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Document 52014TA1216(03)

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune Clean Sky relatifs à l’exercice 2013, accompagné des réponses de l’entreprise commune

JO C 452 du 16.12.2014, p. 17–25 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

16.12.2014   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 452/17


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune Clean Sky relatifs à l’exercice 2013, accompagné des réponses de l’entreprise commune

(2014/C 452/03)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

Introduction

1-4

18

Informations à l’appui de la déclaration d’assurance

5

18

Déclaration d’assurance

6-13

18

Opinion sur la fiabilité des comptes

11

19

Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

12

19

Commentaires sur la gestion budgétaire et financière

14-16

19

Exécution du budget

14-16

19

Commentaires sur les contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance de l’entreprise commune

17-20

20

Autres observations

21-32

20

Cadre juridique

21

20

Fonction d'audit interne et service d'audit interne de la Commission

22-26

21

Suivi et communication des résultats de la recherche

27

21

Conflits d’intérêts

28-29

21

Deuxième évaluation intermédiaire de la Commission

30-31

21

Suivi des observations antérieures

32

22

INTRODUCTION

1.

L’entreprise commune Clean Sky, sise à Bruxelles, a été créée en décembre 2007 (1) pour une période de dix ans et est devenue autonome le 16 novembre 2009.

2.

L’entreprise commune Clean Sky a pour objectif d’accélérer la mise au point, la validation et la démonstration de technologies de transport aérien propres dans l’Union européenne, de manière à en assurer le déploiement le plus tôt possible (2). Les activités de recherche dont l’entreprise commune assure la coordination couvrent six domaines technologiques ou «démonstrateurs technologiques intégrés» (DTI).

3.

Les membres fondateurs de l’entreprise commune sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et les partenaires industriels en qualité de responsables des DTI, ainsi que les membres associés des différents DTI.

4.

La contribution maximale de l’UE à l’entreprise commune Clean Sky, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à 800 millions d’euros, imputables sur le budget du septième programme-cadre (3). Les autres membres de l’entreprise commune apportent des ressources équivalant au moins à la contribution de l’UE, y compris des contributions en nature.

INFORMATIONS À L’APPUI DE LA DÉCLARATION D’ASSURANCE

5.

L’approche d’audit choisie par la Cour comprend des procédures d’audit analytiques, des tests sur les opérations au niveau de l’entreprise commune et une évaluation des contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance. À cela s’ajoutent des éléments probants obtenus grâce aux travaux d’autres auditeurs (le cas échéant), ainsi qu’une analyse des prises de position de la direction.

DÉCLARATION D’ASSURANCE

6.

Conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), la Cour a contrôlé:

a)

les comptes annuels de l’entreprise commune Clean Sky, constitués des états financiers (4) et des états sur l’exécution du budget (5) pour l’exercice clos le 31 décembre 2013;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes.

Responsabilité de la direction

7.

En vertu des articles 33 et 43 du règlement (CE, Euratom) n o  2343/2002 de la Commission (6), la direction est responsable de l’établissement et de la présentation fidèle des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes:

a)

S’agissant des comptes annuels de l’entreprise commune, la responsabilité de la direction comprend: la conception, la mise en œuvre et le maintien d’un système de contrôle interne pertinent pour l’établissement et la présentation fidèle d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur; le choix et l’application de méthodes comptables appropriées, sur la base des règles comptables adoptées par le comptable de la Commission (7); l’établissement d’estimations comptables raisonnables au regard de la situation du moment. Le directeur approuve les comptes annuels de l’entreprise commune après que le comptable de celle-ci les a établis sur la base de toutes les informations disponibles, et qu’il a rédigé une note, accompagnant les comptes annuels, dans laquelle il déclare, entre autres, qu’il a obtenu une assurance raisonnable que ces comptes présentent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de la situation financière de l’entreprise commune.

b)

S’agissant de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes, ainsi que de la conformité au principe de bonne gestion financière, la responsabilité de la direction consiste à assurer la conception, la mise en œuvre et le maintien d’un système de contrôle interne efficace et efficient, comprenant une surveillance adéquate et des mesures appropriées pour prévenir les irrégularités et les fraudes, et prévoyant, le cas échéant, des poursuites judiciaires en vue de recouvrer les montants indûment versés ou utilisés.

Responsabilité de l’auditeur

8.

La responsabilité de la Cour consiste à fournir au Parlement européen et au Conseil (8), sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes. La Cour conduit son audit conformément aux normes internationales d’audit et aux codes de déontologie de l’IFAC, ainsi qu’aux normes internationales des institutions supérieures de contrôle, établies par l’Intosai. En vertu de ces normes, la Cour est tenue de programmer et d’effectuer ses travaux d’audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes annuels sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières.

9.

L’audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. Lorsqu’il apprécie ces risques, l’auditeur examine les contrôles internes pertinents pour élaborer les comptes et assurer la fidélité de leur présentation, ainsi que les systèmes de contrôle et de surveillance visant à assurer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, et il conçoit des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées et de la vraisemblance des estimations comptables, ainsi que l’évaluation de la présentation générale des comptes.

10.

La Cour estime que les informations probantes obtenues sont suffisantes et appropriées pour étayer sa déclaration d’assurance.

Opinion sur la fiabilité des comptes

11.

La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2013, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière et aux règles adoptées par le comptable de la Commission.

Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

12.

La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2013 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs.

13.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour.

COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget

14.

Le dernier budget rectificatif de 2013 comprenait des crédits d’engagement à hauteur de 250,4 millions d’euros et des crédits de paiement à hauteur de 158,2 millions d’euros (9). Le taux d’exécution des crédits d’engagement s’élevait à 90,6 %, tandis que celui des crédits de paiement était de 87,7 %. Le niveau, plus faible, de ce dernier taux, certes plus élevé qu’en 2012 (75 %), indique que l’exécution du budget reste lente, principalement en raison de retards dans la mise en œuvre des activités et de la longueur du délai entre la publication des appels à propositions et la signature des conventions de subvention (10).

15.

La contribution maximale de l’Union européenne à l’entreprise commune Clean Sky, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à 800 millions d’euros. En vertu du règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune Clean Sky (11), les autres membres de l’entreprise commune apportent des ressources s’élevant au moins à 600 millions d’euros, y compris leurs contributions destinées à couvrir les frais de fonctionnement (12).

16.

Au moment de l’audit (avril 2014), la contribution de l’Union européenne faisant l’objet d’engagements s’élevait à 713 millions d’euros, tandis que les ressources apportées par les autres membres s’élevaient à 409 millions d’euros (13).

COMMENTAIRES SUR LES CONTRÔLES CLÉS DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE ET DE SURVEILLANCE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

17.

En 2013, l’entreprise commune a continué à améliorer ses procédures de gestion, ainsi que ses procédures administratives, financières et comptables. L’outil de gestion des subventions (GMT — grant management tool) (14) a été complété par l’introduction des ajustements des déclarations de coûts. Toutes les informations liées aux audits ex post doivent encore être ajoutées dans le système.

18.

Par ailleurs, le comptable a testé le fonctionnement de l’outil GMT et a mis en évidence un certain nombre de faiblesses affectant en particulier la fonction permettant de saisir les commentaires formulés par les gestionnaires financiers et par les vérificateurs. Dans la mesure où cette fonction revêt un rôle fondamental pour la procédure de validation, un suivi doit être assuré par l’entreprise commune.

19.

S’agissant du contrôle ex ante des activités réalisées par les membres de Clean Sky, dans un cas, le même agent a appliqué la procédure de validation de l’engagement à la fois en qualité de vérificateur et d’ordonnateur (ce qui est contraire aux dispositions de la réglementation financière de l’entreprise commune et de son manuel de procédures); pour un paiement, le vérificateur et l’ordonnateur étaient la même personne; dans un autre cas, le rapport d’évaluation technique (qui constitue un élément essentiel de la procédure de vérification opérationnelle) n’était pas disponible dans l’outil GMT.

20.

Les insuffisances suivantes ont été relevées en ce qui concerne le contrôle ex ante des déclarations de coûts présentées par les partenaires de Clean Sky:

les listes de vérification utilisées pour le contrôle ex ante des déclarations de coûts n’étaient pas toujours complètes,

dans un cas, les tâches de vérificateur financier et opérationnel et d’ordonnateur étaient assurées par le même agent, ce qui est contraire aux dispositions du manuel de procédures financières et au principe de séparation des fonctions; dans trois autres cas, les tâches de vérificateur financier et d’ordonnateur étaient assurées par le même agent,

dans un autre cas, la convention de subvention avec le partenaire a été signée cinq mois après le début des activités, malgré l’absence de déclaration requise attestant de la nécessité de commencer les activités avant la signature de la convention de subvention,

les partenaires de l’entreprise commune remettent souvent leurs déclarations de coûts tardivement. Au 31 décembre 2013, au moins 56 déclarations de coûts sur 163 n’avaient pas été remises à temps à l’entreprise commune. Dans 15 cas, le retard était supérieur à un an.

AUTRES OBSERVATIONS

Cadre juridique

21.

Le nouveau règlement financier applicable au budget général de l’Union a été adopté le 25 octobre 2012 et est entré en vigueur le 1er janvier 2013 (15). Toutefois, le règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) no 966/2012 n’est entré en vigueur que le 8 février 2014 (16). La réglementation financière de l’entreprise commune a été modifiée le 3 juillet 2014 pour tenir compte de ces changements.

Fonction d’audit interne et service d’audit interne de la Commission

22.

En 2013, l’auditeur interne, en coopération avec un cabinet d’audit externe, a commencé un audit des processus opérationnels de l’entreprise commune concernant «la coordination et le suivi des activités des DTI» ainsi que «la gestion des activités des partenaires». Le rapport d’audit final n’était pas disponible au moment de l’audit de la Cour.

23.

Le 28 mars 2013, l’entreprise commune a adopté un plan d’action pour donner suite aux observations formulées par le service d’audit interne de la Commission en ce qui concerne la gestion des subventions et la planification annuelle (17). Au moment de l’audit, la mise en œuvre de ces actions n’était pas totalement terminée.

24.

Le 14 mars 2014, le service d’audit interne de la Commission a présenté les résultats de l’audit relatif au caractère approprié et à l’efficacité du système de contrôle interne en ce qui concerne la gestion des subventions et ses modalités financières. L’audit a permis de conclure que le système de contrôle interne existant fournit une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs opérationnels fixés par l’entreprise commune pour la gestion des subventions et ses modalités financières, abstraction faite de quatre observations importantes et de deux observations très importantes (18).

25.

Le service d’audit interne a également procédé à une évaluation des risques informatiques des infrastructures informatiques communes (19) que l’entreprise commune Clean Sky partage avec les entreprises communes PCH, IMI, ENIAC et Artemis.

26.

Le comité directeur a adopté la charte de mission du service d’audit interne de la Commission le 31 mars 2011. Cependant, la réglementation financière de l’entreprise commune n’a pas encore été modifiée pour y inclure les dispositions du règlement-cadre (20) relatives aux compétences de l’auditeur interne de la Commission.

Suivi et communication des résultats de la recherche

27.

La décision relative au septième programme-cadre (7e PC) (21) prévoit un système de suivi et de communication d’informations concernant la protection, la diffusion et le transfert des résultats de la recherche. L’entreprise commune a élaboré des procédures, mais ce suivi n’est pas entièrement conforme aux dispositions de la décision, en particulier en ce qui concerne la diffusion des résultats de la recherche et leur intégration dans le système de la Commission (22).

Conflits d’intérêts

28.

Le 13 décembre 2013, l’entreprise commune a adopté le code de conduite pour la prévention et l’atténuation des conflits d’intérêts applicable aux membres privés du comité directeur. Un code de conduite analogue pour la prévention et l’atténuation des conflits d’intérêts applicable aux agents de l’entreprise commune et aux autres parties prenantes (y compris les experts) n’avait pas encore été adopté au moment de l’audit.

29.

L’entreprise commune n’a pas encore créé de base de données pour enregistrer les conflits d’intérêts, les incompatibilités, les déclarations et les documents correspondants.

Deuxième évaluation intermédiaire par la Commission  (23)

30.

La deuxième évaluation intermédiaire, réalisée par la Commission entre le début de mars et la fin d’octobre 2013, a porté sur l’efficacité, l’efficience et la qualité de la recherche de l’entreprise commune.

31.

Le rapport comporte plusieurs recommandations concernant le nombre insuffisant d’agents techniques pour réaliser les activités, la nécessité d’harmoniser les rapports sur l’avancement des activités et les rapports d’évaluation technique des différents membres des DTI de l’entreprise commune, ainsi que le besoin d’améliorer les procédures de sélection des sous-contractants. Par ailleurs, l’entreprise commune devrait mieux documenter les différentes étapes des conventions de subvention, de manière à améliorer la conformité et la performance globales.

Suivi des observations antérieures

32.

Le plan de continuité de l’activité de l’entreprise commune a été adopté par le directeur exécutif le 29 novembre 2013. Il couvre le rétablissement après sinistre, les mesures à prendre immédiatement après celui-ci, les dispositions en matière de rétablissement et le maintien des activités. Il doit être mis à jour avant la fin de 2014.

Le présent rapport a été adopté par la chambre IV, présidée par M. Milan Martin CVIKL, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 21 octobre 2014.

Par la Cour des comptes

Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA

Président


(1)  Règlement (CE) no 71/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l’entreprise commune Clean Sky (JO L 30 du 4.2.2008, p. 1).

(2)  L’annexe présente, de manière synthétique et à titre d’information, les compétences, activités et ressources de l’entreprise commune.

(3)  Le septième programme-cadre, adopté en vertu de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil (JO L 412 du 30.12.2006, p. 1), regroupe dans un même ensemble toutes les initiatives de l’UE ayant trait à la recherche et joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs concernant la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il représente également un pilier majeur pour l’espace européen de la recherche.

(4)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net, ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(5)  Ils comprennent les états sur l’exécution du budget proprement dits, ainsi qu’une synthèse des principes budgétaires et d’autres notes explicatives.

(6)  JO L 357 du 31.12.2002, p. 72.

(7)  Les règles comptables adoptées par le comptable de la Commission sont fondées sur les normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) publiées par la Fédération internationale des experts-comptables ou, le cas échéant, sur les normes comptables internationales (IAS)/normes internationales d’information financière (IFRS) publiées par l’International Accounting Standards Board (IASB).

(8)  Article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) n o  1605/2002 du Conseil (JO L 248 du 16.9.2002, p. 1).

(9)  Les auditeurs ont constaté que le chiffre indiqué au titre IV du budget 2013 initialement adopté et du budget rectificatif no 1/2013 est faux dans les deux documents et qu’il a été corrigé dans le budget rectificatif no 2/2013, qui a été adopté le 10 novembre 2013. Cela n’a eu aucune incidence sur l’exécution du budget.

(10)  L’appel à propositions SP1-JTI-CS-2013-01 de 2013 a été lancé le 17 janvier 2013. La procédure d’évaluation s’est achevée le 17 mai 2013. En décembre 2013, 36 % seulement des conventions de subvention avaient été signées (14 sur 38), le délai moyen de signature étant de neuf mois à compter du lancement de l’appel et de cinq à compter de la fin des négociations.

(11)  Article 5, paragraphes 1 et 4, du règlement (CE) no 71/2008 du Conseil.

(12)  L’article 12, paragraphe 3, de l’annexe 1 du règlement (CE) no 71/2008 du Conseil dispose que «les frais de fonctionnement de l’entreprise commune Clean Sky sont financés à parts égales par la Communauté, qui apporte une contribution équivalant à 50 % du coût total, d’une part, et par les autres membres, qui apportent une contribution en espèces équivalant aux 50 % restants, d’autre part. Les frais de fonctionnement de l’entreprise commune Clean Sky n’excèdent pas 3 % de la contribution globale en espèces et des contributions en nature des membres et des partenaires visés à l’article 13».

(13)  Y compris les contributions des membres qui ont été validées ou reçues mais non encore validées, ainsi que les contributions en espèces, d’un montant de 10 millions d’euros, destinées à couvrir les frais de fonctionnement.

(14)  L’outil GMT est une application spécifique servant à gérer les informations financières relatives à la mise en œuvre des conventions de subvention conclues avec les membres, représentant 75 % du budget opérationnel.

(15)  Règlement (UE, Euratom) no 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(16)  Règlement délégué (UE) no 110/2014 de la Commission du 30 septembre 2013 portant règlement financier type pour les organismes de partenariat public-privé visés à l’article 209 du règlement (UE, Euratom) no 966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 38 du 7.2.2014, p. 2).

(17)  Les principales observations formulées dans le rapport concernent les retards affectant la mise en œuvre du programme, la sous-utilisation des crédits et les difficultés éprouvées par l’entreprise commune pour évaluer la consommation des ressources (les chiffres du budget annuel sont présentés par les membres des DTI de l’entreprise commune par lots d’activités, alors que l’entreprise commune suit la mise en œuvre des activités au niveau des résultats obtenus).

(18)  Les observations très importantes concernent les améliorations à apporter à la formalisation de la procédure de validation des résultats des projets, ainsi que celles qu’il convient d’apporter aux orientations consolidées en matière de validation ex ante et aux listes de vérification concernant la gestion des subventions et ses modalités financières.

(19)  Le rapport final du 22 novembre 2013 faisait état de la nécessité d’établir une politique de sécurité informatique en bonne et due forme et d’intégrer des procédures/contrôles détaillés dans les futurs contrats avec des fournisseurs de services informatiques.

(20)  Règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission du 19 novembre 2002 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l’article 185 du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).

(21)  L’article 7 de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 relative au septième programme-cadre de la Communauté européenne pour des actions de recherche, de développement technologique et de démonstration (2007-2013) prévoit que la Commission assure systématiquement et en permanence un suivi de la mise en œuvre du septième programme-cadre et de ses programmes spécifiques et qu’elle relate et diffuse régulièrement les résultats de ce suivi.

(22)  Voir l’observation formulée dans le rapport annuel de 2012 de la Commission au Parlement européen et au Conseil sur l’avancement des activités des entreprises communes d’initiatives technologiques conjointes [SWD(2013) 539 final] en ce qui concerne l’intégration des résultats obtenus par les projets de recherche dans le système de communication et de diffusion de la Commission.

(23)  Deuxième évaluation intermédiaire de l’entreprise commune Clean Sky (octobre 2013).


ANNEXE

Entreprise commune Clean Sky (Bruxelles)

Compétences et activités

Domaines de compétence de l’Union selon le traité

(articles 187 et 188 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne)

Décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 relative au septième programme-cadre, laquelle prévoit une contribution de la Communauté à la mise en place de partenariats public-privé à long terme, sous la forme d’initiatives technologiques conjointes susceptibles d’être mises en œuvre par l’intermédiaire d’entreprises communes au sens de l’article 187 du traité.

Règlement (CE) no 71/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l’entreprise commune Clean Sky (JO L 30 du 4.2.2008, p. 1).

Compétences de l’entreprise commune

[règlement (CE) no 71/2008 du Conseil]

Objectifs

L’entreprise commune Clean Sky contribue à la mise en œuvre du septième programme-cadre et, en particulier, du thème 7, «Transports (aéronautique comprise)», du programme spécifique «Coopération»; avec pour objectifs:

d’accélérer la mise au point, la validation et la démonstration de technologies de transport aérien propres dans l’UE de manière à en assurer le déploiement le plus tôt possible;

de garantir la mise en œuvre cohérente des efforts de recherche européens ciblés sur des améliorations environnementales dans le domaine du transport aérien;

de créer un système de transport aérien radicalement innovant fondé sur l’intégration de technologies de pointe et de démonstrateurs en vraie grandeur (DTI), dans le but de limiter les incidences environnementales du transport aérien par une réduction significative du bruit et des émissions de gaz et l’amélioration de la consommation de carburant des aéronefs;

d’accélérer la production de nouvelles connaissances, l’innovation et l’utilisation des résultats de la recherche en démonstration des technologies constituantes et du système totalement intégré de systèmes, dans l’environnement opérationnel approprié, et de renforcer ainsi la compétitivité industrielle.

Gouvernance

Le comité directeur est l’organe directeur de l’entreprise commune. L’équipe dirigeante est conduite par le directeur exécutif. Les entreprises sont représentées de différentes manières, par exemple au sein des comités de pilotage des DTI ou du groupe des représentants des États.

Moyens à la disposition de l’entreprise commune en 2013

Budget

30 6 0 43  097 euros

Effectifs au 31 décembre 2013

24 emplois prévus au tableau des effectifs (18 agents temporaires et 6 agents contractuels), dont 23 étaient pourvus et affectés à des tâches opérationnelles (17) et mixtes (6).

Activités et services assurés en 2013

Voir le rapport annuel d’activité 2013 de l’entreprise commune Clean Sky à l’adresse suivante: http://www.cleansky.eu

Source: Informations transmises par l’entreprise commune Clean Sky.


RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE

14.

L’entreprise commune a amélioré son exécution budgétaire en 2013. Bien qu’ils puissent être attribués, en partie, aux signatures tardives de la GAP (1), les retards qui subsistent sont également en rapport avec la réorientation actuelle de certaines des activités opérationnelles, alors que les travaux de recherche se poursuivent. La non-réalisation de certains objectifs peut être due à des imprévus ou à des problèmes normaux rencontrés lors de certaines activités de recherche, qui nécessitent plus de temps ou d’efforts dans le cadre des DTI, mais après la période de déclaration pour 2012. Cela fait partie des défis à relever par l’entreprise commune dans le cadre d’un programme d’une telle ampleur et d’une telle complexité.

16.

Le montant engagé par l’Union européenne sera toujours plus élevé que le montant des ressources des membres privés, dans la mesure où ce dernier ne tient compte que de la contribution en espèces validée (2), alors que l’engagement (de l’UE) couvre certaines conventions de subvention pluriannuelles non encore entièrement mises en œuvre. Il y a lieu de noter, également, que la Commission européenne avait l’obligation d’engager la valeur totale du programme avant la fin de 2013, celle-ci étant la dernière année du 7e PC. L’entreprise commune ne s’engage avec les membres privés que lorsque l’activité technique prévue pour la ou les périodes à venir est acceptée par l’entreprise commune par le biais des conventions de subvention. Les détails de cette activité pour les dernières années du programme ne seront finalisés qu’en 2015, et, dès lors, cette activité n’est pas encore engagée ni validée.

17.

Une fonction spécifique pour l’exercice d’audit ex post a été développée dans l’outil de gestion des subventions (GMT). Cette fonction sera encore améliorée afin de permettre l’ajout des données de l’audit ex post dans le système pour cet exercice.

18.

Certains développements ayant déjà été réalisés au cours du premier semestre de 2014, une nouvelle version du GMT sera mise en œuvre d’ici à la fin de cette année et elle corrigera certaines des faiblesses identifiées. Il s’agit, notamment, de la révision en profondeur de la fonction permettant de saisir les commentaires formulés par les gestionnaires financiers et par les responsables de projet pendant la procédure de validation.

19.

S’agissant du contrôle ex ante des engagements validés, les deux fonctions (vérificateur et ordonnateur) ont été exceptionnellement placées sous la responsabilité du chef de l’administration et des finances qui agissait en qualité de remplaçant de l’ordonnateur, pendant les congés annuels du directeur exécutif. Les effectifs de l’équipe Clean Sky étant restreints, l’absence de séparation des fonctions peut, exceptionnellement, se produire en période de congés annuels affectant un grand nombre d’intervenants.

À cet égard et afin d’assurer le bon fonctionnement du système de contrôle, l’entreprise commune a actualisé le système de sauvegarde financière en introduisant de nouveaux intervenants pour assumer le rôle de vérificateur financier et d’ordonnateur délégués et contrôle étroitement la continuité des opérations en cas d’absences. Il y a lieu de noter toutefois que, même dans ces cas, les rôles d’initiation et de vérification/autorisation sont maintenus distincts. Le seul cas relatif à l’absence de rapport d’évaluation a été rectifié, depuis lors, dans l’outil GMT.

20.

L’entreprise commune prend note des faiblesses identifiées et s’efforcera d’insister encore sur la cohérence de l’application des règles et procédures en vigueur. S’agissant des retards constatés dans la remise des déclarations de coûts, l’entreprise commune suit ce problème et, dans tous les cas, elle a envoyé des rappels et, le cas échéant, a pris des mesures de suivi pour insister sur la remise de ces déclarations. Elle s’efforcera d’améliorer encore cette partie du processus au cours de 2014.

21.

Aucun commentaire.

22.

Le rapport d’audit final a été signé le 26 mars 2014 et il a été porté à l’attention du président du comité directeur et du directeur exécutif de Clean Sky. Des actions ont été décidées avec la direction de l’entreprise commune pour atténuer les 4 observations très importantes et les 4 observations importantes. La mise en œuvre de ces actions sera suivie par le responsable de l’audit interne au cours de l’exercice 2014.

23.

Pour les 4 recommandations importantes du service d’audit interne, l’entreprise commune a poursuivi la mise en œuvre des actions conformément au calendrier convenu. La mise en œuvre est toujours en cours.

24.

La mise en œuvre des actions concernant les 2 recommandations très importantes est presque terminée. Les documents d’orientation pour la validation des demandes de remboursement pour les GAM ont été développés davantage pour les responsables financiers et les responsables de projet, les listes de contrôle ont encore été améliorées et un modèle de rapport d’évaluation technique de l’exercice annuel de déclaration pour les GAM a été mis au point et diffusé auprès des responsables de projet. En ce qui concerne l’approbation des résultats de nos partenaires, le rôle et les tâches des responsables thématiques à l’appui des responsables financiers de l’entreprise commune ont été clarifiés dans le manuel de gestion de l’entreprise commune Clean Sky.

25.

L’entreprise commune Clean Sky a élaboré un plan d’actions en réponse aux recommandations formulées dans l’évaluation des risques informatiques du service d’audit interne et elle mettra ces actions en œuvre d’ici à la fin de 2014.

26.

Les dispositions du règlement-cadre actuellement applicable, relatives aux compétences de l’auditeur interne de la Commission, ont été appliquées par l’entreprise commune Clean Sky en pratique depuis 2011; elles sont, à présent, intégrées dans le règlement financier de l’entreprise commune récemment adopté.

27.

L’entreprise commune a pris note des observations de la Cour et a, pour y répondre, déjà actualisé ses outils de suivi en 2014. Entre-temps, elle a demandé et reçu les résultats consolidés des membres privés à cet égard, y compris leurs plans de diffusion. L’entreprise commune utilise le système CORDA de la Commission pour publier les résumés des projets GAP, et ceux-ci sont déjà en ligne. En outre, 4 des 7 résumés des rapports annuels des GAM de 2013 sont déjà disponibles sur le site web de l’entreprise commune. Les 3 autres seront disponibles à la mi-septembre 2014.

28.-29.

Au début de juillet 2014, de nouvelles règles ont été adoptées par les comités directeurs de toutes les entreprises communes concernant la confidentialité et les conflits d’intérêts, sur la base d’un modèle proposé par la Commission européenne. Afin d’enregistrer les déclarations des membres du comité directeur de Clean Sky, l’entreprise commune établira un registre sur les conflits d’intérêts, les incompatibilités et les autres documents correspondants et créera une base de données électronique pour en assurer le suivi. Cette mesure sera mise en place d’ici à la fin de l’année 2014.

À l’époque de l’audit, la base de données pour le personnel n’existait pas. Elle devrait être alimentée pour la fin du mois d’octobre 2014. Cette base de données pourra être mise à jour, le cas échéant, et permettra à l’entreprise commune de disposer de toutes les informations et éléments à prendre en compte en cas de conflit d’intérêts potentiel, afin de prendre les mesures appropriées.

30.-31.

L’entreprise commune a préparé un résumé de l’analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces) qui a été réalisée par les évaluateurs et de leurs recommandations pour la réunion du comité directeur en décembre 2013. Le comité directeur a marqué son accord avec ces recommandations et a demandé à l’entreprise commune de suivre la mise en œuvre des points pertinents. Un plan d’action est actuellement suivi par la direction de l’entreprise commune. La plupart des actions relatives à la mise en œuvre concerneront les révisions annuelles, le manuel de gestion, les GAM ou le règlement intérieur du comité directeur. L’entreprise commune tiendra également compte des enseignements tirés de la présente évaluation pour améliorer la gestion des deux programmes.

En ce qui concerne la situation des effectifs, comme cela a été indiqué tant dans le plan annuel de mise en œuvre pour 2012 et 2013 que dans les rapports d’activités annuels pour 2012 et 2013, l’entreprise commune est restée en dessous du niveau de la dotation en effectifs nécessaire pour effectuer toutes les tâches attendues sur les plans technique et financier. À la suite de l’adoption du nouveau tableau des effectifs, en juillet 2014, l’entreprise commune pourra recruter 18 nouveaux postes — la majorité desquels seront consacrés à des rôles techniques. Cela permettra à l’entreprise commune d’améliorer la conformité et la performance globales des conventions de subvention à l’avenir.


(1)  GAP est l’abréviation de Grant agreement for Partners (la «convention de subvention avec les partenaires») — au moins 200 millions d’euros sont alloués aux activités de partenaires par le biais des appels à propositions dans le cadre du programme Clean Sky. GAM est l’abréviation de Grant agreement for Members (la «convention de subvention avec les membres») — 600 millions d’euros, au maximum, sont alloués aux activités de recherche Clean Sky de membres.

(2)  L’entreprise commune a mis en place un système qui garantit que, à chaque fois qu’une contribution en espèces de l’UE est validée, la contribution afférente en nature de 50 % est fournie par l’industrie.


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