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Document 52013SC0482
COMMISSION STAFF WORKING DOCUMENT Executive Summary Impact Assessment on the Amendment of Council Regulation (EC) No 515/97 and Council Decision 2009/917/JHA on mutual assistance
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION Résumé Analyse d'impact de la modification du règlement (CE) n° 515/97 du Conseil relatif à l'assistance mutuelle en matière douanière
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION Résumé Analyse d'impact de la modification du règlement (CE) n° 515/97 du Conseil relatif à l'assistance mutuelle en matière douanière
/* SWD/2013/0482 final */
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION Résumé Analyse d'impact de la modification du règlement (CE) n° 515/97 du Conseil relatif à l'assistance mutuelle en matière douanière /* SWD/2013/0482 final */
1
Définition du problème
1.1
Présentation du
problème
Les mesures visant à lutter contre les
violations de la réglementation douanière font partie intégrante de la
protection des intérêts financiers de l'Union et du développement de la
coopération douanière. La législation de l'UE en la matière comprend le
règlement (CE) n° 515/97, qui régit l'assistance administrative mutuelle
et l'échange d'informations, et la décision 917/2009/JAI du Conseil, qui porte
sur la question des infractions aux lois nationales dans le domaine des
douanes. La réglementation douanière peut être enfreinte de diverses manières,
notamment par une utilisation abusive du système de transit, qui
consiste à déclarer des marchandises importées comme étant en transit afin de
les soustraire aux droits de douane applicables, par une description erronée
des marchandises importées, en vue de profiter de droits moins élevés, ou
par une fausse déclaration de l'origine des marchandises dans le but
d'éviter le paiement de droits antidumping et l'application de quotas
d'importation quantitatifs.
1.2
Description du
problème
Afin de
contrôler l'authenticité de l'origine déclarée des marchandises, les autorités
douanières procèdent à une vérification documentaire. Toutefois, étant donné
que les documents ne fournissent pas d'informations détaillées sur les étapes
de la logistique et du transport suivies par le conteneur dans lequel les
marchandises sont transportées, les agents des douanes n'ont pas la possibilité
de vérifier si l'origine déclarée des marchandises est cohérente par rapport à
l'itinéraire effectivement emprunté par le conteneur en question. Cette
situation rend très difficile l'identification de cas éventuels de fausses
déclarations de l'origine. Lorsqu'elles
contrôlent la véracité de la description déclarée des marchandises, les
autorités douanières doivent fonder leur travail sur une évaluation des risques
permettant de déceler les cas suspects. La Commission crée des profils
adéquats, mais ses services se trouvent ainsi amenés à présenter des demandes
répétées pour des données analogues, ce qui fait peser une charge inutile sur
les États membres (EM). Pour
contrôler les marchandises en transit, les autorités douanières procèdent à des
vérifications documentaires et à des contrôles visuels. Non seulement ces
méthodes sont limitées en fonction du personnel disponible, mais elles privent
en outre de la possibilité de tirer parti des évolutions techniques permettant
l'analyse automatique, telles que le projet ConTraffic pour l'identification
des envois suspects et ATIS pour la détection des anomalies dans les opérations
de transit, des outils mis en place par la Commission. L'un des
problèmes spécifiques qui se posent dans la lutte contre la fraude douanière
est le fait que les enquêteurs de l'OLAF doivent attendre de 3 à 7 mois avant
d'obtenir les documents justificatifs provenant des États membres. Il peut en
outre arriver que les EM, parce qu'ils ne sont pas directement concernés, ne
soient pas en mesure d'aider l'OLAF à obtenir auprès des opérateurs économiques
les documents justificatifs nécessaires à la conduite de ses enquêtes, voire
soient réticents à lui apporter cette aide. Cette situation est
particulièrement problématique en raison du délai fixé à trois ans pour le
recouvrement de la dette douanière.
1.3
Ampleur du problème
À elle
seule, la fraude liée aux fausses déclarations de l'origine pourrait
représenter pour l'UE-27 une perte annuelle de 100 millions d'EUR. En
2011, les EM ont signalé la détection de 1 905 cas de fraude et
autres irrégularités portant sur une description erronée des marchandises
correspondant à un préjudice de 107,7 millions d'EUR. Ce montant ne
représente toutefois que le préjudice constaté par les EM et la Commission, et
l'ampleur réelle du problème est donc beaucoup plus importante. Les cas
d'infractions liées au transit représentent quant à eux une perte d'environ
12 millions d'EUR par an. Enfin, pour environ 30 000 cas
détectés de fraude potentielle, les informations nécessaires ne sont pas
disponibles. En ce
qui concerne les retards dans les enquêtes de l'OLAF, l'expérience montre que
la période de 3 à 7 mois qui s'écoule avant que l'OLAF puisse obtenir les
documents justificatifs des importations et des exportations est une source
importante de perte. La Cour des comptes européenne a constaté, dans un audit de
2010, que «[d]ans les 274 déclarations contrôlées, la Cour a constaté 49
erreurs, ayant entraîné des pertes de droits s’élevant à 558 000 EUR.
Ces montants sont frappés de prescription; ils ne peuvent dès lors plus être
recouvrés et sont définitivement perdus pour le budget de l’UE».
1.4
Les causes
sous-jacentes des problèmes décelés
Lacunes dans le système de détection
existant
1.4.1
Fausse
déclaration de l'origine
À l'heure
actuelle, les moyens disponibles pour contrôler l'origine réelle des
marchandises importées sont limités. Ainsi, les agents des douanes n'ont pas la
possibilité de vérifier que l'origine déclarée des marchandises importées est
cohérente par rapport à l'itinéraire du conteneur dans lequel elles ont été transportées.
Ces informations sont considérées comme cruciales aux fins de la détection des
cas de fausse déclaration de l'origine.
1.4.2
Description
erronée des marchandises
L'identification
des opérations suspectes par les autorités douanières repose sur des notifications
en provenance de sources diverses (autres autorités douanières ou opérateurs
économiques, par exemple) et sur une analyse fondée sur les maigres données
disponibles. La procédure actuelle a pour principal inconvénient que les
contrôles ne sont toujours pas suffisamment ciblés, étant donné qu'ils reposent
sur des analyses de données non systématiques.
1.4.3
Utilisation
abusive du système de transit
Les
procédures actuelles utilisées pour la vérification des marchandises en transit
sont des contrôles documentaires et visuels, méthodes dont l'efficacité et
l'efficience sont limitées car elles ne sont pas fondées sur une analyse
suffisante. Des contrôles plus étendus risqueraient cependant de donner lieu à
de fortes distorsions des flux commerciaux. Outre les contrôles documentaires
et visuels, les EM et l'OLAF peuvent utiliser ATIS; cette démarche ne repose
toutefois pas sur une base légale solide et néglige de plus des informations
importantes, dans la mesure où ATIS ne contient pas de données sur les mouvements
à l'échelle nationale et fournit seulement les informations initiales relatives
au transit. Absence
de dispositions légales visant à éliminer les retards dans les enquêtes de
l'OLAF
1.4.4
Retards
dans les enquêtes de l'OLAF
Depuis la
récente introduction de la douane électronique, les documents d'importation
(facture, certificat d'origine, etc.) sont conservés non plus par les
administrations douanières, mais par les opérateurs économiques. Il en résulte
une perte de temps, car de nombreux acteurs doivent intervenir lors des
demandes de documents avant que ces derniers ne soient mis à la disposition de
l'OLAF. Le cadre législatif actuel ne comporte aucune disposition qui
permettrait d'accélérer les procédures mises en œuvre dans le cadre des
enquêtes de l'OLAF.
1.5
Scénario de
référence: évolution du problème
En l'absence
de changement de politique, les infractions à la législation en matière
douanière resteraient en partie non détectées, occasionnant des pertes
financières constantes pour l'UE et un degré moindre de mise en œuvre de la
législation concernée. La fraude
liée à la fausse déclaration de l'origine augmentera. ConTraffic a
démontré l'utilité des informations relatives aux conteneurs (Container Status
Messages — CSM) et, en tant que projet de recherche, arrivera prochainement à
son terme. Tant qu'il n'aura pas été adopté de nouvelle méthode facilitant la
détection des fausses déclarations de l'origine, la fraude continuera, voire
augmentera, car les fraudeurs auront acquis de l'expérience. En conséquence, la
perte de 17,6 millions d'EUR liée aux fausses déclarations de l'origine se
reproduira et s'accentuera très probablement encore. De même, il ne faut pas
s'attendre non plus à une amélioration dans la lutte contre la description
erronée des marchandises. Pour l'heure, il ne semble pas prévu de modifier
les procédures douanières en vue de faciliter la lutte contre la description
erronée des marchandises. La fraude liée à une utilisation abusive du
système de transit devrait augmenter. La solution actuelle — ATIS, bien que
très utile, comporte des lacunes. Les données relatives aux marchandises en
transit, actuellement collectées sur la base de cet accord administratif,
risquent de ne plus être disponibles, car la légalité de la base juridique sur
laquelle se fonde leur collecte est mise en cause par plusieurs EM. En pareille
circonstance, le volume des fraudes non détectées augmenterait très
probablement. En ce qui
concerne les retards dans les enquêtes de l'OLAF, si la procédure actuelle
n'est pas modifiée, aucune amélioration n'est à prévoir dans un proche avenir.
Il est peu probable que la situation change si aucune mesure n'est prise.
2
Analyse
de la subsidiarité et de la proportionnalité
La nécessité d'une action au niveau de
l'UE est liée au fait que les EM seuls ne peuvent recenser et atténuer
efficacement les risques d'infraction à la réglementation douanière; ils ne
sont pas non plus en mesure de mener correctement des enquêtes dans le cas des
transferts transfrontières de marchandises. La lutte contre la fraude en
matière douanière nécessite donc une approche européenne plus large. Fait
important, l'UE dispose d'une compétence exclusive en matière de prévention de
la fraude et de protection de ses ressources financières dans le domaine
douanier. Elle est clairement la mieux placée pour servir de moteur dans cette
initiative, car elle possède déjà l'expérience et les systèmes nécessaires. Valeur
ajoutée: des mesures au niveau de l'UE amélioreraient notablement la
lutte contre la fraude en matière douanière en améliorant la mise à disposition
des éléments de preuve, en développant les possibilités de détection et de
répression de la fraude et en rendant l'action plus efficiente et efficace.
3
Objectifs
Les objectifs généraux de cette
initiative sont les suivants: i) renforcer la protection des intérêts
financiers de l'Union européenne (détection de la fraude et réalisation
d'enquêtes), et ii) renforcer la coopération douanière entre les EM ainsi
qu'entre ces derniers et la Commission, en veillant à la bonne application de
la réglementation douanière. Les objectifs
spécifiques consistent à améliorer la détection, la prévention et la
répression de la fraude douanière en renforçant la collaboration tant
entre les EM qu'entre ces derniers et la Commission dans la lutte contre la
fraude douanière, ainsi qu'à améliorer le processus de conduite des enquêtes de
l'OLAF. Les objectifs
opérationnels des mesures à prendre correspondent aux problèmes décelés et
aux objectifs spécifiques. En effet, pour améliorer la détection, la prévention
et la répression de la fraude douanière, il faut mettre en place les conditions
requises pour mieux lutter contre celle-ci. Afin de remédier au problème des
retards dans les enquêtes de l'OLAF, il convient de prendre des mesures visant à
accélérer le processus. Le tableau ci-dessous décrit le lien entre les problèmes
décelés et les objectifs. Problème || Objectif spécifique || Objectif opérationnel || Fausse déclaration de l'origine et pertes financières associées || Améliorer la détection, la prévention et la répression de la fraude douanière en renforçant la collaboration tant entre les EM qu'entre ces derniers et la Commission (dans la lutte contre la fraude liée à la fausse déclaration de l'origine des marchandises, à la description erronée des marchandises ou à l'utilisation abusive du système de transit) || 1. Mettre en place les conditions requises pour mieux lutter contre la fraude en matière douanière fondée sur la fausse déclaration de l'origine des marchandises Description erronée des marchandises et pertes financières associées || 2. Mettre en place les conditions requises pour mieux lutter contre la fraude en matière douanière fondée sur la description erronée des marchandises Utilisation abusive du système de transit et pertes financières associées || 3. Mettre en place les conditions requises pour mieux lutter contre la fraude en matière douanière fondée sur l'utilisation abusive du système de transit Retards dans les enquêtes de l'OLAF (et prescription) || Améliorer le processus de conduite des enquêtes de l'OLAF || 4. Accélérer les enquêtes de l'OLAF
4
Options
envisageables
4.1
Options visant à
traiter le problème central (objectifs opérationnels 1, 2 et 3)
·
Option 0: maintenir le statu quo Cette option
correspond au scénario de référence. ·
Option 1: norme non contraignante — Au moyen de
recommandations appropriées, améliorer la détection de la fraude en matière
douanière liée à la fausse déclaration de l'origine des marchandises, à la
description erronée des marchandises ou à l'utilisation abusive du système de transit En ce qui
concerne l'objectif 1, la recommandation inviterait les EM à soutenir la
Commission dans ses efforts visant à obtenir les CSM de la part des opérateurs
économiques. Pour ce qui
est des objectifs 2 et 3, la recommandation inviterait les EM à
permettre à la Commission d'accéder aux données existant actuellement sur une
plate-forme de la Commission ou de reproduire ces dernières et à fournir
également des données complémentaires en matière de transit.[1] ·
Option 2: confier à la Commission la responsabilité
d'améliorer la détection de la fraude en matière douanière liée à la fausse
déclaration de l'origine des marchandises, à la description erronée des
marchandises et à l'utilisation abusive du système de transit Cette option
implique la création d'une base de données centrale de l'UE pour les CSM et les
données relatives aux importations, aux exportations et au transit. Ladite base
s'appuierait sur l'expérience tirée de ConTraffic et d'ATIS. Les informations
relatives au transit national et d'autres informations ultérieures en matière
de transit, notamment les modifications des itinéraires programmés ou les
résultats des contrôles, figureront également dans la base de données. ·
Option 3: confier aux EM la responsabilité d'améliorer la
détection de la fraude en matière de douanes liée à la fausse déclaration de
l'origine des marchandises, à la description erronée des marchandises et à
l'utilisation abusive du système de transit. Cette option
suppose, contrairement à la précédente, que la responsabilité de la collecte et
de l'analyse des données concernées soit confiée aux EM. Par conséquent, chaque
EM mettra en place ses bases de données nationales pour les CSM, les
importations, les exportations et les données relatives au transit. Des
échanges réguliers et un accès ouvert devraient permettre aux EM de communiquer
et d'échanger les données, ainsi que de préparer des analyses régulières. ·
Option 4: partager entre la Commission et les EM la
responsabilité d'améliorer la détection de la fraude en matière douanière liée
à la fausse déclaration de l'origine des marchandises, à la description erronée
des marchandises et à l'utilisation abusive du système de transit Dans cette
option, les CSM et les données relatives au transit seraient collectés au
niveau de l'UE, tandis que les EM seraient responsables des données relatives
aux importations et exportations. Cette configuration pourrait être la plus
plausible, car elle tient compte du contexte actuel (gestion de ConTraffic et
d'ATIS par la Commission) et répartit donc les responsabilités en conséquence. ·
Option 5: scénario de référence «plus» Cette option
exigerait d'augmenter les effectifs affectés à la détection et à la prévention
des fraudes douanières concernées. Grâce à des agents de contrôle et
des enquêteurs plus nombreux, il serait possible de détecter, et sans doute
également de prévenir, davantage de fraudes. Le doublement des ressources
proposé pourrait concerner à la fois les EM et la Commission (OLAF). Après une
analyse approfondie, cette option doit être écartée à ce stade.
4.2
Options visant à
lutter contre les retards des enquêtes de l'OLAF et les pertes financières
associées (objectif 4)
·
Option 0: maintenir le statu quo Cette option
prévoit de maintenir le statu quo. Aucune mesure supplémentaire ne serait prise
dans ce cadre pour accélérer les enquêtes de l'OLAF. ·
Option 1: normes non contraignantes — Émettre une
recommandation visant à accélérer la procédure Dans cette
option, il serait émis une recommandation invitant les EM à contribuer à
l'accélération de la procédure. Une recommandation est un instrument non
contraignant pouvant être compris comme un appel adressé aux EM pour qu'ils
améliorent leurs pratiques actuelles et contribuent au processus d'accélération
des enquêtes et de détection de la fraude. ·
Option 2: accélérer la procédure d'enquête en habilitant la
Commission à demander directement les documents justificatifs aux opérateurs
économiques La
Commission serait habilitée à demander les documents justificatifs directement
aux opérateurs économiques. Cette option implique que les EM soient informés
mais ne jouent pas un rôle actif. ·
Option 3: accroître le nombre d'enquêteurs à la
Commission/l'OLAF Cette option
impliquerait d'améliorer le flux de travail de l'OLAF en augmentant le nombre
d'enquêteurs employés par ce dernier. Le temps consacré aux enquêtes devrait
ainsi diminuer, ce qui réduirait le problème de lenteur des enquêtes. ·
Option 4: demander aux opérateurs économiques de fournir
également les informations au niveau national, en prévoyant les dispositions
nécessaires dans la législation de l'UE concernée Cette option
serait un retour à la situation d'avant 2010 (c'est-à-dire avant
l'informatisation de la douane). Les opérateurs économiques seraient contraints
de fournir des informations concernant tous les documents justificatifs à leurs
autorités nationales respectives, qui seraient alors en mesure de fournir
immédiatement les informations demandées. ·
Option 5: imposer un délai pour la mise à disposition des
documents justificatifs Dans cette
option, les EM se verraient imposer un délai précis pour fournir à la
Commission les documents pertinents. Cette option est toutefois considérée
comme trop intrusive et impossible à mettre en pratique, car la fixation d'un
délai unique pour tous les cas ferait abstraction du degré de complexité
variable des enquêtes.
5
Analyse
des incidences
5.1
Résumé des incidences
Incidences
des options liées aux objectifs 1, 2 et 3 Critères Option || Efficacité || Efficience (ensemble des objectifs) || Incidences économiques (ensemble des objectifs) || Simplification || Cohérence (ensemble des objectifs) || Évaluation globale Obj. 1 || Obj. 2 || Obj. 3 || Obj. 1 || Obj. 2 || Obj. 3 Option 0 || 0 || 0 || 0 || 0 || 0 || 0 || 0 || 0 || -- || 0 Option 1 || + || + || + || + (Coût total: négligeable) || + || + || + || + || + || + Option 2 || +++ || +++ || +++ || ++ (Coût total pour la Commission: 850 000 EUR – mise en place; 200 000 EUR – maintenance annuelle En cas d'envoi global: pas de coût pour les opérateurs économiques; en cas de notification sélective: de 3 000 à 200 000 EUR). || +++ || +++ || +++ || +++ || +++ || +++ Option 3 || ++ || ++ || ++ || --- (Coût total pour les EM: 850 000 EUR – mise en place 200 000 EUR – maintenance annuelle Coût total pour les opérateurs économiques: identique à l'option 2 || +++ || ++ || ++ || ++ || _ || + Option 4 || +++ || ++ || +++ || - (Coût total pour les EM: 320 000 EUR – mise en place 80 000 EUR – maintenance annuelle Coût total pour la Commission: 530 000 EUR - mise en place; 120 000 EUR – maintenance annuelle Coût total pour les opérateurs économiques: identique à l'option 2 || ++ || +++ || ++ || +++ || + || + Incidences des options liées à l'objectif
4 Critères || Efficacité dans la réalisation de l'objectif || Efficience || Incidences économiques || Cohérence || Simplification Option 0 || 0 || 0 || 0 || 0 || 0 Option 1 || + || + || +- || + || ++ Option 2 || +++ || ++ || +++ || + || ++ Option 3 || ++ || -- || + || - || 0 Option 4 || +++ || --- || - || - || --
6
Comparaison
des options
6.1 Options axées sur les objectifs 1, 2 et 3
Comme le montre le scénario de référence,
l'option 0 non seulement n'atteindra pas les objectifs mais risque en outre
d'aggraver la situation. La nature volontaire de l'option 1
comporte inévitablement le risque que les données soient incomplètes et, même
si la situation peut être améliorée par rapport au statu quo, cela n'est
manifestement pas suffisant, de sorte que cette option est considérée comme
négative. L'option 2, en revanche, est jugée extrêmement positive car la
Commission possède déjà les systèmes et l'expérience nécessaires pour gérer
avec succès les bases de données en question. De plus, cette option est
privilégiée non seulement par les EM mais également par les opérateurs
économiques, car elle apporte une solution efficiente et efficace en termes de
coûts au problème de la fraude en matière douanière. L'option 3 est jugée positive mais, à la
différence de ce qui se passe dans l'option 2, la création de bases de données
nationales séparées entraînerait des doublons et une complexité accrue, car les
mêmes données seraient regroupées, traitées et interprétées par plusieurs EM.
De surcroît, cela ferait peser une charge financière importante sur les EM. À
cet égard, l'option 4 semble offrir une meilleure solution que l'option 3, car
elle évite l'imposition de charges financières excessives aux EM, puisque les
coûts concernés et les responsabilités sont partagés avec la Commission.
Cependant, par rapport à l'option 2, le risque serait de perdre de vue
l'importance de la dimension transfrontière que revêtent la collecte et le
traitement des données relatives aux importations et aux exportations. De plus,
à l'instar de l'option 3, l'option 4 entraîne une duplication potentielle des
données relatives aux importations et aux exportations dans plusieurs bases de
données nationales. Sur la base de la comparaison ci-dessus, l'option 2
est l'option privilégiée.
6.2 Options axées sur l'objectif 4
L'option 1 est considérée comme
relativement négative, car il est très peu probable qu'elle atteigne l'objectif
poursuivi. L'option 2 est jugée plus efficace que l'option 1, car elle
présuppose que le temps passé à obtenir les documents pertinents serait
uniquement celui nécessaire aux opérateurs économiques pour fournir ces
informations à l'OLAF. Cette situation offre une possibilité réelle de
raccourcir considérablement le délai nécessaire pour obtenir les documents
pertinents. Par ailleurs, le problème auquel l'OLAF est confronté actuellement
(à savoir les cas dans lesquels les EM ne sont pas en mesure de l'aider à
obtenir les documents en question) serait éliminé puisque les demandes seraient
adressées directement aux détenteurs des documents concernés. Pour ces motifs,
l'option 2 est jugée extrêmement positive. L'option 3 est considérée comme
relativement positive car elle est à même d'apporter une solution au problème.
Toutefois, en raison des charges financières importantes, elle est moins
avantageuse que l'option 2. Sur la base de la comparaison ci-dessus, l'option
2 est l'option privilégiée.
7
Suivi
et évaluation
7.1 Suivi
Le tableau ci-dessous fournit une
vue d'ensemble des indicateurs. Objectif || Indicateur 1, 2 et 3 || – CSM/données relatives au transit/aux exportations/aux importations: – nombre de violations de la réglementation détectées, – nombre d’enquêtes ouvertes sur la base de ces données, – nombre de demandes d’utilisation introduites par les enquêteurs, – montants recouvrés sur la base de ces informations 4 || Durée des enquêtes de l'OLAF connexes (la modification a-t-elle accéléré les procédures, augmenté le nombre d'enquêtes et les montants recouvrés?)
7.2 Évaluation
En ce qui
concerne les objectifs opérationnels, les services de la Commission compétents
veilleront à ce qu'une évaluation soit effectuée tous les cinq ans. Cette
évaluation portera sur les résultats et les incidences en rapport avec
l'amélioration de la détection de la fraude résultant de la mise en place de la
base de données et de l'analyse fondée sur les données et les informations
ainsi mises à disposition, ainsi que sur l'efficacité et la pertinence des
mesures introduites. Elle prendra la forme d'une présentation des résultats au
sein du comité Assistance mutuelle par la Commission/l'OLAF. [1]
Les données relatives au transit national et
d'autres informations ultérieures en matière de transit, telles que les
modifications des itinéraires programmés ou les résultats des contrôles.