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Document 52011DC0613
COMMUNICATION FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT, THE COUNCIL, THE EUROPEAN ECONOMIC AND SOCIAL COMMITTEE AND THE COMMITTEE OF THE REGIONS The Future of the European Union Solidarity Fund
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’avenir du Fonds de solidarité de l’Union européenne
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’avenir du Fonds de solidarité de l’Union européenne
/* COM/2011/0613 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’avenir du Fonds de solidarité de l’Union européenne /* COM/2011/0613 final */
TABLE DES MATIÈRES 1........... Le bilan de huit années d’intervention.............................................................................. 3 2........... Problèmes et questions................................................................................................... 4 2.1........ Un nombre disproportionné de demandes soumises en
vertu du critère d’exception.......... 4 2.2........ Des critères régionaux mal définis et un manque de
transparence...................................... 4 2.3........ Réactivité et notoriété..................................................................................................... 5 2.4........ Champ d’intervention...................................................................................................... 6 2.5........ Financement................................................................................................................... 6 3........... Proposition de 2005 visant à modifier le FSUE par
un élargissement de son champ d’intervention 7 4........... Le rapport spécial de la Cour des comptes
(contrôle de performance)............................. 7 5........... Bilan de l’enquête de 2010 réalisée auprès du
COCOF................................................... 8 6........... Adaptation du règlement................................................................................................. 8 6.1........ Un champ d’intervention clairement défini........................................................................ 9 6.2........ Une nouvelle définition simplifiée des
catastrophes régionales......................................... 10 6.3........ Accélération des paiements et octroi d’avances............................................................. 11 6.4........ Intervention en cas de catastrophe à évolution
lente....................................................... 12 6.5........ Fusion des décisions d’octroi et des accords de
mise en œuvre...................................... 12 6.6........ Transformer le FSUE en un instrument plus efficace
de résilience aux catastrophes et au changement climatique.................................................................................................................................... 13 7........... La clause de solidarité prévue à
l’article 222 TFUE....................................................... 13 8........... Résumé et conclusions.................................................................................................. 14 Annexe 1: Seuils fixés pour les catastrophes majeures en
2011..................................................... 15 Annexe 2: Demandes présentées au Fonds de solidarité de
l’Union européenne entre 2002 et 2010 16 Annexe 3: Aperçu statistique des demandes adressées au
FSUE.................................................. 20 Annexe 4: FSUE: demandes de financement présentées
entre 2002 et 2010 à la suite d’une catastrophe régionale hors du
commun Simulation du PIB régional (n-3).................................................................................... 21 COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’avenir du Fonds de solidarité de l’Union européenne
1.
Le bilan de huit années d’intervention
Le Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE)[1]
a été créé en 2002 afin que l’Union soit pourvue d’un instrument permettant de
réagir efficacement aux catastrophes naturelles majeures qui frappent des États
membres ou des pays dont l’adhésion est en cours de négociation[2].
Auparavant, aucun instrument de ce type n’était prévu pour l’action interne. Fin 2010, la Commission avait reçu quatre-vingt-cinq
demandes d’intervention financière provenant de vingt-trois pays: vingt-sept de
ces demandes entraient dans la catégorie des catastrophes naturelles majeures,
qui relèvent du champ d’application principal du Fonds. Au sens du règlement,
il convient d’entendre par catastrophe majeure toute catastrophe causant des
dégâts dont le montant est supérieur au seuil fixé pour chaque pays et
représente au moins 0,6 % du revenu national brut (RNB) ou
3 milliards d’EUR, en euros courants de 2002, soit 3,536 milliards
d’EUR en 2011[3].
Les seuils de 2011 par pays figurent à l’annexe 1. Près des deux tiers des demandes reçues depuis la création
du FSUE relevaient cependant des deux exceptions prévues par le règlement,
lequel permet au FSUE d’intervenir même si le montant des dégâts est inférieur
au seuil. Cinquante-trois demandes ont été introduites à la suite de «catastrophes
régionales hors du commun» et quatre demandes ont été soumises en vertu du
critère applicable aux catastrophes survenues dans un «pays voisin». Dans ce
dernier cas, un pays satisfaisant aux conditions du règlement qui est touché
par la catastrophe survenue dans un autre pays dont la demande d’intervention
au titre de catastrophe majeure a été acceptée peut également bénéficier de
l’aide du FSUE, quelle que soit l’ampleur des dégâts. Par catastrophe régionale
hors du commun, on entend toute catastrophe frappant la majeure partie de la
population de la région concernée et ayant des répercussions graves et durables
sur les conditions de vie et la stabilité économique de cette région. Au total, quarante-deux demandes d’aide financière ont été
approuvées pour un montant total de 2,4 milliards d’EUR entre la création
du Fonds, en 2002, et fin 2010[4].
Au cours de cette période, la Commission a dû rejeter trente-cinq demandes
d’aides introduites à la suite de «catastrophes régionales hors du commun», car
elles n’obéissaient pas au critère d’exception. Deux demandes ont été retirées
par les États demandeurs dès lors qu’il est apparu qu’elles n’aboutiraient pas.
Fin décembre 2010, six demandes étaient en attente d’une décision.
L’intensité et la fréquence des catastrophes naturelles en Europe n’ayant cessé
d’augmenter, les demandes ont porté sur plusieurs types de catastrophes: tempêtes,
inondations, glissements de terrain, tremblements de terre, éruptions
volcaniques, feux de forêt et sécheresses. L’événement le plus grave, le
tremblement de terre survenu à L’Aquila en 2009, a causé plus de
10 milliards d’EUR de dégâts et a fait des dizaines de milliers de
sans-abri. C’est à cette occasion que l’intervention du Fonds a été la plus
importante: plus de 492 millions d’EUR. Les annexes 2 et 3 donnent
un aperçu des demandes reçues entre 2002 et fin 2010. Il est communément admis qu’au regard de l’objectif visé par
sa création le Fonds de solidarité a été couronné d’un franc succès.
L’intervention du Fonds a contribué à alléger la charge financière pesant sur
les pays frappés par une catastrophe. L’aide et les ressources supplémentaires
offertes en période de graves difficultés ont forgé une image positive de
l’Union européenne aux yeux des citoyens. Toutefois, l’expérience montre que le
fonctionnement du Fonds bute sur des limites et souffre de faiblesses.
2.
Problèmes et questions
2.1.
Un nombre disproportionné de demandes soumises en vertu du critère
d’exception
Comme précisé ci-dessus, l’expérience acquise depuis 2002
montre que la majorité des demandes d’aide ne sont pas présentées à la suite de
catastrophes majeures, comme le prévoyait le législateur, mais en vertu du
critère d’exception applicable aux catastrophes régionales. Dans ce type de
situation, le règlement appelle tout particulièrement l’attention sur les
régions éloignées et isolées et exige que ces critères soient examinés par la
Commission «avec la plus grande rigueur». Il limite en outre la dotation
financière annuelle maximale allouée aux demandes présentées à la suite de catastrophes
régionales à 7,5 % du montant maximal (1 milliard d’EUR) susceptible
d’être mobilisé chaque année au titre du FSUE, autrement dit 75 millions
d’EUR. Cela montre bien l’intention de l’auteur de ne retenir les situations de
catastrophe régionale qu’à titre véritablement exceptionnel. Le taux de rejet des demandes formulées en vertu des
critères applicables aux catastrophes régionales – environ deux tiers – reste
élevé. En revanche, les demandes concernant des catastrophes majeures,
auxquelles s’applique un seul critère quantitatif, affichent jusqu’à présent un
taux d’acceptation de 100 %.
2.2.
Des critères régionaux mal définis et un manque de transparence
La définition de «catastrophe régionale hors du commun»
énoncée dans le règlement est assez vague et les conditions d’intervention du
Fonds pour cette catégorie de catastrophes sont, comme le prévoyait le législateur,
difficiles à réunir: l’intervention exceptionnelle du Fonds peut être
sollicitée si une catastrophe régionale hors du commun touche la majeure partie
de la population d’une région et si elle a des répercussions graves et durables
sur la stabilité économique et les conditions de vie de cette région. Or les
éléments justifiant ce type de conditions sont difficiles à fournir et à
évaluer. Par conséquent, les États demandeurs et la Commission consacrent
énormément de temps et d’énergie à élaborer et à évaluer des demandes liées à
des catastrophes régionales de moindre ampleur qui sont rejetées dans la
majorité des cas. Malgré les conseils précis et les orientations de la
Commission, il semble que de nombreux États se sentent obligés vis-à-vis de
leurs régions d’introduire des demandes, tout en sachant qu’elles ont peu de
chances d’aboutir. Le rejet des demandes crée un sentiment de frustration dans
les États et les régions concernés et nuit à l’image de l’Union.
2.3.
Réactivité et notoriété
Les problèmes de délais de versement des subventions du FSUE
sont inhérents aux conditions et aux procédures définies par le règlement. Le
FSUE est souvent considéré, à tort, comme un instrument de réaction rapide à
une crise: il s’agit en fait d’un instrument contribuant au refinancement
d’actions urgentes déjà financées par les autorités publiques du pays concerné.
Toutefois, la Commission partage le point de vue selon lequel l’aide devrait
être accordée plus rapidement qu’elle ne l’est actuellement. La capacité de réaction du Fonds est limitée par plusieurs
facteurs, dont les plus importants sont les suivants: –
Lors d’une catastrophe, la Commission ne peut intervenir de sa propre
initiative; elle doit attendre de recevoir une demande officielle des autorités
nationales, qui ont généralement besoin du délai de dix semaines à compter de
la catastrophe pour établir leur demande. De plus, très souvent, les demandeurs
actualisent leur demande après l’avoir présentée officiellement. Dans certains
cas, aux fins de l’évaluation, la Commission doit demander des informations
complémentaires qu’elle ne reçoit parfois que plusieurs mois après. –
Les crédits alloués aux subventions du FSUE ne sont pas directement
disponibles dans le budget de l’Union. Les financements demandent aux États membres
des efforts financiers qui s’ajoutent à leurs contributions normales. Avant de
verser l’aide, la Commission doit demander au Parlement européen et au Conseil
d’approuver un budget rectificatif, ce qui entraîne généralement une procédure
assez longue (de deux à quatre mois, parfois plus). –
L’intervention du Fonds en vertu du règlement actuel suppose, en cas
d’approbation, plusieurs étapes depuis la réception de la demande jusqu’au
versement de la subvention. Pas moins de quatre décisions de la Commission sont
nécessaires pour chaque demande: –
acceptation de la demande lorsque la situation, jugée recevable, répond
aux critères du règlement après examen par les services de la Commission, –
adoption d’une proposition de budget rectificatif afin que le Conseil et
le Parlement européen approuvent l’intervention du Fonds et débloquent les
crédits budgétaires correspondant au montant proposé, –
adoption d’une décision de la Commission adressée à l’État bénéficiaire,
décision par laquelle l’aide est attribuée (décision d’octroi de subvention), –
adoption de l’accord pour l’octroi effectif de la subvention; cet accord
décrit les conditions d’utilisation de la subvention, prévoit, en particulier,
les actions d’urgence à financer et désigne les autorités responsables (accord
de mise en œuvre). –
Les accords de mise en œuvre peuvent, en principe, être conclus dès
l’approbation du budget rectificatif et l’adoption par la Commission de la
décision d’octroi. Immédiatement après avoir proposé l’octroi d’une subvention
et au cours de la procédure de l’établissement du budget rectificatif, la
Commission demande systématiquement aux États bénéficiaires de fournir les
informations nécessaires (notamment sur les types d’actions pour lesquelles ils
envisagent d’utiliser la subvention). Toutefois, les États demandeurs ne font
très souvent parvenir les informations que plusieurs semaines, voire plusieurs
mois, après l’adoption du budget rectificatif. –
Les accords doivent être signés par le commissaire responsable et le
représentant désigné de l’État bénéficiaire, qui est généralement un ministre. –
Les demandes n’étant pas toujours présentées dans l’une des principales
langues de travail de la Commission, elles doivent être traduites pour que la
Commission puisse les traiter. Les traductions peuvent nécessiter jusqu’à six
semaines. De plus, l’obligation de traduire tous les documents officiels sur
lesquels la Commission doit se prononcer ou qui sont adressés à l’État
demandeur allonge le délai. Par effet cumulatif, il s’ensuit que les subventions ne
peuvent très souvent être versées que neuf à douze mois – voire
plus – après la catastrophe. Les subventions peuvent être utilisées de
façon rétroactive pour le financement d’actions d’urgence menées pendant la catastrophe
ou immédiatement après; l’effet recherché est donc préservé, à savoir soulager
le budget des États membres et aider les régions à surmonter les difficultés
financières occasionnées par la catastrophe. Par contre, de tels retards
nuisent grandement à la notoriété de la subvention du FSUE auprès des
populations touchées, notamment parce que le règlement ne prévoit aucune règle
de publicité et tous les États membres ne divulguent pas la provenance de
l’aide reçue.
2.4.
Champ d’intervention
Il est extrêmement difficile, voire impossible de mobiliser
l’aide du FSUE, tel qu’il existe aujourd’hui, en cas de crise majeure d’origine
non naturelle. Les accidents industriels, tels que la marée noire provoquée par
le Prestige et l’explosion du dépôt de carburant à Buncefield, ou des
actes terroristes, comme ceux perpétrés en 2004 à Madrid et en 2005 à Londres,
l’ont démontré. De plus, il est actuellement impossible de fournir une
assistance au titre du FSUE dans le contexte d’une grave menace pour la santé
publique – telle que la propagation à l’Europe d’une épidémie comme celle
du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ou un accident nucléaire
majeur –, menace susceptible de dépasser, et de loin, les capacités de
réaction des différents États. Toutefois, des appels ont été lancés, notamment
par le Parlement européen, pour que ce type d’événements entraîne
obligatoirement une intervention de l’Europe, et du FSUE en particulier.
2.5.
Financement
Les subventions du FSUE ne sont pas financées sur le budget
normal de l’Union, mais par des fonds supplémentaires qui s’ajoutent aux
rubriques concernées, comme le prévoit l’accord interinstitutionnel. Sur
proposition de la Commission, les subventions doivent donc être approuvées au
cas par cas par le Parlement européen et le Conseil. Le plafond annuel s’élève
à 1 milliard d’EUR. Depuis la création du FSUE en 2002, ce montant a
toujours suffi; le maximum s’élève à 728 millions d’EUR, versés en une
seule année (2002), viennent ensuite les 622 millions d’EUR octroyés en
2009. Les autres années, les versements cumulés ont été bien inférieurs. Il ne
semble donc pas nécessaire de relever le plafond budgétaire. Chaque subvention est versée après l’adoption de la
proposition afférente de budget rectificatif de la Commission et à l’issue du
dialogue trilatéral entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission.
La procédure devrait normalement nécessiter deux lectures, mais elle a été
simplifiée et limitée à une seule lecture. Le délai nécessaire à chaque
approbation de crédits budgétaires varie en fonction des circonstances, mais il
dure généralement de six à douze semaines. Pendant ce délai, la Commission
élabore la décision formelle d’octroi et négocie avec l’État bénéficiaire
l’accord d’octroi effectif qui doit être conclu avant le versement de la
subvention.
3.
Proposition de 2005 visant à modifier le FSUE par un élargissement de
son champ d’intervention
En 2005, la Commission a présenté une proposition
législative de règlement instituant un nouveau Fonds de solidarité de l’Union
européenne[5].
En s’appuyant sur le FSUE existant, cette proposition visait: –
à élargir le champ d’intervention et à assouplir les conditions de
recevabilité des opérations, à permettre à l’Union d’intervenir lors de catastrophes
qui ne sont pas d’origine naturelle, par exemple les accidents industriels et
les catastrophes d’origine humaine, les menaces sur la santé publique
(pandémie etc.), ainsi que les actes terroristes de grande ampleur; –
à permettre le versement d’avances, pour accélérer l’intervention de
l’Union, et à donner une plus grande publicité au soutien qu’elle apporte, –
à simplifier la procédure, par l’introduction de critères plus clairs
pour le déclenchement de l’intervention du Fonds (abaissement du seuil fixé
pour les catastrophes majeures et abandon des critères d’exception). Le Parlement européen a réservé un accueil très favorable à
la proposition, qu’il a adoptée en première lecture le 18 mai 2006. En revanche, au Conseil, la proposition s’est heurtée au
scepticisme général et à l’opposition de la plupart des États membres en ce qui
concerne la quasi-totalité des nouveaux éléments contenus dans la proposition
et, en particulier, les possibles conséquences budgétaires. Après plusieurs
séances d’examen et de négociation intenses avec la Commission, le groupe de
travail des conseillers financiers a décidé, en mai 2006, d’interrompre
l’examen de la proposition. Malgré les efforts considérables et répétés de la
Commission, le Conseil n’a pas souhaité réinscrire la proposition à l’ordre du
jour. De même, les appels du Conseil au Parlement pour la reprise de l’examen
du texte n’ont pas abouti.
4.
Le rapport spécial de la Cour des comptes (contrôle de performance)
En juin 2008, la Cour des comptes européenne a présenté
les résultats d’un contrôle de performance réalisé auprès du FSUE[6].
Ce contrôle visait à déterminer si l’aide du FSUE était rapide, efficace et
souple et si les États bénéficiaires en étaient satisfaits. Pour mener à bien
sa mission, la Cour des comptes a examiné toutes les demandes introduites
jusqu’à fin 2006 et a adressé un questionnaire aux États demandeurs. Dans son rapport, la Cour des comptes aboutit, en ce qui
concerne le fonctionnement du FSUE, à des conclusions semblables à celles de la
proposition de la Commission de 2005, décrites ci-dessus. Si, dans l’ensemble,
elle conclut que le FSUE atteint son objectif sous-jacent, faire preuve de
solidarité envers les États membres lors d’une catastrophe, elle a cependant
observé que les conditions d’acceptation d’une demande introduite à la suite
d’une catastrophe régionale de moindre ampleur (par opposition à une catastrophe
majeure) étaient plus difficiles à satisfaire en raison, notamment, de la
définition assez vague que le règlement donne d’une catastrophe régionale. En
raison d’une telle imprécision, le rejet de ce type de demande peut ne pas être
clairement perçu. Enfin, la Cour des comptes a principalement critiqué la
lenteur du processus.
5.
Bilan de l’enquête de 2010 réalisée auprès du COCOF
En 2010, soucieuse de mieux comprendre les conditions dans
lesquelles les États membres seraient prêts à poursuivre les discussions ou les
négociations, la Commission a rencontré les membres du COCOF[7]
pour appeler leur attention sur les points forts et les points faibles du FSUE
ainsi que sur les éléments clés de la proposition de 2005. Trois questions
précises ont été posées: –
Quels sont les éléments du règlement actuel qui amènent les États
membres à penser que le FSUE ne répond pas, ou ne répond pas totalement, à
leurs attentes? –
Quels éléments de la proposition de nouveau règlement pourraient faire
l’objet de nouvelles discussions (sous la forme suggérée par la Commission ou
sous une autre forme)? Quels éléments n’apparaissent pas réalistes ou
souhaitables? –
Y a-t-il des thèmes ou des éléments qui ne figurent ni dans le règlement
actuel ni dans la proposition de 2005 et que vous souhaiteriez voir traités ou
couverts par le Fonds? Cette enquête a montré qu’un grand nombre d’États membres
restent opposés à l’adoption d’un nouveau règlement, tandis que certains
d’entre eux semblent estimer que certains points du règlement actuel pourraient
être adaptés de façon limitée, de manière, par exemple, à inclure les
sécheresses ou à assouplir les critères relatifs aux catastrophes régionales
(dont la Commission avait, dans un premier temps, proposé la suppression).
Toute modification susceptible d’augmenter les dépenses a cependant été rejetée
en bloc par la plupart des États membres. Six d’entre eux se sont déclarés
favorables et ouverts, de manière générale, à la discussion.
6.
Adaptation du règlement
Il ressort clairement de ce qui précède que, dans le climat
politique actuel, marqué notamment par les difficultés budgétaires de nombre
d’États membres, ceux-ci ne sont pas, pour la plupart, prêts à accepter une
modification substantielle de la base légale et du fonctionnement du FSUE. La
Commission abandonne donc l’idée de relancer la proposition de 2005. Pourtant,
le FSUE doit, sous sa forme actuelle, gagner en efficacité, comme l’ont montré
les considérations qui précèdent. Il conviendrait par conséquent de retirer la
proposition de 2005 et d’étudier d’autres possibilités de résoudre au moins les
problèmes les plus importants décrits plus haut. La Commission estime que le fonctionnement du FSUE pourrait
être nettement amélioré par un très petit nombre d’adaptations au règlement
actuel, adaptations qui ne changeraient pas la raison d’être et la substance du
Fonds et qui ne porteraient ni sur les financements ni sur le volume des
dépenses. Aucune adaptation du règlement ne concernerait les critères de
recevabilité des opérations financées, telles que la réparation immédiate des
infrastructures essentielles et les coûts de déploiement des moyens
d’intervention. Des aspects de la proposition de 2005 tels que l’élargissement
du champ d’intervention, la modification des seuils ou la suppression de la
catégorie des catastrophes régionales ne seraient plus à l’ordre du jour. Des mesures visant à renforcer la notoriété du Fonds par
l’intermédiaire de règles d’information et de publicité devraient également
être explorées.
6.1.
Un champ d’intervention clairement défini
Le but recherché lors de la mise sur pied du FSUE était la
création d’un instrument financier qui permettrait à l’Union d’intervenir en
cas de catastrophe naturelle majeure frappant un ou plusieurs États membres, ou
encore, des pays dont l’adhésion était en cours de négociation.
L’article 2, paragraphe 1, du règlement, qui se lit ainsi:
«L’intervention du Fonds peut être principalement déclenchée lorsque
survient (...) une catastrophe naturelle majeure», laisse néanmoins entendre
que le FSUE pourrait également être mis à contribution dans d’autres
circonstances. On ne sait pas au juste si le mot «principalement» a pour but de
relativiser la restriction aux «catastrophes majeures» du champ d’intervention
du Fonds, en évoquant les exceptions relatives à certaines catastrophes de
moindre ampleur figurant au paragraphe 2 du même article, ou s’il vise à
élargir le champ d’intervention aux catastrophes qui ne sont pas d’origine
naturelle. Un examen attentif des dispositions du règlement montre que
l’intervention du FSUE à la suite de catastrophes d’origine non naturelle se
heurterait à des difficultés juridiques considérables. L’article 3 précise
que «les interventions du Fonds sont en principe limitées au financement de
mesures destinées à réparer les dommages non assurables». La Commission a
d’emblée interprété cette disposition en ce sens que les dommages privés sont
exclus de l’aide, et elle l’a appliquée en conséquence. En outre, le principe
du pollueur-payeur et l’obligation pour l’État concerné de demander une
indemnisation à des tiers (responsabilité civile) semblerait exclure les catastrophes
d’origine non naturelle du champ d’intervention du FSUE. Ces considérations
ont, par exemple, conduit à rejeter la demande introduite par la Hongrie à la
suite des coulées de boues rouges de 2010. La proposition de règlement instituant un nouveau FSUE
présentée par la Commission en 2005 avait, entre autres buts, celui d’élargir
le champ d’intervention du Fonds pour y inclure les catastrophes d’origine non
naturelle. Si cette proposition a été bien accueillie par le Parlement
européen, une grande majorité des États membres qui composent le Conseil se
sont vivement opposés – et s’opposent encore – à toute tentative
d’élargissement du champ d’intervention du FSUE au-delà des catastrophes
naturelles. Dans un souci de clarté, le libellé du règlement actuel
devrait donc être adapté de manière à préciser clairement que le Fonds
intervient uniquement en cas de catastrophe d’origine naturelle. Cela lèverait
toute ambiguïté quant au champ d’intervention du Fonds et éviterait aux
demandeurs potentiels de nourrir des attentes que la Commission devrait
immanquablement décevoir; de plus, l’État demandeur et la Commission
s’épargneraient les efforts considérables que nécessitent, pour le premier,
l’élaboration d’une demande et, pour la seconde, l’examen de cette demande. Dans le même temps, le règlement devrait établir que la
restriction aux catastrophes naturelles n’exclurait pas a priori les cas
où ce type de catastrophe provoque des effets en cascades et entraîne une catastrophe
industrielle (par exemple, une usine chimique touchée par une inondation) ou
une catastrophe de santé publique [par exemple, un séisme qui cause des
perturbations dans l’approvisionnement en eau, déclenchant une épidémie
(propagée par l’eau), ou qui détruit des structures hospitalières,
compromettant la prise en charge des victimes de la catastrophe].
6.2.
Une nouvelle définition simplifiée des catastrophes régionales
Comme démontré ci-dessus, les conditions d’intervention
exceptionnelle du FSUE en cas de «catastrophe régionale hors du commun»,
prévues à l’article 2, paragraphe 2, troisième alinéa, du règlement
instituant le FSUE, ne sont pas suffisamment claires et reposent sur des
critères «élastiques» qu’il est nécessaire d’interpréter («répercussions graves
et durables sur [l]es conditions de vie et [l]a stabilité économique»). La
justification et la vérification de ces conditions sont des opérations très
lourdes et prennent un temps considérable, aussi bien pour le demandeur que
pour la Commission. Une telle ambiguïté entraîne un nombre élevé de demandes
qui doivent ensuite être rejetées, et les pays et les régions concernés
nourrissent donc de faux espoirs qui, par la suite, laissent place à un
sentiment de frustration. Le nombre élevé de rejets nuit à l’image de l’Union. Il faudrait donc que les critères applicables aux catastrophes
régionales soient simples, objectifs et transparents, à l’instar des critères
applicables aux catastrophes majeures, et qu’ils comportent au plus un ou deux
indicateurs fiables faciles à vérifier. Ces critères devraient donc être
redéfinis de telle sorte que, lors de catastrophes régionales particulièrement
graves, les demandes présentées à la suite de catastrophes pour lesquelles le
FSUE est intervenu à titre exceptionnel en vertu du présent règlement soient en
principe acceptées. Parallèlement, les demandeurs potentiels seraient en mesure
de prévoir avec une grande exactitude si leur demande est recevable ou non. Ils
se dispenseraient ainsi des efforts considérables que suppose une demande
d’aide si aucune réponse positive ne peut être raisonnablement attendue. La Commission propose de donner aux catastrophes régionales
une définition semblable à celle des catastrophes majeures, à savoir une catastrophe
ayant causé des dommages dont le montant dépasse un certain seuil. Ce seuil
représenterait un pourcentage du PIB au niveau NUTS 2. En tant que référence
régionale, NUTS 2 s’impose d’elle-même car elle est bien définie dans la
politique de cohésion et suffisamment importante pour exclure uniquement les
événements locaux, et les données statistiques sont facilement accessibles. Si
une catastrophe frappe plusieurs régions NUTS-2, le même seuil (c’est-à-dire le
pourcentage) sera appliqué au PIB régional moyen des régions concernées. Les
conditions spécifiques des régions ultrapériphériques seraient réunies dans la
mesure où ces régions sont toutes définies au niveau NUTS 2. En cas de
catastrophe naturelle entraînant une catastrophe de santé publique, des
critères supplémentaires devraient être définis en collaboration avec les États
membres. Avec ce type de solution, non seulement les critères
applicables aux catastrophes régionales seraient simples et objectifs, mais les
catastrophes telles que les incendies de forêt, qui, par nature, répondent
rarement aux critères applicables aux catastrophes régionales, ne poseraient
plus aucune difficulté (pour autant qu’elles aient causé suffisamment de dégâts
importants). Afin d’évaluer la faisabilité d’une telle démarche, la
Commission a effectué une simulation en appliquant à l’ensemble des demandes
introduites à la suite d’une catastrophe régionale, reçues depuis 2002 et
traitées avant fin 2010, le critère relatif aux dégâts dont le montant dépasse
1,5 % du PIB régional au niveau NUTS 2. La valeur de référence du PIB
régional est l’année n‑3, où n représente l’année de la demande (n‑3
constitue l’année la plus récente pour laquelle les données régionales
harmonisées sont généralement disponibles). Les résultats figurent à l’annexe
4. Sur les trente-sept catastrophes régionales examinées, seules deux
demandes qui ont été acceptées n’auraient pas été recevables, tandis qu’une
demande rejetée aurait été recevable; pour une demande, des doutes subsistent
quant au montant des dégâts. Toutes les autres demandes auraient abouti aux
mêmes résultats, à la différence notable près que vingt-trois demandes qui ont
été présentées à la suite de catastrophes de moindre ampleur et qui ont dû être
rejetées n’auraient de toute façon pas été introduites, puisque les États
membres n’auraient eu aucun doute quant à leur non-recevabilité. Un seul critère, simple, basé sur le PIB, permettrait donc
de parvenir à des résultats quasi-identiques tout en simplifiant
considérablement la procédure, car il ne serait plus nécessaire de démontrer la
conformité des demandes susceptibles d’être retenues avec les critères
compliqués qui, en vertu du règlement actuel, s’appliquent aux catastrophes
régionales. En contrepartie, l’évaluation de ces demandes par la Commission
serait nettement plus facile et celle-ci ne serait plus tenue d’examiner les
demandes qui, selon toutes vraisemblances, ne sauraient aboutir. En
conséquence, le processus de décision et le versement des subventions iraient
considérablement plus vite. En outre, les nouveaux critères applicables aux catastrophes
régionales, tels que décrits ci-dessus, n’auraient, dans l’ensemble, aucune
incidence financière.
6.3.
Accélération des paiements et octroi d’avances
En vertu des dispositions du règlement actuel et des règles
budgétaires, il semble difficile de raccourcir de manière significative le
délai nécessaire au versement des subventions du Fonds sans modifier le mode de
financement de celui-ci (cf. point 2.5 ci-dessus). La Commission étudie
donc de nouveaux moyens d’accélérer le versement de l’aide financière destinée
à remédier aux situations d’urgence dans les États membres. Cet aspect est
particulièrement important dans le cas des catastrophes transfrontalières,
lorsque la Commission n’est pas en mesure de faire preuve de la même solidarité
envers un État membre de l’Union par comparaison à un pays tiers, qui, lui,
peut recevoir une aide financière sans délai[8]. La capacité de réaction et la notoriété du FSUE pourraient
être renforcées par l’introduction dans le règlement de la possibilité de
verser des avances. Ainsi la Commission pourrait-elle prendre des mesures
immédiates en effectuant un premier versement dès que l’État concerné introduit
une demande d’aide. Cet acompte serait considéré comme une avance sur l’aide à
verser au terme de l’évaluation et de la procédure budgétaire. Dans
l’éventualité où la demande ne serait pas acceptée, l’État demandeur
rembourserait l’avance à la Commission. Le montant de l’avance pourrait
équivaloir à un pourcentage (par exemple, 10 %) de la subvention à
octroyer et serait limité en valeur absolue (par exemple, 5 millions
d’EUR). Les avances ne seraient payées qu’à la demande expresse de l’État
demandeur et seraient limitées aux catastrophes majeures telles que définies
par le règlement. La probabilité qu’une aide soit accordée en cas de catastrophe
majeure étant très élevée (100 % jusqu’à présent), la Commission a très
peu de chances d’être obligée de récupérer une avance à la suite d’un rejet.
Une disposition analogue figurait déjà dans la proposition de 2005.
6.4.
Intervention en cas de catastrophe à évolution lente
À certaines occasions, les États demandeurs ont eu des
difficultés pour respecter le délai de transmission de la demande lorsque la catastrophe
évoluait lentement. Le règlement actuel prévoit que les demandes doivent être
présentées à la Commission dans les dix semaines suivant la date à laquelle est
survenu le premier dommage. Les sécheresses sont un exemple type de ce genre de
catastrophes, qui se caractérisent non seulement par une longue période
d’évolution, mais par la difficulté de déterminer avec exactitude la date à
laquelle est survenu le premier dommage. Si le délai de dix semaines doit être conservé, le problème
peut être résolu par l’introduction dans le règlement d’une disposition
spécifique, laquelle prévoirait que, dans ce type de situation, le délai
commencerait à courir à la date à laquelle les autorités publiques ont pris les
premières mesures, soit, dans le cas d’une sécheresse, par exemple, la date de
mise en place des restrictions d’eau ou d’instauration des mesures d’aide à
l’agriculture. Une telle disposition correspondrait largement à ce qui se
fait pour les catastrophes «normales», qui surviennent de manière soudaine et
qui suscitent une intervention publique dans les heures qui suivent.
6.5.
Fusion des décisions d’octroi et des accords de mise en œuvre
Le paragraphe 2.3 ci-dessus souligne les causes
possibles de retard dans le versement des subventions. Étant donné que le Fonds
n’est pas financé sur le budget normal de l’Union, la Commission doit demander
au Parlement européen et au Conseil d’approuver le montant de l’aide proposée
dans chaque cas. La Commission estime que la procédure en vigueur ne devrait
pas être changée. Toutefois, il serait largement possible de rationaliser, de
simplifier les procédures administratives et d’accélérer le versement de l’aide
si un seul acte de la Commission était nécessaire au versement de l’aide, à
partir du moment où le Parlement européen et le Conseil auraient débloqué les
ressources financières. Pour les États membres, c’est-à-dire la plupart des
bénéficiaires potentiels, l’existence de deux actes – l’un portant octroi
de l’aide et l’autre fixant les conditions d’utilisation de la subvention
(décision d’octroi et accord de mise en œuvre) – n’apporte aucune valeur
ajoutée. La fusion des deux – grâce, par exemple, à l’intégration dans la
décision d’octroi des dispositions qui figurent actuellement dans l’accord, ou
encore, à l’incorporation de celles-ci dans cette décision sous la forme d’une
annexe – semble constituer une solution relativement peu compliquée qui
ferait gagner beaucoup de temps. On estime que cette démarche, qui
correspondrait à une simple modification de l’article concerné du règlement,
permettrait de verser la subvention aux pays frappés par une catastrophe quatre
à six semaines plus tôt que ne le permet le système actuel. Il va de soi que la
définition des opérations recevables et la désignation des autorités
compétentes, deux éléments qui intéressent principalement les bénéficiaires,
s’effectueraient toujours sur la base de la proposition de l’État bénéficiaire. Pour les États membres dont les demandes ne peuvent être
admises, à savoir les pays, peu nombreux, dont l’adhésion est en cours de
négociation, les actes séparés devraient être conservés puisqu’un acte
unilatéral de la Commission, telle qu’une décision d’octroi, n’aurait aucun
caractère contraignant à leur égard. Dans ce type de situation, un accord de
financement ou de mise en œuvre serait toujours nécessaire.
6.6.
Transformer le FSUE en un instrument plus efficace de résilience aux catastrophes
et au changement climatique
Dans une Union solidaire, il est tout aussi important que
chaque État membre déploie les efforts nécessaires pour éviter les situations
d’urgence et les catastrophes. Toute politique de gestion des catastrophes doit
avoir pour objectif essentiel d’éviter les catastrophes et, si celles-ci
surviennent, de limiter les dommages autant que possible. Un lien plus étroit
entre le fonctionnement du FSUE et les politiques de l’Union en matière de
gestion des catastrophes et de changement climatique est susceptible de limiter
considérablement les dommages et les coûts entraînés par les catastrophes et,
en définitive, de réduire le nombre de demandes d’aide[9]. Le règlement prévoit déjà l’obligation pour l’État
bénéficiaire de détailler dans le rapport de mise en œuvre les mesures qui sont
instaurées ou proposées pour limiter les dommages et éviter, dans la mesure du
possible, qu’une catastrophe identique ne se reproduise. Il est proposé de
renforcer cette disposition, qui est relativement générale, afin de la rendre
plus explicite. Dans le rapport, l’État bénéficiaire serait tenu de décrire
l’état d’avancement de l’application de la législation pertinente de l’Union en
matière d’évaluation, de gestion et de prévention des catastrophes, de préciser
les enseignements tirés de la catastrophe et de s’engager à prendre des mesures
de résilience avérée aux changements climatiques et aux catastrophes. En collaboration avec les parties prenantes, la Commission étudiera
également la faisabilité d’un ajustement des paiements du FSUE en fonction du
degré d’application de la législation pertinente de l’Union en matière de
prévention des catastrophes, de l’élaboration de programmes de gestion des catastrophes
et du niveau d’absorption des fonds de l’Union destinés à être investis dans
des mesures de prévention des catastrophes.
7.
La clause de solidarité prévue à l’article 222 TFUE
L’article 222 TFUE introduit dans le Traité une
disposition selon laquelle l’Union et ses États membres doivent agir
conjointement dans un esprit de solidarité si un État membre est l’objet d’une
attaque terroriste ou est frappé par une catastrophe naturelle ou d’origine
humaine. Cet article prévoit que l’Union doit mobiliser tous les instruments à
sa disposition: (a)
prévenir la menace terroriste sur le territoire des États membres;
protéger les institutions démocratiques et la population civile d’une
éventuelle attaque terroriste, porter assistance à un État membre sur son
territoire, à la demande de ses autorités politiques, dans le cas d’une attaque
terroriste; ainsi que (b)
porter assistance à un État membre sur son territoire, à la demande de
ses autorités politiques, en cas de catastrophe naturelle ou d’origine humaine. L’application de la clause de solidarité couvrira l’ensemble
des instruments d’intervention existants, y compris le FSUE, dans le plein
respect de leurs procédures et fonctionnement spécifiques en vertu du cadre
financier pluriannuel. La présente communication ne préjuge pas de réflexions
plus larges à ce sujet.
8.
Résumé et conclusions
S’il est possible d’affirmer à juste titre que le FSUE a,
dans l’ensemble, bien fonctionné depuis sa création, en particulier à la
lumière de l’objectif spécifique pour lequel il a été institué, l’expérience de
ces huit dernières années montre qu’il se heurte à quelques limites et
faiblesses importantes qui ont trait, essentiellement, au manque de rapidité
dans le versement de l’aide et à la transparence des critères d’intervention. Étant donné que la majorité des États membres émettent de
grandes réserves sur tout changement majeur dans les principes et le
fonctionnement du FSUE, en particulier s’il devait en résulter une augmentation
des dépenses, la Commission retire sa proposition de 2005 visant à réviser le
fonctionnement du Fonds et à élargir son champ d’intervention. Par ailleurs, la Commission est d’avis que le fonctionnement
du FSUE devrait être amélioré et que des ajustements limités au règlement
actuel permettraient véritablement de simplifier, de clarifier et,
singulièrement, d’améliorer les conditions d’intervention du FSUE afin que
l’aide financière fournie aux pays frappés par une catastrophe soit débloquée
beaucoup plus rapidement. La présente communication a pour but d’appeler l’attention
sur ce potentiel en tant que base de discussion avec le Parlement européen, les
États membres siégeant au Conseil, les régions et d’autres parties prenantes;
elle entend aussi donner lieu à une éventuelle proposition législative visant à
modifier le règlement actuel à un stade ultérieur, sur la base des conclusions
de ladite discussion. Annexe 1:
Seuils fixés pour les catastrophes majeures en 2011
(sur la base du revenu national brut en 2009) Le règlement (CE) n° 2012/2002 instituant le Fonds de
solidarité de l’Union européenne détermine pour chaque pays le seuil
déclenchant l’intervention du Fonds: ce seuil équivaut à un montant des dommages
supérieur à 0,6 % du RNB ou à 3 milliards d’EUR en euros courants de
2002. Le moins élevé des deux s’applique. || || || (en millions d’EUR) Pays || RNB en 2009* || 0,6 % du RNB || Seuil fixé pour une catastrophe majeure en 2011 AT || ÖSTERREICH || 271 459 || 1 628,756 || 1 628,756 BE || BELGIË/BELGIQUE || 342 261 || 2 053,566 || 2 053,566 BG || BULGARIA || 33 113 || 198,678 || 198,678 CY || KYPROS || 16 641 || 99,845 || 99,845 CZ || ČESKÁ REPUBLIKA || 129 046 || 774,274 || 774,274 DE || DEUTSCHLAND || 2 430 940 || 14 585,640 || 3 535,904** DK || DANMARK || 226 447 || 1 358,684 || 1 358,684 EE || EESTI || 13 538 || 81,230 || 81,230 EL || ELLADA || 226 644 || 1 359,863 || 1 359,863 ES || ESPAÑA || 1 029 541 || 6 177,246 || 3 535,904 FI || SUOMI/FINLAND || 171 383 || 1 028,298 || 1 028,298 FR || FRANCE || 1 922 845 || 11 537,070 || 3 535,904 HR*** || HRVATSKA || 43 572 || 261,431 || 261,431 HU || MAGYARORSZÁG || 88 291 || 529,747 || 529,747 IE || ÉIRE/IRELAND || 132 601 || 795,607 || 795,607 IS*** || ICELAND || 7 787 || 46,723 || 46,723 IT || ITALIA || 1 494 576 || 8 967,457 || 3 535,904 LT || LIETUVA || 27 010 || 162,057 || 162,057 LU || LUXEMBOURG (G.D.) || 26 765 || 160,590 || 160,590 LV || LATVIJA || 19 954 || 119,723 || 119,723 MT || MALTA || 5 451 || 32,704 || 32,704 NL || NEDERLAND || 556 518 || 3 339,108 || 3 339,108 PL || POLSKA || 299 518 || 1 797,108 || 1 797,108 PT || PORTUGAL || 162 331 || 973,986 || 973,986 RO || ROMÂNIA || 113 652 || 681,913 || 681,913 SE || SVERIGE || 296 151 || 1 776,908 || 1 776,908 SI || SLOVENIJA || 34 704 || 208,224 || 208,224 SK || SLOVENSKO || 62 575 || 375,452 || 375,452 TR*** || TÜRKIYE || 330 413 || 1 982,480 || 1 982,480 UK || UNITED KINGDOM || 1 587 886 || 9 527,315 || 3 535,904 * Chiffres arrondis. ** En 2011, 3 535,904 millions
d’EUR équivalent à 3 milliards d’EUR en euros courants de 2002. *** État membre en cours
de négociation d’adhésion à l’Union européenne qui satisfait aux conditions du
règlement. ANNEXE 2:
Demandes présentées au Fonds de solidarité de l’Union européenne
entre 2002 et 2010 Année || Pays || Nature de la catastrophe || Dommages (en millions d’EUR) || Catégorie[10] || Aide accordée (en millions d’EUR) 2 0 0 2 || 1 || AT || Inondations || 2 900 || Catastrophe majeure || 134 2 || CZ || Inondations || 2 300 || Catastrophe majeure || 129 3 || FR || Inondations (Gard) || 835 || Catastrophe régionale || 21 4 || DE || Inondations || 9 100 || Catastrophe majeure || 444 Total de l’aide pour les demandes de 2002 || 728 2 0 0 3 || 1 || ES || Marée noire (Prestige) || 436 || Catastrophe régionale || 8,626 2 || IT || Tremblement de terre (Molise/Pouilles) || 1 558 || Catastrophe régionale || 30,826 3 || IT || Éruption volcanique (Etna) || 894 || Catastrophe régionale || 16,798 4 || IT || Inondations (nord de l’Italie) || (1 900) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 5 || GR || Intempéries hivernales || (à préciser) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 6 || PT || Incendies de forêts || 1 228 || Catastrophe majeure || 48,539 7 || FR || Incendies de forêts (sud de la France) || 531 || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 8 || ES || Incendies de forêts (frontière portugaise) || 53 || Catastrophe survenue dans un pays voisin || 1,331 9 || MT || Inondations || 30 || Catastrophe majeure || 0,961 10 || IT || Italie (Frioul-Vénétie-Julienne) || (525) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée Total de l’aide pour les demandes de 2003 || 107,081 2 0 0 4 || 1 || FR || Inondations (delta du Rhône) || 785 || Catastrophe régionale || 19,625 2 || ES || Inondations (Malaga) || (73) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 3-9 || ES || Incendies de forêts (sept demandes au total) || (480) || (Catastrophe régionale) || Rejet des 7 demandes 10 || SK || Inondations || (29) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 11 || SI || Tremblement de terre || (13) || (Catastrophe régionale) || Demande retirée Total de l’aide pour les demandes de 2004 || 19,625 Année || Pays || Nature de la catastrophe || Dommages (en millions d’EUR) || Catégorie[11] || Aide accordée (en millions d’EUR) 2 0 0 5 || 1 || SK || Tempête (Tatras) || 203 || Catastrophe majeure || 5,668 2 || IT || Inondations (Sardaigne) || 223 (montant surestimé) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 3 || EE || Tempête || 48 || Catastrophe majeure || 1,29 4 || LV || Tempête || 193 || Catastrophe majeure || 9,487 5 || SE || Tempête «Gudrun» || 2 297 || Catastrophe majeure || 81,725 6 || LT || Tempête || 15 || Catastrophe survenue dans un pays voisin || 0,379 7 || GR || Inondations (Evros) || (112) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 8 || RO || Inondations de printemps || 489 || Catastrophe majeure || 18,798 9 || BG || Inondations de printemps || 222 || Catastrophe majeure || 9,722 10 || BG || Inondations d’été || 237 || Catastrophe majeure || 10,632 11 || RO || Inondations d’été || 1 050 || Catastrophe majeure || 52,4 12 || AT || Inondations (Tyrol/Vorarlberg) || 592 || Catastrophe régionale || 14,799 Total de l’aide pour les demandes de 2005 || 204,905 2 0 0 6 || 1 || UK || Explosion du dépôt pétrolier de Buncefield || (700) || (Catastrophe régionale) || Demande retirée 2 || GR || Inondations (Evros) || 372 || Catastrophe régionale || 9,306 3 || HU || Inondations || 519 || Catastrophe majeure || 15,064 4 || ES || Incendies de forêts en Galice || (91) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée Total de l’aide pour les demandes de 2006 || 24,370 2 0 0 7 || 1 || DE || Tempête «Kyrill» || 4750 || Catastrophe majeure || 166,9 2 || FR || La Réunion, cyclone «Gamède» || 211 || Catastrophe régionale || 5,29 3 || ES || Inondations (El Hierro) || (18) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 4 || ES || Inondations (La Manche) || (66) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 5 || UK || Inondations || 4 612 || Catastrophe majeure || 162,387 6 || CY || Incendies de forêts || (38) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 7 || ES || Incendies de forêts (îles Canaries) || (144) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 8-16 || IT || 9 demandes pour des incendies de forêts dans 9 régions || - || (Catastrophe régionale) || Non recevable, délai dépassé 17 || FR || Ouragan «Dean» (Martinique) || 509 || Catastrophe régionale || 12,78 18 || GR || Incendies de forêts || 2 118 || Catastrophe majeure || 89,769 19 || SI || Inondations || 233 || Catastrophe majeure || 8,254 Total de l’aide pour les demandes de 2007 || 445,380 Année || Pays || Nature de la catastrophe || Dommages (en millions d’EUR) || Catégorie[12] || Aide accordée (en millions d’EUR) 2 0 0 8 || 1 || CY || Sécheresse || 165,4 || Catastrophe majeure || 7,605 2 || RO || Inondations || 471,4 || Catastrophe régionale || 11,785 Total de l’aide pour les demandes de 2008 || 19,390 2 0 0 9 || 1 || FR || Ouragan «Klaus» || 3 805,5 || Catastrophe majeure || 109,377 2 || IT || Séisme des Abruzzes || 10 212 || Catastrophe majeure || 493,771 3 || GR || Incendies de forêts 09 || (152,8) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 4 || CY || Tempêtes 09 || (2,6) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 5 || GR || Inondations (Evia) || (83,2) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 6 || IT || Coulée de boue de Messine || (598,9) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée Total de l’aide pour les demandes de 2009 || 603,148 2 0 1 0 || 1 || IE || Inondations 09 || 520,9 || Catastrophe régionale || 13,022 2 || IT || Inondations 09 (Toscane) || (211,7) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 3 || ES || Inondations 10 (Andalousie) || (709,7) || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 4 || PT || Inondations (Madère) || 1 080 || Catastrophe majeure || 31,256 5 || FR || tempête Xynthia || 1 425 || Catastrophe régionale || 35,636 6 || SK || Inondations 10 || 649,9 || Catastrophe majeure || 20,431 7 || PL || Inondations 10 || 2 993,7 || Catastrophe majeure || 105,567 8 || CZ || Inondations 10 || 204,5 || Catastrophe survenue dans un pays voisin || 5,111 9 || HU || Inondations 10 || 719,3 || Catastrophe majeure || 22,486 10 || HR || Inondations 10 || 153,04 || Catastrophe survenue dans un pays voisin || 3,826 11 || FR || Inondations 10 (Var) || 703-778 || (Catastrophe régionale) || Demande rejetée 12 || RO || Inondations 10 || 875,75 || Catastrophe majeure || 24,968 13 || CZ || Inondations 10 en août || 436,5 || Catastrophe régionale || 10,911 14 || DE || Inondations 10 (Saxe) || 937,7 || Catastrophe régionale || Demande rejetée 15 || HR || Inondations 10 en septembre || 47 || Catastrophe survenue dans un pays voisin || 1,175 16 || SI || Inondations 10 en septembre || 251,3 || Catastrophe majeure || 7,459 17 || HU || Boues rouges 10 || 174,32 || Catastrophe régionale || Demande rejetée Total de l’aide pour les demandes de 2010 || 281,848 Total général de l’aide accordée depuis 2002 || 2 433,757 ANNEXE 3:
Aperçu statistique des demandes adressées au FSUE || || || état des lieux 31.12.2010 || || || Nombre total de demandes reçues depuis 2002 || 85 || || Demandes présentées au titre || || || des critères de «Catastrophes majeures» || 27 || 32 % || des demandes des critères de «Catastrophes régionales» || 53 || 62 % || des demandes du critère de «Pays voisin» || 5 || 6 % || des demandes Demandes acceptées par la Commission || 42 || 49 % || des demandes dont || || || demandes concernant des Catastrophes majeures || 26 || 96 % || des demandes concernant des Catastrophes majeures demandes concernant des Catastrophes régionales || 12 || 23 % || des demandes concernant des Catastrophes régionales demandes présentées en vertu du critère de «Pays voisin» || 4 || 80 % || des demandes en vertu du critère de «Pays voisin» Demandes rejetées par la Commission || 35 || 41 % || des demandes dont || || || demandes concernant des Catastrophes régionales || 35 || 66 % || des demandes concernant des Catastrophes régionales Demandes retirées || 2 || 2 % || des demandes Décisions en suspens || 6 || 7 % || des demandes ANNEXE 4:
FSUE: demandes de financement présentées entre 2002 et 2010 à la
suite d’une catastrophe régionale hors du commun
Simulation du PIB régional (n-3) || Catastrophes régionales depuis 2002: || Année || Dommages allégués (en millions d’EUR) || Observations || Année de référence du PIB (n-3) || Régions NUTS-2 concernées || PIB régional || PIB moyen || Taux de dommage en pourcentage du PIB || résultat en vertu des critères actuels (millions d’EUR accordés) || résultat en vertu des nouveaux critères FR || Inondations (Le Gard) || 2002 || 835 || || 1999 || Languedoc-Roussillon || 40806,3 || 40806,3 || 2,05 % || 21 || identique ES || Marée noire (Prestige) || 2003 || 436 || || 2000 || Galice || 34966,5 || 25191,8 || 1,73 % || 8,626 || identique || || || || || || Principauté des Asturies || 14968,9 || || || || || || || || || || Cantabrie || 8488,3 || || || || || || || || || || Pays basque || 42613,3 || || || || IT || Tremblement de terre (Molise/Pouilles) || 2003 || 1558 || || 2000 || Molise || 4913,9 || 30206,0 || 5,16 % || 30,826 || identique || || || || || || Pouilles || 55498,1 || || || || IT || Éruption volcanique (Sicile) || 2003 || 894 || || 2000 || Sicile || 65549,2 || 65549,2 || 1,36 % || 16,798 || pas de demande IT || Inondations (nord de l’Italie) || 2003 || à préciser || || 2000 || || || || || demande rejetée || identique FR || Incendies de forêts (sud de la France) || 2003 || 531 || régions non limitrophes || 2000 || PACA || 99642,6 || 71225,4 || 0,75 % || demande rejetée || pas de demande || || || || || || Rhône-Alpes || 137674,2 || || || || || || || || || || Languedoc-Roussillon || 42847,3 || || || || || || || || || || Corse || 4737,6 || || || || IT || Inondations (Frioul-Vénétie Julienne) || 2003 || 525 || (dommages probablement surestimés) || 2000 || Frioul-Vénétie Julienne || 27552,6 || 27552,6 || 1,91 % || demande rejetée || à préciser FR || Inondations (delta du Rhône) || 2004 || 785 || || 2001 || Languedoc-Roussillon || 45250,3 || 75084,7 || 1,05 % || 19,625 || pas de demande || || || || || || PACA || 104919,2 || || || || ES || Inondations (Malaga) || 2004 || 73 || || 2001 || Andalousie || 90644,8 || 90644,8 || 0,08 % || demande rejetée || pas de demande ES || Incendies de forêts || 2004 || 480 || (sept demandes au total) || 2001 || || || || || demandes rejetées || pas de demande SK || Inondations || 2004 || 29 || || 2001 || Vychodne Slovensko || 5220,4 || 5220,4 || 0,56 % || demande rejetée || pas de demande IT || Inondations (Sardaigne) || 2005 || 223 || (dommages probablement surestimés) || 2002 || Sardaigne (ITG2) || 27538,1 || 27538,1 || 0,81 % || demande rejetée || pas de demande EL || Inondations (Evros) || 2005 || 112 || || 2002 || Anatoliki Makedonia, Thrace || 5983,2 || 5983,2 || 1,87 % || demande rejetée || demande acceptée AT || Inondations (Tyrol/Vorarlberg) || 2005 || 592 || || 2002 || Tyrol || 18814,7 || 14426,9 || 4,10 % || 14,798589 || identique || || || || || || Vorarlberg || 10039,1 || || || || EL || Inondations (Evros) || 2006 || 372 || || 2003 || Anatoliki Makedonia, Thrace || 6466,1 || 6466,1 || 5,75 % || 9,306527 || identique ES || Incendies de forêts (Galice) || 2006 || 91 || || 2003 || Galice || 39906,9 || 39906,9 || 0,23 % || demande rejetée || pas de demande FR || Cyclone (La Réunion) || 2007 || 211 || région éloignée || 2004 || Réunion || 11650,8 || 11650,8 || 1,81 % || 5,29 || identique ES || Espagne – inondations (El Hierro) || 2007 || 18 || || 2004 || Canaries || 34188,3 || 34188,3 || 0,05 % || demande rejetée || pas de demande ES || Espagne – inondations (La Manche) || 2007 || 66 || || 2004 || Castille-La Manche || 28338,7 || 28338,7 || 0,23 % || demande rejetée || pas de demande CY || Incendies de forêts || 2007 || 38 || || 2004 || Chypre || 12728,1 || 12728,1 || 0,30 % || demande rejetée || pas de demande ES || Incendies de forêts (îles Canaries) || 2007 || 144 || || 2004 || Canaries || 34188,3 || 34188,3 || 0,42 % || demande rejetée || pas de demande FR || Tempête (Dean) || 2007 || 509 || || 2004 || Guadeloupe || 7202,9 || 7133,3 || 7,14 % || 12,78 || identique || || || || || || Martinique || 7063,6 || || || || RO || Inondations || 2008 || 471.4 || || 2005 || Nord-Ouest || 9480,0 || 9330,5 || 5,05 % || 11,785377 || identique || || || || || || Nord-Est || 9181,1 || || || || EL || Incendies de forêts || 2009 || 152,8 || || 2006 || Attique || 101759,4 || 101759,4 || 0,15 % || demande rejetée || pas de demande CY || Tempêtes || 2009 || 2,6 || || 2006 || Chypre || 14673,2 || 14673,2 || 0,02 % || demande rejetée || pas de demande EL || Inondations (Evia) || 2009 || 83,2 || || 2006 || Sterea Ellada || 10072,1 || 10072,1 || 0,83 % || demande rejetée || pas de demande IT || Coulée de boue (Messine) || 2009 || 598,9 || || 2006 || Sicile || 81623,6 || 81623,6 || 0,73 % || demande rejetée || pas de demande IE || Inondations || 2009 || 520,9 || || 2006 || Border, Midland et Ouest || 32566,0 || 32566,0 || 1,60 % || 13,0225 || identique IT || Inondations (Toscane) || 2009 || 211,7 || || 2006 || Toscane || 99985,2 || 99985,2 || 0,21 % || demande rejetée || pas de demande ES || Inondations (Andalousie) || 2010 || 709,7 || || 2007 || Andalousie || 144874,3 || 144874,3 || 0,49 % || demande rejetée || pas de demande FR || Tempête (Xynthia) || 2010 || 1425 || Total des dommages: 2,5 milliards d’EUR || 2007 || Pays de la Loire || 93594,4 || 68384,9 || 2,08 % || 35,63575 || identique || || || || || || Poitou-Charentes || 43175,3 || || || || [1] Règlement (CE)
n° 2012/2002 du Conseil du 11 novembre 2002 instituant un
Fonds de solidarité de l’Union européenne, JO L 311
du 14.11.2002, p. 3. [2] Pour
l’heure, il s’agit de la Croatie, de la Turquie et de l’Islande. [3] En
2011, le seuil de 3 milliards d’EUR concerne la France, l’Allemagne,
l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni; pour les autres pays, c’est le seuil de
0,6 % du RNB qui s’applique, il varie, en valeur absolue, de
32,7 millions d’EUR pour Malte à 3,339 milliards pour les Pays-Bas.
Compte tenu des données statistiques harmonisées mises à disposition par
EUROSTAT, les données relatives au RNB correspondent à l’année n-2. [4] Ce
montant englobe l’aide financière accordée en 2011 au titre de huit demandes
approuvées en 2010. [5] Proposition
de règlement du Parlement européen et du Conseil instituant le Fonds de
Solidarité de l’Union européenne, COM(2005) 108 final du 6.4.2005. [6] Rapport
spécial n° 3/2008 — Le Fonds de solidarité de l’Union européenne: dans
quelle mesure son intervention est-elle rapide, efficiente et souple?
(JO L 153 du 18.6.2008). [7] Comité
de coordination des Fonds institué par le règlement (CE) n° 1083/2006 du
Conseil du 11 juillet 2006 portant dispositions générales sur le
Fonds européen de développement régional, le Fonds social européen et le Fonds
de cohésion. [8] À la suite des
inondations qui ont touché l’Europe centrale en mai et en juin 2010, la
Commission a approuvé l’octroi immédiat de fonds d’urgence destinés aux
victimes des inondations en Moldavie, tandis que la Hongrie, la Pologne, la
Slovaquie, la République tchèque, la Croatie et la Roumanie n’ont reçu l’aide
du FSUE que dix mois après la catastrophe. [9] Une
baisse de 1 % des dommages causés par les catastrophes permettrait à
l’Europe d’économiser 150 millions d’EUR par an. Source: Base de données
EM-DAT. [10] Les
demandes résultant de catastrophes dont le montant des dommages est inférieur
au seuil et qui ont été rejetées en fonction des critères relevant de la
catégorie de catastrophes régionales comportent la mention «catastrophe
régionale» entre parenthèses. [11] Les
demandes résultant de catastrophes dont le montant des dommages est inférieur
au seuil et qui ont été rejetées en fonction des critères relevant de la
catégorie de catastrophes régionales comportent la mention «catastrophe
régionale» entre parenthèses. [12] Les
demandes résultant de catastrophes dont le montant des dommages est inférieur
au seuil et qui ont été rejetées en fonction des critères relevant de la
catégorie de catastrophes régionales comportent la mention «catastrophe
régionale» entre parenthèses.