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Document 52014TA1216(06)
Report on the annual accounts of the European Joint Undertaking for ITER and the Development of Fusion Energy for the financial year 2013, together with the Joint Undertaking’s replies
Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2013, accompagné des réponses de l’entreprise commune
Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2013, accompagné des réponses de l’entreprise commune
JO C 452 du 16.12.2014, p. 44–57
(BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)
16.12.2014 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 452/44 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2013, accompagné des réponses de l’entreprise commune
(2014/C 452/06)
TABLE DES MATIÈRES
|
Points |
Page |
Introduction |
1-3 |
45 |
Informations à l’appui de la déclaration d’assurance |
4 |
45 |
Déclaration d’assurance |
3-15 |
45 |
Opinion sur la fiabilité des comptes |
10 |
46 |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes |
11 |
46 |
Paragraphes d’observations |
12-14 |
46 |
Commentaires sur la gestion budgétaire et financière |
16-17 |
47 |
Présentation des comptes |
16 |
47 |
Exécution du budget |
17 |
47 |
Commentaires sur les contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance de l’entreprise commune |
18-22 |
47 |
Marchés opérationnels et subventions |
19-20 |
48 |
Contrôle global et suivi des contrats liés aux marchés opérationnels et des subventions |
21-22 |
49 |
Autres observations |
23-32 |
49 |
Paiement tardif des cotisations des membres |
23 |
49 |
Cadre juridique |
24 |
49 |
Droits de propriété intellectuelle et politique industrielle |
25-27 |
49 |
Conflits d’intérêts |
28 |
50 |
Rapport annuel d’activité |
29-30 |
50 |
Suivi des observations antérieures |
31-32 |
50 |
Accord de siège |
31 |
50 |
Règles d’application du statut des fonctionnaires |
32 |
50 |
INTRODUCTION
1. |
L’entreprise commune européenne pour ITER (1) et le développement de l’énergie de fusion (F4E) a été instituée en mars 2007 (2) pour une période de 35 ans. Les principales installations de fusion doivent être mises en place à Cadarache, en France, tandis que le siège de l’entreprise commune est situé à Barcelone. |
2. |
L’entreprise commune a pour mission (3):
|
3. |
Les membres de l’entreprise commune sont l’Euratom, représentée par la Commission européenne, les États membres de l’Euratom et d’autres pays qui ont conclu, dans le domaine de la fusion nucléaire contrôlée, un accord de coopération avec l’Euratom et qui ont exprimé le souhait de devenir membres (au 31 décembre 2013: la Suisse). |
INFORMATIONS À L’APPUI DE LA DÉCLARATION D’ASSURANCE
4. |
L’approche d’audit choisie par la Cour comprend des procédures d’audit analytiques, des tests sur les opérations au niveau de l’entreprise commune et une évaluation des contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance. À cela s’ajoutent des éléments probants obtenus grâce aux travaux d’autres auditeurs (le cas échéant), ainsi qu’une analyse des prises de position de la direction. |
DÉCLARATION D’ASSURANCE
Responsabilité de la direction
Responsabilité de l’auditeur
Opinion sur la fiabilité des comptes
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
Paragraphes d’observations
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15. |
Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Présentation des comptes
16. |
Dans les notes annexes aux états financiers, le tableau et les informations figurant sous le poste 4.3.1.1 «Accords de passation de marchés avec l’organisation internationale ITER (OI ITER)» montrent les accords de passation de marchés qui ont été conclus (3e colonne) et les accords de passation de marchés pour lesquels des crédits ont été reçus à ce jour (4e colonne). Le tableau ne fait toutefois pas apparaître le degré d’avancement des travaux en cours et n’en fournit qu’une estimation approximative. Ces informations sont indispensables pour rendre compte de l’avancement des activités menées à ce jour par l’entreprise commune dans le cadre des accords de passation de marchés conclus avec l’organisation internationale ITER. |
Exécution du budget
17. |
Le budget définitif de 2013 disponible pour exécution comprenait 1 297 millions d’euros en crédits d’engagement et 432,4 millions d’euros en crédits de paiement. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement ont respectivement atteint 100 % et 89,8 %. Par rapport au budget initial de 2013, le taux d’utilisation des crédits de paiement n’est toutefois que de 57,8 % (15). S’agissant des crédits d’engagement, sur les 1 254 millions d’euros disponibles pour les activités opérationnelles, 61,7 % ont été utilisés sous la forme d’engagements individuels directs et 38,3 % sous la forme d’engagements globaux. |
COMMENTAIRES SUR LES CONTRÔLES CLÉS DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE ET DE SURVEILLANCE DE L’ENTREPRISE COMMUNE
18. |
La Cour des comptes a déjà fait observer par le passé que la mise en place des systèmes de contrôle interne de l’entreprise commune n’est pas complètement achevée. Bien que d’importants progrès aient été accomplis en 2013, d’autres actions restent nécessaires:
|
Marchés opérationnels et subventions
19. |
Les procédures négociées ont constitué 44 % des 41 procédures de marchés opérationnels lancées en 2013 (contre 40 % en 2012). L’entreprise commune doit renforcer la mise en concurrence dans les procédures de marchés et réduire le recours aux procédures négociées. S’agissant des subventions, la moyenne était d’une seule proposition par appel. |
20. |
Cinq procédures de marchés opérationnels ont été auditées. Les insuffisances suivantes ont été constatées:
|
Contrôle global et suivi des contrats liés aux marchés opérationnels et des subventions
21. |
L’entreprise commune dispose d’un système lui permettant d’effectuer des audits (26) au niveau des adjudicataires dans le but de contrôler le respect des dispositions en matière d’assurance de la qualité (27). |
22. |
Ni les résultats des audits ex post concernant les subventions, ni ceux des contrôles financiers et de conformité concernant l’exécution des marchés, réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie globale de contrôle et de suivi, n’étaient disponibles au moment de l’audit de la Cour (avril 2014). |
AUTRES OBSERVATIONS
Paiement tardif des cotisations des membres
23. |
Les cotisations annuelles 2013 de sept membres (28) (s’élevant au total à 2,2 millions d’euros) ont été versées avec un retard allant de trois à quarante-huit jours. |
Cadre juridique
24. |
Le nouveau règlement financier applicable au budget général de l’Union (29) a été adopté le 25 octobre 2012 et est entré en vigueur le 1er janvier 2013 (30). Cependant, le règlement financier-cadre des organismes visés à l’article 208 du nouveau règlement financier est entré en vigueur le 8 décembre 2013 (31). La réglementation financière de l’entreprise commune n’a pas encore été modifiée de manière à tenir compte de ces changements. |
Droits de propriété intellectuelle et politique industrielle
25. |
La décision relative à la mise en œuvre de la politique industrielle de l’entreprise commune et de sa politique en matière de droits de propriété intellectuelle et de diffusion des connaissances a été adoptée par son conseil de direction le 27 juin 2013. Toutefois, l’entreprise commune doit encore adopter et mettre en œuvre des mesures spécifiques visant à atténuer certains risques liés à la protection des droits de propriété intellectuelle et à la diffusion des résultats de la recherche. |
26. |
L’entreprise commune offre à ses contractants des droits exclusifs d’exploitation commerciale pour la propriété intellectuelle qu’ils génèrent hors du domaine de la fusion, et des droits non exclusifs pour celle qu’ils génèrent dans le domaine de la fusion. Cette situation pourrait l’exposer à un risque de non-respect de son obligation de conserver un droit d’accès à l’ensemble des droits de propriété intellectuelle (connaissances de base et connaissances nouvelles) compris dans les contributions en nature de l’UE et d’être en mesure, le cas échéant, de transférer ce droit d’accès à l’organisation ITER. |
27. |
L’entreprise commune devrait assurer un suivi de la clause des contrats qui impose aux contractants de s’abstenir de procéder à la moindre diffusion des résultats de la recherche avant qu’une décision ne soit prise sur leur protection éventuelle. |
Conflits d’intérêts
28. |
L’entreprise commune a adopté des règles spécifiques en matière de prévention des conflits d’intérêts pour les membres de son conseil de direction, de son comité exécutif et de son comité d’audit, ainsi que pour les experts. Cependant, elle doit encore adopter ce type de règles pour les membres du personnel et créer une base de données contenant les déclarations générales d’intérêts. |
Rapport annuel d’activité
29. |
Dans le rapport annuel d’activité 2013, le président du conseil de direction fait référence aux retards enregistrés par le projet et à la nécessité de réduire les coûts. Dans ce même rapport, le directeur exécutif fait état des risques associés à une insuffisance potentielle de fonds d’ici 2020, principalement liée à l’extension de la portée du projet concernant les bâtiments ITER, ainsi qu’au calendrier actuel, qui est en cours de révision (voir les observations formulées aux points 12 à 14). |
30. |
Dans sa déclaration d’assurance, le directeur exécutif fait référence aux progrès enregistrés en 2013 s’agissant de l’environnement général de contrôle de l’entreprise commune, tout en reconnaissant que certains éléments n’ont pas encore atteint leur pleine maturité (voir point 18). |
Suivi des observations antérieures
Accord de siège
31. |
En vertu de l’accord de siège conclu avec le Royaume d’Espagne le 28 juin 2007, des locaux permanents auraient dû être mis à la disposition de l’entreprise commune au plus tard en juin 2010. Au moment de l’audit (avril 2014), cela n’avait toujours pas été fait. |
Règles d’application du statut des fonctionnaires
32. |
L’entreprise commune n’a pas encore adopté toutes les règles d’application du statut (32). |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Milan Martin CVIKL, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 21 octobre 2014.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) ITER: acronyme anglais signifiant réacteur thermonucléaire expérimental international (International Thermonuclear Experimental Reactor).
(2) Décision 2007/198/Euratom du Conseil du 27 mars 2007 instituant une entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion et lui conférant des avantages (JO L 90 du 30.3.2007, p. 58).
(3) L’annexe présente, de manière synthétique et à titre d’information, les compétences, activités et ressources de l’entreprise commune.
(4) L’organisation internationale ITER pour l’énergie de fusion a été instituée en octobre 2007 pour une première période de 35 ans en vue de la mise en œuvre du projet ITER, qui vise à démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion. Les membres sont l’Euratom, la République populaire de Chine, la République d’Inde, le Japon, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique.
(5) Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net, ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.
(6) Ils comprennent les états sur l’exécution du budget proprement dits, ainsi qu’une synthèse des principes budgétaires et d’autres notes explicatives.
(7) JO L 328 du 7.12.2013, p. 42.
(8) Les règles comptables adoptées par le comptable de la Commission sont fondées sur les normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS), publiées par la Fédération internationale des experts-comptables, ou, le cas échéant, sur les normes comptables internationales (IAS)/normes internationales d’information financière (IFRS) publiées par l’International Accounting Standards Board (IASB).
(9) Article 107 du règlement (UE) n o 1271/2013.
(10) Conclusions du Conseil sur l’état d’avancement d’ITER du 7 juillet 2010 (réf. 11902/10).
(11) Communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil du 4 mai 2010«État d’avancement d’ITER et pistes pour l’avenir» [COM(2010) 226 final].
(12) Conclusions du service d’audit interne de la Commission européenne relatives à la procédure de dialogue compétitif pour le marché public concernant le lot 03 (bâtiments Tokamak). Voir également les observations relatives aux risques importants qui pèsent sur la contribution de l’entreprise commune vu le niveau actuel des imprévus formulées par Ernst & Young dans l’étude de 2013 sur le «Potentiel de réorganisation au sein du projet ITER en vue d’améliorer le rapport coût-efficacité» réalisée à la demande du Parlement européen (http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2009_2014/documents/cont/dv/study_geier/study_geieren.pdf). Voir également la communication de la Commission au Conseil de l’Union européenne du 14 février 2013 (5852/13 RECH 21 ATO 19), dans laquelle celle-ci rappelle les préoccupations concernant l’avancement du projet, et en particulier la maîtrise des coûts et les retards sur le calendrier.
(13) Ce qui représente un écart de 4,39 % par rapport au montant approuvé par le Conseil en 2010 (rapport sur l’état d’avancement de l’énergie de fusion soumis au Conseil «Compétitivité» de novembre 2013).
(14) Les ressources totales indicatives jugées nécessaires pour les 35 ans de durée d’existence de l’entreprise commune ont été déterminées conformément aux dispositions de l’article 4, paragraphe 1, de la décision 2007/198/Euratom instituant celle-ci et fixées à 9 653 millions d’euros. Seule la contribution de l’entreprise commune à la phase de construction du projet, estimée initialement à 2,7 milliards d’euros, a fait l’objet d’une révision en 2008, qui a donné lieu à un doublement de l’estimation initiale.
(15) Les crédits de paiement inscrits au budget initial adopté le 11 décembre 2012 s’élevaient à 677,2 millions d’euros. Ce montant a ensuite été ramené à 432,4 millions d’euros par les budgets rectificatifs des 27 juin et 10 décembre 2013, principalement en raison de retards dans la mise en œuvre des activités financées au titre du chapitre budgétaire concernant la construction d’ITER.
(16) En l’absence de cette procédure, le portail local intégré de communication d’informations (DWH) ne permet pas encore de rapprocher efficacement le système comptable et le système de gestion des projets. Il ne fournit donc pas les informations nécessaires pour assurer un suivi régulier des variations de coûts (voir également la note 12 de bas de page du rapport de la Cour relatif à 2012, JO C 369 du 17.12.2013, p. 35).
(17) Points 15 et 23 du rapport de la Cour relatif à 2012.
(18) À savoir les plans d’action en réponse aux audits internes sur les circuits financiers, la gestion des subventions, les contrats d’expert, les activités opérationnelles préalables à la passation des marchés, les marchés concernant les bâtiments ITER, la sélection et le recrutement et la procédure de dialogue compétitif pour le marché public concernant le lot 03 (bâtiments Tokamak). Les rapports d’audit interne relatifs à la procédure budgétaire de l’entreprise commune (plan d’audit annuel 2012 de la structure d’audit interne) et au suivi de l’exécution des contrats dans le domaine des bâtiments ITER (plan d’audit annuel 2013 de la structure d’audit interne) n’étaient pas encore disponibles au moment de l’audit de la Cour.
(19) Le système de gestion des risques d’entreprise a été présenté au conseil de direction en juillet 2012.
(20) Certains des principaux risques considérés comme étant très élevés par l’entreprise commune ont eu une incidence particulière sur l’exécution du budget de l’exercice 2013, à savoir: le faible taux d’exécution budgétaire en ce qui concerne les crédits de paiement par rapport à la planification initiale; le manque de concurrence ou la très faible concurrence pour certaines procédures relatives aux marchés opérationnels et aux subventions; les incertitudes quant à la portée finale des accords de marchés au moment de l’établissement du cahier des charges pour les procédures de marchés ou au moment de l’exécution du contrat; la réception tardive des spécifications techniques transmises par l’organisation ITER au cours de la mise en œuvre des accords de marchés.
(21) Cette constatation concerne en particulier le lot 04 Fourniture et installation du complexe Tokamak et des bâtiments qui l’entourent. Le coût prévisionnel initial s’élevait à 186,6 millions d’euros en valeur de 2008. Le marché signé portait sur un montant de 537,3 millions d’euros. La différence est due en partie à des demandes de modifications techniques importantes de la part de l’organisation ITER, à des éléments supplémentaires et des imprévus, à l’évolution de la portée des travaux et au transfert d’activités depuis d’autres lots.
(22) Cette observation a aussi été formulée par le service d’audit interne de la Commission dans son rapport sur le lot 03 (procédure du dialogue compétitif relative aux bâtiments Tokamak).
(23) Les informations disponibles ne comprenaient ni les décisions formelles de considérer (ou non) les modifications comme non significatives, ni les justifications de ces décisions.
(24) Tous les agents concernés avaient toutefois signé des déclarations de confidentialité et d’absence de conflit d’intérêts.
(25) Cette observation a aussi été formulée par le service d’audit interne de la Commission dans son rapport sur le lot 03 (procédure du dialogue compétitif relative aux bâtiments Tokamak)
(26) Sur les 26 audits de la qualité effectués en 2013, 22 étaient clôturés en avril 2014. Les audits ont permis de mettre en évidence 35 cas de non-respect des procédures et 201 domaines à améliorer.
(27) Les audits ont porté sur les dispositions en matière de qualité, les cas de non-conformité, le contrôle des achats et la gestion de la sous-traitance, la gestion de la documentation et des données, la gestion des changements et des variations, le plan de contrôle de la qualité des travaux de génie civil, le calendrier détaillé des projets, la gestion du risque inhérent aux marchés et le plan de contrôle de la qualité des ouvrages techniques.
(28) À savoir les cotisations de membres autres que la Commission européenne et la France en tant qu’État membre hôte.
(29) Règlement (UE, Euratom) no 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).
(30) Article 214 du règlement (UE, Euratom) no 966/2012, y compris les exceptions qui y sont visées.
(31) Règlement délégué (UE) no 1271/2013 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l’article 208 du règlement (UE, Euratom) no 966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 328 du 7.12.2013, p. 42).
(32) Notamment en ce qui concerne le recrutement d’agents temporaires, le classement en grade et en échelon lors du recrutement, le travail à temps partiel, l’évaluation du directeur et les dispositions modifiées relatives au congé familial, au congé parental et aux droits à pension.
ANNEXE
Entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion (Barcelone)
Compétences et activités
Domaines de compétence de l’Union selon le traité (articles 45 et 49 du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique) |
Chapitre 5, concernant les «entreprises communes», du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique, et notamment: Article 45 «Les entreprises qui revêtent une importance primordiale pour le développement de l’industrie nucléaire dans la Communauté peuvent être constituées en entreprises communes au sens du présent traité, conformément aux dispositions des articles suivants (...)», Article 49 «La constitution d’une entreprise commune résulte de la décision du Conseil. Chaque entreprise commune a la personnalité juridique». |
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Compétences de l’entreprise commune (Décision 2007/198/Euratom du Conseil) |
Objectifs
Tâches
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Gouvernance |
Conseil de direction, directeur et autres organes Le conseil de direction est responsable de la supervision de l’entreprise commune dans la réalisation de ses objectifs et veille à une collaboration étroite entre l’entreprise commune et ses membres dans la mise en œuvre de ses activités. Outre le conseil de direction et le directeur, qui est l’agent exécutif principal de la gestion au quotidien de l’entreprise commune et son représentant légal, l’entreprise commune dispose de plusieurs autres organes: le bureau, le groupe consultatif technique, le comité exécutif, le comité administratif et financier et le comité d’audit. Audit interne: structure d’audit interne et service d’audit interne (IAS) de la Commission européenne depuis le 1er janvier 2012. Audit externe: Cour des comptes européenne. Autorité de décharge: Parlement européen, sur recommandation du Conseil. |
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Moyens à la disposition de l’entreprise commune en 2013 |
Budget 431,6 millions d’euros de recettes définitives (crédits de paiement), dont 69 % financés par la contribution de l’UE. Effectifs au 31 décembre 2013 262 emplois de fonctionnaires et d’agents temporaires prévus au tableau des effectifs, dont 234 étaient pourvus; 142 emplois d’agents contractuels pourvus. |
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Activités et services assurés en 2013 |
Pour des informations détaillées sur les activités et services assurés en 2013, veuillez consulter le site web de l’entreprise commune à l’adresse http://www.fusionforenergy.europa.eu/ |
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Source: informations transmises par l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion. |
LES RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE
16. |
Les tableaux mentionnés reflètent les crédits obtenus par F4E sur la base de l’avancée du programme d’allocation des crédits (Credit Allocation Scheme — CAS) convenu avec OI ITER (organisation internationale) pour mener à terme un marché spécifique. Voilà ce que reconnaît officiellement l’organisation internationale ITER en ce qui concerne les progrès réalisés. Cependant, le profil de la valeur des étapes du CAS ne représente pas correctement l’avancée réelle des travaux (c’est-à-dire qu’elle atteint un sommet à la fin du marché, faussant ainsi le système de reconnaissance par les crédits). F4E a débuté la mise en œuvre des actions nécessaires en 2014 pour mettre en place une procédure d’élaboration de rapports relatifs à la valeur acquise qui permettra à F4E de fournir les informations exactes sur la progression des travaux. Il est à noter que F4E prépare chaque année un rapport annuel de suivi, qui, avec le rapport annuel d’activité, fournit des informations supplémentaires au sujet de la progression globale de la contribution européenne au projet ITER. De plus, F4E a inclus dans les comptes annuels 2013 une estimation préliminaire brute du pourcentage de travaux accomplis, basée sur le montant des dépenses liées aux accords de passation de marchés et engagées à ce jour, en les comparant à la valeur estimée de la contribution au projet «en nature». |
17. |
Pour ce qui est des taux d’exécution des crédits de paiement, le projet ITER a subi des retards sur l’échéancier. Cela a causé des retards dans la signature d’importants contrats, ce qui a empêché l’exécution du préfinancement prévu. Les principales causes étaient des retards dans la transmission de données par l’organisation internationale ITER et des négociations plus longues que prévu avec les entreprises afin de réduire les frais aux fins d’une meilleure maîtrise des coûts. |
18. |
D’importants progrès ont été réalisés en 2013 dans le système de contrôle interne et des mesures supplémentaires sont mises en place pour renforcer l’environnement de contrôle de F4E. Comme expliqué plus en détail ci-dessous, la mise en œuvre des mesures identifiées par l’auditeur est déjà bien avancée:
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19. |
F4E approuve en partie ce commentaire, car la plupart des procédures négociées sur lesquelles l’auditeur a fait rapport sont inférieures au seuil de 50 000 euros figurant dans les règlements de l’entreprise commune. Par conséquent, elles ne doivent pas être considérées comme exceptionnelles. De surcroît, en raison de leur faible valeur moyenne, les procédures négociées correspondent à 44 % des procédures opérationnelles de passation des marchés sur l’année, mais elles représentent seulement moins de 15 % de l’engagement annuel de l’entreprise commune. À cet égard, le recours aux procédures négociées à faible valeur permet à l’entreprise commune de concentrer les ressources internes limitées sur des marchés à haute valeur/risque élevé, ce qui a un effet bénéfique d’atténuation des risques. En ce qui concerne le très faible nombre de propositions reçues pour les appels à subventions, ce fait est principalement dû à deux facteurs. D’une part, le caractère extrêmement spécialisé des subventions de F4E implique que la nature du travail n’a d’intérêt que pour un petit nombre de candidats en Europe. D’autre part, du fait de la création réussie, entreprise dans le cadre du programme européen sur la fusion, d’un espace européen de la recherche sur la fusion, en évitant au maximum les doubles emplois et grâce à une collaboration étroite des équipes actives dans un domaine spécifique, des consortiums paneuropéens sont à l’origine de la plupart des propositions formulées en réponse aux appels de F4E. |
20. |
En ce qui concerne les insuffisances identifiées, F4E tient à préciser que des mesures ont déjà été prises en vue de les corriger, comme indiqué ci-dessous.
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21. |
F4E ne fait aucun autre commentaire. |
22. |
Dans le cas des subventions, certains des résultats de l’audit final de 2013 ont en effet déjà été mis en œuvre. Même s’il s’agissait d’un audit unique, il portait sur 21 % du montant total des contributions versées par F4E au titre des subventions pour la période 2010-2013. Le rapport final du cabinet d’audit externe a été communiqué au bénéficiaire et les résultats ont été déjà mis en œuvre. Quant aux trois audits en cours en 2014, le cabinet d’audit externe a beaucoup de travail en retard et F4E n’a encore reçu aucun rapport (pas même le rapport préliminaire qui est contractuellement dû après achèvement des travaux sur le terrain). Pour les contrats de passation de marchés, en 2013, l’IAC a évalué les aspects financiers, de conformité, de qualité et de performance de cinq contrats gérés par l’équipe de projet des bâtiments et de l’alimentation en électricité du site. La première version provisoire du rapport a été livrée au directeur le 28 mars 2014. Suite à la procédure contradictoire et compte tenu de la complexité technique et juridique élevée de certains des problèmes recensés par l’IAC, une version finale a été remise au directeur le 30 septembre 2014. Néanmoins, nous tenons à souligner que plusieurs insuffisances recensées par l’IAC sont déjà en cours de correction. |
23. |
F4E est heureux de constater les progrès réalisés en matière de délais de paiement des cotisations des membres, malgré les incidents signalés par la Cour. Cela se traduit par le fait que sur les cotisations de 2,2 millions d’euros faisant l’objet de retards, une somme de 1,7 millions d’euros, qui correspond à la cotisation de deux membres, a été reçue avec seulement un jour ouvrable de retard. |
24. |
F4E tient à souligner qu’aucun retard indu n’a eu lieu. Le nouveau règlement financier-cadre est entré en vigueur le 8 décembre 2013. F4E a évalué les changements apportés par le nouveau règlement financier-cadre et la nécessité de dérogations, qui sont essentielles pour l’organisation en raison de ses besoins opérationnels spécifiques. Sur la base de cette évaluation, F4E a élaboré et présenté au conseil de direction, lors de sa réunion de juin 2014, une proposition de modification/refonte du règlement financier de F4E et de ses modalités d’exécution contenant des dérogations clés, que le conseil de direction a approuvées. Le conseil de direction se réunit deux fois par an et il s’agissait de la première réunion postérieure à l’entrée en vigueur du règlement financier-cadre à laquelle F4E pouvait soumettre une proposition. Conformément à l’article 5 de la décision 2007/198/Euratom du Conseil, F4E dépend désormais de la Commission pour émettre un avis préalable sur le règlement financier de F4E, puisque la version finale des modalités ne pourra être soumise au conseil de direction lors de sa prochaine réunion en décembre 2014 qu’après évaluation de l’avis de la Commission. |
25. |
F4E a recherché le plus de compréhension et de soutien possible de la part de l’industrie pour la mise en place d’une telle politique. En conséquence, une procédure de consultation a été menée en 2013 pour obtenir l’avis et, si possible, l’accord de l’industrie sur un certain nombre de solutions pratiques. Il convient de souligner que lors de l’adoption des mesures pour la mise en œuvre fonctionnelle de la politique en matière de propriété intellectuelle (IP), les clauses contractuelles auxquelles recourir dans le cadre des activités contractuelles de F4E ont également été adoptées. Cela a été réalisé afin de permettre à F4E d’appliquer la politique sans avoir besoin de mesures d’application ou de réglementation supplémentaires. Quoi qu’il en soit, afin de faciliter la mise en adéquation progressive de la nouvelle politique avec les pratiques de F4E et afin de garantir son respect, des ajustements ont été réalisés dans le processus de prise de décision de F4E. |
26. |
F4E tient à souligner que le risque résiduel associé aux droits exclusifs d’exploitation accordés aux contractants de F4E en dehors du domaine de la fusion est effectivement atténué par le fait que F4E conserve le droit transmissible et non exclusif d’utiliser la propriété intellectuelle développée dans le domaine de la fusion, et il s’agit d’une règle ne souffrant aucune exception. Il n’existe pas de conflit entre l’exclusivité accordée pour les applications qui ne sont pas liées à la fusion et les droits partagés demandés pour les applications liées à la fusion; aucun risque supplémentaire ne résulte donc de cette différenciation. F4E accordera une attention particulière à la définition des limites de ce qui serait considéré comme une applications liée à la fusion (ce qui inclut au minimum tous les systèmes, sous-systèmes et composants couverts par le champ d’application de l’accord ITER), afin de garantir une clarté et une transparence maximales aux contractants. En outre, F4E considère que cette approche des droits de propriété intellectuelle augmente la concurrence. En effet, les conditions contractuelles sont plus attrayantes pour les contractants, ce qui contribue à la fois à la maîtrise des coûts et à la diffusion de notre présence à travers toute l’Europe. |
27. |
F4E tient à souligner que les propriétaires d’actifs de propriété intellectuelle ont par définition un grand intérêt à veiller à ce qu’aucune activité de diffusion n’empêche la protection des actifs. C’est particulièrement le cas si le contractant détient des droits exclusifs d’exploitation dans ses principaux domaines d’activité en dehors du domaine de la fusion. La possibilité de mettre en œuvre un service de surveillance pour invoquer la violation des conditions contractuelles en cas de publication non autorisée d’un contractant n’apparaît pas proportionnée à la taille du risque résiduel et serait difficile à mettre en œuvre en pratique. |
28. |
Les règles relatives à la gestion des conflits d’intérêts concernant les membres du personnel ont été adoptées par le conseil de direction et sont entrées en vigueur le 1er juillet 2014. Des mesures d’application (par exemple sur des déclarations générales d’intérêts, des règles postemploi) sont sur le point d’être adoptées. La base de données consacrée aux déclarations générales d’intérêts est en cours d’élaboration. |
29. |
F4E ne fait aucun autre commentaire. |
30. |
F4E ne fait aucun autre commentaire. |
31. |
L’accord de siège signé entre «Fusion for Energy» et le Royaume d’Espagne en 2007 prévoit en effet que l’Espagne mettra des locaux permanents à disposition de F4E au plus tard trois ans après la signature de l’accord. L’accord prévoit aussi dans l’intervalle, et avant que les locaux définitifs ne soient disponibles, que l’Espagne mette à disposition des locaux temporaires. L’Espagne n’ayant pas encore mis à disposition les locaux permanents prévus par l’accord de siège et ayant refusé de mettre à disposition un espace supplémentaire pour les locaux provisoires, la question a été portée à l’attention du conseil de direction en décembre 2013. Dans ses conclusions, le conseil de direction de F4E:
Les conclusions du conseil de direction ont été transmises aux autorités espagnoles en leur demandant d’y accorder une attention urgente et d’informer le conseil de direction de F4E des mesures qu’elles comptaient prendre pour respecter leurs obligations. Les autorités espagnoles ont répondu en affirmant qu’elles mettaient déjà à disposition tout l’espace prévu par l’accord de siège et que, par conséquent, aucun espace supplémentaire ne pouvait être mis à disposition. En plus des locaux permanents, elles faisaient référence aux discussions tenues en 2010/2011 sur un éventuel bâtiment dans la région, qui par la suite n’avait pas été pris en considération par l’Espagne ni par F4E. Les autorités espagnoles ont terminé en expliquant qu’une procédure est actuellement en cours pour choisir un site pour le nouveau bâtiment et que F4E serait bientôt informé. Malgré les déclarations des autorités espagnoles sur d’éventuels progrès réalisés dans la prise d’une décision sur les locaux permanents, il convient de souligner que F4E n’a reçu aucune nouvelle depuis plus d’un an maintenant. Le rapport du groupe de travail, auquel l’Espagne fait référence, a été finalisé en septembre 2013 et aucune mesure n’a été prise depuis lors. La récente lettre de la secrétaire d’État espagnole ne fournit pas d’éléments permettant de penser qu’un réel progrès a été réalisé en la matière. Comme indiqué à plusieurs reprises aux autorités espagnoles et au conseil de direction, l’espace de travail actuellement mis à la disposition de l’entreprise commune ne suffit pas, ce qui entraîne désormais une augmentation des problèmes, empêchant ainsi F4E et son personnel de travailler dans des conditions raisonnables. Compte tenu de l’effort soutenu important pour pourvoir tous les postes disponibles et pour réduire le taux de vacance, la situation s’aggrave chaque mois. Dans un récent sondage auprès du personnel de F4E, les conditions de l’espace de travail ont été citées comme l’une des principales difficultés et préoccupations. |
32. |
Fusion for Energy a déjà adopté la plupart des règles d’application mentionnées par la Cour — le congé parental, le congé familial, les droits à pension, l’évaluation du directeur, le classement en grade, le temps partiel. Quant aux règles sur les agents temporaires, elles ont été soumises à l’approbation de la Commission début 2013, mais celle-ci n’a pas donné sa réponse, ce qui rend impossible la présentation pour approbation au conseil de direction, conformément à l’article 110 du statut. Tel était également le cas d’un certain nombre de projets de règles d’application supplémentaires soumis à la COM pour approbation en 2013. Pendant ce temps, la réforme du statut est entrée en vigueur le 1er janvier 2014, rendant nécessaires de nouveaux ajustements. Fusion for Energy a déjà pris les mesures nécessaires et a soumis à son conseil de direction plusieurs règles de la Commission qu’il convient d’appliquer par analogie. Parmi ces règles figurent les dispositions sur le temps partiel et sur le classement en grade, qu’il était nécessaire de mettre à jour suite à la réforme. En outre, des consultations avec le comité du personnel à propos d’autres règles sont en cours, conformément au nouvel article 110. Nous espérons donc réaliser des progrès supplémentaires au cours de l’année, à condition que la Commission réponde dans un délai raisonnable aux éventuelles demandes de dérogations formulées par Fusion for Energy. Enfin, en ce qui concerne certaines règles — en particulier le recours à des agents temporaires et l’engagement de ces derniers, le recours à des agents contractuels et l’engagement de ces derniers, l’évaluation et le reclassement, les congés sans solde pour les agents contractuels et temporaires —, il a été convenu avec la Commission d’utiliser des modèles de décisions types qui sont actuellement en cours d’élaboration par le groupe de travail permanent composé de représentants des agences et de la Commission. |