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Document 32018D0945
Commission Implementing Decision (EU) 2018/945 of 22 June 2018 on the communicable diseases and related special health issues to be covered by epidemiological surveillance as well as relevant case definitions (Text with EEA relevance.)
Décision d'exécution (UE) 2018/945 de la Commission du 22 juin 2018 relative aux maladies transmissibles et aux problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par la surveillance épidémiologique ainsi qu'aux définitions de cas correspondantes (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE.)
Décision d'exécution (UE) 2018/945 de la Commission du 22 juin 2018 relative aux maladies transmissibles et aux problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par la surveillance épidémiologique ainsi qu'aux définitions de cas correspondantes (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE.)
C/2018/3868
OJ L 170, 6.7.2018, p. 1–74
(BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)
In force
6.7.2018 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
L 170/1 |
DÉCISION D'EXÉCUTION (UE) 2018/945 DE LA COMMISSION
du 22 juin 2018
relative aux maladies transmissibles et aux problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par la surveillance épidémiologique ainsi qu'aux définitions de cas correspondantes
(Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)
LA COMMISSION EUROPÉENNE,
vu le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne,
vu la décision no 1082/2013/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2013 relative aux menaces transfrontières graves sur la santé et abrogeant la décision no 2119/98/CE (1), et notamment son article 6, paragraphe 5, points a) et b),
considérant ce qui suit:
(1) |
Conformément à la décision no 2119/98/CE du Parlement européen et du Conseil (2), la décision 2000/96/CE de la Commission (3) a établi une liste de maladies transmissibles et de problèmes sanitaires particuliers qui doivent être couverts par la surveillance épidémiologique dans le réseau communautaire. |
(2) |
La décision 2002/253/CE de la Commission (4) a établi des définitions de cas pour la déclaration des maladies transmissibles énumérées dans la décision 2000/96/CE du Parlement européen et du Conseil au réseau communautaire. |
(3) |
L'annexe de la décision no 1082/2013/UE énonce les critères de sélection des maladies transmissibles et des problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par la surveillance épidémiologique au sein du réseau. |
(4) |
La liste des maladies et des problèmes sanitaires particuliers connexes établie par la décision 2000/96/CE devrait être mise à jour afin de refléter les modifications de l'incidence et de la prévalence des maladies, les besoins de l'Union européenne et de ses États membres, ainsi que pour garantir la conformité aux critères énoncés dans l'annexe de la décision no 1082/2013/UE. |
(5) |
La liste des définitions de cas devrait être mise à jour à la lumière des nouvelles informations scientifiques et de l'évolution des critères et pratiques de diagnostic en laboratoire. |
(6) |
Tant la liste des maladies que la liste des définitions de cas sont mises en conformité avec la nomenclature de l'Organisation mondiale de la santé conformément à la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, 10e révision (CIM-10). |
(7) |
La liste des maladies mise à jour devrait couvrir les maladies transmissibles suivantes menaçant la santé publique, qui sont apparues ou réapparues récemment, conformément aux critères énoncés à l'annexe de la décision no 1082/2013/UE pour la sélection des maladies transmissibles et des problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par la surveillance épidémiologique:
|
(8) |
Conformément à l'article 9 du règlement (CE) no 851/2004 du Parlement européen et du Conseil (5), le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ci-après l'«ECDC») a fourni, à la demande de la Commission, une assistance scientifique portant sur l'établissement de définitions de cas pour le chikungunya, la dengue, la neuroborréliose de Lyme et l'infection à virus Zika concernant la révision des définitions de cas pour plusieurs autres maladies (6), ainsi que la révision des définitions de cas liées à certaines infections associées aux soins de santé et à la résistance antimicrobienne (7). Il convient dès lors de modifier les définitions de cas en conséquence. |
(9) |
Les mesures prévues par la présente décision sont conformes à l'avis du comité sur les menaces transfrontières graves pour la santé, institué par l'article 18 de la décision no 1082/2013/UE. |
(10) |
Il convient donc de remplacer les décisions 2000/96/CE et 2002/253/CE par la présente décision, |
A ADOPTÉ LA PRÉSENTE DÉCISION:
Article premier
Les maladies transmissibles et les problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par le réseau de surveillance épidémiologique sont énumérés à l'annexe I.
Article 2
Aux fins de la communication de données pour la surveillance épidémiologique des maladies transmissibles et des problèmes sanitaires particuliers connexes énumérés à l'annexe I, les États membres appliquent les définitions de cas prévues à l'annexe II.
Article 3
Les décisions 2000/96/CE et 2002/253/CE sont abrogées. Les références à ces décisions s'entendent comme faites à la présente décision.
Article 4
La présente décision entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.
Fait à Bruxelles, le 22 juin 2018.
Par la Commission
Le président
Jean-Claude JUNCKER
(1) JO L 293 du 5.11.2013, p. 1.
(2) Décision no 2119/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 septembre 1998 instaurant un réseau de surveillance épidémiologique et de contrôle des maladies transmissibles dans la Communauté (JO L 268 du 3.10.1998, p. 1).
(3) Décision 2000/96/CE de la Commission du 22 décembre 1999 concernant les maladies transmissibles que le réseau communautaire doit couvrir sur une base progressive en application de la décision no 2119/98/CE du Parlement européen et du Conseil (JO L 28 du 3.2.2000, p. 50).
(4) Décision 2002/253/CE de la Commission du 19 mars 2002 établissant des définitions de cas pour la déclaration des maladies transmissibles au réseau communautaire en application de la décision no 2119/98/CE du Parlement européen et du Conseil (JO L 86 du 3.4.2002, p. 44).
(5) Règlement (CE) no 851/2004 du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 instituant un Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (JO L 142 du 30.4.2004, p. 1).
(6) Botulisme, brucellose, entérite à Campylobacter, lambliase, infection à gonocoques, listériose, rubéole, entérite à salmonelle, infection à Escherichia coli producteur de shigatoxines ou de vérocytotoxines, shigellose, syphilis et syphilis congénitale, tétanos, tuberculose, fièvres typhoïdes et paratyphoïdes, coqueluche, entérite due à Yersinia enterocolitica ou Yersinia pseudotuberculosis et infections associées aux soins de santé.
(7) En général, et plus spécifiquement, entérite à Campylobacter, infection à gonocoques, entérite à salmonelle, shigellose, tuberculose et bactériémies dues à des pathogènes spécifiques, en particulier Staphylococcus aureus (sensibilité à la méticilline et à d'autres bêta-lactamines anti-staphylococciques), Enterococcus faecium et Enterococcus faecalis (sensibilité aux glycopeptides), Klebsiella pneumoniae et Escherichia coli (sensibilité aux carbapénèmes et à la colistine dans les isolats résistants aux carbapénèmes), et Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter species (sensibilité aux carbapénèmes).
ANNEXE I
Maladies transmissibles et problèmes sanitaires particuliers connexes qui doivent être couverts par le réseau de surveillance épidémiologique
1. MALADIES
|
Fièvre charbonneuse |
|
Botulisme |
|
Brucellose |
|
Entérite à Campylobacter |
|
Maladie à virus Chikungunya |
|
Infection à Chlamydia, y compris lymphogranulomatose vénérienne (LGV) |
|
Choléra |
|
Maladie de Creutzfeldt-Jakob |
|
Cryptosporidiose |
|
Dengue |
|
Diphtérie |
|
Échinococcose |
|
Lambliase |
|
Infection à gonocoques |
|
Infection à Haemophilus influenzae, maladie invasive |
|
Hépatite A aiguë |
|
Hépatite B |
|
Hépatite C |
|
Infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) |
|
Grippe |
|
Influenza A/H5N1 |
|
Maladie du légionnaire |
|
Leptospirose |
|
Listériose |
|
Neuroborréliose de Lyme |
|
Paludisme |
|
Rougeole |
|
Infection à méningocoques, maladie invasive |
|
Oreillons |
|
Coqueluche |
|
Peste |
|
Infection à Streptococcus pneumoniae, maladie invasive |
|
Poliomyélite aiguë |
|
Fièvre Q |
|
Rage |
|
Rubéole |
|
Syndrome de rubéole congénitale |
|
Entérite à salmonelle |
|
Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) |
|
Infection à Escherichia coli producteur de shigatoxines ou de vérocytotoxines (STEC/VTEC), y compris syndrome hémolytique et urémique (SHU) |
|
Shigellose |
|
Variole |
|
Syphilis |
|
Syphilis congénitale |
|
Tétanos |
|
Encéphalite virale à tiques |
|
Toxoplasmose congénitale |
|
Trichinellose |
|
Tuberculose |
|
Tularémie |
|
Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes |
|
Fièvres hémorragiques virales (FHV) |
|
Infection par le virus du Nil occidental (VNO) |
|
Fièvre jaune |
|
Entérite due à Yersinia enterocolitica ou Yersinia pseudotuberculosis |
|
Maladie à virus Zika |
|
Maladie à virus Zika congénitale |
2. PROBLÈMES SANITAIRES PARTICULIERS
2.1. |
Infections nosocomiales |
2.2. |
Résistance antimicrobienne |
ANNEXE II
1. EXPLICATION DES SECTIONS UTILISÉES POUR LA DÉFINITION ET LA CLASSIFICATION DES CAS
CRITÈRES CLINIQUES
Les critères cliniques doivent inclure les signes et symptômes courants et significatifs de la maladie qui, seuls ou combinés, offrent un tableau clinique clair ou indicatif de la maladie. Ils donnent un aperçu général de la maladie et n'indiquent pas forcément tous les éléments nécessaires au diagnostic clinique de chaque cas.
CRITÈRES DE LABORATOIRE
Les critères de laboratoire consistent en une liste de méthodes de laboratoire utilisées pour confirmer un cas. En règle générale, un seul des tests énumérés suffit à confirmer un cas. S'il convient de combiner plusieurs méthodes pour parvenir à une confirmation en laboratoire, cette information est précisée. Le type d'échantillons à prélever pour les examens en laboratoire n'est précisé que si seuls certains types d'échantillons sont considérés comme adéquats pour confirmer un diagnostic. Les critères de laboratoire permettant de classer un cas comme étant «probable» sont indiqués pour certains cas exceptionnels convenus. Ces critères de laboratoire se présentent sous la forme d'une liste de méthodes de laboratoire pouvant être utilisées à l'appui du diagnostic d'un cas, mais qui n'équivalent pas à une confirmation.
CRITÈRES ÉPIDÉMIOLOGIQUES ET LIEN ÉPIDÉMIOLOGIQUE
Les critères épidémiologiques sont réputés remplis lorsqu'un lien épidémiologique peut être établi.
Un lien épidémiologique, durant la période d'incubation, se définit comme l'un des six éléments suivants:
— transmission interhumaine: le fait qu'une personne a été en contact avec un autre individu dont l'infection a été confirmée en laboratoire, d'une manière telle que cette personne peut avoir contracté l'infection,
— transmission de l'animal à l'homme: le fait qu'une personne a été en contact avec un animal chez qui les tests de laboratoire ont confirmé une infection/colonisation, d'une manière telle que cette personne peut avoir contracté l'infection,
— exposition à une source commune: le fait qu'une personne a été exposée à la même source ou au même vecteur d'infection qu'un autre individu dont la maladie est confirmée,
— exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée: le fait qu'une personne a consommé des aliments ou de l'eau de boisson dont la contamination a été confirmée en laboratoire ou a consommé des produits potentiellement contaminés dérivés d'un animal chez qui les tests de laboratoire ont confirmé une infection/colonisation,
— exposition environnementale: le fait qu'une personne s'est baignée dans des eaux ou a été en contact avec une source environnementale dont la contamination a été confirmée en laboratoire,
— exposition en laboratoire: le fait qu'une personne a travaillé dans un laboratoire où il existe un risque d'exposition.
Une personne peut être réputée avoir un lien épidémiologique avec un cas confirmé si au moins un cas dans la chaîne de transmission a été confirmé en laboratoire. Dans l'hypothèse d'infections à transmission féco-orale ou aérienne, la chaîne de transmission ne doit pas nécessairement être établie pour qu'un lien épidémiologique puisse être envisagé.
La transmission peut se produire par une ou plusieurs des voies suivantes:
— |
par voie aérienne: par projection d'aérosols d'une personne infectée sur les muqueuses d'autres individus alors que la personne infectée tousse, crache, chante ou parle, ou lorsque les aérosols microbiens dispersés dans l'atmosphère sont inhalés par d'autres, |
— |
par contact soit direct avec une personne infectée (transmission féco-orale, gouttelettes respiratoires, contact cutané ou sexuel) ou avec un animal infecté (morsure, toucher), soit indirect par l'intermédiaire de matériaux ou d'objets infectés (vecteurs passifs, liquides biologiques, sang), |
— |
de manière verticale: de la mère à l'enfant, souvent in utero, ou en conséquence d'un échange fortuit de liquides biologiques, généralement au cours de la période périnatale, |
— |
par un vecteur: transmission indirecte par des moustiques, tiques, mites, mouches ou autres insectes infectés qui transmettent la maladie à l'homme par leurs piqûres/morsures, |
— |
par la nourriture ou l'eau: consommation d'aliments ou d'eau de boisson potentiellement contaminés. |
CLASSIFICATION DES CAS
Les cas sont classés comme étant «possibles», «probables» ou «confirmés». La période d'incubation des maladies est indiquée dans les informations supplémentaires en vue de faciliter l'évaluation du lien épidémiologique.
CAS POSSIBLE
On entend par cas possible un cas classé comme étant «possible» aux fins de la déclaration. Il s'agit généralement d'un cas répondant aux critères cliniques décrits dans la définition de cas, mais pour lequel aucune preuve épidémiologique ou preuve de laboratoire n'atteste la maladie en question. La définition d'un cas possible a une sensibilité élevée et une faible spécificité. Cette classe permet de recenser la plupart des cas, mais elle inclura des faux positifs.
CAS PROBABLE
On entend par cas probable un cas classé comme étant «probable» aux fins de la déclaration. Il s'agit généralement d'un cas répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique décrits dans la définition de cas. Les tests de laboratoire permettant de classer un cas comme étant «probable» ne sont spécifiés que pour certaines maladies.
CAS CONFIRMÉ
On entend par cas confirmé un cas classé comme étant «confirmé» aux fins de la déclaration. Les cas confirmés le sont par un laboratoire et peuvent ou non remplir les critères cliniques décrits dans la définition de cas. La définition d'un cas confirmé a une spécificité élevée et une sensibilité moindre; dès lors, la plupart des cas recensés comme tels seront de vrais positifs, mais certains cas ne seront pas détectés.
Les critères cliniques de certaines maladies ne tiennent pas compte du caractère asymptomatique de nombreux cas aigus (hépatites A, B et C, campylobactériose, salmonellose, par exemple) alors que ces cas peuvent demeurer importants du point de vue de la santé publique à l'échelle nationale.
Les cas confirmés relèvent de l'une des trois sous-catégories mentionnées ci-après. Ils seront rangés dans l'une de ces sous-catégories au cours de l'analyse des données sur la base des variables collectées avec les informations relatives aux cas.
CAS CONFIRMÉ EN LABORATOIRE AVEC CRITÈRES CLINIQUES
Le cas remplit les critères de laboratoire qui permettent sa confirmation et les critères cliniques figurant dans la définition de cas.
CAS CONFIRMÉ EN LABORATOIRE, CRITÈRES CLINIQUES INCONNUS
Le cas remplit les critères de laboratoire qui permettent sa confirmation, mais aucune information n'est disponible sur les critères cliniques (seul le rapport de laboratoire est disponible, par exemple).
CAS CONFIRMÉ EN LABORATOIRE SANS CRITÈRES CLINIQUES
Le cas remplit les critères de laboratoire qui permettent sa confirmation, mais il ne répond pas aux critères cliniques figurant dans la définition de cas ou est asymptomatique.
Remarque: Pour certaines des pathologies sous surveillance, la structure des définitions de cas ne suit pas la structure type de la définition de cas, comme dans les cas de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), des infections associées aux soins et de la résistance aux antimicrobiens.
2. LISTE DES ABRÉVIATIONS
1. PFA: paralysie flasque aiguë
2. SIDA: syndrome d'immunodéficience acquise
3. RAM: résistance aux antimicrobiens
4. Anti-HBc: anticorps dirigés contre l'antigène de core du virus de l'hépatite B
5. anti-VHC: anticorps spécifiques contre le virus de l'hépatite C
6. IRA: infection respiratoire aiguë
7. LBA: lavage broncho-alvéolaire
8. BCG: Bacille de Calmette et Guérin
9. BJ: infection osseuse et articulaire
10. BJ-BONE: ostéomyélite
11. BJ-DISC: spondylodiscite infectieuse
12. BJ-JNT: arthrite ou synovite septique
13. BoNT: neurotoxine botulique
14. BSI: bactériémie
15. C-CVC: infection liée à un cathéter veineux central
16. DACD: diarrhée associée à Clostridium difficile
17. UFC: unité formant colonie.
18. MCJ: maladie de Creutzfeldt-Jakob
19. CMV: cytomégalovirus
20. CNRL: réseau communautaire des laboratoires de référence pour la grippe humaine
21. CNS: infection du système nerveux central
22. CNS-IC: infection du système nerveux central - infection du parenchyme cérébral
23. CNS-MEN: infection du système nerveux central - méningite ou ventriculite
24. CNS-SA: infection du système nerveux central - infection périmédullaire
25. C-CVC: infection liée à un cathéter veineux périphérique
26. IRC: infection liée à un cathéter
27. SRC: Syndrome de rubéole congénitale
28. TRC: temps de remplissage capillaire
29. LCR: liquide céphalorachidien
30. CT scan: tomographie informatique
31. CVS: infection du système cardio-vasculaire
32. CVS-CARD: infection du système cardio-vasculaire - myocardite ou péricardite
33. CVS-ENDO: infection du système cardio-vasculaire - endocardite
34. CVS-MED: infection du système cardio-vasculaire - médiastinite
35. CVS-VASC: infection du système cardio-vasculaire - infection artérielle ou veineuse
36. DFA: immunofluorescence directe
37. DFA-TP: test d'immunofluorescence directe de Treponema pallidum
38. ADN: acide désoxyribonucléique
39. PDP: prélèvement distal protégé
40. EARS-Net: Réseau européen de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques
41. ECDC: Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
42. ECOFF: valeurs critiques épidémiologiques
43. EEG: électroencéphalographie
44. EENT: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques ou buccales
45. EENT-CONJ: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques ou buccales - conjonctivite
46. EENT-EAR: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques et buccales - otite et mastoïdite
47. EENT-EYE: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques ou buccales - infection de l'œil autre que la conjonctivite
48. EENT-ORAL: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques ou buccales - infection de la cavité buccale (bouche, langue ou gencives)
49. EENT-SINU: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques ou buccales - sinusite
50. EENT-UR: infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques ou buccales - infection des voies respiratoires supérieures, pharyngite, laryngite, épiglottite
51. FESN: Fédération européenne des sociétés de neurologie
52. EIA: immuno-essai enzymatique
53. ELISA: essai immuno-enzymatique
54. ME: microscopie électronique
55. EUCAST: Comité européen des antibiogrammes
56. FAMA: recherche par un anticorps fluorescent de l'antigène de la membrane
57. FTA-abs: test d'immunofluorescence absorbée
58. FUO: fièvre d'origine inconnue
59. GI: infection du tractus gastro-intestinal
60. GI-CDI: infection du tractus gastro-intestinal - infection à Clostridium difficile
61. GI-GE: infection du tractus gastro-intestinal - gastro-entérite (autre que l'infection à Clostridium difficile)
62. GI-GIT: infection du tractus gastro-intestinal - infection gastro-intestinale (œsophage, estomac, intestin grêle, gros intestin et rectum) autre que la gastro-entérite et l'appendicite
63. GI-HEP: infection du tractus gastro-intestinal - hépatite
64. GI-IAB: infection du tractus gastro-intestinal - infection intra-abdominale non mentionnée ailleurs [vésicule biliaire, voies biliaires, foie (sauf hépatite virale), rate, pancréas, péritoine, espace sous-phrénique ou sous-diaphragmatique, ou autre tissu ou zone intra-abdominal(e) non mentionné(e) ailleurs]
65. IAS: infections associées aux soins de santé
66. AgeHB: antigène e de l'hépatite B
67. AgsHB: antigène de surface de l'hépatite B
68. ADN-VHB: acide nucléique de l'hépatite B
69. nucl-VHC: antigène de capside du virus de l'hépatite C
70. ARN-VHC: acide nucléique du virus de l'hépatite C
71. VIH: virus de l'immunodéficience humaine
72. SHU: syndrome hémolytique et urémique
73. IAP: pneumonie associée à une intubation
74. IFA: immunofluorescence indirecte
75. IgG: immunoglobuline G
76. IgM: immunoglobuline M
77. ILI: syndrome pseudo-grippal
78. LGV: lymphogranulomatose (vénérienne)
79. LPS: lipopolysaccharides
80. LRI: infection des voies respiratoires inférieures, autre que la pneumonie
81. LRI-BRON: infection des voies respiratoires inférieures - bronchite, trachéo-bronchite, bronchiolite, trachéite, sans signe de pneumonie
82. TBE: encéphalite à tiques
3. DÉFINITIONS DES CAS DE MALADIES TRANSMISSIBLES
3.1. FIÈVRE CHARBONNEUSE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Charbon cutané Au moins un des deux symptômes suivants:
|
|
Charbon gastro-intestinal
ET au moins un des deux symptômes suivants:
|
|
Charbon d'inhalation ou charbon pulmonaire
ET au moins un des deux symptômes suivants:
|
|
Méningite charbonneuse/méningo-encéphalite charbonneuse
ET au moins un des trois symptômes suivants:
|
|
Septicémie charbonneuse |
Critères de laboratoire
au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de Bacillus anthracis à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Bacillus anthracis dans un échantillon clinique. |
En l'absence de symptômes cliniques, un prélèvement nasal positif ne contribue pas à confirmer le diagnostic d'un cas.
Critères épidémiologiques
Au moins un des trois liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.2. BOTULISME
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Botulisme alimentaire et botulisme par blessure au moins une des deux manifestations suivantes:
|
|
Botulisme du nourrisson Tout nourrisson présentant au moins un des six symptômes suivants:
|
Le type de botulisme qui touche habituellement les nourrissons (enfants de moins de 12 mois) peut aussi atteindre les enfants de plus de 12 mois et occasionnellement les adultes dont l'anatomie et la microflore gastro-intestinales sont altérées.
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de clostridiums producteurs de BoNT (Clostridium botulinum, C. baratii, C. butyricum, par exemple) pour le botulisme du nourrisson (dans les selles) ou le botulisme par blessure (dans la plaie), |
— |
détection de neurotoxines botuliques dans un échantillon clinique, |
— |
détection de gènes codants pour les neurotoxines botuliques dans un échantillon clinique. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des deux liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à une source commune (aliments, partage d'aiguilles ou d'autres instruments, par exemple), |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.3. BRUCELLOSE
Critères cliniques
Toute personne présentant de la fièvre
Et présentant au moins un des sept symptômes suivants:
— |
sueurs (abondantes, malodorantes, surtout nocturnes), |
— |
frissons, |
— |
arthralgie, |
— |
faiblesse, |
— |
dépression, |
— |
céphalées, |
— |
anorexie. |
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de la forme pathogène humaine de Brucella spp. à partir d'un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de la forme pathogène humaine de Brucella (test d'agglutination standard, test de fixation du complément, test ELISA), |
— |
détection d'acide nucléique de la forme pathogène humaine de Brucella spp. dans un échantillon clinique. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des cinq liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition à des produits dérivés d'un animal contaminé (lait ou produits laitiers), |
— |
transmission de l'animal à l'homme (sécrétions ou organes — tels que l'écoulement vaginal et le placenta — contaminés, par exemple), |
— |
exposition à une source commune, |
— |
exposition en laboratoire. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.4. ENTÉRITE À CAMPYLOBACTER
Critères cliniques
Toute personne répondant à au moins un des trois critères suivants:
— |
diarrhée, |
— |
douleurs abdominales, |
— |
fièvre. |
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de la forme pathogène humaine de Campylobacter spp. à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Campylobacter spp. dans un échantillon clinique. |
Remarque: Il convient de procéder aux antibiogrammes de Campylobacter spp. sur un sous-ensemble représentatif d'isolats.
Critères épidémiologiques
Au moins un des cinq liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
Résistance aux antimicrobiens
Il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres tels que précisés dans le protocole de l'Union européenne pour l'harmonisation de la surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les isolats humains de Salmonella et de Campylobacter (1).
3.5. MALADIE À VIRUS CHIKUNGUNYA
Critères cliniques (2)
— |
Fièvre. |
Critères de laboratoire (3)
A. Cas probable
— |
Détection d'anticorps IgM spécifiques de Chikungunya dans un échantillon unique de sérum. |
B. Cas confirmé
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du virus chikungunya à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus Chikungunya dans un échantillon clinique, |
— |
détection d'anticorps IgM spécifiques de Chikungunya dans un échantillon unique de sérum ET confirmation par neutralisation, |
— |
séroconversion ou multiplication par quatre du nombre d'anticorps spécifiques du Chikungunya dans deux prélèvements successifs. |
Critères épidémiologiques
Personne s'étant déjà rendue ou résidant dans une région où une transmission en cours du virus Chikungunya est établie, au cours de la période de deux semaines précédant l'apparition des symptômes.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et épidémiologiques et aux critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire pour un cas confirmé. |
Remarque: Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales et du statut vaccinal relatif aux flavivirus. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
3.6. INFECTION À CHLAMYDIA, Y COMPRIS LYMPHOGRANULOMATOSE VÉNÉRIENNE (LGV)
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Infection à Chlamydia, sauf LGV
|
|
LGV Au moins un des cinq critères suivants:
|
Critères de laboratoire
Infection à Chlamydia, sauf LGV
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de Chlamydia trachomatis à partir d'un échantillon provenant du tractus anogénital ou de la conjonctive, |
— |
mise en évidence de Chlamydia trachomatis dans un échantillon clinique par immunofluorescence directe, |
— |
détection d'acide nucléique de Chlamydia trachomatis dans un échantillon clinique. |
LGV
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de Chlamydia trachomatis à partir d'un échantillon provenant du tractus anogénital ou de la conjonctive, |
— |
détection d'acide nucléique de Chlamydia trachomatis dans un échantillon clinique. ET |
— |
identification du sérotype (génotype) L1, L2 ou L3. |
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine (contact sexuel ou transmission verticale).
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
3.7. CHOLÉRA
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
diarrhée, |
— |
vomissements. |
Critères de laboratoire
— |
Isolement de Vibrio cholerae à partir d'un échantillon clinique ET |
— |
mise en évidence de l'antigène O1 ou O139 dans l'isolat ET |
— |
mise en évidence de l'entérotoxine cholérique ou du gène de l'entérotoxine cholérique dans l'isolat. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.8. MALADIE DE CREUTZFELDT-JAKOB (MCJ)
Conditions préalables
— |
Toute personne présentant un trouble neuropsychiatrique évolutif depuis au moins six mois. |
— |
Les examens de routine ne semblent pas indiquer d'autre diagnostic. |
— |
Pas d'antécédents d'exposition à des hormones hypophysaires humaines ou de greffe de dure-mère. |
— |
Pas de signes d'une forme génétique d'encéphalopathie spongiforme transmissible. |
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins quatre des cinq symptômes suivants:
— |
symptômes psychiatriques précoces (4), |
— |
symptômes sensoriels douloureux persistants (5), |
— |
ataxie, |
— |
myoclonie ou chorée ou dystonie, |
— |
démence. |
Critères de diagnostic
Critères de diagnostic pour la confirmation du cas:
— |
confirmation neuropathologique: modification spongiforme et important dépôt de protéine du prion avec plaques florides sur n'importe quelle partie du cerveau ou du cervelet. |
Critères de diagnostic pour un cas probable ou possible:
— |
l'électro-encéphalogramme (EEG) ne montre pas l'image typique (6) de la MCJ sporadique (6) au stade précoce de la maladie, |
— |
l'IRM cérébrale montre un signal hyperintense bilatéral au niveau du pulvinar, |
— |
dont la biopsie des amygdales est positive (7). |
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine (transfusion sanguine, par exemple).
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne remplissant les conditions préalables ET
|
B. |
Cas probable Toute personne remplissant les conditions préalables ET
|
C. |
Cas confirmé Toute personne remplissant les conditions préalables ET répondant aux critères de diagnostic pour la confirmation du cas. |
3.9. CRYPTOSPORIDIOSE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
diarrhée, |
— |
douleurs abdominales. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
mise en évidence d'oocystes de Cryptosporidium dans les selles, |
— |
mise en évidence de Cryptosporidium dans le liquide intestinal ou dans des prélèvements biopsiques de l'intestin grêle, |
— |
détection d'acide nucléique de Cryptosporidium dans les selles, |
— |
mise en évidence de l'antigène de Cryptosporidium dans les selles. |
Critères épidémiologiques
Un des cinq liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.10. DENGUE
Critères cliniques (9)
— |
Fièvre. |
Critères de laboratoire (10)
A. Cas probable
— |
Détection d'anticorps IgM spécifiques de la dengue dans un échantillon unique de sérum. |
B. Cas confirmé
Au moins un des cinq critères suivants:
— |
isolement du virus de la dengue à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la dengue dans un échantillon clinique, |
— |
détection d'antigène viral de la dengue dans un échantillon clinique, |
— |
détection d'anticorps IgM spécifiques de la dengue dans un échantillon unique de sérum ET confirmation par neutralisation, |
— |
séroconversion ou multiplication par quatre du nombre d'anticorps spécifiques de la dengue dans deux prélèvements successifs. |
Critères épidémiologiques
Personne s'étant déjà rendue ou résidant dans une région où une transmission en cours de la dengue est établie, au cours de la période de deux semaines précédant l'apparition des symptômes.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et épidémiologiques et aux critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire pour un cas confirmé. |
3.11. DIPHTÉRIE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Diphtérie respiratoire classique: une affection des voies respiratoires supérieures caractérisée par une laryngite, par une rhinopharyngite ou par une amygdalite ET une membrane/pseudomembrane adhérente. |
|
Diphtérie respiratoire modérée: affection des voies respiratoires supérieures caractérisée par une laryngite, par une rhinopharyngite ou par une amygdalite SANS une membrane/pseudomembrane adhérente. |
|
Diphtérie cutanée: lésion cutanée. |
|
Autres formes de diphtérie: lésion de la conjonctive ou des muqueuses. |
Critères de laboratoire
Isolement de Corynebacterium diphtheriae, Corynebacterium ulcerans ou Corynebacterium pseudotuberculosis toxigène à partir d'un échantillon clinique.
Critères épidémiologiques
Au moins un des liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
transmission de l'animal à l'homme. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques de la diphtérie respiratoire classique. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques de la diphtérie (diphtérie respiratoire classique, diphtérie respiratoire modérée, diphtérie cutanée, autres formes de diphtérie) et présentant un lien épidémiologique avec une personne dont le cas est confirmé ou un lien épidémiologique avec un cas de transmission de l'animal à l'homme. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire ET présentant au moins une des formes cliniques. |
3.12. ÉCHINOCOCCOSE
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de diagnostic
Au moins un des cinq critères suivants:
— |
histopathologie ou parasitologie compatible avec Echinococcus multilocularis ou granulosus (visualisation directe des protoscolex dans le liquide kystique, par exemple), |
— |
détection dans les prélèvements chirurgicaux de kyste(s) de morphologie macroscopique pathognomonique d'Echinococcus granulosus, |
— |
lésions organiques typiques détectées par des techniques d'imagerie (tomographie informatique, sonographie, IRM, par exemple) ET confirmées par un test sérologique, |
— |
mise en évidence d'anticorps sériques spécifiques d'Echinococcus spp. par un test sérologique à haute sensibilité ET confirmation par un test sérologique à haute spécificité, |
— |
détection d'acide nucléique d'Echinococcus multilocularis ou granulosus dans un échantillon clinique. |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de diagnostic. |
3.13. LAMBLIASE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins un des quatre symptômes suivants:
— |
diarrhée, |
— |
douleurs abdominales, |
— |
ballonnements, |
— |
signes de malabsorption (stéatorrhée, perte de poids, par exemple). |
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
mise en évidence de kystes ou de trophozoïtes de Giardia lamblia dans les selles, dans le liquide duodénal ou dans des prélèvements biopsiques de l'intestin grêle, |
— |
mise en évidence de l'antigène de Giardia lamblia dans les selles, le liquide duodénal ou dans des prélèvements biopsiques de l'intestin grêle, |
— |
mise en évidence d'acide nucléique de Giardia lamblia dans les selles, dans le liquide duodénal ou dans des prélèvements biopsiques de l'intestin grêle. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.14. INFECTION À GONOCOQUES
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des huit manifestations suivantes:
— |
urétrite, |
— |
salpingite aiguë, |
— |
maladie inflammatoire pelvienne, |
— |
cervicite, |
— |
épididymite, |
— |
proctite, |
— |
pharyngite, |
— |
arthrite |
OU
tout nouveau-né atteint de conjonctivite.
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement de Neisseria gonorrhoeae à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Neisseria gonorrhoeae dans un échantillon clinique, |
— |
mise en évidence de Neisseria gonorrhoeae dans un échantillon clinique au moyen d'une sonde d'acide nucléique non amplifié, |
— |
détection au microscope de diplocoques intracellulaires Gram négatif dans un prélèvement urétral chez un homme. |
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine (contact sexuel ou transmission verticale).
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
Résistance aux antimicrobiens
Pour les cas établis par une culture, il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres tels que précisés par le protocole standard de l'ECDC pour la surveillance de la résistance antimicrobienne des gonocoques (11).
3.15. INFECTION À HAEMOPHILUS INFLUENZAE, MALADIE INVASIVE
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de Haemophilus influenzae à partir d'un site anatomique normalement stérile, |
— |
détection d'acide nucléique de Haemophilus influenzae dans un site anatomique normalement stérile. |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
3.16. HÉPATITE A AIGUË
Critères cliniques
Toute personne chez laquelle des symptômes apparaissent discrètement (fatigue, douleurs abdominales, perte d'appétit, nausées intermittentes et vomissements, par exemple)
ET
au moins un des trois critères suivants:
— |
fièvre, |
— |
ictère, |
— |
élévation des transaminases sériques. |
Critères de laboratoire
au moins un des trois critères suivants:
— |
détection d'acide nucléique du virus de l'hépatite A dans le sérum ou les selles, |
— |
formation d'anticorps spécifiques du virus de l'hépatite A, |
— |
détection de l'antigène du virus de l'hépatite A dans les selles. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.17. HÉPATITE B (12)
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de laboratoire
Résultats positifs à au moins un des tests suivants ou à une combinaison de tests:
— |
anticorps de type IgM dirigés contre l'antigène de la nucléocapside de l'hépatite B (IgM anti-HBc), |
— |
antigène de surface de l'hépatite B (AgsHB), |
— |
antigène e de l'hépatite B (AgeHB), |
— |
acide nucléique de l'hépatite B (ADN-VHB). |
Critères épidémiologiques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
3.18. HÉPATITE C (13)
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de laboratoire
au moins un des trois critères suivants:
— |
détection d'acide nucléique du virus de l'hépatite C (ARN-VHC), |
— |
détection de l'antigène de capside du virus de l'hépatite C (nucl.-VHC), |
— |
formation d'anticorps spécifiques contre le virus de l'hépatite C (anti-VHC) confirmée par un test anticorps de confirmation (techniques immuno-enzymatiques de type immunoblot, par exemple) chez des personnes de plus de 18 mois qui ne présentent aucun signe de guérison. |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
3.19. INFECTION PAR LE VIRUS DE L'IMMUNODÉFICIENCE HUMAINE (VIH) ET SYNDROME D'IMMUNODÉFICIENCE ACQUISE (SIDA)
Critères cliniques (SIDA)
Toute personne présentant une ou plusieurs des affections cliniques décrites dans la définition européenne des cas de sida:
— |
pour les adultes et les adolescents de 15 ans et plus, |
— |
pour les enfants de moins de 15 ans. |
Critères de laboratoire (VIH)
— |
Adultes, adolescents et enfants âgés de 18 mois ou plus Au moins un des trois critères suivants:
|
— |
Enfants âgés de moins de 18 mois Résultats positifs, sur deux échantillons distincts (sang de cordon non compris), à au moins un des trois tests suivants:
|
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé
|
3.20. GRIPPE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Syndrome pseudo-grippal
|
|
Infection respiratoire aiguë (IRA)
|
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du virus de la grippe à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la grippe dans un échantillon clinique, |
— |
identification de l'antigène du virus de la grippe par immunofluorescence directe dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de la grippe. |
Il convient, si possible, de procéder au sous-typage des isolats du virus de la grippe.
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine.
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques (syndrome pseudo-grippal ou IRA). |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques (syndrome pseudo-grippal ou IRA) et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques (syndrome pseudo-grippal ou IRA) et aux critères de laboratoire. |
3.21. INFLUENZA A/H5N1
Critères cliniques
Toute personne présentant un des deux symptômes suivants:
— |
fièvre ET signes et symptômes d'une infection respiratoire aiguë, |
— |
décès survenu à la suite d'une maladie respiratoire aiguë inexpliquée. |
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de l'influenza A/H5N1 à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de l'influenza A/H5 dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de l'influenza A/H5 (multiplication par quatre ou plus ou un titre unique élevé). |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
transmission interhumaine par contact rapproché (distance d'un mètre ou moins) avec une personne déclarée comme un cas probable ou confirmé; |
— |
exposition en laboratoire: lorsqu'il existe un risque d'exposition au virus de l'influenza A/H5N1; |
— |
contact rapproché (distance d'un mètre ou moins) avec un animal autre qu'une volaille ou qu'un oiseau sauvage (par exemple, un chat ou un cochon) dont l'infection par le virus A/H5N1 a été confirmée; |
— |
résider ou s'être rendu dans une région où la présence d'influenza A/H5N1 est à ce moment suspectée ou confirmée ET remplir au moins un des deux critères suivants:
|
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques et épidémiologiques. |
B. |
Cas probable Toute personne ayant réagi positivement à un test de détection de l'influenza A/H5 ou A/H5N1 réalisé par un laboratoire autre qu'un laboratoire national de référence faisant partie du réseau communautaire des laboratoires de référence pour la grippe humaine (CNRL). |
C. |
Cas confirmé à l'échelon national Toute personne ayant réagi positivement à un test de détection de l'influenza A/H5 ou A/H5N1 réalisé par un laboratoire national de référence faisant partie du réseau communautaire des laboratoires de référence pour la grippe humaine (CNRL). |
D. |
Cas confirmé par l'OMS Toute personne dont le cas a été confirmé en laboratoire par un centre collaborateur de l'OMS pour le virus H5. |
3.22. MALADIE DU LÉGIONNAIRE
Critères cliniques
Toute personne présentant les symptômes d'une pneumonie.
Critères de laboratoire
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de Legionella spp. à partir de sécrétions respiratoires ou de tout autre site anatomique normalement stérile, |
— |
détection de l'antigène de Legionella pneumophila dans les urines, |
— |
augmentation significative du niveau d'anticorps spécifiques de Legionella pneumophila du sérogroupe 1 dans deux prélèvements successifs. |
Critères de laboratoire pour un cas probable
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
détection de l'antigène de Legionella pneumophila dans les sécrétions respiratoires ou dans le tissu pulmonaire, par exemple au moyen de la coloration par immunofluorescence directe utilisant des réactifs à base d'anticorps monoclonaux, |
— |
détection d'acide nucléique de Legionella spp. dans les sécrétions respiratoires, le tissu pulmonaire ou tout autre site anatomique normalement stérile, |
— |
augmentation significative du niveau d'anticorps spécifiques de Legionella pneumophila autre que du sérogroupe 1 ou d'autres Legionella spp. dans deux prélèvements successifs, |
— |
un titre unique élevé d'anticorps spécifiques de Legionella pneumophila du sérogroupe 1 dans le sérum. |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques ET à au moins un critère de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques ET à au moins un critère de laboratoire pour les cas confirmés. |
3.23. LEPTOSPIROSE
Critères cliniques
Toute personne présentant:
— |
de la fièvre |
OU
au moins deux des onze symptômes suivants:
— |
frissons, |
— |
céphalées, |
— |
myalgie, |
— |
suffusion conjonctivale, |
— |
hémorragies cutanées et muqueuses, |
— |
éruptions cutanées, |
— |
ictère, |
— |
myocardite, |
— |
méningite, |
— |
insuffisance rénale, |
— |
symptômes respiratoires tels que l'hémoptysie. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement de Leptospira interrogans ou de toute autre Leptospira spp. pathogène à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Leptospira interrogans ou de toute autre Leptospira spp. pathogène dans un échantillon clinique, |
— |
mise en évidence de Leptospira interrogans ou de toute autre Leptospira spp. pathogène par immunofluorescence dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de Leptospira interrogans ou de toute autre Leptospira spp. pathogène. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des trois liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition environnementale, |
— |
exposition à une source commune. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.24. LISTÉRIOSE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins un des cinq symptômes suivants:
— |
fièvre, |
— |
méningite, méningo-encéphalite, ou encéphalite, |
— |
syndrome pseudo-grippal, |
— |
septicémie, |
— |
infections localisées (arthrite, endocardite, endophthalmite, abcès, …). |
Listériose de la femme enceinte:
— |
conséquences liées à la grossesse de l'infection par Listeria se traduisant par: fausse couche, accouchement d'un enfant mort-né ou naissance prématurée pendant la grossesse; |
— |
listériose du nouveau-né, se traduisant par au moins un des trois symptômes suivants:
|
OU
au moins un des cinq symptômes suivants au cours du premier mois de la vie (listériose néonatale):
— |
méningite ou méningo-encéphalite, |
— |
septicémie, |
— |
dyspnée, |
— |
granulomatose septique infantile, |
— |
lésions cutanées, des membranes muqueuses ou des conjonctives. |
Critères de laboratoire
au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
Isolement de Listeria monocytogenes ou détection d'acide nucléique de Listeria monocytogenes à partir d'un site anatomique normalement stérile. |
— |
Dans un cas lié à la grossesse, également: isolement de Listeria monocytogenes ou détection d'acide nucléique de Listeria monocytogenes dans un site anatomique normalement non stérile (tissus placentaires, liquide amniotique, méconium, frottis vaginal, par exemple) ou provenant d'un fœtus, d'un enfant mort-né, d'un nouveau-né ou de la mère. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission interhumaine (transmission verticale), |
— |
exposition à des aliments contaminés, |
— |
transmission de l'animal à l'homme. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire pour un site anatomique normalement stérile OU dans un cas lié à la grossesse (mère ou nouveau-né au cours du premier mois de vie) répondant aux critères de laboratoire, seule la mère doit être signalée comme cas. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.25. NEUROBORRÉLIOSE DE LYME
Critères cliniques
— |
Symptômes neurologiques conformément à la définition de cas suggérée par la Fédération européenne des sociétés de neurologie (FESN) (14), sans autres raisons évidentes. |
Critères de laboratoire
A. Cas confirmé
— |
Pléocytose dans le liquide céphalorachidien ET
OU |
— |
détection d'anticorps IgG de borréliose de Lyme dans un échantillon de sang uniquement pour les enfants (de moins de 18 ans) présentant une paralysie faciale ou autre névrite crânienne et de récents antécédents (moins de deux mois) d'érythème migrant. |
B. Cas probable
— |
Pléocytose dans le liquide céphalorachidien ET sérologie positive de borréliose de Lyme dans le liquide céphalorachidien OU |
— |
production intrathécale spécifique des anticorps de la borréliose de Lyme. |
Critères épidémiologiques
Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et au moins à un des critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et à au moins un critère de laboratoire pour les cas confirmés. |
3.26. PALUDISME
Critères cliniques
Toute personne présentant de la fièvre OU des antécédents de fièvre.
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
mise en évidence de l'hématozoaire du paludisme par microscopie optique dans des frottis sanguins, |
— |
détection d'acide nucléique de Plasmodium dans le sang, |
— |
détection de l'antigène de Plasmodium. |
Il convient, si possible, de procéder à une différenciation de Plasmodium spp.
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.27. ROUGEOLE
Critères cliniques
Toute personne présentant de la fièvre
ET
— |
une éruption maculopapuleuse |
ET au moins un des trois symptômes suivants:
— |
toux, |
— |
coryza, |
— |
conjonctivite. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du virus de la rougeole à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la rougeole dans un échantillon clinique, |
— |
formation, dans le sérum ou la salive, d'anticorps spécifiques du virus de la rougeole caractéristiques d'une infection aiguë, |
— |
détection de l'antigène du virus de la rougeole par immunofluorescence directe dans un échantillon clinique au moyen d'anticorps monoclonaux spécifiques de la rougeole. |
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal. Si la personne a été vaccinée récemment, il y a lieu de chercher le virus sauvage.
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine.
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne qui n'a pas été vaccinée récemment et qui répond aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.28. INFECTION À MÉNINGOCOQUES, MALADIE INVASIVE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins un des symptômes suivants:
— |
signes méningés, |
— |
éruption hémorragique, |
— |
choc septique, |
— |
arthrite septique. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement de Neisseria meningitidis à partir d'un site anatomique normalement stérile ou d'une lésion cutanée purpurique, |
— |
détection d'acide nucléique de Neisseria meningitidis dans un site anatomique normalement stérile ou dans une lésion cutanée purpurique, |
— |
détection de l'antigène de Neisseria meningitidis dans le liquide céphalorachidien (LCR), |
— |
détection de diplocoques Gram négatif dans le LCR. |
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine.
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
3.29. OREILLONS
Critères cliniques
Toute personne présentant de la
— |
fièvre |
ET
au moins un des trois critères suivants:
— |
apparition brutale d'une tuméfaction unilatérale ou bilatérale sensible de la parotide ou d'autres glandes salivaires sans cause apparente, |
— |
orchite, |
— |
méningite. |
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement du virus ourlien à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus ourlien, |
— |
formation, dans le sérum ou la salive, d'anticorps spécifiques du virus ourlien caractéristiques d'une infection aiguë. |
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal.
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine.
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne qui n'a pas été vaccinée récemment et qui répond aux critères de laboratoire. En cas de vaccination récente: toute personne chez qui une souche sauvage du virus ourlien a été détectée. |
3.30. COQUELUCHE
Critères cliniques
Toute personne atteinte de toux depuis au moins deux semaines ET
— |
au moins un des trois symptômes suivants:
|
OU
toute personne chez qui un médecin a diagnostiqué une coqueluche
OU
apnées chez les nourrissons.
Remarques:
Tous les individus, y compris les adultes, les adolescents ou les enfants vaccinés peuvent présenter des symptômes atypiques. Il convient d'examiner les caractéristiques de la toux, en particulier si la toux est de nature paroxysmique, augmente pendant la nuit et a lieu en l'absence de fièvre.
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
i) |
isolement de Bordetella pertussis à partir d'un échantillon clinique; |
ii) |
détection d'acide nucléique de Bordetella pertussis dans un échantillon clinique; |
iii) |
formation d'anticorps spécifiques de Bordetella pertussis. |
Diagnostic direct (i-ii): les échantillons rhinopharyngés permettent d'isoler/de détecter au mieux Bordetella pertussis et son acide nucléique.
Diagnostic indirect (iii): il convient, si possible, de procéder au test ELISA en utilisant de la toxine de la coqueluche hautement purifiée et les sérums de référence de l'OMS en tant que norme. Les résultats doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal de la coqueluche. En cas de vaccination au cours des dernières années avant le prélèvement de l'échantillon, le titre des anticorps spécifiques contre la toxine Bordetella pertussis peut être une conséquence d'une précédente vaccination ou avoir été modifié par celle-ci.
Critères épidémiologiques
Lien épidémiologique par transmission interhumaine.
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.31. PESTE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Peste bubonique:
|
|
Peste septicémique:
|
|
Peste pulmonaire:
ET au moins un des trois critères suivants:
|
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de Yersinia pestis à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Yersinia pestis dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de l'antigène F1 de Yersinia pestis. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition en laboratoire (lorsqu'il existe un risque d'exposition à la peste), |
— |
exposition à une source commune. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
3.32. INFECTION À STREPTOCOCCUS PNEUMONIAE, MALADIE INVASIVE
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de Streptococcus pneumoniae à partir d'un site normalement stérile, |
— |
détection d'acide nucléique de Streptococcus pneumoniae dans un site anatomique normalement stérile, |
— |
détection de l'antigène de Streptococcus pneumoniae dans un site anatomique normalement stérile. |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire. |
Résistance aux antimicrobiens:
Il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres tels que précisés par le Réseau européen de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques de l'ECDC (EARS-Net) (15).
3.33. POLIOMYÉLITE AIGUË
Critères cliniques
Toute personne de moins de 15 ans atteinte d'une paralysie flasque aiguë (PFA)
OU
toute personne chez qui un médecin suspecte une polio.
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement du poliovirus et différenciation intratypique – poliovirus sauvage (PVS), |
— |
poliovirus dérivé d'une souche vaccinale (PVDV) (au moins 85 % d'homologie avec la souche vaccinale dans les séquences de nucléotides de la région VP1), |
— |
poliovirus de type Sabin: différenciation intratypique réalisée par un laboratoire polio accrédité par l'OMS (pour le PVDV, différence au niveau de la séquence VP1 de plus de 1 % et de 15 % maximum par rapport à la souche vaccinale du même sérotype). |
Critères épidémiologiques
Au moins un des deux liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
s'être déjà rendu dans une région où la polio est endémique ou dans une région où la présence du poliovirus est suspectée ou confirmée. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.34. FIÈVRE Q
Critères cliniques
toute personne répondant à au moins un des trois critères suivants:
— |
fièvre, |
— |
pneumonie, |
— |
hépatite. |
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de Coxiella burnetii à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Coxiella burnetii dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de Coxiella burnetii (IgG ou IgM phase II). |
Critères épidémiologiques
Au moins un des deux liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission de l'animal à l'homme. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.35. RAGE
Critères cliniques
Toute personne présentant une encéphalomyélite aiguë
ET
au moins deux des sept symptômes suivants:
— |
modifications sensorielles du site anatomique d'une précédente morsure animale, |
— |
parésie ou paralysie, |
— |
spasmes des muscles de la déglutition, |
— |
hydrophobie, |
— |
délire, |
— |
convulsions, |
— |
anxiété. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du lyssavirus à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du lyssavirus dans un échantillon clinique (salive ou tissu cérébral, par exemple), |
— |
détection d'antigènes viraux par immunofluorescence directe dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques du lyssavirus dans le sérum ou le liquide céphalorachidien par un test de neutralisation virale. |
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal ou de l'état d'immunisation de la personne.
Critères épidémiologiques
Au moins un des trois liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission de l'animal à l'homme (animal chez qui une infection est suspectée ou confirmée), |
— |
exposition à une source commune (même animal), |
— |
transmission interhumaine (en cas de transplantation d'organes, par exemple). |
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.36. RUBÉOLE
Critères cliniques
Toute personne présentant une brusque éruption maculopapuleuse généralisée
ET
au moins un des cinq critères suivants:
— |
adénopathie cervicale, |
— |
adénopathie sous-occipitale, |
— |
adénopathie rétro-auriculaire, |
— |
arthralgie, |
— |
arthrite. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du virus de la rubéole à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la rubéole dans un échantillon clinique, |
— |
détection d'anticorps IgM de la rubéole (*1), |
— |
séroconversion IgG de la rubéole ou augmentation significative du nombre d'anticorps IgG de la rubéole dans deux prélèvements successifs testés en parallèle. |
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal (persistance éventuelle des anticorps IgM lors de la vaccination).
Critères épidémiologiques
Un lien épidémiologique avec un cas confirmé.
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne qui n'a pas été vaccinée récemment et qui répond aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. En cas de vaccination récente, toute personne chez qui une souche sauvage du virus de la rubéole a été détectée est considérée comme un cas confirmé. |
Remarque: Lorsque la rubéole est suspectée chez une femme enceinte, les résultats positifs en ce qui concerne les IgM de la rubéole doivent être confirmés (par un test d'avidité des IgG spécifiques de la rubéole, un test des IgM de la rubéole et une comparaison des niveaux des IgG de la rubéole sur deux prélèvements successifs réalisés dans un laboratoire de référence).
3.37. SYNDROME DE RUBÉOLE CONGÉNITALE.
Critères cliniques
Infection rubéoleuse congénitale
Aucun critère clinique ne peut être défini pour cette infection.
Syndrome de rubéole congénitale (SRC)
Tout nourrisson de moins d'un an ou tout enfant mort-né présentant:
au moins deux des affections énumérées au point A)
OU
une des affections du point A) et une des affections du point B).
A)
— |
Cataracte(s) |
— |
Glaucome congénital |
— |
Cardiopathie congénitale |
— |
Perte de l'ouïe |
— |
Rétinopathie pigmentaire |
B)
— |
Purpura |
— |
Splénomégalie |
— |
Microcéphalie |
— |
Retard de développement |
— |
Méningo-encéphalite |
— |
Raréfaction osseuse radiologique |
— |
Ictère débutant dans les 24 heures après la naissance |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du virus de la rubéole à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la rubéole, |
— |
formation d'anticorps (IgM) spécifiques du virus de la rubéole, |
— |
persistance d'IgG de la rubéole entre le 6e et le 12e mois (au moins deux échantillons avec une concentration identique d'IgG antirubéole). |
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal.
Critères épidémiologiques
Tout nourrisson ou tout enfant mort-né d'une mère chez qui une infection rubéoleuse a été confirmée en laboratoire; transmission interhumaine (transmission verticale) durant la grossesse.
Classification des cas de rubéole congénitale
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Tout enfant mort-né ou nourrisson qui n'a pas fait l'objet d'analyses OU dont les résultats de laboratoire sont négatifs, remplissant au moins un des deux critères suivants:
|
C. |
Cas confirmé Tout enfant mort-né répondant aux critères de laboratoire OU tout nourrisson répondant aux critères cliniques ET remplissant au moins un des deux critères suivants:
|
3.38. ENTÉRITE À SALMONELLE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins un des quatre symptômes suivants:
— |
diarrhée, |
— |
fièvre, |
— |
douleurs abdominales, |
— |
vomissements. |
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de Salmonella (autre que S. Typhi ou S. Paratyphi) dans un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Salmonella (autre que S. Typhi ou S. Paratyphi) dans un échantillon clinique. |
Remarque: Il convient de procéder aux antibiogrammes de Salmonella enterica sur un sous-ensemble représentatif d'isolats.
Critères épidémiologiques
Au moins un des cinq liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
Résistance aux antimicrobiens
Il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres tels que précisés dans le protocole de l'Union européenne pour l'harmonisation de la surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les isolats humains de Salmonella et de Campylobacter (16).
3.39. SYNDROME RESPIRATOIRE AIGU SÉVÈRE (SRAS)
Critères cliniques
Toute personne présentant de la fièvre OU des antécédents de fièvre
ET
au moins un des trois critères suivants:
— |
toux, |
— |
difficultés respiratoires, |
— |
essoufflement |
ET
au moins un des quatre critères suivants:
— |
signes radiologiques de pneumonie, |
— |
signes radiologiques d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë, |
— |
résultats d'autopsie indiquant une pneumonie, |
— |
résultats d'autopsie indiquant un syndrome de détresse respiratoire aiguë |
ET
pas d'autre diagnostic pouvant totalement expliquer la maladie.
Critères de laboratoire
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement du virus en culture cellulaire à partir de tout échantillon clinique et identification du SRAS-CoV par une méthode telle que la RT-PCR; |
— |
détection d'acide nucléique du SRAS-CoV dans au moins une des trois situations suivantes:
|
— |
formation d'anticorps spécifiques du SRAS-CoV par l'une des deux méthodes suivantes:
|
Critères de laboratoire pour un cas probable
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
un seul test d'anticorps positif pour le SRAS-CoV; |
— |
une PCR positive pour le SRAS-CoV à partir d'un seul échantillon clinique et d'un seul test. |
Critères épidémiologiques
au moins un des trois critères suivants:
— |
toute personne répondant à au moins un des trois critères suivants:
|
— |
deux ou plusieurs membres du personnel de santé (18) au sein de la même unité de soins présentant des signes cliniques évidents de SRAS et chez qui la maladie s'est déclarée au cours de la même période de dix jours; |
— |
trois personnes ou plus (personnel de santé et/ou patients et/ou visiteurs) présentant des signes cliniques évidents de SRAS, chez qui la maladie s'est déclarée au cours de la même période de dix jours et qui ont un lien épidémiologique avec un établissement de soins de santé. |
Classification des cas pour la période interépidémique
S'applique aussi en cas d'apparition de la maladie dans un pays ou une région non touchée.
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques, présentant un lien épidémiologique et répondant aux critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé à l'échelon national Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas, lorsque les analyses ont été effectuées dans un laboratoire national de référence. |
D. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas, lorsque les analyses ont été effectuées dans un laboratoire de référence et de vérification pour le SRAS appartenant au réseau OMS. |
Classification des cas pendant une épidémie
S'applique durant une épidémie dans un pays/une région où le SRAS a été confirmé chez au moins une personne par un laboratoire de référence et de vérification pour le SRAS appartenant au réseau OMS.
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique avec un cas confirmé à l'échelon national ou avec un cas confirmé. |
C. |
Cas confirmé à l'échelon national Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas, lorsque les analyses ont été effectuées dans un laboratoire national de référence. |
D. |
Cas confirmé Un des trois cas suivants:
|
3.40. INFECTION À ESCHERICHIA COLI PRODUCTEUR DE SHIGATOXINES OU DE VÉROCYTOTOXINES (STEC/VTEC), Y COMPRIS SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE (SHU)
Critères cliniques
Diarrhée à STEC/VTEC
Toute personne présentant au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
diarrhée, |
— |
douleurs abdominales. |
Syndrome hémolytique et urémique (SHU)
Toute personne présentant une insuffisance rénale aiguë et au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
anémie hémolytique microangiopathique, |
— |
thrombocytopénie. |
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement/culture de Escherichia coli qui produit des shigatoxines ou des vérocytotoxines ou est porteuse du ou des gènes stx1/vtx1 ou stx2/vtx2, |
— |
isolement de Escherichia coli O157 qui ne fermente pas le sorbitol (sans analyse visant à détecter des toxines ou des toxigènes), |
— |
détection directe d'acide nucléique du ou des gènes stx1/vtx1 ou stx2/vtx2, |
— |
détection directe de shigatoxines ou des vérocytotoxines libres dans les fèces. |
Pour le SHU uniquement, le critère suivant peut être utilisé comme critère de laboratoire pour confirmer la présence de STEC/VTEC:
— |
formation d'anticorps spécifiques des sérogroupes de Escherichia coli (LPS). |
Critères épidémiologiques
Au moins un des cinq liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible de SHU associé à STEC Toute personne répondant aux critères cliniques du SHU. |
B. |
Cas probable de STEC/VTEC Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé de STEC/VTEC Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.41. SHIGELLOSE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins un des quatre symptômes suivants:
— |
diarrhée, |
— |
fièvre, |
— |
vomissements, |
— |
douleurs abdominales. |
Critères de laboratoire
Pour un cas confirmé:
— |
isolement de Shigella spp. à partir d'un échantillon clinique. |
Pour un cas probable:
— |
détection d'acide nucléique de Legionella spp. dans un échantillon clinique. |
Remarque: Il convient de procéder aux antibiogrammes de Shigella, si possible.
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée, |
— |
exposition environnementale. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique OU toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et de laboratoire pour un cas confirmé. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
Résistance aux antimicrobiens
Il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres.
3.42. VARIOLE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
fièvre |
ET
éruption sous la forme de vésicules ou de pustules dures au même stade d'évolution avec une distribution centrifuge.
— |
Les manifestations atypiques se traduisent par au moins un des quatre symptômes suivants:
|
Critères de laboratoire
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
Au moins un des deux tests de laboratoire suivants:
— |
isolement du virus de la variole à partir d'un échantillon clinique, puis séquençage (uniquement laboratoires P4 désignés), |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la variole dans un échantillon clinique, puis séquençage. |
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal.
Critères de laboratoire pour un cas probable
— |
Identification de particules d'orthopox-virus par microscopie électronique. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des deux liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition en laboratoire (lorsqu'il existe un risque d'exposition au virus de la variole). |
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et à au moins un des deux critères suivants:
|
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas. Au cours d'une épidémie: toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
3.43. SYPHILIS
Critères cliniques
Syphilis primaire
Toute personne présentant un ou plusieurs chancres (généralement indolores) dans la zone génitale, périnéale, anale ou au niveau des muqueuses de la bouche ou du pharynx, ou ailleurs.
Syphilis secondaire
Toute personne présentant au moins un des cinq symptômes suivants:
— |
éruption maculopapuleuse diffuse touchant souvent les paumes des mains et les plantes des pieds, |
— |
lymphadénopathie généralisée, |
— |
condylomes vénériens, |
— |
énanthème, |
— |
alopécie diffuse. |
Syphilis latente précoce (moins d'un an)
Absence de symptômes et d'antécédents de symptômes compatibles avec ceux des phases précoces de la syphilis au cours des 12 derniers mois.
Il convient de noter que des manifestations oculaires et neurologiques peuvent survenir à tout stade de la syphilis.
Il convient de noter que les cas de syphilis latente tardive (plus d'un an) ne sont pas sous la surveillance de l'Union européenne/EEE.
Critères de laboratoire
Au moins un des critères suivants:
— |
mise en évidence de Treponema pallidum dans l'exsudat ou les tissus des lésions par un examen au microscope à fond noir, |
— |
mise en évidence de Treponema pallidum dans l'exsudat ou les tissus des lésions par immunofluorescence directe, |
— |
mise en évidence de Treponema pallidum dans l'exsudat ou les tissus des lésions par les techniques d'amplification des acides nucléiques (NAAT), |
— |
détection d'anticorps de Treponema pallidum par un test de dépistage (TPHA, TPPA ou EIA) ET détection soit d'anticorps IgM de Treponema pallidum (par ELISA IgM, immunoblot IgM ou 19S-IgM-FTA-abs) SOIT par anticorps non TP (par exemple, RPR, VDRL). |
Critères épidémiologiques
Syphilis primaire/secondaire
Lien épidémiologique par transmission interhumaine (contact sexuel).
Syphilis latente précoce
Lien épidémiologique par transmission interhumaine (contact sexuel) au cours des 12 derniers mois.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas. |
3.44. SYPHILIS CONGÉNITALE
Critères cliniques
Tout enfant de moins de deux ans présentant au moins une des dix manifestations suivantes:
— |
hépatosplénomégalie, |
— |
lésions cutanéomuqueuses, |
— |
condylomes vénériens, |
— |
rhinite persistante, |
— |
ictère, |
— |
pseudo-paralysie (due à une périostite et à une ostéochondrite), |
— |
atteinte du système nerveux central, |
— |
anémie, |
— |
syndrome néphrotique, |
— |
malnutrition. |
Critères de laboratoire
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
Au moins un des trois critères suivants:
— |
mise en évidence de Treponema pallidum par examen au microscope à fond noir dans le cordon ombilical, le placenta, un écoulement nasal ou les tissus d'une lésion cutanée, |
— |
mise en évidence de Treponema pallidum par immunofluorescence directe dans le cordon ombilical, le placenta, un écoulement nasal ou les tissus d'une lésion cutanée, |
— |
détection d'anticorps IgM spécifiques de Treponema pallidum (FTA-abs, EIA) |
ET un test non tréponémique positif (VDRL, RPR) réalisé à partir du sérum de l'enfant.
Critères de laboratoire pour un cas probable
au moins un des trois critères suivants:
— |
résultat positif au test VDRL-LCR, |
— |
tests sérologiques tréponémiques et non tréponémiques positifs à partir du sérum de la mère, |
— |
le titre d'anticorps non tréponémiques de l'enfant est au moins quatre fois supérieur au titre d'anticorps dans le sérum de la mère. |
Critères épidémiologiques
Tout nourrisson présentant un lien épidémiologique par transmission interhumaine (transmission verticale).
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Tout nourrisson ou enfant répondant aux critères cliniques et à au moins un des deux critères suivants:
|
C. |
Cas confirmé Tout nourrisson répondant aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas. |
3.45. TÉTANOS
Critères cliniques
Toute personne présentant de manière aiguë au moins deux des trois symptômes suivants:
— |
contractions musculaires douloureuses, essentiellement des masséters et des muscles du cou, entraînant des spasmes faciaux connus sous les noms de trismus et de rire sardonique, |
— |
contractions musculaires douloureuses des muscles du tronc, |
— |
spasmes généralisés, accès fréquents d'opisthotonos. |
Critères de laboratoire Sans objet
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques en l'absence d'un diagnostic plus probable |
C. |
Cas confirmé Sans objet |
3.46. ENCÉPHALITE VIRALE À TIQUES
Critères cliniques
Toute personne présentant les symptômes d'une inflammation du système nerveux central (méningite, méningo-encéphalite, encéphalomyélite, encéphaloradiculite, par exemple).
Critères de laboratoire (19)
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
Au moins un des cinq critères suivants:
— |
anticorps IgM ET IgG spécifiques de l'ET dans le sang, |
— |
anticorps IgM spécifiques de l'ET dans le liquide céphalorachidien, |
— |
séroconversion ou multiplication par quatre du nombre d'anticorps spécifiques de l'ET dans deux prélèvements successifs, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de l'ET dans un échantillon clinique, |
— |
isolement du virus de l'ET à partir d'un échantillon clinique. |
Critères de laboratoire pour un cas probable
Détection d'anticorps IgM spécifiques de l'ET dans un échantillon unique de sérum.
Critères épidémiologiques
Exposition à une source commune (produits laitiers non pasteurisés).
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour les cas probables OU toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas. |
Remarque: Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales et du statut vaccinal relatif aux flavivirus. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
3.47. TOXOPLASMOSE CONGÉNITALE
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de laboratoire
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
mise en évidence de Toxoplasma gondii dans des tissus ou liquides biologiques, |
— |
détection d'acide nucléique de Toxoplasma gondii dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps (IgM, IgG, IgA) spécifiques de Toxoplasma gondii chez un nouveau-né, |
— |
titre stable d'IgG anti-Toxoplasma gondii chez un nourrisson (moins de 12 mois). |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé Tout nourrisson répondant aux critères de laboratoire. |
3.48. TRICHINELLOSE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins trois des six symptômes suivants:
— |
fièvre, |
— |
douleurs musculaires, |
— |
diarrhée, |
— |
œdème de la face, |
— |
éosinophilie, |
— |
hémorragies sous-conjonctivales, sous-unguéales et rétiniennes. |
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
mise en évidence de larves de Trichinella dans des tissus obtenus par biopsie musculaire, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de Trichinella (immunofluorescence indirecte, ELISA ou Western blot). |
Critères épidémiologiques
Au moins un des deux liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à des aliments contaminés (viande), |
— |
exposition à une source commune. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.49. TUBERCULOSE
Critères cliniques
Toute personne répondant aux deux critères suivants:
— |
signes, symptômes et/ou signes radiologiques compatibles avec une tuberculose active quel que soit le site anatomique ET |
— |
décision du médecin de traiter le patient par une série complète de médicaments antituberculeux |
OU
cas découvert post mortem présentant un tableau pathologique compatible avec une tuberculose active qui aurait requis un traitement antibiotique antituberculeux si la maladie avait été diagnostiquée avant la mort du patient.
Critères de laboratoire
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement du complexe Mycobacterium tuberculosis (à l'exception de Mycobacterium bovis BCG) à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du complexe Mycobacterium tuberculosis dans un échantillon clinique ET microscopie positive pour les bacilles acido-résistants ou coloration fluorescente équivalente des bacilles en microscopie optique. |
Critères de laboratoire pour un cas probable
Au moins un des trois critères suivants:
— |
microscopie pour les bacilles acido-résistants ou coloration fluorescente équivalente des bacilles en microscopie optique, |
— |
détection d'acide nucléique du complexe Mycobacterium tuberculosis dans un échantillon clinique, |
— |
aspects histologiques de granulomes. |
Critères épidémiologiques Sans objet
Classification des cas
A. |
Cas possible Toute personne répondant aux critères cliniques. |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas. |
Résistance aux antimicrobiens
Il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres tels que précisés par le réseau européen de laboratoires de référence pour la tuberculose et le réseau européen de surveillance de la tuberculose (20).
3.50. TULARÉMIE
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des formes cliniques suivantes:
|
Tularémie ulcéro-ganglionnaire
|
|
Tularémie ganglionnaire
|
|
Tularémie oculo-ganglionnaire
|
|
Tularémie oropharyngée
ET au moins un des trois symptômes suivants:
|
|
Tularémie intestinale Au moins un des trois critères suivants:
|
|
Tularémie pulmonaire
|
|
Tularémie typhoïdique Au moins un des deux symptômes suivants:
|
Critères de laboratoire
Au moins un des trois critères suivants:
— |
isolement de Francisella tularensis à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Francisella tularensis dans un échantillon clinique, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de Francisella tularensis. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des trois liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.51. FIÈVRES TYPHOÏDES ET PARATYPHOÏDES
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
apparition d'une fièvre durable OU |
— |
au moins deux des quatre symptômes suivants:
|
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de Salmonella Typhi ou Paratyphi à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique de Salmonella Typhi ou Paratyphi dans un échantillon clinique. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des trois liens épidémiologiques suivants:
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à des aliments contaminés/de l'eau de boisson contaminée. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.52. FIÈVRES HÉMORRAGIQUES VIRALES (FHV)
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
fièvre, |
— |
manifestations hémorragiques sous différentes formes pouvant conduire à une défaillance multiviscérale. |
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement du virus spécifique à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus spécifique dans un échantillon clinique et génotypage. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des critères suivants:
— |
personne s'étant rendue, au cours des 21 derniers jours, dans une région où des cas de FHV ont été recensés ou suspectés, |
— |
personne ayant été exposée, au cours des 21 derniers jours, à un cas probable ou confirmé de FHV s'étant déclarée au cours des six derniers mois. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
3.53. INFECTION PAR LE VIRUS DU NIL OCCIDENTAL (VNO [OU VIRUS WEST NILE])
Critères cliniques
Au moins un des trois critères suivants:
— |
toute personne présentant de la fièvre, |
— |
encéphalite, |
— |
méningite. |
Critères de laboratoire
Critères de laboratoire pour la confirmation du cas
Au moins un des quatre critères suivants:
— |
isolement du VNO à partir du sang ou du liquide céphalorachidien (LCR), |
— |
détection d'acide nucléique du VNO dans le sang ou le LCR, |
— |
formation d'anticorps (IgM) spécifiques du VNO dans le LCR, |
— |
titre élevé d'IgM anti-VNO ET détection d'IgG anti-VNO ET confirmation par neutralisation. |
Test de laboratoire pour un cas probable
Formation d'anticorps spécifiques du VNO dans le sérum.
Les résultats de laboratoire doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal relatif aux flavivirus.
Critères épidémiologiques
Au moins un des deux liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission de l'animal à l'homme (personne résidant, ayant séjourné ou ayant été exposée à des piqûres de moustiques dans une région où le VNO est endémique chez les chevaux ou les oiseaux), |
— |
transmission interhumaine (transmission verticale, transfusion sanguine, greffes). |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques ET à au moins un des deux critères suivants:
|
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères de laboratoire pour la confirmation du cas. |
Remarque: Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales et du statut vaccinal relatif aux flavivirus. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
3.54. FIÈVRE JAUNE
Critères cliniques
Toute personne présentant de la fièvre
ET
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
ictère, |
— |
hémorragie généralisée. |
Critères de laboratoire
Au moins un des cinq critères suivants:
— |
isolement du virus de la fièvre jaune à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'acide nucléique du virus de la fièvre jaune, |
— |
détection de l'antigène de la fièvre jaune, |
— |
formation d'anticorps spécifiques de la fièvre jaune, |
— |
mise en évidence de lésions typiques lors de l'examen histopathologique post mortem du foie. |
Critères épidémiologiques
Personne s'étant rendue, au cours de la semaine écoulée, dans une région où des cas de fièvre jaune ont été recensés ou suspectés.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne qui n'a pas été vaccinée récemment et qui répond aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. En cas de vaccination récente, toute personne chez qui une souche sauvage du virus de la fièvre jaune a été détectée. |
Remarque: Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales et du statut vaccinal relatif aux flavivirus. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
3.55. ENTÉRITE DUE À YERSINIA ENTEROCOLITICA OU YERSINIA PSEUDOTUBERCULOSIS
Critères cliniques
Toute personne présentant au moins un des cinq symptômes suivants:
— |
fièvre, |
— |
diarrhée, |
— |
vomissements, |
— |
douleurs abdominales (pseudo-appendicite), |
— |
ténesme rectal. |
Critères de laboratoire
Au moins une des deux manifestations suivantes:
— |
isolement de la forme pathogène humaine de Yersinia enterocolitica ou Yersinia pseudotuberculosis à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection des gènes de virulence Y. enterocolitica ou Y. pseudotuberculosis dans un échantillon clinique. |
Critères épidémiologiques
Au moins un des quatre liens épidémiologiques suivants:
— |
transmission interhumaine, |
— |
exposition à une source commune, |
— |
transmission de l'animal à l'homme, |
— |
exposition à des aliments contaminés. |
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
C. |
Cas confirmé Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
Remarque: Si le système national de surveillance ne saisit pas les symptômes cliniques, toutes les personnes confirmées en laboratoire doivent être déclarées comme cas confirmés.
3.56. MALADIE À VIRUS ZIKA
Critères cliniques
— |
Une personne présentant une éruption. |
Critères de laboratoire
A. Cas confirmé
Au moins un des critères suivants:
— |
détection d'acide nucléique du virus Zika dans un échantillon clinique, |
— |
détection de l'antigène du virus Zika dans un échantillon clinique, |
— |
isolement du virus Zika à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'anticorps IgM spécifiques du virus Zika dans un échantillon unique de sérum ET confirmation par test de neutralisation, |
— |
séroconversion ou multiplication par quatre du nombre d'anticorps spécifiques du virus Zika dans deux prélèvements successifs. |
B. Cas probable
— |
Détection d'anticorps IgM spécifiques du virus Zika dans un échantillon de sérum. |
Critères épidémiologiques
Personne s'étant déjà rendue ou résidant dans une région où une transmission en cours du virus Zika est établie, au cours de la période de deux semaines précédant l'apparition des symptômes
OU
contact sexuel avec une personne récemment exposée au virus Zika ou un cas confirmé d'infection par le virus Zika.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Toute personne répondant aux critères cliniques et aux critères épidémiologiques et aux critères de laboratoire pour les cas probables. |
C. |
Cas confirmé Une personne répondant aux critères de laboratoire pour un cas confirmé. |
Remarque: Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales et du statut vaccinal relatif aux flavivirus. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
3.57. MALADIE À VIRUS ZIKA CONGÉNITALE
Critères cliniques
— |
Un enfant ou fœtus présentant une microcéphalie ou des calcifications intracrâniennes ou d'autres anomalies du système nerveux. |
Critères de laboratoire
A. Cas confirmé
— |
détection d'acide nucléique du virus Zika dans un échantillon clinique, |
— |
détection de l'antigène du virus Zika dans un échantillon clinique, |
— |
isolement du virus Zika à partir d'un échantillon clinique, |
— |
détection d'anticorps IgM spécifiques du virus Zika dans le sérum, le liquide céphalorachidien (LCR) ou le liquide amniotique. |
Critères épidémiologiques
Mère présentant une infection au virus Zika confirmée pendant la grossesse.
Classification des cas
A. |
Cas probable Un enfant ou un fœtus répondant aux critères cliniques et présentant un lien épidémiologique. |
B. |
Cas confirmé Un enfant ou un fœtus répondant aux critères cliniques et aux critères de laboratoire. |
4. DÉFINITIONS DE PROBLÈMES SANITAIRES PARTICULIERS
4.1. DÉFINITION GÉNÉRALE D'UN CAS D'INFECTION NOSOCOMIALE [OU «INFECTION ASSOCIÉE AUX SOINS (IAS)»]
L'infection nosocomiale associée au séjour hospitalier en cours du patient est une infection correspondant à l'une des définitions de cas ET survenant comme suit:
— |
le patient présente des symptômes dès le jour 3 (J3) de son actuelle admission en milieu hospitalier (J1 = jour de l'admission) ou après OU |
— |
le patient a subi une intervention chirurgicale à J1 ou à J2 et développe les symptômes d'une infection du site opératoire (SSI) avant J3 OU |
— |
un dispositif invasif a été mis en place à J1 ou à J2 et provoque une IAS avant J3. |
L'infection nosocomiale associée à un séjour hospitalier antérieur du patient est une infection correspondant à l'une des définitions de cas
ET
— |
le patient se présente avec une infection mais a été réadmis moins de 48 heures après une admission antérieure dans un hôpital de court séjour OU |
— |
le patient a été admis avec une infection correspondant à la définition d'une infection du site opératoire (SSI), ce qui signifie que la SSI est survenue dans les 30 jours suivant l'opération [ou, dans le cas d'une intervention chirurgicale impliquant un implant, la SSI est une infection de la partie profonde de l'incision ou une infection de l'organe/de l'espace (autre que l'incision) qui s'est développée dans les 90 jours suivant l'opération] et le patient présente des symptômes correspondant à la définition de cas et/ou est soumis à un traitement antimicrobien pour cette infection OU |
— |
le patient a été admis avec une infection à Clostridium difficile moins de 28 jours après sa sortie d'un hôpital de court séjour (ou développe des symptômes dans les 2 jours). |
Remarque: Dans les enquêtes de prévalence ponctuelles, l'infection nosocomiale active présente le jour de l'enquête est une infection dont les signes et les symptômes sont présents à la date de l'enquête, ou dont les signes et les symptômes étaient présents par le passé tandis que le patient continue à recevoir un traitement pour cette infection à la date de l'enquête. La présence des symptômes et des signes doit être vérifiée jusqu'au début du traitement pour déterminer si l'infection traitée correspond à l'une des définitions des cas d'infection nosocomiale.
4.1.1. BJ: Infection osseuse et articulaire
BJ-BONE: Osteomyélite
L'ostéomyélite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de cultures d'os; |
— |
signe d'ostéomyélite à l'examen direct de l'os lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), tuméfaction localisée, sensibilité, chaleur, écoulement du site suspect d'infection osseuse ET au moins un des signes suivants:
|
Instruction pour la notification
Coder la médiastinite après chirurgie cardiaque accompagnée d'une ostéomyélite en tant qu'infection du site opératoire-organe/espace (SSI-O).
BJ-JNT: Arthrite ou synovite septique
Les arthrites ou synovites septiques doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de liquide articulaire ou de prélèvement biopsique; |
— |
signe d'arthrite ou de synovite septique observé lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: douleur articulaire, tuméfaction, sensibilité, chaleur, signe d'épanchement ou limitation du mouvement ET au moins un des signes suivants:
|
BJ-DISC: Spondylodiscite infectieuse
La spondylodiscite infectieuse doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de tissu provenant du foyer atteint prélevé lors d'une intervention chirurgicale ou par aspiration à l'aiguille, |
— |
lésion infectieuse observée lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique, |
— |
présence d'une fièvre (> 38 °C) sans autre cause évidente ou d'une douleur du site atteint ET imagerie évocatrice d'infection [rayons X, scanner, IRM, scintigraphie (gallium, technétium, etc.), par exemple] |
— |
présence d'une fièvre (> 38 °C) sans autre cause évidente et d'une douleur du site atteint ET recherche positive d'antigène dans le sang ou les urines (Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis ou Streptococcus du groupe B, par exemple). |
4.1.2. BSI: Bactériémie
BSI: Bactériémie confirmée en laboratoire
Une hémoculture positive pour un pathogène identifié
OU
la présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants: fièvre (> 38 °C), frissons, hypotension
ET deux hémocultures positives pour un contaminant commun de la peau (à partir de 2 échantillons de sang distincts, généralement en l'espace de 48 heures).
Contaminants de la peau = staphylocoques à coagulase négative, Micrococcus spp., Propionibacterium acnes, Bacillus spp., Corynebacterium spp.
Source de la bactériémie:
— |
Infection liée à un cathéter: mise en évidence par des cultures du même micro-organisme prélevé au niveau du cathéter ou régression des symptômes dans les 48 heures suivant le retrait du cathéter [C-PVC: cathéter veineux périphérique, C-CVC: cathéter veineux central (remarque: coder respectivement la BSI C-CVC ou C-PVC en tant que CRI3-CVC ou CRI3-PVC en cas de confirmation microbiologique; voir définition de la CRI3)]. |
— |
Infection secondaire à une autre infection: le même micro-organisme a été isolé à partir d'un autre site d'infection ou des données cliniques solides montrent que la bactériémie est secondaire à un autre site d'infection, une procédure de diagnostic invasive ou un corps étranger:
|
— |
Origine inconnue (UO): aucune des sources indiquées ci-dessus, bactériémie d'origine inconnue (vérification lors de l'enquête et aucune source trouvée). |
— |
Inconnue (UNK): aucune donnée disponible sur la source de la bactériémie ou données manquantes. |
4.1.3. CNS: Infection du système nerveux central
CNS-IC: Infection du parenchyme cérébral (abcès cérébral, infection sous-durale ou épidurale, encéphalite)
L'infection du parenchyme cérébral doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de tissu cérébral ou dure-mérien; |
— |
abcès ou signes d'infection du parenchyme cérébral observés lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: céphalées, vertiges, fièvre (> 38 °C), signes neurologiques localisés, troubles de la conscience, confusion ET au moins un des signes suivants:
ET, si le diagnostic est établi ante mortem, le médecin prescrit un traitement anti-infectieux adapté. |
Instruction pour la notification
Si la méningite et l'abcès cérébral sont tous les deux présents, coder l'infection IC.
CNS-MEN: Méningite ou ventriculite
La méningite ou la ventriculite doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de cultures de liquide céphalorachidien (LCR); |
— |
présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), céphalées, raideur de la nuque, signes méningés, signes d'atteinte des nerfs crâniens, irritabilité ET au moins un des signes suivants:
ET, si le diagnostic est établi ante mortem, le médecin prescrit un traitement anti-infectieux adapté. |
Instructions pour la notification
— |
Coder SSI l'infection d'une dérivation ventriculo-cardiaque si elle survient > 90 jours après sa mise en place; si elle survient plus tard, ou après manipulation de/accès à la dérivation, coder l'infection CNS-MEN si l'infection répond à la définition de cas générale d'IAS. |
— |
Coder MEN la méningo-encéphalite. |
— |
Coder MEN l'abcès rachidien avec méningite. |
CNS-SA: Infection périmédullaire
L'abcès épidural ou sous-dural, sans implication du liquide céphalorachidien ou des structures osseuses adjacentes, doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture d'un abcès épidural ou sous-dural; |
— |
abcès épidural ou sous-dural découvert lors d'une intervention chirurgicale ou à l'autopsie, ou lors d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), douleur dorsale, sensibilité localisée, radiculite, paraparésie, paraplégie ET au moins un des signes suivants:
ET, si le diagnostic est établi ante mortem, le médecin prescrit un traitement anti-infectieux adapté. |
Instruction pour la notification
Coder l'abcès avec méningite en tant que méningite (CNS-MEN).
4.1.4. IAC: Infection liée à un cathéter (21)
CRI1-CVC: infection locale liée à un CVC (en l'absence d'hémoculture positive)
— |
culture quantitative du CVC ≥ 103 UFC/ml ou culture semi-quantitative du CVC > 15 UFC |
— |
ET purulence/inflammation de l'orifice d'entrée du cathéter ou tunnelite. |
CRI1-PVC: infection locale liée à un PVC (en l'absence d'hémoculture positive)
— |
culture quantitative du PVC ≥ 103 UFC/ml ou culture semi-quantitative du PVC > 15 UFC |
— |
ET purulence/inflammation de l'orifice d'entrée du cathéter ou tunnelite. |
CRI2-CVC: infection locale liée à un CVC (en l'absence d'hémoculture positive)
— |
culture quantitative du CVC ≥ 103 UFC/ml ou culture semi-quantitative du CVC > 15 UFC |
— |
ET régression des signes infectieux dans les 48 heures suivant le retrait du cathéter. |
CRI2-PVC: infection générale liée à un PVC (en l'absence d'hémoculture positive)
— |
culture quantitative du PVC ≥ 103 UFC/ml ou culture semi-quantitative du PVC > 15 UFC |
— |
ET régression des signes infectieux dans les 48 heures suivant le retrait du cathéter. |
CRI3-CVC: bactériémie liée à un CVC et confirmée par analyse microbiologique
— |
BSI survenant 48 heures avant ou après le retrait du cathéter (le cas échéant) |
ET culture positive avec le même micro-organisme dans un des cas suivants:
— |
culture quantitative du CVC ≥ 103 UFC/ml ou culture semi-quantitative du CVC > 15 UFC, |
— |
rapport quantitatif des hémocultures échantillon de sang CVC/échantillon de sang périphérique > 5, |
— |
délai différentiel de positivité des hémocultures: hémoculture CVC positive au moins 2 heures avant hémoculture du sang périphérique (échantillons de sang prélevés au même moment), |
— |
culture positive avec le même micro-organisme provenant d'un échantillon de pus prélevé au site d'insertion. |
CRI3-PVC: bactériémie liée à un PVC et confirmée par analyse microbiologique
BSI survenant 48 heures avant ou après le retrait du cathéter (le cas échéant)
ET culture positive avec le même micro-organisme dans un des cas suivants:
— |
culture quantitative du PVC ≥ 103 UFC/ml ou culture semi-quantitative du PVC > 15 UFC; |
— |
culture positive avec le même micro-organisme provenant d'un échantillon de pus prélevé au site d'insertion. |
4.1.5. CVS: Infection du système cardio-vasculaire
CVS-VASC: infection artérielle ou veineuse
L'infection artérielle ou veineuse doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de cultures de fragments d'artères ou de veines retirés lors d'une intervention chirurgicale ET hémoculture non effectuée ou négative. |
— |
signes d'infection artérielle ou veineuse observés lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique, |
— |
présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), douleur, érythème, chaleur au niveau du site vasculaire concerné ET plus de 15 colonies isolées de cultures de la pointe de la canule intravasculaire (méthode de culture semi-quantitative) ET hémoculture non effectuée ou négative. |
— |
écoulement purulent au niveau du site vasculaire concerné ET hémoculture non effectuée ou négative. |
Instructions pour la notification
Coder CVS-VASC les infections d'un greffon artérioveineux, d'une dérivation, d'une fistule ou d'un site de canulation intravasculaire sans organismes dans les hémocultures. Coder CVS-VASC correspondant au troisième critère en tant que CRI1 ou CRI2, le cas échéant.
CVS-ENDO: endocardite
L'endocardite d'une valvule cardiaque naturelle ou prothétique doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de cultures de la valvule ou de la végétation valvulaire; |
— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), souffle récent ou évolutif, phénomène embolique, manifestations cutanées (par exemple pétéchies, hémorragies sous-unguéales, nodosités sous-cutanées douloureuses), insuffisance cardiaque congestive, trouble de la conduction cardiaque ET au moins un des signes suivants:
ET, si le diagnostic est établi ante mortem, le médecin prescrit un traitement anti-infectieux adapté. |
CVS-CARD: myocardite ou péricardite
La myocardite ou la péricardite doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de cultures de tissu ou de liquide péricardique prélevé par aspiration à l'aiguille ou lors d'une intervention chirurgicale; |
— |
présence d'au moins deux signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), douleur thoracique, pouls paradoxal, volume cardiaque augmenté ET au moins un des signes suivants:
|
CVS-MED: médiastinite
La médiastinite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de cultures de tissu ou de liquide médiastinal prélevé lors d'une intervention chirurgicale ou par aspiration à l'aiguille; |
— |
signes de médiastinite découverts lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), douleur thoracique ou instabilité sternale ET au moins un des signes suivants:
|
Instruction pour la notification
Coder SSI-O toute médiastinite consécutive à une chirurgie cardiaque accompagnée d'ostéomyélite.
4.1.6. EENT: Infections ophtalmologiques, oto-rhino-laryngologiques et buccales
EENT-CONJ: conjonctivite
La conjonctivite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes pathogènes isolés de culture de sécrétions purulentes de conjonctive ou de tissus adjacents, par exemple la paupière, la cornée, les glandes de Meibomius ou les glandes lacrymales; |
— |
douleur ou rougeur de la conjonctive ou de la zone péri-oculaire ET au moins un des signes suivants:
|
Instructions pour la notification
— |
Coder EYE les autres infections de l'œil. |
— |
Ne pas déclarer la conjonctivite d'origine chimique provoquée par le nitrate d'argent (AgNO3) en tant qu'infection associée aux soins. |
— |
Ne pas déclarer la conjonctivite survenant dans le cadre d'une maladie virale plus large (telle que la rougeole, la varicelle ou une infection des voies respiratoires supérieures). |
EENT-EYE: infection de l'œil autre que la conjonctivite
L'infection de l'œil autre que la conjonctivite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture provenant de la chambre antérieure ou postérieure ou de l'humeur vitrée; |
— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: douleur oculaire, troubles de la vue, hypopion ET au moins un des signes suivants:
|
EENT-EAR: otite et mastoïdite
L'otite et la mastoïdite doivent remplir au moins un des critères suivants:
|
L'otite externe doit remplir au moins un des critères suivants:
|
|
L'otite moyenne doit remplir au moins un des critères suivants:
|
|
L'otite interne doit remplir au moins un des critères suivants:
|
|
La mastoïdite doit remplir au moins un des critères suivants:
|
EENT-ORAL: Infection de la cavité buccale (bouche, langue ou gencives)
Les infections de la cavité buccale doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture provenant de matériel purulent issu de tissus de la cavité buccale; |
— |
découverte d'un abcès ou d'un autre signe d'infection de la cavité buccale à l'examen direct, lors d'une intervention chirurgicale ou lors d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: abcès, ulcération ou taches blanches sur la muqueuse enflammée, plaques sur la muqueuse buccale ET au moins un des signes suivants:
|
Instruction pour la notification
Coder ORAL les infections buccales primaires à Herpes simplex associées aux soins; les infections herpétiques récurrentes ne sont pas des infections associées aux soins.
EENT-SINU: sinusite
La sinusite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture provenant de matériel purulent issu de la cavité sinusale; |
— |
présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), douleur ou sensibilité au-dessus du sinus atteint, céphalées, écoulement purulent, obstruction nasale ET au moins un des signes suivants:
|
OORL-UR: infection des voies respiratoires supérieures, pharyngite, laryngite, épiglottite
Les infections des voies supérieures doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), érythème du pharynx, mal de gorge, toux, enrouement, sécrétion pharyngée purulente ET au moins un des signes suivants:
|
— |
découverte d'un abcès à l'examen direct, lors d'une intervention chirurgicale ou lors d'un examen histopathologique. |
4.1.7. GI: Infection du tractus gastro-intestinal
GI-CDI: infection à Clostridium difficile
L'infection à Clostridium difficile (auparavant connue sous le nom de diarrhée associée à Clostridium difficile ou DACD) doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
selles diarrhéiques ou mégacôlon toxique, et mise en évidence de la toxine A et/ou B de Clostridium difficile dans les selles par dosage en laboratoire ou un organisme C. difficile produisant des toxines détecté dans les selles par culture ou un autre moyen, un résultat PCR positif, par exemple, |
— |
colite pseudo-membraneuse révélée par endoscopie du tractus gastro-intestinal inférieur, |
— |
histopathologie du côlon caractéristique de l'infection à Clostridium difficile (avec ou sans diarrhée) sur un échantillon prélevé lors d'une endoscopie, d'une colectomie ou à l'autopsie. |
GI-GE: gastro-entérite (autre que l'infection à Clostridium difficile)
La gastro-entérite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
diarrhée de survenue brutale (selles liquides pendant plus de 12 heures) avec ou sans vomissements ou fièvre (> 38 °C) et sans cause non infectieuse probable (par exemple tests de diagnostic, schéma thérapeutique autre que les antimicrobiens, maladie chronique en phase aiguë ou stress psychologique); |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: nausées, vomissements, douleur abdominale, fièvre (> 38 °C), céphalées ET au moins un des signes suivants:
|
GI-GIT: infection gastro-intestinale (œsophage, estomac, intestin grêle, gros intestin et rectum) autre que la gastro-entérite et l'appendicite
Les infections gastro-intestinales, autres que la gastro-entérite et l'appendicite, doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
abcès ou autre signe d'infection observé lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente et compatibles avec une infection de l'organe ou du tissu concerné: fièvre (> 38 °C), nausées, vomissements, douleur abdominale, sensibilité ET au moins un des signes suivants:
|
GI-HEP: hépatite
L'hépatite doit remplir les critères suivants:
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), anorexie, nausées, vomissements, douleur abdominale, ictère, transfusion effectuée au cours des 3 derniers mois
ET au moins un des signes suivants:
— |
test d'antigène ou d'anticorps positif pour l'hépatite A, l'hépatite B, l'hépatite C ou l'hépatite delta, |
— |
résultats anormaux aux tests de la fonction hépatique (par exemple augmentation de l'ALAT/l'ASAT, hyperbilirubinémie), |
— |
détection de cytomégalovirus (CMV) dans les urines ou les sécrétions oropharyngées. |
Instructions pour la notification
— |
Ne pas déclarer l'hépatite ou l'ictère d'origine non infectieuse (déficit en alpha 1-antitrypsine, etc.). |
— |
Ne pas déclarer l'hépatite ou l'ictère résultant d'une exposition à des hépatotoxines (hépatite provoquée par l'alcool ou l'acétaminophène, etc.). |
— |
Ne pas déclarer l'hépatite ou l'ictère résultant d'une obstruction des voies biliaires (cholécystite). |
GI-IAB: infection intra-abdominale non mentionnée ailleurs [vésicule biliaire, voies biliaires, foie (sauf hépatite virale), rate, pancréas, péritoine, espace sous-phrénique ou sous-diaphragmatique, ou autre tissu ou zone intra-abdominal(e) non mentionné(e) ailleurs]
Les infections intra-abdominales doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de produit purulent provenant de l'espace intra-abdominal prélevé lors d'une intervention chirurgicale ou par aspiration à l'aiguille; |
— |
découverte d'un abcès ou d'autres signes d'infection intra-abdominale lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), nausées, vomissements, douleur abdominale, ictère ET au moins un des signes suivants:
|
Instruction pour la notification
Ne pas déclarer la pancréatite (syndrome inflammatoire caractérisé par une douleur abdominale, des nausées et des vomissements associés avec des taux sériques élevés des enzymes pancréatiques) sauf si son origine s'avère infectieuse.
4.1.8. LRI: Infection des voies respiratoires inférieures, autre que la pneumonie
LRI-BRON: bronchite, trachéo-bronchite, bronchiolite, trachéite, sans signe de pneumonie
Absence de signe clinique ou radiologique de pneumonie
ET présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), toux, expectoration récente ou augmentée, ronchis, sibilants
ET au moins un des signes suivants:
— |
culture positive sur prélèvement obtenu par endoscopie bronchique ou aspiration endotrachéale, |
— |
test antigène positif sur les sécrétions respiratoires. |
Instruction pour la notification
Ne pas déclarer en tant qu'infection la bronchite chronique chez un patient atteint de pneumopathie chronique, sauf s'il existe des signes d'une infection secondaire aiguë, manifestée par une évolution de l'organisme.
LRI-LUNG: autres infections des voies respiratoires inférieures
Les autres infections des voies respiratoires inférieures doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organisme découvert sur frottis ou sur culture provenant de tissu ou de liquide pulmonaire, liquide pleural compris, |
— |
découverte d'un abcès pulmonaire ou empyème lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique, |
— |
découverte d'une cavité abcédée à l'examen radiologique des poumons. |
Instruction pour la notification
Coder LUNG tout abcès pulmonaire ou empyème sans pneumonie.
4.1.9. NEO: Définitions de cas d'infections néonatales
NEO-CSEP: sepsis clinique
L'ENSEMBLE des trois critères suivants:
— |
le médecin responsable a prescrit un traitement anti-infectieux adapté au sepsis pendant au moins 5 jours, |
— |
hémoculture négative ou non effectuée, |
— |
aucune infection évidente au niveau d'un autre site |
ET 2 des critères suivants (sans autre cause apparente):
— |
fièvre (> 38 °C) ou température instable (fréquente après couveuse) ou hypothermie (< 36,5 °C), |
— |
tachycardie (> 200/min.) ou survenue/aggravation d'une bradycardie (< 80/min.), |
— |
temps de remplissage capillaire (TRC) > 2 s, |
— |
survenue ou aggravation d'apnée (s) (> 20 s), |
— |
acidose métabolique inexpliquée, |
— |
survenue d'hyperglycémie (> 140 mg/dl), |
— |
autre signe de septicémie [couleur de la peau (seulement si le TRC n'est pas utilisé), laboratoire (CRP, interleukine), besoin accru d'oxygène (intubation), état général instable, léthargie]. |
NEO-LCBI: BSI confirmée en laboratoire
Au moins deux des éléments suivants: température > 38 °C ou < 36,5 °C ou température instable, tachycardie ou bradycardie, apnée, allongement du temps de remplissage capillaire (TRC), acidose métabolique, hyperglycémie, autres signes de BSI comme la léthargie
ET
isolement d'un pathogène reconnu autre que le staphylocoque à coagulase négative sur hémoculture ou culture de liquide céphalorachidien (LCR); le LCR doit être inclus car la méningite chez les patients de cette tranche d'âge est généralement hématogène: un LCR positif peut donc être considéré comme le signe manifeste d'une BSI même si les hémocultures sont négatives ou si elles ne sont pas effectuées.
Instructions pour la notification
— |
Pour assurer la cohérence avec le codage des BSI chez l'adulte (y compris la BSI secondaire), le critère «l'organisme n'est pas lié à une infection au niveau d'un autre site» a été retiré de la définition Neo-KISS pour les besoins de l'EU PPS. |
— |
Déclarer l'origine de la BSI chez le nouveau-né dans le champ correspondant. |
— |
Si la définition de cas NEO-LCBI et la définition de cas NEO-CNSB coïncident toutes les deux, coder NEO-LCBI. |
NEO-CNSB: BSI confirmée en laboratoire impliquant un staphylocoque à coagulase négative
— |
Au moins deux des critères suivants: température > 38 °C ou < 36,5 °C ou température instable, tachycardie ou bradycardie, apnée, allongement du temps de remplissage capillaire (TRC), acidose métabolique, hyperglycémie, autre signe de BSI tel que la léthargie |
— |
ET isolement d'un staphylocoque à coagulase négative sur hémoculture ou culture de cathéter |
— |
ET présence d'un des signes suivants: protéine C-réactive > 2,0 mg/dl, rapport neutrophiles immatures/neutrophiles totaux (rapport I/T) > 0,2, leucocytes < 5/nl, plaquettes < 100/nl. |
Instructions pour la notification
— |
Pour assurer la cohérence avec le codage des BSI chez l'adulte (y compris la BSI secondaire), le critère «l'organisme n'est pas lié à une infection au niveau d'un autre site» a été retiré de la définition Neo-KISS pour les besoins de l'EU PPS. |
— |
Déclarer l'origine de la BSI chez le nouveau-né dans le champ correspondant. |
— |
Si la définition de cas NEO-LCBI et la définition de cas NEO-CNSB coïncident toutes les deux, coder NEO-LCBI. |
NEO-PNEU: pneumonie
— |
Défaillance respiratoire |
— |
ET infiltrat récent, consolidation ou épanchement pleural à l'examen radiologique thoracique |
— |
ET au moins quatre des signes suivants: température > 38 °C ou < 36,5 °C ou température instable, tachycardie ou bradycardie, tachypnée ou apnée, dyspnée, augmentation des sécrétions respiratoires, survenue d'expectorations purulentes, isolement d'un pathogène dans les sécrétions respiratoires, protéine C-réactive > 2,0 mg/dL, rapport I/T > 0,2. |
NEO-NEC: entérocolite nécrosante
Preuve histopathologique d'entérocolite nécrosante
OU
au moins une anomalie radiologique caractéristique (pneumopéritoine, pneumatose intestinale, «rigidité» persistante des anses de l'intestin grêle) ET au moins deux des éléments suivants sans autre explication: vomissements, distension abdominale, résidus gastriques, présence microscopique ou macroscopique de sang persistant dans les selles.
4.1.10. PN: Pneumonie
Au moins deux clichés radiologiques en série (rayons X ou scanner) avec une image évocatrice de pneumonie chez les patients atteints d'une cardiopathie ou d'une pneumopathie sous-jacente. Chez les patients sans cardiopathie ou pneumopathie sous-jacente, un seul cliché définitif (rayons X ou scanner) suffit
ET au moins un des symptômes suivants:
— |
fièvre > 38 °C sans aucune autre cause, |
— |
leucopénie (< 4 000 leucocytes/mm3) ou leucocytose (≥ 12 000 leucocytes/mm3) |
ET au moins un des signes suivants (ou au moins deux en cas de pneumonie clinique = PN 4 et PN 5):
— |
apparition récente d'expectoration purulente, ou évolution des caractéristiques de l'expectoration (couleur, odeur, quantité, consistance), |
— |
toux ou dyspnée ou tachypnée, |
— |
auscultation évocatrice (râles ou bruits respiratoires bronchiques), râle ronflant, râle sibilant, |
— |
altération des échanges gazeux (désaturation, besoins accrus en oxygène ou en assistance respiratoire, par exemple) |
et, selon la méthode diagnostique utilisée,
a) |
Culture quantitative positive d'un échantillon très peu contaminé provenant des VRI (22) (PN 1)
Culture quantitative positive d'un échantillon éventuellement contaminé provenant des VRI (PN 2)
|
b) |
|
c) |
|
Remarques:
— |
Chez les patients sans cardiopathie ou pneumopathie sous-jacente, un seul cliché définitif (rayons X ou scanner) pour l'épisode de pneumonie en cours peut suffire si une comparaison avec des radiographies précédentes est possible. |
— |
Les critères PN 1 et PN 2 sont validés sans traitement antimicrobien préalable. Toutefois, cela n'exclut pas le diagnostic de PN 1 or PN 2 en cas d'utilisation précédente d'antimicrobiens. |
Pneumonie associée à une intubation (IAP)
La pneumonie est associée à une intubation (IAP) si un dispositif respiratoire invasif est présent (même par intermittence) dans les 48 heures précédant la survenue de l'infection.
Remarque: Si l'infection commence le jour même de l'intubation sans autres données sur la séquence des événements, la pneumonie n'est pas considérée comme IAP.
4.1.11. REPR: Infection génitale
REPR-EMET: endométrite
L'endométrite doit remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de liquide ou de tissu provenant de l'endomètre, obtenu lors d'une intervention chirurgicale, par aspiration à l'aiguille ou par brossage biopsie, |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), douleur abdominale, sensibilité utérine, écoulement purulent de l'utérus. |
Instruction pour la notification
Coder l'endométrite post-partum en tant qu'infection associée aux soins sauf si le liquide amniotique est infecté au moment de l'admission de la patiente ou si la patiente a été admise 48 heures après la rupture de la membrane.
REPR-EPIS: épisiotomie
Les infections sur épisiotomie doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
écoulement purulent du site d'épisiotomie après accouchement par voie basse, |
— |
abcès au niveau du site d'épisiotomie après accouchement par voie basse. |
REPR-VCUF: infections vaginales
Les infections vaginales doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
écoulement purulent provenant de la cavité vaginale après hystérectomie, |
— |
abcès du canal vaginal après hystérectomie, |
— |
pathogènes isolés de culture de liquide ou de tissu provenant de la cavité vaginale après hystérectomie. |
Instruction pour la notification
Coder les infections vaginales en tant que SSI-O si d'autres critères SSI sont remplis (dans les 30 jours suivant l'hystérectomie).
REPR-OREP: autres infections de l'appareil génital masculin ou féminin (infections touchant l'épididyme, les testicules, la prostate, le vagin, les ovaires, l'utérus ou les autres tissus pelviens profonds, sauf l'endométrite et les infections vaginales)
Les autres infections de l'appareil génital masculin ou féminin doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de tissu ou de liquide provenant du site concerné; |
— |
abcès ou autre signe d'infection du site concerné découvert lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), nausées, vomissements, douleur, sensibilité ou dysurie ET au moins un des signes suivants:
|
Instructions pour la notification
— |
Coder EMET l'endométrite. |
— |
Coder VCUF les infections vaginales. |
4.1.12. SSI: Infection du site opératoire
Remarque: Toutes les définitions sont censées être confirmées aux fins de l'établissement des rapports de surveillance.
Infection de la partie superficielle de l'incision (SSI-S)
L'infection survient dans les 30 jours suivant l'opération ET ne touche que les tissus cutanés et sous-cutanés de l'incision ET présente au moins un des signes suivants:
— |
écoulement purulent, avec ou sans confirmation en laboratoire, de la partie superficielle de l'incision, |
— |
micro-organismes isolés de culture de liquide ou de tissu prélevé aseptiquement et provenant de la partie superficielle de l'incision, |
— |
au moins un des signes ou symptômes d'infection suivants: douleur ou sensibilité, tuméfaction localisée, rougeur ou chaleur ET l'ouverture délibérée de la partie superficielle de l'incision par le chirurgien sauf si la culture est négative, |
— |
diagnostic d'une infection SSI de la partie superficielle de l'incision établi par le chirurgien ou le médecin traitant. |
Infection de la partie profonde de l'incision (SSI-D)
L'infection survient dans les 30 jours suivant l'opération si aucun implant n'est mis en place ou dans les 90 jours si un implant est en place ET l'infection semble liée à l'opération ET l'infection touche les tissus mous profonds (fascia, muscles, par exemple) de l'incision ET présente au moins un des signes suivants:
— |
écoulement purulent provenant de la partie profonde de l'incision mais pas de l'organe/l'espace concerné par le site opératoire, |
— |
la partie profonde de l'incision est ouverte spontanément ou délibérément par le chirurgien si le patient présente au moins un des signes ou symptômes suivants: fièvre (> 38 °C), douleur ou sensibilité localisées, sauf si la culture est négative, |
— |
abcès ou autre signe d'infection de la partie profonde de l'incision, découvert à l'examen direct, lors d'une ré-opération ou à l'examen histopathologique ou radiologique, |
— |
diagnostic d'une infection SSI de la partie profonde de l'incision établi par le chirurgien ou le médecin traitant. |
Infection de l'organe/de l'espace concerné par le site opératoire (SSI-O)
L'infection survient dans les 30 jours suivant l'opération si aucun implant n'est mis en place ou dans les 90 jours si un implant est en place ET l'infection semble liée à l'opération ET l'infection touche une partie anatomique (organes et espaces), autre que l'incision, qui a été ouverte ou manipulée pendant l'intervention ET elle présente au moins un des signes suivants:
— |
écoulement purulent provenant d'un drain mis en place par une incision dans l'organe/l'espace, |
— |
micro-organismes isolés de culture de liquide ou de tissu prélevé aseptiquement et provenant de l'organe/l'espace, |
— |
abcès ou autre signe d'infection de l'organe/l'espace, découvert à l'examen direct, lors d'une réopération ou à l'examen histopathologique ou radiologique, |
— |
diagnostic d'une infection SSI de l'organe/de l'espace concerné par le site opératoire établi par le chirurgien ou le médecin traitant. |
4.1.13. SST: Infection de la peau et des tissus mous
SST-SKIN: infection cutanée
Les infections cutanées doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
écoulement purulent, pustules, vésicules ou furoncles; |
— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: douleur ou sensibilité, tuméfaction localisée, rougeur ou chaleur ET au moins un des signes suivants:
|
Instructions pour la notification
— |
Coder DECU les ulcères de décubitus infectés. |
— |
Coder BURN les brûlures infectées. |
— |
Coder BRST les abcès du sein ou la mastite. |
SST-ST: infection des tissus mous (fasciite nécrosante, gangrène infectieuse, cellulite nécrotique, myosite infectieuse, lymphadénite ou lymphangite)
Les infections des tissus mous doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
micro-organismes isolés de culture de tissu ou d'écoulement du site concerné; |
— |
écoulement purulent du site concerné; |
— |
abcès ou autre signe d'infection observé lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique; |
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants au niveau du site affecté sans autre cause évidente: douleur ou sensibilité localisées, rougeur, tuméfaction, chaleur ET au moins un des signes suivants:
|
Instructions pour la notification
— |
Coder DECU les ulcères de décubitus infectés. |
— |
Coder OREP l'infection des tissus pelviens profonds. |
SST-DECU: infection d'ulcère de décubitus (escarre), y compris l'infection superficielle et l'infection profonde
Les infections d'ulcère de décubitus (escarre) doivent remplir le critère suivant:
— |
présence d'au moins 2 des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: rougeur, sensibilité, tuméfaction des bords de la plaie ET au moins un des signes suivants:
|
SST-BURN: brûlure
Les infections de brûlure doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
évolution de l'aspect ou des caractéristiques de la zone brûlée, par exemple détachement rapide de l'escarre, décoloration brun foncé, noire ou violette de l'escarre ou œdème aux bords de la plaie |
— |
et l'examen histologique d'une biopsie de la brûlure montre l'invasion du tissu viable adjacent par des micro-organismes; |
— |
évolution de l'aspect ou des caractéristiques de la zone brûlée, par exemple détachement rapide de l'escarre, décoloration brun foncé, noire ou violette de l'escarre ou œdème aux bords de la plaie ET au moins un des signes suivants:
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— |
présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C) ou hypothermie (< 36 °C), hypotension, oligurie (< 20 cc/h), hyperglycémie pour un taux d'hydrates de carbone alimentaires jusqu'alors toléré, confusion mentale ET au moins un des signes suivants:
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SST-BRST: abcès du sein ou mastite
L'abcès du sein ou la mastite doivent remplir au moins un des critères suivants:
— |
culture positive du tissu mammaire concerné ou du liquide prélevé par incision et drainage ou par aspiration à l'aiguille, |
— |
abcès du sein ou autre signe d'infection découvert lors d'une intervention chirurgicale ou d'un examen histopathologique, |
— |
fièvre (> 38 °C) et inflammation localisée du sein |
ET diagnostic d'abcès du sein établi par le médecin.
4.1.14. SYS: Infection systémique
SYS-DI: infection disséminée
L'infection disséminée est une infection habituellement d'origine virale qui atteint plusieurs organes ou systèmes sans signe d'infection locale et qui présente des signes ou symptômes sans autre cause évidente et compatibles avec une atteinte infectieuse de plusieurs organes ou systèmes.
Instructions pour la notification
— |
Utiliser ce code pour les infections virales concernant plusieurs systèmes organiques (par exemple la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, le mégalérythème épidémique). Ces infections sont souvent identifiables au moyen des seuls critères cliniques. |
— |
Ne pas utiliser ce code pour les infections associées aux soins qui ont plusieurs sites métastatiques telles que l'endocardite bactérienne; seul le site primaire de ces infections doit être déclaré. |
— |
Ne pas coder DI la fièvre d'origine inconnue (FUO). |
— |
Coder DI les maladies éruptives virales. |
SYS-CSEP: infection grave non identifiée traitée
Présence d'au moins un des éléments suivants:
— |
signes ou symptômes cliniques sans autre cause évidente, |
— |
fièvre (> 38 °C), |
— |
hypotension (pression systolique < 90 mm/Hg) ou |
— |
oligurie [20 cm3(ml)/h] |
et hémoculture non effectuée, ou aucun organisme ou antigène détecté dans le sang
et pas de signe d'appel d'une localisation infectieuse
et le médecin instaure un traitement pour la septicémie.
Instructions pour la notification
N'utiliser ce code qu'en cas de nécessité absolue.
Pour le CSEP du nouveau-né, utiliser la définition de cas NEO-CSEP.
4.1.15. UTI: Infection urinaire
UTI-A: UTI symptomatique confirmée par analyse microbiologique
Présence d'au moins un des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), miction impérieuse, pollakiurie, dysurie ou sensibilité sus-pubienne
ET
uroculture positive, à savoir ≥ 105 micro-organismes par ml d'urine ne contenant pas plus de deux types de micro-organismes.
UTI-B: UTI symptomatique non confirmée par analyse microbiologique
Présence d'au moins deux des signes ou symptômes suivants sans autre cause évidente: fièvre (> 38 °C), miction impérieuse, pollakiurie, dysurie ou sensibilité sus-pubienne
ET
au moins un des éléments suivants:
— |
test des estérases leucocytaires et/ou des nitrites positif (bandelette réactive), |
— |
pyurie: ≥ 104 leucocytes/ml ou ≥ 3 leucocytes/champ à fort grossissement dans un échantillon d'urine non centrifugée, |
— |
organismes observés à la coloration de Gram d'urine non centrifugée, |
— |
au moins deux cultures d'urine avec isolement répété du même uropathogène (bactérie à Gram négatif ou Staphylococcus saprophyticus) avec ≥ 102 colonies/ml d'urine dans des spécimens prélevés par cathéter, |
— |
≤ 105 colonies/ml d'un seul uropathogène (bactérie à Gram négatif ou Staphylococcus saprophyticus) chez un patient déjà sous agent anti-infectieux efficace pour une infection urinaire, |
— |
diagnostic d'infection urinaire établi par le médecin, |
— |
le médecin instaure un traitement adapté à l'infection urinaire. |
La bactériurie asymptomatique ne doit pas être codée, mais les bactériémies secondaires à une bactériurie asymptomatique sont codées BSI avec une source (origine) S-UTI.
L'infection urinaire est définie comme étant liée à un cathéter si une sonde urinaire à demeure est présente (même par intermittence) dans les 7 jours précédant la survenance de l'infection.
4.2. DÉFINITION GÉNÉRALE D'UN CAS DE BACTÉRIÉMIE DUE À DES PATHOGÈNES SPÉCIFIQUES
Critères cliniques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Critères de laboratoire
Au moins une hémoculture positive pour Staphylococcus aureus ou Klebsiella pneumoniae ou Escherichia coli ou Enterococcus faecium ou Enterococcus faecalis ou Pseudomonas aeruginosa ou Acinetobacter species ou Streptococcus pneumoniae.
Critères épidémiologiques
Non pertinent aux fins de la surveillance.
Classification des cas
A. |
Cas possible Sans objet |
B. |
Cas probable Sans objet |
C. |
Cas confirmé |
Résistance aux antimicrobiens
Il convient de déclarer les résultats des antibiogrammes selon les méthodes et critères convenus entre l'ECDC et les États membres tels que précisés par le Réseau européen de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques de l'ECDC (EARS-Net) (24), et, en particulier:
— |
pour Staphylococcus aureus: sensibilité à la méticilline et à d'autres bêta-lactamines anti-staphylococciques, |
— |
pour Enterococcus faecium et Enterococcus faecalis: sensibilité aux glycopeptides, |
— |
pour Klebsiella pneumoniae et Escherichia coli: sensibilité aux carbapénèmes, et sensibilité à la colistine dans les isolats résistants aux carbapénèmes, |
— |
pour Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp.: sensibilité aux carbapénèmes. |
4.3. DÉFINITION DE CAS GÉNÉRIQUES ET CLASSIFICATION DE LA RÉSISTANCE ANTIMICROBIENNE AUX AGENTS ANTIMICROBIENS
Résistance clinique aux agents antimicrobiens
Définition
Un micro-organisme est classé comme étant cliniquement sensible, intermédiaire ou résistant par rapport à un agent antimicrobien par application des concentrations critiques cliniques définies par l'EUCAST dans une méthodologie standard (ou une méthodologie calibrée sur une méthodologie standardisée) (25), c'est-à-dire selon la corrélation des valeurs de concentration minimale inhibitrice (CMI) clinique et du diamètre des zones d'inhibition. La concentration critique peut varier en fonction d'une évolution légitime des circonstances.
Classification
Sensible (S)
— |
un micro-organisme «sensible» à un antimicrobien est défini par un niveau d'activité de l'antimicrobien associé à une forte probabilité de succès thérapeutique. |
Intermédiaire (I)
— |
un micro-organisme «intermédiaire» (I) est défini par un niveau d'activité de l'antimicrobien associé à un effet thérapeutique incertain. Cela implique qu'une infection due à l'isolat peut être correctement traitée dans des sites anatomiques où les médicaments sont physiquement concentrés, ou lorsque le régime posologique produisant une exposition plus élevée peut être utilisé; cela indique aussi une zone tampon qui doit empêcher des facteurs techniques mineurs et incontrôlés de provoquer des différences majeures d'interprétation. |
Résistant (R)
— |
un micro-organisme «résistant» à un antimicrobien est défini par un niveau d'exposition de l'antimicrobien associé à une forte probabilité d'échec thérapeutique. |
Les valeurs critiques (25) se présentent comme suit:
— |
S: CMI ≤ x mg/L; diamètre des zones de diffusion des disques ≥ σ mm |
— |
I: CMI > x, ≤ y mg/L; diamètre des zones de diffusion des disques ≥ ρ mm, < σ mm |
— |
R: CMI > y mg/L; diamètre des zones de diffusion des disques < ρ mm |
Panrésistance (PDR)
— |
Pour Staphylococcus aureus, Enterococcus spp., Enterobacteriaceae comprenant Klebsiella pneumoniae et Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter spp., un isolat est défini comme panrésistant (PDR) sur la base du fait qu'il est résistant à tous les agents antimicrobiens, comme dans la proposition des experts internationaux concernant des définitions standard provisoires pour la résistance acquise (26). |
— |
Un isolat est défini comme PDR confirmé lorsqu'il n'est pas sensible (c'est-à-dire qu'il est intermédiaire - I ou résistant - R) à tous les agents dans toutes les catégories antimicrobiennes, confirmé par un laboratoire de référence ou un autre laboratoire de microbiologie clinique testant un panel supplémentaire d'agents antimicrobiens allant au-delà de ceux qui sont systématiquement testés, conformément aux définitions par microorganisme de la proposition d'experts internationaux concernant des définitions standard provisoires pour la résistance acquise (27). |
— |
Un isolat est défini comme potentiellement PDR lorsqu'il n'est pas sensible (c'est-à-dire qu'il est intermédiaire - I ou résistant - R) à tous les agents antimicrobiens testés en laboratoire. |
— |
Un isolat est défini comme non PDR lorsqu'il est sensible à au moins un des agents microbiens testés. |
Résistance microbiologique aux agents antimicrobiens
Définition phénotypique
Un micro-organisme est classé comme ayant un phénotype de type sauvage ou un phénotype de type non sauvage pour une espèce conformément aux concentrations critiques épidémiologiques de l'EUCAST (ECOFF) dans le cadre d'une méthodologie standardisée (ou d'une méthodologie calibrée sur une méthodologie standardisée) (28) (29), sur la base de distributions de CMI spécifiques aux espèces et en cas de corrélation de leur diamètre de disque d'inhibition.
Classification phénotypique
Phénotype de type sauvage (WT)
— |
Un micro-organisme est défini comme étant de type sauvage (WT) pour une espèce ou un complexe d'espèces lorsqu'il est dépourvu d'un mécanisme de résistance acquise détectable phénotypiquement. |
Phénotype de type non sauvage (NWT)
— |
Un micro-organisme est défini comme étant de type non sauvage (NWT) pour une espèce lorsqu'il exprime au moins un mécanisme de résistance acquise détectable phénotypiquement. |
Les ECOFF se présentent comme suit (29):
— |
WT: ECOFF ≤ x mg/L; diamètre des zones de diffusion des disques ≥ σ mm |
— |
NWT: ECOFF > x mg/L; diamètre des zones de diffusion des disques < σ mm |
Identification d'un mécanisme de résistance acquise aux antimicrobiens (par exemple, enzyme d'inactivation pharmacologique, modification du type de protéine à cible pharmacologique, pompe à efflux)
L'expression d'un mécanisme de résistance acquise aux antimicrobiens par un micro-organisme peut être déterminée in vitro et le type de mécanisme identifié à l'aide d'une méthodologie standardisée conformément aux lignes directrices de l'EUCAST pour la détection des mécanismes de résistances et les résistances spécifiques d'importance clinique et/ou épidémiologique (30).
Définition génotypique
Un micro-organisme est classé comme étant porteur ou dépourvu d'un déterminant génétique ou d'une combinaison de déterminants lui conférant un phénotype de sensibilité de type non sauvage en lien avec un agent antimicrobien (gène transmissible ou mutation du gène de capside). La présence d'un déterminant génétique ou d'une combinaison de déterminants lui conférant un phénotype de sensibilité de type non sauvage en lien avec un ou plusieurs agents antimicrobiens peut être démontrée en détectant et en identifiant la ou les séquences d'acide nucléique correspondantes dans un génome bactérien.
Classification génotypique
Les génotypes sont signalés comme:
— |
positifs: présence de [nom du gène de résistance ou de la mutation du gène de capside], |
— |
négatifs: présence de [nom du gène de résistance] ou séquence du gène de capside de type sauvage. |
(1) Les protocoles de l'Union européenne, y compris les futures mises à jour, figurent sur la page web suivante de l'ECDC: https://ecdc.europa.eu/en/publications-data/eu-protocol-harmonised-monitoring-antimicrobial-resistance-human-salmonella-and-0
(2) Il convient d'interpréter les critères cliniques en tenant compte de la présence d'un autre diagnostic pouvant totalement expliquer la maladie.
(3) Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections alphavirales.
(4) Dépression, anxiété, apathie, repli sur soi, délires.
(5) Y compris douleurs franches et/ou dysesthésie.
(6) L'observation classique de la MCJ sporadique à l'EEG consiste en des complexes périodiques généralisés à environ un cycle par seconde. Ceux-ci peuvent être observés occasionnellement à des stades avancés de la vMCJ.
(7) La biopsie des amygdales n'est pas recommandée de manière systématique, ni dans les cas pour lesquels on observe à l'EEG des signaux typiques de la MCJ sporadique, mais elle peut être utile dans les cas suspects pour lesquels les caractéristiques cliniques sont compatibles avec la vMCJ et l'IRM ne montre pas d'hypersignal au niveau du pulvinar.
(8) L'observation classique de la MCJ sporadique à l'EEG consiste en des complexes périodiques généralisés à environ un cycle par seconde. Ceux-ci peuvent être observés occasionnellement à des stades avancés de la vMCJ.
(9) Il convient d'interpréter les critères cliniques en tenant compte de la présence d'un autre diagnostic pouvant totalement expliquer la maladie.
(10) Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales et du statut vaccinal relatif aux flavivirus. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
(11) Le protocole standard de l'ECDC pour la surveillance de la résistance antimicrobienne des gonocoques est publié chaque année dans le cadre des annexes du rapport annuel sur la surveillance des antibiogrammes de gonocoques en Europe.
Voir: Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, «Gonococcal antimicrobial susceptibility surveillance in Europe», www.ecdc.europa.eu
(12) Lors de la déclaration de cas d'hépatite B, les États membres doivent établir une distinction entre maladies aiguës et chroniques, conformément aux exigences de l'ECDC.
(13) Lors de la déclaration de cas d'hépatite C, les États membres doivent établir une distinction entre maladies aiguës et chroniques, conformément aux exigences de l'ECDC.
(14) «EFNS guidelines on the diagnosis and management of European Lyme neuroborreliosis», European Journal of Neurology 17, 8-16: doi:10.1111/j.1468-1331.2009.02862.x
(15) Les critères de déclaration sont publiés chaque année dans le cadre du protocole de rapport de la résistance antimicrobienne (RAM). Voir: le système européen de surveillance. Protocole du rapport sur la résistance aux antimicrobiens. Réseau européen de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (EARS-Net). www.ecdc.europa.eu
(*1) Dans les contextes d'élimination, des tests supplémentaires peuvent être envisagés dans certaines situations afin d'exclure les résultats IgM faux positifs (Manuel de l'OMS pour la surveillance en laboratoire des virus de la rougeole et de la rubéole, 2017).
(16) Les protocoles de l'Union européenne, y compris les futures mises à jour, figurent sur la page web de l'ECDC suivante: https://ecdc.europa.eu/en/publications-data/eu-protocol-harmonised-monitoring-antimicrobial-resistance-human-salmonella-and-0
(17) On entend par personne «proche» une personne qui s'occupe d'une personne atteinte de SRAS, vit avec elle ou est en contact direct avec ses sécrétions respiratoires, ses liquides corporels et/ou ses excrétions (fèces, par exemple);
(18) Dans ce contexte, le terme «personnel de santé» désigne tout le personnel hospitalier. La définition de l'«unité de soins» dans laquelle l'épidémie se déclare dépendra de la situation locale. La taille d'une unité peut varier fortement, allant d'une infrastructure entière de soins de santé si celle-ci est petite, à un seul service ou à une seule salle d'un grand hôpital tertiaire.
(19) Les résultats sérologiques doivent être interprétés à la lumière du statut vaccinal et de l'exposition antérieure à d'autres infections flavivirales. Les cas confirmés dans de telles situations doivent être validés par une épreuve sérologique de neutralisation ou par d'autres épreuves équivalentes.
(20) Les critères de déclaration sont inclus chaque année dans le rapport sur la surveillance et le suivi de la tuberculose en Europe publié par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et le Bureau régional de l'OMS pour l'Europe, www.ecdc.europa.eu.
(21) CVC = cathéter veineux central, PVC = cathéter veineux périphérique. La colonisation d'un cathéter veineux central ne doit pas être déclarée. L'infection CRI3 (-CVC ou -PVC) est aussi une bactériémie dont la source est un cathéter veineux central ou un cathéter veineux périphérique; lorsqu'une infection CRI3 est déclarée, la BSI ne doit pas être enregistrée dans l'enquête de prévalence ponctuelle; la BSI liée à un cathéter et confirmée par analyse microbiologique doit être déclarée sous le code CRI3.
(22) VRI = voies respiratoires inférieures
(23) UFC = unités formant colonies
(24) Les critères de déclaration sont publiés chaque année dans le cadre du protocole de rapport de la résistance antimicrobienne (RAM). Voir: Protocole du rapport sur la résistance aux antimicrobiens. Réseau européen de surveillance de la résistance bactérienne aux antibiotiques (EARS-Net), www.ecdc.europa.eu
(25) http://www.eucast.org/clinical_breakpoints/. Des méthodes de test de sensibilité antimicrobienne (AST) quantitative équivalentes peuvent être utilisées au lieu de la CMI ou de la diffusion des disques, si elles sont approuvées par l'EUCAST.
(26) A.-P. Magiorakos et al., «Multidrug-resistant, extensively drug-resistant and pandrug-resistant bacteria: an international expert proposal for interim standard definitions for acquired resistance.», Clin Microbiol Infect. 2012 Mar;18(3):268-81. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1198743X14616323
(27) A.-P. Magiorakos et al., «Multidrug-resistant, extensively drug-resistant and pandrug-resistant bacteria: an international expert proposal for interim standard definitions for acquired resistance.», Clin Microbiol Infect. 2012 Mar;18(3):268-81. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1198743X14616323
(28) http://www.eucast.org/ast_of_bacteria/
(29) http://www.eucast.org/mic_distributions_and_ecoffs/
(30) http://www.eucast.org/fileadmin/src/media/PDFs/EUCAST_files/Resistance_mechanisms/EUCAST_detection_of_resistance_mechanisms_v1.0_20131211.pdf