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Promouvoir le dépistage du cancer dans l’Union européenne

 

SYNTHÈSE DU DOCUMENT:

Recommandation sur le renforcement de la prévention par la détection précoce: une nouvelle approche de l’Union européenne en matière de dépistage du cancer

QUEL EST L’OBJET DE CETTE RECOMMANDATION?

La recommandation vise à améliorer la détection précoce du cancer dans l’Union européenne (UE), un objectif important du plan européen pour vaincre le cancer, en:

  • contribuant à ce que 90 % de la population de l’UE qui remplit les conditions requises bénéficie d’un dépistage du cancer du sein, du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal d’ici à 2025;
  • appelant à la mise en place progressive de programmes de dépistage du cancer de la prostate, du poumon et de l’estomac, sur la base de nouvelles recherches.

POINTS CLÉS

En 2020, on estime à 2,7 millions le nombre de personnes diagnostiquées de cancer dans l’UE. D’après les estimations, un citoyen européen sur deux sera atteint d’un cancer au cours de sa vie, ce qui aura des conséquences durables sur sa qualité de vie, et seule la moitié des patients atteints de cancer survivront.

Le plan européen pour vaincre le cancer est un pilier essentiel de l’Union européenne de la santé. Un nouveau programme de dépistage du cancer soutenu par l’UE fait partie des quatre domaines clés du plan, à savoir l’amélioration de la détection précoce.

Programmes de dépistage du cancer

La recommandation invite les États membres de l’UE à:

  • assurer un accès équitable au dépistage, considérer les besoins de groupes socio-économiques particuliers, de personnes handicapées et de personnes vivant dans des zones rurales ou reculées;
  • garantir des interventions de diagnostic, des traitements, un soutien psychologique et des soins postopératoires adéquats et en temps voulu;
  • mettre en place un suivi systématique régulier des programmes de dépistage, y compris des disparités, par le biais du système européen d’information sur le cancer et du registre européen des inégalités face au cancer;
  • garantir la participation d’un plus grand nombre de personnes, sur la base d’un consentement pleinement éclairé;
  • mettre en place de nouveaux tests de dépistage, en tenant compte des résultats internationaux de la recherche;
  • mettre en œuvre de nouveaux tests de dépistage du cancer dans les soins de santé habituels dès lors qu’ils ont fait l’objet d’une évaluation positive dans le cadre d’essais aléatoires;
  • réaliser des essais sur les procédures de diagnostic et de traitement ultérieures, les résultats cliniques, les effets secondaires, la morbidité et la qualité de vie;
  • envisager l’introduction de nouveaux tests de dépistage potentiellement prometteurs (ou des modifications de ceux existants) dans les soins de santé habituels, dès lors que les preuves s’avèrent concluantes;
  • former le personnel à tous les niveaux pour qu’il puisse fournir un dépistage de haute qualité;
  • veiller à ce que toute personne ciblée dans le cadre du programme de dépistage du cancer soit invitée à participer au programme;
  • collecter, gérer et évaluer les données sur tous les tests de dépistage, les évaluations et les diagnostics finaux, et envisager de mettre ces données à la disposition de la recherche, notamment en matière de diagnostic précoce et de prévention;
  • présenter un rapport à la Commission européenne sur la mise en œuvre des recommandations dans un délai de trois ans et, par la suite, tous les quatre ans.

La Commission s’engage à:

  • encourager la coopération entre les États membres en matière de recherche et de partage des meilleures pratiques;
  • soutenir la recherche sur le dépistage du cancer, y compris l’élaboration rapide de lignes directrices et de systèmes d’assurance qualité;
  • collaborer étroitement avec les États membres pour améliorer l’interopérabilité du système d’information;
  • compléter les efforts nationaux, sur demande, en fournissant un soutien technique aux activités d’information.

Cancer du sein, cancer du col de l’utérus et cancer colorectal

Les lignes directrices européennes existantes sur le cancer du sein, le cancer colorectal et le cancer du col de l’utérus seront régulièrement mises à jour. L’approche révisée de l’UE recommande:

  • le dépistage du cancer du sein par mammographie pour toutes les femmes âgées de 50 à 69 ans, et le suggère pour les femmes âgées de 45 à 74 ans;
  • le test de dépistage du virus du papillome humain (VPH) comme outil privilégié de dépistage du cancer du col de l’utérus pour toutes les femmes âgées de 30 à 65 ans, au moins tous les 5 ans, en tenant compte du statut vaccinal contre le VPH;
  • le dépistage du cancer colorectal par test immunochimique fécal avant d’orienter les personnes âgées de 50 à 74 ans vers une endoscopie ou une coloscopie de suivi.

Cancers du poumon, de la prostate et gastrique

Les lignes directrices de l’UE en matière de dépistage et de traitement des cancers du poumon, de la prostate et gastrique seront élaborées avec le soutien financier du programme «L’UE pour la santé». Sur la base de recherches complémentaires, les États membres sont invités à:

  • étudier la faisabilité et l’efficacité de la tomodensitométrie à faible dose pour le dépistage des personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon, y compris les gros fumeurs et les anciens fumeurs, et à associer le dépistage à des approches de prévention primaire et secondaire;
  • évaluer la faisabilité et l’efficacité du dépistage organisé du cancer de la prostate chez les hommes, en utilisant le test de l’antigène prostatique spécifique en combinaison avec l’imagerie par résonance magnétique en guise de suivi;
  • suivre des stratégies de dépistage et de test pour Helicobacter pylori (une bactérie qui peut causer le cancer gastrique) dans les pays et les régions où l’incidence du cancer gastrique et les taux de mortalité sont élevés.

DEPUIS QUAND LA RECOMMANDATION S’APPLIQUE-T-ELLE?

La recommandation a été adoptée le 9 décembre 2022.

CONTEXTE

Pour de plus amples informations, veuillez consulter:

DOCUMENT PRINCIPAL

Recommandation du Conseil du 9 décembre 2022 sur le renforcement de la prévention par la détection précoce: une nouvelle approche de l’Union européenne en matière de dépistage du cancer remplaçant la recommandation 2003/878/CE du Conseil (JO L 473 du 13.12.2022, p. 1-10).

DOCUMENTS LIÉS

Résolution sur le renforcement de l’Europe dans la lutte contre le cancer — Vers une stratégie globale et coordonnée, P9_TA(2022)0038, Parlement européen du 16.2.2022.

Règlement (UE) 2021/2282 du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2021 concernant l’évaluation des technologies de la santé et modifiant la directive 2011/24/UE (JO L 458 du 22.12.2021, p. 1-32).

Règlement (UE) 2021/522 du Parlement européen et du Conseil du 24 mars 2021 établissant un programme d’action de l’Union dans le domaine de la santé (programme «L’UE pour la santé») pour la période 2021-2027, et abrogeant le règlement (UE) no 282/2014 (JO L 107 du 26.3.2021, p. 1-29).

Communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil: Plan européen pour vaincre le cancer [COM(2021) 44 final du 3.2.2021].

Directive 2013/59/Euratom du Conseil du 5 décembre 2013 fixant les normes de base relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de l’exposition aux rayonnements ionisants et abrogeant les directives 89/618/Euratom, 90/641/Euratom, 96/29/Euratom, 97/43/Euratom et 2003/122/Euratom (JO L 13 du 17.1.2014, p. 1-73).

Les modifications successives de la directive 2013/59/Euratom ont été intégrées au texte original. Cette version consolidée n’a qu’une valeur documentaire.

dernière modification 03.04.2023

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