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Document 52012TA1215(14)

    Rapport sur les comptes annuels de l’Agence européenne pour l’environnement relatifs à l'exercice 2011 accompagné des réponses de l'Agence

    JO C 388 du 15.12.2012, p. 80–85 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

    15.12.2012   

    FR

    Journal officiel de l'Union européenne

    C 388/80


    RAPPORT

    sur les comptes annuels de l’Agence européenne pour l’environnement relatifs à l'exercice 2011 accompagné des réponses de l'Agence

    2012/C 388/14

    INTRODUCTION

    1.

    L'Agence européenne pour l'environnement (ci-après «l'Agence»), sise à Copenhague, a été créée en vertu du règlement (CEE) no 1210/90 du Conseil (1). L'Agence a pour mission la mise en place d'un réseau d'observation fournissant à la Commission, au Parlement, aux États membres et plus généralement au public des informations fiables sur l'état de l'environnement. Les informations doivent en particulier permettre à l'Union européenne et aux États membres de prendre des mesures de sauvegarde de l'environnement et d'en évaluer l'efficacité (2).

    INFORMATIONS À L'APPUI DE LA DÉCLARATION D'ASSURANCE

    2.

    L’approche d’audit choisie par la Cour repose sur des procédures d’audit analytiques, des tests directs des opérations et une évaluation des contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance de l'Agence. À cela s'ajoutent des éléments probants obtenus grâce aux travaux d'autres auditeurs (le cas échéant), ainsi qu’une analyse des prises de position de la direction.

    DÉCLARATION D'ASSURANCE

    3.

    Conformément aux dispositions de l'article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (3) de l’Agence, constitués des «états financiers» (4) et des «états sur l’exécution du budget» (5) pour l’exercice clos le 31 décembre 2011, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes.

    Responsabilité de la direction

    4.

    En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’Agence, sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (6). Il est chargé de mettre en place (7) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (8) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes.

    Responsabilité de l'auditeur

    5.

    La responsabilité de la Cour consiste à fournir au Parlement européen et au Conseil (9), sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’Agence, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers.

    6.

    La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d’audit et aux codes de déontologie de l'IFAC, ainsi qu’aux normes internationales des institutions supérieures de contrôle, établies par l’Intosai. En vertu de ces normes, la Cour est tenue de programmer et d'effectuer ses travaux d'audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes annuels de l’Agence sont exempts d'inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières.

    7.

    Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des inexactitudes significatives affectent les comptes et, s'agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. Lorsqu’il apprécie ces risques, l’auditeur examine le système de contrôle interne utilisé pour élaborer les comptes et assurer la fidélité de leur présentation, ainsi que les systèmes de contrôle et de surveillance visant à assurer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, afin de concevoir des procédures d'audit adaptées aux circonstances. Un audit comporte également l'appréciation de l’adéquation des politiques comptables appliquées et de la vraisemblance des estimations comptables, ainsi que l’évaluation de la présentation générale des comptes.

    8.

    La Cour estime que les informations probantes obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après.

    Opinion sur la fiabilité des comptes

    9.

    La Cour estime que les comptes annuels de l’Agence (10) présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2011, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission (11).

    Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

    10.

    La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’Agence relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2011 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs.

    11.

    Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour.

    COMMENTAIRES SUR LES CONTRÔLES CLÉS DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE ET DE SURVEILLANCE DE L'AGENCE

    12.

    Un paiement de 6 061 euros a été effectué en faveur d’une organisation environnementale internationale. Il concernait la participation de membres du personnel de l’Agence à des expéditions organisées au cours des mois de février et mai 2011 par cette organisation. Ces expéditions n’ont fait l’objet d’aucune procédure de passation de marchés ni d’aucun contrat. Les frais de déplacement supplémentaires supportés par l’Agence à cet égard se sont élevés à 11 625 euros. En outre, le directeur exécutif de l’Agence a été membre du conseil d’administration de cette organisation jusqu'en avril 2011, ce qui constitue un conflit d’intérêts apparent.

    AUTRES OBSERVATIONS

    13.

    L’Agence a considérablement amélioré la transparence des procédures de recrutement au fil des ans. Toutefois, l’audit a encore permis de relever une certaine confusion entre critères de sélection et d'éligibilité en ce qui concerne les années pertinentes d’expérience professionnelle. En outre, aucun élément ne permet d’attester que le contenu des épreuves écrites et les notes minimales pour y être convoqué étaient déterminés avant l’examen des candidatures.

    Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Louis GALEA, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 5 septembre 2012.

    Par la Cour des comptes

    Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA

    Président


    (1)  JO L 120 du 11.5.1990, p. 1.

    (2)  L’annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences et activités de l'Agence.

    (3)  Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport fournit de plus amples informations en la matière.

    (4)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net, ainsi qu’une synthèse des principales politiques comptables et d’autres notes explicatives.

    (5)  Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.

    (6)  Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).

    (7)  Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.

    (8)  Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les agences sont fixées aux chapitres 1 et 2 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans le règlement financier de l’Agence.

    (9)  Article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (JO L 248 du 16.9.2002, p. 1).

    (10)  Les comptes annuels définitifs ont été établis le 31 mai 2012 et reçus par la Cour le 29 juin 2012. Les comptes annuels définitifs, consolidés avec ceux de la Commission, sont publiés au Journal officiel de l’Union européenne au 15 novembre suivant l’exercice clos. Ils peuvent être consultés sur les sites Web http://eca.europa.eu ou www.eea.europa.eu.

    (11)  Les règles comptables adoptées par le comptable de la Commission sont fondées sur les normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS), publiées par la Fédération internationale des experts-comptables, ou, à défaut, sur les normes comptables internationales (IAS)/normes internationales d'information financière (IFRS) publiées par l'International Accounting Standards Board (IASB).


    ANNEXE

    Agence européenne pour l'environnement (Copenhague)

    Compétences et activités

    Domaines de compétence de l’Union selon le traité

    (article 191 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne)

    Politique de l’environnement

    La politique de l’Union dans le domaine de l'environnement contribue à la poursuite des objectifs suivants: la préservation, la protection et l’amélioration de la qualité de l’environnement, la protection de la santé des personnes, l’utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles, la promotion, sur le plan international, de mesures destinées à faire face aux problèmes régionaux ou planétaires de l’environnement, et en particulier la lutte contre le changement climatique.

    La politique de l’Union dans le domaine de l’environnement vise un niveau de protection élevé, en tenant compte de la diversité des situations dans les différentes régions de l’Union. Elle est fondée sur les principes de précaution et d'action préventive, sur le principe de la correction, par priorité à la source, des atteintes à l'environnement et sur le principe du pollueur-payeur. […] Dans l'élaboration de sa politique […], l’Union tient compte: des données scientifiques et techniques disponibles, des conditions de l’environnement dans les diverses régions de l’Union, des avantages et des charges qui peuvent résulter de l’action ou de l’absence d’action, du développement économique et social de l’Union dans son ensemble et du développement équilibré de ses régions […].

    Compétences de l’Agence

    [règlement (CEE) no 1210/90 du Conseil]

    Objectifs

    Mise en œuvre d'un réseau européen d’information et d'observation pour l'environnement, afin de fournir à l'Union et aux États membres:

    1)

    des informations objectives, fiables et comparables au niveau européen qui leur permettent:

    a)

    de prendre les mesures nécessaires pour protéger l'environnement;

    b)

    d'évaluer leur mise en œuvre;

    c)

    d'assurer la bonne information du public sur l'état de l'environnement;

    2)

    le support technique et scientifique nécessaire.

    Tâches

    Établir, en coopération avec les États membres, et coordonner le réseau européen d’information et d’observation pour l’environnement,

    fournir à l'Union et aux États membres les informations objectives nécessaires à la formulation et à la mise en œuvre de politiques environnementales judicieuses et efficaces,

    contribuer à la surveillance des mesures environnementales en apportant un soutien approprié pour les obligations en matière d’information,

    conseiller les États membres sur le développement, la création et l’extension de leurs systèmes de surveillance des mesures environnementales,

    enregistrer, collationner et évaluer les données sur l'état de l'environnement et rédiger des rapports sur sa qualité ainsi que sur les pressions qu’il subit sur le territoire de l'Union, fournir, pour l’évaluation des données environnementales, des critères uniformes à appliquer dans tous les États membres, développer davantage un centre de référence pour les informations relatives à l’environnement et subvenir à ses frais,

    contribuer à assurer la comparabilité des données environnementales au niveau européen et, si cela est nécessaire, favoriser, par les voies appropriées, une meilleure harmonisation des méthodes de mesure,

    promouvoir l’intégration des informations environnementales européennes dans des programmes internationaux de surveillance de l’environnement,

    publier, tous les cinq ans, un rapport sur l’état, l’évolution et les perspectives de l’environnement, ainsi que des rapports indicateurs se concentrant sur des sujets spécifiques,

    stimuler le développement des techniques de prévision environnementale, l’échange d’informations sur les technologies pour prévenir ou réduire les dommages causés à l’environnement, stimuler le développement de méthodes d’évaluation du coût des dommages causés à l’environnement et des coûts des politiques de prévention, de protection et de restauration de l’environnement,

    assurer une large diffusion d’informations environnementales fiables et comparables, notamment sur l’état de l’environnement, dans le grand public et, à cette fin, promouvoir l’utilisation de nouvelles technologies télématiques dans ce domaine,

    coopérer activement avec d'autres organismes et programmes de l’Union et d’autres organismes internationaux ainsi que, dans des domaines d'intérêt commun, avec les institutions de pays non membres de l’Union, tout en tenant compte de la nécessité d'éviter tout double emploi,

    assister la Commission dans le processus d’échange d’informations sur le développement des méthodes et des meilleures pratiques en matière d’évaluation des incidences sur l’environnement, ainsi que dans la diffusion d’informations sur les résultats de la recherche environnementale pertinente et sous une forme qui puisse le mieux contribuer à l’élaboration des politiques dans ce domaine.

    Gouvernance

    Conseil d’administration

    Composition

    Un représentant par État membre, un représentant de chaque autre pays participant à l’Agence, deux représentants de la Commission et deux personnalités scientifiques désignées par le Parlement européen.

    Tâches

    Adopter les programmes de travail annuel et pluriannuel et veiller à leur exécution, et adopter le rapport annuel sur les activités de l’Agence.

    Directeur exécutif

    Nommé par le conseil d’administration sur proposition de la Commission.

    Comité scientifique

    Composé de personnalités qualifiées dans le domaine de l’environnement, désignées par le conseil d’administration.

    Contrôle externe

    Cour des comptes européenne.

    Autorité de décharge

    Parlement européen, sur recommandation du Conseil.

    Moyens mis à la disposition de l'Agence en 2011 (2010)

    Budget définitif

    62,2 millions d’euros (50,6 millions d’euros)

    Subvention de l’Union: 66 % (80 %)

    Effectifs au 31 décembre 2011

    Nombre d’emplois prévus au tableau des effectifs: 134 (133)

    dont pourvus: 132 (125) plus 82 (76) autres emplois (agents contractuels et experts nationaux détachés).

    Total des effectifs: 214 (201) emplois dont assumant des tâches:

    opérationnelles 90 (89)

    administratives 43 (43)

    mixtes 1 (1)

    Produits et services fournis en 2011 (2010)

    Articles

    13

    Faits marquants

    46

    Communiqués de presse

    9

    Discours

    1

    Articles en ligne

    3

    Ensembles de données

    30

    Indicateurs

    12

    Cartes, graphiques

    271

    Matériel promotionnel

    5

    Documents de société

    2

    Rapports

    7

    Rapports techniques

    30

    Évaluations à l’échelle européenne

    1

    L’environnement européen – état et perspectives 2010 [The European environment – state and outlook 2010 (SOER 2010)]

    1

    Source: Informations transmises par l’Agence.


    RÉPONSES DE L’AGENCE

    12.

    Le paiement effectué était destiné à couvrir les dépenses d’alimentation et d’hébergement de membres du personnel en mission dans les stations de recherche. Informé en avril 2011 de la perception d’un éventuel conflit d'intérêts par la Cour des comptes européenne, le directeur exécutif a immédiatement démissionné du conseil d'administration afin de préserver l’Agence et de garantir que les résultats scientifiques finaux ne seraient pas mis en péril. À la suite de la procédure de décharge pour l’exercice 2010, le conseil d’administration et l’administration de l’AEE ont renforcé la politique menée par l’Agence en matière de conflit d’intérêts afin de prévenir tout problème susceptible de se poser à l’avenir.

    13.

    L’Agence prend acte des observations de la Cour et a déjà commencé à mettre en œuvre les recommandations qui lui ont été formulées.


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