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Processus ASEM (Réunion Asie-Europe)

La Commission entend renforcer les liens avec l'Asie à travers un dialogue informel à différents niveaux nommé processus ASEM. Ce processus vise à approfondir les relations dans les domaines politique, économique et culturel en vue d'un bénéfice mutuel.

ACTE

Document de travail de la Commission, du 18 avril 2000, perspectives et priorités du processus ASEM (réunion Asie-Europe) pour les dix années à venir [COM(2000) 241 final - Non publié au Journal officiel].

SYNTHÈSE

L'ASEM est un processus informel de dialogue entre les États membres, la Commission européenne et 10 pays asiatiques: Brunei, la Chine, l'Indonésie, le Japon, la Corée du sud, la Malaisie, les Philippines, le Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.

Le dialogue est mené à des niveaux différents: d'une part le Sommet, qui réunit les chefs d'État ou de gouvernement asiatiques et européens et le président de la Commission, et d'autre part les dialogues ministériels, portant sur les affaires étrangères, les finances, l'économie, l'environnement ou la science et la technologie. Les trois piliers de base pour ces discussions sont les questions politiques, économiques et financières, culturelles et intellectuelles. Les grandes réunions sont préparées par le groupe des coordinateurs, composé de quatre représentants: la Présidence, la Commission européenne et deux pays asiatiques par rotation. Jusqu'à présent il y a eu quatre sommets: à Bangkok en 1996, à Londres en 1998, à Séoul en 2000 et à Copenhague en 2002. Au niveau ministériel, il y a eu de nombreuses réunions dans les différents domaines.

Dans ce document, la Commission met l'accent sur le caractère informel du processus qui est, à son avis, un de ses meilleurs atouts, ainsi que sa dimension plurielle. La Commission considère que l'avantage comparatif essentiel du processus se situe dans sa capacité à stimuler et à faciliter les travaux dans les enceintes bilatérales et multilatérales, ainsi qu'à promouvoir le dialogue et la compréhension mutuelle dans les domaines où un consensus peut être dégagé.

En 2000, la Commission a exprimé ses craintes d'un possible essoufflement du processus s'il ne réussissait pas à confirmer et à maintenir sa pertinence vis à vis des préoccupations et des intérêts du public et des milieux d'affaires, en même temps qu'elle a souligné l'importance du potentiel de l'ASEM. C'est ainsi qu'elle a lancé un appel à l'opinion publique pour le soutien du processus et à la participation de la société civile.

Priorités

Dans ce document de travail, la Commission établit des priorités générales pour les trois piliers de l'ASEM. Elles ont pour but d'exploiter l'acquis du processus et d'approfondir les relations entre les deux régions. Dans le domaine politique et en vue de se concentrer sur des questions d'intérêt commun, la Commission propose :

  • d'intensifier le dialogue à haut niveau;
  • de renforcer la mise en réseau et un dialogue informel;
  • d'organiser des échanges de vues dans le cadre des institutions internationales compétentes;
  • de défendre les droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit;
  • de joindre leurs efforts pour examiner des dossiers mondiaux que le partenariat pourrait faire avancer.

Dans le domaine économique: renforcement du partenariat économique. Donner la priorité au dialogue à différents niveaux: entre les entreprises, entre les secteurs public et privé, entre les ministres des finances et de l'économie, et aussi un dialogue sur les questions socio-économiques plus générales.

L'intensification du dialogue entre les ministres de l'économie et entre les hauts fonctionnaires devrait veiller à:

  • promouvoir le renforcement du système commercial multilatéral de l'Organisation mondiale de commerce;
  • à renforcer les flux commerciaux et d'investissement;
  • à créer un climat plus favorable de coopération entre les entreprises;
  • à améliorer le dialogue et la coopération dans des secteurs essentiels pour l'avenir : infrastructures, transports, hautes technologies, services, télécommunications…

Sur le volet culturel et intellectuel, la priorité est d'encourager les contacts et d'améliorer la connaissance mutuelle des peuples. Ainsi, la Commission fait appel à l'approfondissement du dialogue et de la coopération dans les domaines de la science et de la technologie, de l'environnement, des sciences sociales, des arts et des sciences humaines. Les réseaux et l'intensification des contacts et des échanges dans l'enseignement sont appuyés. La continuation du soutien à la fondation Europe-Asie, qui catalyse le dialogue culturel et intellectuel entre les deux régions, est proposé.

Pour le sommet de Séoul, la Commission fixe aussi cinq priorités spécifiques:

  • approfondissement des échanges de vues sur les questions de sécurité régionale et mondiale;
  • intensification du dialogue et de la coopération en matière de commerce, de politique sociale et de questions économiques;
  • intensification des échanges dans le domaine de l'éducation;
  • coopération dans le domaine de la protection des consommateurs;
  • possibilités d'élargissement de la participation au processus ASEM.

ACTES LIÉS

Sommet de Copenhague (septembre 2002)

À Copenhague fut adoptée la déclaration de Copenhague contre le terrorisme international et le programme de coopération de Copenhague pour la lutte contre le terrorisme international. En outre, une coopération économique plus proche, une coopération dans les domaines social, éducationnel et environnemental et un dialogue sur les cultures et les civilisations ont été convenus comme priorités. Le prochain sommet aura lieu au Vietnam en 2004.

Sommet de Séoul (octobre 2000)

Lors de ce sommet, considéré comme un jalon dans le processus ASEM, le cadre de coopération Asie-Europe 2000 a été adopté, suivant les décisions prises à Londres. Il établit la vision, les principes et les objectifs, les priorités et les mécanismes du processus pour le 21ème siècle. Les partenaires se sont accordés un effort envers le maintien de la paix et de la stabilité et la promotion des conditions pour un développement économique et social soutenable. Également, d'autres initiatives ASEM relatives à la mondialisation et aux technologies de l'information, au développement des ressources humaines, à l'environnement, à la santé, et aux affaires relevant de l'application transnationale des lois, sont proposées.

En plus des mécanismes de coordination, le cadre propose que les ministres de l'économie, des finances et des affaires étrangères se retrouvent d'une manière régulière, au moins une fois par an. En outre, un groupe d'officiels de contact ASEM, facilitera les échanges d'information.

Sommet de Londres (avril 1998)

À Londres, un cadre de coopération euro-asiatique est adopté et un « groupe de vision Asie-Europe », qui examine les perspectives à moyen et à long terme des relations entre les deux territoires, est créé. Les chefs d'État ou de gouvernement ont aussi adopté un plan d'action sur la facilitation du commerce et un autre sur la promotion des investissements. En réponse à la crise économique et financière en Asie, ils ont également accepté de créer un « trust fund » ASEM et un réseau européen d'expertise financière pour palier ses effets et prévenir de nouvelles crises.

Le processus doit être basé sur un partenariat égal, avec du respect et des bénéfices mutuels, qui n'a pas besoin d'être institutionnalisé et qui doit être ouvert, progressif et gérer les trois piliers en parallèle. Les priorités fixées sont à la base des celles reprises par la Commission en 2000. Il est fait référence également au besoin d'une coopération intensifiée dans les domaines de la science et la technologie, la culture, les ressources humaines, le développement, la lutte contre le trafic de drogue, le blanchissement d'argent, le terrorisme et le crime international organisé.

En matière de coordination et de management du processus, le cadre de coopération établit que les ministres des affaires étrangères et les hauts fonctionnaires sont responsables pour la coordination d'ensemble des activités ASEM. Les propositions concernant les nouvelles activités doivent être d'un bénéfice mutuel, contribuer aux objectifs généraux proposant des buts et des acteurs bien définis, sans duplication d'activités, et avec la participation d'un nombre suffisant de partenaires.

Sommet de Bangkok (mars 1996)

Lors du Sommet fondateur d'ASEM, les chefs d'État ou de gouvernement ont décidé d'établir un centre Asie-Europe de technologie environnementale qui s'est établi dans cette même ville. Ils ont également décidé la création d'une fondation Asie-Europe, avec son siège à Singapour; un programme universitaire Asie-Europe; et des programmes d'échanges de jeunes pour renfoncer les liens culturels. Une étude sur l'intégration du réseau ferroviaire trans-asiatique et sa possible intégration dans le réseau trans-européen a été également prévue.

Dernière modification le: 06.12.2007

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