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Document 02001L0018-20080321

    Consolidated text: Directive 2001/18/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil

    ELI: http://data.europa.eu/eli/dir/2001/18/2008-03-21

    2001L0018 — FR — 21.03.2008 — 003.001


    Ce document constitue un outil de documentation et n’engage pas la responsabilité des institutions

    ►B

    DIRECTIVE 2001/18/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

    du 12 mars 2001

    relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil

    (JO L 106, 17.4.2001, p.1)

    Modifié par:

     

     

    Journal officiel

      No

    page

    date

    ►M1

    DÉCISION DE LA COMMISSION du 24 juillet 2002

      L 200

    22

    30.7.2002

    ►M2

    RÈGLEMENT (CE) No 1829/2003 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 22 septembre 2003

      L 268

    1

    18.10.2003

    ►M3

    RÈGLEMENT (CE) No 1830/2003 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 22 septembre 2003

      L 268

    24

    18.10.2003

    ►M4

    DIRECTIVE 2008/27/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 11 mars 2008

      L 81

    45

    20.3.2008




    ▼B

    DIRECTIVE 2001/18/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

    du 12 mars 2001

    relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement et abrogeant la directive 90/220/CEE du Conseil



    LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,

    vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 95,

    vu la proposition de la Commission ( 1 ),

    vu l'avis du Comité économique et social ( 2 ),

    statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du traité, au vu du projet commun approuvé par le comité de conciliation le 20 décembre 2000 ( 3 ),

    considérant ce qui suit:

    (1)

    Le rapport de la Commission sur la révision de la directive 90/220/CEE du Conseil relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement ( 4 ), adopté le 10 décembre 1996, identifie un certain nombre de domaines où des améliorations sont nécessaires.

    (2)

    Il convient de clarifier le champ d'application de la directive 90/220/CEE et les définitions qu'elle contient.

    (3)

    La directive 90/220/CEE a été modifiée. À l'occasion de nouvelles modifications de ladite directive, il convient, pour des raisons de clarté et de rationalisation, de procéder à une refonte.

    (4)

    Les organismes vivants disséminés dans l'environnement, en grande ou en petite quantité, à des fins expérimentales ou en tant que produits commerciaux, peuvent se reproduire dans l'environnement et franchir les frontières nationales, affectant ainsi d'autres États membres. Une telle dissémination peut produire des effets irréversibles sur l'environnement.

    (5)

    La protection de la santé humaine demande qu'une attention particulière soit accordée au contrôle des risques résultant de la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'environnement.

    (6)

    Conformément au traité, l'action de la Communauté en matière d'environnement devrait se fonder sur le principe de l'action préventive.

    (7)

    Il est, dès lors, nécessaire de rapprocher les dispositions législatives des États membres concernant la dissémination volontaire dans l'environnement d'OGM et d'assurer le développement sûr des produits industriels utilisant les OGM.

    (8)

    Il a été tenu compte du principe de précaution lors de la rédaction de la présente directive et il devra en être tenu compte lors de sa mise en œuvre.

    (9)

    Le respect des principes éthiques reconnus dans un État membre est particulièrement important. Les États membres peuvent prendre en considération des aspects éthiques lorsque des OGM sont volontairement disséminés ou mis sur le marché en tant que produits ou éléments de produits.

    (10)

    Afin de disposer d'un cadre législatif complet et transparent, il est nécessaire de garantir que le public soit consulté par la Commission ou les États membres dans le cadre de la préparation de mesures, et soit informé des mesures prises lors de la mise en œuvre de la présente directive.

    (11)

    La mise sur le marché concerne également les importations. Les produits contenant des OGM et/ou consistant en de tels organismes visés par la présente directive ne peuvent pas être importés dans la Communauté s'ils ne satisfont pas aux dispositions de ladite directive.

    (12)

    La mise à la disposition d'OGM destinés à être importés ou traités en grosses quantités, tels que les matières premières agricoles, devrait être considérée comme une mise sur le marché aux fins de la présente directive.

    (13)

    Le contenu de la présente directive tient dûment compte de l'expérience internationale dans ce domaine et des engagements commerciaux internationaux et devrait respecter les critères établis dans le protocole de Carthagène sur la biosécurité, annexé à la convention sur la diversité biologique. Dès que possible, et en tout cas avant juillet 2001, la Commission devrait présenter, dans le cadre de la ratification du protocole, les propositions nécessaires à sa mise en œuvre.

    (14)

    Le comité de réglementation devrait donner des orientations concernant la mise en œuvre des dispositions liées à la définition relative à la mise sur le marché dans la présente directive.

    (15)

    Dans la définition des «organismes génétiquement modifiés» aux fins de la présente directive, les êtres humains ne devraient pas être considérés comme des organismes.

    (16)

    Les dispositions de la présente directive devraient être sans préjudice de la législation nationale relative à la responsabilité environnementale, tandis que la législation communautaire en la matière devrait être complétée par des règles sur la responsabilité pour différents types de dommages environnementaux dans toutes les régions de l'Union européenne. À cet effet, la Commission s'est engagée à présenter, avant la fin de 2001, une proposition législative sur la responsabilité environnementale, couvrant également les dommages causés par les OGM.

    (17)

    La présente directive ne devrait pas s'appliquer aux organismes obtenus au moyen de certaines techniques de modification génétique qui ont été traditionnellement utilisées pour diverses applications et dont la sécurité est avérée depuis longtemps.

    (18)

    Il est nécessaire d'instaurer des procédures et des critères harmonisés pour l'évaluation cas par cas des risques potentiels liés à la dissémination volontaire d'OGM dans l'environnement.

    (19)

    Une évaluation cas par cas des risques pour l'environnement devrait toujours être effectuée avant toute dissémination. Elle devrait également tenir dûment compte des effets cumulés potentiels à long terme liés à l'interaction avec d'autres OGM et avec l'environnement.

    (20)

    Il est nécessaire de définir une méthodologie commune d'évaluation des risques pour l'environnement basée sur une consultation scientifique indépendante. Il est également nécessaire de fixer des objectifs communs pour la surveillance des OGM après leur dissémination volontaire ou leur mise sur le marché en tant que produits ou éléments de produits. Le contrôle des effets cumulés potentiels à long terme devrait être considéré comme un élément obligatoire du plan de surveillance.

    (21)

    Les États membres et la Commission devraient veiller à ce que soit effectuée une recherche systématique et indépendante concernant les risques potentiels que peuvent présenter la dissémination volontaire ou la mise sur le marché d'OGM. Les ressources nécessaires devraient être prévues à cette fin par les États membres et par la Communauté, conformément à leurs procédures budgétaires, et les chercheurs indépendants devraient avoir accès à tout le matériel pertinent, dans le respect des droits de propriété intellectuelle.

    (22)

    Une attention particulière devrait être accordée à la question des gènes de résistance aux antibiotiques lors de l'évaluation des risques des OGM contenant ces gènes.

    (23)

    La dissémination volontaire d'OGM au stade de la recherche est, dans la plupart des cas, une démarche nécessaire dans la mise au point de nouveaux produits dérivés d'OGM ou en contenant.

    (24)

    L'introduction d'OGM dans l'environnement devrait se faire selon le principe d'une progression par étapes. Cela signifie que le confinement des OGM est réduit et l'ampleur de leur dissémination augmentée progressivement, par étapes, mais seulement si l'évaluation des étapes antérieures du point de vue de la protection de la santé humaine et de l'environnement indique que l'on peut passer à l'étape suivante.

    (25)

    Il convient de n'envisager la mise sur le marché d'aucun OGM en tant que produit ou élément de produits et devant faire l'objet d'une dissémination volontaire sans qu'il ait au préalable été soumis, au stade de la recherche et du développement, à des essais sur le terrain satisfaisants, dans les écosystèmes qui sont susceptibles d'être affectés par son utilisation.

    (26)

    La présente directive devrait être mise en œuvre en liaison étroite avec la mise en œuvre d'autres instruments pertinents, tels que la directive 91/414/CEE du Conseil du 15 juillet 1991 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques ( 5 ). À cette fin, les autorités compétentes chargées de la mise en œuvre de la présente directive et de ces instruments, au niveau de la Commission et au niveau national, devraient coordonner leur action autant que possible.

    (27)

    En ce qui concerne l'évaluation des risques pour l'environnement aux fins de la partie C de la présente directive, la gestion des risques, l'étiquetage, la surveillance, l'information du public et la clause de sauvegarde, la présente directive devrait servir de référence pour les OGM en tant que produits ou éléments de produits autorisés par d'autres actes législatifs communautaires, qui devraient, par conséquent, prévoir une évaluation spécifique des risques pour l'environnement devant être effectuée conformément aux principes énoncés à l'annexe II et sur la base des informations spécifiées à l'annexe III, sans préjudice des exigences supplémentaires prévues par la législation communautaire mentionnée ci-dessus, et prévoir des exigences en matière de gestion des risques, d'étiquetage, de surveillance le cas échéant, d'information du public et de clause de sauvegarde qui soient au moins équivalentes à celles fixées dans la présente directive. Il est nécessaire, à cette fin, de prévoir une coopération avec les instances de la Communauté et des États membres qui sont mentionnées dans la présente directive aux fins de son application.

    (28)

    Il est nécessaire d'instaurer une procédure communautaire d'autorisation pour la mise sur le marché d'OGM en tant que produit ou élément de produits, lorsque l'utilisation envisagée des produits implique une dissémination volontaire des organismes dans l'environnement.

    (29)

    La Commission est invitée à élaborer une étude qui devrait contenir une évaluation de diverses solutions visant à améliorer encore la cohérence et l'efficacité du présent cadre réglementaire, en mettant particulièrement l'accent sur une procédure centralisée d'autorisation pour la mise sur le marché d'OGM dans la Communauté.

    (30)

    Pour la législation sectorielle, il peut être nécessaire d'adapter les exigences de surveillance au produit concerné.

    (31)

    La partie C de la présente directive ne s'applique pas aux produits visés par le règlement (CEE) no 2309/93 du Conseil du 22 juillet 1993 établissant des procédures communautaires pour l'autorisation et la surveillance des médicaments à usage humain et à usage vétérinaire et instituant une agence européenne pour l'évaluation des médicaments ( 6 ), sous réserve qu'il prenne en compte une évaluation du risque pour l'environnement équivalente à celle prévue par la présente directive.

    (32)

    Toute personne devrait adresser une notification à l'autorité nationale compétente avant de procéder à une dissémination volontaire d'un OGM dans l'environnement ou de mettre sur le marché un OGM en tant que produit ou élément de produits, si l'utilisation envisagée de ce produit implique sa dissémination volontaire dans l'environnement.

    (33)

    La notification devrait contenir un dossier d'information technique comprenant une évaluation complète des risques pour l'environnement, des mesures de sécurité et d'intervention d'urgence appropriées et, dans le cas de produits, des instructions précises et les conditions d'utilisation, ainsi qu'un projet d'étiquetage et d'emballage.

    (34)

    Après avoir été notifiée, une dissémination volontaire d'OGM ne devrait avoir lieu que si le consentement de l'autorité compétente a été obtenu.

    (35)

    Un notifiant devrait pouvoir retirer son dossier à tout moment de la procédure administrative prévue par la présente directive. Le retrait d'un dossier devrait mettre fin à la procédure administrative.

    (36)

    Le rejet par une autorité compétente d'une notification pour la mise sur le marché d'un OGM en tant que produit ou élément de produit devrait être sans préjudice de la transmission d'une notification du même OGM à une autre autorité compétente.

    (37)

    Un accord devrait être obtenu à la fin de la période de médiation s'il ne subsiste aucune objection.

    (38)

    Le rejet d'une notification à la suite d'un rapport d'évaluation négatif confirmé ne devrait pas préjuger de décisions futures fondées sur la notification du même OGM à une autre autorité compétente.

    (39)

    En vue du bon fonctionnement de la présente directive, les États membres devraient pouvoir se prévaloir des dispositions diverses en matière d'échange d'information et d'expérience avant de recourir à la clause de sauvegarde de la présente directive.

    (40)

    Il est nécessaire, afin de garantir une identification appropriée de la présence d'OGM pour les produits contenant des OGM ou consistant en de tels organismes, que soient mentionnés clairement les termes «Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés» sur une étiquette ou un document d'accompagnement.

    (41)

    Un système devrait être mis au point, selon la procédure de comité appropriée, pour l'attribution d'un identificateur unique aux OGM en prenant en considération l'évolution pertinente en la matière dans les enceintes internationales.

    (42)

    Il est nécessaire de garantir, à toutes les étapes de leur mise sur le marché, une traçabilité des OGM, en tant que produits ou éléments de produits, autorisés au titre de la partie C de la présente directive.

    (43)

    Il est nécessaire d'introduire dans la présente directive une obligation de mise en œuvre d'un plan de surveillance destiné à suivre et à identifier tout effet direct ou indirect, immédiat, différé ou imprévu des OGM en tant que produits ou éléments de produits sur la santé humaine et sur l'environnement après leur mise sur le marché.

    (44)

    Les États membres devraient pouvoir, conformément au traité, prendre des mesures complémentaires pour la surveillance et l'inspection, par exemple par des services officiels, des OGM mis sur le marché en tant que produits ou éléments de produits.

    (45)

    Il faudrait rechercher des moyens qui permettent de faciliter le contrôle des OGM ou leur récupération en cas de risque grave.

    (46)

    Les observations du public devraient être prises en compte dans les projets de mesures soumis au comité de réglementation.

    (47)

    Il convient que l'autorité compétente ne donne son consentement qu'après s'être assurée que la dissémination sera sans risque pour la santé humaine et l'environnement.

    (48)

    Il convient de rendre plus efficace et plus transparente la procédure administrative d'octroi des autorisations de mise sur le marché des OGM en tant que produits ou éléments de produits, et la première autorisation devrait être accordée pour une période déterminée.

    (49)

    Les autorisations qui ont été délivrées pour une durée déterminée devraient être soumises à une procédure de renouvellement allégée.

    (50)

    Les autorisations existantes accordées dans le cadre de la directive 90/220/CEE devraient être renouvelées pour éviter les disparités entre ces autorisations et celles qui sont accordées dans le cadre de la présente directive et pour prendre pleinement en compte les conditions d'autorisation prévues par la directive 90/220/CEE.

    (51)

    Ces renouvellements exigent une période transitoire au cours de laquelle les autorisations existantes accordées dans le cadre de la directive 90/220/CEE restent entièrement valables.

    (52)

    Lors du renouvellement d'une autorisation, toutes les conditions de l'autorisation initiale devraient pouvoir être révisées, y compris celles qui concernent la surveillance et la durée de validité de l'autorisation.

    (53)

    Les comités scientifiques compétents institués par la décision 97/579/CE de la Commission ( 7 ) devraient pouvoir être consultés sur les questions susceptibles d'avoir des conséquences sur la santé humaine et/ou l'environnement.

    (54)

    Le système d'échange des informations contenues dans les notifications, établi par la directive 90/220/CEE, a été utile et devrait être poursuivi.

    (55)

    Il importe de suivre de près l'évolution et l'utilisation des OGM.

    (56)

    Si un produit contenant un OGM en tant que produit ou élément de produits est mis sur le marché et qu'il a été dûment autorisé en application de la présente directive, un État membre ne peut interdire, restreindre ou empêcher la mise sur le marché d'OGM, en tant que produits ou éléments de produits, qui sont conformes aux exigences de la présente directive. Il convient de mettre en place une procédure de sauvegarde en cas de risque pour la santé humaine et l'environnement.

    (57)

    Le groupe européen d'éthique des sciences et des nouvelles technologies de la Commission devrait être consulté afin qu'il donne des conseils sur les questions éthiques de nature générale concernant la dissémination volontaire ou la mise sur le marché des OGM. De telles consultations devraient être sans préjudice de la compétence des États membres en ce qui concerne les questions éthiques.

    (58)

    Les États membres devraient pouvoir consulter tout comité qu'ils ont créé afin d'être conseillés sur les implications éthiques des biotechnologies.

    (59)

    Les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de la présente directive sont arrêtées en conformité avec la décision 1999/468/CE du Conseil du 28 juin 1999 fixant les modalités de l'exercice des compétences d'exécution conférées à la Commission ( 8 ).

    (60)

    Les échanges d'informations prévus par la présente directive devraient également couvrir l'expérience acquise lors de l'examen des aspects éthiques.

    (61)

    Pour intensifier la mise en œuvre effective des dispositions adoptées dans le cadre de la présente directive, il convient de prévoir des sanctions qui seront appliquées par les États membres, y compris dans les cas de dissémination ou de mise sur le marché non conformes aux dispositions de cette directive, notamment en raison de négligences.

    (62)

    Un rapport établi tous les trois ans par la Commission, prenant en considération les informations fournies par les États membres, devrait inclure un chapitre distinct sur les avantages et désavantages socio-économiques de chaque type d'OGM autorisé à la mise sur le marché, qui tienne dûment compte des intérêts des agriculteurs et des consommateurs.

    (63)

    Le cadre réglementaire créé pour les biotechnologies devrait être revu de façon à déterminer s'il est possible d'améliorer encore sa cohérence et son efficacité. Il pourrait être nécessaire d'adapter les procédures pour obtenir une efficacité optimale et il conviendrait d'examiner toutes les solutions qui permettraient d'y parvenir,

    ONT ARRÊTÉ LA PRÉSENTE DIRECTIVE:



    PARTIE A

    DISPOSITIONS GÉNÉRALES

    Article premier

    Objectif

    Conformément au principe de précaution, la présente directive vise à rapprocher les dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres et à protéger la santé humaine et l'environnement:

     lorsque l'on procède à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement à toute autre fin que la mise sur le marché à l'intérieur de la Communauté,

     lorsque l'on place sur le marché à l'intérieur de la Communauté des organismes génétiquement modifiés en tant que produits ou éléments de produits.

    Article 2

    Définitions

    Aux fins de la présente directive, on entend par:

    1)

    «organisme» : toute entité biologique capable de se reproduire ou de transférer du matériel génétique;

    2)

    «organisme génétiquement modifié (OGM)» :

    un organisme, à l'exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été modifié d'une manière qui ne s'effectue pas naturellement par multiplication et/ou par recombinaison naturelle.

    Aux fins de la présente définition:

    a) la modification génétique se fait au moins par l'utilisation des techniques énumérées à l'annexe I A, première partie;

    b) les techniques énumérées à l'annexe I A, deuxième partie, ne sont pas considérées comme entraînant une modification génétique;

    3)

    «dissémination volontaire» : toute introduction intentionnelle dans l'environnement d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM pour laquelle aucune mesure de confinement spécifique n'est prise pour limiter leur contact avec l'ensemble de la population et l'environnement et pour assurer à ces derniers un niveau élevé de sécurité;

    4)

    «mise sur le marché» :

    la mise à la disposition de tiers, moyennant paiement ou gratuitement.

    Les opérations suivantes ne sont pas considérées comme une mise sur le marché:

     la mise à disposition de micro-organismes génétiquement modifiés pour des activités régies par la directive 90/219/CEE du Conseil du 23 avril 1990 relative à l'utilisation confinée de micro-organismes génétiquement modifiés ( 9 ), y compris pour des collections de cultures,

     la mise à disposition d'OGM autres que les micro-organismes visés au premier tiret, destinés à être utilisés exclusivement pour des activités faisant l'objet de mesures de confinement rigoureuses appropriées visant à limiter le contact de ces organismes avec l'ensemble de la population et l'environnement et à assurer à ces derniers un niveau élevé de sécurité; les mesures devraient être fondées sur les mêmes principes de confinement que ceux qui sont énoncés dans la directive 90/219/CEE,

     la mise à disposition d'OGM devant être utilisés exclusivement pour des disséminations volontaires répondant aux exigences énoncées dans la partie B de la présente directive;

    5)

    «notification» : la présentation des informations requises par la présente directive à l'autorité compétente d'un État membre;

    6)

    «notifiant» : la personne qui soumet la notification;

    7)

    «produit» : une préparation consistant en un OGM ou une combinaison d'OGM, ou en contenant, mise sur le marché;

    8)

    «évaluation des risques pour l'environnement» : l'évaluation des risques, directs ou indirects, immédiats ou différés, que la dissémination volontaire ou la mise sur le marché d'OGM peut comporter pour la santé humaine et l'environnement, effectuée conformément à l'annexe II.

    Article 3

    Exemptions

    1.  La présente directive ne s'applique pas aux organismes obtenus par les techniques de modification génétique énumérées à l'annexe I B.

    2.  La présente directive ne s'applique pas au transport d'organismes génétiquement modifiés par le rail, par la route, par les voies navigables intérieures, par mer ou par air.

    Article 4

    Obligations générales

    1.  Les États membres veillent, conformément au principe de précaution, à ce que toutes les mesures appropriées soient prises afin d'éviter les effets négatifs sur la santé humaine et l'environnement qui pourrait résulter de la dissémination volontaire ou de la mise sur le marché d'OGM. Les OGM ne peuvent être disséminés volontairement dans l'environnement ou mis sur le marché que selon les dispositions prévues respectivement dans la partie B ou C.

    2.  Quiconque veut adresser une notification au titre de la partie B ou C, doit procéder auparavant à une évaluation des risques pour l'environnement. Les informations pouvant être nécessaires pour procéder à cette évaluation sont décrites à l'annexe III. Les États membres et la Commission veillent à ce que l'on accorde une attention particulière aux OGM qui contiennent des gènes exprimant une résistance aux antibiotiques utilisés pour des traitements médicaux ou vétérinaires lors de l'évaluation des risques pour l'environnement, en vue d'identifier et d'éliminer progressivement des OGM les marqueurs de résistance aux antibiotiques qui sont susceptibles d'avoir des effets préjudiciables sur la santé humaine et l'environnement. Cette élimination progressive a lieu d'ici le 31 décembre 2004 dans le cas des OGM mis sur le marché conformément à la partie C et d'ici le 31 décembre 2008 dans le cas des OGM autorisés en vertu de la partie B.

    3.  Les États membres et, le cas échéant, la Commission veillent à ce que soit effectuée, cas par cas, une évaluation précise des effets néfastes potentiels sur la santé humaine et l'environnement, susceptibles de découler directement ou indirectement du transfert de gènes d'OGM à d'autres organismes. Cette évaluation est effectuée conformément à l'annexe II, compte tenu des incidences sur l'environnement en fonction de la nature de l'organisme introduit et de l'environnement récepteur.

    4.  Les États membres désignent la ou les autorités compétentes chargées d'appliquer les exigences de la présente directive. L'autorité compétente examine si les notifications prévues dans les parties B et C sont conformes aux exigences de la présente directive et si l'évaluation prévue au paragraphe 2 est satisfaisante.

    5.  Les États membres veillent à ce que l'autorité compétente organise des inspections et, le cas échéant, prenne d'autres mesures de contrôle afin d'assurer le respect de la présente directive. En cas de dissémination d'un ou de plusieurs OGM ou de mise sur le marché d'un ou de plusieurs OGM en tant que produits ou éléments de produits pour lesquels aucune autorisation n'a été délivrée, l'État membre concerné veille à ce que les mesures nécessaires soient prises pour mettre fin à la dissémination ou à la mise sur le marché, pour remédier au besoin à ses effets et pour informer son public, la Commission et les autres États membres.

    ▼M3 —————

    ▼B



    PARTIE B

    DISSÉMINATION VOLONTAIRE D'OGM À TOUTE AUTRE FIN QUE LEUR MISE SUR LE MARCHÉ

    Article 5

    1.  Les articles 6 à 11 ne s'appliquent pas aux substances et compositions médicamenteuses à usage humain, consistant en un OGM ou une combinaison d'OGM ou en contenant, dans la mesure où leur dissémination volontaire à toute autre fin que la mise sur le marché est autorisée par une législation communautaire qui prévoit:

    a) une évaluation spécifique des risques pour l'environnement conforme à l'annexe II et fondée sur le type d'informations spécifiées à l'annexe III, sans préjudice des exigences supplémentaires prévues par ladite législation;

    b) un consentement explicite préalable à la dissémination;

    c) un plan de surveillance conformément aux parties pertinentes de l'annexe III, afin de déceler les effets du ou des OGM sur la santé humaine ou l'environnement;

    d) d'une manière appropriée, des exigences en matière de traitement des nouveaux éléments d'information, d'information du public, d'information sur le résultat des disséminations, et d'échanges d'informations au moins équivalentes à celles contenues dans la présente directive et dans les dispositions prises conformément à celle-ci.

    2.  L'évaluation des risques pour l'environnement de telles substances et compositions est effectuée en coordination avec les autorités nationales et communautaires mentionnées dans la présente directive.

    3.  Des procédures garantissant la conformité de l'évaluation spécifique des risques pour l'environnement et l'équivalence avec les dispositions de la présente directive doivent être prévues par ladite législation, et celle-ci doit faire référence à cette directive.

    Article 6

    Procédure standard d'autorisation

    1.  Sans préjudice de l'article 5, quiconque veut procéder à la dissémination volontaire d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM doit adresser auparavant une notification à l'autorité compétente de l'État membre sur le territoire duquel la dissémination doit avoir lieu.

    2.  La notification visée au paragraphe 1 comprend:

    a) un dossier technique contenant les informations indiquées à l'annexe III, qui sont nécessaires pour procéder à l'évaluation des risques pour l'environnement de la dissémination volontaire d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM, notamment:

    i) des informations d'ordre général, y compris des informations sur le personnel et sa formation;

    ii) des informations sur le ou les OGM;

    iii) des informations sur les conditions de dissémination et sur l'environnement récepteur potentiel;

    iv) des informations sur les interactions entre le ou les OGM et l'environnement;

    v) un plan de surveillance conformément aux parties pertinentes de l'annexe III, afin de déceler les effets du ou des OGM sur la santé humaine ou l'environnement;

    vi) des informations sur la surveillance, les méthodes correctives, le traitement des déchets et les plans d'intervention d'urgence;

    vii) un résumé du dossier;

    b) l'évaluation des risques pour l'environnement et les conclusions prévues à l'annexe II, section D, ainsi que les références bibliographiques et l'indication des méthodes utilisées.

    3.  Le notifiant peut se référer à des données ou à des résultats fournis lors de notifications adressées antérieurement par d'autres notifiants ou présenter toute autre information supplémentaire qu'il juge pertinente, à condition que ces informations, données et résultats ne soient pas confidentiels ou que ces notifiants aient donné leur accord par écrit.

    4.  L'autorité compétente peut accepter que des disséminations d'un même OGM ou d'une combinaison d'OGM sur un même site ou sur différents sites, effectuées dans un même but et au cours d'une période déterminée, fassent l'objet d'une seule notification.

    5.  Après avoir accusé réception de la notification en prenant acte de la date de celle-ci, et après avoir examiné, le cas échéant, toute observation faite par d'autres États membres conformément à l'article 11, l'autorité compétente répond par écrit au notifiant dans un délai de quatre-vingt-dix jours à compter de la réception de la notification:

    a) soit en indiquant qu'elle s'est assurée de la conformité de la notification avec la présente directive et que la dissémination peut avoir lieu;

    b) soit en indiquant que la dissémination ne remplit pas les conditions énoncées dans la présente directive et qu'en conséquence la notification est rejetée.

    6.  Pour calculer le délai de quatre-vingt-dix jours visé au paragraphe 5, il n'est pas tenu compte des périodes durant lesquelles l'autorité compétente:

    a) attend les informations complémentaires éventuellement demandées au notifiant, ou

    b) effectue une enquête publique ou procède à des consultations conformément à l'article 9; l'enquête publique ou les consultations ne prolongent pas le délai de quatre-vingt-dix jours visé au paragraphe 5 de plus de trente jours.

    7.  Si l'autorité compétente demande de nouvelles informations, elle justifie simultanément sa demande.

    8.  Le notifiant ne peut procéder à la dissémination qu'après avoir obtenu l'autorisation écrite de l'autorité compétente, et il doit alors se conformer aux conditions imposées dans cette autorisation.

    9.  Les États membres veillent à ce qu'aucun matériel dérivé du ou des OGM disséminés volontairement conformément à la partie B ne soit mis sur le marché à moins d'être en conformité avec la partie C.

    Article 7

    Procédures différenciées

    1.  Si les disséminations de certains OGM dans certains écosystèmes ont permis d'acquérir une expérience suffisante et si les OGM concernés répondent aux critères énoncés à l'annexe V, l'autorité compétente peut présenter à la Commission une proposition motivée pour l'application de procédures différenciées à ces types d'OGM.

    2.  Au plus tard dans les trente jours qui suivent la réception d'une proposition d'une autorité compétente, ou de sa propre initiative, la Commission:

    a) transmet la proposition aux autorités compétentes, qui peuvent présenter des observations dans un délai de soixante jours, et en même temps

    b) rend la proposition accessible au public, qui peut formuler des observations dans un délai de soixante jours, et

    c) consulte le ou les comités scientifiques compétents, qui peuvent émettre un avis dans un délai de soixante jours.

    3.  Chacune des propositions fait l'objet d'une décision, prise conformément à la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2. Cette décision spécifie le minimum d'informations techniques de l'annexe III qui sont nécessaires pour évaluer les risques prévisibles que comporte la dissémination, en particulier:

    a) des informations sur le ou les OGM;

    b) des informations sur les conditions de dissémination et sur l'environnement récepteur potentiel;

    c) des informations sur les interactions entre le ou les OGM et l'environnement;

    d) l'évaluation des risques pour l'environnement.

    4.  Cette décision est prise dans les quatre-vingt-dix jours qui suivent la date de la proposition de la Commission ou de la réception de la proposition de l'autorité compétente. Pour calculer ce délai de quatre-vingt-dix jours, on ne tient pas compte de la période pendant laquelle la Commission attend les observations des autorités compétentes, les commentaires du public ou l'avis des comités scientifiques, comme prévu au paragraphe 2.

    5.  La décision prise conformément aux paragraphes 3 et 4 prévoit que le notifiant ne peut procéder à la dissémination qu'après avoir obtenu l'autorisation écrite de l'autorité compétente. Il doit alors, lorsqu'il procède à la dissémination, se conformer aux conditions requises dans cette autorisation.

    La décision prise conformément aux paragraphes 3 et 4 peut prévoir que les disséminations d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM sur le même site ou sur des sites différents, effectuées dans un même but et au cours d'une période déterminée, font l'objet d'une seule notification.

    6.  Sans préjudice des paragraphes 1 à 5, la décision 94/730/CE de la Commission du 4 novembre 1994 établissant des procédures simplifiées pour la dissémination volontaire dans l'environnement de plantes génétiquement modifiées conformément à l'article 6, paragraphe 5, de la directive 90/220/CEE du Conseil ( 10 ), reste d'application.

    7.  Lorsqu'un État membre décide de recourir ou non à la procédure fixée dans une décision prise conformément aux paragraphes 3 et 4 pour les disséminations d'OGM sur son territoire, il en informe la Commission.

    Article 8

    Traitement des modifications et nouveaux éléments d'information

    1.  Si une modification, intentionnelle ou non, de la dissémination volontaire d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM peut avoir des conséquences du point de vue des risques pour la santé humaine et l'environnement après que l'autorité compétente a donné son autorisation écrite, ou si de nouveaux éléments d'information sur ces risques deviennent disponibles, soit pendant que l'autorité compétente d'un État membre examine la notification, soit après qu'elle a donné son autorisation écrite, le notifiant doit immédiatement:

    a) prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé humaine et l'environnement;

    b) informer l'autorité compétente avant toute modification intentionnelle ou dès que la modification non intentionnelle est connue ou que les nouveaux éléments d'information sont disponibles;

    c) réviser les mesures spécifiées dans la notification.

    2.  Si l'autorité compétente visée au paragraphe 1 vient à disposer d'éléments d'information susceptibles d'avoir des conséquences significatives du point de vue des risques pour la santé humaine et l'environnement ou dans les circonstances décrites au paragraphe 1, elle évalue ces éléments d'information et les rend accessibles au public. Elle peut exiger du notifiant qu'il modifie les conditions de la dissémination volontaire, qu'il la suspende ou qu'il y mette fin, et elle en informe le public.

    Article 9

    Consultation et information du public

    1.  Sans préjudice des articles 7 et 25, les États membres consultent le public en général et, le cas échéant, certains groupes sur la dissémination volontaire envisagée. Ce faisant, les États membres fixent les modalités de cette consultation, y compris un délai raisonnable, afin de donner au public ou à certains groupes la possibilité d'exprimer leur avis.

    2.  Sans préjudice de l'article 25:

     les États membres rendent accessibles au public des informations sur toutes les disséminations d'OGM visées dans la partie B qui sont effectuées sur leur territoire,

     la Commission rend accessibles au public les informations contenues dans le système d'échange d'informations conformément à l'article 11.

    Article 10

    Rapport du notifiant sur les disséminations

    Lorsque la dissémination est terminée et, ensuite, en respectant les intervalles de temps indiqués dans l'autorisation sur la base des résultats de l'évaluation des risques pour l'environnement, le notifiant envoie à l'autorité compétente les résultats de cette dissémination en ce qui concerne les risques éventuels pour la santé humaine ou l'environnement, en indiquant en particulier, s'il y a lieu, les types de produits qu'il a l'intention de notifier par la suite. La structure de présentation de ces résultats est fixée selon la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2.

    Article 11

    Échange d'informations entre les autorités compétentes et la Commission

    1.  La Commission établit un système d'échange des informations contenues dans les notifications. Les autorités compétentes envoient à la Commission une synthèse de chaque notification reçue conformément à l'article 6, dans les trente jours suivant sa réception. La structure de cette synthèse est fixée et modifiée, le cas échéant, selon la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2.

    2.  Au plus tard dans les trente jours qui suivent leur réception, la Commission transmet ces synthèses aux autres États membres, qui disposent de trente jours pour présenter des observations, soit par l'intermédiaire de la Commission, soit directement. Tout État membre est autorisé, sur demande, à recevoir de l'autorité compétente de l'État membre concerné une copie du texte intégral de la notification.

    3.  Les autorités compétentes informent la Commission des décisions finales prises conformément à l'article 6, paragraphe 5, y compris, le cas échéant, les raisons motivant le rejet d'une notification, ainsi que les résultats des disséminations reçus conformément à l'article 10.

    4.  En ce qui concerne les disséminations d'OGM visées à l'article 7, les États membres adressent une fois par an à la Commission, qui les transmet aux autorités compétentes des autres États membres, une liste des OGM qui ont été disséminés sur leur territoire et une liste des notifications qui ont été rejetées.



    PARTIE C

    MISE SUR LE MARCHÉ D'OGM EN TANT QUE PRODUITS OU ÉLÉMENTS DE PRODUITS

    Article 12

    Législation sectorielle

    1.  Les articles 13 à 24 ne s'appliquent pas aux OGM en tant que produits ou éléments de produits dans la mesure où ils sont autorisés par une législation communautaire qui prévoit une évaluation spécifique des risques pour l'environnement, effectuée conformément aux principes énoncés à l'annexe II et sur la base des informations spécifiées à l'annexe III, sans préjudice des exigences supplémentaires prévues par la législation communautaire mentionnée ci-dessus, et qui prévoit des exigences en matière de gestion de risques, d'étiquetage, de surveillance, le cas échéant, d'information du public et de clause de sauvegarde au moins équivalentes à celles contenues dans la présente directive.

    2.  Les articles 13 à 24 ne s'appliquent pas aux OGM en tant que produits ou éléments de produits dans la mesure où ils sont autorisés par le règlement (CEE) no 2309/93, à condition qu'une évaluation spécifique des risques pour l'environnement soit effectuée conformément aux principes énoncés à l'annexe II et sur la base du type d'informations spécifiées à l'annexe III, sans préjudice des autres exigences pertinentes en matière d'évaluation et de gestion des risques, d'étiquetage, de surveillance, le cas échéant, d'information du public et de clause de sauvegarde prévues par la législation communautaire relative aux médicaments à usage humain et vétérinaire.

    3.  Les procédures destinées à garantir que l'évaluation des risques, les exigences en matière de gestion des risques, d'étiquetage, de surveillance le cas échéant, d'information du public et de clause de sauvegarde sont équivalentes à celles contenues dans la présente directive sont introduites dans un règlement du Parlement européen et du Conseil. La future législation sectorielle fondée sur les dispositions dudit règlement fait référence à la présente directive. Jusqu'à l'entrée en vigueur dudit règlement, tout OGM en tant que produit ou élément de produit, dans la mesure où il est autorisé par d'autres textes législatifs communautaires, n'est mis sur le marché qu'après avoir été agréé à cette fin conformément à la présente directive.

    4.  Au cours de l'évaluation des demandes de mise sur le marché introduites pour les OGM visés au paragraphe 1, les organismes institués par la Communauté au titre de la présente directive ou par les États membres en vue de la mise en œuvre de ladite directive sont consultés.

    ▼M2

    Article 12 bis

    Mesures transitoires relatives à la présence fortuite ou techniquement inévitable d'organismes génétiquement modifiés ayant fait l'objet d'une évaluation des risques et obtenu un avis favorable

    1.  La mise sur le marché de traces d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM présentes dans des produits destinés à être utilisés directement comme denrées alimentaires ou aliments pour animaux ou à être transformés est exonérée des articles 13 à 21, à condition qu'elles satisfassent aux conditions fixées à l'article 47 du règlement (CE) no 1829/2003 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2003 concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés ( 11 ).

    2.  Le présent article est applicable pendant les trois ans qui suivent la date d'application du règlement (CE) no 1829/2003.

    ▼B

    Article 13

    Procédure de notification

    1.  Avant la mise sur le marché d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM en tant que produits ou éléments de produits, une notification est adressée à l'autorité compétente de l'État membre où cet OGM sera mis sur le marché pour la première fois. L'autorité compétente accuse réception de la notification en prenant acte de la date de celle-ci et transmet immédiatement la synthèse du dossier visée au paragraphe 2, point h), aux autorités compétentes des autres États membres et à la Commission.

    L'autorité compétente examine sans tarder si la notification est conforme au paragraphe 2 et, si cela est nécessaire, demande au notifiant des informations complémentaires.

    Si la notification est conforme au paragraphe 2, et au plus tard au moment où elle envoie son rapport d'évaluation conformément à l'article 14, paragraphe 2, l'autorité compétente en transmet une copie à la Commission, qui la transmet au plus tard dans les trente jours qui suivent sa réception aux autorités compétentes des autres États membres.

    2.  La notification contient:

    a) les informations requises aux annexes III et IV. Ces informations tiennent compte de la diversité des sites d'utilisation des OGM en tant que produits ou éléments de produits et incluent les données et les résultats obtenus lors de disséminations effectuées au titre de la recherche et du développement sur les conséquences de la dissémination pour la santé humaine et l'environnement;

    b) l'évaluation des risques pour l'environnement et les conclusions requises à l'annexe II, section D;

    c) les conditions pour la mise sur le marché du produit, y compris les conditions spécifiques d'utilisation et de manipulation;

    d) en référence à l'article 15, paragraphe 4, la durée proposée pour l'autorisation, qui ne devrait pas dépasser dix ans;

    e) un plan de surveillance conforme à l'annexe VII, y compris une proposition relative à la durée de ce plan; cette durée peut être différente de la durée proposée pour l'autorisation;

    f) un projet d'étiquetage qui satisfait aux exigences spécifiées à l'annexe IV. L'étiquetage indique clairement la présence d'un OGM. La mention «Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés» doit figurer sur une étiquette ou sur un document d'accompagnement;

    g) un projet d'emballage qui intègre les exigences spécifiées à l'annexe IV;

    h) une synthèse du dossier. La structure de cette synthèse est arrêtée selon la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2.

    Si, sur la base des résultats d'une dissémination notifiée au titre de la partie B ou d'autres considérations scientifiques de fond motivées, un notifiant estime que la mise sur le marché et l'utilisation d'un OGM en tant que produit ou élément de produit ne présentent pas de risques pour la santé humaine ni pour l'environnement, il peut proposer à l'autorité compétente de ne pas fournir tout ou partie des informations exigées à l'annexe IV, section B.

    3.  Le notifiant inclut dans cette notification des informations sur les données ou les résultats des disséminations du même OGM ou de la même combinaison d'OGM qu'il a déjà notifiées ou qu'il notifie actuellement et/ou auxquelles il a procédé ou procède à l'intérieur ou à l'extérieur de la Communauté.

    4.  Le notifiant peut également se référer à des données ou à des résultats fournis lors de notifications adressées antérieurement par d'autres notifiants ou présenter toute autre information qu'il juge pertinente, à condition que les informations, données et résultats ne soient pas confidentiels ou que ces notifiants aient donné leur accord par écrit.

    5.  Une notification distincte est nécessaire pour qu'un OGM ou une combinaison d'OGM puisse être utilisé à d'autres fins que celles qui sont spécifiées dans la notification.

    6.  Si de nouvelles informations concernant les risques que l'OGM présente pour la santé humaine ou l'environnement sont devenues disponibles avant que l'autorisation écrite soit accordée, le notifiant doit prendre immédiatement les mesures nécessaires pour protéger la santé humaine et l'environnement et en informe l'autorité compétente. Le notifiant révise, en outre, les informations et les conditions spécifiées dans la notification.

    Article 14

    Rapport d'évaluation

    1.  Après avoir reçu une notification conforme à l'article 13, paragraphe 2, et en avoir accusé réception, l'autorité compétente examine si cette notification est conforme aux exigences de la présente directive.

    2.  Dans les quatre-vingt-dix jours suivant la réception de la notification, l'autorité compétente:

     établit un rapport d'évaluation et le transmet au notifiant. Si le notifiant retire sa notification par la suite, ce retrait est sans préjudice de toute autre transmission de la notification à une autre autorité compétente,

     dans le cas prévu au paragraphe 3, point a), fait parvenir à la Commission, qui le transmet dans les trente jours qui suivent sa réception aux autorités compétentes des autres États membres, son rapport, accompagné des informations visées au paragraphe 4 et de tous les autres éléments d'information sur lesquels elle a fondé son rapport.

    Dans le cas prévu au paragraphe 3, point b), au plus tôt quinze jours après l'envoi du rapport d'évaluation au notifiant et au plus tard cent cinq jours après la réception de la notification, l'autorité compétente transmet à la Commission son rapport, accompagné des informations visées au paragraphe 4 et tous les autres éléments d'information sur lesquels elle a fondé son rapport. Dans les trente jours qui suivent sa réception, la Commission transmet le rapport aux autorités compétentes des autres États membres.

    3.  Le rapport d'évaluation indique:

    a) si le ou les OGM concernés doivent être mis sur le marché et dans quelles conditions, ou

    b) si ce ou ces OGM ne doivent pas être mis sur le marché.

    Les rapports d'évaluation sont établis conformément aux orientations définies à l'annexe VI.

    4.  Pour calculer le délai de quatre-vingt-dix jours visé au paragraphe 2, on ne tient pas compte des périodes durant lesquelles l'autorité compétente attend les informations complémentaires éventuellement demandées au notifiant. L'autorité compétente motive toute demande d'information complémentaire.

    Article 15

    Procédure standard

    1.  Dans les cas visés à l'article 14, paragraphe 3, une autorité compétente ou la Commission peut demander des informations complémentaires, faire des observations ou émettre des objections motivées à la mise sur le marché des OGM concernés dans un délai de soixante jours à compter de la date de diffusion du rapport d'évaluation.

    Les observations ou objections motivées et les réponses sont envoyées à la Commission qui les transmet immédiatement à toutes les autorités compétentes.

    Les autorités compétentes et la Commission peuvent discuter des problèmes en suspens afin de parvenir à un accord dans un délai de cent cinq jours à compter de la date de diffusion du rapport d'évaluation.

    Les périodes durant lesquelles des informations complémentaires sont attendues du notifiant ne sont pas prises en compte pour le calcul du délai final de quarante-cinq jours pour parvenir à un accord. Toute demande d'informations complémentaires doit être motivée.

    2.  Dans le cas visé à l'article 14, paragraphe 3, point b), si l'autorité compétente qui a élaboré le rapport décide que le ou les OGM ne doivent pas être mis sur le marché, la notification est rejetée. Cette décision doit être motivée.

    3.  Si l'autorité compétente qui a élaboré le rapport décide que le produit peut être mis sur le marché, et en l'absence d'objection motivée d'un État membre ou de la Commission dans les soixante jours suivant la date de diffusion du rapport d'évaluation visé à l'article 14, paragraphe 3, point a), ou si les éventuels problèmes en suspens sont résolus dans le délai de cent cinq jours visé au paragraphe 1, l'autorité compétente qui a élaboré le rapport donne par écrit son autorisation pour la mise sur le marché, la transmet au notifiant et en informe les autres États membres et la Commission dans un délai de trente jours.

    4.  L'autorisation est accordée pour une durée maximale de dix ans à compter de la date à laquelle elle est accordée.

    Aux fins d'approbation d'un OGM ou de sa descendance visant exclusivement à la commercialisation de leurs semences dans les conditions prévues par les dispositions communautaires pertinentes, la période de première autorisation prend fin au plus tard dix ans après la première inscription de la première variété de plante contenant l'OGM dans un catalogue national officiel des variétés végétales, conformément aux directives 70/457/CEE ( 12 ) et 70/458/CEE ( 13 ) du Conseil.

    Dans le cas de matériels forestiers de reproduction, la période de première autorisation prend fin au plus tard dix ans après la première inscription du matériel de base contenant l'OGM dans un registre national officiel des matériels de base, conformément à la directive 1999/105/CE du Conseil ( 14 ).

    Article 16

    Critères et informations pour certains types d'OGM

    1.  Une autorité compétente, ou la Commission agissant de sa propre initiative, peut présenter une proposition relative aux critères et aux exigences d'information auxquels la notification doit satisfaire, par dérogation à l'article 13, pour la mise sur le marché de certains types d'OGM en tant que produits ou éléments de produits.

    ▼M4

    2.  Les critères et exigences d'information visés au paragraphe 1, ainsi que les exigences appropriées concernant une synthèse du dossier, sont établis. Ces mesures, qui visent à modifier les éléments non essentiels de la présente directive en la complétant, sont arrêtées, après consultation du comité scientifique compétent, en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 30, paragraphe 3. Les critères et exigences d'information sont propres à assurer un niveau élevé de sécurité pour la santé humaine et l'environnement, et reposent sur les preuves scientifiques disponibles concernant cette sécurité et sur l'expérience acquise par la dissémination d'OGM comparables.

    Les exigences visées à l'article 13, paragraphe 2, sont remplacées par celles adoptées conformément au premier alinéa et la procédure visée à l'article 13, paragraphes 3, 4, 5 et 6, et aux articles 14 et 15 est d'application.

    3.  Avant d'entamer la procédure de réglementation avec contrôle prévue à l'article 30, paragraphe 3, pour décider d'arrêter les critères et les exigences d'information visés au paragraphe 1, la Commission rend accessible au public la proposition correspondante. Le public dispose de soixante jours pour présenter des observations à la Commission. La Commission transmet ces observations, en même temps qu'une analyse, au comité établi conformément à l'article 30.

    ▼B

    Article 17

    Renouvellement de l'autorisation

    1.  Par dérogation aux articles 13, 14 et 15, la procédure visée aux paragraphes 2 à 9 s'applique au renouvellement:

    a) des autorisations accordées au titre de la partie C, et

    b) avant le 17 octobre 2006, des autorisations accordées au titre de la directive 90/220/CEE pour la mise sur le marché d'OGM en tant que produits ou éléments de produits avant le 17 octobre 2002.

    2.  Au plus tard neuf mois avant la date d'échéance de l'autorisation, pour les autorisations visées au paragraphe 1, point a), et avant le 17 octobre 2006, pour les autorisations visées au paragraphe 1, point b), le notifiant dans le cadre du présent article adresse à l'autorité compétente qui a reçu la notification initiale, une notification qui comprend:

    a) une copie de l'autorisation de mise sur le marché des OGM;

    b) un rapport sur les résultats de la surveillance effectuée conformément à l'article 20. Dans le cas des autorisations visées au paragraphe 1, point b), ce rapport est présenté lorsqu'une surveillance a été effectuée;

    c) toute autre nouvelle information devenue disponible sur les risques du produit pour la santé humaine et/ou l'environnement, et

    d) s'il y a lieu, une proposition visant à modifier ou à compléter les conditions de l'autorisation initiale, c'est-à-dire les conditions relatives à la surveillance future et à la durée de validité de l'autorisation.

    L'autorité compétente accuse réception de la notification et prend acte de la date de réception de celle-ci; lorsque la notification est conforme au présent paragraphe, l'autorité compétente transmet sans tarder une copie de la notification et de son rapport d'évaluation à la Commission, qui les transmet dans les trente jours qui suivent leur réception aux autorités compétentes des autres États membres. Elle envoie également son rapport d'évaluation au notifiant.

    3.  Le rapport d'évaluation précise:

    a) si le ou les OGM doivent rester sur le marché et à quelles conditions, ou

    b) si le ou les OGM ne doivent pas rester sur le marché.

    4.  Les autres autorités compétentes ou la Commission peuvent demander un complément d'informations, présenter des observations ou émettre des objections motivées dans un délai de soixante jours à compter de la date de diffusion du rapport d'évaluation.

    5.  Toutes les observations, objections motivées et réponses sont transmises à la Commission, qui les diffuse immédiatement à toutes les autorités compétentes.

    6.  Dans le cas du paragraphe 3, point a), et en l'absence d'objections motivées de la part d'un État membre ou de la Commission dans les soixante jours à partir de la date de diffusion du rapport d'évaluation, l'autorité compétente qui a élaboré le rapport transmet par écrit au notifiant la décision finale et en informe les autres États membres et la Commission dans un délai de trente jours. La durée de validité de l'autorisation n'excède pas dix ans, en règle générale, et peut être limitée ou prolongée, le cas échéant, pour des raisons spécifiques.

    7.  Les autorités compétentes et la Commission peuvent examiner les problèmes en suspens afin de parvenir à un accord dans un délai de soixante-quinze jours à compter de la diffusion du rapport d'évaluation.

    8.  Si les problèmes en suspens sont résolus dans le délai de soixante-quinze jours visé au paragraphe 7, l'autorité compétente qui a élaboré le rapport transmet par écrit au notifiant sa décision finale et en informe les autres États membres et la Commission dans un délai de trente jours. La durée de validité de l'autorisation peut être limitée, le cas échéant.

    9.  Après avoir adressé une notification de renouvellement d'une autorisation conformément au paragraphe 2, le notifiant peut continuer à mettre les OGM sur le marché dans les conditions spécifiées dans cette autorisation jusqu'à ce qu'une décision finale ait été prise concernant le renouvellement de l'autorisation.

    Article 18

    Procédure communautaire en cas d'objections

    1.  Lorsqu'une objection est soulevée et maintenue par une autorité compétente ou la Commission conformément aux articles 15, 17 et 20, une décision est adoptée et publiée dans un délai de cent vingt jours, selon la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2. Cette décision contient les mêmes informations que celles prévues à l'article 19, paragraphe 3.

    Pour calculer ce délai de cent vingt jours, on ne tient pas compte des périodes durant lesquelles la Commission attend les informations complémentaires qu'elle a éventuellement demandées au notifiant ou demande l'avis d'un comité scientifique qui a été consulté conformément à l'article 28. La Commission motive toute demande d'information complémentaire et informe les autorités compétentes des demandes qu'elle adresse au notifiant. Le délai durant lequel la Commission attend l'avis du comité scientifique ne peut dépasser quatre-vingt-dix jours.

    De même, on ne tient pas compte du temps mis par le Conseil pour statuer conformément à la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2.

    2.  Lorsqu'une décision favorable a été prise, l'autorité compétente qui a élaboré le rapport donne son autorisation par écrit pour la mise sur le marché du produit ou le renouvellement de l'autorisation, elle la transmet au notifiant et en informe les autres États membres et la Commission dans un délai de trente jours à compter de la publication ou de la notification de la décision.

    Article 19

    Autorisation

    1.  Sans préjudice des exigences prévues par d'autres textes législatifs communautaires, c'est uniquement lorsqu'un OGM a fait l'objet d'une autorisation par écrit de mise sur le marché en tant que produit ou élément de produit qu'il peut être utilisé sans autre notification sur tout le territoire de la Communauté pour autant que les conditions spécifiques d'utilisation et les environnements et/ou les zones géographiques précisés dans ces conditions soient strictement respectés.

    2.  Le notifiant ne peut effectuer la mise sur le marché que s'il a reçu l'autorisation écrite de l'autorité compétente conformément aux articles 15, 17 et 18, et conformément aux conditions requises dans cette autorisation.

    3.  Dans tous les cas, l'autorisation écrite visée aux articles 15, 17 et 18 indique explicitement:

    a) la portée de l'autorisation, y compris l'identité du ou des OGM devant être mis sur le marché en tant que produits ou éléments de produit, et leur identificateur unique;

    b) la période de validité de l'autorisation;

    c) les conditions de mise sur le marché du produit, y compris les éventuelles conditions spécifiques d'utilisation, de manipulation et d'emballage du ou des OGM en tant que produits ou éléments de produit, et les conditions de protection des écosystèmes/environnements particuliers et/ou zones géographiques particulières;

    d) que, sans préjudice de l'article 25, le notifiant doit tenir des échantillons de contrôle à la disposition de l'autorité compétente, à la demande de celle-ci;

    e) les exigences en matière d'étiquetage, conformément aux exigences spécifiées à l'annexe IV. L'étiquetage doit indiquer clairement la présence d'un OGM. La mention «Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés» doit figurer sur une étiquette ou sur un document qui accompagne le produit ou les autres produits contenant le ou les OGM;

    f) les exigences en matière de surveillance spécifiées à l'annexe VII, notamment les obligations de faire rapport à la Commission et aux autorités compétentes, le calendrier du plan de surveillance et, le cas échéant, toute obligation qui pourrait incomber à la personne qui vend le produit ou à tout utilisateur, y compris, pour les OGM cultivés, concernant leur localisation, à un niveau d'information déterminé comme approprié.

    4.  Les États membres prennent toutes les mesures nécessaires pour que l'autorisation écrite et, le cas échéant, la décision visée à l'article 18 soient rendues accessibles au public et que les conditions spécifiées dans l'autorisation écrite et, le cas échéant, la décision soient respectées.

    Article 20

    Surveillance et traitement des nouvelles informations

    1.  Après la mise sur le marché d'un ou de plusieurs OGM en tant que produits ou éléments de produit, le notifiant veille à ce que la surveillance et l'établissement des rapports y afférents soient effectués conformément aux conditions spécifiées dans l'autorisation. Les rapports relatifs à cette surveillance sont adressés à la Commission et aux autorités compétentes des États membres. Sur la base de ces rapports, conformément à l'autorisation et dans le cadre du plan de surveillance spécifié dans l'autorisation, l'autorité compétente qui a reçu la notification initiale peut adapter le plan de surveillance après la première période de surveillance.

    2.  Si, après l'autorisation écrite, de nouveaux éléments d'information émanant des utilisateurs ou d'autres sources sont devenus disponibles concernant les risques que le ou les OGM présentent pour la santé humaine ou l'environnement, le notifiant prend immédiatement les mesures nécessaires pour protéger la santé humaine et l'environnement et en informe l'autorité compétente.

    En outre, le notifiant révise les informations et les conditions spécifiées dans la notification.

    3.  Si l'autorité compétente vient à disposer d'éléments d'information susceptibles d'avoir des conséquences du point de vue des risques que comportent le ou les OGM pour la santé humaine ou l'environnement, ou dans les circonstances décrites au paragraphe 2, elle transmet immédiatement l'information à la Commission et aux autorités compétentes des autres États membres et elle peut invoquer les dispositions prévues à l'article 15, paragraphe 1, et à l'article 17, paragraphe 7, le cas échéant, si elle dispose de ces éléments d'information avant de donner son autorisation écrite.

    Si elle vient à disposer de ces éléments d'information après que l'autorisation a été donnée, dans un délai de soixante jours à compter de la réception des nouveaux éléments d'information, l'autorité compétente transmet à la Commission, qui le fait parvenir dans les trente jours qui suivent sa réception aux autorités compétentes des autres États membres, son rapport d'évaluation indiquant si et en quoi il convient de modifier les conditions de l'autorisation ou de mettre fin à l'autorisation.

    Les observations ou les objections motivées à la poursuite de la mise sur le marché du ou des OGM ou à la proposition de modifier les conditions de l'autorisation sont envoyées, dans un délai de soixante jours à compter de la diffusion du rapport d'évaluation, à la Commission, qui les transmet immédiatement à toutes les autorités compétentes.

    Les autorités compétentes et la Commission peuvent discuter des problèmes en suspens afin de parvenir à un accord dans un délai de soixante-quinze jours à compter de la date de diffusion du rapport d'évaluation.

    En l'absence d'objection motivée d'un État membre ou de la Commission dans les 60 jours suivant la date de diffusion des nouveaux éléments d'information, ou si les éventuels problèmes en suspens sont résolus dans le délai de soixante-quinze jours, l'autorité compétente qui a élaboré le rapport modifie l'autorisation dans le sens proposé, transmet l'autorisation modifiée au notifiant et en informe les autres États membres et la Commission dans un délai de trente jours.

    4.  De façon à en garantir la transparence, les résultats de la surveillance au titre de la partie C doivent être rendus publics.

    Article 21

    Étiquetage

    1.  Les États membres prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir que, à tous les stades de la mise sur le marché, l'étiquetage et le conditionnement des OGM mis sur le marché en tant que produits ou éléments de produits satisfont aux exigences applicables qui sont spécifiées dans l'autorisation écrite visée à l'article 15, paragraphe 3, à l'article 17, paragraphes 5 et 8, à l'article 18, paragraphe 2, et à l'article 19, paragraphe 3.

    ▼M4

    2.  En ce qui concerne les produits pour lesquels des traces accidentelles ou techniquement inévitables d'OGM autorisés ne peuvent être exclues, un seuil minimal est fixé, au-dessous duquel ces produits n'ont pas à être étiquetés conformément au paragraphe 1.

    Les valeurs de ces seuils sont fixées en fonction du produit concerné. Ces mesures, visant à modifier les éléments non essentiels de la présente directive en la complétant, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 30, paragraphe 3.

    3.  En ce qui concerne les produits destinés à être directement transformés, le paragraphe 1 ne s'applique pas aux traces d'OGM autorisés présents dans une proportion qui n'excède pas 0,9 % ou des seuils inférieurs à condition que ces traces soient fortuites ou techniquement inévitables.

    Les seuils prévus au premier alinéa peuvent être établis. Ces mesures, visant à modifier les éléments non essentiels de la présente directive en la complétant, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 30, paragraphe 3.

    ▼B

    Article 22

    Libre circulation

    Sans préjudice de l'article 23, les États membres ne peuvent interdire, restreindre ou empêcher la mise sur le marché d'OGM, en tant que produits ou éléments de produits, qui sont conformes aux exigences de la présente directive.

    Article 23

    Clause de sauvegarde

    1.  Lorsqu'un État membre, en raison d'informations nouvelles ou complémentaires, devenues disponibles après que l'autorisation a été donnée et qui affectent l'évaluation des risques pour l'environnement ou en raison de la réévaluation des informations existantes sur la base de connaissances scientifiques nouvelles ou complémentaires, a des raisons précises de considérer qu'un OGM en tant que produit ou élément de produit ayant fait l'objet d'une notification en bonne et due forme et d'une autorisation écrite conformément à la présente directive présente un risque pour la santé humaine ou l'environnement, il peut limiter ou interdire, à titre provisoire, l'utilisation et/ou la vente de cet OGM en tant que produit ou élément de produit sur son territoire.

    L'État membre veille à ce qu'en cas de risque grave, des mesures d'urgence consistant, par exemple, à suspendre la mise sur le marché ou à y mettre fin, soient prises, y compris en ce qui concerne l'information du public.

    L'État membre informe immédiatement la Commission et les autres États membres des actions entreprises au titre du présent article et indique les motifs de sa décision, en fournissant sa réévaluation des risques pour l'environnement et en indiquant si les conditions de l'autorisation doivent être modifiées et comment ou s'il convient de mettre fin à l'autorisation et, le cas échéant, les informations nouvelles ou complémentaires sur lesquelles il fonde sa décision.

    ▼M4

    2.  Dans un délai de soixante jours suivant la réception des informations communiquées par l'État membre, une décision est prise concernant la mesure prise par cet État membre conformément à la procédure de réglementation visée à l'article 30, paragraphe 2. Pour calculer ce délai de soixante jours, on ne tient pas compte des périodes durant lesquelles la Commission attend les informations complémentaires qu'elle a éventuellement demandées au notifiant ou demande l'avis d'un ou de plusieurs comités scientifiques qui ont été consultés. Le délai durant lequel la Commission attend l'avis du ou des comités scientifiques consultés ne peut dépasser soixante jours.

    De même, on ne tient pas compte du temps mis par le Conseil pour statuer conformément à la procédure de réglementation visée à l'article 30, paragraphe 2.

    ▼B

    Article 24

    Information du public

    1.  Sans préjudice de l'article 25, dès réception d'une notification conformément à l'article 13, paragraphe 1, la Commission met immédiatement à la disposition du public la synthèse visée à l'article 13, paragraphe 2, point h). Dans le cas visé à l'article 14, paragraphe 3, point a), la Commission met également à la disposition du public les rapports d'évaluation. Le public dispose de trente jours pour présenter des observations à la Commission. La Commission communique immédiatement les observations aux autorités compétentes.

    2.  Sans préjudice de l'article 25, pour tous les OGM qui ont fait l'objet d'une autorisation écrite de mise sur le marché ou dont la mise sur le marché en tant que produits ou éléments de produits a été refusée conformément à la présente directive, les rapports d'évaluation et les avis des comités scientifiques consultés sont rendus publics. Pour chaque produit, le ou les OGM qu'il contient et les utilisations prévues sont clairement indiqués.



    PARTIE D

    DISPOSITIONS FINALES

    Article 25

    Confidentialité

    1.  La Commission et les autorités compétentes ne divulguent à des tiers aucune information confidentielle qui leur serait notifiée ou qui ferait l'objet d'un échange d'informations au titre de la présente directive, et ils protègent les droits de propriété intellectuelle afférents aux données reçues.

    2.  Le notifiant peut indiquer quelles sont les informations contenues dans les notifications effectuées en application de la présente directive dont la divulgation pourrait nuire à sa position concurrentielle et qui devraient donc être traitées de façon confidentielle. Dans de tels cas, une justification vérifiable doit être apportée.

    3.  Après consultation avec le notifiant, l'autorité compétente décide quelles sont les informations qui resteront confidentielles et elle en informe le notifiant.

    4.  En aucun cas, les informations suivantes, lorsqu'elles sont présentées conformément aux articles 6, 7, 8, 13, 17, 20 ou 23, ne peuvent rester confidentielles:

     description générale du ou des OGM, nom et adresse du notifiant, but de la dissémination, lieu de la dissémination et utilisations prévues,

     méthodes et plans de surveillance du ou des OGM et d'intervention en cas d'urgence,

     évaluation des risques pour l'environnement.

    5.  Si, pour quelque raison que ce soit, le notifiant retire sa notification, les autorités compétentes et la Commission doivent respecter le caractère confidentiel des informations fournies.

    Article 26

    Étiquetage des OGM visés à l'article 2, point 4, deuxième alinéa

    1.  Les OGM devant être mis à disposition pour les opérations visées à l'article 2, point 4, deuxième alinéa, sont soumis aux conditions d'étiquetage adéquat spécifiées dans les sections correspondantes de l'annexe IV afin de fournir une information claire, sur une étiquette ou un document d'accompagnement, relative à la présence d'organismes génétiquement modifiés. À cet effet, la mention «Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés» doit figurer sur une étiquette ou sur un document d'accompagnement.

    ▼M4

    2.  Les conditions d'application du paragraphe 1 sont établies sans qu'il y ait double emploi ou incohérence avec des dispositions en matière d'étiquetage prévues par la législation communautaire existante. Ces mesures visant à modifier les éléments non essentiels de la présente directive, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle prévue à l'article 30, paragraphe 3. À cet égard, il devrait être tenu compte, le cas échéant, des dispositions en matière d'étiquetage prévues par les États membres conformément au droit communautaire.

    ▼M2

    Article 26 bis

    Mesures visant à éviter la présence accidentelle d'OGM

    1.  Les États membres peuvent prendre les mesures nécessaires pour éviter la présence accidentelle d'OGM dans d'autres produits.

    2.  La Commission collecte et coordonne des informations reposant sur des études réalisées au niveau communautaire et national, observe les développements en matière de coexistence dans les États membres et, sur la base de ces informations et de ces observations, élabore des lignes directrices concernant la coexistence de cultures génétiquement modifiées, conventionnelles et biologiques.

    ▼M4

    Article 27

    Adaptation des annexes au progrès technique

    L'adaptation au progrès technique de l'annexe II, sections C et D, des annexes III à VI et de l'annexe VII, section C, visant à modifier les éléments non essentiels de la présente directive, est arrêtée en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 30, paragraphe 3.

    ▼B

    Article 28

    Consultation du ou des comités scientifiques

    1.  Au cas où une autorité compétente ou la Commission soulève une objection à propos des risques que des OGM présentent pour la santé humaine ou l'environnement et la maintient conformément à l'article 15, paragraphe 1, à l'article 17, paragraphe 4, à l'article 20, paragraphe 3, ou à l'article 23, ou si le rapport d'évaluation visé à l'article 14 indique que l'OGM ne doit pas être mis sur le marché, la Commission, agissant de sa propre initiative ou à la demande d'un État membre, consulte le ou les comités scientifiques compétents sur l'objection.

    2.  La Commission, agissant de sa propre initiative ou à la demande d'un État membre, peut aussi consulter le ou les comités scientifiques compétents sur toute question relevant de la présente directive susceptible d'avoir des effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement.

    3.  Les procédures administratives prévues dans la présente directive ne sont pas concernées par le paragraphe 2.

    Article 29

    Consultation du ou des comités d'éthique

    1.  Sans préjudice de la compétence des États membres en ce qui concerne les questions éthiques, la Commission, agissant de sa propre initiative ou à la demande du Parlement européen ou du Conseil, consulte tout comité institué par elle afin d'être conseillée sur les implications éthiques des biotechnologies, tel que le groupe européen d'éthique des sciences et des nouvelles technologies, sur des questions éthiques de nature générale.

    Cette consultation peut aussi avoir lieu à la demande d'un État membre.

    2.  Cette consultation est menée dans le respect de règles claires d'ouverture, de transparence et d'accessibilité au public. Ses résultats sont rendus accessibles au public

    3.  Les procédures administratives prévues dans la présente directive ne sont pas concernées par le paragraphe 1.

    Article 30

    Procédure de comité

    1.  La Commission est assistée par un comité.

    2.  Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, les articles 5 et 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.

    La période prévue à l'article 5, paragraphe 6, de la décision 1999/468/CE est fixée à trois mois.

    ▼M4

    3.  Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, l'article 5 bis, paragraphes 1 à 4, et l'article 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.

    ▼B

    Article 31

    Échange d'informations et présentation de rapports

    1.  Les États membres et la Commission se rencontrent régulièrement et échangent des informations sur l'expérience acquise en matière de prévention des risques liés à la dissémination et à la mise sur le marché d'OGM. Ces échanges d'informations couvrent aussi l'expérience acquise par l'application de l'article 2, point 4, deuxième alinéa, ainsi qu'en matière d'évaluation des risques pour l'environnement, de surveillance et de consultation et d'information du public.

    Le comité institué en application de l'article 30, point 1, peut, le cas échéant, donner des orientations sur la mise en œuvre de l'article 2, point 4, deuxième alinéa.

    2.  La Commission crée un ou plusieurs registres aux fins d'enregistrer les informations sur les modifications génétiques d'OGM visées à l'annexe IV, point A 7. Sans préjudice de l'article 25, ce ou ces registres comportent une partie accessible au public. Les modalités de fonctionnement du ou des registres sont décidées conformément à la procédure prévue à l'article 30, paragraphe 2.

    3.  Sans préjudice du paragraphe 2 et du point A 7 de l'annexe IV,

    a) les États membres établissent des registres publics où est enregistrée la localisation de la dissémination des OGM effectuée au titre de la partie B;

    b) les États membres établissent également des registres visant à enregistrer la localisation des OGM cultivés au titre de la partie C, notamment afin de permettre le suivi des effets éventuels de ces OGM sur l'environnement conformément aux dispositions de l'article 19, paragraphe 3, point f), et de l'article 20, paragraphe 1. Sans préjudice de ces dispositions des articles 19 et 20, lesdites localisations

     sont notifiées aux autorités compétentes et

     sont rendues publiques

    de la manière jugée appropriée par les autorités compétentes et selon les dispositions nationales.

    4.  Tous les trois ans, les États membres envoient à la Commission un rapport sur les mesures prises pour la mise en œuvre de la présente directive. Ce rapport comporte un compte rendu succinct de leur expérience de la mise sur le marché d'OGM en tant que produits ou éléments de produits conformément à la présente directive.

    5.  Tous les trois ans, la Commission publie une synthèse se fondant sur les rapports visés au paragraphe 4.

    6.  La Commission envoie au Parlement européen et au Conseil, en 2003 et ensuite tous les trois ans, un rapport concernant l'expérience recueillie par les États membres en matière de mise sur le marché d'OGM conformément à la présente directive.

    7.  En présentant ce rapport en 2003, la Commission fait aussi un rapport spécifique sur la mise en œuvre des parties B et C, qui comprend une évaluation:

    a) de toutes ses implications, en particulier pour tenir compte de la diversité des écosystèmes européens, et de la nécessité de compléter la réglementation dans ce domaine;

    b) de la faisabilité des différentes options possibles pour améliorer encore la cohérence et l'efficacité de ce cadre, notamment une procédure centralisée d'autorisation communautaire et les modalités de la prise de décision finale par la Commission;

    c) de la question de savoir si l'expérience recueillie lors de la mise en œuvre des procédures différenciées prévues dans la partie B est suffisante pour justifier une disposition prévoyant l'autorisation implicite dans le cadre de ces procédures et si l'expérience recueillie concernant la partie C justifie l'application d'une procédure différenciée, et

    d) des conséquences socio-économiques des disséminations volontaires et de la mise sur le marché des OGM.

    8.  Chaque année, la Commission envoie au Parlement européen et au Conseil un rapport sur les aspects éthiques visés à l'article 29, paragraphe 1; ce rapport peut être accompagné, le cas échéant, d'une proposition visant à modifier la présente directive.

    Article 32

    Mise en œuvre du protocole de Carthagène sur la biosécurité

    1.  La Commission est invitée à présenter, dès que possible, et en tout cas avant juillet 2001, une proposition législative visant à la mise en œuvre détaillée du protocole de Carthagène sur la biosécurité. Cette proposition complète et, au besoin, modifie les dispositions de la présente directive.

    2.  Cette proposition comprend, notamment, les mesures appropriées à la mise en œuvre des procédures établies par le protocole de Carthagène et, conformément au protocole, impose aux exportateurs communautaires de faire en sorte qu'il soit satisfait à toutes les exigences de la procédure d'accord préalable en connaissance de cause, telles qu'elles sont énoncées aux articles 7 à 10, 12 et 14 du protocole de Carthagène.

    Article 33

    Sanctions

    Les États membres fixent les sanctions applicables en cas de violation des dispositions nationales arrêtées conformément à la présente directive. Ces sanctions ont un caractère effectif, proportionné et dissuasif.

    Article 34

    Transposition

    1.  Les États membres mettent en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la présente directive au plus tard le 17 octobre 2002. Ils en informent immédiatement la Commission.

    Lorsque les États membres adoptent ces dispositions, celles-ci contiennent une référence à la présente directive ou sont accompagnées d'une telle référence lors de leur publication officielle. Les modalités de cette référence sont arrêtées par les États membres.

    2.  Les États membres communiquent à la Commission le texte des principales dispositions de droit interne qu'ils adoptent dans le domaine régi par la présente directive.

    Article 35

    Notifications en cours

    1.  Les notifications concernant la mise sur le marché d'OGM en tant que produits ou éléments de produits, reçues conformément à la directive 90/220/CEE et pour lesquelles les procédures de ladite directive n'ont pas été achevées le 17 octobre 2002, relèvent des dispositions de la présente directive.

    2.  Au plus tard le 17 janvier 2003, le notifiant doit avoir complété sa notification conformément à la présente directive.

    Article 36

    1.  La directive 90/220/CEE est abrogée le 17 octobre 2002.

    2.  Les références faites à la directive abrogée s'entendent comme faites à la présente directive et sont à lire selon le tableau de correspondance figurant à l'annexe VIII.

    Article 37

    La présente directive entre en vigueur le jour de sa publication au Journal officiel des Communautés européennes.

    Article 38

    Les États membres sont destinataires de la présente directive.




    ANNEXE I A

    TECHNIQUES VISÉES À L'ARTICLE 2, POINT 2

    PREMIÈRE PARTIE

    Les techniques de modification génétique visées à l'article 2, point 2, sous a), sont, entre autres:

    1) les techniques de recombinaison de l'acide désoxyribonucléique impliquant la formation de nouvelles combinaisons de matériel génétique par l'insertion de molécules d'acide nucléique, produit de n'importe quelle façon hors d'un organisme, à l'intérieur de tout virus, plasmide bactérien ou autre système vecteur et leur incorporation dans un organisme hôte à l'intérieur duquel elles n'apparaissent pas de façon naturelle, mais où elles peuvent se multiplier de façon continue;

    2) les techniques impliquant l'incorporation directe dans un organisme de matériel héréditaire préparé à l'extérieur de l'organisme, y compris la micro-injection, la macro-injection et le microencapsulation;

    3) les techniques de fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) ou d'hybridation dans lesquelles des cellules vivantes présentant de nouvelles combinaisons de matériel génétique héréditaire sont constituées par la fusion de deux cellules ou davantage au moyen de méthodes qui ne sont pas mises en œuvre de façon naturelle.

    DEUXIÈME PARTIE

    Les techniques visées à l'article 2, point 2, sous b), qui ne sont pas considérées comme entraînant une modification génétique, à condition qu'elles n'impliquent pas l'emploi de molécules d'acide nucléique recombinant ou d'OGM obtenus par des techniques/méthodes autres que celles qui sont exclues par l'annexe I B, sont:

    1) la fécondation in vitro;

    2) les processus naturels tels que la conjugaison, la transduction, la transformation, ou

    3) l'induction polyploïde.




    ANNEXE I B

    TECHNIQUES VISÉES À L'ARTICLE 3

    Les techniques/méthodes de modification génétique produisant des organismes à exclure du champ d'application de la présente directive, à condition qu'elles n'impliquent pas l'utilisation de molécules d'acide nucléique recombinant ou d'OGM autres que ceux qui sont issus d'une ou plusieurs des techniques/méthodes énumérées ci-après, sont:

    1) la mutagenèse;

    2) la fusion cellulaire (y compris la fusion de protoplastes) de cellules végétales d'organismes qui peuvent échanger du matériel génétique par des méthodes de sélection traditionnelles.




    ANNEXE II

    PRINCIPES APPLICABLES À L'ÉVALUATION DES RISQUES POUR L'ENVIRONNEMENT

    ▼M4

    La présente annexe décrit en termes généraux l'objectif à atteindre, les éléments à prendre en considération et les principes généraux et la méthodologie à suivre pour effectuer l'évaluation des risques pour l'environnement visée aux articles 4 et 13. Des notes d'orientation technique peuvent être élaborées, conformément à la procédure de réglementation visée à l'article 30, paragraphe 2, de manière à faciliter la mise en œuvre et l'explication de la présente annexe.

    ▼B

    Afin de contribuer à une interprétation commune des termes «directs, indirects, immédiats ou différés» lors de la mise en œuvre de la présente annexe, sans préjudice de lignes directrices ultérieures en la matière, notamment en ce qui concerne la mesure dans laquelle les effets indirects peuvent et devraient être pris en compte, ces termes sont définis comme suit:

     «effets directs» se réfère aux effets primaires sur la santé humaine ou sur l'environnement qui sont le résultat de l'OGM lui-même et qui ne sont pas dus à un enchaînement d'événements,

     «effets indirects» se réfère aux effets sur la santé humaine ou sur l'environnement dus à un enchaînement d'événements, par le biais de mécanismes tels que les interactions avec d'autres organismes, le transfert de matériel génétique ou des modifications dans l'utilisation ou la gestion.

     Les observations des effets indirects sont susceptibles d'être différées,

     «effets immédiats» se réfère aux effets sur la santé humaine ou sur l'environnement qui sont observés au cours de la période de dissémination des OGM. Les effets immédiats peuvent être directs ou indirects,

     «effets différés» se réfère aux effets sur la santé humaine ou sur l'environnement qui ne sont pas observables au cours de la période de dissémination des OGM, mais qui deviennent apparents, en tant qu'effets directs ou indirects, soit à un stade ultérieur soit après la fin de la dissémination.

    L'évaluation des risques pour l'environnement doit également comporter comme principe général une analyse des «effets cumulés à long terme» liés à la dissémination et à la mise sur le marché. Les «effets cumulés à long terme» font référence à l'effet qu'aurait l'accumulation d'autorisations sur la santé humaine et l'environnement, notamment sur la flore et la faune, la fertilité du sol, la dégradation de matériaux organiques par le sol, la chaîne alimentaire humaine ou animale, la diversité biologique, la santé animale et les problèmes liés à la résistance aux antibiotiques.

    A.   Objectif

    L'objectif d'une évaluation des risques pour l'environnement est d'identifier et d'évaluer, cas par cas, les effets négatifs potentiels des OGM, qu'ils soient directs ou indirects, immédiats ou différés, que la dissémination volontaire ou la mise sur le marché d'OGM pourraient avoir sur la santé humaine et l'environnement. L'un des objectifs de l'évaluation des risques pour l'environnement devrait être de déterminer s'il est nécessaire de mettre en place une gestion des risques et, dans l'affirmative, quelles sont les méthodes les plus appropriées pour ce faire.

    B.   Principes généraux

    Conformément au principe de précaution, il conviendrait de respecter les principes généraux ci-après en effectuant l'évaluation des risques pour l'environnement:

     les caractéristiques identifiées de l'OGM et de son utilisation qui peuvent avoir des effets négatifs devraient être comparées avec celles que présente l'organisme non modifié dont il est dérivé et avec l'utilisation de celui-ci dans des situations correspondantes,

     l'évaluation des risques pour l'environnement devrait être effectuée de manière transparente selon une méthode scientifiquement fiable, fondée sur les données scientifiques et techniques disponibles,

     l'évaluation des risques pour l'environnement devrait être effectuée cas par cas; autrement dit, les informations requises peuvent varier en fonction du type d'OGM concerné, de l'usage prévu et de l'environnement récepteur potentiel, compte tenu, entre autres, des OGM déjà présents dans l'environnement,

     si de nouvelles informations concernant l'OGM et ses effets sur la santé humaine ou l'environnement deviennent disponibles, il se peut que l'évaluation des risques pour l'environnement doive être revue afin:

     

     de déterminer si le risque a changé,

     de déterminer s'il est nécessaire de modifier en conséquence la gestion des risques.

    C.   Méthodologie

    C.1.   Caractéristiques du ou des OGM et disséminations

    Selon le cas, l'évaluation des risques pour l'environnement doit tenir compte des détails techniques et scientifiques pertinents concernant les caractéristiques:

     de l'organisme ou des organismes récepteurs ou parentaux,

     de la ou des modifications génétiques, qu'il s'agisse de l'inclusion ou de la suppression de matériel génétique, et les informations pertinentes concernant le vecteur et le donneur,

     de l'OGM ou des OGM,

     de la dissémination ou utilisation prévue, y compris son ampleur,

     de l'environnement récepteur potentiel, et

     de leur interaction.

    Les informations disponibles sur les disséminations d'organismes similaires et d'organismes à caractères similaires et leur interaction avec des environnements similaires peuvent faciliter l'évaluation des risques pour l'environnement.

    C.2.   Les étapes de l'évaluation des risques pour l'environnement

    En dégageant les conclusions concernant l'évaluation des risques pour l'environnement visée aux articles 4, 6, 7 et 13, il convient de traiter les points ci-après:

    1.   Identification des caractéristiques qui peuvent avoir des effets négatifs

    Il convient d'identifier toute caractéristique des OGM liée à la modification génétique qui pourrait donner lieu à des effets négatifs pour la santé humaine et l'environnement. Une comparaison des caractéristiques des OGM avec celles de l'organisme non modifié, dans des conditions de dissémination ou d'utilisation analogues, facilitera l'identification des effets négatifs potentiels particuliers occasionnés par la modification génétique. Il importe de ne négliger aucun effet négatif potentiel, même s'il est improbable qu'il se produise.

    Les effets négatifs potentiels des OGM varieront d'un cas à l'autre et peuvent comprendre:

     les maladies pouvant affecter l'homme, y compris les effets allergisants ou toxiques [cf., par exemple, les points II A 11 et II C 2 i) de l'annexe III A et le point B 7 de l'annexe III B],

     les maladies pouvant affecter les animaux ou les végétaux, y compris les effets toxiques et, le cas échéant, allergisants [cf., par exemple, les points II A 11 et II C 2 i) de l'annexe III A et les points B 7 et D 8 de l'annexe III B],

     les effets sur la dynamique des populations d'espèces dans l'environnement récepteur et la diversité génétique de chacune de ces populations (cf., par exemple, les points IV B 8, 9 et 12 de l'annexe III A),

     une altération de la sensibilité aux agents pathogènes facilitant la dissémination de maladies infectieuses et/ou créant de nouveaux réservoirs ou vecteurs,

     une diminution de l'efficacité des traitements médicaux, vétérinaires et phytosanitaires prophylactiques ou thérapeutiques, par exemple par le transfert de gènes conférant une résistance aux antibiotiques utilisés en médecine humaine ou vétérinaire [cf., par exemple, les points II A 11 e) et II C 2 i) iv) de l'annexe III A],

     les effets sur la biogéochimie (cycles biogéochimiques), en particulier le recyclage du carbone et de l'azote par le biais de modifications de la décomposition des matières organiques du sol [cf., par exemple, les points II A 11 f) et IV B 15 de l'annexe III A et le point D 11 de l'annexe III B].

    Les effets négatifs peuvent se produire directement ou indirectement, par des mécanismes pouvant comprendre:

     la propagation des OGM dans l'environnement,

     le transfert du matériel génétique inséré à d'autres organismes ou au même organisme, qu'il soit génétiquement modifié ou non,

     l'instabilité phénotypique et génétique,

     les interactions avec d'autres organismes,

     les modifications de la gestion, y compris, le cas échéant, des pratiques agricoles.

    2.   Évaluation des conséquences potentielles de chaque effet négatif, s'il se produit

    Il convient d'évaluer l'ampleur des conséquences de chaque effet négatif potentiel. Cette évaluation doit présumer qu'un tel effet négatif se produira. L'ampleur des conséquences est susceptible d'être influencée par l'environnement dans lequel le ou les OGM doivent être disséminés et par la manière dont ils seront disséminés.

    3.   Évaluation de la probabilité que chaque effet négatif potentiel se produise

    Les caractéristiques de l'environnement dans lequel le ou les OGM doivent être disséminés, et la manière dont ils sont disséminés, constituent deux des principaux facteurs intervenant dans l'évaluation de la probabilité que l'effet négatif se réalise.

    4.   Estimation du risque lié à chaque caractéristique identifiée des OGM

    Il conviendrait, autant que possible, compte tenu de l'état des connaissances, d'estimer le risque, pour la santé humaine ou pour l'environnement, lié à chaque caractéristique identifiée de l'OGM qui pourrait avoir des effets négatifs, en combinant la probabilité que l'effet négatif se réalise et l'ampleur des conséquences, s'il se réalise.

    5.   Application de stratégies de gestion aux risques provenant de la dissémination volontaire ou de la commercialisation d'OGM

    L'évaluation des risques peut identifier des risques qui nécessitent une gestion et la meilleure manière de les gérer; il convient également de définir une stratégie de gestion des risques.

    6.   Détermination du risque général du ou des OGM

    Il conviendrait d'évaluer le risque général du ou des OGM en tenant compte des stratégies de gestion du risque qui sont proposées.

    D.   Conclusions concernant les incidences potentielles sur l'environnement de la dissémination ou de la mise sur le marché du ou des OGM

    Sur la base d'une évaluation des risques pour l'environnement effectuée conformément aux principes et aux méthodes décrites dans les sections B et C, les informations sur les points énumérés dans les sections D.1 ou D.2 devraient figurer, le cas échéant, dans les notifications afin d'aider à tirer les conclusions concernant les incidences potentielles sur l'environnement que peuvent avoir la dissémination ou la mise sur le marché d'OGM.

    D.1.   Dans le cas des OGM autres que les plantes supérieures

    1. Probabilité que l'OGM devienne persistant et se propage dans des habitats naturels dans les conditions de la ou des disséminations proposées.

    2. Avantages ou désavantages sélectifs conférés à l'OGM et leur probabilité d'apparition dans les conditions de la ou des disséminations proposées.

    3. Possibilité de transfert de gènes à d'autres espèces dans les conditions de la dissémination proposée de l'OGM et avantages ou inconvénients sélectifs conférés à ces espèces.

    4. Incidences potentielles immédiates et/ou différées que les interactions directes ou indirectes entre l'OGM et des organismes cibles peuvent avoir sur l'environnement (le cas échéant).

    5. Incidences potentielles immédiates et/ou différées que les interactions directes ou indirectes entre l'OGM et des organismes non ciblés peuvent avoir sur l'environnement, notamment les incidences sur les niveaux de population des concurrents, proies, hôtes, symbiotes, prédateurs, parasites et agents pathogènes.

    6. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé humaine résultant des interactions directes ou indirectes potentielles entre l'OGM et des personnes travaillant ou entrant en contact avec le ou les OGM disséminés, ou se trouvant à proximité.

    7. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé des animaux et conséquences pour la chaîne alimentaire résultant de la consommation de l'OGM ou de tout produit dérivé s'il est destiné à être utilisé en tant qu'aliment pour animaux.

    8. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur les processus biogéochimiques résultant des interactions directes ou indirectes potentielles entre l'OGM et des organismes cibles ou des organismes non-cibles se trouvant à proximité du ou des OGM disséminés.

    9. Incidences immédiates et/ou différées, directes ou indirectes, que les techniques spécifiques utilisées pour la gestion de l'OGM peuvent avoir sur l'environnement lorsqu'elles sont différentes de celles utilisées pour les organismes non génétiquement modifiés.

    D.2.   Dans le cas des plantes supérieures génétiquement modifiées (PSGM)

    1. Probabilité que les PSGM deviennent plus persistantes que les plantes parentales ou réceptrices dans les habitats agricoles ou se propagent plus rapidement dans les habitats naturels.

    2. Avantages ou inconvénients sélectifs conférés aux PSGM.

    3. Possibilité de transfert de gènes aux mêmes espèces ou à d'autres espèces végétales sexuellement compatibles dans les conditions de plantation du PSGM et avantages ou inconvénients sélectifs conférés à ces espèces végétales.

    4. Incidences immédiates et/ou différées que les interactions directes ou indirectes entre les PSGM et les organismes cibles, tels que prédateurs, parasitoïdes et agents pathogènes peuvent avoir sur l'environnement (le cas échéant).

    5. Incidences immédiates et/ou différées que les interactions directes ou indirectes entre le PSGM et des organismes non-cibles (compte tenu également des interactions d'organismes avec les organismes cibles), notamment les incidences sur les niveaux de population des concurrents, herbivores, symbiotes (le cas échéant), parasites et agents pathogènes.

    6. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé humaine résultant des interactions directes ou indirectes potentielles entre les PSGM et les personnes travaillant ou entrant en contact avec la ou les PSGM disséminées ou se trouvant à proximité.

    7. Effets immédiats et/ou différés éventuels sur la santé des animaux et conséquences pour la chaîne alimentaire résultant de la consommation de l'OGM ou de tout produit dérivé s'il est destiné à être utilisé en tant qu'aliment pour animaux.

    8. Incidences immédiates et/ou différées sur les processus biogéochimiques résultant des interactions directes et indirectes potentielles de l'OGM et des organismes cibles et non-cibles à proximité du ou des OGM disséminés.

    9. Incidences immédiates et/ou différées, directes ou indirectes, que les techniques spécifiques de culture, de gestion et de récolte utilisées pour le PSGM peuvent avoir sur l'environnement lorsqu'elles sont différentes de celles utilisées pour des plantes supérieures non génétiquement modifiées.

    ▼M1

    NOTES EXPLICATIVES CONCERNANT L'OBJECTIF À ATTEINDRE, LES ÉLÉMENTS À PRENDRE EN CONSIDÉRATION, LES PRINCIPES GÉNÉRAUX ET LA MÉTHODOLOGIE À APPLIQUER POUR L'ÉVALUATION DES RISQUES POUR L'ENVIRONNEMENT VISÉE À L'ANNEXE II DE LA DIRECTIVE 2001/18/CE

    1.   INTRODUCTION

    L'évaluation des risques pour l'environnement est définie à l'article 2, point 8), de la directive 2001/18/CE comme «l'évaluation des risques, directs ou indirects, immédiats ou différés, que la dissémination volontaire ou la mise sur le marché d'OGM peut comporter pour la santé humaine et l'environnement». Parmi les obligations générales imposées par la directive, l'article 4, paragraphe 3, prévoit que les États membres et, le cas échéant, la Commission veillent à ce que soit effectuée, cas par cas, une évaluation précise des effets néfastes potentiels, directs ou indirects, sur la santé humaine et l'environnement, compte tenu des incidences sur l'environnement en fonction de la nature de l'organisme introduit et de l'environnement récepteur. Cette évaluation des risques pour l'environnement est effectuée conformément à l'annexe II de la directive, et est également visée dans les parties B et C de cette dernière. L'annexe II décrit en termes généraux l'objectif à atteindre et les éléments à prendre en considération ainsi que les principes généraux et la méthodologie à appliquer pour effectuer l'évaluation des risques, en tenant compte des incidences sur la santé humaine et sur l'environnement qui sont fonction de l'organisme introduit et de l'environnement récepteur.

    Une notification comprenant une évaluation des risques pour l'environnement est requise, dans le cas d'une dissémination volontaire, en vertu de l'article 6, paragraphe 2, ou, dans le cas d'une mise sur le marché, en vertu de l'article 13, paragraphe 2.

    Les présentes notes explicatives complètent l'annexe II de la directive et décrivent les objectifs, les principes et la méthodologie de l'évaluation des risques pour l'environnement, afin de faciliter la tâche des notifiants et des autorités compétentes chargés d'effectuer ou de faire effectuer des évaluations des risques complètes et appropriées conformément à la directive, et pour rendre la procédure de l'évaluation des risques pour l'environnement plus transparente pour le grand public.

    Les six étapes de l'évaluation des risques pour l'environnement sont présentées au point 4.2.

    2.   OBJECTIF

    Conformément à l'annexe II de la directive 2001/18/CEE, l'objectif d'une évaluation des risques pour l'environnement est d'identifier et d'évaluer, cas par cas, les effets négatifs potentiels des OGM, qu'ils soient directs ou indirects, immédiats ou différés, que la dissémination volontaire ou la mise sur le marché d'OGM pourraient avoir sur la santé humaine et l'environnement. L'un des objectifs de l'évaluation des risques pour l'environnement devrait être de déterminer s'il est nécessaire de mettre en place une gestion des risques et, dans l'affirmative, quelles sont les méthodes les plus appropriées pour ce faire ( 15 ).

    L'évaluation des risques pour l'environnement s'applique donc à la dissémination volontaire (partie B) et à la mise sur le marché (partie C) comme le prévoit la directive 2001/18/CE. La mise sur le marché implique très souvent, quoique pas nécessairement, une dissémination volontaire dans l'environnement, mais constitue toujours une introduction intentionnelle sur le marché (par exemple, des produits agricoles consistant en OGM ou en contenant, uniquement destinés à l'alimentation humaine ou animale ou à la transformation). Dans ces cas également, la notification doit comprendre une évaluation des risques pour l'environnement. D'une façon générale, des différences sont possibles entre une évaluation des risques pour l'environnement relative à une dissémination volontaire et une évaluation concernant une mise sur le marché; elles peuvent résulter, par exemple, de différences dans les données disponibles, au niveau de la chronologie ainsi que de la région concernée.

    En outre, les présentes notes explicatives couvrent tous les OGM, qu'il s'agissent de micro-organismes, de plantes ou d'animaux. Jusqu'à présent, la plupart des OGM ayant fait l'objet d'une dissémination volontaire ou mis sur le marché sont des plantes supérieures, mais cela pourrait changer à l'avenir.

    L'évaluation des risques pour l'environnement servira de base pour décider de l'opportunité de mesures de gestion des risques et, le cas échéant, pour définir les méthodes les plus appropriées à appliquer, ainsi que pour la mise en place d'une surveillance ciblée (point 3).

    L'évaluation globale au cas par cas porte sur l'OGM ou les OGM en cause (évaluation OGM par OGM) ainsi que sur le ou les milieux dans lesquels l'OGM doit être disséminé (par exemple, évaluation site par site ou région par région, le cas échéant).

    Avec l'évolution des techniques de modification génétique, il sera peut-être nécessaire d'adapter au progrès technique l'annexe II de la directive 2001/18/CE et les présentes notes explicatives. Lorsque la Communauté aura acquis une expérience suffisante des notifications en vue de la dissémination d'OGM particuliers, il devrait être possible de différencier davantage les exigences en matière d'informations à fournir pour les différents types d'OGM tels que les organismes unicellulaires, les poissons ou les insectes, ou pour des usages particuliers des OGM comme la mise au point de vaccins (annexe III, quatrième alinéa, et point 6).

    L'évaluation des risques présentés par l'utilisation de gènes marqueurs de la résistance aux antibiotiques pose un problème très particulier et il serait souhaitable de disposer d'orientations plus précises à ce sujet.

    L'annexe II de la directive 2001/18/CE décrit différentes «catégories d'effets» des OGM sur la santé humaine ou sur l'environnement. Afin d'éviter les divergences d'interprétation, les définitions des termes suivants données dans la directive sont illustrées comme suit:

      «effets directs» se réfère aux effets primaires sur la santé humaine ou sur l'environnement qui sont le résultat de l'OGM lui-même et qui ne sont pas dus à un enchaînement d'événements (par exemple, l'effet direct de la toxine Bt sur les organismes cibles ou l'effet pathogène d'un micro-organisme GM sur la santé humaine),

      «effets indirects» se réfère aux effets sur la santé humaine ou sur l'environnement dus à un enchaînement d'événements, par le biais de mécanismes tels que les interactions avec d'autres organismes, le transfert de matériel génétique ou des modifications dans l'utilisation ou la gestion. Les observations des effets indirects sont susceptibles d'être différées (par exemple, lorsqu'une diminution de la population des insectes-cibles a des incidences sur la population d'autres insectes, ou lorsque le développement d'une résistance multiple ou l'apparition d'effets systémiques nécessite l'évaluation des interactions à long terme; toutefois, certains effets indirects tels que la diminution de l'usage des pesticides pourraient être immédiats),

      «effets immédiats» se réfère aux effets sur la santé humaine ou sur l'environnement qui sont observés au cours de la période de dissémination de l'OGM. Les effets immédiats peuvent être directs ou indirects (par exemple, mort d'insectes butinant des plantes transgéniques qui possèdent des caractères de résistance aux insectes nuisibles, ou apparition d'allergies chez des personnes prédisposées, résultant d'une exposition à un OGM particulier),

      «effets différés» se réfère aux effets sur la santé humaine ou sur l'environnement qui ne sont pas observables au cours de la période de dissémination des OGM, mais qui deviennent apparents, en tant qu'effets directs ou indirects, soit à un stade ultérieur soit après la fin de la dissémination (par exemple, OGM qui s'installe ou qui devient envahissant plusieurs générations après la dissémination volontaire, ce qui est très important si l'OGM a une longue durée de vie, comme par exemple les espèces d'arbres génétiquement modifiées, ou bien hybrides de proches parents d'une culture transgénique, devenant envahissants dans les écosystèmes naturels).

    Les effets différés peuvent être difficiles à mettre en évidence, surtout s'ils ne se manifestent qu'à long terme. Des mesures appropriées telles qu'une surveillance (voir ci-dessous) pourraient faciliter la détection de ces effets.

    3.   PRINCIPES GÉNÉRAUX

    Conformément au principe de précaution, l'évaluation des risques pour l'environnement doit reposer sur les principes suivants.

      Les caractéristiques identifiées de l'OGM et de son utilisation qui peuvent avoir des effets négatifs devraient être comparées avec celles que présente l'organisme non modifié dont il est dérivé et avec l'utilisation de celui-ci dans des situations correspondantes.

     Pour pouvoir mettre en évidence les éventuelles caractéristiques (nuisibles) d'un OGM, il faut au préalable définir une situation de référence pour l'environnement récepteur, y compris les organismes qu'il abrite et leurs interactions, ainsi que les variantes connues. Toutes les modifications à venir seront comparées à cette situation de référence. Par exemple, dans le cas de cultures à multiplication végétative, l'analyse comparative devra porter sur l'espèce parentale utilisée pour obtenir les lignées transgéniques. Dans le cas des cultures à reproduction sexuée, les éléments de comparaison incluront des lignées isogéniques appropriées. Si les cultures sont obtenues par rétrocroisement, il importe que la recherche des équivalences s'appuie sur des témoins tout à fait appropriés et pas seulement sur une comparaison avec le matériel parental de départ.

     Si les données disponibles ne sont pas suffisantes, il conviendra de définir une situation de référence à partir d'autres critères, afin de permettre une comparaison. La situation de référence dépendra considérablement de l'environnement récepteur ainsi que des facteurs biotiques et abiotiques (par exemple, habitats naturels préservés, terres agricoles ou terrains contaminés) ou de la combinaison d'environnements différents.

      L'évaluation des risques pour l'environnement devrait être effectuée de manière transparente selon une méthode scientifiquement fiable, fondée sur les données scientifiques et techniques disponibles.

     L'évaluation des effets nuisibles potentiels devrait reposer sur des données scientifiques et techniques et sur une méthodologie commune en matière d'obtention, de collecte et d'interprétation des données. Les résultats, les mesures et les essais devraient être clairement décrits. En outre, le recours à des techniques de modélisation scientifiquement rationnelles permettrait d'obtenir certains résultats utiles pour l'évaluation des risques pour l'environnement.

     L'évaluation des risques pour l'environnement doit tenir compte de l'incertitude à différents niveaux. L'incertitude scientifique résulte généralement de cinq caractéristiques de la méthode appliquée: la variable choisie, les mesures effectuées, les échantillons prélevés, les modèles employés et les relations de cause à effet utilisées. L'incertitude scientifique peut également naître d'une controverse sur les données existantes ou de l'absence de certaines données. L'incertitude peut concerner les éléments qualitatifs ou quantitatifs de l'analyse. Le niveau d'incertitude traduit le niveau de connaissance de la situation de référence ou la quantité des données s'y rapportant, et doit être indiqué par le notifiant (évaluation de l'incertitude, y compris absence de données, lacunes dans les connaissances, écart-type, complexité, etc.) par comparaison avec l'incertitude liée aux pratiques scientifiques courantes.

     L'évaluation des risques pour l'environnement n'apporte pas toujours une réponse tranchée à chacune des questions envisagées, à cause du manque de données. Pour les effets potentiels à long terme en particulier, il y a parfois très peu de données disponibles. C'est surtout dans ces cas là qu'il convient d'envisager une gestion appropriée des risques (mesures de précaution) en accord avec le principe de précaution, afin d'éviter les effets nuisibles potentiels pour l'homme et pour l'environnement.

     D'une manière générale, il convient de veiller à ce que l'évaluation des risques pour l'environnement intègre les résultats des recherches pertinentes menées sur les risques potentiels associés à la dissémination volontaire ou à la mise sur le marché des OGM, et fasse clairement état de toute autre étude comparable.

     Le principe de l'approche progressive (toutes les étapes depuis les expériences d'utilisation confinée jusqu'à la mise sur le marché en passant par la dissémination volontaire) peut se révéler utile. Les résultats de chaque étape devraient être recueillis le plus tôt possible au cours de la procédure. La simulation des conditions ambiantes dans un système confiné pourrait donner des résultats très utiles pour la dissémination volontaire (il est possible par exemple de simuler jusqu'à un certain point le comportement de micro-organismes dans des microcosmes ou le comportement de plantes dans des serres).

     En ce qui concerne les OGM destinés à être mis sur le marché, les disséminations volontaires devraient fournir des renseignements utiles sur les types d'environnement dans lesquels l'OGM sera utilisé.

      L'évaluation des risques pour l'environnement devrait être effectuée cas par cas; autrement dit, les informations requises peuvent varier en fonction du type d'OGM concerné, de l'usage prévu et de l'environnement récepteur potentiel, compte tenu, entre autres, des OGM déjà présents dans l'environnement.

     L'évaluation des risques pour l'environnement doit être effectuée au cas par cas étant donné le très large éventail de caractéristiques des divers organismes (OGM par OGM) et des divers environnements (site par site et région par région).

     Les incidences sur l'environnement des organismes génétiquement modifiés peuvent être extrêmement variables suivant qu'il s'agit de micro-organismes (du fait de leur petite taille et de leurs interactions souvent méconnues), de plantes (par exemple, les plantes supérieures utilisées pour l'alimentation humaine ou animale, ou les arbres en raison de leur longévité potentielle) ou d'animaux (par exemple, les insectes à cause de leur petite taille et leur grande faculté à traverser les barrières ou les poissons de mer en raison de leur grande capacité de dispersion).

     De surcroît, il faut parfois prendre en considération toute une série de caractéristiques de l'environnement (propres au site ou à la région, par exemple). Pour étayer une évaluation cas par cas, il peut être utile de classer les données régionales par habitat, afin de faire apparaître les aspects de l'environnement récepteur qui sont importants pour les OGM (par exemple, informations botaniques sur l'occurrence de parents sauvages de plantes génétiquement modifiées dans différents habitats agricoles ou naturels d'Europe).

     Le notifiant doit également tenir compte des interactions potentiellement nuisibles entre l'OGM en question et tout autre OGM précédemment disséminé ou mis sur le marché, ainsi que des effets éventuels des disséminations répétées du même OGM, notamment au niveau de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. Comparées aux disséminations occasionnelles, les disséminations répétées pourraient avec le temps aboutir à la permanence d'un niveau de fond élevé d'OGM dans l'environnement.

     Lorsque de nouvelles informations sont obtenues concernant l'OGM et ses effets sur la santé humaine ou l'environnement, il peut se révéler nécessaire de revoir l'évaluation des risques, afin de:

     

     déterminer si le risque a changé,

     déterminer s'il est nécessaire de modifier en conséquence la gestion des risques.

     Sans préjuger de la nécessité de mesures immédiates, il faudra, le cas échéant, procéder à une nouvelle évaluation des risques afin d'évaluer la nécessité de modifier les conditions prévues de dissémination ou de mise sur le marché, ou afin d'adapter les mesures de gestion des risques (point 6). De nouvelles informations peuvent résulter, par exemple, de la recherche fondamentale ou des plans de surveillance ou d'études pertinentes menées ailleurs.

     L'évaluation des risques pour l'environnement et la surveillance sont étroitement liées. L'évaluation des risques pour l'environnement sert de base aux plans de surveillance qui sont axés sur les effets (néfastes) sur la santé humaine et l'environnement. Les exigences requises pour les plans de surveillance diffèrent suivant qu'il s'agit d'une dissémination volontaire d'OGM (partie B conformément aux parties correspondantes de l'annexe III) ou d'une mise sur le marché (partie C conformément à l'annexe VII). La surveillance prévue pour la partie C (y compris la surveillance générale) peut également jouer un rôle important en fournissant des informations sur les effets à long terme (potentiellement néfastes) des OGM. Le suivi des résultats peut confirmer l'évaluation des risques pour l'environnement ou aboutir à la révision de cette évaluation.

      L'évaluation des risques pour l'environnement doit également comporter comme principe général une analyse des «effets cumulés à long terme» liés à la dissémination et à la mise sur le marché. Les «effets cumulés à long terme» font référence à l'effet qu'aurait l'accumulation d'autorisations sur la santé humaine et l'environnement, notamment sur la flore et la faune, la fertilité du sol, la dégradation des matières organiques par le sol, la chaîne alimentaire humaine ou animale, la diversité biologique, la santé animale et les problèmes liés à la résistance aux antibiotiques.

     Pour l'évaluation des éventuels effets cumulés à long terme, il conviendrait de prendre en considération les aspects suivants:

     

     les interactions à long terme entre l'OGM et l'environnement récepteur,

     les caractéristiques d'un OGM qui prennent de l'importance à long terme,

     les disséminations volontaires ou les mises sur le marché répétées sur une longue période,

     les OGM ayant précédemment fait l'objet de disséminations volontaires ou de mises sur le marché.

     D'autres informations pourront se révéler nécessaires, en particulier pour les effets à long terme (par exemple, en ce qui concerne la résistance multiple aux herbicides), et des recherches appropriées s'imposent, en partie dans le cadre des plans de surveillance; ces derniers peuvent fournir des données utiles pour l'évaluation des effets cumulés à long terme. Des orientations plus précises seraient souhaitables à ce sujet.

    4.   MÉTHODOLOGIE

    4.1.   Caractéristiques des OGM et des disséminations

    L'évaluation des risques pour l'environnement doit tenir compte des détails techniques et scientifiques pertinents concernant les caractéristiques:

     de l'organisme ou des organismes récepteurs ou parentaux,

     de la ou des modifications génétiques, qu'il s'agisse de l'inclusion ou de la suppression de matériel génétique, et des informations pertinentes concernant le vecteur et le donneur,

     de l'OGM,

     de la dissémination ou utilisation prévue, y compris son ampleur,

     de l'environnement récepteur potentiel, et

     de leur interaction.

    Les informations disponibles sur les disséminations d'organismes similaires et d'organismes à caractères similaires et leur interactions avec des environnements similaires peuvent faciliter l'évaluation des risques pour l'environnement.

    Préalablement à la dissémination volontaire d'un OGM ou d'une combinaison d'OGM au titre de la partie B de la directive 2001/18/CE, ou à leur mise sur le marché au titre de la partie C de la directive, une notification comprenant les informations spécifiées à l'annexe III A ou B de la directive (informations concernant l'OGM, le donneur, le récepteur, le vecteur, les conditions de la dissémination et l'état de l'environnement, les interactions entre l'OGM et l'environnement, et la surveillance des OGM) doit être présentée à l'autorité compétente de l'État membre dans lequel l'OGM sera disséminé ou mis sur le marché pour la première fois.

    Ces notifications doivent contenir un dossier technique comprenant une évaluation complète des risques conformément aux articles 6, paragraphe 2, et 13, paragraphe 2, de la directive 2001/18/CE; le niveau de détail requis pour chaque point est fonction de son importance dans l'évaluation. Il est demandé aux notifiants de fournir des références bibliographiques et de donner des indications sur les méthodes employées.

    Les informations concernant le récepteur, le donneur, le vecteur, la modification génétique et l'OGM qui sont demandées dans le cadre de l'annexe III A/B de la directive 2001/18/CE sont indépendantes de l'environnement dans lequel l'OGM doit être expérimentalement disséminé ou mis sur le marché, ainsi que des conditions dans lesquelles il doit être disséminé ou commercialisé. C'est à partir de ces informations que l'on mettra en évidence les éventuelles caractéristiques néfastes (dangers potentiels) de l'OGM. Les connaissances et l'expérience acquises lors de précédentes disséminations du même OGM ou d'un OGM similaire pourraient fournir des informations utiles sur les dangers potentiel de la dissémination en question.

    Les informations concernant la dissémination envisagée, l'environnement récepteur et les interactions entre ces éléments, qui sont demandées dans le cadre de l'annexe III A/B de la directive 2001/18/CE se rapportent à l'environnement particulier dans lequel l'OGM va être disséminé et aux conditions de la dissémination proprement dite, y compris son ampleur. Ces informations détermineront l'importance des éventuelles caractéristiques néfastes de l'OGM.

    4.2.   Étapes de l'analyse de l'évaluation des risques pour l'environnement

    En dégageant les conclusions concernant l'évaluation des risques pour l'environnement visée aux articles 4, 6, 7 et 13 de la directive 2001/18/CE, il convient de traiter les points ci-après: image

    Un «danger» (caractéristique nuisible) est défini comme la capacité d'un organisme à nuire à la santé humaine ou à l'environnement ou à provoquer des effets négatifs pour la santé humaine ou l'environnement.

    Un «risque» est la combinaison de l'ampleur des conséquences d'un danger, s'il se produit, et de la probabilité que ces conséquences se produisent.

    4.2.1.   Étape 1: Identification des caractéristiques qui peuvent avoir des effets négatifs

    Il convient d'identifier toute caractéristique des OGM liée la modification génétique qui pourrait donner lieu à des effets négatifs pour la santé humaine et l'environnement. Une comparaison des caractéristiques des OGM avec celles de l'organisme non modifié, dans des conditions de dissémination ou d'utilisation analogues, facilitera l'identification des effets négatifs potentiels particuliers occasionnés par la modification génétique. Il importe de ne négliger aucun effet négatif potentiel, même s'il est improbable qu'il se produise.

    Les effets négatifs potentiels des OGM varieront d'un cas à l'autre et peuvent comprendre:

     les maladies pouvant affecter l'homme, y compris les effets allergisants ou toxiques,

     les maladies pouvant affecter les animaux ou les végétaux, y compris les effets toxiques et, le cas échéant, allergisants,

     les effets sur la dynamique des populations des espèces présentes dans l'environnement récepteur, ainsi que sur la diversité génétique de chacune de ces populations,

     une altération de la sensibilité aux agents pathogènes, facilitant la propagation de maladies infectieuses et/ou créant de nouveaux réservoirs ou vecteurs,

     une diminution de l'efficacité des traitements médicaux, vétérinaires et phytosanitaires prophylactiques ou thérapeutiques, par exemple par le transfert de gènes conférant une résistance aux antibiotiques utilisés en médecine humaine ou vétérinaire,

     les effets sur la biogéochimie (cycles biogéochimiques), en particulier le recyclage du carbone et de l'azote par modification de la décomposition des matières organiques du sol.

    Des exemples de ces effets négatifs potentiels sont donnés dans les annexes III A et III B de la directive 2001/18/CE.

    La plupart des dangers identifiables (caractéristiques nuisibles) susceptibles d'entraîner des effets négatifs sont liés au(x) gène(s) qui sont délibérément introduits dans l'OGM et aux protéines qui correspondent à l'expression de ces gènes. D'autres effets négatifs (par exemple, effets pléiotropes) peuvent résulter de la méthode utilisée pour créer les transgènes ainsi que de l'emplacement de la construction dans le génome de l'OGM dans lequel les transgènes sont introduits. En cas de transfert de plusieurs transgènes à un même hôte ou en cas de transfert d'un transgène à un OGM, il faut tenir compte de l'interaction potentielle des différents transgènes, eu égard aux effets épigénétiques ou régulateurs éventuels.

    S'il importe de définir les dangers le plus précisément possible, il sera aussi utile, dans de nombreux cas, de prendre en considération les dangers envisagés dans les rubriques ci-après, et de spécifier ensuite le danger particulier qui a été identifié dans l'optique de l'évaluation des risques pour l'environnement (par exemple, si dans un cas précis on a mis en évidence des possibilités d'effets négatifs pour la santé humaine, d'effets allergisants, et de toxigénicité, ces dangers doivent être analysés séparément dans l'évaluation des risques pour l'environnement).

    Si un danger est présent dans l'OGM, ce danger sera toujours présent et peut être considéré comme une propriété intrinsèque. Les dangers peuvent entraîner, avec une certaine probabilité (étape 3), des conséquences (négatives), et ces conséquences peuvent être de plus ou moins grande ampleur (étape 2). En dernier lieu, il convient de faire le bilan des dangers que présente l'OGM.

    Toutefois, à ce stade de l'évaluation des risques pour l'environnement, il suffit d'analyser les dangers créés par la modification génétique, qui sont susceptibles de provoquer des effets négatifs. L'étape 1 sert de base scientifique aux étapes ultérieures de l'évaluation. Dès ce stade, il est essentiel de déterminer, pour chaque danger potentiel, le niveau particulier d'incertitude scientifique qui y est associé, afin d'en tenir compte lors des étapes suivantes.

    Les effets négatifs peuvent se produire directement ou indirectement par des mécanismes pouvant comprendre:

     

    Il convient de décrire les modes de propagation de l'OGM ou du danger potentiel dans l'environnement (par exemple, pour la toxicité humaine: inhalation de micro-organismes toxiques ou de protéines toxiques).

    La capacité de dispersion de l'OGM dans l'environnement dépend notamment:

     de sa faculté d'adaptation biologique (OGM créés pour obtenir de meilleures performances dans l'environnement considéré, grâce à l'expression de caractères conférant une compétitivité accrue dans les milieux naturels, ou par un changement qualitatif et quantitatif dans la composition des ingrédients, ou OGM présentant une résistance à la sélection naturelle notamment aux maladies ou au stress abiotique comme la chaleur, le froid, le sel, ou production de substances anti-microbiennes dans les micro-organismes),

     des conditions de la dissémination volontaire ou de la mise sur le marché (en particulier le lieu et la surface de dissémination ainsi que le nombre d'OGM disséminés),

     de la probabilité d'une dissémination volontaire ou d'une mise sur le marché, ou de disséminations involontaires dans l'environnement (par exemple OGM destinés à la transformation),

     des modes de dispersion du matériel viable (par exemple, des semences, des spores, etc.), par le vent, l'eau, les animaux, etc.,

     de l'environnement particulier (spécificité du site ou de la région): pour permettre une évaluation site par site ou région par région, il pourrait se révéler utile de classer les données par catégories d'habitats en faisant ressortir les aspects de l'environnement récepteur qui sont importants pour l'OGM (par exemple, données botaniques sur l'occurrence de parents sauvages croisables de plantes génétiquement modifiées dans différents habitats agricoles ou naturels).

    Il importe d'évaluer la durée de la période durant laquelle un OGM ou un nombre donné d'OGM d'une certaine espèce vont, d'une manière générale, pouvoir survivre et la facilité avec laquelle ils se propageront et s'installeront dans divers habitats. Il convient de tenir compte des formes capables de reproduction, des formes aptes à la survie et des formes dormantes, par exemple:

     pour les plantes: viabilité du pollen, des semences et des structures végétatives,

     pour les micro-organismes: viabilité des spores en tant que formes de survie, ou faculté des micro-organismes à devenir aptes à la reproduction, mais non cultivables.

    La capacité de dispersion globale peut varier considérablement (en fonction de l'espèce, de la modification génétique et de l'environnement récepteur, par exemple: culture de végétaux dans le désert ou élevage de poissons en mer);

     

    Un danger peut résulter en effets négatifs à cause d'un transfert de gènes au sein de la même espèce ou entre espèces (transfert vertical ou horizontal). La vitesse et l'importance du transfert de gènes à d'autres espèces (en général sexuellement compatibles dans le cas des organismes supérieurs) dépend notamment:

     des caractéristiques de reproduction de l'OGM lui-même, y compris les séquences modifiées,

     des conditions de dissémination et de facteurs environnementaux particuliers comme le climat (par exemple, le vent),

     des différences dans la biologie de la reproduction,

     des pratiques agricoles,

     de l'existence d'individus compatibles pour un croisement,

     des vecteurs de transport et de pollinisation (par exemple, insectes ou oiseaux, animaux en général),

     de l'existence d'hôtes pour les parasites.

    La survenue de certains effets négatifs par transfert de gène peut être liée au nombre d'OGM disséminés. Toutes proportions gardées, le potentiel de transfert de gènes de vastes champs de plantes transgéniques peut être totalement différent de celui de petites parcelles des mêmes plantes. Par ailleurs, les informations qualitatives et quantitatives concernant l'existence d'individus compatibles pour un croisement ou de récepteurs potentiels (à distance raisonnable dans le cas des plantes) sont très importantes.

    En ce qui concerne les plantes supérieures et les animaux, il faut distinguer les transferts de gène au sein de la même espèce, à une espèce très proche, à une espèce lointainement apparentée et à une espèce totalement différente.

    Dans le cas des micro-organismes, le transfert horizontal de gène joue un rôle plus important. Certains matériels génétiques sont plus aisément transférés entre organismes plus étroitement apparentés (par exemple, transfert via plasmides ou phages). Le taux de croissance potentiellement élevé des micro-organismes autorise un taux de transfert de gène relativement élevé par rapport aux organismes supérieurs.

    Le transfert de transgènes peut aboutir après un certain temps à une population mixte d'OGM ou à différentes combinaisons gène-plante pouvant être à l'origine d'un mécanisme complexe d'effets (négatifs) à particulièrement long terme. La complexité sera d'autant plus grande qu'il y aura de matériel transgénique transféré à une certaine population (empilage de gènes, par exemple).

    Dans certains cas, la méthode de modification génétique peut influer sur le transfert de gènes, par exemple, dans le cas des plasmides non intégratifs ou des vecteurs viraux. La méthode de modification génétique peut notamment réduire le risque de transfert de gène (transformation des chloroplastes, par exemple).

    Le transfert de gènes peut aboutir à la persistance du matériel génétique introduit dans les populations naturelles. Si un OGM est capable de transférer des gènes, cela ne représente pas nécessairement un risque intrinsèque et il n'en résultera pas forcément une modification de la capacité de cet OGM à survivre et à s'installer ou à provoquer des effets néfastes. Cela dépend du matériel génétique inséré, de l'espèce et de l'environnement récepteur, y compris des hôtes potentiels;

     

    Il convient d'évaluer dans quelle mesure l'instabilité génétique peut entraîner une instabilité phénotypique et être à l'origine d'un danger. L'instabilité de la modification génétique peut dans certains cas restituer le phénotype sauvage. D'autres cas doivent être pris en considération, notamment:

     lorsque, dans le cas d'une lignée de plantes transgéniques contenant plusieurs transgènes, le processus de ségrégation répartit ces transgènes entre les cellules-filles, les plantes qui en résultent peuvent contenir moins de transgènes et présenter un nouveau phénotype,

     lorsque des mutants atténués redeviennent virulents, du fait de l'instabilité (due à la construction de la mutation en question),

     lorsque la duplication de transgènes entraîne l'inactivation de gènes,

     lorsque le nombre de copies est très important,

     lorsque la réinsertion des éléments transposables se traduit par de nouveaux phénotypes, du fait de l'inactivation du transgène due à l'insertion d'éléments génétiques mobiles,

     lorsque le niveau d'expression du transgène est important (par exemple, très faible expression d'une substance toxique), l'instabilité génétique du ou des éléments régulateurs peut se traduire par une expression plus marquée du transgène.

    L'instabilité phénotypique peut résulter d'interactions avec l'environnement pendant la culture. L'influence des facteurs environnementaux et agronomiques sur l'expression des transgènes doit donc être prise en considération dans l'évaluation des risques pour l'environnement.

    Lorsque l'expression du transgène se limite à une certaine partie de l'OGM (par exemple, un certain tissu végétal), l'instabilité de la régulation peut avoir pour conséquence que le transgène finisse par s'exprimer dans tout l'organisme. Dans ce cas de figure, les signaux de régulation (par exemple, les promoteurs) jouent un rôle important et doivent être pris en considération.

    Il convient également de tenir compte de l'expression du transgène à un moment donné dans le cycle de vie de l'organisme, ou dans des conditions ambiantes particulières.

    Il se peut que des transgènes de stérilité spécifiques aient été introduits dans l'OGM afin de le rendre stérile (par exemple pour éviter le transfert et la propagation de certains transgènes). L'instabilité des transgènes de stérilité pourrait avoir pour conséquence le rétablissement de la fertilité de la plante, autorisant la propagation des transgènes, ce qui pourrait avoir des effets néfastes.

    La stabilité des divers transgènes, dans l'OGM primaire, mais aussi dans sa descendance, est importante, en particulier pour les effets à long terme;

     

    Les interactions possibles avec d'autres organismes, y compris des OGM, doivent être évaluées avec soin, en tenant compte de la complexité des interactions multitrophes. Les interactions directement dangereuses, pouvant être à l'origine d'effets négatifs comprennent par exemple:

     l'exposition de l'homme (par exemple agriculteurs, consommateurs),

     l'exposition des animaux,

     compétition pour les ressources naturelles comme le sol, la région, l'eau, la lumière,

     déplacement des populations naturelles d'autres organismes,

     libération de substances toxiques,

     schéma de croissance différent.

    En règle générale, si la modification génétique renforce l'aptitude biologique à la survie, l'OGM risque d'envahir de nouveaux environnements et de remplacer les espèces existantes. Souvent, la survenue de certains effets néfastes est proportionnelle à l'ampleur de la dissémination;

     

    Il convient d'évaluer le rôle joué par la modification des méthodes de gestion, qui est une conséquence inévitable de la dissémination volontaire de l'OGM, en se basant sur les procédures existantes. Les changements peuvent concerner par exemple:

     l'ensemencement, la plantation, la culture, la récolte ou le transport (par exemple, plantation sur de grandes ou de petites parcelles), le calendrier,

     la rotation des cultures (par exemple, culture de la même espèce végétale tous les ans ou tous les quatre ans),

     la lutte contre les maladies et les parasites (par exemple, type et doses d'insecticides utilisés sur les plantes, ou d'antibiotiques administrés aux animaux, ou autres mesures),

     la gestion de la résistance (par exemple, type et doses d'herbicides pour les plantes tolérantes aux herbicides, ou nouvelles formes de lutte biologique via les protéines Bt, ou impact des virus),

     l'isolement dans les systèmes agricoles terrestres ou aquatiques (par exemple, distances d'isolement pour la culture des plantes, ou qualité de l'isolement dans les élevages piscicoles),

     les pratiques agricoles (culture d'OGM et agriculture non transgénique, y compris agriculture biologique),

     la gestion des systèmes non agricoles (par exemple, distances d'isolement entre habitats naturels et plantations d'OGM).

    4.2.2.   Étape 2: Évaluation des conséquences potentielles de chaque effet négatif, s'il se produit

    Il convient d'évaluer l'ampleur des conséquences de chaque effet négatif potentiel.

    Outre la probabilité que l'effet négatif potentiel se produise (point 4.2.3, étape 3), le fait d' évaluer l'ampleur des conséquences est un élément important de l'évaluation des risques. L'ampleur est une mesure des conséquences des effets négatifs potentiels de la dissémination volontaire ou de la mise sur le marché de l'OGM.

    Cette ampleur doit être comparée à la situation de référence; elle est susceptible d'être influencée par:

     la construction génétique,

     chaque effet néfaste identifié,

     le nombre d'OGM disséminés (échelle),

     l'environnement dans lequel l'OGM ou les OGM doivent être disséminés,

     les conditions de la dissémination y compris les mesures de contrôle,

     la conjugaison de ces divers facteurs.

    Pour chaque effet négatif identifié, il convient d'évaluer les conséquences possibles pour les autres organismes, les populations, les espèces ou les écosystèmes qui sont exposés à l'OGM. Cela suppose une connaissance approfondie de l'environnement dans lequel l'OGM doit être disséminé (site, région) ainsi que de la méthode de dissémination. La gradation des conséquences va de «conséquences négligeables» ou insignifiantes et auto-enrayables à «conséquences importantes» ou lourdes, avec des effets néfastes graves et immédiats ou des effets néfastes permanents à long terme.

    Si possible, il conviendrait d'exprimer l'ampleur quantitativement, à l'aide des qualificatifs suivants: «grande», «modérée», «faible» ou «négligeable». Dans certains cas, il n'est pas possible de mettre en évidence un effet néfaste dans un environnement donné. Dans ce cas, le risque associé à cet effet néfaste particulier pourrait d'emblée être qualifié de «négligeable» ou insignifiant.

    Voici quelques exemples très généraux. Ils ne s'agit pas d'imposer des définitions strictes et exclusives, mais plutôt de donner une idée des considérations qui pourraient entrer en ligne de compte pour la mesure des conséquences.

     Des «conséquences importantes» pourraient désigner des modifications importantes du nombre d'une ou de plusieurs espèces d'autres organismes, y compris des espèces menacées ou bénéficiaires à court ou long terme. Ces modifications pourraient aller jusqu'à l'éradication totale d'une espèce, ce qui aurait des incidences négatives sur le fonctionnement de l'écosystème et/ou d'autres écosystèmes en relation avec celui-ci. Ces modifications ne seraient probablement pas aisément réversibles et toute récupération de l'écosystème serait certainement lente.

     Des «conséquences modérées» pourraient désigner des modifications importantes des densités de population des autres organismes, mais non susceptibles d'aboutir à l'éradication totale d'une espèce ni d'entraîner un effet important sur une espèce menacée ou bénéficiaire. Des changements transitoires importants dans les populations pourraient être qualifiés de conséquences modérées à condition qu'il soit probable que ces changements soient réversibles. Les conséquences modérées pourraient comprendre les effets à long terme, à condition qu'il ne s'agisse pas d'effets néfastes graves pour le fonctionnement de l'écosystème.

     Des «conséquences faibles» désigneraient des modifications non significatives des densités de population d'autres organismes, qui n'entraînent l'éradication d'aucune espèce et qui n'ont aucun effet néfaste sur le fonctionnement de l'écosystème. Les seuls organismes qui pourraient être concernés seraient les espèces non menacées ou non bénéficiaires à court ou long terme.

     Des «conséquences négligeables» indiqueraient qu'aucune modification importante n'a été observée au niveau des populations présentes dans l'environnement ou au niveau du fonctionnement de l'écosystème.

    Les exemples ci-dessus tiennent compte des effets néfastes potentiels des OGM sur les populations, mais dans certains cas il pourrait être plus approprié d'envisager les effets possibles sur chaque organisme. Un seul danger peut se traduire par plusieurs effets (néfastes) et l'ampleur des conséquences de chacun de ces effets néfaste peut différer. Un même danger peut avoir divers effets néfastes sur la santé humaine et sur les habitats agricoles et naturels.

    Les conséquences potentielles pourraient être résumées en récapitulant toutes les entités écologiques susceptibles d'être touchées (par exemple, espèces, populations, niveaux trophiques, écosystèmes), les effets potentiels et le degré d'incertitude.

    4.2.3.   Étape 3: Évaluation de la probabilité que chaque effet négatif potentiel se produise

    Les caractéristiques de l'environnement dans lequel l'OGM ou les OGM doivent être disséminés, et la manière dont ils sont disséminés, constituent deux des principaux facteurs intervenant dans l'évaluation de la probabilité que l'effet négatif se produise.

    Parallèlement à l'ampleur des conséquences des dangers (point 4.2.2, étape 2), le fait d' évaluer la probabilité que des effets négatifs se produisent est un autre élément important de l'évaluation des risques. Cette étape va donc consister à évaluer quelle est la probabilité que les effets négatifs se produisent réellement. Dans certains cas, il conviendrait de tenir compte à la fois de la probabilité et de la fréquence. Comme dans l'étape 2 (évaluation des conséquences potentielles de chaque effet négatif, s'il se produit), outre le danger lui-même, le nombre d'OGM, l'environnement récepteur et les conditions de la dissémination sont importants pour définir la probabilité. Les conditions climatiques, géographiques, pédologiques et démographiques, ainsi que les types de flore et de faune présents dans l'environnement récepteur font partie des éléments importants à prendre en considération.

    Pour la détermination de l'aptitude à la survie, il convient donc d'évaluer la proportion d'OGM qui sont susceptibles de survivre indépendamment des mesures de gestion des risques prévues dans le cas d'une dissémination volontaire ou d'une mise sur le marché. Si un transfert de gènes est vraisemblable, il conviendra de tenir compte du nombre probable de ces événements ou de l'importance du transfert. Si l'OGM a des caractéristiques pathogènes ou toxiques, il faudra déterminer la proportion d'organismes cibles présents dans l'environnement susceptible d'être touché.

    La probabilité qu'un effet se produise dépend également des mesures spécifiques de gestion des risques mises en place, qui pourraient empêcher que l'effet en question ne se produise (par exemple, dispersion du pollen rendue impossible du fait de la destruction des inflorescences).

    Il n'est probablement pas possible d'évaluer quantitativement, pour chaque effet négatif identifié, la vraisemblance relative des conséquences, mais il est possible d'exprimer cette probabilité à l'aide des qualificatifs suivants: «forte», «modérée», «faible» ou «négligeable».

    Les exemples ci-dessus tiennent compte des effets négatifs potentiels des OGM sur les populations, mais dans certains cas il pourrait être plus approprié d'envisager les effets possibles sur chaque organisme. Un seul danger peut se traduire par plusieurs effets négatifs, et la probabilité de chaque effet négatif peut également différer. Un même danger pourrait avoir divers effets négatifs sur la santé humaine et sur les habitats agricoles et naturels.

    La probabilité pourrait être résumée en récapitulant toutes les entités écologiques susceptibles d'être touchées (par exemple espèces, populations, niveaux trophiques, écosystèmes), ainsi que les mesures prises eu égard aux effets potentiels et le degré d'incertitude.

    4.2.4.   Étape 4: Estimation du risque lié à chaque caractéristique identifiée des OGM

    Il conviendrait, autant que possible, compte tenu de l'état des connaissances, d'estimer le risque, pour la santé humaine ou pour l'environnement, lié à chaque caractéristique identifiée de l'OGM qui pourrait avoir des effets négatifs, en combinant la probabilité que l'effet négatif se réalise et l'ampleur des conséquences, s'il se réalise.

    En s'appuyant sur les conclusions des étapes 2 et 3, il conviendrait, pour chaque danger identifié lors de l'étape 1, d'estimer le risque que des effets négatifs se produisent. Là encore, il est peu probable qu'une évaluation quantitative soit possible. Pour chaque danger, il y aurait lieu de tenir compte:

     de l'ampleur des conséquences («importantes», «modérées», «faibles» ou «négligeables»),

     de la probabilité de l'effet négatif («forte», «modérée», «faible» ou «négligeable»),

     lorsqu'un danger se caractérise par plusieurs effets négatifs, de l'ampleur des conséquences et de la probabilité de chaque effet négatif.

    Chaque OGM doit être étudié cas par cas. Toute tentative visant à quantifier en général ce qui a été décrit précédemment doit être faite avec beaucoup de prudence. Par exemple, dans un certain cas, la grande ampleur des conséquences d'un effet négatif peut se combiner avec une probabilité négligeable que cet effet se produise, d'où un risque très variable pouvant aller du risque élevé au risque négligeable. Le résultat sera fonction des circonstances précises et de la manière dont le notifiant aura évalué certains facteurs qui devront tous être clairement présentés et justifiés dans l'évaluation des risques enregistrée.

    L'incertitude globale associée à chaque risque identifié doit être décrite, et des documents éventuellement présentés concernant:

     les hypothèses posées et les extrapolations effectuées à divers niveaux dans l'évaluation des risques pour l'environnement,

     les différents avis et évaluations scientifiques,

     les incertitudes,

     les limites connues des mesures d'atténuation,

     les conclusions pouvant être tirées des résultats.

    Bien qu'il soit souhaitable que l'évaluation des risques pour l'environnement repose sur des données quantifiables, il est probable qu'elle débouchera sur bon nombre de résultats qualitatifs. Il importe cependant que, chaque fois que possible, les résultats finaux de l'évaluation des risques pour l'environnement soient relatifs (en comparaison avec une référence non génétiquement modifiée, par exemple) même s'ils sont qualitatifs.

    4.2.5.   Étape 5: Application de stratégies de gestion des risques provenant de la dissémination volontaire ou de la commercialisation d'OGM

    L'évaluation des risques peut identifier des risques qui nécessitent une gestion et la meilleure manière de les gérer; il convient également de définir une stratégie de gestion des risques.

    Avant d'appliquer des mesures de gestion des risques, il convient, pour favoriser la prévention, d'envisager de modifier les conditions de la dissémination, de préférence jusqu'à ce que le risque devienne négligeable. Par exemple, les éléments génétiques non définis ou susceptibles d'entraîner des effets néfastes doivent être évités dans la construction génique. Si cela n'est pas possible, il est préférable de retirer ces éléments de l'OGM à un stade ultérieur, mais avant la dissémination ou la mise sur le marché.

    Ces considérations doivent être prises en compte dans les étapes 1 à 4. La gestion des risques doit permettre de maîtriser un risque identifié et tenir compte des incertitudes. Les mesures de précaution doivent être proportionnées au niveau de risque et au degré d'incertitude. Lorsque de nouvelles données pertinentes sont obtenues, il y a lieu d'adapter en conséquence les mesures de gestion des risques.

    Pour réduire un risque par la gestion, il faut que les mesures aient été clairement conçues à cet effet. Par exemple, s'il existe un risque qu'un gène toxique pour les insectes, que l'on a introduit dans une plante cultivée, soit transféré à une plante d'une espèce apparentée, des mesures de contrôle appropriées pourraient comprendre un isolement spatial ou temporel de ces espèces, ou peut-être un changement du site de dissémination au profit d'une zone où il n'y a pas d'exposition à un risque particulier (par exemple, espèces de plantes).

    Dans le cadre des stratégies de gestion, des mesures d'isolement peuvent être prévues à chaque étape importante de la manipulation et de l'utilisation des OGM. Toute une série d'autres mesures sont également possibles, notamment des moyens pour que la reproduction s'opère en milieu confiné, des barrières physiques ou biologiques, et des procédures de nettoyage des machines ou des conteneurs en contact avec les OGM, etc.

    Les procédures précises de gestion des risques dépendent notamment:

     de l'utilisation de l'OGM (type et portée de la dissémination volontaire ou de la mise sur le marché),

     du type d'OGM (par exemple, micro-organisme génétiquement modifié, plante annuelle supérieure, plante supérieure ou animal à cycle de vie long, OGM issu d'une modification unique ou de plusieurs modifications, un ou plusieurs types d'OGM,

     du type général d'habitat (par exemple, conditions biogéochimiques, climat, existence d'individus compatibles pour un croisement intraspécifique ou interspécifique, lieux d'origine, lien entre les différents habitats),

     du type d'habitat agricole (par exemple, agriculture, foresterie, aquaculture, zones rurales, taille des sites, nombre d'OGM différents),

     du type d'habitat naturel (par exemple, état des zones préservées).

    Il importe que soit clairement énoncé, d'une part, ce qu'implique la gestion des risques en termes de modifications à apporter aux expériences, aux conditions de mise sur le marché, etc., et, d'autre part, la réduction du risque qui est susceptible d'être obtenue de cette façon.

    4.2.6.   Étape 6: Détermination du risque général du ou des OGM

    Il conviendrait d'évaluer le risque général du ou des OGM en tenant compte des stratégies de gestion des risques qui sont proposées.

    Sur la base des résultats de l'étape 4 et, le cas échéant, de l'étape 5, il conviendrait de procéder à une évaluation finale du risque général, y compris de l'ampleur et de la probabilité des effets négatifs de l'OGM, d'après la combinaison des risques découlant de chaque effet négatif, et des effets cumulés d'autres OGM. Cette évaluation finale doit prendre la forme d'un résumé des risques globaux découlant de la dissémination volontaire ou de la mise sur le marché, compte tenu de l'incertitude globale.

    5.   CONCLUSIONS CONCERNANT LES INCIDENCES POTENTIELLES SUR L'ENVIRONNEMENT DE LA DISSÉMINATION VOLONTAIRE OU DE LA MISE SUR LE MARCHÉ D'OGM

    Sur la base d'une évaluation des risques pour l'environnement effectuée conformément aux principes et aux méthodes décrites dans les sections 3 et 4, les informations sur les points énumérés dans les section D1 ou D2 de l'annexe II de la directive 2001/18/CE devraient figurer, le cas échéant, dans les notifications, afin d'aider à tirer des conclusions sur les incidences potentielles sur l'environnement d'une dissémination ou d'une mise sur le marché d'OGM.

    Les progrès futurs, en particulier dans le domaine non végétal, devraient apporter davantage de précisions sur les informations à faire figurer dans les notifications.

    6.   RÉVISION ET ADAPTATION

    6.1.   Révision et adaptation de l'évaluation des risques pour l'environnement

    Une évaluation des risques ne doit pas être considérée comme statique. Elle doit être régulièrement révisée et mise à jour, et parfois modifiée pour tenir compte de nouvelles données pertinentes (conformément aux articles 8 et 20 de la directive 2001/18/CE). Toute révision doit porter sur l'efficacité, le rendement et la précision de l'évaluation des risques et de la gestion des risques, compte tenu des résultats de la recherche, des données relatives à d'autres disséminations volontaires et des données de surveillance. Cela est également fonction du degré d'incertitude défini dans l'évaluation des risques.

    Après toute révision de ce type, l'évaluation des risques pour l'environnement et la gestion des risques doivent être adaptées en conséquence.

    6.2.   Révision et adaptation des notes explicatives sur l'évaluation des risques pour l'environnement

    Les futurs progrès dans le domaine des modifications génétiques rendront peut-être nécessaire une adaptation de l'annexe II de la directive 2001/18/CE et des présentes notes explicatives. Lorsque la Communauté aura acquis une expérience suffisante des notifications en vue de la dissémination d'OGM particuliers, il devrait être possible de différencier davantage les exigences en matière d'informations à fournir pour les différents types d'OGM tels que les organismes unicellulaires, les poissons ou les insectes, ou pour des usages particuliers des OGM comme la mise au point de vaccins (annexe III, quatrième alinéa).

    La révision et l'adaptation des notes explicatives sur l'évaluation des risques pour l'environnement devraient également être fonction des besoins d'adaptation au progrès technique et des besoins d'orientations supplémentaires, qui auront pu être mis en évidence par les disséminations de certains OGM dans certains écosystèmes, conformément aux critères énoncés à l'annexe V (article 7, paragraphe 1) de la directive 2001/18/CE, et compte tenu de l'expérience acquise et des preuves scientifiques disponibles concernant l'innocuité de la mise sur le marché de certains OGM pour l'homme et l'environnement (article 16, paragraphe 2).

    ▼B




    ANNEXE III

    INFORMATIONS DEVANT FIGURER DANS LA NOTIFICATION

    Les notifications visées dans la partie B ou C de la directive doivent contenir, de manière appropriée, les informations indiquées ci-après dans les annexes concernées.

    Tous les points cités ne s'appliquent pas à chaque cas. Chaque notification n'est donc censée répondre qu'au sous-ensemble particulier de considérations correspondant à une situation donnée.

    Le degré de précision avec lequel il est demandé de répondre à chaque sous-ensemble de considérations peut également varier selon la nature et l'ampleur de la dissémination envisagée.

    De nouveaux développements dans la modification génétique peuvent nécessiter une adaptation de la présente annexe au progrès technique ou la mise au point de notes explicatives sur cette annexe. Une différenciation plus poussée des exigences en matière d'information pour les différents types d'OGM, par exemple les organismes monocellulaires, les poissons ou les insectes, ou pour des usages particuliers des OGM, comme la mise au point de vaccins, sera peut-être réalisable lorsque les notifications en vue de la dissémination d'OGM particuliers auront permis d'acquérir une expérience suffisante au sein de la Communauté.

    La description des méthodes utilisées ou la référence à des méthodes normalisées ou reconnues au niveau international doit également figurer dans le dossier, ainsi que le nom de l'organisme ou des organismes chargés d'effectuer les études.

    L'annexe III A s'applique aux disséminations de tous les types d'organismes génétiquement modifiés autres que les plantes supérieures. L'annexe III B s'applique à la dissémination des plantes supérieures génétiquement modifiées.

    Le terme «plantes supérieures» désigne les plantes qui appartiennent à l'embranchement des Spermatophytes (Gymnospermes et Angiospermes).




    ANNEXE III A

    INFORMATIONS DEVANT FIGURER DANS LA NOTIFICATION CONCERNANT LA DISSÉMINATION DES ORGANISMES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS AUTRES QUE LES PLANTES SUPÉRIEURES

    I.   INFORMATIONS D'ORDRE GÉNÉRAL

    A. Nom et adresse du notifiant (société ou institut).

    B. Nom, qualifications et expérience des scientifiques responsables.

    C. Titre du projet.

    II.   INFORMATIONS CONCERNANT LE OU LES OGM

    A.   Caractéristiques du ou des organismes a) donneurs b) récepteurs ou c) (le cas échéant) parentaux

    1. Nom scientifique.

    2. Taxinomie.

    3. Autres noms (nom usuel, nom de la souche, etc.).

    4. Caractéristiques phénotypiques et génétiques.

    5. Degré de parenté entre les organismes donneurs et récepteurs ou entre les organismes parentaux.

    6. Description des techniques d'identification et de détection.

    7. Sensibilité, fiabilité (en termes quantitatifs) et spécificité des techniques de détection et d'identification.

    8. Description de la distribution géographique et de l'habitat naturel de l'organisme, y compris des informations sur les prédateurs naturels, les proies, les parasites, les concurrents, les symbiotes et les hôtes.

    9. Organismes avec lesquels on sait que le transfert de matériel génétique se fait dans des conditions naturelles.

    10. Vérification de la stabilité génétique des organismes et facteurs affectant cette stabilité.

    11. Traits pathologiques, écologiques et physiologiques des organismes:

    a) classification de la dangerosité selon les règles communautaires en vigueur concernant la protection de la santé humaine et/ou de l'environnement;

    b) temps de génération dans les écosystèmes naturels, cycle de reproduction sexuée et asexuée;

    c) informations sur la survie, y compris le rythme saisonnier et l'aptitude à former des structures de survie;

    d) pathogénicité : infectivité, toxigénicité, virulence, allergénicité, porteurs (vecteurs) d'agents pathogènes, vecteurs possibles, gamme d'hôtes, y compris les organismes non-cibles; activation possible de virus latents (pro-virus); faculté de coloniser d'autres organismes;

    e) résistance aux antibiotiques et utilisation potentielle de ces antibiotiques chez les hommes et les organismes domestiques à des fins prophylactiques et thérapeutiques;

    f) implication dans les processus environnementaux: production primaire, cycle des éléments nutritifs, décomposition de matière organique, respiration, etc.

    12. Nature des vecteurs indigènes:

    a) séquence;

    b) fréquence de mobilisation;

    c) spécificité;

    d) présence de gènes qui confèrent de la résistance.

    13. Historique des modifications génétiques précédentes.

    B.   Caractéristiques du vecteur

    1. Nature et provenance du vecteur.

    2. Séquence de transposons, de vecteurs et d'autres segments génétiques non codants utilisés pour construire les OGM et le vecteur introduit et pour rendre l'insert fonctionnel dans l'OGM.

    3. Fréquence de mobilisation du vecteur inséré et/ou capacités de transfert génétique et méthodes de détermination.

    4. Informations sur la mesure dans laquelle le vecteur se limite à l'ADN requis pour réaliser la fonction voulue.

    C.   Caractéristiques de l'organisme génétiquement modifié

    1. Informations concernant la modification génétique:

    a) méthodes utilisées pour la modification;

    b) méthodes utilisées pour la construction et l'introduction de l'insert/des inserts dans le récepteur ou pour la suppression d'une séquence;

    c) description de la construction de l'insert et/ou du vecteur;

    d) pureté de l'insert par rapport à toute séquence inconnue et informations sur la mesure dans laquelle la séquence insérée se limite à l'ADN requis pour réaliser la fonction voulue;

    e) méthodes et critères utilisés pour la sélection;

    f) séquence, identité fonctionnelle et localisation du ou des segments d'acide nucléique modifiés, insérés ou supprimés en question, avec indication, en particulier, de toute séquence nocive connue.

    2. Informations sur l'OGM final:

    a) description du ou des traits génétiques ou des caractéristiques phénotypiques, et notamment des nouveaux traits et caractéristiques qui peuvent être exprimés ou de ceux qui ne peuvent plus l'être;

    b) structure et quantité de l'acide nucléique vecteur et/ou donneur restant dans la construction finale de l'organisme modifié;

    c) stabilité de l'organisme en termes de caractères génétiques;

    d) taux et niveau d'expression du nouveau matériel génétique. Méthodes et sensibilité de la mesure;

    e) activité de la ou des protéines exprimées;

    f) description des techniques d'identification et de détection, y compris les techniques d'identification et de détection de la séquence et du vecteur insérés;

    g) sensibilité, fiabilité (en termes quantitatifs) et spécificité des techniques de détection et d'identification;

    h) historique des disséminations ou utilisations précédentes de l'OGM;

    i) considérations concernant la santé humaine et la santé des animaux, ainsi que la santé des plantes:

    i) effets toxiques ou allergisants des OGM et/ou de leurs produits métaboliques;

    ii) comparaison entre la pathogénicité de l'organisme modifié et celle de l'organisme donneur, récepteur ou (le cas échéant) parental;

    iii) capacité de colonisation;

    iv) si l'organisme est pathogène pour les humains ne souffrant pas de déficiences immunitaires:

     maladies provoquées et mécanismes de la pathogénicité, y compris le mode de propagation et la virulence,

     mode de transmission,

     dose infectante,

     gamme d'hôtes, possibilité d'altération,

     capacité de survie à l'extérieur de l'hôte humain,

     présence de vecteurs ou de moyens de dissémination,

     stabilité biologique,

     spectre de résistance aux antibiotiques,

     allergénicité,

     existence de thérapies appropriées;

    v) autres dangers liés au produit.

    III.   INFORMATIONS SUR LES CONDITIONS DE LA DISSÉMINATION ET L'ENVIRONNEMENT RÉCEPTEUR

    A.   Informations sur la dissémination

    1. Description de la dissémination volontaire projetée, y compris le ou les buts poursuivis et les produits prévus.

    2. Dates prévues pour la dissémination, calendrier de l'expérience, y compris fréquence et durée des disséminations.

    3. Préparation du site avant la dissémination.

    4. Étendue du site.

    5. Méthode(s) de dissémination envisagée(s).

    6. Quantités d'OGM qui seront disséminées.

    7. Perturbations du site (type et méthode de culture, exploitation minière, irrigation ou autres activités).

    8. Mesures de protection des travailleurs prises pendant la dissémination.

    9. Traitement du site après la dissémination.

    10. Techniques prévues pour l'élimination ou l'inactivation des OGM à la fin de l'expérience.

    11. Informations sur de précédentes disséminations de l'OGM, en particulier à différentes échelles et dans des écosystèmes différents et résultats concernant ces disséminations.

    B.   Informations sur l'environnement (à la fois sur le site même et sur l'environnement plus étendu)

    1. Situation géographique et coordonnées du ou des sites (dans le cas des notifications au titre de la partie C, le ou les sites de dissémination seront les zones prévues pour l'utilisation du produit).

    2. Proximité physique ou biologique d'êtres humains ou d'autres biotes importants.

    3. Proximité de biotopes, de zones protégées ou d'approvisionnements en eau potable importants.

    4. Caractéristiques climatiques de la ou des régions susceptibles d'être affectées.

    5. Caractéristiques géographiques, géologiques et pédologiques.

    6. Flore et faune, y compris les cultures, le bétail et les espèces migratrices.

    7. Description des écosystèmes, cibles ou non, susceptibles d'être affectés.

    8. Comparaison de l'habitat naturel de l'organisme récepteur avec le ou les sites envisagés pour la dissémination.

    9. Toute évolution ou modification de l'utilisation des terrains prévue dans la région et qui pourrait influencer les conséquences de la dissémination pour l'environnement.

    IV.   INFORMATIONS SUR LES INTERACTIONS ENTRE LES OGM ET L'ENVIRONNEMENT

    A.   Caractéristiques affectant la survie, la multiplication et la dissémination

    1. Caractères biologiques qui affectent la survie, la multiplication et la dispersion.

    2. Conditions environnementales connues ou prévues qui peuvent influer sur la survie, la multiplication et la dissémination (vent, eau, sol, température, pH, etc.).

    3. Sensibilité à des agents spécifiques.

    B.   Interactions avec l'environnement

    1. Habitat prévisible des OGM.

    2. Études du comportement et des caractéristiques des OGM ainsi que de leur impact écologique, effectuées dans des environnements naturels simulés tels que microcosmes, chambres de croissance ou serres.

    3. Capacité de transfert génétique:

    a) transfert, après la dissémination, du matériel génétique des OGM dans des organismes se trouvant dans les écosystèmes affectés;

    b) transfert, après la dissémination, du matériel génétique d'organismes indigènes dans les OGM.

    4. Probabilité, après la dissémination, d'une sélection menant à l'expression de caractères inattendus et/ou indésirables dans l'organisme modifié.

    5. Mesures employées pour assurer et vérifier la stabilité génétique. Description des caractères génétiques qui peuvent empêcher ou réduire au minimum la dispersion du matériel génétique. Méthodes de vérification de la stabilité génétique.

    6. Voies de dispersion biologique, modes connus ou possibles d'interaction avec l'agent disséminateur, y compris l'inhalation, l'ingestion, le contact superficiel, l'enfouissement, etc.

    7. Description des écosystèmes dans lesquels les OGM pourraient se propager.

    8. Possibilité d'accroissement excessif de la population dans l'environnement.

    9. Avantage sélectif des OGM par rapport aux organismes récepteurs ou parentaux non modifiés.

    10. Identification et description des organismes cibles, le cas échéant.

    11. Mécanisme et résultat prévus de l'interaction entre les OGM disséminés et les organismes cibles, le cas échéant.

    12. Identification et description d'organismes non-cibles susceptibles d'être affectés par la dissémination des OGM et mécanismes prévus de toute interaction négative identifiée.

    13. Probabilité de changement, après la dissémination, dans les interactions biologiques ou dans la gamme d'hôtes.

    14. Interactions connues ou prévues avec des organismes non-cibles dans l'environnement, notamment les concurrents, proies, hôtes, symbiotes, prédateurs, parasites et agents pathogènes.

    15. Implications connues ou prévues dans les processus biogéochimiques.

    16. Autres interactions potentielles avec l'environnement.

    V.   INFORMATIONS SUR LES PLANS DE SURVEILLANCE, DE CONTRÔLE, DE TRAITEMENT DES DÉCHETS ET D'INTERVENTION D'URGENCE

    A.   Techniques de surveillance

    1. Méthodes de traçage des OGM et de suivi de leurs effets.

    2. Spécificité (pour identifier les OGM et pour les distinguer des organismes donneurs, récepteurs et, le cas échéant, parentaux), sensibilité et fiabilité des techniques de contrôle.

    3. Techniques de détection du transfert à d'autres organismes du matériel génétique donné.

    4. Durée et fréquence de la surveillance.

    B.   Contraintes imposées à la dissémination

    1. Méthodes et procédures appliquées pour éviter et/ou réduire au minimum la propagation des OGM au-delà du site de dissémination ou de la zone d'utilisation désignée.

    2. Méthodes et procédures appliquées pour protéger le site contre l'intrusion de personnes non autorisées.

    3. Méthodes et procédures appliquées pour empêcher d'autres organismes de pénétrer sur le site.

    C.   Traitement des déchets

    1. Type de déchets produits.

    2. Quantité de déchets prévue.

    3. Description du traitement envisagé.

    D.   Plans d'intervention d'urgence

    1. Méthodes et procédures de contrôle des OGM au cas où ils se propageraient de manière inattendue.

    2. Méthodes de décontamination des zones affectées, par exemple éradication des OGM.

    3. Méthodes d'élimination ou d'assainissement des plantes, des animaux, des sols, etc., qui ont été exposés pendant ou après la propagation.

    4. Méthodes d'isolement du site affecté par la propagation.

    5 Plans de protection de la santé humaine et de l'environnement en cas d'apparition d'effets indésirables.




    ANNEXE III B

    INFORMATIONS DEVANT FIGURER DANS LA NOTIFICATION DES PROJETS DE DISSÉMINATION DES PLANTES SUPÉRIEURES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉES (PSGM) (GYMNOSPERMES ET ANGIOSPERMES)

    A.   INFORMATIONS D'ORDRE GÉNÉRAL

    1. Nom et adresse du notifiant (société ou institut).

    2. Nom, qualifications et expérience des scientifiques responsables.

    3. Titre du projet.

    B.   INFORMATIONS CONCERNANT LES PLANTES A) RÉCEPTRICES OU B) (LE CAS ÉCHÉANT) PARENTALES

    1. Nom complet:

    a) nom de la famille;

    b) genre;

    c) espèce;

    d) sous-espèce;

    e) cultivar/lignée;

    f) nom usuel.

    2. 

    a) Informations concernant la reproduction:

    i) mode(s) de reproduction;

    ii) le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la reproduction;

    iii) temps de génération.

    b) Compatibilité sexuelle avec d'autres espèces végétales sauvages ou cultivées, y compris la répartition en Europe des espèces compatibles.

    3. Capacité de survie:

    a) capacité à former des structures de survie ou de dormance;

    b) le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la capacité de survie.

    4. Dissémination:

    a) voies et étendue de la dissémination (par exemple, estimation de la manière dont la qualité de pollen viable et/ou des graines décline à mesure que la distance augmente);

    b) le cas échéant, facteurs spécifiques affectant la dissémination.

    5. Distribution géographique de la plante.

    6. Pour les espèces végétales qui ne poussent pas habituellement dans les États membres, description de l'habitat naturel de la plante, y compris les informations sur les prédateurs naturels, les parasites, les concurrents et les symbiotes.

    7. Autres interactions potentielles, pertinentes pour l'OGM, de la plante avec des organismes dans l'écosystème habituel, ou ailleurs, y compris les informations sur sa toxicité pour les hommes, les animaux et d'autres organismes.

    C.   INFORMATIONS CONCERNANT LA MODIFICATION GÉNÉTIQUE

    1. Description des méthodes utilisées pour la modification génétique.

    2. Nature et source du vecteur utilisé.

    3. Taille, origine (nom) des organismes donneurs et fonction recherchée de chaque fragment constitutif de la région envisagée pour l'insertion.

    D.   INFORMATIONS CONCERNANT LA PLANTE SUPÉRIEURE GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE

    1. Description du ou des caractères et des caractéristiques qui ont été introduits ou modifiés.

    2. Informations sur les séquences réellement insérées ou délétées:

    a) taille et structure de l'insert et méthodes utilisées pour sa caractérisation, avec indication des parties de vecteur introduites dans la PSGM ou de tout ADN vecteur ou étranger restant dans la PSGM;

    b) en cas de délétion, taille et fonction des régions supprimées;

    c) nombre de copies de l'insert;

    d) localisation de l'insert dans les cellules de la plante (intégré au chromosome, aux chloroplastes ou aux mitochrondries, ou sous forme non intégrée), et méthodes utilisées pour sa détermination.

    3. Informations concernant l'expression de l'insert:

    a) informations concernant l'expression évolutive de l'insert durant le cycle de vie de la plante et les méthodes utilisées pour sa caractérisation;

    b) parties de la plante où l'insert est exprimé (par exemple les racines, la tige, le pollen, etc.).

    4. Description des différences entre la plante génétiquement modifiée et la plante réceptrice:

    a) mode(s) et/ou vitesse de reproduction;

    b) dissémination;

    c) capacité de survie.

    5. Stabilité génétique de l'insert et stabilité phénotypique de la PSGM.

    6. Toute modification de la capacité de la PSGM à transférer du matériel génétique dans d'autres organismes.

    7. Information concernant les effets toxiques, allergisants ou autres effets nocifs résultant de la modification génétique sur la santé humaine.

    8. Information concernant la sécurité de la PSGM pour la santé des animaux notamment en ce qui concerne tout effet toxique, allergisant ou autre effet nocif résultant de la modification génétique, lorsque la PSGM est destinée à être utilisée dans l'alimentation des animaux.

    9. Mécanisme d'interaction entre la plante génétiquement modifiée et les organismes cibles (le cas échéant).

    10. Modifications potentielles des interactions de la PSGM avec les organismes non-cibles résultant de la modification génétique.

    11. Interactions potentielles avec l'environnement abiotique.

    12. Description des méthodes de détection et d'identification de la plante génétiquement modifiée.

    13. Informations, le cas échéant, sur les précédentes disséminations de la plante génétiquement modifiée.

    E.   INFORMATIONS CONCERNANT LE SITE DE DISSÉMINATION (UNIQUEMENT POUR LES NOTIFICATIONS RELEVANT DES ARTICLES 6 ET 7)

    1. Localisation et étendue des sites de dissémination.

    2. Description de l'écosystème des sites de dissémination, y compris le climat, la flore et la faune.

    3. Présence d'espèces apparentées sauvages sexuellement compatibles ou d'espèces végétales cultivées sexuellement compatibles.

    4. Proximité des sites de biotopes officiellement reconnus ou de zones protégées susceptibles d'être affectées.

    F.   INFORMATIONS CONCERNANT LA DISSÉMINATION (UNIQUEMENT POUR LES NOTIFICATIONS RELEVANT DES ARTICLES 6 ET 7)

    1. Objectif de la dissémination.

    2. Date(s) et durée prévues de l'opération.

    3. Méthode de dissémination envisagée.

    4. Méthode de préparation et gestion du site avant, pendant et après la dissémination, y compris les pratiques culturales et les modes de récolte.

    5. Nombre approximatif de plantes (ou de plantes par mètre carré).

    G.   INFORMATIONS SUR LES PLANS DE SURVEILLANCE, DE CONTRÔLE ET DE TRAITEMENT DU SITE ET DES DÉCHETS APRÈS DISSÉMINATION (UNIQUEMENT POUR LES NOTIFICATIONS RELEVANT DES ARTICLES 6 ET 7)

    1. Précautions prises:

    a) distance(s) des autres espèces végétales sexuellement compatibles, espèces parentales sauvages et cultivées;

    b) mesures visant à minimiser ou à empêcher la dissémination de tout organe reproducteur de la PSGM (par exemple pollen, graines, tubercules).

    2. Description des méthodes de traitement du site après dissémination.

    3. Description des méthodes de traitement après dissémination pour le matériel issu de plantes génétiquement modifiées, y compris les déchets.

    4. Description des plans et des techniques de surveillance.

    5. Description des plans d'urgence.

    6. Méthodes et procédures de protection du site.




    ANNEXE IV

    INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

    ▼M4

    La présente annexe décrit, en termes généraux, les informations complémentaires à fournir en cas de notification en vue de la mise sur le marché et les informations sur les exigences en matière d'étiquetage en ce qui concerne les OGM en tant que produits ou éléments de produits à mettre sur le marché et les OGM exemptés en vertu de l'article 2, point 4, deuxième alinéa. Des notes d'orientation technique, concernant, entre autres, la description de l'usage prévu du produit, peuvent être élaborées, conformément à la procédure de réglementation visée à l'article 30, paragraphe 2, de manière à faciliter la mise en œuvre et l'explication de la présente annexe. Les conditions en matière d'étiquetage des organismes exemptés établies à l'article 26 font l'objet de recommandations et restrictions appropriées en matière d'utilisation.

    ▼B

    A. Les informations suivantes doivent être fournies, en complément de celles indiquées à l'annexe III, en cas de notification pour la mise sur le marché d'OGM en tant que produits ou éléments de produits:

    1. Noms commerciaux proposés pour les produits et noms des OGM qu'ils contiennent, ainsi que toute identification, nom ou code spécifique utilisé par le notifiant pour identifier l'OGM. Après autorisation, tout nouveau nom commercial devrait être communiqué à l'autorité compétente.

    2. Nom et adresse complète de la personne établie sur le territoire de la Communauté qui est responsable de la mise sur le marché, qu'il s'agisse du fabricant, de l'importateur ou du distributeur.

    3. Nom et adresse complète du ou des fournisseurs des échantillons de contrôle.

    4. Description de la manière dont le produit et l'OGM en tant que produit ou élément de produit sont destinés à être utilisés. Il conviendrait de mettre en évidence les différences d'utilisation ou de gestion entre l'OGM et des produits similaires non génétiquement modifiés.

    5. Description de la ou des zones géographiques et du ou des types d'environnement dans lesquels le produit est destiné à être utilisé dans la Communauté, y compris, le cas échéant, l'ampleur estimée de l'utilisation dans chaque zone.

    6. Catégories prévues des utilisateurs du produit: industrie, agriculture et commerce spécialisé, utilisation de produits par le public en général.

    7. Informations sur la modification génétique aux fins de placer sur un ou plusieurs registres des modifications d'organismes qui peuvent être utilisées pour détecter et identifier des produits OGM particuliers afin de faciliter les contrôles et inspections postérieures à la commercialisation. Ces informations devraient inclure, le cas échéant, la localisation des échantillons de l'OGM ou de son matériel génétique auprès de l'autorité compétente ou des détails de séquences nucléotidiques ou d'autres types d'informations nécessaires pour identifier le produit OGM et sa descendance, par exemple la méthodologie permettant de détecter et d'identifier le produit OGM, y compris les données expérimentales démontrant la spécificité de la méthodologie. Les informations qui ne peuvent être placées, pour des raisons de confidentialité, dans la partie du registre qui est accessible au public devraient être identifiées.

    8. Étiquetage proposé sur une étiquette ou dans un document d'accompagnement. Cette information doit inclure, au moins sous une forme résumée, un nom commercial du produit, une mention indiquant que «Ce produit contient des organismes génétiquement modifiés», le nom de l'OGM et les informations visées au point 2. L'étiquette devrait indiquer comment accéder aux informations dans la partie du registre qui est accessible au public.

    B. Outre les informations visées au point A, et conformément à l'article 13 de la présente directive, les informations suivantes seront fournies dans la notification, s'il y a lieu:

    1. les mesures à prendre en cas de dissémination involontaire ou d'utilisation erronée;

    2. les instructions ou recommandations particulières d'entreposage et de manipulation;

    3. les instructions spécifiques permettant d'effectuer la surveillance et d'établir le rapport pour le notifiant et, le cas échéant, à l'autorité compétente, de sorte que les autorités compétentes puissent être dûment informées de tout effet néfaste. Ces instructions devraient être compatibles avec l'annexe VII, partie C;

    4. les restrictions proposées quant à l'utilisation approuvée de l'OGM, par exemple les circonstances dans lesquelles le produit peut être utilisé et à quelles fins;

    5. l'emballage proposé;

    6. la production et/ou les importations prévues dans la Communauté;

    7. l'étiquetage supplémentaire prévu. Celui-ci peut comprendre, au moins sous une forme résumée, les informations visées aux points A 4, A 5, B 1, B 2, B 3 et B 4.




    ANNEXE V

    CRITÈRES POUR L'APPLICATION DES PROCÉDURES DIFFÉRENCIÉES (ARTICLE 7)

    Les critères visés à l'article 7, paragraphe 1, sont indiqués ci-dessous.

    1. La classification taxinomique et la biologie (par exemple mode de reproduction et pollinisation, capacité de croisement avec des espèces liées, pathogénicité) de l'organisme (récepteur) non modifié doivent être bien connues.

    2. La sécurité pour la santé humaine et l'environnement des organismes parentaux, le cas échéant, et des organismes récepteurs dans l'environnement de la dissémination doivent être suffisamment connues.

    3. Des informations doivent être disponibles concernant toute interaction revêtant une importance significative pour l'évaluation des risques, impliquant l'organisme parental, le cas échéant, et l'organisme récepteur ou d'autres organismes dans l'écosystème de dissémination expérimentale.

    4. Des informations doivent être disponibles pour démontrer que tout matériel génétique inséré est bien caractérisé. Des informations sur la construction de tout système vecteur ou séquence de matériel génétique utilisé avec l'ADN vecteur doivent être disponibles. Lorsqu'une modification génétique implique la délétion de matériel génétique, l'étendue de la délétion doit être connue. Des informations suffisantes sur la modification génétique doivent être aussi disponibles pour permettre l'identification de l'OGM et de sa descendance durant une dissémination.

    5. Dans les conditions des disséminations expérimentales, les risques que comporte l'OGM pour la santé humaine ou l'environnement ne doivent pas être plus nombreux ou plus grands que ceux qui sont liés aux disséminations des organismes parentaux, le cas échéant, ou des organismes récepteurs correspondants. La capacité à se propager dans l'environnement et à envahir d'autres écosystèmes différents ainsi que la capacité à transférer du matériel génétique à d'autres organismes dans l'environnement ne doivent pas engendrer d'effets néfastes.




    ANNEXE VI

    LIGNES DIRECTRICES CONCERNANT LES RAPPORTS D'ÉVALUATION

    Le rapport d'évaluation prévu aux articles 13, 17, 19 et 20 devrait inclure en particulier:

    1. l'identification des caractéristiques de l'organisme récepteur qui sont pertinentes pour l'évaluation du ou des OGM concernés et l'identification de tout risque connu que la dissémination dans l'environnement de l'organisme récepteur non modifié comporte pour la santé humaine et l'environnement;

    2. une description du résultat de la modification génétique dans l'organisme modifié;

    3. une évaluation indiquant si la modification génétique a été suffisamment caractérisée pour qu'il soit possible d'évaluer les risques qu'elle comporte pour la santé humaine et l'environnement;

    4. l'identification, fondée sur l'évaluation des risques pour l'environnement menée conformément à l'annexe II, de tout nouveau risque pour la santé humaine et l'environnement qui peut résulter de la dissémination du ou des OGM en question par rapport à la dissémination du ou des organismes non modifiés correspondants;

    5. une conclusion sur les questions suivantes: le ou les OGM concernés doivent-ils être mis sur le marché en tant que produits ou éléments de produits et dans quelles conditions? le ou les OGM doivent-ils ne pas être mis sur le marché? convient-il de demander sur des points spécifiques de l'évaluation du risque pour l'environnement l'avis d'autres autorités compétentes et de la Commission? Ces points devraient être spécifiés. La conclusion devrait clairement rappeler l'utilisation proposée, la gestion des risques et le plan de surveillance proposé. Si le rapport conclut que les OGM ne doivent pas être mis sur le marché, l'autorité compétente doit motiver sa conclusion.




    ANNEXE VII

    PLAN DE SURVEILLANCE

    ▼M4

    La présente annexe décrit en termes généraux l'objectif à atteindre et les principes généraux à suivre pour l'élaboration du plan de surveillance visé à l'article 13, paragraphe 2, à l'article 19, paragraphe 3, et à l'article 20. Des notes d'orientation technique peuvent être élaborées, conformément à la procédure de réglementation visée à l'article 30, paragraphe 2, de manière à faciliter la mise en œuvre et l'explication de la présente annexe.

    ▼B

    A.   Objectif

    L'objectif d'un plan de surveillance est:

     de confirmer que toute hypothèse émise lors de l'évaluation des risques pour l'environnement en ce qui concerne l'apparition et l'impact d'effets néfastes potentiels de l'OGM ou de son utilisation sont corrects, et

     d'identifier l'apparition d'effets néfastes de l'OGM ou de son utilisation sur la santé humaine ou l'environnement qui n'ont pas été anticipés dans l'évaluation des risques pour l'environnement.

    B.   Principes généraux

    La surveillance visée aux articles 13, 19 et 20 a lieu après l'autorisation de la mise sur le marché de l'OGM.

    L'interprétation des données recueillies par le biais de la surveillance devrait être faite à la lumière d'autres conditions environnementales existantes et d'autres activités. Lorsque des changements dans l'environnement sont observés, une évaluation complémentaire devrait être envisagée afin d'établir s'ils sont une conséquence de l'OGM ou de son utilisation, puisque de tels changements peuvent également être le résultat de facteurs environnementaux autres que la mise sur le marché de l'OGM.

    L'expérience acquise et les données obtenues par le biais de la surveillance des disséminations expérimentales d'OGM peuvent faciliter l'élaboration du plan de surveillance postérieur à la commercialisation, nécessaire pour la mise sur le marché d'OGM en tant que produits ou éléments de produits.

    C.   Conception du plan de surveillance

    L'élaboration du plan de surveillance devrait:

    1. être précisé cas par cas, en prenant en compte l'évaluation des risques pour l'environnement;

    2. tenir compte des caractéristiques du ou des OGM, des caractéristiques et de l'ampleur de leurs utilisations prévues et de la gamme des conditions environnementales pertinentes dans lesquelles la dissémination du ou des OGM est envisagée;

    3. comprendre la surveillance générale des effets néfastes non anticipés et, au besoin, la surveillance spécifique (cas par cas), ciblée sur les effets néfastes identifiés dans l'évaluation des risques pour l'environnement:

    3.1. considérant que la surveillance spécifique (cas par cas) devrait être effectuée sur une période suffisamment longue pour détecter les effets immédiats et directs, de même que, le cas échéant, les effets indirects ou différés qui ont été identifiés dans l'évaluation des risques pour l'environnement;

    3.2. considérant que la surveillance pourrait, le cas échéant, se baser sur des pratiques de surveillance de routine déjà établies, telles que la surveillance des cultivars agricoles, de la protection végétale, ou des produits vétérinaires et médicaux. Une explication devrait être fournie sur la manière dont les informations pertinentes recueillies par la voie de pratiques de surveillance de routine déjà établies seront mises à la disposition du titulaire de l'autorisation;

    4. faciliter de façon systématique l'observation de la dissémination d'un OGM dans l'environnement récepteur et l'interprétation de ces observations au regard de la sécurité pour la santé humaine ou l'environnement;

    5. identifier qui (notifiant, utilisateurs) accomplira les différentes tâches que le plan de surveillance requiert et déterminer qui sera responsable de sa mise en place et de sa bonne mise en œuvre; le plan doit garantir qu'il existe une voie par laquelle le titulaire de l'autorisation et l'autorité compétente seront informés de tout effet néfaste constaté sur la santé humaine et l'environnement. (Il y a lieu d'indiquer le calendrier et la fréquence de présentation des rapports sur les résultats de la surveillance.);

    6. prendre en considération les mécanismes d'identification et de confirmation des effets néfastes constatés sur la santé humaine et l'environnement et permettre au titulaire de l'autorisation ou à l'autorité compétente, le cas échéant, de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé humaine et l'environnement.




    ANNEXE VIII



    TABLEAU DE CORRESPONDANCE

    Directive 90/220/CEE

    La présente directive

    Article 1er, paragraphe 1

    Article 1er

    Article 1er, paragraphe 2

    Article 3, paragraphe 2

    Article 2

    Article 2

    Article 3

    Article 3, paragraphe 1

    Article 4

    Article 4

    Article 5

    Article 5

    Article 6 right accolade

    Article 6, paragraphes 1 à 4

    Article 6, paragraphe 5

    Article 7

    Article 6, paragraphe 6

    Article 8

    Article 7

    Article 9

    Article 8

    Article 10

    Article 9

    Article 11

    Article 10, paragraphe 2

    Article 12

    Article 11

    Article 13

    Article 12, paragraphes 1 à 3 et 5

    Article 14

    Article 13, paragraphe 2

    Article 15, paragraphe 3

    Article 15, paragraphes 1, 2 et 4

    Article 16

    Article 17

    Article 13, paragraphes 3 et 4

    Article 18

    Article 13, paragraphes 5 et 6

    Article 19, paragraphes 1 et 4

    Article 12, paragraphe 4

    Article 20, paragraphe 3

    Article 14

    Article 21

    Article 15

    Article 22

    Article 16

    Article 23

    Article 24, paragraphe 1

    Article 17

    Article 24, paragraphe 2

    Article 19

    Article 25

    Article 26

    Article 20

    Article 27

    Article 28

    Article 29

    Article 21

    Article 30

    Article 22

    Article 31, paragraphes 1, 4 et 5

    Article 18, paragraphe 2

    Article 31, paragraphe 6

    Article 18, paragraphe 3

    Article 31, paragraphe 7

    Article 32

    Article 33

    Article 23

    Article 34

    Article 35

    Article 36

    Article 37

    Article 24

    Article 38

    Annexe I A

    Annexe I A

    Annexe I B

    Annexe I B

    Annexe II

    Annexe II

    Annexe III

    Annexe II A

    Annexe III A

    Annexe II B

    Annexe III B

    Annexe III

    Annexe IV

    Annexe V

    Annexe VI

    Annexe VII



    ( 1 ) JO C 139 du 4.5.1998, p. 1.

    ( 2 ) JO C 407 du 28.12.1998, p. 1.

    ( 3 ) Avis du Parlement européen du 11 février 1999 (JO C 150 du 28.5.1999, p. 363), position commune du Conseil du 9 décembre 1999 (JO C 64 du 6.3.2000, p. 1) et décision du Parlement européen du 12 avril 2000 (JO C 40 du 7.2.2001, p. 123). Décision du Parlement européen du 14 février 2001 et décision du Conseil du 15 février 2001.

    ( 4 ) JO L 117 du 8.5.1999, p. 15. Directive modifiée en dernier lieu par la directive 97/35/CE de la Commission (JO L 169 du 27.6.1997, p. 72).

    ( 5 ) JO L 230 du 19.8.1991, p. 1. Directive modifiée en dernier lieu par la directive 1999/80/CE de la Commission (JO L 210 du 10.8.1999, p. 13).

    ( 6 ) JO L 214 du 24.8.1993, p. 1. Règlement modifié par le règlement (CE) no 649/98 de la Commission (JO L 88 du 24.3.1998, p. 7).

    ( 7 ) JO L 237 du 28.8.1997, p. 18.

    ( 8 ) JO L 184 du 17.7.1999, p. 23.

    ( 9 ) JO L 117 du 8.5.1990, p. 1. Directive modifiée par la directive 98/81/CE (JO L 330 du 5.12.1998, p. 13).

    ( 10 ) JO L 292 du 12.11.1994, p. 31.

    ( 11 ) JO L 268 du 18.10.2003, p. 1.

    ( 12 ) Directive 70/457/CEE du Conseil du 29 septembre 1970 concernant le catalogue commun des variétés des espèces de plantes agricoles (JO L 225 du 12.10.1970, p. 1). Directive modifiée en dernier lieu par la directive 98/96/CE (JO L 25 du 1.2.1999, p. 27).

    ( 13 ) Directive 70/458/CEE du Conseil du 29 septembre 1970 concernant la commercialisation des semences de légumes (JO L 225 du 12.10.1970, p. 7). Directive modifiée en dernier lieu par la directive 98/96/CE.

    ( 14 ) Directive 1999/105/CE du Conseil du 22 décembre 1999 concernant la commercialisation des matériels forestiers de reproduction (JO L 11 du 15.1.2000, p. 17).

    ( 15 ) Les passages en italiques sont directement repris de l'annexe II de la directive 2001/18/CE.

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