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Document 52022XC0907(02)

    Publication d’une demande d’enregistrement en application de l’article 50, paragraphe 2, point a), du règlement (UE) no 1151/2012 du Parlement européen et du Conseil relatif aux systèmes de qualité applicables aux produits agricoles et aux denrées alimentaires 2022/C 343/04

    C/2022/6275

    JO C 343 du 7.9.2022, p. 72–76 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, GA, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

    7.9.2022   

    FR

    Journal officiel de l’Union européenne

    C 343/72


    Publication d’une demande d’enregistrement en application de l’article 50, paragraphe 2, point a), du règlement (UE) no 1151/2012 du Parlement européen et du Conseil relatif aux systèmes de qualité applicables aux produits agricoles et aux denrées alimentaires

    (2022/C 343/04)

    La présente publication confère un droit d’opposition conformément à l’article 51 du règlement (UE) no 1151/2012 du Parlement européen et du Conseil (1) dans un délai de trois mois à compter de la date de la présente publication.

    DOCUMENT UNIQUE

    «Ciliegia di Bracigliano»

    No UE: PGI-IT-02766 – le 31.3.2021

    AOP ( ) IGP (x)

    1.   Dénomination(s) [de l’AOP ou de l’IGP]

    «Ciliegia di Bracigliano»

    2.   État membre ou pays tiers

    Italie

    3.   Description du produit agricole ou de la denrée alimentaire

    3.1.   Type de produit:

    Classe 1.6. Fruits, légumes et céréales en l’état ou transformés

    3.2.   Description du produit portant la dénomination visée au point 1

    L’indication géographique protégée (IGP) «Ciliegia di Bracigliano» désigne les fruits de l’espèce Prunusavium L. de la famille des rosacées, appartenant aux cultivars suivants: Spernocchia, Sciazza, Pagliaccia (également appelé Pagliaccio ou Pallaccia), Don Carmelo, Silvestre, Bigarreau Burlat, Baron Picella, Palermitana et Principe.

    Lorsqu’elle est mise à la consommation à l’état frais, la «Ciliegia di Bracigliano» IGP doit présenter les caractéristiques qualitatives suivantes:

    Peau: de couleur brillante, allant du rouge foncé au rouge amarante.

    Chair: de couleur rouge vif à rouge intense, ferme, à noyau semi-adhérent.

    Taille: fruit de taille moyenne à grande (calibre minimal autorisé: 20 mm), noyau moyen et pédoncule court à moyennement long.

    Forme: cordiforme, allongée ou aplatie.

    Résistance du fruit à la manipulation: très bonne.

    Qualités organoleptiques: chair ferme, moyennement juteuse, saveur fruitée, douce et acidulée, délicate et agréable.

    Toutes les variétés énumérées doivent présenter une teneur en sucre d’au moins 12°Brix.

    Au moment de leur mise à la consommation, les fruits doivent être:

    intacts, sans meurtrissures;

    munis de leur pédoncule;

    propres, exempts de tout corps étranger visible;

    sains, exempts de pourritures et de résidus visibles de produits phytopharmaceutiques;

    exempts de parasites.

    Les cerises destinées exclusivement à la transformation peuvent être dépourvues de pédoncule, être partiellement endommagées et avoir un calibre minimal de 17 mm, tout en respectant les autres exigences prévues par le cahier des charges. Ces fruits peuvent porter l’IGP «Ciliegia di Bracigliano», mais ne peuvent pas être destinés en l’état au consommateur final.

    3.3.   Aliments pour animaux (uniquement pour les produits d’origine animale) et matières premières (uniquement pour les produits transformés)

    -

    3.4.   Étapes spécifiques de la production qui doivent avoir lieu dans l’aire géographique délimitée

    Toutes les phases de la production de la «Ciliegia di Bracigliano» doivent avoir lieu dans l’aire décrite au point 4 ci-dessous.

    3.5.   Règles spécifiques applicables au tranchage, râpage, conditionnement, etc., du produit auquel la dénomination fait référence

    Le produit doit être placé dans des conteneurs d’une capacité maximale de 10 kg, constitués de matériaux d’origine végétale ou d’autres matériaux recyclables.

    Le contenu de chaque emballage doit être homogène en calibre et ne comporter que des cerises de la même variété.

    Pour ce qui est de l’homogénéité du calibre, une tolérance de 10 % en nombre ou en poids du produit placé dans les emballages individuels est admise.

    Les fruits bénéficiant de l’IGP «Ciliegia di Bracigliano» sont emballés conformément au point 4 ci-dessous, car ils risqueraient, s’ils étaient transportés par route en vrac, disposés sur plusieurs couches dans des conteneurs en plastique rigide [caissettes ou casiers (bins)], de subir des noircissements, des meurtrissures, des coupures et des altérations en tout genre causés par les chocs et les pressions élevées dérivant des cahots, des ballottements et des freinages brusques du transporteur.

    3.6.   Règles spécifiques applicables à l’étiquetage du produit auquel la dénomination fait référence

    Les emballages marqués du sceau de l’IGP ou les étiquettes apposées sur ceux-ci doivent comporter, en caractères d’imprimerie clairs et lisibles de même dimension, les mentions suivantes:

    a)

    «Ciliegia di Bracigliano» et la mention «Indicazione Geografica Protetta» (indication géographique protégée, ou son acronyme IGP);

    b)

    le nom, la raison sociale, l’adresse de l’entreprise de production et de conditionnement;

    c)

    le lot de production;

    d)

    la quantité de produit effectivement contenu dans l’emballage;

    e)

    le logo de l’IGP «Ciliegia di Bracigliano» figurant ci-dessous ainsi que le symbole européen de l’IGP obligatoire.

    Il est interdit d’ajouter à l’indication géographique protégée visée au point 1 tout qualificatif, y compris des adjectifs: tipo, gusto, uso selezionato, scelto, similari (type, goût, utilisation sélectionnée, choix, similaires), ainsi que la commune d’origine.

    Il est toutefois autorisé d’utiliser des mentions faisant référence à des entreprises, noms, raisons sociales, marques privées, pour autant qu’elles n’aient pas un caractère élogieux et ne soient pas de nature à induire l’acheteur en erreur.

    Ces mentions peuvent figurer sur l’étiquette, à condition que la hauteur et la largeur des caractères n’excèdent pas la moitié de la taille des caractères utilisés pour l’indication géographique protégée.

    Image 1

    4.   Description succincte de la délimitation de l’aire géographique

    L’aire de production de l’IGP «Ciliegia di Bracigliano» comprend l’ensemble du territoire des communes suivantes, situées dans les provinces de Salerno et d’Avellino:

     

    Province de Salerne: Baronissi, Bracigliano, Calvanico, Castel San Giorgio, Cava de’ Tirreni, Fisciano, Mercato San Severino, Pellezzano, Roccapiemonte, Siano.

     

    Province d’Avellino: Contrada, Forino, Montoro, Moschiano.

    5.   Lien avec l’aire géographique

    Le lien entre la «Ciliegia di Bracigliano» et l’aire géographique repose sur la qualité du produit et sur une solide réputation acquise au fil du temps.

    Le cerisier trouve dans cette aire de production les meilleures conditions pour garantir une croissance optimale de la plante et un développement régulier des fruits.

    Le territoire présente essentiellement un relief vallonné. Du point de vue climatique, les zones de culture se caractérisent par des printemps précoces et des étés chauds avec des températures maximales allant de 25 à 28 °C. En hiver, les températures descendent rarement en dessous de 0 °C. Les précipitations moyennes sont de l’ordre de 1 000 mm par an, principalement en automne et au début du printemps, mais cette pluviométrie suffit à couvrir la plupart des besoins en eau des cultures.

    Les sols sont principalement d’origine alluviale ou colluviale et contiennent souvent du matériel pyroclastique. Ils sont généralement meubles, perméables et de profondeur moyenne, avec une bonne capacité de drainage et de rétention d’eau et des valeurs de pH comprises entre 6,5 et 7,2.

    Les sols dominants de la région présentent normalement une résistance suffisante du substrat par rapport aux besoins des systèmes racinaires du Prunusavium, une facilité de travail, une perméabilité élevée et une capacité au champ modérée.

    Les caractéristiques pédoclimatiques décrites créent un environnement de culture idéal permettant d’obtenir des fruits à la qualité organoleptique optimale et de réduire au minimum l’incidence des attaques parasitaires, qui compromettraient leur qualité marchande.

    En outre, le lien avec le territoire est démontré par la présence extraordinaire de variétés locales, comme cela est indiqué au point 3.2 du présent document, qui, puisqu’elles sont exclusivement présentes dans cette aire, revêtent une sorte de caractère endémique.

    Dans la région de la vallée de l’Irno, la vigne, qui constituait autrefois la culture dominante, a presque été entièrement remplacée par la culture de la cerise depuis le milieu du siècle dernier.

    Les données les plus récentes montrent la présence sur le territoire d’environ 500 exploitations agricoles et de quelques sociétés commerciales.

    La «Ciliegia di Bracigliano» provient d’un territoire traditionnellement voué à la production de cerises, et les connaissances techniques acquises au fil des siècles par les producteurs (visant principalement à préserver la biodiversité génétique), adaptées aux conditions locales, ont contribué à en faire un produit de qualité reconnue.

    La présence du cerisier en tant qu’élément caractéristique de l’agriculture et de l’économie du territoire est attestée dès 1556 par diverses sources, pour l'essentiel des actes notariés (protocoles notariaux — Bracigliano, notaire Salvatore Grimaldi, dossiers 472 et 477, protocoles notariaux — Bracigliano, notaire Gaetano De Caro, dossier 487). Ces documents témoignent de l’importance de la récolte des cerises à Bracigliano. En 1714, le notaire Matteo Milone (archives d’État de Salerne, protocoles notariaux — Bracigliano, dossier 495) atteste de manière indiscutable la culture intensive du cerisier à Bracigliano.

    Plus récemment, la réputation de la «Ciliegia di Bracigliano» est étayée par toute une série de supports publicitaires, historiques, vidéo et papier. Dans son ouvrage intitulé «Storia di Bracigliano» (Arti Grafiche Emilio Di Mauro di Cava de’ Tirreni, 1980), dans la partie consacrée à l’économie locale, le père franciscain Teofilo M. Giordano fait clairement référence à la diffusion de la «Ciliegia di Bracigliano» depuis des décennies et mentionne de nombreuses variétés couvertes par le présent cahier des charges. Il évoque en particulier la valeur de cette cerise et la demande du marché, y compris à l’exportation, comme en témoigne la présence de la dénomination «Ciliegia di Bracigliano» sur les factures commerciales. La culture de la cerise semble donc être une réalité bien établie dans la région, avec de vastes cultures en mesure de générer d’importants revenus agricoles.

    L’importance économique et culturelle de la «Ciliegia di Bracigliano» pour sa zone de production historique a été démontrée au fil des ans par de nombreuses foires et fêtes, comme la fête de la «Ciliegia di Bracigliano», qui a lieu chaque année depuis 1999, et la manifestation parallèle qui se tient à Siano depuis 1997.

    Chaque année, l’association nationale «Città delle Ciliegie» (ville des cerises) organise sa fête nationale «Città delle Ciliegie» dans des lieux caractérisés par des productions de cerises d’excellence. En reconnaissance de la grande valeur qualitative de la «Ciliegia di Bracigliano», la cinquième fête nationale s’est précisément tenue à Bracigliano du 18 au 21 juin 2009.

    À plusieurs reprises, la «Ciliegia di Bracigliano» a remporté un franc succès dans des concours nationaux spécialisés. Il suffit de rappeler qu’en 2011, ce produit a été désigné «Migliore Ciliegia d’Italia» (Meilleure cerise d’Italie) par l’A.M.D.M.I. (Association des directeurs des marchés de gros de fruits et légumes).

    L’aire de production de la «Ciliegia di Bracigliano» est aujourd’hui encore considérée comme la «terre des cerises»: ces territoires ont en effet depuis toujours été voués à la culture de ce fruit, ce qui les lie de manière intrinsèque à la cerise.

    La «Ciliegia di Bracigliano» est un ingrédient de base de nombreuses recettes et est mentionnée sur des sites spécialisés tels que Top Food Italy ou Torte e dintorni. Elle est aussi bien connue des chefs réputés comme Sal De Riso, célèbre pour son savoir-faire dans le domaine de la pâtisserie, qui en parle sur les médias sociaux (vidéo téléchargée sur youtube le 8.10.2020, dans laquelle il affirme que «la “Ciliegia di Bracigliano” est vraiment particulière, de par son grand calibre, sa chair juteuse et sucrée et son degré Brix élevé; elle est également croquante et je m’en sers aussi pour les cocktails», et le 21.11.2020 sur la page Facebook de Sal De Riso), Rocco Iannone ou d’autres nouveaux chefs qui l’utilisent dans leurs créations.

    La réputation de la «Ciliegia di Bracigliano» est également confirmée par de nombreux articles de spécialistes (il suffit de citer le journaliste gastronomique Luciano Pignataro qui a publié un article sur sa page web le 7.7.2015 intitulé «La stagione delle ciliegie a Bracigliano» [La saison des cerises à Bracigliano], dans lequel il la décrit comme suit: «Bracigliano est la ville des cerises. Si ces fruits tellement gourmands sont appréciés dans toute la Botte, ce n’est pas uniquement dû aux caractéristiques organoleptiques précieuses qui les différencient des autres. Les habitants de ce village célèbre pour la tradition musicale séculaire, le fameux “mallone” (plat typique), la fraîcheur estivale et, bien entendu, les cerises, malgré le village planétaire, se distinguent par le respect religieux du calendrier, des saisons et des rites de la terre. Le mois de juin est donc entièrement consacré à la récolte de ces fruits, dont on dit également que “si on en mange une, il est impossible de s’arrêter”. Des infirmières, des enseignants, des professeurs de musique et des fonctionnaires de l’administration publique séjournent dans le village pour s’occuper des cerises qui, d’année en année, acquièrent un caractère toujours plus précieux en raison des attaques de certains parasites. Ces difficultés mineures n’ont pas ébranlé la passion pour la récolte qui, chaque année, est synonyme de réjouissance dans le village. Si ce produit typique est désormais précédé par sa propre réputation, ce n’est pas un hasard») ou d’entrepreneurs, comme Antonio Amato (qui a publié un article sur son blog en août 2020 intitulé «La “Ciliegia di Bracigliano” – l’or rouge de notre terre», dans lequel il souligne, entre autres, que «nous sommes dans la période idéale pour admirer le paysage d’une couleur rouge intense, le blanc des arbres en fleurs a désormais fait place aux diverses nuances de rouge de cette variété prisée qu’est la “Ciliegia di Bracigliano”, de type tardif, dont les fruits mûrissent entre la deuxième quinzaine de juin et la première de juillet, marquant le début de l’été et colorant de rouge les collines de l’Agro.

    Un tiers de la production de cerises en Campanie provient du territoire de la commune de Bracigliano, qui depuis l’an 700 vante les mérites de la culture de fruits de calibre moyen à grand, de couleur foncée et à la chair excellente, ferme et juteuse.») et par les résultats obtenus (plus de 25 000) en insérant «Ciliegia di Bracigliano» dans le moteur de recherche Google, parmi lesquels figurent des sites tels que Campania Terra Laboris et Irno notizie, qui reconnaissent son caractère unique lié à la zone de production. La «Ciliegia di Bracigliano» est utilisée en pâtisserie pour la préparation de gâteaux typiques; il suffit de mentionner la «Zizzinella» du chef pâtissier G. Palumbo, un gâteau à base de ricotta de bufflonne, de noisettes et de «Ciliegia di Bracigliano» à l’eau-de-vie (Annamaria Parlato, Enogastronomia Bracigliano, 23.5.2020 - article intitulé «La pâtisserie de Giuseppe Palumbo mettant à l’honneur la cerise, un aliment riche en éléments bénéfiques pour le corps humain» qui démontre que «la production de cerises est attestée à Bracigliano dès la première moitié du XVIIIe siècle et elle n’a jamais été interrompue, pas même pendant la famine de 1764. Dans les années 1950, on y produisait environ un tiers des cerises de la Campanie, qui était à l’époque la première région productrice de cerises en Italie. C’est le produit agricole par excellence de Bracigliano, que l’on qualifie en effet d’«or rouge» ou «a cerasa» en dialecte. Ce fruit mûrit à la fin du printemps et est riche en flavonoïdes).

    Référence à la publication du cahier des charges

    (article 6, paragraphe 1, deuxième alinéa, du présent règlement)

    Le texte consolidé du cahier des charges de production peut être consulté sur le site internet:

    http://www.politicheagricole.it/flex/cm/pages/ServeBLOB.php/L/IT/IDPagina/3335

    ou encore:

    en accédant directement à la page d’accueil du site du Ministero delle politiche agricole, alimentari e forestali (www.politicheagricole.it), en cliquant sur «Qualità» (Qualité) en haut à droite de l’écran, puis sur «Prodotti DOP IGP STG» (Produits AOP, IGP et STG) sur le côté, à gauche de l’écran, et enfin sur «Disciplinari di produzione all’esame dell’UE» (Cahiers des charges soumis à l’examen de l’Union européenne).


    (1)  JO L 343 du 14.12.2012, p. 1.


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