91999E0809

QUESTION ÉCRITE P-0809/99

posée par Konstantinos Hatzidakis (PPE) à la Commission

(22 mars 1999)

Objet: Progression des travaux de construction de l'axe routier du nord de la Crète

Selon des informations publiées récemment par le ministère grec de l'Aménagement du territoire, de l'environnement et des travaux publics, un tronçon de 55 km de l'axe routier du nord de la Crète devrait être ouvert à la circulation en l'an 2000. Il s'agit d'un projet d'infrastructure d'une importance considérable pour le développement de l'île, mais dont la réalisation n'a progressé que très lentement au cours de ces dernières années; ce que confirment les informations publiées récemment, qui ne font en réalité que poser, de manière plus pressante encore, la question des causes d'un tel retard dans la réalisation de ce projet.

Pourquoi, en particulier, n'a-t-on pas adopté la tactique consistant à engager un "project manager", comme cela a été le cas pour d'autres projets d'axes routiers (par exemple celui de la Via Egnatia), au lieu d'opter pour la mise en adjudication, tronçon par tronçon, par les autorités nationales, solution qui impose de longs délais?

Étant donné qu'il s'agit d'un projet intégré au CCA pour la Grèce (programme régional pour la Crète), la Commission pourrait-elle dire quelles sont, à son avis, les causes de retards aussi importants, s'il existe un calendrier de réalisation du projet et à quelle date il devrait être enfin achevé, de telle sorte que les habitants de la Crète puissent circuler sur cet axe routier?

Réponse donnée par Mme Wulf-Mathies au nom de la Commission

(21 avril 1999)

L'amélioration de l'axe nord de la Crète est en effet un projet important et prioritaire pour le développement de cette région. Le programme opérationnel (PO) "Axes routiers" pour la période 1994-1999, le PO régional de la Crète pour la même période ainsi que l'initiative communautaire Interreg cofinancent la construction de plusieurs tronçons de cet axe, dont l'achèvement est programmé pour les années 2000-2001. Aucun retard n'est, à ce stade, enregistré dans leur réalisation.

La Commission estime effectivement que la gestion par des sociétés anonymes de la construction de grands projets d'infrastructure cofinancés par des fonds communautaires en Grèce, constitue, en règle générale, la meilleure réponse possible à l'exigence de réalisation des projets concernés dans des délais prévisibles et raisonnables, avec un coût et une qualité conformes aux normes et à la législation en vigueur. Cependant, étant donné que l'ensemble des tronçons de l'axe nord de la Crète à construire durant la période 1994-1999 n'aura qu'une longueur totale de 55 kilomètres, la création d'une société anonyme à cette seule fin ne se justifiait pas.