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Document 52011TA1215(05)

    Rapport sur les comptes annuels de l'Agence européenne de la sécurité aérienne relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'Agence

    JO C 366 du 15.12.2011, p. 21–26 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

    15.12.2011   

    FR

    Journal officiel de l'Union européenne

    C 366/21


    RAPPORT

    sur les comptes annuels de l'Agence européenne de la sécurité aérienne relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'Agence

    2011/C 366/05

    INTRODUCTION

    1.

    L'Agence européenne de la sécurité aérienne (ci-après «l'Agence»), sise à Cologne, a été créée en vertu du règlement (CE) no 1592/2002 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2002 (1). Les missions de l'Agence sont de maintenir un haut niveau de sécurité de l'aviation civile, d'en garantir le développement correct, d'établir des spécifications de certification et de certifier les produits aéronautiques (2).

    2.

    Le budget de l’Agence pour 2010 s’élevait à 137 millions d'euros, contre 122 millions d'euros en 2009. À la fin de l’exercice 2010, l’Agence employait 578 agents (temporaires et contractuels), contre 509 l’année précédente.

    DÉCLARATION D’ASSURANCE

    3.

    Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, deuxième alinéa, du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (3) de l’Agence, constitués des «états financiers» (4) et des «états sur l’exécution du budget» (5) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes.

    4.

    La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (6).

    Responsabilité du directeur

    5.

    En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’Agence, sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (7). Il est chargé de mettre en place (8) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (9) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes.

    Responsabilité de la Cour

    6.

    La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’Agence, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers.

    7.

    La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (10). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d'éthique, ainsi que de programmer et d'effectuer ses travaux d'audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d'inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières.

    8.

    L'audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu'à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l'appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d'une fraude ou d'une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes.

    9.

    La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après.

    Opinion sur la fiabilité des comptes

    10.

    La Cour estime que les comptes annuels de l’Agence (11) présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de son règlement financier.

    Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

    11.

    La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’Agence relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs.

    12.

    Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour.

    COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

    13.

    L’Agence gère les tâches de certification qui sont partiellement externalisées aux autorités aéronautiques nationales. À la fin de l’exercice, le montant des charges à payer correspondant a été estimé sur la base d’un taux global d’avancement hypothétique par catégorie de certification en s'appuyant sur une expérience passée insuffisante. Pour respecter le principe de comptabilité d'exercice, il est plus approprié de recourir à la méthode du «taux d'avancement» ou du «temps écoulé».

    AUTRES CONSIDÉRATIONS

    14.

    Dans le cadre de deux procédures de passation de marché importantes, la méthode d'évaluation employée n'a pas permis d'attribuer les meilleures notes pour le critère du prix aux soumissionnaires présentant les offres financièrement les plus avantageuses. Cette situation est préjudiciable à la transparence des procédures de passation de marché, ainsi qu'au principe de bonne gestion financière.

    15.

    S'agissant des procédures de sélection du personnel, aucun élément probant ne permet d’attester que les notes minimales requises pour être invité à un entretien ou inscrit sur une liste de réserve avaient été fixées avant le début de l’examen des candidatures. Ces pratiques sont préjudiciables à la transparence des procédures de recrutement.

    Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 6 septembre 2011.

    Par la Cour des comptes

    Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA

    Président


    (1)  JO L 240 du 7.9.2002, p. 1.

    (2)  L'annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences et activités de l’Agence.

    (3)  Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.

    (4)  Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des capitaux propres et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.

    (5)  Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.

    (6)  JO L 248 du 16.9.2002, p. 1

    (7)  Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).

    (8)  Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.

    (9)  Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les agences sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, comme modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans le règlement financier de l’Agence.

    (10)  Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).

    (11)  Les comptes annuels définitifs ont été établis le 30 juin 2011 et reçus par la Cour le 6 juillet 2011. Les comptes annuels définitifs peuvent être consultés sur les sites web (http://eca.europa.eu ou www.easa.europa.eu).


    ANNEXE

    Agence européenne de la sécurité aérienne (Cologne)

    Compétences et activités

    Domaines de compétence de l'Union selon le traité

    (Article 100 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne)

    Le Parlement européen et le Conseil, statuant conformément à la procédure législative ordinaire, peuvent établir les dispositions appropriées pour la navigation maritime et aérienne. Ils statuent après consultation du Comité économique et social européen et du Comité des régions.

    Compétences de l'Agence

    [Règlement (CE) no 216/2008 du Parlement européen et du Conseil (règlement de base)]

    Objectifs

    Maintenir un niveau uniforme élevé de sécurité de l'aviation civile en Europe et garantir le fonctionnement et le développement corrects de la sécurité de l'aviation civile.

    Mesures à adopter par l'Agence

    Émettre des avis et des recommandations adressés à la Commission.

    Émettre des spécifications de certification, y compris des codes de navigabilité et des moyens acceptables de mise en conformité ainsi que tout document d'orientation concernant l'application du règlement de base et de ses modalités d'exécution.

    Prendre des décisions de certification en matière de navigabilité et d'environnement, de certification des pilotes, de certification des opérations aériennes, d'opérateurs des pays tiers, d'inspections des États membres et d'enquêtes dans les entreprises.

    Mener des inspections de normalisation auprès des autorités compétentes des États membres.

    Gouvernance

    1 —   Le conseil d'administration

    est composé d'un représentant de chaque État membre et d'un représentant de la Commission; il établit un organe consultatif des parties intéressées.

    2 —   Le directeur exécutif

    gère l'Agence; il est nommé par le conseil d'administration sur la base d'une proposition de la Commission.

    3 —   La chambre de recours

    prend des décisions concernant les appels des décisions de l'Agence dans certains domaines comme la certification, les honoraires ou les redevances et les contrôles dans les entreprises.

    4 —   Contrôle externe

    Cour des comptes.

    5 —   Autorité de décharge

    Parlement, sur recommandation du Conseil.

    Moyens mis à la disposition de l'Agence en 2010 (2009)

    Budget

    Budget total: 137,2 (122,2) millions d’euros, dont:

    recettes d'honoraires et de redevances: 72,9 (54,9) millions d’euros (53,1 %)

    subvention de l'UE: 34,2 (33,9) millions d’euros (24,9 %)

    autres recettes et subventions, y compris les contributions de pays tiers membres de l'AELE: 2,9 (3,9) millions d'euros

    Recettes affectées (honoraires et redevances): 27,1 (29,5) millions d'euros

    Effectifs au 31 décembre 2010

    570 (506) emplois d’agents temporaires au tableau des effectifs,

    dont pourvus: 524 (1) (460)

    Autres agents: 63 (56), dont 54 (49) agents contractuels, 8 (6) experts nationaux détachés et 1 (1) conseiller spécial

    Nombre total d’agents temporaires: 524 (460)

    dont l’emploi est financé par des subventions: 206 (185)

    dont l’emploi est financé par des honoraires: 318 (275)

    Produits et services

    Avis

    7 avis concernant des amendements aux règlements (CE) no 2042/2003 et (CE) no 1702/2003.

    Décisions valant réglementation

    Décisions liées à la certification: spécifications (7), moyens acceptables de conformité (Acceptable Means of Compliance) et guides explicatifs (Guidance Material) (7), ainsi que programme d’élaboration de réglementation (1).

    Réalisations supplémentaires en 2010 (qui aboutiront à des règlements dans les années à venir)

    26 termes de référence (ToR), 14 avis de proposition de modification (NPA) et 9 documents de réponse aux commentaires (CRD).

    Coopération internationale

    8 accords de travail passés avec l'administration de l'aviation civile chinoise (Chine).

    1 procédure de mise en œuvre de l'accord de travail avec l'administration de l'aviation russe (Fédération de Russie).

    2 modifications de l'accord de travail entre l'administration de l'aviation civile du Japon et l'Agence (modification de l'annexe C).

    27 recommandations destinées à la lettre aux États de l’OACI.

    Organisation d'une réunion concernant les exigences en matière de certification après maintenance (CMR) avec l’administration fédérale américaine de l’aviation (FAA) et l’aviation civile du Canada (TCCA).

    Organisation d'une réunion concernant les normes de vol avec l’administration fédérale américaine de l’aviation (FAA).

    Décisions de certification au 31 décembre 2010

    Certificats de type/certificats de type restreints: 8

    Certificats de type supplémentaires: 750

    Consignes de navigabilité: 284

    Méthodes alternatives de conformité: 70

    Autorisation de spécification technique européenne: 150

    Modifications majeures/réparations majeures/nouveaux dérivés: 879

    Modifications mineures/réparations mineures: 1 117

    Manuels de vol de l'aéronef: 411

    Approbation des conditions de vol: 561

    Agrément d’organismes de conception: 486

    Agrément d’organismes de maintenance (bilatéral) (2): 1 511

    Agrément d’organismes de maintenance (étranger) (2): 267

    Agrément d’organismes de formation en maintenance (2): 41

    Approbation d’organismes de fabrication (2): 21

    Inspections de normalisation (nombre de pays par type) au 31 décembre 2010

    Dans le domaine du maintien de la navigabilité: 28

    Dans le domaine de la production: 14

    Dans le domaine des opérations: 22

    Dans le domaine des licences des équipages de conduite: 28

    Source: Informations transmises par l'Agence.


    (1)  Note: Deux pilotes exerçant un temps partiel occupent uniquement un emploi.

    (2)  Les activités d'agrément des organismes comportent deux volets: l'activité principale de surveillance des organismes déjà agréés (avec un renouvellement tous les deux-trois ans) et une activité liée aux nouveaux agréments. Les données fournies ici concernent le nombre total d'agréments au 31 décembre 2010.


    RÉPONSES DE L’AGENCE

    13.

    L’AESA reconnaît le besoin d’une amélioration constante et a dès lors l’intention de continuer à développer une méthodologie plus appropriée fondée sur l’utilisation des données de durée moyenne d’un projet associées avec des données historiques plus abondantes.

    14.

    L’objectif de l’AESA a consisté à évaluer les offres financières de manière aussi objective que possible. Les formules financières étaient fondées sur des prévisions concrètes d’achat, même si la complexité des structures de prix sur les marchés concernés rendait très difficile de prévoir toutes les interactions possibles entre les composants des prix. Dans la pratique, aucun impact négatif sur le résultat n’est à signaler.

    15.

    L’AESA admet le bien-fondé de l’observation de la Cour et a établi dans ses orientations pour les membres de jurys les notes minimales que les candidats doivent atteindre pour être invités à des entretiens (50 %) ou pour être inscrits sur la liste de réserve (65 %). Toutefois, l’AESA se réserve le droit de décider du nombre raisonnable de candidats à inviter selon leur classement.


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