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Document 52013DC0443
REPORT FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT AND THE COUNCIL Better Medicines for Children — From Concept to Reality General Report on experience acquired as a result of the application of Regulation (EC) No 1901/2006 on medicinal products for paediatric use
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL De meilleurs médicaments pour les enfants – Du concept à la réalité Rapport général sur les enseignements à tirer de l’application du règlement (CE) n° 1901/2006 relatif aux médicaments à usage pédiatrique
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL De meilleurs médicaments pour les enfants – Du concept à la réalité Rapport général sur les enseignements à tirer de l’application du règlement (CE) n° 1901/2006 relatif aux médicaments à usage pédiatrique
/* COM/2013/0443 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU CONSEIL De meilleurs médicaments pour les enfants – Du concept à la réalité Rapport général sur les enseignements à tirer de l’application du règlement (CE) n° 1901/2006 relatif aux médicaments à usage pédiatrique /* COM/2013/0443 final */
RAPPORT DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN ET AU
CONSEIL De meilleurs médicaments pour les enfants – Du concept
à la réalité Rapport général sur les enseignements à tirer de
l’application du règlement (CE) n° 1901/2006 relatif aux médicaments à
usage pédiatrique (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) 1. Introduction «Better Medicines for Children», tel était le titre
ambitieux d’un document d’information de février 2002 dans lequel la
Commission européenne présentait sa vision d’un ensemble de mesures
réglementaires relatives aux médicaments pédiatriques[1].
À l’époque, une grande partie des médicaments administrés aux enfants n’étaient
pas spécialement étudiés ou agréés pour les enfants. Les médecins choisissaient
alors fréquemment des produits autorisés pour les adultes, en en modifiant
parfois le dosage, avec les risques d’inefficacité ou d’effets indésirables qui
en résultaient. Ce document s’appuyait sur cinq années de discussions qui
avaient débuté en 1997 par une table ronde placée sous les auspices de l’Agence
européenne des médicaments (EMA) et constituait le canevas de la future
législation. Il esquissait bon nombre des mesures qui devaient se retrouver
dans le règlement pédiatrique [règlement (CE) n° 1901/2006 du Parlement
européen et du Conseil relatif aux médicaments à usage pédiatrique[2],
ci-après le «règlement»]. Le règlement a été adopté quelque cinq ans après la
publication du document d’information, le 12 décembre 2006. Il est
entré en vigueur le 26 janvier 2007 et ses principales dispositions
sont devenues applicables, respectivement, le 26 juillet 2008
(article 7) et le 26 janvier 2009 (article 8). Cinq ans plus tard, le moment est venu de se pencher sur les
progrès accomplis et de rendre compte au Parlement européen et au Conseil des enseignements
à tirer de l’application du règlement, conformément à son article 50,
paragraphe 2. De «meilleurs médicaments pour les enfants» font-ils déjà
leur apparition? Le présent rapport ne donne pas encore de réponse complète à
cette question, car il est soumis à certaines limitations. Il doit donc être
considéré comme un rapport intermédiaire, qui expose une première impression des
enseignements acquis. Eu égard aux cycles de développement des médicaments, une
période d’au moins dix ans sera nécessaire pour parvenir à comprendre
l’influence de la législation dans son intégralité. Le règlement a déjà pris ce
facteur en considération en demandant à la Commission de présenter un deuxième
rapport, plus détaillé, en 2017; conformément à l’article 50, paragraphe 3,
du règlement, ce rapport devra comprendre une analyse des effets économiques
des récompenses et mesures d’incitations, ainsi qu’une analyse des
répercussions du règlement sur la santé publique, en vue de proposer d’éventuelles
modifications. Certaines analyses et conclusions provisoires peuvent néanmoins
être formulées dès aujourd’hui. Le présent document a été rédigé après consultation des
États membres, de l’EMA et des parties intéressées. La Commission a
particulièrement apprécié le «rapport à la Commission européenne au terme de
5 ans» présentant l’avis de l’EMA et de son comité pédiatrique[3],
ainsi que les réponses à la consultation publique qu’elle a lancée à la fin de
2012[4]. 2. Le règlement pédiatrique En 2010, quelque 21 % des Européens, soit plus de
100 millions d’individus, étaient des enfants. Ces enfants forment un
groupe de population vulnérable et ils diffèrent des adultes sur le triple plan
du développement, de la physiologie et de la psychologie. Ils ne sont pas
simplement des «adultes en miniature». Les recherches sur l’âge et le
développement, ainsi que la disponibilité de médicaments appropriés, revêtent
par conséquent une importance particulière. Les études réalisées avant l’adoption du règlement avaient
révélé que plus de 50 % des médicaments administrés aux enfants n’avaient
pas été testés sur cette tranche d’âge spécifique. De
plus, seul un faible nombre de médicaments avait été spécialement mis au point pour
des enfants. Avant le règlement pédiatrique, des entreprises avaient déjà
élaboré une série de médicaments pour un certain nombre de maladies, notamment
dans des secteurs tels que la vaccination, mais la disponibilité de médicaments
adaptés aux enfants restait, d’une manière générale, insatisfaisante. Le
règlement se voulait donc une réponse à l’absence de médicaments autorisés
appropriés, dans des dosages et sous des formes pharmaceutiques convenables et
en nombre suffisant, pour traiter les affections infantiles dans l’Union
européenne. Plusieurs raisons expliquent le déficit en médicaments
pédiatriques. Il serait toutefois excessivement simpliste de blâmer les
sociétés pharmaceutiques parce qu’elles ne consentiraient pas suffisamment
d’efforts de recherche-développement (R-D) pour adapter les médicaments aux
besoins de la population pédiatrique. Cette réticence a longtemps correspondu à
un paradigme social et éthique général selon lequel les enfants devaient être
protégés des recherches cliniques. L’évolution vers le consensus actuel autour
d’une meilleure protection des enfants grâce à des recherches cliniques n’a
commencé qu’il y a une vingtaine d’années. Sous un angle économique, la R-D pédiatrique était
assurément moins attrayante du point de vue d’un bon retour sur investissement.
Les enfants ne forment pas une catégorie homogène: leurs sous-groupes vont des
nourrissons aux adolescents et possèdent des caractéristiques biologiques et
pharmacologiques différentes. La prise en compte de l’âge dans les recherches
rend le processus plus coûteux et plus complexe pour les entreprises qui
opèrent dans ce secteur. L’absence de produits spécialement testés ne laissait
toutefois bien souvent d’autre choix aux professionnels de la santé que
d’utiliser des médicaments hors RCP, s’exposant à des risques connexes non
négligeables: inefficacité, effets indésirables. Une telle situation était
contraire à l’objectif général, qui consistait à fournir des médicaments de
haute qualité à l’ensemble de la population de l’UE. Afin de résoudre ce problème, le règlement a établi un
système d’obligations, de récompenses et de mesures d’incitation, ainsi que des
mesures horizontales, pour assurer que les médicaments fassent régulièrement
l’objet d’activités de R-D et d’autorisations, l’objectif étant de satisfaire les
besoins thérapeutiques des enfants. À la différence du règlement concernant les
médicaments orphelins[5],
qui se limite à prévoir diverses mesures d’incitation, le règlement pédiatrique
exerce une influence directe sur les dépenses de R-D des entreprises. Sans
contester que ce soient les entreprises qui s’occupent de la conception des
médicaments, il les oblige à envisager l’usage pédiatrique potentiel de leurs
produits. Les principaux objectifs du règlement sont les suivants: ·
garantir la conduite de recherches de qualité pour la conception de
médicaments destinés aux enfants; ·
assurer qu’à terme la majorité des médicaments utilisés chez les
enfants seront expressément autorisés pour cette utilisation suivant des formes
et des formulations appropriées; ·
assurer la disponibilité d’informations de qualité sur les
médicaments utilisés chez les enfants. Les principales mesures figurant dans le règlement sont les
suivantes: ·
création d’un comité d’experts au sein de l’EMA: le comité
pédiatrique; ·
obligation pour les entreprises de soumettre des données sur
l’utilisation d’un médicament chez les enfants conformément à un plan
d’investigation pédiatrique approuvé lorsqu’elles demandent une autorisation de
mise sur le marché de médicaments ou une extension pour des médicaments
existants protégés par un brevet; ·
mise en place d’un système de dérogations à cette obligation pour
les médicaments non susceptibles de bénéficier aux enfants et d’un système de
reports liés au calendrier des obligations afin de garantir que des médicaments
ne sont testés sur des enfants que lorsque le risque est nul et d’éviter que
les obligations ne retardent l’autorisation de médicaments pour les adultes; ·
octroi d’une récompense en cas de respect des obligations,
récompense prenant la forme d’une prorogation de six mois du certificat
complémentaire de protection (CCP); ·
pour les médicaments orphelins, octroi d’une récompense en cas de
conformité, récompense prenant la forme d’une période de deux années
supplémentaires d’exclusivité sur le marché, outre la période de dix ans
accordée au titre du règlement sur les médicaments orphelins; ·
introduction d’un nouveau type d’autorisation de mise sur le
marché, l’autorisation de mise sur le marché en vue d’un usage pédiatrique,
afin de susciter de nouvelles indications pédiatriques pour les produits non
protégés par un brevet; ·
application de mesures destinées à maximiser l’influence des
études existantes sur les médicaments pour les enfants; ·
établissement d’un inventaire des besoins thérapeutiques des enfants
au niveau de l’UE pour cibler la recherche, la conception et l’autorisation des
médicaments; ·
création d’un réseau de chercheurs et de centres d’essai au
niveau de l’UE pour mener les activités de R-D requises; ·
mise en place d’un système de conseils scientifiques gratuits
fournis à l’industrie par l’EMA; ·
constitution d’une base de données publique des études
pédiatriques; ·
introduction d’une disposition sur le financement de recherches
par l’UE pour stimuler la conception et l’autorisation de médicaments destinés
aux enfants et non protégés par un brevet. Le règlement attribue à l’EMA et à son comité pédiatrique la
responsabilité première dans la gestion des plans d’investigation pédiatrique,
des reports et des dérogations. L’Agence est ainsi dotée de pouvoirs
décisionnels concrets. Les coûts de fonctionnement du règlement pédiatrique sont en
partie couverts par une contribution du budget de l’UE (voir tableau 8),
car ses principales activités ne sont pas rétribuées. Au cours de la période de
2007 à 2012, la contribution du budget de l’UE a atteint plus de
39 millions d’euros. Les autorités compétentes
nationales des États membres fournissent par ailleurs des ressources en nature,
dont du temps de travail consacré à l’évaluation des plans d’investigation
pédiatrique (voir tableau 12). 3. Grands jalons dans l’application du
règlement Pour appliquer le règlement pédiatrique de manière
fructueuse, des dispositions complémentaires devaient être adoptées et d’autres
mesures devaient être prises, ainsi que le texte le prévoyait. L’Agence a mis en application le règlement dans le respect
des délais fixés. Le comité pédiatrique a bien été créé, il a tenu sa première
réunion les 1er et 2 juillet 2007 et il s’est réuni depuis
lors suivant une fréquence mensuelle. La Commission a publié ses lignes
directrices sur la forme et le contenu des demandes concernant les plans
d’investigation pédiatrique (article 10) en septembre 2008[6].
L’Agence a mis en place les procédures et la base de données requises pour
l’évaluation scientifique des plans d’investigation pédiatrique et pour
l’adoption des décisions prévues dans le règlement. Le Réseau européen pour la recherche pédiatrique de l’EMA
(Enpr-EMA) a été fondé après l’adoption de la stratégie d’application par le
conseil d’administration de l’EMA en 2008; il a commencé ses activités en 2009
et se réunit régulièrement depuis 2010 (article 44). Les résultats de l’étude consacrée à l’ensemble des
utilisations existantes de médicaments sur la population pédiatrique dans l’UE
ont été publiés en décembre 2010[7]
(article 42) et ont servi de base à l’inventaire des besoins
thérapeutiques (article 43). En mars 2011, la base de données de l’Union européenne
sur les essais cliniques (EudraCT) a été modifiée et mise à la disposition du
grand public via le site «clinicaltrialregister.eu» s’agissant des
informations relatives au protocole des essais pédiatriques inclus dans les
plans d’investigation pédiatrique ou fournies en vertu de l’article 46.
Les informations concernant les résultats devraient être accessibles pour la
fin de 2013. À cet effet, la Commission a publié en 2009 des lignes directrices
sur les informations relatives aux essais cliniques pédiatriques à introduire
dans EudraCT et sur les informations à publier par l’EMA[8].
En 2012 et 2013, des précisions supplémentaires ont été fournies au sujet de
l’enregistrement et de la publication des informations sur les résultats[9]
et sur le format des champs de données[10]
(article 41). Sous réserve de confirmation par l’Agence, les promoteurs
d’essais cliniques doivent communiquer immédiatement à l’EMA tous les résultats
d’essais pédiatriques, que ces essais aient eu lieu ou non sur le territoire de
l’UE, en vue de leur publication sur «clinicaltrialregister.eu»[11]. Le règlement (CE) n° 658/2007 de la Commission[12]
a été modifié en 2012[13]
(article 49) pour permettre à la Commission d’infliger des sanctions
financières en cas d’infraction au règlement pédiatrique. Le comité pédiatrique a conseillé à la Commission de
renoncer à l’apposition d’un symbole sur l’étiquette des médicaments ayant des indications
pédiatriques (article 32), car la signification exacte d’un tel symbole
pourrait être mal comprise par les parents ou le personnel soignant. La
Commission a donc informé les parties prenantes, en 2008, qu’elle n’était pas
en mesure de choisir un symbole. Lorsqu’un médicament existant est autorisé en vue d’un
nouvel usage pédiatrique conformément aux exigences du règlement, le titulaire
de l’autorisation de mise sur le marché doit mettre ce médicament sur le marché
pour cette nouvelle indication pédiatrique dans un délai de deux ans. À cette
fin, l’Agence a créé en 2013 un registre[14]
des échéances applicables (article 33). Le règlement pédiatrique n’a malheureusement pas encore été
intégré dans l’Accord sur l’Espace économique européen, car l’UE et les trois
pays membres de l’EEE-AELE – à savoir l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège
– ne sont pas parvenus à s’entendre sur les modalités d’adaptation appropriées
en ce qui concerne, notamment, l’article 49, paragraphe 3, du
règlement. 4. Principaux résultats 4.1. Recherches de meilleure qualité et plus
sûres Avant l’entrée en vigueur du règlement pédiatrique, de
nombreuses sociétés pharmaceutiques considéraient que leur principal marché
était la population d’âge adulte. Les recherches sur l’utilisation potentielle
d’un médicament pour adultes sur la population pédiatrique étaient fréquemment
reléguées au second plan, voire totalement ignorées. Depuis que le règlement a
instauré l’obligation pour ces sociétés d’étudier chaque nouveau médicament
(pour adultes) afin d’en déterminer l’utilisation pédiatrique potentielle, la
situation s’est inversée. Les réactions des sociétés confirment une
métamorphose radicale de l’état d’esprit de celles-ci, qui considèrent
désormais que le développement pédiatrique fait partie intégrante du
développement global d’un produit. L’obligation d’élaborer un plan d’investigation pédiatrique,
qui doit être débattu avec le comité pédiatrique et, en principe, être présenté
au plus tard à la date à laquelle sont achevées les études pharmacocinétiques
humaines effectuées sur des adultes, contraint les sociétés à réfléchir très
tôt à l’usage pédiatrique, afin d’éviter des retards dans le développement
général de leurs produits. Ce plan s’accompagne en outre d’un programme R-D
destiné à garantir que les données nécessaires pour l’autorisation
d’indications pédiatriques sont bien recueillies. Fin 2012, l’Agence avait approuvé 600 plans
d’investigation pédiatrique (voir tableau 1), dont 453 portaient sur des
médicaments qui n’étaient pas encore autorisés dans l’UE (article 7); les
autres plans concernaient de nouvelles indications de médicaments protégés par
un brevet (article 8) ou des autorisations de mise sur le marché en vue
d’un usage pédiatrique (article 30). Ces plans couvrent une large gamme de domaines
thérapeutiques. L’endocrinologie, la gynécologie, la fertilité et le
métabolisme (11 %), les maladies infectieuses (11 %) et l’oncologie
(11 %) figurent au premier plan, mais aucun domaine particulier ne
prédomine dans le classement (voir tableau 3). Afin de tenir compte d’informations apparues pendant la conception
de médicaments, les plans d’investigation pédiatrique approuvés doivent parfois
être modifiés. Les statistiques montrent que plusieurs demandes de modification
sont introduites pour chaque plan approuvé (voir tableau 2). À ce jour, le
comité a adopté plus d’avis sur des modifications que sur l’approbation
initiale de plans d’investigation. Fin 2012, 33 des plans d’investigation pédiatrique approuvés
avaient été achevés (voir tableau 4), ce qui a conduit à l’approbation de
nouveaux médicaments pour des usages pédiatriques spécifiques. 4.1.1. Fonds d’aide à la recherche de l’Union
européenne L’UE soutient la recherche sur les médicaments pédiatriques via
son programme-cadre pluriannuel pour la recherche et le développement
technologique. L’article 40 du règlement l’oblige spécifiquement à financer
des recherches sur des médicaments non protégés par un brevet. Une subvention
est ainsi allouée à des projets qui ont satisfait à un examen mené par des
experts indépendants à la suite d’un appel de propositions, tel que la
Commission en publie régulièrement. Afin de garantir que les fonds profitent à
la recherche sur les médicaments pour lesquels les besoins sont les plus aigus,
le comité pédiatrique a dressé une liste prioritaire de substances actives[15]
non protégées par un brevet pour lesquelles des études doivent être réalisées. À ce jour, 16 projets incluant au moins
20 substances actives non protégées par un brevet ont obtenu un financement
de l’UE, pour un montant total de 80 millions d’euros
(voir annexe III). 4.1.2. Conseils scientifiques Les candidats à une subvention peuvent demander des conseils
scientifiques à l’EMA ou aux autorités nationales compétentes sur des aspects
pharmaceutiques, cliniques ou non cliniques se rapportant à la conception de
médicaments. Les conseils scientifiques relèvent d’une procédure bien connue et
éprouvée permettant de répondre à des questions précises à n’importe quel stade
du processus de R-D. Depuis l’entrée en vigueur du règlement pédiatrique, les
demandes de conseils et d’aide concernant les protocoles d’ordre pédiatrique
– qui sont fournis gratuitement – adressées au groupe scientifique
consultatif ont sensiblement augmenté (voir tableau 5), alors même que les
aspects de la conception de médicaments, clinique et non clinique, font
également partie des discussions autour d’un plan d’investigation pédiatrique. Pour
faciliter la collaboration avec le comité pédiatrique, des procédures communes
ont été définies au sein de l’EMA. 4.1.3. Essais cliniques sur les enfants Les médicaments destinés aux enfants doivent être testés
dans des formulations appropriées sur la population pédiatrique afin de
garantir leur sécurité et leur efficacité. Il est donc généralement admis que
le règlement pédiatrique devrait donner lieu à un plus grand nombre d’essais
cliniques chez les enfants. Les chiffres résultant de la base de données
EudraCT n’ont toutefois pas encore fait apparaître d’augmentation des essais pédiatriques,
dont le nombre est resté stable entre 2006 et 2012 – 350 essais par
an en moyenne –, hormis quelques fluctuations (voir tableau 6). Il
convient néanmoins de souligner que, si le nombre d’essais pédiatriques est resté
stable, le nombre d’essais cliniques dans l’ensemble de la population a diminué
entre 2007 et 2011. Jusqu’à une date récente, la base EudraCT ne répertoriait en
outre que les essais pédiatriques entamés dans l’UE. Les données relatives aux
essais pédiatriques relevant d’un plan d’investigation pédiatrique et menés en
dehors de l’UE ne sont publiées que depuis le printemps 2011. De plus, il convient de remarquer que le démarrage d’une
partie considérable des essais cliniques s’inscrivant dans un plan
d’investigation pédiatrique a été reporté afin d’éviter des retards dans
l’autorisation des médicaments correspondants destinés aux adultes. L’influence
du règlement pédiatrique sur les essais pédiatriques sera, par conséquent, plus
évidente dans EudraCT d’ici à quelques années. Une nette augmentation peut
cependant être constatée dans le nombre de participants aux études
pédiatriques, en particulier dans la tranche d’âge de 0
à 23 mois, dont les membres ne faisaient, en principe, pas l’objet d’essais
avant 2008 (voir tableau 7). La possibilité pour les nouveau-nés et les
nourrissons de bénéficier de recherches est un signe positif, étant donné que
ces catégories étaient les plus négligées auparavant. 4.1.4. Optimisation du cadre et de la coordination Le règlement pédiatrique alimente un réseau étoffé de
compétences dans le domaine pédiatrique au sein de l’UE. Dans ce contexte, le
comité pédiatrique joue un rôle essentiel en ce qu’il réunit un niveau élevé de
connaissances et de compétences. Le comité a contribué aux lignes directrices scientifiques
publiées par l’EMA et il a organisé jusqu’à présent 22 ateliers d’experts
sur la conception de médicaments pour les enfants. En outre, l’Enpr-EMA a été fondé en 2009. Bien qu’il existât,
avant l’adoption du règlement, un réseau dense de spécialistes dans des
disciplines telles que l’oncologie pédiatrique, l’Enpr-EMA offre la valeur
ajoutée d’une orientation holistique, puisqu’il réunit les réseaux, les
chercheurs et les centres nationaux et européens possédant un savoir-faire très
spécialisé dans la conception et l’exécution d’études de haute qualité chez les
enfants. On peut toutefois se demander si, à ce savoir-faire, correspond
l’existence dans l’UE de capacités suffisantes pour mener des essais dans des
configurations d’études spécialisées. Il existe en effet des réseaux de
recherche bien développés, à même de faciliter les recherches requises pour
satisfaire aux exigences des plans d’investigation pédiatrique, dans certains
États membres, mais non dans tous. 4.1.5. Coopération internationale À l’échelle internationale, l’EMA a tissé des liens avec les
agences des médicaments des États-Unis, du Canada et du Japon. La coopération
avec la Food and Drug Administration américaine présente un intérêt
particulier, car les États-Unis ont adopté dès la fin des années 1990 une
législation encourageant la conception de médicaments à usage pédiatrique par une
combinaison d’incitations et d’obligations. Cette coopération est également
d’une grande utilité pour les acteurs concernés, en ce qu’elle peut offrir la possibilité
aux entreprises de satisfaire à la législation des deux régions grâce aux mêmes
études. De surcroît, l’EMA est un membre actif du Réseau des
autorités de réglementation des médicaments pédiatriques[16],
créé en 2010 dans le sillage de l’initiative de l’OMS en faveur de meilleurs
médicaments pour les enfants. 4.2. Augmentation du nombre de médicaments
disponibles pour les enfants En douze ans (de 1995 à 2006), 108 des 317 indications
de 262 médicaments ayant bénéficié d’une autorisation centralisée ont englobé
la population pédiatrique. Depuis l’entrée en vigueur du règlement pédiatrique,
31 nouveaux médicaments sur 152 au total ont été autorisés pour un usage
pédiatrique, dont dix satisfaisaient aux conditions de l’article 7. Ces
chiffres ne constituent qu’un «instantané» des effets du règlement et sont
susceptibles d’augmenter à l’avenir, car un nombre considérable des nouveaux
médicaments déjà autorisés fait actuellement l’objet d’un plan d’investigation
dont l’achèvement a été reporté afin d’éviter des retards dans l’autorisation
des médicaments pour adultes. Dans les prochaines années, une fraction
sensiblement accrue de ces 152 nouveaux médicaments devrait donc obtenir une
autorisation pour l’usage pédiatrique. Les rapports annuels sur les études pédiatriques reportées
concernant des médicaments autorisés révèlent que la majorité des plans
d’investigation pédiatrique progressent selon le calendrier prévu. Les
recherches pédiatriques se déroulent à un rythme identique dans des disciplines
thérapeutiques telles que l’oncologie, la vaccination et l’immunologie, la
rhumatologie et la transplantation. Fin 2011, 72 nouvelles indications pédiatriques avaient
en outre été approuvées pour des médicaments déjà autorisés, dont
30 indications (18 centralisées) résultant de l’obligation établie à
l’article 8. De plus, 26 nouvelles formes pharmaceutiques avaient été
autorisées pour l’usage pédiatrique, parmi lesquelles 18 formes adaptées
pour les médicaments faisant l’objet d’une autorisation centralisée. En ce qui concerne l’autorisation de mise sur le marché en
vue d’un usage pédiatrique, une seule autorisation a été délivrée à ce jour, ce
qui est en deçà des attentes initiales. Une liste détaillée des médicaments ayant obtenu une
autorisation centralisée figure à l’annexe II. –
Récompenses et mesures d’incitation Les sociétés qui se sont conformées aux obligations du
règlement peuvent bénéficier d’une récompense lorsque le médicament concerné
est autorisé ou que les informations relatives au médicament sont modifiées.
Cette récompense prend la forme d’une prorogation de six mois du CCP institué
par le règlement (CE) n° 469/2009[17],
ou dans le cas d’un médicament orphelin, d’un allongement de la période
d’exclusivité commerciale de dix ans à douze ans. Aucune récompense n’a encore été décernée pour un médicament
orphelin. On peut noter à cet égard que certaines sociétés ont retiré la
qualification orpheline d’un médicament afin qu’il puisse prétendre à la
récompense du CCP, plutôt qu’à celle des médicaments orphelins, qui semble plus
attrayante sur le plan économique. En ce qui concerne les prorogations du CCP,
les offices nationaux des brevets de 16 États membres avaient accordé, fin
2011, une prorogation de six mois à 11 médicaments, pour un total de plus
de 100 CCP nationaux. Il y a lieu de signaler qu’un arrêt de la Cour de justice
européenne a encore accru l’intérêt de la récompense pédiatrique en établissant
sans ambiguïté que le certificat initial pouvait posséder une durée négative ou
nulle, laquelle pouvait ultérieurement devenir positive après l’octroi de la
prorogation pédiatrique[18]. 4.3. Augmentation des informations sur les
médicaments utilisés chez les enfants Afin de fournir de meilleures informations sur l’utilisation
des médicaments chez les enfants, l’article 45 du règlement pédiatrique
impose aux sociétés qui détiennent des données sur la sûreté ou l’efficacité de
médicaments autorisés pour la population pédiatrique de les soumettre aux
autorités compétentes. Ces données peuvent ainsi être évaluées, et le cas
échéant, les informations relatives au médicament autorisé peuvent être mises à
jour. L’article 46 du règlement impose également aux sociétés de
communiquer les nouvelles données pédiatriques qui entrent en leur possession. Depuis 2008, plus de 18 000 rapports d’étude sur
environ 2 200 médicaments ont été soumis, ce qui atteste la quantité
substantielle d’informations pédiatriques disponibles dans les sociétés. Ces rapports d’étude ont été et restent évalués par les
autorités compétentes grâce à un impressionnant projet de partage des tâches
(voir tableaux 10 et 11). Pour les médicaments autorisés à l’échelon
national, cela a abouti à la publication de rapports d’évaluation
couvrant plus de 140 substances actives, et dans un grand nombre de cas, à
des recommandations visant à modifier le résumé des caractéristiques des
médicaments autorisés, suivies de 65 modifications effectives. Pour les
médicaments autorisés au niveau centralisé, l’Agence a terminé en 2011
l’évaluation de toutes les données transmises au titre de l’article 45,
qui couvraient 55 substances actives contenues dans 61 médicaments.
Le résumé des caractéristiques de 12 médicaments a été modifié à la suite
de cette évaluation. 5. Enseignements tirés 5.1. Meilleur accès aux traitements Le règlement pédiatrique poursuit expressément, entre
autres, l’objectif consistant à accroître le nombre de médicaments faisant
l’objet de recherches, d’une conception et d’une autorisation visant son
utilisation chez l’enfant, d’une part, et à réduire l’utilisation de
médicaments hors RCP auprès de la population pédiatrique, d’autre part. À cet effet, la principale méthode est de contraindre les
sociétés à élaborer un plan d’investigation pédiatrique pour chaque médicament
de conception nouvelle ou pour l’extension d’un médicament déjà autorisé et
encore protégé par un brevet. Ce plan est destiné à garantir, sous le contrôle
du comité pédiatrique, que les données nécessaires sont produites afin de
déterminer les conditions dans lesquelles un médicament peut être autorisé pour
le traitement des enfants. Depuis 2008, plus de 600 plans d’investigation
pédiatrique ont été approuvés. Toutefois, seule une petite partie d’entre eux sont
terminés à l’heure actuelle, tandis que la procédure suit son cours pour une écrasante
majorité. Cette situation s’explique par les longs cycles de conception des
médicaments, qui durent couramment plus d’une décennie, et par le report
pratiquement systématique des études pédiatriques. Le nombre élevé de reports
n’était pas prévu à l’origine, mais il constitue aujourd’hui une réalité, étant
entendu que pour la plupart des médicaments autorisés jusqu’à présent, le
programme de R-D avait commencé avant l’entrée en vigueur du règlement; par
conséquent, les exigences pédiatriques n’ont pu être prises en considération
dès le début de la conception des médicaments. Bien que le règlement pédiatrique ait conduit à quelques
nouvelles autorisations incluant des indications pédiatriques, l’instrument
réglementaire reste récent et il faudra probablement une dizaine d’années au
moins avant que ses résultats puissent être évalués. S’agissant des formes
pharmaceutiques, un effet positif peut toutefois d’ores et déjà être observé. Dans ce contexte, d’aucuns ont critiqué le règlement en
arguant qu’il ne réussirait pas à produire des avancées décisives dans des
domaines où les besoins pédiatriques sont particulièrement aigus, tels que
l’oncologie pédiatrique. Cet argument tient à ce que le point de départ de la majorité
des plans d’investigation pédiatrique réside dans un programme de R‑D en cours
relatif à un médicament pour adultes. Cette méthode a pour corollaire que les
médicaments concernés ciblent principalement des pathologies rencontrées chez
les adultes et sont conçus dans des domaines où il existe un besoin (ou un
marché) pour la population adulte, besoin qui ne correspond pas nécessairement
à ceux de la population pédiatrique. De surcroît, le règlement accorde des dérogations lorsque la
maladie ou l’affection au traitement desquelles le médicament concerné est
destiné n’existent que chez les populations adultes. Cette stratégie
législative suscite des frictions dans le cas de maladies qui se rencontrent
spécialement et exclusivement chez les enfants. Elle limite également les
pouvoirs et les possibilités du comité pédiatrique, lorsqu’il examine et
approuve les plans d’investigation pédiatrique, pour ce qui est du champ d’application des études qu’il peut imposer aux demandeurs
après évaluation objective du produit concerné sur une base scientifique[19]. Il convient de garder à l’esprit ces contraintes et ces
limites pour apprécier les effets que le règlement est susceptible de produire.
De plus, il faut aussi tenir compte de l’influence d’instruments tels que le
règlement sur les médicaments orphelins, étant donné que, par exemple, tous les
cancers pédiatriques sont des maladies rares et relèvent du cadre politique de
l’UE pour ces maladies. Dans l’ensemble, les réalisations énoncées au
chapitre 4 du présent rapport et le nombre de médicaments pour lesquels de
nouvelles indications pédiatriques ont été ajoutées constituent des signaux
encourageants au terme de cette première période de cinq ans, mais il serait
prématuré de formuler des réponses exhaustives. 5.2. Le concept de l’autorisation de mise sur le
marché en vue d’un usage pédiatrique: une déception Le règlement pédiatrique a introduit un nouveau type
d’autorisation: l’autorisation de mise sur le marché en vue d’un usage
pédiatrique. En guise d’incitation à mener des recherches sur l’usage
pédiatrique potentiel de médicaments qui ne sont pas protégés par un brevet et
ont été autorisés pour les adultes, cette autorisation offre huit ans
d’exclusivité des données et dix ans d’exclusivité commerciale à tout nouveau
médicament non protégé par un brevet qui a été élaboré exclusivement aux fins
de l’utilisation auprès de la population pédiatrique. L’objectif fondamental de
ce concept est donc de stimuler la recherche sur des médicaments existants. Le
système est soutenu par un financement de l’UE via les programmes-cadres
de l’UE pour la recherche et le développement technologique. À ce jour, une seule autorisation de mise sur le marché en
vue d’un usage pédiatrique a toutefois été délivrée et quelques autres projets sont
en cours. Ni l’industrie ni les réseaux académiques n’ont saisi cette
occasion dans la mesure envisagée par le règlement. Il semblerait que
l’incitation de l’exclusivité des données et commerciale ne fonctionne pas pour
ces médicaments ou, à tout le moins, que les opportunités commerciales dans ce
secteur sont aujourd’hui jugées insuffisantes pour l’emporter sur les risques
économiques inhérents à la conception pharmaceutique. Les chercheurs rechignent
à s’engager dans des essais sur des médicaments qui sont sur le marché depuis
plusieurs années. Les sociétés semblent craindre que l’exclusivité commerciale
n’empêche pas les médecins de continuer de prescrire des médicaments
concurrents contenant la même substance active hors RCP, à un coût
moindre, ou que les pharmaciens ne substituent des formes pour adultes à un
prix inférieur à leurs médicaments. Il faut ajouter à cela que, souvent, les
règles nationales des États membres sur la fixation des prix et les
remboursements ne permettent pas que les recherches supplémentaires nécessaires
pour obtenir l’autorisation pédiatrique spécifique soient récompensées dans les
négociations sur les prix[20]. Dans un tel contexte, le concept de l’autorisation de mise
sur le marché en vue d’un usage pédiatrique n’a pas, à ce jour, répondu aux
attentes initiales. À l’avenir, l’EMA acceptera les plans d’investigation
pédiatrique tendant à l’obtention d’une autorisation de ce type qui ne couvrent
que certaines tranches d’âge, et non la population
pédiatrique tout entière. Une partie des réserves qui grèvent actuellement une meilleure
mise en pratique de ce concept pourrait ainsi être levée. 5.3. Aucune influence sur la conception pour les
adultes Les études préalables à l’adoption du règlement laissaient
entrevoir un risque théorique que les exigences de recherches sur les enfants
n’allongent le processus global de conception des médicaments[21].
Le règlement s’est attaqué de front à ce risque. Afin de prévenir les retards
dans l’autorisation de médicaments pour d’autres catégories de la population,
il permet l’octroi de reports pour l’application ou l’achèvement de la totalité
ou d’une partie des mesures figurant dans un plan d’investigation pédiatrique. L’expérience montre que le report est un instrument
largement utilisé, ce qui donne à penser que le risque de retards dans le traitement
des demandes concernant les adultes est minime. Quelques problèmes transitoires
se sont posés dans des cas où le programme relatif aux adultes avait déjà été
défini lorsque le règlement est entré en vigueur, mais ils ont apparemment été
résolus. Dans un premier temps, d’aucuns s’étaient inquiétés que les
sociétés puissent se montrer réticentes à concevoir de nouvelles indications,
de nouvelles formes pharmaceutiques et de nouveaux modes d’administration dans
de petits marchés et pour des médicaments générant un faible chiffre
d’affaires, afin d’échapper à la contrainte de l’obligation pédiatrique énoncée
à l’article 8 du règlement. Rien n’indique toutefois que ce soit le cas.
De surcroît, il peut également être allégué que l’incitation d’une prorogation
potentielle de six mois du CCP a contrebalancé cet effet car elle a peut-être
amené les sociétés à examiner plus attentivement les avantages d’une extension
en tenant compte de la valeur économique de la récompense pédiatrique. Dans l’industrie, les acteurs concernés affirment néanmoins
que, dans de rares cas, la conception de nouveaux médicaments a été retardée ou
abandonnée en prévision ou en conséquence des coûts et des exigences
supplémentaires liés au développement pédiatrique. Dans l’ensemble, aucun
élément ne permet toutefois de conclure que le règlement exerce une incidence
négative substantielle sur les médicaments pour les autres catégories de la
population. D’aucuns s’inquiètent plutôt que les exigences du règlement
n’entraînent des retards dans l’autorisation de médicaments ayant des
indications exclusivement pédiatriques parce qu’elles accroissent la complexité
de la R-D et du processus réglementaire pour les médicaments qui ciblent déjà
directement les enfants. La valeur ajoutée de la présentation d’un plan
d’investigation pédiatrique dans de tels cas sera étudiée plus en profondeur
dans le rapport de 2017. 5.4. Mettre à profit les informations existantes De nombreuses spéculations ont circulé, avant l’adoption du
règlement pédiatrique, quant au nombre d’études que les sociétés
pharmaceutiques communiqueraient conformément aux articles 45 et 46. Le
fait que les autorités compétentes aient reçu plus de 18 000 études
révèle la quantité considérable d’informations pédiatriques dont les sociétés
disposaient. À l’évidence, toutes les informations soumises ne
correspondaient pas aux exigences modernes relatives aux données scientifiques
et aux recherches cliniques et le travail participatif d’évaluation de ces
informations requiert beaucoup de temps et de ressources. Au regard du concept de l’autorisation de mise sur le marché
en vue d’un usage pédiatrique, ce système s’est néanmoins avéré plus productif
et il a été couronné de succès en termes de recommandation et de mise en œuvre
de modifications du résumé des caractéristiques du produit de médicaments
autorisés. Dans sa consultation publique, la Commission a surnommé les
articles 45 et 46 les «joyaux cachés» du règlement. Un point noir subsiste toutefois: la réticence des
titulaires d’une autorisation de mise sur le marché à actualiser le résumé des
caractéristiques du produit de leur propre initiative. Cela dit, le règlement
prévoit des moyens de surmonter cet obstacle en donnant le droit aux autorités
compétentes de mettre à jour directement ce résumé et d’adapter l’autorisation
de mise sur le marché en conséquence. De plus, conformément à l’article 23
de la directive 2001/83/CE[22]
et à l’article 16 du règlement (CE) n° 726/2004[23],
les titulaires d’une autorisation de mise sur le marché sont tenus de garantir
que les informations relatives à un médicament correspondent à tout moment aux
connaissances scientifiques les plus récentes. Les approches coopératives
doivent être privilégiées, mais il pourrait être indispensable de recourir aux
outils d’exécution si les sociétés ne passent pas outre à leurs réserves. Dans l’ensemble, les exigences des articles 45 et 46
ont constitué un instrument efficace et approprié pour collecter et évaluer les
études pédiatriques existantes. 5.5. Essais cliniques sur les enfants Il est communément admis que le règlement pédiatrique donne
lieu à davantage d’essais cliniques impliquant des enfants mais que ses
objectifs devraient être réalisés sans soumettre des enfants à des essais
cliniques superflus. Les sous-catégories pédiatriques les plus jeunes, y compris
les nouveau-nés, sont particulièrement sensibles. On est confronté à un défi
permanent pour trouver un équilibre entre les besoins thérapeutiques de ces
tranches d’âge et leur vulnérabilité spécifique
lorsqu’on doit examiner et statuer sur l’adéquation d’essais cliniques
particuliers ou les paramètres spécifiques d’études dans ces catégories d’âge. En conséquence, des efforts sont consentis sans relâche
pour rechercher des solutions de substitution, dont l’utilisation de techniques
d’extrapolation, de modélisation et de simulation, afin de réduire autant que
faire se peut le nombre de sujets d’étude. Le comité pédiatrique contribue
activement à faciliter l’élaboration et l’utilisation
de telles solutions, y compris la conception non conventionnelle des essais. Un autre problème réside dans la recherche d’un moyen
d’éviter les répétitions d’essais pour différents plans d’investigation
pédiatrique présentés par différents demandeurs. Les plans approuvés pourraient
imposer aux sociétés qui s’engagent dans la conception de médicaments dans des
domaines similaires de mener leurs études dans le cadre de paramètres
similaires. Bien qu’une stratégie coopérative entre sociétés, ainsi qu’elle a
pu être observée dans de rares occasions, soit éminemment souhaitable, elle se
heurte fréquemment à la réticence compréhensible des sociétés à partager des
données avec leurs concurrents dès les premiers stades de la conception d’un
médicament et à participer à des comparaisons directes. Cette situation
pourrait aboutir à une concurrence entre les sociétés pour le recrutement de
chercheurs et de participants à une étude, ainsi qu’à une répétition des
études, ce qui est inutile d’un point de vue scientifique et éthique. Le comité pédiatrique peut dispenser les sociétés des
exigences d’essais pédiatriques lorsque le médicament concerné n’apporte pas de
bénéfices thérapeutiques importants par rapport aux traitements existants pour
les patients pédiatriques, y compris après que le médicament a été autorisé
(article 11). Cette solution ne saurait toutefois se substituer aux premiers
stades de la conception d’un médicament, lorsque le comité doit garantir
l’égalité de traitement et la non-discrimination. La transparence des essais en cours ou achevés permettra
d’éviter des essais inutiles de ce type. Une surveillance est maintenue à ce
propos. Enfin, il est dans l’intérêt de l’UE que les essais
pédiatriques découlant de plans d’investigation pédiatrique soient menés sur
son territoire. Cela ne tient pas tant aux normes selon lesquelles les essais
sont exécutés, puisque les essais cliniques conduits en dehors de l’UE doivent
satisfaire aux exigences éthiques et scientifiques des dispositions de l’UE sur
les essais cliniques[24],
qu’au fait que les études réalisées dans l’UE pourraient procurer aux patients de
celle-ci un accès rapide à des médicaments novateurs. Les données actuelles sur
le rapport entre les essais pédiatriques menés dans et en dehors de l’UE sont
insuffisantes. Eu égard à l’enrichissement des fonctions de la base de données
EudraCT, on peut toutefois escompter que des données plus nombreuses seront
disponibles en 2017 pour la rédaction du deuxième rapport. 5.6. Diffuser les nouvelles informations auprès
des patients et des professionnels de la santé Pour que le règlement porte ses fruits, il faut non
seulement que des données soient recueillies sur l’utilisation d’un médicament
spécifique parmi la population pédiatrique, mais que ces données soient ensuite
dûment communiquées aux pédiatres et utilisées par ces professionnels dans
l’exercice quotidien de leurs fonctions au profit de leurs patients. À cet égard, plusieurs études publiées dans la littérature
médicale montrent que les praticiens n’ont pas conscience de la quantité réelle
de médicaments prescrits hors RCP à des enfants. Elles constatent en outre que
les habitudes de prescription des médecins sont souvent fortement influencées
par leur expérience personnelle, plutôt que par des informations fondées sur
des preuves en matière de médecine pédiatrique[25]. En se livrant à des généralisations, les auteurs de ces
études n’ont peut-être pas pris en considération l’hétérogénéité des
professionnels de la santé, dont la réceptivité diffère sensiblement selon leur
milieu de travail et leur domaine de spécialisation propre. En même temps,
leurs observations pourraient révéler un obstacle substantiel à la réalisation
des objectifs du règlement pédiatrique. Les autorités nationales compétentes et les organisations de
professionnels de la santé semblent particulièrement bien placées pour
rechercher les meilleurs moyens d’assurer une circulation appropriée des
informations. Certains États membres se sont déjà dotés d’une panoplie d’outils
pour communiquer de façon efficace et efficiente avec les professionnels de la
santé grâce, par exemple, à des réunions régulières, des systèmes de diffusion
des informations sur l’internet ou des formulaires nationaux. 5.7. Les charges dépassent-elles les
récompenses? Il ne fait aucun doute que le règlement pédiatrique, avec
ses obligations relatives à la recherche sur les médicaments destinés aux
enfants, impose un fardeau considérable aux sociétés pharmaceutiques. Cette
méthode a toutefois été adoptée parce que les forces du marché se sont révélées
insuffisantes pour stimuler à elles seules des recherches adéquates. Le règlement oblige les sociétés à soumettre un plan
d’investigation pédiatrique dans les premiers stades de la conception de leurs
médicaments. Les recherches sur certaines substances actives peuvent cependant
être interrompues à un stade ultérieur si les études ne font pas apparaître par
la suite une possibilité d’obtenir des médicaments plus sûrs et plus efficaces.
Pour chaque médicament finalement autorisé, de nombreux autres ne franchissent
jamais la ligne d’arrivée. Tous les plans d’investigation pédiatrique approuvés ne
seront donc pas menés jusqu’à leur terme, puisque les sociétés peuvent décider
d’abandonner la conception correspondante pour les adultes. Il serait encore
prématuré de compiler des statistiques sur le rapport entre les plans
d’investigation pédiatrique achevés et non achevés mais, dans l’état actuel des
choses, tous les plans approuvés ne déboucheront pas, en définitive, sur un
médicament approuvé ayant une indication pédiatrique. Sur le plan de la productivité, il en résulte des efforts consacrés
vainement à la compilation et à l’examen de plans d’investigation pédiatrique.
L’observation doit être poursuivie afin de déterminer dans quelle mesure cet
inconvénient est compensé par l’avantage de la soumission au début du
processus, laquelle garantit que la conception pédiatrique s’intègre harmonieusement
dans la conception globale des médicaments. Un autre sujet de préoccupation a trait au nombre élevé de
modifications des plans d’investigation pédiatrique. Les chiffres semblent
indiquer que presque tous les plans ont été modifiés au moins une fois. En
théorie, le phénomène n’est pas surprenant, compte tenu de la soumission des
plans d’investigation pédiatrique dès les premiers stades de la durée du
développement adulte et pédiatrique et des reports substantiels accordés. Un
plan de R-D doit fréquemment être adapté ou modifié pour prendre en
considération les premiers résultats. Les problèmes de recrutement ou les
révisions indispensables du modèle peuvent également entraîner des
modifications. Alors qu’il est admis que les modifications substantielles des
plans doivent faire l’objet de discussions avec le comité pédiatrique, le
consensus est moins net pour les changements mineurs. Le degré de détail exigé
par l’EMA à ce propos a déjà été critiqué à maintes reprises. Au cours des cinq
dernières années, l’EMA et son comité pédiatrique se sont efforcés d’intégrer
une certaine souplesse dans les plans afin de ménager une marge de manœuvre
reflétant les incertitudes liées à divers paramètres des essais. En toute hypothèse, la Commission a l’intention
de remanier sa communication en ce qui concerne le format et le contenu des
demandes d’approbation ou de modification des plans d’investigation pédiatrique,
afin de prendre en compte les enseignements acquis au vu, notamment, du nombre
considérable de demandes de modifications. Sur un plan plus positif, il convient de noter que les
sociétés sollicitent les récompenses, principalement la prorogation de six mois
du CCP, qui ont été prévues dans le règlement pour compenser le fardeau
supplémentaire qui leur était imposé. La valeur économique des récompenses
dépend du chiffre d’affaires du médicament concerné. Dans le cas de «médicaments
vedettes», le montant peut être considérable, tandis que pour les produits de
niche, l’effet est ténu. Le rapport de 2017 comportera une évaluation approfondie des
retombées économiques pour formuler des conclusions sur l’équilibre entre les
charges et les récompenses et sur les bénéfices pour la santé publique. 6. Un avenir peint en rose? Le présent rapport est intitulé «De meilleurs médicaments
pour les enfants – Du concept à la réalité». Les lecteurs pourraient
penser qu’à la lumière de l’évaluation qui précède il serait opportun d’ajouter
un point d’interrogation. Il ne saurait être contesté qu’il est trop tôt pour
tirer un bilan ferme. Malgré plus de cinq années d’application, les véritables
retombées du règlement sur la santé des enfants ne se manifesteront qu’au fil
du temps, à mesure que les enseignements à plus long terme s’accumuleront. Des signes encourageants peuvent néanmoins être décelés. L’aspect
pédiatrique est désormais mieux intégré à la conception globale des médicaments
dans l’UE. Toute une série de nouveaux médicaments conçus pour des indications
pédiatriques et délivrés dans des formes pharmaceutiques adaptées à l’âge ont
été autorisés et mis à la disposition des patients. Le nombre élevé de plans
d’investigation pédiatrique approuvés indique que d’autres médicaments feront
prochainement leur apparition. Il convient cependant de souligner qu’il serait erronée de penser
que le règlement peut résoudre tous les problèmes. Il constitue plutôt un
puissant catalyseur pour l’amélioration de la situation des jeunes patients. Enfin, certaines faiblesses et lacunes sont également
apparues au grand jour durant les cinq années écoulées. Leurs répercussions sur
les performances globales du règlement doivent être surveillées attentivement.
Sur la base des actions évoquées ci-dessus, la Commission a l’intention
d’affiner l’application, en conjonction avec l’EMA. Même si de meilleurs médicaments pour les enfants ne sont
pas encore une réalité, toutes les parties prenantes devraient avoir pour
ambition que cet acte législatif serve l’intérêt suprême des enfants, de sorte
qu’en 2017 personne ne se demande plus si le titre du rapport devrait être
suivi d’un point d’interrogation, mais bien s’il ne mériterait pas plutôt un
point d’exclamation! ANNEXE I - Chiffres et tableaux Tableau 1: Plans
d’investigation pédiatrique (PIP) approuvés de 2007 à 2012 Source: Base de données
pédiatrique de l’EMA. Les nombres de PIP approuvés correspondent aux décisions
de l’EMA. Tableau 2: Plans
d’investigation pédiatrique (PIP) approuvés par comparaison avec les
dérogations complètes et les modifications de 2007 à 2012 Source: Base de données
pédiatrique de l’EMA. Les nombres de PIP approuvés et de dérogations
correspondent aux décisions de l’EMA. Tableau 3: Domaines
thérapeutiques abordés par les plans d’investigation pédiatrique (2007-2011) Source: Base de données pédiatrique de l’EMA * Hors
substances allergènes ** Demandes traitant exclusivement d’un usage chez les
nouveau-nés Tableau
4: Nombre d’avis sur la conformité adoptés par le comité pédiatrique
par an Source: Base de données
pédiatrique de l’EMA Tableau 5: Conseils
scientifiques et aide dans les protocoles, y compris suivis (fournis par le
groupe consultatif scientifique et le comité des médicaments à usage humain de
l’EMA, par an) Source: Bases de données de
l’EMA * Année de la lettre de conseils ** Année du début de la procédure Tableau 6: Essais
cliniques pédiatriques par année d’autorisation || 2005 || 2006 || 2007 || 2008 || 2009 || 2010 || 2011 || 2012 Essais pédiatriques (nombre) || 254 || 316 || 355 || 342 || 404 || 379 || 334 || 332 Essais pédiatriques faisant partie d’un PIP approuvé* || 2 || 1 || 2 || 6 || 16 || 30 || 76 || 76 Pourcentage des essais pédiatriques faisant partie d’un PIP approuvé sur le nombre total d’essais pédiatriques* || 1 % || 0 % || 1 % || 2 % || 4 % || 8 % || 23 % || 23 % Nombre total d’essais (adultes et/ou enfants) || 3 350 || 3 979 || 4 749 || 4 512 || 4 445 || 4 026 || 3 809 || 3 698 Pourcentage des essais pédiatriques sur le nombre total d’essais || 8 % || 8 % || 7 % || 8 % || 9 % || 10 % || 9 % || 9 % Source: Base de données
d’EudraCT avec requête prédéfinie introduite le 6 mars 2013, seul le
premier essai autorisé étant comptabilisé en cas d’essais dans plusieurs États
membres * Cette information exige que
les promoteurs utilisent un formulaire de demande d’essai clinique, seulement
disponible depuis novembre 2009 aux fins de son utilisation avec la
version 8 d’EudraCT (disponible depuis 2011). Tableau
7: Nombre d’enfants recrutés dans des essais cliniques Nombre d’individus || 2006 || 2007 || 2008 || 2009 || 2010 || 2011 || 2012 Nouveau-nés prématurés || 0 || 0 || 0 || 207 || 82 || 2 281 || 1 712 Nouveau-nés || 0 || 0 || 5 || 64 || 169 || 1 105 || 1 172 Nourrissons et tout-petits || 330 || 21 || 20 || 59 || 351 || 2 788 || 3 141 Enfants || 2 142 || 181 || 200 || 2 230 || 2 055 || 10 325 || 20 677 Adolescents || 368 || 111 || 205 || 1 577 || 2 861 || 9 054 || 13 193 Total || 2 840 || 313 || 430 || 4 137 || 5 517 || 25 553 || 39 895 Référence: nombre d’essais pédiatriques || 316 || 355 || 342 || 404 || 379 || 334 || 332 Source: Base de données
d’EudraCT avec requête prédéfinie introduite le 6 mars 2013, après
exclusion des études relatives à des «médicaments immunologiques» Tableau 8: Contribution
du budget de l’UE aux dépenses du règlement pédiatrique
et de l’EMA Tableau 9: Pourcentage
des ressources humaines de l’Agence européenne des médicaments travaillant dans
le domaine pédiatrique de 2006 (cercle intérieur) à 2012 (cercle extérieur) Tableau 10:
États membres jouant un rôle de rapporteur pour l’évaluation des études
soumises conformément à l’article 46 (procédures de partage du travail
pédiatrique) Tableau 11:
États membres jouant un rôle de rapporteur pour l’évaluation des études
soumises conformément à l’article 45 (procédures de partage du travail
pédiatrique) Tableau
12: États membres jouant un rôle de rapporteur ou de pair examinateur
dans les procédures du comité pédiatrique de l’EMA (PIP initial/dérogation ou
modification d’un PIP approuvé) ANNEXE II - Liste détaillée des médicaments à
usage pédiatrique ayant obtenu une autorisation centralisée depuis l’entrée en
vigueur du règlement pédiatrique Tableau 13: Médicaments ayant obtenu une
autorisation centralisée depuis 2007 et comportant une indication pédiatrique Substances actives || Nom commercial || Année d’autorisation || Obligation de respecter le règlement pédiatrique à la 1re autorisation? || Indication uniquement pédiatrique ou mixte (adulte et pédiatrique)? Rétapamuline || Altargo || 2007 || Non || Mixte Nélarabine || Atriance || 2007 || Non || Mixte Vaccin contre le papillomavirus humain [types 16, 18] || Cervarix || 2007 || Non || Mixte Hydroxocobalamine || Cyanokit || 2007 || Non || Mixte Idursulfase || Elaprase || 2007 || Non || Mixte Gadoversétamide || Optimark || 2007 || Non || Mixte Betaïne anhydre || Cystadane || 2007 || Non || Mixte Stiripentol || Diacomit || 2007 || Non || Seulement pédiatrique Mécasermine || Increlex || 2007 || Non || Seulement pédiatrique Rufinamide || Inovelon || 2007 || Non || Mixte Hydroxycarbamide || Siklos || 2007 || Non || Mixte Immunoglobuline humaine normale (ivig) || Flebogamma DIF || 2007 || Non || Mixte Furoate de fluticasone || Avamys || 2008 || Non || Mixte Immunoglobuline humaine normale || Privigen || 2008 || Non || Mixte Lacosamide || Vimpat || 2008 || Non || Mixte Micafungine || Mycamine || 2008 || Non || Mixte Saproptérine || Kuvan || 2008 || Non || Mixte Sugammadex || Bridion || 2008 || Non || Mixte D-alpha-tocophérol sous forme de tocofersolan, polyéthylèneglycol succinate || Vedrop || 2009 || Non || Seulement pédiatrique Mifamurtide || Mepact || 2009 || Non || Mixte Rilonacept || Rilonacept Regeneron || 2009 || Non || Mixte Tacrolimus || Modigraf || 2009 || Non || Mixte Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (adsorbé) || Synflorix || 2009 || Non || Seulement pédiatrique Canakinumab || Ilaris (PIP non encore achevé) || 2009 || Oui || Mixte Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (13-valent, adsorbé) || Prevenar 13 (PIP non encore achevé) || 2009 || Oui || Seulement pédiatrique Vaccin méningococcique des groupes A, C, W-135 et Y conjugué || Menveo || 2010 || Oui || Mixte Vélaglucérase alfa || Vpriv (PIP non encore achevé) || 2010 || Oui || Mixte Vaccin grippal (vivant atténué, nasal) || Fluenz (dérogation) || 2011 || Oui || Seulement pédiatrique Inhibiteur de C1, humain || Cinryze (PIP non encore achevé) || 2011 || Oui || Mixte Dihydroartémisinine / Pipéraquine phosphate || Eurartesim (PIP non encore achevé) || 2011 || Oui || Mixte Midazolam || Buccolam || 2011 || Oui (Autorisation de mise sur le marché en vue d’un usage pédiatrique) || Seulement pédiatrique Évérolimus || Votubia (PIP non encore achevé) || 2011 || Oui || Mixte Tobramycine || Tobi Podhaler (PIP non encore achevé) || 2011 || Oui || Mixte Nomégestrol / estradiol || Ioa, Zoely || 2011 || Oui || Mixte Colistiméthate de sodium || Colobreathe || 2012 || Oui || Mixte Mercaptopurine || Xaluprine || 2012 || Non || Mixte Catridécacog || NovoThirteen || 2012 || Oui || Mixte Éfavirenz || Efavirenz Teva || 2012 || Non || Mixte Ivacaftor || Kalydeco || 2012 || Oui || Mixte Desloratadine || Desloratadine ratiopharm || 2012 || Non || Mixte Desloratadine || Desloratadine Actavis || 2012 || Non || Mixte Perampanel || Fycompa || 2012 || Oui || Mixte Tableau 14: Médicaments
ayant obtenu une autorisation centralisée pour lesquels l’indication
thérapeutique a été étendue ou modifiée pour la population pédiatrique Substances actives || Nom commercial || Date || Objet de l’extension Lévétiracétam || Keppra || 2007/ 2009 || Extension de l’indication pour inclure la thérapie adjonctive dans le traitement des crises partielles avec généralisation primaire chez les adultes et les adolescents à partir de 12 ans atteints d’épilepsie généralisée idiopathique Extension de l’indication pour inclure le traitement adjonctif des crises partielles avec ou sans généralisation secondaire chez les enfants de 1 mois à < 4 ans Vaccin pneumococcique saccharidique conjugué, adsorbé || Prevenar || 2007 || Extension de l’indication pour inclure de nouvelles informations sur l’efficacité contre les maladies causées par les sérotypes 4, 6B, 9V, 14, 18C, 19F et 23F de Streptococcus pneumoniae dans les otites moyennes Extension de l’indication de l’immunisation active contre la pneumonie bactériémique à l’immunisation active contre la pneumonie Infliximab || Remicade || 2007 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de la maladie de Crohn active sévère chez les enfants de 6 à 17 ans Darbepoetin alfa || Aranesp || 2007 || Extension de l’indication pour les patients atteints d’IRC, qui limitait l’utilisation du Nespo aux sujets pédiatriques à partir de 11 ans Fosamprénavir || Telzir || 2007 || Extension de l’indication du Telzir en combinaison avec le ritonavir pour le traitement des adultes infectés par le virus de l’immunodéficience humaine de type 1 (VIH-1) en combinaison avec d’autres médicaments antirétroviraux pour inclure les populations pédiatriques Lamivudine / Zidovudine || Combivir || 2007 || Extension de l’indication pour inclure les patients pédiatriques et remplacement des comprimés pelliculés par des comprimés pelliculés sécables. Desloratadine || Aerius || 2007 || Extension de l’indication de l’«urticaire idiopathique chronique» à l’«urticaire» Insuline glulisine || Apidra || 2007 || Extension de l’indication pour inclure les enfants à partir de 6 ans sur la base des résultats de 2 études pédiatriques Vaccin contre le papillomavirus humain [types 6, 11, 16, 18] (recombinant, adsorbé) || Gardasil || 2008 || Extension de l’indication pour inclure la prévention des lésions vaginales dysplastiques à risque élevé (VaIN 2/3) Adalimumab || Humira || 2008/2011 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire active chez les adolescents de 13 à 17 ans Extension de l’indication pour inclure le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire active dans la population pédiatrique de 4 à 12 ans Caspofungine || Cancidas || 2008 || Extension de l’indication pour inclure la population pédiatrique Étanercept || Enbrel || 2008/2011 || Extension de l’indication pour inclure le traitement du psoriasis vulgaire sévère chronique chez les enfants et les adolescents à partir de 6 ans qui ne réagissent pas correctement ou sont intolérants aux autres thérapies systémiques ou photothérapies Extension de l’indication pour inclure la tranche d’âge inférieure pour l’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire «à partir de 2 ans» au lieu de «à partir de 4 ans» Miglustat || Zavesca || 2009 || Extension de l’indication pour inclure le traitement des manifestations neurologiques évolutives chez les patients adultes et pédiatriques atteints de la maladie de Niemann-Pick de type C Tacrolimus || Protopic || 2009 || Extension de l’indication au «traitement d’entretien» à la suite de l’achèvement d’une étude sur des patients adultes et d’une étude sur des patients pédiatriques Tipranavir || Aptivus || 2009 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de l’infection par le VIH-1 chez les adolescents à partir de 12 ans hautement pré-traités porteurs d’un virus résistant à des inhibiteurs de protéase multiples Omalizumab || Xolair || 2009 || Extension de l’indication aux enfants de 6 à < 12 ans en tant que thérapie complémentaire pour améliorer le contrôle de l’asthme allergique Aripiprazole || Abilify || 2009 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de la schizophrénie chez les adolescents à partir de 15 ans Peginterféron alfa-2b || PegIntron || 2009 || Extension de l’indication du traitement combiné peginterféron alfa-2b et ribavirine pour inclure le traitement de la population pédiatrique Ribavirine || Rebetol || 2009 || Extension de l’indication du traitement combiné peginterféron alfa-2b et ribavirine pour inclure le traitement de la population pédiatrique Abatacept || Orencia || 2010 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire active modérée à sévère chez les patients pédiatriques à partir de 6 ans qui n’ont pas répondu suffisamment aux autres ARMM, dont au moins un inhibiteur du TNF Sulfate d’atazanavir || Reyataz || 2010 || Extension de l’indication du Reyataz en gélules pour inclure le traitement des enfants et des adolescents infectés par le VIH à partir de 6 ans en combinaison avec d’autres médicaments antirétroviraux Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vivant) || M-M-RVAXPRO || 2010 || Extension de l’indication pour inclure l’administration à des enfants en bonne santé à partir de 9 mois Oxyde nitrique || Inomax || 2011 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de l’hypertension pulmonaire péri- et post-chirurgie cardiaque chez les enfants Fumarate de ténofovir disoproxil || Viread || 2011 || Modification de l’indication sur la base des résultats d’une étude sur la sécurité et l’efficacité chez des adolescents déjà traités de 12 à 18 ans Palipéridone || Invega || 2011 || Extension de l’indication pour inclure le traitement des symptômes psychotiques ou maniaques des troubles schizo-affectifs Sildénafil || Revatio || 2011 || Extension de l’indication pour les patients pédiatriques de 1 à 17 ans atteints d’hypertension artérielle pulmonaire Immunoglobuline humaine normale (ivig) || Kiovig || 2011 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de la neuropathie motrice multifocale et hypogammaglobulinémie après une greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques chez les adultes et les enfants Tocilizumab || Roactemra || 2011 || Extension de l’indication pour inclure le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique systémique active chez les patients à partir de 2 ans qui n’ont pas répondu correctement à un traitement antérieur aux AINS et aux corticostéroïdes systémiques Vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (adsorbé) || Synflorix || 2011 || Extension de l’indication pour porter l’âge maximal des enfants de 2 ans à 5 ans Insuline détémir || Levemir || 2011 || Extension de l’indication en tant que thérapie complémentaire pour le traitement par liraglutide. Extension de l’indication aux enfants de 2 à 5 ans Éculizumab || Soliris || 2011 || Extension de l’indication pour inclure le syndrome hémolytique et urémique (SHU) atypique. Une recommandation supplémentaire de vaccination et d’antibioprophylaxie a également été ajoutée à la section 4.2 pour le traitement du SHU atypique chez les adultes et les enfants. Vaccin contre le papillomavirus humain [types 16, 18] (recombinant, avec adjuvant, adsorbé) || Cervarix || 2011 || Extension de l’indication aux enfants à partir de 9 ans Étanercept || Enbrel || 2012 || Extension de l’indication de l’arthrite juvénile idiopathique (AJI) aux enfants et adolescents atteints d’AJI oligo-articulaire étendue à partir de 2 ans, aux enfants et adolescents atteints d’arthrite liée à l’enthésite à partir de 12 ans, et aux enfants et adolescents atteints d’arthrite psoriasique à partir de 12 ans Vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle (vivant) || Proquad || 2012 || Extension de la tranche d’âge de l’indication aux enfants à partir de 9 mois dans des circonstances particulières, par exemple, lutte contre les poussées épidémiques. Pour une liste plus détaillée,
comprenant des informations sur les médicaments autorisés à l’échelon national,
les nouveaux modes d’administration ou les nouvelles formes pharmaceutiques,
veuillez consulter l’annexe II du rapport «5-year Report to the European
Commission» de l’EMA. ANNEXE III - Liste de projets financés Liste de projets relatifs à des médicaments non protégés par
un brevet financés par la Commission européenne par le biais du programme-cadre
de l’UE sur la santé: résultats dans la ligne d’action 4.2, appels 2,
3, 4 et 5 concernant les médicaments non protégés par un brevet. ·
HEALTH.2007-4.2-1 Adapter les médicaments non protégés par un
brevet aux besoins spécifiques des populations pédiatriques. ·
HEALTH.2009-4.2-1 Adapter les médicaments non protégés par un
brevet aux besoins spécifiques des populations pédiatriques. ·
HEALTH.2010-4.2-1 Les médicaments non protégés par un brevet pour
les enfants. 7e PC-HEALTH-2010 Phase unique. ·
HEALTH.2010.4.2-2 Initiative pédiatrique internationale. Réseau d’excellence. ·
HEALTH.2011.4.2-1 Essais cliniques demandés par les chercheurs
sur les médicaments non protégés par un brevet pour les enfants. Tableau 15: Projets relatifs à des médicaments
non protégés par un brevet financés (commençant au plus tard le 1er janvier 2012),
et le cas échéant, PIP approuvé N° || Acronyme || Année de début || Objectifs || PIP approuvé 1 || KIEKIDS || 2011 || Développer une formulation pédiatrique innovante, adaptée à l’âge, flexible et sûre de l’éthosuximide pour le traitement de l’absence épileptique et de l’épilepsie myoclonique chez les enfants || N/A 2 || NEO-CIRC || 2011 || Fournir des données sur la sécurité et l’efficacité de la dobutamine, réaliser des études précliniques, développer un ou plusieurs biomarqueurs de l’hypotension et adapter une formulation pour les nouveau-nés || EMEA-001262-PIP01-12 3 || TAIN || 2011 || Développer une formulation néonatale de l’hydrocortisone pour le traitement de l’insuffisance surrénale congénitale et acquise et pour l’utilisation en oncologie (tumeurs cérébrales et leucémie) || EMEA-001283-PIP01-12 4 || GRIP || 2011 || Mettre en œuvre une matrice d’infrastructures pour stimuler et faciliter le développement et l’utilisation sûre de médicaments chez les enfants || N/A 5 || DEEP || 2011 || Évaluer la pharmacocinétique (PC) et la pharmacodynamique (PD) de la défériprone chez les enfants de 2 à 10 ans afin de produire un plan d’investigation pédiatrique pouvant être utilisé aux fins des exigences réglementaires || EMEA-001126-PIP01-10 6 || TINN2 || 2011 || Évaluer la PC et la PD de l’azithromycine contre l’ureaplasma et la DBP chez les nouveau-nés || EMEA-001298-PIP01-12 7 || HIP Trial || 2010 || Évaluer l’efficacité, la sécurité, la PC et la PD de l’adrénaline et de la dopamine dans la gestion de l’hypotension néonatale chez les prématurés, et développer et adapter une formulation de ces deux substances appropriée pour les nouveau-nés afin de demander une autorisation de mise sur le marché en vue d’un usage pédiatrique || N/A / EMEA-001105-PIP01-10 8 || PERS || 2010 || Projet axé sur deux indications: l’utilisation de la rispéridone chez les enfants et les adolescents atteints de troubles du comportement sans retard mental et l’utilisation de la rispéridone chez les adolescents atteints de schizophrénie || EMEA-001034-PIP01-10 9 || NeoMero || 2010 || Réseau européen multicentres visant à évaluer la pharmacocinétique, la sécurité et l’efficacité du méropénème dans la septicémie et la méningite néonatales || EMEA-000898-PIP01-10 10 || NEMO || 2009 || Évaluer l’efficacité, la sécurité, la PC, la PD et les mécanismes d’action du bumétanide dans les crises d’épilepsie chez les nouveau-nés, y compris l’effet sur le développement neurologique, et développer et adapter une formulation du bumétanide appropriée pour les nouveau-nés afin de demander une autorisation de mise sur le marché en vue d’un usage pédiatrique || N/A 11 || NEUROSIS || 2009 || Efficacité du budésonide dans la réduction de la dysplasie bronchopulmonaire || EMEA-001120-PIP01-10 12 || EPOC || 2009 || Évaluer la pharmacocinétique et la pharmacodynamique de la doxorubicine || N/A 13 || LOULLA & PHILLA || 2008 || Développement de formulations orales liquides du méthotrexate et de la 6-mercaptopurine pour la leucémie lymphoblastique aiguë pédiatrique || N/A / N/A 14 || NeoOpioid || 2008 || Comparer la morphine et le fentanyl dans le soulagement de la douleur chez les prématurés || EMEA-000712-PIP01-09 15 || O3K || 2008 || Formulations orales liquides du cyclophosphamide et du témozolomide || EMEA-000530-PIP02-11 / N/A 16 || TINN || 2008 || Évaluer la PC et la PD de la ciprofloxacine et du fluconazole chez les nouveau-nés || N/A N/A: non
disponible ou non applicable. ·
HEALTH.2011.2.3.1-1 Essais cliniques demandés par les chercheurs
sur des antibiotiques non protégés par un brevet Tableau 16: Essais
cliniques demandés par les chercheurs sur des antibiotiques non protégés par un
brevet N° || Acronyme || Année de début || Objectifs || PIP approuvé 1 || MAGICBULLET || 2012 || Optimisation du traitement de la pneumonie par des agents antimicrobiens non protégés par un brevet au moyen d’un insufflateur. || N/A 2 || AIDA || 2011 || Évaluation de l’efficacité clinique par une approche pharmacocinétique / pharmacodynamique afin d’optimiser l’efficacité et de réduire la résistance pour les antibiotiques non protégés par un brevet || N/A N/A: non disponible [1] http://ec.europa.eu/health/files/pharmacos/docs/doc2002/feb/cd_pediatrics_en.pdf. [2] JO
L 378 du 27.12.2006, p. 1, modifié par le règlement (CE) n° 1902/2006
du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006, JO L 378 du
27.12.2006, p. 20. [3] «5-year report to the European Commission — General report on experience acquired as a
result of the application of the Paediatric Regulation, prepared by the
European Medicines Agency with its Paediatric Committee», http://ec.europa.eu/health/files/paediatrics/2012-09_pediatric_report-annex1-2_en.pdf. [4] http://ec.europa.eu/health/human-use/paediatric-medicines/developments/2013_paediatric_pc_en.htm. [5] Règlement
(CE) n° 141/2000 du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre 1999
concernant les médicaments orphelins (JO L 18 du 22.1 2000, p. 1). [6] Communication
de la Commission – Lignes directrices relatives au format et au contenu
des demandes d’approbation ou de modification d’un plan d’investigation
pédiatrique et des demandes de dérogation ou de report (JO C 243 du
24.9.2008, p. 1). [7] http://www.ema.europa.eu/docs/en_GB/document_library/Report/2011/01/WC500101006.pdf. [8] JO
C 28 du 4.2.2009, p. 1. [9] Lignes
directrices de la Commission – Orientations sur l’enregistrement et la
publication des informations sur les résultats des essais cliniques dans le
cadre de l’application de l’article 57, paragraphe 2, du règlement
(CE) n° 726/2004 et de l’article 41, paragraphe 2, du règlement
(CE) n° 1901/2006 (JO C 302 du 6.10.2012, p. 7). [10] http://ec.europa.eu/health/files/eudralex/vol-10/2013_01_22_tg_en.pdf. [11] https://www.clinicaltrialsregister.eu. [12] Règlement
(CE) n° 658/2007 de la Commission du 14 juin 2007 concernant les
sanctions financières applicables en cas d’infraction à certaines obligations
fixées dans le cadre des autorisations de mise sur le marché octroyées en vertu
du règlement (CE) n° 726/2004 du Parlement européen et du Conseil
(JO L 155 du 15.6.2007, p. 10). [13] Règlement
(CE) n° 488/2012 de la Commission du 8 juin 2012 (JO L 150 du
9.6.2012, p. 68). [14] Registre
des échéances relatives à la mise sur le marché d’un médicament (EMA/137292/2013). [15] http://www.ema.europa.eu/docs/en_GB/document_library/Other/2009/10/WC500004017.pdf. [16] http://www.who.int/childmedicines/paediatric_regulators/en/. [17] Règlement
(CE) n° 469/2009 du Parlement européen et du Conseil du
6 mai 2009 concernant le CCP pour les médicaments (JO L 152 du
16.6.2009, p. 1). Ce règlement codifie le règlement (CE) n° 1768/92
du Conseil. [18] Arrêt
dans l’affaire C-125/10, Merck Sharp & Dohme/Deutsches Patent- und
Markenamt, non encore publié au Recueil, point 37: «Si la demande de CCP
devait être refusée au motif que le calcul prévu à l’article 13,
paragraphe 1, [du règlement n° 1768/92] aboutit à une durée négative
ou nulle, le titulaire du brevet de base ne pourrait pas obtenir une
prorogation de la protection conférée par un tel brevet, même s’il a réalisé
l’ensemble des études selon le plan d’investigation pédiatrique approuvé, au
sens de l’article 36 du règlement n° 1901/2006. Un
tel refus serait susceptible de porter atteinte à l’effet utile du règlement
n° 1901/2006 et pourrait avoir pour conséquence de
mettre en péril les objectifs poursuivis par ce règlement, à savoir celui
consistant à compenser les efforts dispensés afin d’évaluer les effets
pédiatriques du médicament en cause.». [19] Arrêt
dans l’affaire T-52/09, Nycomed/EMA, non encore publié. [20] Voir
les résultats de la consultation
publique effectuée par la Commission en préparation au présent rapport. [21] Voir
document de travail des services de la Commission: Proposition de règlement du
Parlement européen et du Conseil relatif aux médicaments utilisés en pédiatrie,
modifiant le règlement (CEE) n° 1786/92, la directive 2001/83/CE et le
règlement (CE) n° 726/2004. Analyse d’impact approfondie (COM/2004/599/F). [22] Directive
2001/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 6 novembre 2001 instituant un
code communautaire relatif aux médicaments à usage humain (JO L 311 du
28.11.2001, p. 67). [23] Règlement
(CE) n° 726/2004 du Parlement européen et du Conseil du
31 mars 2004 établissant des procédures communautaires pour
l’autorisation et la surveillance en ce qui concerne les médicaments à usage
humain et vétérinaire, et instituant une Agence européenne des médicaments
(JO L 136 du 30.4.2004, p. 1). [24] Directive
2001/20/CE du Parlement européen et du Conseil concernant le rapprochement des
dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres
relatives à l’application de bonnes pratiques cliniques dans la conduite
d’essais cliniques de médicaments à usage humain (JO L 121 du 1.5.2001,
p. 34). [25] «5-year
report to the European Commission» (voir note en bas de page 3), page 41.