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Document 52013SC0064
COMMISSION STAFF WORKING PAPER EXECUTIVE SUMMARY OF THE IMPACT ASSESSMENT Accompanying the document PROPOSAL FOR A DIRECTIVE OF THE EUROPEAN PARLIAMENT AND OF THE COUNCIL establishing a framework for maritime spatial planning and integrated coastal management
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L’ANALYSE D’IMPACT accompagnant la PROPOSITION DE DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL établissant un cadre pour la planification de l'espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L’ANALYSE D’IMPACT accompagnant la PROPOSITION DE DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL établissant un cadre pour la planification de l'espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières
/* SWD/2013/064 final */
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L’ANALYSE D’IMPACT accompagnant la PROPOSITION DE DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL établissant un cadre pour la planification de l'espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières /* SWD/2013/064 final */
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L’ANALYSE D’IMPACT accompagnant la PROPOSITION DE DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU
CONSEIL établissant un cadre pour la planification de
l'espace maritime et la gestion intégrée des zones côtières 1. Introduction La finalité de la présente analyse d'impact est d’évaluer
l’action de l’UE visant à mettre en place une gouvernance intégrée des côtes,
des mers et des océans, en abandonnant l'approche sectorielle pour se diriger
vers un processus intégré et cohérent de prise de décision. L’action proposée
n’est pas sectorielle, mais elle couvre tous les domaines stratégiques du
traité qui touchent aux activités humaines dans les régions marines et les
zones côtières et à la protection de l'environnement marin et côtier. L’Europe traverse une crise financière qui exige de se
concentrer sur l'utilisation efficace des ressources et sur les initiatives en
faveur de la croissance. Les activités humaines sur les côtes et les mers
européennes s'intensifient et présentent un potentiel de croissance
significatif. Toutefois, ces activités se trouvent de plus en plus limitées en
raison de la concurrence pour l'espace ou du fait des menaces
environnementales. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre dès que possible
une initiative politique permettant de garantir une gestion coordonnée et
efficace des utilisations humaines dans les régions marines et les zones
côtières. La planification de l'espace maritime (PEM) a été définie
comme étant un outil d'intégration des activités humaines en mer dans le livre
bleu de l'UE de 2007 intitulé «Une politique maritime intégrée pour l'Union
européenne». De même, la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) a été
présentée comme étant un processus de soutien à la mise en œuvre de la
politique de l'UE au moyen de la recommandation 2002/413/CE et du protocole
GIZC dans le cadre de la convention de Barcelone. La Commission propose aujourd'hui de
développer ensemble ces deux outils. La PEM et la GIZC sont liées entre elles
en raison de leur couverture géographique (zone de transition entre la terre et
la mer) et de leur objectif global (gérer les utilisations humaines dans leurs
domaines d'application respectifs). Pour ce qui est de l'action à entreprendre,
une analyse d'impact a été réalisée afin de choisir l'option présentant la plus
grande efficacité et valeur ajoutée. 2. Définition du problème et objectifs Le problème de fond est celui de la concurrence pour l'espace
maritime et côtier et de l'épuisement des ressources, qui peut être décomposé
en six points clés: ·
1) Revendications conflictuelles pour l'occupation de
l'espace: la demande accrue pour un espace limité dans les régions marines
est source de conflits entre les différentes utilisations de la mer. Les
activités traditionnelles telles que la pêche, la navigation, le dragage et
l'exploitation pétrolière continuent de se développer alors que de nouveaux
usages, incluant le tourisme, l’extraction de minéraux et, plus récemment,
l’énergie éolienne et l'aquaculture marine offshore requièrent leurs propres
espaces. ·
2) Utilisation inefficace de l’espace maritime: le manque
de coordination intersectorielle pour la répartition de l'espace maritime entre
les différentes utilisations a conduit à la dissémination des activités et à
l'occupation de zones plus vastes que nécessaire. Ce manque de coordination
entraîne également des coûts plus élevés. ·
3) Utilisation déséquilibrée de l’espace côtier: les
effets des activités humaines sur les zones côtières sont de plus en plus
importants. Les zones construites dans les régions côtières de l’UE ont
augmenté de plus de 20 % au cours des deux dernières décennies. Certaines
lacunes existantes dans la législation de l’UE, par exemple en ce qui concerne
l’érosion des côtes, ne permettent pas de gérer cette évolution de façon
durable et cohérente. ·
4) Exploitation sous-optimale des possibilités économiques:
le manque de cohérence et de transparence des processus permettant de gérer les
utilisations humaines entraîne des coûts inutiles. L'incertitude et le manque
de prévisibilité qui entourent l'accès à l’espace maritime sont à l'origine
d'un climat peu propice pour les investisseurs. Le processus de consultation a
confirmé que les entreprises ont besoin de transparence, de stabilité et de prévisibilité.
·
5) Adaptation insuffisante aux risques climatiques: les
risques liés au changement climatique sont particulièrement importants dans les
zones côtières d'Europe, mais il n'existe pas de cadre cohérent permettant
d'intégrer à la fois les mesures d'atténuation et les mesures d'adaptation dans
la planification globale des utilisations maritimes ou côtières. La majorité
des États membres côtiers de l'UE ne disposent pas d’un plan d’adaptation au
changement climatique ou d’une stratégie spécifique à leurs zones côtières. ·
6) Dégradation de l’environnement maritime et côtier:
l’utilisation intense et accrue des zones maritimes et côtières et l'étroite
interaction entre les activités terrestres et marines ont conduit à une
pression accrue sur l'environnement et à l'épuisement des ressources. La
législation visant à la protection de l'environnement existe, mais son
application souffre d'un manque de coordination entre les secteurs et entre les
pays. Les causes sous-jacentes des problèmes rencontrés sont les
suivantes: 1) le manque de planification cohérente et durable des utilisations
maritimes, y compris le manque d’échange de données; 2) le manque de cohérence
ou de lien entre les politiques et programmes de l'UE ayant une incidence sur
la mer et les côtes; 3) le manque de coopération transfrontière cohérente et
durable dans les régions marines et 4) la participation inadéquate des acteurs
concernés. L'objectif général de l'action de l'UE est de
garantir le développement durable des zones côtières et des zones maritimes de
l'Union, conformément à l'approche fondée sur les écosystèmes. Cette action
vise également à soutenir la réalisation de divers objectifs prévus par le
traité, la législation et les politiques de l'UE, y compris ceux liés à la
stratégie Europe 2020, à l'environnement, à l'énergie, à la pêche, au
transport maritime et à la cohésion. L'action de l'UE dans ce contexte devrait
se limiter à établir les instruments nécessaires à la réalisation des objectifs
stratégiques susmentionnés. À cette fin, les objectifs opérationnels
sont de nature procédurale: l'élaboration et la mise en œuvre des processus de
façon cohérente afin de gérer et de planifier les utilisations humaines de
l'espace maritime (la planification de l'espace maritime ou PEM) et de coordonner
les instruments de gestion des zones côtières dans tous les États membres
côtiers (la gestion intégrée des zones côtières ou GIZC), la définition et la
mise au point des approches et principes communs applicables aux processus liés
à la PEM et à la GIZC, et la mise en place et la réalisation de la coopération
transfrontalière. 3. Analyse de la subsidiarité et de la valeur ajoutée de
l'Union La PEM et la GIZC s'inscrivent dans le cadre de la politique
maritime intégrée de l'Union européenne (PMI). La finalité de la PMI est de
garantir une meilleure cohérence entre les politiques sectorielles du TFUE et
de satisfaire à plusieurs objectifs concurrents, de types économiques, sociaux
et environnementaux. Les initiatives prises jusqu’à présent dans le cadre de la
PMI, comme le règlement (UE) n° 1255/2011 du Conseil, ont en conséquence
été adoptées avec de multiples bases juridiques, représentant les politiques
sectorielles qui ont une incidence sur les mers, les zones côtières et les
océans. La même logique s'applique à l'action législative relative à
la PEM. Les politiques sectorielles concernées couvrent la pêche, l'énergie,
les transports, la cohésion territoriale et l'environnement. ·
La recommandation de l'UE de 2002 sur la gestion intégrée des
zones côtières reposait sur l'article 192, paragraphe 1, du TFUE. Toutefois, la
GIZC (comme la PEM) s'inscrit dans le cadre d'une politique intersectorielle
(PMI) qui vise à assurer la cohérence entre les différents domaines
stratégiques du traité. Par conséquent, l'action à entreprendre concernant la PEM et
la GIZC devrait se fonder sur une base juridique plus large pour que son champ
d'application couvre toute la gamme des politiques de l'UE pertinentes pour la
gestion des mers et des côtes. La planification détaillée devrait être entreprise au niveau
des États membres dans le respect de leur gouvernance et de leurs structures
constitutionnelles. Il n'est pas prévu que l'UE prescrive des processus
pratiques de planification. L'action de l'UE est néanmoins pertinente dans la
mesure où les utilisations côtières et maritimes et les écosystèmes ne
s’arrêtent pas aux frontières nationales et où celle-ci apporterait une valeur
ajoutée en assurant la cohérence des mesures en la matière. En particulier, une
action au niveau de l'Union permettrait d'éviter des approches divergentes et
des progrès disparates. Les réponses à la consultation publique reconnaissaient
la valeur ajoutée que peut apporter l'action de l'UE. Les objectifs de l'action à
entreprendre en ce qui concerne la PEM et à la GIZC sont très similaires. Les
objectifs de la PEM et de la GIZC prévoient l’adoption d’une approche intégrée
de la gestion des océans au moyen d’une meilleure gouvernance des zones
côtières et maritimes. La PEM et la GIZC ont également d’autres points communs,
tels que les besoins en matière de données. Par conséquent, une initiative
législative commune peut permettre de dégager des synergies considérables. En
revanche, des initiatives distinctes augmenteraient le risque d'incohérence et
de confusion et, en fin de compte, entraîneraient un coût plus élevé. 4. Options L’analyse d’impact présente et analyse plusieurs options (et
sous-options), avec de possibles combinaisons, ainsi que le scénario de base.
Les trois options analysées sont les suivantes: 1) orientations et élaboration
de bonnes pratiques, 2) mesures non contraignantes, et 3) mesures légalement
contraignantes, y compris une directive de type «directive‑cadre», une
directive et un règlement. Pour une explication plus détaillée des options, il
convient de consulter l’analyse d’impact, paragraphe 5, «Policy Options»
(options stratégiques). 5. Analyse des incidences Les études à l’appui de l’analyse d’impact ont montré que
toutes les options stratégiques examinées entraîneront des conséquences
similaires alors que leur efficacité varie du point de vue de l'opportunité, de
l'intensité ou de l'ampleur. L'analyse quantitative des incidences a dû être
limitée en raison de la nature du sujet (gouvernance) et du manque de données
disponibles pour certains aspects. 5.1. Efficacité L'efficacité pour ce qui est de la réalisation des objectifs
opérationnels se révèle croissante en partant de l'option 1 jusqu'à l'option 3,
et plus particulièrement: ·
L'option 1 consistant à donner des orientations et à élaborer des
bonnes pratiques ne devrait pas être très efficace, car cette option
bénéficierait principalement aux États membres qui participent déjà à l'action.
Elle ne permettrait pas cependant de compenser l'absence de mécanismes
juridiques ou institutionnels. ·
L'option 2 consistant à stimuler la mise en œuvre de la PEM et de
la GIZC au moyen de mesures non contraignantes devrait permettre à la PEM de
jouir d'un meilleur statut au niveau de l'Union européenne, mais il est peu
probable que cette option confère à cette mise en œuvre un caractère
suffisamment prioritaire. Elle peut également conduire à un «choix à la carte»
où les États membres ne choisissent que ce qui leur convient. En ce qui
concerne la GIZC, le caractère non contraignant d'une recommandation ne
permettrait pas d'accroître le niveau ni la qualité de la mise en œuvre. Cela a
été confirmé par la consultation publique. ·
L'option 3 consistant à définir un cadre contraignant pour la
mise en œuvre de la PEM et de la GIZC serait le moyen le plus efficace
d'atteindre les objectifs opérationnels. Toutefois, les instruments
contraignants diffèrent les uns des autres de par leur nature et leur niveau de
détail et ces différences ont été évaluées dans le cadre de trois sous-options:
une directive-cadre, une directive et un règlement. Une directive ou un règlement détaillé serait plus normatif
qu'une directive-cadre et aurait pour effet de laisser moins de marge de
manœuvre aux États membres et de réduire les possibilités de recourir à des processus
déjà existants, ce qui entraînerait une augmentation des coûts administratifs.
En revanche, une directive-cadre fixant des obligations générales et
fournissant des orientations pour la mise en œuvre spécifique par les États
membres permettrait de garantir la prévisibilité, la stabilité et la
transparence, ce qui serait tout à fait opportun compte tenu de la tendance
actuelle caractérisée par le développement de nouvelles activités. Les États
membres pourraient ainsi tenir compte de cette initiative lors de l'élaboration
de leurs politiques nationales. Enfin, les principes de proportionnalité et de
subsidiarité seraient respectés car il n'y aurait aucune interférence avec les
processus et procédures de planification propres des États membres. En outre, une option transversale permettant d'améliorer la
disponibilité des données et des informations renforcerait l'efficacité de
toutes les options analysées ci-dessus. Une action complémentaire s’appuyant
sur les systèmes d'information déjà en place (notamment sur l'initiative
«Connaissance du milieu marin 2020») permettrait de satisfaire les besoins
existants à ce stade, au moins au niveau de l'UE. 5.2. Incidences L’analyse d’impact a recensé un certain nombre d'effets sur
le plan économique à la suite de la mise en œuvre de la PEM et de la GIZC, en
particulier: ·
la réduction des coûts de transaction pour les entreprises
maritimes grâce à un processus décisionnel simplifié et plus rapide et à une
transparence accrue; ·
le renforcement de la sécurité et de la prévisibilité pour les
investissements privés, y compris l’amélioration de la sécurité pour obtenir un
financement pour des investissements en mer; ·
un meilleur usage de l’espace maritime et la coexistence optimale
des utilisations dans les zones côtières et les eaux marines; ·
une plus grande attractivité des régions côtières grâce à la
préservation du patrimoine naturel et de la valeur d'agrément; ·
la réduction des coûts de coordination pour les autorités
publiques grâce à l'amélioration de l'efficacité et de la transparence; ·
l'innovation et la recherche: les besoins en matière de données
de la PEM et de la GIZC peuvent contribuer à l'amélioration de la collecte, de
la gestion et de l'analyse des données, ainsi qu'à l'enrichissement de la base
de connaissances sur l'interaction entre les utilisations et l’environnement
marin et leur complémentarité; ·
l’amélioration et l’intégration des données et informations. Incidences environnementales: ·
la réduction de la pression sur l'environnement, en particulier
grâce une meilleure utilisation de l’espace côtier et maritime et à une
meilleure gestion des activités humaines; ·
l'amélioration de la conservation de la biodiversité et de la
qualité de l'environnement grâce à la réduction de la fragmentation des espaces
naturels et à l'utilisation des ressources renouvelables et non renouvelables
dans le respect de l’écosystème; ·
une meilleure résilience aux risques et/ou une atténuation plus
efficace des effets du changement climatique. Incidences sociales: ·
le renforcement de l'engagement de la population et des parties
prenantes et l'amélioration du climat de coopération au niveau politique; ·
l'amélioration de l'aménagement et la mise en valeur du
patrimoine culturel grâce à l'inclusion du paysage côtier et de l'environnement
urbain des ports dans les processus liés à la PEM et à la GIZC; ·
l'augmentation de la croissance et des emplois, en permettant aux
secteurs maritimes (particulièrement les secteurs émergents) de se développer
et en contribuant à l'emploi dans l'économie maritime; ·
l'amélioration de la sécurité maritime; ·
l'amélioration du climat de coopération au niveau politique; ·
les coûts de mise en œuvre pour la mise en place complète
de la GIZC dans l'UE sont estimés à 200 millions EUR pour les coûts de
démarrage et à 20 millions EUR pour les coûts de fonctionnement annuels. Les
coûts de démarrage sont incertains, car ils dépendent des contextes nationaux
et régionaux dans les États membres. Les coûts de mise en œuvre de la PEM sont
difficiles à évaluer en raison d'un manque de données à l'échelle européenne.
Indépendamment des fluctuations des coûts totaux, le rapport global
coût-avantages est positif. Une approche contraignante est susceptible
d'entraîner une hausse des coûts de mise en œuvre à court terme. Cependant,
dans le même temps, cette approche est la seule permettant de garantir la mise
en œuvre, et donc la réalisation des avantages économiques décrits plus haut. 6. Comparaison entre les options et conclusion Un tableau récapitulatif qui lie l'efficacité des solutions
possibles pour résoudre les différents problèmes et la mesure dans laquelle ils
sont couverts par les différentes options stratégiques est ajouté à l’analyse
d’impact en annexe 1. La comparaison des options retenues a démontré que la
meilleure option pour atteindre les objectifs serait l'option 3, sous-option 1,
à savoir une directive-cadre de l’UE sur la PEM et la GIZC prévoyant un
ensemble limité d’obligations, y compris un processus pour l'élaboration de
bonnes pratiques. Les approches volontaires, y compris des orientations et/ou
des recommandations, ne permettraient pas d’atteindre les résultats escomptés.
Une option plus normative (harmonisation) au moyen d'une directive ou d'un
règlement détaillé serait disproportionnée, ne respecterait pas le principe de
subsidiarité et entraînerait des coûts plus élevés. Enfin, une action décisive, mais proportionnée, au niveau de
l'UE en période de crise financière peut contribuer de manière significative à
exploiter le potentiel économique de l'économie maritime en mer.