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Document 52011TA1216(05)
Report on the annual accounts of the SESAR Joint Undertaking for the financial year 2010, together with the replies of the Joint Undertaking
Rapport sur les comptes annuels de l'entreprise commune SESAR relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
Rapport sur les comptes annuels de l'entreprise commune SESAR relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
JO C 368 du 16.12.2011, p. 32–39
(BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)
16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/32 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l'entreprise commune SESAR relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/05
INTRODUCTION
1. |
L’entreprise commune SESAR, sise à Bruxelles, a été constituée en février 2007 (1), en vue de gérer les activités du projet SESAR (Single European Sky Air Traffic Management Research – programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen). |
2. |
Le projet SESAR a pour objet de moderniser la gestion du trafic aérien (air traffic management – ATM) européen. Il s’articule autour de trois phases:
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3. |
L’entreprise commune est conçue comme un partenariat public-privé. Les membres fondateurs sont l’Union européenne et Eurocontrol, représentées respectivement par la Commission européenne et par son Agence. À la suite d'un appel à manifestation d’intérêt, quinze entreprises publiques et privées du secteur de la navigation aérienne sont devenues membres de l’entreprise commune. Parmi celles-ci figurent des fournisseurs de services de navigation, des entreprises de construction de matériel terrestre, ainsi qu’aéronautique et spatial, des constructeurs aéronautiques, des autorités aéroportuaires et des fabricants d’appareillage de bord. |
4. |
Le budget, pour la phase de développement du projet SESAR, s’élève à 2,1 milliards d’euros, qui seront financés à parts égales par l’UE, Eurocontrol et les partenaires publics et privés. La contribution de l’UE est financée par le septième programme-cadre pour la recherche et le programme Réseau transeuropéen de transport. Environ 90 % du financement provenant d’Eurocontrol et des autres parties prenantes prendra la forme de contributions en nature. |
5. |
L’entreprise commune SESAR est devenue autonome le 10 août 2007. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (3) de l'entreprise commune SESAR, constitués des «états financiers» (4) et des «états sur l’exécution du budget» (5) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (6). |
Responsabilité du directeur
8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune (7), sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (8). Il est chargé de mettre en place la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (9) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (10). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d’éthique, ainsi que de programmer et d’effectuer ses travaux d’audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d’inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
11. |
L’audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l'appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d'une fraude ou d'une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
13. |
La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune SESAR présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière. |
Opinion relative à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
14. |
La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune SESAR relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
15. |
Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
16. |
Le budget définitif adopté par le conseil d’administration pour 2010 comprenait des crédits d’engagement s'élevant à 135 millions d’euros et des crédits de paiement correspondant à un montant de 143 millions d’euros. Les taux d’exécution des crédits d'engagement et des crédits de paiement ont respectivement atteint 97,3 % et 82,2 %. |
17. |
En 2010, les contributions des membres (55,6 millions d'euros) et le solde de l'exercice précédent (86,5 millions d'euros) se sont élevés, au total, à 142,1 millions d'euros; quant aux paiements et aux crédits reportés, ils ont respectivement atteint 84,9 millions et 3,7 millions d'euros. Il en est résulté un solde budgétaire positif de 53,5 millions d'euros et des dépôts bancaires représentant, à la fin de l'exercice, un montant total de 57,2 millions d’euros. Cette situation est contraire au principe budgétaire d’équilibre. |
18. |
Conformément à l’article 6 de la réglementation financière de l’entreprise commune SESAR, aucune dépense ne peut être engagée ni ordonnancée au-delà des crédits autorisés par le budget. En ce qui concerne deux lignes budgétaires – dépenses administratives et études et développement –, les dépenses ordonnancées ont dépassé les crédits budgétaires, respectivement, de 11 % et 9 %. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Systèmes de contrôle interne
19. |
En 2010, l’entreprise commune a commencé à utiliser les systèmes d'information financière également utilisés par la Commission (ABAC et SAP). Cependant, le système de gestion du programme opérationnel de l’entreprise commune SESAR n’est pas intégré dans ces systèmes d’information financière. Fin 2010, les processus opérationnels sous-jacents n’avaient pas été validés par le comptable, ce qui est contraire à la réglementation financière de l’entreprise commune. |
Paiement tardif des contributions des membres
20. |
La date limite, fixée au 1er juillet 2010, pour le versement des contributions en espèces à l’entreprise commune par ses membres pour l’exercice en cause n’a pas été respectée. Des retards de paiement compris entre 12 et 113 jours ont été constatés. Deux membres n’avaient versé aucune contribution à la fin de 2010. |
Fonction d’audit interne et service d'audit interne de la Commission
21. |
Dans son rapport précédent, la Cour a souligné la nécessité de clarifier la disposition figurant dans les statuts de l’entreprise commune concernant le rôle de l’auditeur interne de la Commission. Les statuts n’ont pas été modifiés, mais la Cour observe que la Commission et l’entreprise commune ont pris des mesures afin de préciser les rôles opérationnels respectifs du service d’audit interne (IAS) de la Commission et de la fonction d’audit interne de l’entreprise commune. |
22. |
Conformément aux vues exprimées par la Cour, le directeur général du service d’audit interne a confirmé, dans une note adressée à l’ensemble des entreprises communes de l’UE, les responsabilités incombant au service d’audit interne, en vertu du règlement financier général, d’agir en qualité d’auditeur interne des entreprises communes. Le conseil d’administration de l’entreprise commune SESAR a modifié la charte relative à sa fonction d’audit interne en conséquence. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre II, présidée par M. Harald NOACK, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 12 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 219/2007 du Conseil relatif à la constitution d'une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR) (JO L 64 du 2.3.2007, p. 1), modifié par le règlement (CE) no 1361/2008 du 16 décembre 2008 (JO L 352 du 31.12.2008, p. 12).
(2) L’annexe présente, de manière synthétique et à titre d’information, les compétences et activités de l’entreprise commune.
(3) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(4) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des capitaux propres et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(5) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(6) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(7) Réglementation financière de SESAR adoptée par le conseil d’administration, le 28 juillet 2009.
(8) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(9) Les règles, en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l’UE, sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans la réglementation financière de l’entreprise commune SESAR.
(10) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
ANNEXE
Entreprise commune SESAR (Bruxelles)
Compétences et activités
Domaines de compétence de l'Union selon le traité (article 187) |
Recherche, développement technologique et espace. Bonne exécution des programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration de l’Union. |
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Compétences de l’entreprise commune [règlement (CE) no 219/2007 du Conseil, modifié en dernier lieu par le règlement (CE) no 1361/2008 du Conseil] |
Principaux objectifs L’entreprise commune SESAR a pour objet d’assurer la modernisation du système de gestion du trafic aérien européen en coordonnant et en concentrant tous les efforts de recherche et de développement pertinents déployés dans l'Union. L’entreprise commune est responsable de l’exécution du plan directeur ATM, et en particulier de la réalisation des tâches suivantes:
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Gouvernance |
1 — Conseil d’administration Le conseil d'administration est chargé:
2 — Directeur exécutif Le directeur exécutif exerce ses fonctions en toute indépendance, dans les limites des pouvoirs qui lui sont attribués. Le directeur exécutif préside à l'exécution du projet SESAR conformément aux orientations définies par le conseil d'administration devant lequel il est responsable. Il fournit au conseil d'administration toutes les informations nécessaires pour l'accomplissement de ses fonctions. Le directeur exécutif doit notamment:
3 — Audit interne Auditeur interne de la Commission européenne. 4 — Audit externe Cour des comptes européenne. 5 — Autorité de décharge Parlement européen, Conseil et conseil d’administration de l’entreprise commune. |
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Moyens mis à la disposition de l’entreprise commune en 2010 (2009) |
Budget 134,7 millions d’euros (325,1 millions d’euros) Effectifs au 31 décembre 2010 Le budget opérationnel pour 2010 prévoit un tableau des effectifs composé comme suit: 39 agents temporaires et 3 experts nationaux détachés, ce qui représente au total 42 emplois dont 37 étaient pourvus fin 2010 (contre 18 en 2009) de la manière suivante:
dont affectés à des tâches:
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Produits et services fournis en 2010 |
À la suite du lancement des activités menées dans le cadre du programme SESAR en juin 2009:
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Sources: informations transmises par l’entreprise commune SESAR. |
RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE SESAR
17. |
L’EC SESAR estime avoir clairement progressé quant au respect du principe budgétaire d’équilibre. Le solde de trésorerie de 57,2 millions d’euros en fin d’exercice 2010 est inférieur de 34 % à celui de 2009. Sur les 55,6 millions d’euros de contributions provenant des membres, 43,8 millions d’euros ont été reçus durant les dernières semaines de l’exercice, en vue d’assurer le financement des opérations en 2011. |
18. |
L’EC SESAR prend acte des commentaires de la Cour. Elle rappelle toutefois que sa durée de vie est limitée, et estime qu’elle ne peut inscrire qu’une seule fois le total des crédits de paiement dans le budget global pour 2007-2016, afin de ne pas dépasser le plafond budgétaire total d’ici à la fin de la phase de développement de l’EC SESAR, en 2016. |
19. |
L’EC SESAR a mis au point un système de gestion du programme opérationnel qui complète les informations financières et budgétaires. Elle estime qu'elle a intégré ses systèmes autant que possible, compte tenu des contraintes d’utilisation liées à ABAC et SAP. L’EC SESAR prévoit de mettre en œuvre ABAC Assets et ABAC Contract d’ici à la fin de l’année 2011. Le rapport du comptable de l’EC SESAR sur la validation des systèmes locaux sera achevé en 2011. |
20. |
Le total des contributions dues par les deux membres qui n’avaient pas payé à la fin de l’année 2010 s’élève à 18 000 euros. Le retard était dû à un problème de communication au sein du consortium des membres. Ces contributions ont été reçues au début de l’année 2011. |