91997E3659

QUESTION ÉCRITE E-3659/97 posée par María Izquierdo Rojo (PSE) à la Commission (19 novembre 1997)

Objet: Villes sans voiture

La Commission estime-t-elle fondées les allégations selon lesquelles l'«Association des villes sans voiture» et ses projets «ont pour seul but de permettre à certains responsables de cette association de voyager en permanence» et «cette initiative entraîne des dépenses inutiles pour la commune, constitue uniquement une magnifique occasion de faire du tourisme pour certains membres de la municipalité et ne présente aucun intérêt»?

Étant donné que ces allégations nuisent au crédit dont cette initiative jouissait jusqu'ici Grenade, quelle est la position de la Commission à ce sujet?

Réponse donnée par Mme Bjerregaard au nom de la Commission (23 janvier 1998)

Le réseau des villes sans voitures compte une soixantaine de collectivités locales de toute l'Europe, qui se sont engagées à réduire le volume de la circulation et à promouvoir des modes de transport respectueux de l'environnement dans les zones urbaines. Ce réseau, financé en partie par la Commission, permet aux villes de poursuivre ces objectifs notamment en facilitant, tant sur un plan technique que politique, l'échange d'expérience et le transfert de savoir-faire, en identifiant et en mettant en lumière les solutions possibles pour une mobilité viable à long terme et en diffusant les bonnes pratiques. Ce type d'activité nécessite un certain nombre de déplacements pour les représentants des municipalités. D'après les informations dont dispose la Commission, moins de 12 % du budget total de l'action «Villes sans voitures» ont été consacrées en 1997 à des frais de déplacement et de logement.

Les villes sans voitures cherchent à rapprocher les responsables de la mobilité urbaine. C'est le but principal de six groupes de travail, qui sont chargés de thèmes cruciaux en matière de transport urbain. Les activités de ces groupes sont soutenues par l'organisation de manifestations plus importantes tels que des séminaires et des conférences qui rassemblent les collectivités locales tant au plan politique que technique.

Le nombre de projets développés dans les villes témoigne de la réussite du réseau. Ces projets résultent soit directement d'un transfert de connaissance et de savoir-faire, soit de la collaboration de plusieurs de ses membres. Le réseau, qui collabore à présent régulièrement avec la Commission, a permis de faire progresser la réduction de l'utilisation de voitures privées, la qualité de l'air, l'utilisation plus rationnelle de l'énergie et la qualité de vie dans plusieurs villes.