression constante. En 2018, plus de la moitié des recommandations par pays englobait des questions sociales ou d’emploi. Sur l’ensemble de la période 2011-2018, les recommandations par pays comportant des volets liés à la politique sociale et à l’emploi avaient principalement trait aux compétences, à l’éducation et à la formation (20 %).

    (6)  Telles qu’elles sont définies dans la recommandation du Conseil du 22 mai 2018 relative aux compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie.


    ANNEXE

    CONTEXTE POLITIQUE

    1.   

    Conclusions du Conseil sur un cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation («Éducation et formation 2020») (12 mai 2009)

    2.   

    Communication de la Commission intitulée «EUROPE 2020 - Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive» (3 mars 2010)

    3.   

    Conclusions du Conseil sur le rôle de l’éducation et de la formation dans la mise en œuvre de la stratégie Europe 2020 (14 février 2011)

    4.   

    Conclusions du Conseil sur l’éducation et la formation dans le contexte de la stratégie Europe 2020 - la contribution de l’éducation et de la formation à la reprise économique, à la croissance et à l’emploi (26 novembre 2012)

    5.   

    Conclusions du Conseil intitulées «Investir dans l’éducation et la formation: une réponse à la communication de la Commission intitulée ’Repenser l’éducation - Investir dans les compétences pour de meilleurs résultats socio-économiques’ et à l’examen annuel de la croissance 2013» (15 février 2013)

    6.   

    Conclusions du Conseil intitulées «Une éducation et une formation efficaces et innovantes pour investir dans les compétences - à l’appui du Semestre européen 2014» (24 février 2014)

    7.   

    Rapport conjoint 2015 du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation («Éducation et formation 2020») - Nouvelles priorités pour la coopération européenne en matière d’éducation et de formation (23 et 24 novembre 2015)

    8.   

    Résolution du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, relative à la promotion dans l’UE du développement socioéconomique et de l’inclusion au moyen de l’éducation: contribution de l’éducation et de la formation au Semestre européen 2016 (24 février 2016)

    9.   

    Conclusions du Conseil européen (14 décembre 2017)

    10.   

    Document du Conseil européen intitulé «Un nouveau programme stratégique 2019-2024» (20 juin 2019)

    11.   

    Conclusions du Conseil sur le rôle majeur que jouent les politiques d’apprentissage tout au long de la vie pour donner à la société les moyens d’aborder la transition technologique et écologique au soutien d’une croissance inclusive et durable (8 novembre 2019)

    12.   

    Résolution sur la poursuite de la mise en place de l’espace européen de l’éducation afin de favoriser des systèmes d’éducation et de formation tournés vers l’avenir (8 novembre 2019)

    13.   

    Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Le pacte vert pour l’Europe» (11 décembre 2019)

    14.   

    Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, à la Banque centrale européenne, au Comité économique et social européen, au Comité des régions et à la Banque européenne d’investissement intitulée «Stratégie annuelle 2020 pour une croissance durable» (17 décembre 2019)

    15.   

    Semestre européen 2019: recommandations par pays

    16.   

    Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019

    17.   

    Enquête 2018 du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)


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