91997E3305

QUESTION ÉCRITE E-3305/97 posée par Raymonde Dury (PSE) à la Commission (20 octobre 1997)

Objet: Accidents de la route en Belgique

La Commission peut-elle indiquer, selon les données en sa possession, le nombre de personnes tuées ou blessées dans les accidents de la route en Belgique pour ces dernières années, et comment ces données se traduisent en pourcentage de morts par million de voitures a) en Belgique et b) en comparaison avec l'ensemble de la situation de l'Union européenne?

Réponse commune aux questions écrites E-3304/97 et E-3305/97 donnée par M. Kinnock au nom de la Commission (15 décembre 1997)

En 1994, 1 543 personnes sont décédées à la suite d'accidents de la circulation en Belgique et 73 338 autres ont été blessées. Si l'on examine le nombre de tués par million d'habitants au cours de la période 1991-1994, la situation en Belgique paraît plus grave que la moyenne européenne et que celle de sept autres États membres. Il est cependant difficile d'établir des comparaisons précises entre les États membres car certains facteurs, tels que la qualité des infrastructures, ne sont pas comparables.

La Commission a calculé que le coût direct des accidents de la circulation (englobant les coûts des services de police et de secours d'urgence, les réparations des véhicules et les pertes de production économique) s'élève à 45 milliards d'écus par an pour l'ensemble de la Communauté. Lorsqu'on divise ce montant par le nombre total annuel de 45 000 victimes de la route dans la Communauté, on obtient une moyenne simple de 1 million d'écus par décès.

La Commission a adopté une communication intitulée «Promouvoir la sécurité routière dans l'UE: programme pour la période 1997-2001» ((Doc. COM(97) 131 final. )) qui expose en détail la stratégie de la Commission pour tirer le meilleur parti des succès du premier programme d'action, qui couvrait la période 1993-1996. La Commission concentrera ses actions dans trois domaines: la collecte et la diffusion d'informations pour cerner la situation et en suivre l'évolution; le lancement et le soutien de mesures de prévention des accidents, qui mettront l'accent sur le facteur humain et son interface avec le milieu ambiant; enfin, le lancement et le soutien de mesures destinées à amoindrir les conséquences des accidents lorsqu'ils surviennent. Si les mesures proposées dans le programme d'action sont mises en oeuvre, la Commission estime qu'il serait possible de réduire de 18 000 le nombre annuel de décès dus à la circulation routière d'ici l'an 2010.