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La convention d’Aarhus donne aux membres du public (les personnes physiques et les associations qui les représentent) le droit d’accès à l’information et de participation au processus décisionnel en matière d’environnement, ainsi que d’exiger réparation si ces droits ne sont pas respectés.
Par la décision, la convention d’Aarhus (signée par la Communauté européenne, à présent l’Union européenne, et ses pays membres en 1998) est approuvée au nom de l’Union.
La convention, en vigueur depuis le , part de l’idée qu’une plus grande implication et sensibilisation des citoyens par rapport aux problèmes environnementaux conduit à une meilleure protection de l’environnement. Elle a pour objectif de contribuer à la protection du droit de chaque personne, des générations présentes et futures, de vivre dans un environnement convenant à sa santé et à son bien-être. Pour atteindre cet objectif, la convention propose une intervention dans trois domaines:
Les institutions de l’Union répondent à la définition d’autorité publique de la convention, au même titre que les autorités nationales ou locales.
Les parties à la convention s’engagent à appliquer les dispositions énumérées et doivent donc:
La convention prévoit des droits et obligations précis en matière d’accès à l’information sur l’environnement, notamment concernant les délais de transmission et les motifs dont disposent les autorités publiques pour refuser l’accès à certains types d’information.
Le refus est admis dans trois cas:
Le rejet d’une demande est également prévu pour des raisons de secret des délibérations des autorités publiques, de défense nationale et de sécurité publique, pour permettre la bonne marche de la justice ou afin d’être en conformité avec:
Ces motifs de refus doivent être interprétés de façon restrictive, en tenant compte de l’intérêt public pouvant résulter d’une divulgation de l’information.
La décision de rejet doit s’accompagner des motifs et indiquer les voies de recours à la disposition du demandeur.
Les autorités publiques doivent tenir à jour les informations qu’elles possèdent et pour cela mettre en place des listes, registres et fichiers accessibles au public. L’utilisation de bases de données électroniques, comprenant les rapports sur l’état de l’environnement, la législation, les plans ou politiques nationaux et les conventions internationales, doit être favorisée.
En 2003, les pays de l’Union ont adopté la directive 2003/4/CE concernant l’accès du public à l’information en matière d’environnement. Ils devaient la transposer dans leur droit national avant le .
En 2006, l’Union européenne a adopté le règlement (CE) no 1367/2006 qui exige des institutions et des organes de l’Union qu’ils exécutent les obligations découlant de la convention d’Aarhus.
Le deuxième volet de la convention concerne la participation du public au processus décisionnel. Cette participation doit être assurée dans la procédure d’autorisation de certaines activités spécifiques (principalement des activités de nature industrielle) énumérées dans l’annexe I de la convention. Le résultat de la participation du public doit être dûment pris en considération dans la décision finale d’autorisation de l’activité.
Le public est informé, dès le début du processus décisionnel, sur les éléments suivants:
Les délais de procédure doivent permettre une réelle participation du public.
Une procédure allégée a été mise en place pour l’élaboration des plans et programmes relatifs à l’environnement.
La convention invite également les parties à favoriser la participation du public lors de l’élaboration de politiques relatives à l’environnement ainsi que des normes et de la législation susceptibles d’avoir un impact significatif sur l’environnement.
En 2003, les pays de l’Union ont adopté la directive 2003/35/CE prévoyant la participation du public lors de l’élaboration de certains plans et programmes relatifs à l’environnement.
En 2006, la décision 2006/957/CE a pris en compte un amendement à la convention qui étend la participation du public aux décisions concernant la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement. Au niveau de l’Union, cette exigence est déjà satisfaite par certaines dispositions de la directive 2001/18/CE relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement et du règlement (CE) no 1829/2003 concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés.
Plusieurs autres directives européennes relatives à l’environnement contiennent des règles sur la participation du public au processus décisionnel. Celles-ci incluent la directive 2001/42/CE et la directive-cadre sur l’eau (directive 2000/60/CE).
Le public pourra saisir la justice dans des conditions appropriées, dans le cadre de la législation nationale, lorsqu’il se juge lésé dans ses droits relatifs à l’accès à l’information (par exemple une demande d’information ignorée, rejetée abusivement, ou insuffisamment prise en compte).
Un accès à la justice est également garanti dans le cas d’une violation de la procédure de participation prévue par la convention. De plus, un accès à la justice est admis pour le règlement des litiges liés à des actes ou à des omissions de particuliers ou d’autorités publiques qui enfreignent des dispositions législatives environnementales nationales.
Les directives 2003/4/CE et 2003/35/CE contiennent toutes deux des dispositions relatives à l’accès à la justice. Une proposition de directive sur l’accès à la justice en matière d’environnement datant de 2003 a été retirée en 2014 dans le cadre d’un bilan de qualité du droit de l’Union par la Commission européenne (appelé REFIT).
En avril 2017, la Commission a adopté un document d’orientation sur l’accès à la justice en matière d’environnement. Il clarifie les conditions dans lesquelles les personnes physiques et les associations peuvent contester en justice, devant une juridiction nationale, les décisions, actes et omissions d’autorités publiques en rapport avec le droit environnemental de l’Union.
La convention s’applique depuis le . La décision s’applique depuis le .
Pour plus d’informations, voir:
Décision 2005/370/CE du Conseil du relative à la conclusion, au nom de la Communauté européenne, de la convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement (JO L 124 du , p. 1-3)
Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement (JO L 124 du , p. 4-20)
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