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Document 52013DC0412
REPORT FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL on the application of Regulation (EC) No 1523/2007 banning the placing on the market and the import to, or export from, the Community of cat and dog fur, and products containing such fur
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur l’application du règlement (CE) n° 1523/2007 interdisant la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté ou l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur l’application du règlement (CE) n° 1523/2007 interdisant la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté ou l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant
/* COM/2013/0412 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL sur l’application du règlement (CE) n° 1523/2007 interdisant la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté ou l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant /* COM/2013/0412 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU
CONSEIL sur l’application du règlement (CE) n° 1523/2007
interdisant la mise sur le marché, l’importation dans la Communauté ou
l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de
produits en contenant (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) 1. Contexte Le règlement (CE) n° 1523/2007[1]
interdit la mise sur le marché, l’importation dans l’Union ou l’exportation
depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien et de produits en
contenant. Cette interdiction a été adoptée pour répondre aux
préoccupations de citoyens européens qui considèrent les chats et les chiens
comme des animaux de compagnie et qui, par conséquent, ne souhaitent pas
acheter de produits contenant leur fourrure. Le règlement harmonisait les dispositions visant à interdire la
fourrure de chat et de chien et les produits en contenant au niveau de l’UE,
étant donné que quinze États membres[2]
avaient adopté des législations nationales afin de restreindre la production et
le commerce de fourrure de chat et de chien. Il est difficile de distinguer la fourrure de chat et de chien
d’autres types de fourrure ou de matériaux synthétiques imitant la fourrure,
notamment lorsqu’elle est utilisée pour les doublures ou les ornements
vestimentaires (par exemple, les cols de manteau) ou pour les jouets ou
accessoires (par exemple, les porte‑clés ornés d’animaux à fourrure). La fourrure de chat et de chien est interdite dans l’Union
européenne depuis le 31 décembre 2008. L’article 7 du règlement dispose que «[l]e 31 décembre 2010
au plus tard, la Commission fait rapport au Parlement européen et au Conseil
sur l’application du présent règlement, notamment en ce qui concerne les
activités douanières y afférentes». Le présent rapport est la réponse de la
Commission à cette demande. Il vise à offrir un aperçu de l’application de l’interdiction de
la fourrure de chat et de chien dans l’UE en 2009 et 2010. Son adoption a été
retardée, car les États membres devaient recueillir suffisamment d’informations
sur l’application de l’interdiction. Certaines données n’ayant été reçues qu’au
début de 2012, une analyse complète n’a pu être effectuée que dans le courant
de cette année. Le présent rapport décrit les mesures d’application établies par
les États membres pour empêcher la mise sur le marché, l’importation dans
l’Union ou l’exportation depuis cette dernière de fourrure de chat et de chien
et de produits en contenant. Il présente notamment un aperçu des méthodes d’analyse utilisées
par les États membres pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure ainsi
que des sanctions applicables en cas d’infraction. Il souligne les principaux
problèmes d’application que les parties prenantes et les États membres ont
signalées à la Commission. Enfin, il fait état de l’incidence de l’application du
règlement, telle qu’elle est perçue par les principales parties prenantes. 2. Obligations des États membres L’application de l’interdiction[3]
incombe essentiellement aux États membres. En outre, ils sont tenus: –
d’informer la Commission des méthodes analytiques qu’ils utilisent pour
déterminer l’espèce d’origine de la fourrure (article 5 du règlement); –
d’établir les règles relatives aux sanctions applicables en cas
d’infraction au règlement et de les notifier à la Commission (article 8 du
règlement). 3. Méthodologie Pour élaborer le présent rapport, la Commission a utilisé les
sources d’information suivantes: –
réponses des États membres à un questionnaire de la Commission sur la
mise en application de l’interdiction de la fourrure de chat et de chien en
2009 et 2010[4]; –
informations transmises par les États membres sur les sanctions
applicables en cas d’infraction au règlement; –
correspondance entre la Commission et les parties prenantes ou les États
membres; –
conclusions d’une réunion[5]
organisée par la Commission le 18 janvier 2012 pour débattre de
l’application de l’interdiction avec les représentants des États membres et les
principales parties prenantes[6]. 4. Application de l’interdiction 4.1. Contrôles effectués dans les États membres Les États membres ont dû établir des systèmes de contrôle pour
appliquer l’interdiction. Il s’agissait principalement d’intégrer des
vérifications relatives à l’interdiction dans leurs systèmes de contrôle
existants, démarche qui sera décrite dans les parties ci‑après. Les mesures prises étaient plus ou moins élaborées, selon les
États membres; il est à noter que seul un nombre limité d’États membres ont
engagé des actions en matière de formation, de procédures et de diffusion
d’informations. La fourrure de chat et de chien et les produits qui en
contiennent étant principalement originaires de pays tiers, l’objectif premier
des systèmes de contrôle mis en place dans les États membres est d’empêcher que
des importations commerciales illégales de fourrure de chat et de chien en
provenance de ces pays n’entrent dans l’UE. Il n’y a aucune preuve de
l’existence d’une production de fourrure de chat et de chien dans l’UE; la
probabilité d’une exportation reste donc théorique. 4.1.1. Législations nationales interdisant la
fourrure de chat et de chien Les législations nationales interdisant la fourrure de chat et
de chien qui étaient en vigueur avant l’adoption du règlement ont été abrogées
ou modifiées dans les États membres concernés. L’entrée en vigueur du règlement
a donc permis d’instaurer, au niveau de l’UE, des règles harmonisées relatives
à l’interdiction qui simplifient la tâche des fonctionnaires chargés des
contrôles et des opérateurs qui font commerce de fourrure légale et de produits
en contenant ou l’imitant. 4.1.2. Sanctions applicables en cas d’infraction à
l’interdiction Il incombe aux États membres d’établir des sanctions applicables
en cas d’infraction aux dispositions du règlement. Ces sanctions sont
effectives, proportionnées et dissuasives. La plupart des États membres ont modifié leurs législations
nationales afin d’introduire des sanctions administratives ou pénales en cas
d’infraction à l’interdiction. Les autres États membres avaient déjà prévu des
sanctions générales pour l’importation ou la commercialisation de marchandises
illégales, sanctions qui s’appliquent en cas d’infraction au règlement. Les sanctions administratives consistent principalement en
amendes infligées aux opérateurs; elles n’excluent pas le recours éventuel à
des sanctions pénales. Les sanctions pénales supposent généralement le renvoi de
l’affaire devant une juridiction nationale. Comme indiqué dans le
tableau 1, le niveau des sanctions applicables varie considérablement d’un
État membre à l’autre. Enfin, tous les États membres ont le pouvoir juridique de saisir
les produits illégaux et d’en demander la destruction. Tableau 1: Synthèse des sanctions applicables dans les
États membres en cas
d’infraction à l’interdiction de la fourrure de chat et de chien Sanctions || Échelle des sanctions Sanction administrative || De 250 – 500 EUR à 20 000 EUR Sanction pénale || Amendes comprises entre 1 500 EUR et 40 000 EUR Peine de prison allant de 4 mois à 3 ans Source: Réponses des États
membres au questionnaire de la Commission sur l’application de l’interdiction. 4.1.3. Autorités compétentes chargées de
l’application de l’interdiction Le principal objectif des contrôles étant d’empêcher l’entrée
illégale dans l’Union de fourrure de chat et de chien, les États membres ont
chargé les autorités douanières, associées dans certains cas aux autorités
vétérinaires, de l’application de l’interdiction. Les autorités douanières étaient chargées de repérer les envois
commerciaux potentiellement illégaux – car suspectés de contenir de la
fourrure de chat et de chien – en provenance de pays tiers. Leur
expérience dans d’autres domaines était essentielle à cet égard. En cas de
soupçon, les services compétents effectuaient des contrôles. La procédure de
contrôle des importations de fourrure de chat et de chien a donc été intégrée
dans les procédures douanières générales, qui comprennent déjà des contrôles
fondés sur les risques. Au vu du faible nombre de contrôles effectués, il est
peu probable que l’application de l’interdiction ait généré une charge
importante pour les autorités douanières. Lorsqu’elles étaient concernées, les autorités vétérinaires
étaient principalement responsables de l’inspection matérielle des envois
suspects, du prélèvement d’échantillons et de l’envoi de ceux-ci pour analyse,
le cas échéant. Lorsque plusieurs autorités compétentes étaient chargées des
contrôles, la plupart des États membres concernés ont pris des mesures pour
garantir la coopération et les échanges d’informations voulus. 4.1.4. Formation et procédures Au niveau de l’UE, la Commission a introduit des mesures de
contrôle concernant l’interdiction dans TARIC, la base de données européenne en
ligne des tarifs douaniers[7]. TARIC est une base de données multilingue, accessible en ligne à
tous les fonctionnaires et opérateurs commerciaux, où figurent, entre autres,
les mesures relatives aux restrictions à l’importation et à l’exportation. En
2009, une liste de produits et de codes de la nomenclature combinée (NC)[8]
de produits suspectés de contenir de la fourrure de chat et de chien a été
dressée au niveau de l’UE et intégrée à TARIC. Plusieurs États membres ont mentionné l’utilité de TARIC dans la
détermination des envois potentiellement illégaux. Cependant, un État membre a
estimé que la liste de ces produits et de ces codes NC péchait par excès. Lorsque les fonctionnaires chargés du contrôle des importations
ou des exportations de fourrure introduisent dans la base de données TARIC un
produit ou NC figurant dans la liste mentionnée ci‑dessus, il leur est
indiqué qu’ils doivent vérifier si l’opérateur commercial a coché, dans sa
déclaration en douane, une case précisant que la fourrure importée ou exportée
n’était pas d’origine féline ou canine, comme mentionné dans le règlement (CE)
n° 1523/2007. Indépendamment de TARIC, certains États membres ont publié à
l’intention de leurs fonctionnaires des orientations ou des informations sur
l’application de l’interdiction. Celles‑ci comprennent des renseignements
pratiques sur l’exécution des contrôles et des informations sur les
dispositions du règlement et de la législation nationale. Un exemple de ce type
de document est disponible à l’adresse suivante: https://findok.bmf.gv.at/findok/targetSearchSubmit.do;jsessionid=9605F10870FC605A9F5E848516744BF5 4.1.5. Méthodes de détermination de l’espèce
d’origine de la fourrure Les États membres ont utilisé les méthodes d’analyse suivantes
pour déterminer l’espèce d’origine de la fourrure: –
examen visuel, –
identification des poils par examen microscopique, –
analyse d’ADN (réaction en chaîne par polymérase, RCP), –
détermination de l’espèce des animaux (Species Identification of
Animals -SIAM) par spectrométrie de masse MALDI‑TOF. La liste des méthodes utilisées et des laboratoires habilités
dans chaque État membre figure à l’annexe I du présent rapport. Les États membres ont principalement eu recours à la
microscopie, à l’analyse d’ADN et à la détermination de l’espèce des animaux
par spectrométrie de masse MALDI‑TOF. Chacune de ces méthodes présente
des avantages et des inconvénients en fonction du type d’échantillon prélevé,
du niveau de détermination requis, de la répétabilité et des coûts engagés. L’identification des poils par examen microscopique
révèle si l’échantillon contient de la fourrure animale ou synthétique. L’analyse d’ADN détermine si l’échantillon provient d’un
chat ou d’un chien domestique et indique l’espèce d’origine de la fourrure,
pour autant que les amorces spécifiques de l’espèce soient disponibles. Cette
méthode peut différencier la fourrure du chien domestique de celle du renard,
du coyote, du chacal et du chien viverrin. Cependant, elle ne permet pas de
différencier la fourrure de chat domestique de celle d’un croisement entre un
chat domestique et un chat‑léopard de Chine. Pour être concluante,
l’analyse d’ADN demande une quantité et une qualité minimales d’ADN isolé, qui
peut parfois être difficile à obtenir lorsque l’échantillon provient d’une fourrure
traitée (fourrure teinte, par exemple). La détermination de l’espèce des animaux par
spectrométrie de masse MALDI‑TOF permet d’identifier un éventail plus
large d’espèces d’origine que l’analyse d’ADN et s’avère concluante, même si la
fourrure est traitée. Des informations plus détaillées sur les différentes méthodes
d’analyse ont été fournies lors de la réunion des parties prenantes et des
États membres organisée par la Commission le 18 janvier 2012; elles sont
disponibles à l’adresse suivante: http://ec.europa.eu/food/animal/welfare/seminars/docs/methods_analysis_identifying_species_origin_fur_en.pdf Le barème du coût des méthodes d’analyse utilisées pour
déterminer la fourrure de chat et de chien figure dans le tableau ci‑dessous. Tableau 2: Coûts des méthodes d’analyse pour
déterminer les espèces
d’origine de la fourrure Méthode || Coût Microscopie || De 30 à 60 € Détermination de l’espèce des animaux (SIAM) par spectrométrie de masse MALDI‑TOF || De 150 à 250 € Analyse d’ADN || De 150 à 1 075 € Source: Réponses des États
membres au questionnaire de la Commission sur l’application de l’interdiction. La plupart des États membres désignent un laboratoire sis sur
leur territoire où les fonctionnaires peuvent envoyer des échantillons en vue
de la détection de leur origine (fourrure de chat ou de chien). Plusieurs États
membres ont choisi ou envisagent de sous-traiter leurs échantillons auprès d’un
laboratoire situé dans un autre État membre, en raison du manque d’expertise
actuel de leurs laboratoires et du petit nombre d’échantillons à analyser. 4.1.6. Diffusion des informations Comme mentionné précédemment, les opérateurs commerciaux peuvent
consulter en ligne la base de données des tarifs douaniers TARIC. Grâce à celle‑ci,
ils ont accès au règlement et sont informés que, pour importer ou exporter de
la fourrure, ils devront indiquer sur leur déclaration en douane que les
marchandises concernées ne contiennent pas de fourrure de chat ou de chien. En outre, plusieurs États membres ont fourni des informations
aux opérateurs commerciaux potentiellement concernés, aux importateurs, aux
détaillants et aux consommateurs. Des lettres d’information ont été
publiées dans les journaux officiels ou sur les sites internet officiels des
États membres. 4.2. Résultats des contrôles Les États membres ont axé leurs activités de contrôle sur les
importations. En outre, ces contrôles ont été complétés, dans l’Union,
par des vérifications effectuées principalement dans des magasins de vente au
détail. Lorsque cela semblait nécessaire, des échantillons ont été
prélevés et analysés en vue de confirmer la présence de fourrure de chat et de
chien. Les produits illégaux ont été saisis et détruits. Les infractions ont
été sanctionnées. Une synthèse des vérifications effectuées par les États membres
et de leurs résultats figurent dans les tableaux ci‑après. Les États
membres n’ont fourni de données spécifiques ni sur la quantité de fourrure de
chat et de chien découverte ni sur les sanctions appliquées. Tableau 3: Contrôles effectués en vue de la prévention
de l’importation commerciale illégale
de fourrure de chat et de chien Année || Nombre d’envois commerciaux importés soumis à contrôle || Nombre d’envois commerciaux importés ayant fait l’objet d’un prélèvement d’échantillon pour analyse || Nombre d’envois non admis à l’importation || Nombre d’envois saisis || Nombre d’envois importés détruits 2009 || 9687 || 0 || 1 || 0 || 0 2010 || 25275 || 5 || 2 || 67 || 0 Source: Réponses des États
membres au questionnaire de la Commission sur l’application de l’interdiction. Tableau 4: Contrôles de l’introduction illégale de
fourrure de chat et de chien
sur le marché de l’UE Année || Nombre de contrôles effectués dans des magasins et chez des détaillants || Nombre d’envois sur lesquels un échantillon a été prélevé pour analyse || Nombre d’envois commerciaux saisis dans des magasins et chez des détaillants[9] || Nombre d’envois commerciaux détruits provenant de magasins et de détaillants[10] || Nombre de vérifications ciblées sur des sites web de vente || Nombre de vérifications ciblées sur des colis postaux 2009 || 119 || 46 || 66 || 56 || 0 || 0 2010 || 169 || 52 || 40 || 28 || 0 || 0 Source: Réponses des États
membres au questionnaire de la Commission sur l’application du règlement. Tableau 5: Nombre
d’échantillons analysés État membre || Nombre d’échantillons analysés || 2009 || 2010 Autriche || 1 || 10 République tchèque || 0 || 1 Allemagne || 1 || Danemark || 15 pour les deux années Finlande || 0 || 2 France || 46 (dont 17 non conformes[11]) || 20 (tous conformes) Italie || 20 Royaume‑Uni || 0 || 3 Total || 119 Source: Réponses des États
membres au questionnaire de la Commission sur l’application du règlement. En 2010, le nombre de contrôles et le nombre d’échantillons
prélevés et envoyés pour analyse a augmenté par rapport à 2009, première année
d’application du règlement. Le niveau d’application a augmenté en 2010, car les
États membres avaient eu le temps de procéder aux arrangements nécessaires pour
les vérifications. Selon les informations transmises par les États membres, les
marchandises susceptibles de contenir de la fourrure de chat et de chien
étaient principalement les vestes et les manteaux, les écharpes, les foulards,
les porte-clés et les articles en cuir. 5. Questions liées à l’application Certaines parties prenantes ont
jugé que les contrôles officiels concernant la mise sur le marché de fourrure
de chat et de chien dans l’UE étaient trop peu nombreux, notamment dans le
contexte des ventes en ligne. La question des prescriptions relatives à l’étiquetage a
également été abordée à propos de la future application du règlement (CE)
n° 1007/2011[12],
s’agissant plus spécialement de l’étiquetage des vêtements contenant de petites
quantités de fourrure, tel qu’il est imposé par les États membres. Le règlement (CE) n° 1007/2011 rend obligatoire
l’indication de la présence de parties non textiles d’origine animale sur
l’étiquette ou le marquage des produits textiles qui en contiennent, de manière
que les consommateurs fassent leur choix en connaissance de cause. L’étiquetage ou le marquage ne devraient pas être
trompeurs. 6. Effets du règlement Les principales parties prenantes
ont souligné les effets positifs du règlement. L’interdiction de la fourrure de
chat et de chien s’applique désormais dans tous les États membres. Le règlement
harmonise les règles et, par conséquent, simplifie le travail des opérateurs
commerciaux qui importent de la fourrure ou des articles en contenant ou qui
les commercialisent dans l’UE. En outre, selon la European Fur Breeders
Association (Association des éleveurs européens d’animaux à fourrure),
l’interdiction n’a pas eu d’incidences négatives sur le commerce de fourrure. De l’avis des parties prenantes, on peut supposer que
l’interdiction et les contrôles effectués dans les États membres limitent
fortement le risque d’achat de fourrure de chat et de chien pour les
consommateurs européens. 7. Conclusions Les États membres ont établi un système de contrôle pour
l’application de l’interdiction. Ils ont principalement intégré des
vérifications à cet effet dans leurs systèmes de contrôle existants de la
manière suivante: –
modification de leur législation nationale afin d’abroger les
précédentes dispositions d’interdiction et d’introduire des sanctions; –
désignation des autorités compétentes et des fonctionnaires chargés des
contrôles; –
définition des méthodes d’analyse et désignation des laboratoires qui
les appliquent, en vue de déterminer si la fourrure provient de chiens ou de
chats domestiques, en cas de suspicion; –
formation des fonctionnaires chargés des contrôles et élaboration de
procédures; –
diffusion des informations auprès des opérateurs commerciaux et du grand
public. L’objectif premier des systèmes de contrôle est de prévenir
l’importation commerciale illégale dans l’Union de fourrure de chat et de chien
en provenance de pays tiers, qui en sont les principaux exportateurs. En 2009 et 2010, les contrôles effectués par les États membres
se sont donc concentrés sur la prévention des importations illégales. La participation
directe des autorités douanières et l’utilisation de la base de données TARIC
de la Commission par les opérateurs commerciaux et les États membres permettent
une application harmonisée de l’interdiction. Dans l’ensemble, l’application du règlement a eu des effets
positifs, car elle simplifie le travail des opérateurs commerciaux en
remplaçant plusieurs interdictions nationales qui étaient appliquées via
différentes procédures. De plus, selon les parties prenantes, l’interdiction a
contribué à limiter le risque d’achat de fourrure de chat et de chien ou de
produits en contenant pour les consommateurs européens. ANNEXEE I: Méthodes de
détermination de la fourrure de chat et de chien utilisées dans les États
membres N° || État membre || Méthode appliquée 1 || Autriche || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN (envisagée) 2 || Belgique || Aucune information dans la réponse au questionnaire 3 || Bulgarie || Identification des poils par examen microscopique + MALDI‑TOF 4 || Chypre || MALDI-TOF 5 || République tchèque || Analyse d’ADN 6 || Danemark || Analyse d’ADN 7 || Estonie || Examen visuel + identification des poils par examen microscopique 8 || Finlande || Identification des poils par examen microscopique 9 || France || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN 10 || Allemagne || Analyse d’ADN + MALDI‑TOF 11 || Grèce || Aucune réponse au questionnaire 12 || Hongrie || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN 13 || Irlande || MALDI-TOF 14 || Italie || Examen visuel + identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN + MALDI‑TOF 15 || Lettonie || Identification des poils par examen microscopique 16 || Lituanie || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN (envisagée) 17 || Luxembourg || MALDI-TOF 18 || Malte || Analyse d’ADN 19 || Pays-Bas || Identification des poils par examen microscopique + MALDI‑TOF 20 || Pologne || Examen visuel + analyse d’ADN 21 || Portugal || Sous-traitance auprès d’un laboratoire étranger (envisagée) 22 || Roumanie || MALDI-TOF 23 || Slovaquie || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN + MALDI‑TOF 24 || Slovénie || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN 25 || Espagne || Identification des poils par examen microscopique + analyse d’ADN 26 || Suède || Analyse d’ADN + MALDI‑TOF 27 || Royaume-Uni || Analyse d’ADN Source: Réponses des États
membres au questionnaire de la Commission sur l’application de l’interdiction. ANNEXE II: Liste des
parties prenantes consultées Nom de l’organisation AEDT – The European Association of Fashion Retailers COTANCE GAIA HSI (Humane Society International) IFTF (International Fur Trade Federation) European Fur Breeders Association Euroleather UNIC (Unione Nazionale Industria Conciaria) Fondation Brigitte Bardot IFAW (International Fund for Animal Welfare) [1] Règlement
(CE) n° 1523/2007 du 11 décembre 2007 interdisant la mise sur le
marché, l’importation dans la Communauté ou l’exportation depuis cette dernière
de fourrure de chat et de chien et de produits en contenant (JO L 343 du
27.12.2007, p. 1). [2] Le
présent rapport concerne l’application du règlement pendant la période comprise
entre 2009 et 2010. [3] Par
«l’interdiction», on entend «l’interdiction de la fourrure de chat et de
chien». Cette formulation s’applique au reste du texte. [4] Tous
les États membres y ont répondu, à l’exception de la Grèce. [5] L’ordre
du jour et les présentations effectuées lors de la réunion sont disponibles à
l’adresse suivante:
http://ec.europa.eu/food/animal/welfare/seminars/docs/agenda_implementation_ban_cat_dog_fur_en.pdf [6] La
liste des organisations ayant participé à la réunion est disponible en annexe. [7] La
base de données TARIC est accessible en ligne à l’adresse suivante:
http://ec.europa.eu/taxation_customs/customs/customs_duties/tariff_aspects/customs_tariff/index_fr.htm [8] Lorsqu’elles
sont déclarées en douane dans l’Union, les marchandises doivent généralement
être classées conformément à la nomenclature combinée (NC). Les marchandises
importées et exportées doivent être déclarées et la sous‑position de la
nomenclature dont elles relèvent doit être indiquée. [9] Les
envois saisis n’ont pas nécessairement fait l’objet d’un prélèvement
d’échantillon pour analyse, étant donné que leur défaut de conformité a pu être
déterminé autrement que par une analyse. [10] Les
envois détruits n’ont pas nécessairement fait l’objet d’un prélèvement
d’échantillon pour analyse, étant donné que leur défaut de conformité a pu être
déterminé autrement que par une analyse. [11] Par
«défaut de conformité», on entend des résultats positifs aux tests de présence
de fourrure de chat ou de chien. [12] Règlement
(UE) n° 1007/2011 du Parlement européen et du Conseil du 27 septembre 2011
relatif aux dénominations des fibres textiles et à l'étiquetage et au marquage
correspondants des produits textiles au regard de leur composition en fibres (JO
L 272 du 18.10.2011, p. 1).