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Document C2021/380/04

    Appel à propositions L’Institut BEI propose une nouvelle bourse EIBURS au titre de son programme de la connaissance 2021/C 380/04

    JO C 380 du 20.9.2021, p. 12–14 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

    20.9.2021   

    FR

    Journal officiel de l’Union européenne

    C 380/12


    Appel à propositions

    L’Institut BEI propose une nouvelle bourse EIBURS au titre de son programme de la connaissance

    (2021/C 380/04)

    Le programme de la connaissance de l’Institut BEI achemine ses subventions de recherche par divers canaux, dont :

    EIBURS, le programme de parrainage de la BEI en faveur de la recherche universitaire.

    EIBURS accorde des subventions à des facultés ou à des centres de recherche associés à des universités, dans l’Union européenne ou dans les pays candidats et candidats potentiels, qui travaillent sur des thèmes de recherche revêtant un intérêt majeur pour la BEI. D’un montant maximum de 100 000 euros par an sur une période de trois ans, les bourses de parrainage EIBURS sont accordées, à l’issue d’une procédure de sélection des candidats intéressés, à des facultés ou à des centres de recherche universitaires dont le savoir-faire est reconnu dans le domaine sélectionné par la Banque. Les propositions retenues doivent déboucher sur un éventail de résultats qui feront l’objet d’une convention contractuelle avec la Banque.

    Pour l’année scolaire 2021-2022, le programme EIBURS lance un appel à propositions sur le nouveau sujet de recherche suivant :

    « L’avenir de la scolarité : exploiter le potentiel des technologies de l’enseignement numérique »

    Les technologies numériques, lorsqu’elles sont déployées habilement, équitablement et efficacement par le personnel éducatif, peuvent soutenir pleinement l’objectif d’un enseignement et d’une formation de qualité et inclusifs pour tous les apprenants. Elles peuvent faciliter un apprentissage plus personnalisé, flexible et centré sur l’élève à toutes les étapes et à tous les stades de l’enseignement et de la formation. La technologie peut être un outil puissant et motivant pour un apprentissage collaboratif et créatif. Elle peut aider les apprenants et le personnel éducatif à accéder à du contenu numérique, à le créer et à le partager. Elle peut également permettre d’apprendre en dehors de la salle de conférence, de la salle de classe ou du lieu de travail, ce qui permet de se libérer des contraintes liées à l’emplacement physique et à l’horaire. L’apprentissage peut se faire entièrement en ligne ou en mode hybride, à un moment, en un lieu et à un rythme adaptés aux besoins de chaque apprenant (1).

    Malgré le potentiel élevé que présente la technologie numérique pour améliorer l’apprentissage, le secteur de l’éducation est nettement sous-numérisé par rapport à d’autres secteurs, avec moins de 4 % de ses dépenses globales dans le monde consacrées au matériel, aux logiciels et aux services technologiques (2). Avec la pandémie de COVID-19 et le passage soudain et forcé à l’apprentissage et à l’enseignement à distance qui s’est fait dans l’urgence, l’utilisation des outils numériques dans l’éducation s’est considérablement accélérée et leur pertinence a augmenté. Toutefois, l’enseignement à distance pendant les fermetures d’écoles liées au COVID-19 a mis en évidence de graves lacunes en ce qui concerne la préparation au numérique des systèmes éducatifs. Abstraction faite de l’accès limité aux conditions de base pour l’apprentissage à distance, comme l’internet à haut débit et les dispositifs numériques, la pandémie a montré que, même lorsque ces outils étaient disponibles, dans la plupart des pays, l’utilisation de la technologie numérique n’a pas amélioré l’apprentissage traditionnel. Les principaux obstacles à un apprentissage à distance efficace signalés lors de la fermeture des écoles au printemps 2020 étaient la disponibilité limitée de ressources éducatives numériques et le manque de compétences numériques, à la fois de la part des enseignants pour intégrer les approches numériques dans l’enseignement et l’apprentissage et de la part des apprenants pour utiliser les technologies de l’information et de la communication (TIC) comme moyen d’acquérir des connaissances et de gérer leur apprentissage (3).

    À terme, la pandémie pourrait accélérer l’adoption de la technologie numérique dans l’enseignement. De nombreux spécialistes considèrent le déploiement efficace de la technologie numérique dans les salles de classe comme un élément clé des efforts visant à remettre sur pied des systèmes éducatifs meilleurs qu’avant la crise afin de compenser la perte d’apprentissage (4). Toutefois, pour atteindre cet objectif, il est nécessaire d’investir massivement. Le coût de l’équipement des écoles de l’Union européenne en technologies numériques de base et de la maintenance et de l’exploitation des réseaux et des appareils sur une période de cinq ans est estimé à 29,7 milliards d’euros (5). En outre, il convient de garder à l’esprit que le type et la conception des outils et plateformes technologiques, ainsi que la pédagogie numérique utilisée, influent directement sur l’inclusion ou l’exclusion pédagogique des individus. Afin d’assurer une répartition efficace des ressources dans le secteur, il faut tirer les enseignements de l’expérience actuelle d’apprentissage à distance à grande échelle dans le monde et comprendre ce qui fonctionne pour l’améliorer.

    Les activités de recherche proposées dans le présent document visent à étudier concrètement le potentiel des technologies de l’éducation numérique pour améliorer la qualité de l’enseignement et promouvoir l’apprentissage, sur la base de l’évaluation de la situation actuelle dans les pays européens.

    La présente proposition s’aligne pleinement sur l’objectif de politique publique de la BEI « Innovation, transformation numérique et capital humain » et sur le Plan d’action en matière d’éducation numérique (2021-2027) de la Commission européenne. Compte tenu du rôle clé que joue l’éducation dans la promotion de la cohésion sociale, de la croissance économique et de l’innovation, les constatations de cette recherche peuvent favoriser la reprise de l’Union européenne après la crise et accroître sa résilience aux crises futures.

    Les propositions de recherche doivent contenir une stratégie qui aborde les points suivants :

    1.   Analyse de la pénétration des technologies numériques dans le secteur de l’éducation

    a.

    Analyse complète des tendances en matière d’investissement dans les technologies de l’enseignement numérique au cours des cinq dernières années, évolution des schémas d’investissement depuis le début de la pandémie et, si possible, prévision des tendances en matière d’investissement pour les cinq prochaines années.

    b.

    Nous encourageons, si les données le permettent, la ventilation par pays, par niveau d’éducation et par type de technologie, pour tous les pays de l’UE, ainsi que la comparaison avec d’autres régions du monde.

    2.   Cartographie des technologies de l’enseignement numérique dans les systèmes éducatifs de l’UE

    a.

    Évaluation de la mise en œuvre des technologies de l’enseignement numérique dans les systèmes éducatifs de l’UE. Dans quelle mesure les écoles publiques ou les ministères de l’éducation ont-ils adopté des solutions numériques dans le cadre de leurs choix pédagogiques ? Quelles solutions ont été adoptées pour faire face à la pandémie ? Quelles sont les mesures prises pour permettre aux enseignants de s’approprier ces technologies ? En cas de faible pénétration, quels sont les obstacles ?

    b.

    Toutes les technologies d’enseignement numérique identifiées ci-dessus seront regroupées, par niveau d’enseignement (primaire, secondaire et supérieur), dans au moins quatre catégories (qui seront examinées par l’équipe de recherche) :

    i.

    technologies numériques visant à compléter l’enseignement en personne (apprentissage mixte) ;

    ii.

    technologies numériques visant à assurer la continuité pédagogique ;

    iii.

    technologies numériques visant à combler des lacunes d’apprentissage ;

    iv.

    technologies numériques visant à évaluer les élèves.

    c.

    Chaque solution sera évaluée en fonction de différents critères, notamment :

    i.

    conditions préalables à la mise en œuvre ;

    ii.

    rapport coût-efficacité ;

    iii.

    potentiel d’évolutivité ;

    iv.

    possibilité d’influencer l’apprentissage ;

    v.

    satisfaction des utilisateurs.

    3.   Mise au point d’un outil pour évaluer les coûts

    a.

    Sur la base des résultats de l’évaluation réalisée au point 2, les équipes de recherche et de la BEI choisiront conjointement une technologie de l’enseignement numérique par objectif d’apprentissage (apprentissage adaptatif, apprentissage à distance/mixte et évaluations formatives) et niveau d’éducation.

    b.

    L’équipe de recherche mettra au point, pour chacune des technologies d’enseignement numérique sélectionnées, un outil de calcul des coûts convivial qui pourra ensuite être utilisé par les promoteurs pour définir leurs besoins d’investissement en vue d’adopter les technologies choisies.

    4.   Évaluations d’impact

    a.

    L’équipe de recherche évaluera rigoureusement le rapport de cause à effet d’au moins une technologie d’enseignement numérique par niveau d’enseignement sur les résultats d’apprentissage.

    b.

    L’analyse quantitative sera complétée par une évaluation des procédés visant à documenter l’évolution de son utilisation ainsi que la satisfaction des parties prenantes.

    Le partenaire de recherche est encouragé à proposer des questions, des sujets et des méthodologies de recherche complémentaires qui renforcent l’analyse globale, pour autant que les quatre principaux éléments soient inclus.

    Les propositions devront être rédigées en langue anglaise et déposées, au plus tard, pour le 15 novembre 2021 à minuit (heure d’Europe centrale). Les propositions soumises après cette date ne seront pas prises en considération. Les dossiers seront adressés par courriel à :

    Events.EIBInstitute@eib.org

    Pour plus de renseignements sur la procédure de sélection du programme EIBURS et sur l’Institut BEI, veuillez consulter la page : http://institute.eib.org/


    (1)  Plan d’action en matière d’éducation numérique (2021-2027) de l’Union européenne.

    (2)  10 graphiques qui expliquent le marché mondial des technologies de l’éducation – HolonIQ

    (3)  Voir par exemple : l’enquête conjointe menée par l’OIT, l’Unesco et le Groupe de la Banque mondiale auprès des prestataires de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFPT) sur le développement des compétences face à la pandémie de COVID-19, ainsi que l’enquête représentative menée auprès de 1 031 enseignants allemands au cours de la période allant du 2 au 8 avril 2020. https://deutsches-schulportal.de/unterricht/das-deutsche-schulbarometer-spezial-corona-krise/

    (4)  Hanushek et Woessmann (2020), «The Economic Impacts of Learning Losses».

    (5)  Considérant que l’Union européenne compte 24,5 millions d’élèves du primaire et 36 millions d’élèves du secondaire, et sur la base des coûts par élève estimés par la Fondation Bertelsmann en 2017 dans IT-Ausstattung an Schulen: Kommunen brauchen Unterstützung für milliardenschwere Daueraufgabe (Matériel informatique dans les écoles : les municipalités ont besoin d’un soutien pour un effort continu de plusieurs milliards de dollars).


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