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Document 52013SC0006
COMMISSION STAFF WORKING DOCUMENT EXECUTIVE SUMMARY OF THE IMPACT ASSESSMENT Accompanying the document Proposal for a Directive on the deployment of alternative fuels infrastructure
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L'ANALYSE D'IMPACT accompagnant le document: Proposition de directive sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants de substitution
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L'ANALYSE D'IMPACT accompagnant le document: Proposition de directive sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants de substitution
/* SWD/2013/06 final */
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L'ANALYSE D'IMPACT accompagnant le document: Proposition de directive sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants de substitution /* SWD/2013/06 final */
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L'ANALYSE D'IMPACT accompagnant le document: Proposition de directive sur le déploiement d'une infrastructure pour
carburants de substitution 1. Contexte général 1. Le livre blanc
intitulé «Feuille de route pour un espace européen unique des transports – Vers
un système de transport compétitif et économe en ressources»[1]
a permis d'établir que, sans adoption massive des carburants de substitution,
nous ne pourrons pas atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020 ni nos
objectifs climatiques pour 2050. Aussi annonce-t-il que la Commission élaborera
«une stratégie durable pour des carburants de remplacement, y compris les
infrastructures nécessaires» (initiative 24) ainsi que «des orientations et des
normes pour les infrastructures de ravitaillement» (initiative 26). 2. À partir des avis recueillis lors de la
consultation des parties intéressées, la Commission a déterminé quels
carburants offrent déjà un potentiel de remplacement du pétrole à long terme. 3. Le déploiement des carburants de
substitution est freiné par (1) le prix élevé des véhicules, (2) le faible
intérêt des consommateurs et (3) le manque d'infrastructures de recharge/ravitaillement,
en raison de multiples défaillances du marché. 4. Les initiatives précédentes ont porté sur
la production du carburant, la technologie des véhicules et la
commercialisation, mais pas sur la réalisation de l'infrastructure nécessaire. 5. Il est ressorti de l'analyse ex post
de projets et mesures politiques que le manque d'infrastructures de recharge/ravitaillement
et l'incapacité des forces du marché à combler cette lacune constituaient un
obstacle majeur. Si cet obstacle n'est pas levé, il est peu probable que les
efforts déployés par ailleurs portent leurs fruits. 6. Trois carburants de substitution destinés
au transport sont plus particulièrement concernés: l'électricité, l'hydrogène
et le gaz naturel liquéfié (GNL) et comprimé (GNC). Les principales autres
solutions de remplacement du pétrole – biocarburants et gaz de pétrole liquéfié
(GPL) – sont moins concernées. 2. Définition du problème 7. L'analyse d'impact
révèle que, compte tenu des évolutions commerciales prévues, l'infrastructure
pour véhicules électriques, à hydrogène et à gaz naturel (GNL et GNC) sera sans
doute insuffisante par rapport à ce qu'il faudrait pour une large adoption par
le marché. Ce réseau «minimum» indispensable est défini ci-dessous. Véhicules électriques (VE) 8. Le réseau minimum pour VE devrait: ·
fournir la masse critique de production nécessaire pour réaliser
des économies d'échelle; ·
permettre le déploiement prévu des VE à hauteur d'environ 6-8 % des ventes de véhicules en 2020. 9. Les critères ci-dessus suggèrent comme
référence le nombre de 4 millions de VE en service dans l'UE d'ici à 2020,
à savoir moins de la moitié de la somme des objectifs annoncés par les États
membres. 10. Les VE seront surtout déployés en zones
urbaines et se répartiront donc à travers l'UE en fonction de l'urbanisation
des États membres. Les tests commerciaux ont montré que chaque VE nécessite
deux bornes de recharge (au domicile et sur le lieu de travail) et qu'environ
10 % des bornes devraient être
accessibles au public pour dissiper les craintes d'autonomie limitée. Véhicules à hydrogène 11. Pour l'hydrogène, une première étape
vers l'ouverture du marché consisterait à relier les stations de ravitaillement
existantes et planifiées. GNL pour navires et GNC et GNL pour véhicules 12. Les 83 ports maritimes du réseau
central RTE-T sont les principaux emplacements pour l'utilisation du GNL dans
la navigation. Le fait d'équiper aussi en GNL les corridors de navigation
intérieure et de transport routier et de prévoir un nombre suffisant de
stations de ravitaillement en GNC pour véhicules assurerait une couverture
suffisante de ces modes de transport également. 3. Causes principales 13. La Commission a déterminé deux causes
principales: ·
Les équipements de recharge/ravitaillement existants ne
peuvent être connectés sur tous les véhicules/navires à carburant de
substitution correspondants et ne sont pas interopérables. La technologie
nécessaire à la construction d'un réseau est globalement au point mais,
actuellement, les normes ne sont pas communes à toute l'UE, ce qui dissuade
les investisseurs potentiels dans l'infrastructure, les constructeurs
automobiles et les consommateurs et conduit au morcellement du marché
intérieur. ·
L'incertitude en matière d'investissements freine le
déploiement de l'infrastructure de recharge/ravitaillement pour l'électricité,
l'hydrogène et le gaz naturel (GNL et GNC). Le dossier de décision des
fournisseurs d'infrastructure pour carburants de substitution n'est pas encore
établi. Il faut remédier au manque de coordination entre constructeurs
automobiles, fournisseurs d'infrastructure, autorités nationales et
utilisateurs finals et des initiatives spécifiques de promotion de
l'infrastructure s'avèrent nécessaires pour sortir de cette impasse. 4. Analyse de la subsidiarité 14. Le droit de l'UE d'agir dans le domaine des
transports est consacré par les articles 90-91 du TFUE (titre VI). 15. Une initiative de l'UE dans ce domaine
serait nécessaire puisque les États membres ne disposent pas des instruments
pour assurer une coordination paneuropéenne concernant les spécifications techniques
de l'infrastructure et le calendrier d'investissement. 16. Les constructeurs de véhicules et
d'équipements ont besoin de produire à grande échelle pour le marché unique de
l'UE et ils doivent pouvoir se fonder sur des évolutions cohérentes dans tous les
États membres. De même, les consommateurs et usagers des transports sont
demandeurs de mobilité paneuropéenne. 17. L'action proposée ne
concerne que deux modes de transport (route et navigation) pour lesquels le
développement du réseau minimum nécessaire ne peut être réalisé sans soutien de
l'UE. Ces secteurs représentent plus de 80 %
dans la répartition entre modes de transport de marchandises et de voyageurs.
Dans ces secteurs, les carburants de substitution sont déterminants pour
réduire la dépendance au pétrole et les émissions de gaz à effet de serre et de
polluants. 5. Objectifs de l'initiative de l'UE 18. L'UE a convenu
d'objectifs contraignants concernant la part des énergies renouvelables dans
les carburants destinés au transport (10 %
d'ici à 2020) et d'une réduction de l'intensité de CO2 des
carburants destinés au transport routier (– 6 %
d'ici à 2020). Dans le livre blanc de 2011, il a été annoncé une réduction de
60 % des émissions de CO2
d'ici à 2050, objectif qui exige aussi une adoption massive des carburants de
substitution. 19. L'objectif général de la présente initiative
est donc de garantir, dans la situation économique actuelle, la mise en place
d'un réseau suffisant d'infrastructures et de contribuer ainsi à l'adoption par
le marché des véhicules et navires à carburant de substitution annoncée dans le
livre blanc. 20. Cet objectif global peut se décomposer en
plusieurs objectifs particuliers (tableau 1). Tableau 1: arbre des problèmes: définir les
problèmes et les objectifs Problème Compte tenu des investissements prévus par les États membres, l'infrastructure pour l'électricité, l'hydrogène et le gaz naturel (GNL et GNC) sera sans doute insuffisante pour permettre l'adoption des carburants de substitution. || Objectif général L'objectif général de la présente initiative est de garantir, dans la situation économique actuelle, la mise en place d'un réseau suffisant d'infrastructures pour carburants de substitution et de contribuer ainsi à l'adoption par le marché des véhicules et navires à carburant de substitution annoncée dans le livre blanc. Source du problème n° 1 Les équipements de recharge/ravitaillement existants ne sont pas connectables ni interopérables. || Objectif spécifique n° 1 Faire en sorte que les équipements de recharge/ ravitaillement soient connectables et interopérables. Source du problème n° 2 L'incertitude en matière d'investissements freine le déploiement de l'infrastructure de recharge/ ravitaillement pour l'électricité, l'hydrogène et le gaz naturel (GNL et GNC). || Objectif spécifique n° 2 Faire en sorte que l'incertitude en matière d'investissements soit ramenée à un niveau permettant de rompre avec l'attentisme actuel observé chez les acteurs du marché. 21. Ont été définis les objectifs opérationnels
suivants: (1)
Toutes les stations de recharge pour VE, les stations de ravitaillement
en hydrogène et gaz naturel (GNL et GNC) pour véhicules de transport routier et
les installations de ravitaillement en GNL pour navires sont connectables et
interopérables. (2)
Le nombre de bornes de recharge pour VE atteint les valeurs indiquées
dans le tableau 2, avec au moins 10 %
de bornes accessibles au public. Tableau 2: nombre minimum de bornes de recharge
pour VE dans chaque État membre (en milliers) EM || Nombre de bornes de recharge || Nombre de bornes de recharge accessibles au public BE || 207 || 21 BG || 69 || 7 CZ || 129 || 13 DK || 54 || 5 DE || 1503 || 150 EE || 12 || 1 IE || 22 || 2 EL || 128 || 13 ES || 824 || 82 FR || 969 || 97 IT || 1255 || 125 CY || 20 || 2 LV || 17 || 2 LT || 41 || 4 LU || 14 || 1 HU || 68 || 7 MT || 10 || 1 NL || 321 || 32 AT || 116 || 12 PL || 460 || 46 PT || 123 || 12 RO || 101 || 10 SI || 26 || 3 SK || 36 || 4 FI || 71 || 7 SE || 145 || 14 UK || 1221 || 122 HR || 38 || 4 (3)
Les stations de ravitaillement en hydrogène existantes sont reliées par
le réseau central RTE-T et mises à disposition à un intervalle maximum de
300 km entre elles d'ici à 2020. (4)
Des installations de ravitaillement en GNL pour navires sont mises à
disposition dans tous les ports maritimes du réseau central RTE-T d'ici à 2020. (5)
Des installations de ravitaillement en GNL pour navires sont mises à
disposition dans tous les ports intérieurs du réseau central RTE-T d'ici à
2020. (6)
Des stations de ravitaillement en GNL pour véhicules de transport
routier sont mises à disposition le long du réseau central RTE-T à un
intervalle maximum de 400 km entre elles d'ici à 2020. (7)
Des stations de ravitaillement en GNC accessibles au public sont mises à
disposition à un intervalle maximum de 150 km entre elles pour permettre
la circulation de véhicules à GNC dans l'Union d'ici à 2020. 6. Options stratégiques 22. La Commission a mené une large consultation
des parties prenantes sur diverses options stratégiques. Un examen préalable
des options possibles a été effectué selon les critères suivants: cohérence
avec les objectifs généraux, spécifiques et opérationnels, neutralité
technologique et faisabilité. 23. La Commission a recensé trois options
stratégiques en plus du scénario de référence (statu quo) et les a
analysées en profondeur. 6.1. Option 1 24. L'option 1 correspond à la situation
future si aucune mesure politique nouvelle n'est prise pour infléchir les
tendances actuelles (scénario de statu quo). Elle tient compte de toutes
les initiatives législatives et politiques actuelles, des annonces nationales
en matière de déploiement de l'infrastructure ainsi que de la poursuite des
programmes et du maintien des mesures incitatives existant déjà au niveau de
l'UE et des États membres. 6.2. Option 2 25. L'UE formulera des recommandations
concernant l'application de normes relatives à l'infrastructure pour carburants
de substitution et définissant, en particulier, les critères de base et
objectifs indicatifs du déploiement de l'infrastructure pour l'électricité,
l'hydrogène et le gaz naturel (GNL et GNC). 6.3. Option 3 26. L'UE établira, à l'intention des États
membres, des exigences concernant l'infrastructure pour carburants de
substitution et définira aussi les critères de base d'une couverture minimale
ainsi que des objectifs contraignants pour les technologies de carburant les
plus au point (électricité, et GNL pour la navigation). S'agissant de
l'hydrogène et du gaz naturel (GNL et GNC) pour le transport routier, les
objectifs seraient indicatifs. 6.4. Option 4 27. L'UE établira, à l'intention des États
membres, des exigences concernant l'infrastructure pour carburants de
substitution et définira en même temps les critères de base d'une couverture
minimale ainsi que des objectifs contraignants pour l'électricité, l'hydrogène,
le GNL et le GNC pour le transport routier et le GNL pour la navigation. 28. Quelle que soit l'option envisagée, la
législation de l'UE ne préciserait que le nombre minimum d'installations et les
normes techniques et il appartiendrait donc aux États membres de décider du
cadre réglementaire, de la répartition territoriale et des autres mesures
d'application. 7. Analyse des incidences Incidences économiques 29. Ces
options stratégiques visent à satisfaire une condition essentielle de
l'adoption par le marché des véhicules et navires à carburant de substitution,
mais elles ne peuvent la garantir sans le concours des autres initiatives qui
s'inscrivent dans la stratégie globale. 30. L'analyse repose sur
des résultats de modélisation quantifiant les avantages «directs» ou «propres»
de la proposition et sur des éléments tirés d'autres études concernant son
impact global lorsqu'elle est combinée avec d'autres initiatives, existantes et
futures, de promotion des véhicules à carburant de substitution. 31. Les coûts «propres» du déploiement de
l'infrastructure sont indiqués dans le tableau 3. Tableau 3: coûts
d'investissement estimés pour chaque option stratégique[2] || Nombre de bornes de recharge / stations de ravitaillement supplémentaires || Option 2 || Option 3 || Option 4 || en milliers || en millions d'EUR Électricité (total) || 8 000 || 3 984 || 7 968 || 7 968 dont 90 % privées || 7 200 || 1 872 || 3 744 || 3 744 dont 10 % accessibles au public || 800 || 2 112 || 4 224 || 4 224 Hydrogène || 0,143 || - || - || 230 GNL pour navires || 0,139 || 1 140 || 2 085 || 2 085 GNL pour camions || 0,144 || - || - || 58 GNC pour véhicules || 0,654 || - || - || 164 Coûts d'investissement estimés du déploiement de l'infrastructure || || 5 124 || 10 053 || 10 505 Coûts estimés du rattrapage || || - || 45 – 50 || 90 – 100 Total estimé des coûts d'investissement || || 5 124 || 10 103 || 10 605 32. Les États membres pourraient assurer la
mise en œuvre par un éventail de mesures (par exemple codes de la
construction, conditions d'octroi des permis de parcs de stationnement,
certification des performances environnementales des entreprises, coopération
facilitée entre compagnies de GNL et autorités portuaires) n'exigeant pas
nécessairement de dépenses publiques. 33. L'approche retenue
pour l'étude de rentabilité ne tient pas compte des avantages procurés
par une moindre dépendance au pétrole, une compétitivité accrue et un meilleur
fonctionnement du marché intérieur. Pourtant, même avec l'option 4, si
l'on compare les avantages du choix du déploiement de l'infrastructure aux
coûts des autres politiques possibles, on obtient des ratios supérieurs à
1,5 dans tous les États membres. 34. Le principal effet macroéconomique serait
une réduction de la consommation de pétrole et des économies de carburant. Ces
économies augmentent progressivement sur la période 2010-2030, passant
d'environ 610 millions d'EUR par an en 2020 à environ 2,3 milliards d'EUR
par an en 2030 avec l'option 2, d'environ 1,7 milliard d'EUR par an
en 2020 à environ 4,6 milliards d'EUR par an en 2030 avec l'option 3,
et d'environ 4,2 milliards d'EUR par an en 2020 à environ
9,3 milliards d'EUR par an en 2030 avec l'option 4. L'avantage cumulé
estimé en matière de sécurité énergétique augmente aussi progressivement. 35. En termes d'incidences macroéconomiques, la
principale différence entre les options 2 et 3 réside dans la plus ou
moins grande probabilité d'obtenir un résultat donné à l'aide de
recommandations ou d'obligations. L'option 2 est considérée comme beaucoup
moins efficace pour les raisons suivantes: · beaucoup
d'États membres disposent de plans ambitieux mais ne sont soumis à aucune
obligation, ce qui a pour effet de laisser consommateurs et investisseurs dans
l'incertitude et de retarder l'adoption par le marché; ·
il faut remédier au blocage actuel qui fait qu'aucun des acteurs
du marché ne veut franchir le pas. Cela exige un engagement crédible que ni
les plans des États membres, ni les accords volontaires des entreprises, ni les
recommandations de l'UE ne peuvent fournir. Les acteurs du marché savent que
les initiatives non contraignantes prises par le passé dans ce domaine (par
exemple la directive sur les biocarburants[3])
n'ont pas produit les résultats escomptés. 36. La différence entre les options 3 et 4
est la plus faible probabilité de déploiement d'un réseau de ravitaillement en
hydrogène avec l'option 3. Les avantages importants que peut procurer
l'option 4 devraient être évalués par rapport aux coûts d'investissement
supplémentaires relativement peu élevés. Incidences sociales 37. Il ressort de l'analyse d'impact que les
investissements dans réalisation de l'infrastructure seraient principalement
effectués en Europe, d'où des avantages économiques directs pour les secteurs
participant à cette réalisation. 38. Il sera créé de nouveaux emplois couvrant un
large éventail de qualifications professionnelles dans les domaines de la
construction, de la fabrication, de l'électricité, des technologies de
l'information et des communications, des matériaux avancés et des applications
informatiques. Dans les secteurs de l'automobile et du raffinage, la
reconversion professionnelle vers de nouveaux métiers permettra de préserver
l'emploi à long terme. Incidences environnementales 39. Le déploiement des carburants de
substitution peut procurer des avantages environnementaux importants. La
réduction des émissions est marginalement plus importante avec l'option 3
qu'avec l'option 4 car, dans ce dernier cas, les émissions produites par
les camions à GNL augmentent à moyen terme. 40. Les émissions de NOx diminuent,
d'ici à 2020, de 1,4 % avec
l'option 2, de 2 % avec
l'option 3 et de 2,8 %
avec l'option 4. Les émissions de particules suivent le même schéma et les
coûts externes dus au bruit sont également réduits. Conclusions de l'analyse des incidences 41. L'analyse des incidences montre que le fait
d'investir dans un réseau minimum de recharge/ravitaillement est le moyen le
plus efficace de promouvoir les véhicules à carburant de substitution. Alors
que l'infrastructure en soi n'a aucun impact direct significatif, une
intervention au niveau du réseau de recharge/ravitaillement, combinée à
d'autres initiatives en faveur de l'introduction de véhicules plus propres,
peut avoir un effet positif important. 42. Avec l'option 4, les avantages en termes
de réduction de la consommation de pétrole s'élèvent à environ
84,9 milliards d'EUR et en termes de moindre incidence sur l'environnement
à environ 15,4 milliards d'EUR. Ils compensent donc largement les quelque
10 milliards d'EUR exigés par un réseau minimum. 8. Comparaison des options 43. Efficacité:
avec l'option 4, les objectifs sont pleinement atteints pour tous les
carburants de substitution envisagés dans l'analyse d'impact. L'option 3
diffère seulement en ce qui concerne la couverture des carburants.
L'option 2 est la plus susceptible de ne pas produire de résultats
satisfaisants. 44. Rentabilité: le moindre coût peut
être associé à l'option 2 mais cela résulte de la moindre efficacité dans
la réalisation des objectifs. Si les coûts de l'option 4 sont plus élevés
que ceux de l'option 3, les avantages potentiels font plus que compenser
cette différence. 45. Cohérence: l'option 2 se
traduirait vraisemblablement par des investissements moins élevés, effet
particulièrement préjudiciable à la dimension environnementale. L'option 3
permet de faire le moins de compromis entre les aspects économiques, sociaux et
environnementaux. L'option 4, que l'on peut considérer comme mettant plus
l'accent sur la dimension environnementale que sur la dimension économique,
s'avérerait plus risquée. 9. Conclusion 46. L'option 2 est écartée car la
comparaison avec les options 3 et 4 lui est défavorable. 47. Les options 3 et 4 ont de nombreux
éléments en commun, mais la préférence est accordée à l'option 3 qui tient
mieux compte des contraintes économiques actuelles. 48. L'option 4 n'est cependant pas écartée
car sa pertinence est surtout déterminée par les perspectives technologiques
actuelles qui peuvent changer rapidement, ce qui accroîtrait sa rentabilité. 49. La nécessité absolue d'envoyer des
signaux clairs aux marchés ferait plutôt pencher la balance en faveur de
l'option 4. Si elle était retenue, une mesure aussi décisive au niveau
de l'UE pourrait accélérer le développement commercial des carburants de
substitution en général et faire en sorte que les investissements aient un
impact plus marqué sur la croissance économique en Europe. 50. Une mise en œuvre rapide des mesures
nécessaires, avec des objectifs rassurant le marché, peut aussi accentuer
fortement la dynamique en faveur de la stratégie UE 2020. 10. Suivi et évaluation 51. Il sera nécessaire de procéder à un suivi et
d'établir des rapports en empruntant les canaux habituels de transmission de
l'information et en recueillant des informations supplémentaires auprès des
entreprises communes, plateformes technologiques et groupes d'experts
existants. 52. Les États membres devraient très
vraisemblablement établir des plans nationaux de réalisation de
l'infrastructure pour carburants de substitution. 53. La Commission devrait soumettre au Parlement
européen et au Conseil des rapports sur la mise en œuvre et les incidences de
cette directive. 54. Dans ces rapports, la Commission
réexaminerait aussi les exigences applicables en fonction des évolutions
techniques, économiques et commerciales, et proposerait les ajustements qui
s'imposent. [1] COM(2011) 144
final. [2] Le
coût unitaire d'une borne de recharge intelligente privée est estimé à environ
520 EUR tandis que celui d'une borne accessible au public est d'environ
5 820 EUR. Le coût d'une station de ravitaillement en hydrogène est
de 1,6 million d'EUR. Le coût unitaire d'une petite installation de
soutage en GNL est de 15 millions d'EUR tandis que le coût estimé d'une
station d'avitaillement en GNL est de 400 000 EUR. [3] La
directive 2003/30/CE sur les biocarburants a établi, comme valeur de
référence, la part des biocarburants dans la consommation de gazole et
d'essence à 2 % en 2005 et 5,75 % en 2010. Les États membres ont été
invités à fixer des objectifs indicatifs pour 2005 en tenant compte de cette
valeur de référence. Les rapports publiés en 2009 ainsi que la Feuille de route
pour les sources d'énergie renouvelables [COM(2006) 848] ont signalé que «les
États membres ne progressaient que lentement et qu'il était probable que l'UE,
dans son ensemble, n'atteindrait pas son objectif de 2010. La Feuille de
route propose plusieurs explications pour cette évolution, et notamment le
caractère simplement indicatif des objectifs nationaux et les incertitudes qui
entourent le cadre juridique existant et qui n'incitent pas à l'investissement».
La Commission a donc proposé un cadre plus rigoureux et des objectifs
contraignants pour 2020 au titre du Paquet sur le climat et les énergies
renouvelables.