ISSN 1977-0936

Journal officiel

de l'Union européenne

C 438

European flag  

Édition de langue française

Communications et informations

64e année
28 octobre 2021


Sommaire

page

 

IV   Informations

 

INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE

 

Commission européenne

2021/C 438/01

Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil et à la Cour des comptes – Comptes annuels du Fonds européen de développement 2020

1

2021/C 438/02

Déclaration d’assurance de la Cour relative aux huitième, neuvième, dixième et onzième FED adressée au Parlement européen et au Conseil — Rapport d’audit indépendant

163


FR

 


IV Informations

INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE

Commission européenne

28.10.2021   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 438/1


COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL ET À LA COUR DES COMPTES

Comptes annuels du Fonds européen de développement 2020

(2021/C 438/01)

TABLE DES MATIÈRES

CERTIFICATION DES COMPTES 2
EXÉCUTION ET COMPTABILISATION DES RESSOURCES DU FED 3
FONDS GÉRÉS PAR LA COMMISSION EUROPÉENNE 7
ÉTATS FINANCIERS DU FED 9
ÉTATS FINANCIERS DES FONDS FIDUCIAIRES DE L’UE CONSOLIDÉS DANS LE FED 46
ÉTATS FINANCIERS DU FONDS FIDUCIAIRE BÊKOU DE L’UE 2020 47
ÉTATS FINANCIERS DU FONDS FIDUCIAIRE DE L’UE POUR L’AFRIQUE 2020 54
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DU FED ET DES FONDS FIDUCIAIRES DE L’UE 61
RAPPORT SUR L’EXÉCUTION FINANCIÈRE DU FED 66
RAPPORT ANNUEL SUR L’EXÉCUTION — FONDS GÉRÉS PAR LA BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT 93

CERTIFICATION DES COMPTES

Les comptes annuels du Fonds européen de développement pour l’exercice 2020 ont été établis conformément au titre X du règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement ainsi qu’aux principes, règles et méthodes comptables décrits dans les notes annexes aux états financiers.

Je prends acte de ma responsabilité dans l’élaboration et la présentation des comptes annuels du Fonds européen de développement conformément à l’article 18 du règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement.

J’ai obtenu de l’ordonnateur et de la BEI, qui en garantissent la fiabilité, toutes les informations nécessaires à l’établissement des comptes décrivant l’actif et le passif du Fonds européen de développement, ainsi que l’exécution du budget.

Je certifie par la présente que, sur la base de ces informations et des vérifications que j’ai jugées nécessaires pour être en mesure d’approuver les comptes, j’ai obtenu l’assurance raisonnable que les comptes présentaient une image fidèle de la situation financière du Fonds européen de développement, dans tous les aspects significatifs.

Rosa ALDEA BUSQUETS

Comptable

22 juin 2021

EXÉCUTION ET COMPTABILISATION DES RESSOURCES DU FED

1.   CONTEXTE

L’Union européenne (ci-après l’«UE») entretient des relations basées sur la coopération avec un grand nombre de pays en développement. Ces relations visent principalement à promouvoir le développement économique, social et environnemental, avec pour objectif premier de réduire et d’éradiquer la pauvreté à long terme au moyen d’une aide au développement et d’une assistance technique aux pays bénéficiaires. Pour y parvenir, l’UE, conjointement avec les pays partenaires, établit des stratégies de coopération et mobilise les ressources financières nécessaires à leur mise en œuvre. Les ressources allouées à la coopération au développement proviennent de trois sources:

le budget de l’UE,

le Fonds européen de développement,

la Banque européenne d’investissement.

Le Fonds européen de développement (ci-après le «FED») est le principal instrument dont l’UE dispose pour apporter son aide en matière de coopération au développement aux États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique («ACP») et aux pays et territoires d’outre-mer («PTOM»).

Le FED n’est pas financé par le budget de l’UE. Il est institué par un accord interne entre les représentants des États membres, siégeant au sein du Conseil, et dirigé par un comité spécifique. La responsabilité de l’exécution financière des opérations réalisées avec les ressources du FED incombe à la Commission européenne (ci-après la «Commission»), alors que la facilité d’investissement est gérée par la Banque européenne d’investissement (ci-après la «BEI»).

Au cours de la période 2014-2020, l’aide géographique octroyée aux États ACP et aux PTOM restera essentiellement financée par le FED. Chaque FED est généralement conclu pour une durée de quelque 5 ans et est régi par son propre règlement financier, ce qui nécessite l’établissement d’états financiers pour chacun d’eux. Il s’ensuit que les états financiers sont établis séparément pour chaque FED en ce qui concerne la partie gérée par la Commission. Ces états financiers sont également présentés sous forme agrégée afin de permettre une vue globale de la situation financière des ressources relevant de la responsabilité de la Commission.

L’accord interne établissant le 11e FED a été signé par les États membres participants, réunis au sein du Conseil, en juin 2013 (1). Il est entré en vigueur le 1er mars 2015.

En 2018, le Conseil a adopté le règlement financier applicable au 11e FED (2). Celui-ci, qui a abrogé le règlement précédemment en vigueur, est applicable aux opérations financées à partir des FED antérieurs sans préjudice des engagements juridiques existants. Il ne s’applique pas à la facilité d’investissement sous les FED antérieurs.

Dans le cadre de l’accord de partenariat ACP-UE, la facilité d’investissement a été établie et est gérée par la BEI, qui l’utilise pour soutenir le développement du secteur privé dans les États ACP à travers essentiellement, mais pas exclusivement, le financement d’investissements privés. La facilité fonctionne selon le principe d’un fonds renouvelable. En effet, les remboursements de prêts peuvent être réinvestis dans d’autres opérations, ce qui permet à la facilité de s’autorenouveler en plus de jouir d’une indépendance financière. N’étant pas gérée par la Commission, la facilité d’investissement n’est pas consolidée dans la première partie des comptes annuels (les états financiers du FED et le rapport connexe sur l’exécution financière). Les états financiers de la facilité d’investissement sont joints à part, dans la deuxième partie des comptes annuels, afin de fournir une vision complète de l’aide au développement du FED.

2.   COMMENT LE FED EST-IL FINANCÉ?

Le Conseil du 2 décembre 2013 a adopté le règlement (UE, Euratom) no 1311/2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020 (3). Il a alors été décidé que la coopération géographique avec les États ACP ne serait pas intégrée au budget de l’UE, mais qu’elle continuerait d’être financée par le FED intergouvernemental existant.

Le budget de l’UE est un budget annuel dans lequel les recettes et les dépenses sont prévues et autorisées, en principe, pour une année, selon le principe de l’annualité budgétaire. À la différence du budget de l’UE, le FED fonctionne sur une base pluriannuelle, aux fins de la mise en œuvre de la coopération au développement pendant une période qui est généralement de cinq ans. Les fonds attribués peuvent être utilisés sur toute la période du FED, car les ressources sont allouées sur une base pluriannuelle. Cette approche pluriannuelle est soulignée dans les rapports budgétaires dans lesquels l’exécution du budget des FED est mesurée par rapport au total du fonds.

Les ressources du FED sont des contributions «ad hoc» des États membres de l’UE. À intervalles d’environ cinq ans, des représentants des États membres se réunissent au niveau intergouvernemental pour statuer sur un montant global attribué au Fonds et superviser son exécution. La Commission gère ensuite le Fonds conformément à la politique de coopération au développement de l’Union. Étant donné qu’ils possèdent leurs propres politiques d’aide et de développement parallèlement à la politique de l’Union, les États membres doivent coordonner leurs politiques avec l’UE afin de veiller à leur complémentarité.

Outre les contributions susmentionnées, les États membres ont également la possibilité de passer des accords de cofinancement ou bien de verser des contributions financières volontaires au FED.

3.   ACTIVITÉS DU FED APRÈS LE 31 DÉCEMBRE 2020

Le 11e FED a atteint sa phase finale lorsque la clause de limitation dans le temps est entrée en vigueur le 31 décembre 2020. Cette clause fixe une date limite pour les engagements au titre du 11e FED. À partir de 2021, il ne sera plus possible de signer de nouvelles conventions de financement dans le cadre du 11e FED. Cependant, des contrats spécifiques relatifs aux conventions de financement existantes seront encore signés jusqu’au 31 décembre 2023.

Afin de garantir la continuité des programmes de développement, à compter de 2021, les programmes du FED seront intégrés dans le cadre financier pluriannuel (CFP) de l’Union. Cela signifie que si, jusqu’à présent, les programmes du FED étaient financés au moyen des contributions volontaires des États membres de l’UE, à partir de 2021, les programmes de développement seront financés par le budget de l’Union. Il en résulte également que le financement des programmes de développement sera soumis à l’autorisation du Parlement européen et que les opérations devront être conformes aux règlements financiers de l’UE au même titre que les autres programmes de financement de l’Union.

4.   SORTIE DU ROYAUME-UNI DE L’UNION EUROPÉENNE

Le 1er février 2020, le Royaume-Uni a cessé d’être un État membre de l’Union européenne. À la suite de la conclusion entre les deux parties de l’accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique (ci-après l’«accord de retrait»), le Royaume-Uni s’est engagé à s’acquitter de toutes ses obligations découlant de l’actuel cadre financier pluriannuel (CFP) et des perspectives financières précédentes, comme s’il était encore un État membre. La participation continue du Royaume-Uni au FED est traitée au chapitre 5 de la cinquième partie de l’accord de retrait.

Conformément à l’article 152 de l’accord de retrait, le Royaume-Uni reste partie au FED jusqu’à la clôture du 11e FED et de tous les FED antérieurs non clôturés, et assume à cet égard les mêmes obligations que les États membres. Les bénéficiaires du Royaume-Uni restent éligibles pour participer aux projets relevant du 11e FED et des FED précédents dans les mêmes conditions qu’avant. Le Royaume-Uni peut participer, en qualité d’observateur sans droit de vote, au comité du FED et au comité de la facilité d’investissement (article 152, paragraphe 2, de l’accord de retrait). La part du Royaume-Uni dans la facilité d’investissement du FED est remboursée au Royaume-Uni au fur et à mesure que l’investissement arrive à échéance. Sauf accord contraire, la part du capital du Royaume-Uni n’est pas réengagée à l’issue de la période d’engagement du 11e FED ni reportée sur des périodes ultérieures (article 152, paragraphe 4, de l’accord de retrait).

Lorsque les montants provenant de projets au titre du 10e FED ou de FED antérieurs n’ont pas été engagés ou ont été dégagés à la date d’entrée en vigueur de l’accord, la part du Royaume-Uni dans ces montants n’est pas réutilisée. Il en va de même pour la part du Royaume-Uni dans les montants non engagés ou dégagés au titre du 11e FED après le 31 décembre 2020 (article 153).

Le Royaume-Uni reste redevable des garanties fournies dans le cadre de tous les FED. Dans le même temps, le Royaume-Uni conserve le droit à sa part de tout montant recouvré en vertu des garanties des États membres et au solde de son compte d’État membre. Cette part est proportionnelle à sa participation à chaque accord de garantie (article 154).

Au moment de la transmission des présents comptes provisoires et compte tenu de l’accord de retrait conclu et déjà en vigueur, aucune incidence financière n’est à signaler dans les comptes annuels du FED.

5.   COMPTES DE FIN D’EXERCICE

5.1.   COMPTES ANNUELS

En vertu de l’article 18, paragraphe 3, du règlement financier du FED, les états financiers du FED sont élaborés selon les règles de comptabilité d’exercice inspirées des normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS). Les règles comptables arrêtées par le comptable de la Commission sont appliquées par l’ensemble des institutions et organismes de l’UE afin de disposer d’un jeu uniforme de règles de comptabilisation, de valorisation et de présentation des comptes propre à assurer l’harmonisation du processus d’établissement des états financiers. Ces règles comptables de l’UE s’appliquent également au FED, la nature particulière de ses activités étant cependant prise en considération.

L’établissement des comptes annuels du FED est confié au comptable de la Commission, qui est le comptable du FED. Celui-ci veille à ce que les comptes annuels du FED fournissent une image fidèle de la situation financière du Fonds.

Les comptes annuels sont présentés comme suit:

Partie I: Fonds gérés par la Commission

 

i)

États financiers du FED et notes annexes

ii)

États financiers des fonds fiduciaires de l’UE consolidés dans le FED

iii)

États financiers consolidés du FED et des fonds fiduciaires de l’UE

iv)

Rapport sur l’exécution financière du FED

Partie II: Rapport annuel sur l’exécution — Fonds gérés par la Banque européenne d’investissement

 

i)

États financiers de la facilité d’investissement

La partie «États financiers des fonds fiduciaires de l’UE consolidés dans le FED» comprend les états financiers des deux fonds fiduciaires créés au titre du FED: le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE (voir la section consacrée aux états financiers du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE) et le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique (voir la section consacrée aux états financiers du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique). Les états financiers individuels des fonds fiduciaires sont élaborés sous la responsabilité du comptable de la Commission et font l’objet d’un audit externe réalisé par un auditeur privé. Les chiffres relatifs aux fonds fiduciaires qui figurent dans ces comptes annuels sont provisoires.

Les comptes annuels du FED doivent être adoptés par la Commission avant le 31 juillet de l’année suivant la date du bilan et présentés au Parlement européen et au Conseil dans le cadre de la procédure de décharge.

6.   AUDIT ET DÉCHARGE

6.1.   AUDIT

Les comptes annuels du FED sont contrôlés par son auditeur externe, la Cour des comptes européenne (ci-après la «Cour»), qui établit un rapport annuel pour le Parlement européen et le Conseil.

6.2.   DÉCHARGE

Le contrôle final de l’exécution financière des ressources du FED pour un exercice donné est constitué par la décharge. À la suite de l’audit et de la finalisation des comptes annuels, il revient au Conseil d’émettre une recommandation et ensuite au Parlement européen de décider de donner ou non décharge à la Commission pour l’exécution financière des ressources du FED pour un exercice donné. Cette décision est fondée sur un examen des comptes ainsi que sur le rapport annuel de la Cour (qui comprend une déclaration d’assurance officielle) et les réponses de la Commission aux questions et autres demandes d’informations de l’autorité de décharge.

FAITS MARQUANTS DE L’EXÉCUTION FINANCIÈRE 2020

Image 1

Montant net, uniquement 10e et 11e FED.

Exécution du budget

En 2020, l’exécution financière (10e et 11e FED) relative aux décisions (engagements globaux: 2 687 millions d’EUR), aux contrats (engagements individuels: 3 670 millions d’EUR) et aux paiements (4 599 millions d’EUR) a été marquée par la réaction de l’UE face à la crise inattendue de la COVID-19, qui est devenue une priorité pour la Commission. Par conséquent, 2020 a été une année record en matière de paiements, en raison de la hausse des décaissements en faveur de projets contribuant à la lutte contre la crise de la COVID-19. Cela a également entraîné une accélération de la période d’absorption, qui est passée à trois ans en 2020. La clause de limitation dans le temps du 11e FED est entrée en vigueur le 31 décembre 2020. Cela signifie qu’à partir de 2021, les projets ne feront plus l’objet d’engagements globaux au titre du 11e FED (pour de plus amples informations, veuillez vous reporter à la section «Rapport sur l’exécution financière»).

Incidence des activités dans les états financiers

Dans les états financiers, l’incidence des activités susmentionnées est surtout perceptible lorsqu’on examine les rubriques suivantes:

préfinancements (voir la note 2.2): augmentation de 29 millions d’EUR qui s’explique en grande partie par les nouveaux contrats signés et les avances versées au cours de l’année 2020,

charges relatives aux instruments d’aide (voir la note 3.3): augmentation substantielle (de 852 millions d’EUR) due à l’intensification de l’activité au cours de l’année afin de lutter contre les effets négatifs de la pandémie de COVID-19, notamment à la suite de la réorientation des projets en vue de faire face à la crise, mais aussi en raison du cycle de vie normal du FED, les activités du 11e FED atteignant leur point culminant,

trésorerie et équivalents de trésorerie (voir la note 2.5): diminution de 451 millions d’EUR en raison de l’augmentation significative des paiements effectués au cours de l’année pour couvrir la hausse des dépenses et les avances versées sur les nouveaux contrats,

charges à payer (voir la note 2.8): augmentation de 208 millions d’EUR en raison de la croissance du nombre de contrats en cours à la fin de l’année pour lesquels aucune déclaration de dépenses n’a été validée en fin d’exercice.

FONDS GÉRÉS PAR LA COMMISSION EUROPÉENNE

TABLE DES MATIÈRES

ÉTATS FINANCIERS DU FED 9
BILAN DU FED 10
COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DU FED 11
TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE DU FED 12
ÉTAT DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET DU FED 13
BILAN PAR FED 14
COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE PAR FED 16
ÉTAT DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET PAR FED 17
NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS DU FED 20
ÉTATS FINANCIERS DES FONDS FIDUCIAIRES DE L’UE CONSOLIDÉS DANS LE FED 46
ÉTATS FINANCIERS DU FONDS FIDUCIAIRE BÊKOU DE L’UE 2020 47
BILAN 52
COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE 53
TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE 53
ÉTATS FINANCIERS DU FONDS FIDUCIAIRE DE L’UE POUR L’AFRIQUE 2020 54
BILAN 59
COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE 60
TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE 60
ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DU FED ET DES FONDS FIDUCIAIRES DE L’UE 61
BILAN CONSOLIDÉ 62
COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE CONSOLIDÉ 63
TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDÉ 64
ÉTAT CONSOLIDÉ DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET 65
RAPPORT SUR L’EXÉCUTION FINANCIÈRE DU FED 66

ÉTATS FINANCIERS DU FED (4)

BILAN DU FED

(en Mio EUR)

 

Note

31.12.2020

31.12.2019

ACTIFS À LONG TERME

 

 

 

Actifs financiers

2.1

33

36

Préfinancements

2.2

873

910

Contributions aux fonds fiduciaires

2.3

394

266

 

 

1 300

1 213

ACTIFS À COURT TERME

 

 

 

Préfinancements

2.2

1 355

1 288

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

2.4

140

123

Trésorerie et équivalents de trésorerie

2.5

728

1 179

 

 

2 223

2 590

TOTAL DES ACTIFS

 

3 523

3 803

PASSIFS À LONG TERME

 

 

 

Passifs financiers

2.6

(2)

(19)

 

 

(2)

(19)

PASSIFS À COURT TERME

 

 

 

Dettes

2.7

(615)

(516)

Charges à payer et produits à reporter

2.8

(1 527 )

(1 319 )

 

 

(2 143 )

(1 835 )

TOTAL DES PASSIFS

 

(2 145 )

(1 854 )

ACTIF NET

 

1 379

1 948

FONDS ET RÉSERVES

 

 

 

Réserve de juste valeur

2.9

(5)

(2)

Capital appelé — FED actifs

2.10

58 986

54 809

Report du capital appelé de FED clôturés

2.10

2 252

2 252

Résultat économique reporté des exercices précédents

 

(55 111 )

(51 155 )

Résultat économique de l’exercice

 

(4 744 )

(3 956 )

ACTIF NET

 

1 379

1 948


COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DU FED

(en Mio EUR)

 

Note

2020

2019

PRODUITS

 

 

 

Produits des opérations sans contrepartie directe

3.1

 

 

Récupérations

 

92

28

 

 

92

28

Produits des opérations avec contrepartie directe

3.2

 

 

Produits financiers

 

6

7

Autres produits

 

37

39

 

 

43

46

Total des produits

 

135

74

CHARGES

 

 

 

Instruments d’aide

3.3

(4 607 )

(3 755 )

Charges de cofinancement

3.4

(53)

(14)

Charges financières

3.5

(21)

(1)

Autres charges

3.6

(197)

(260)

Total des charges

 

(4 878 )

(4 030 )

RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DE L’EXERCICE

 

(4 744 )

(3 956 )


TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE DU FED

(en Mio EUR)

 

Note

2020

2019

Résultat économique de l’exercice

 

(4 744 )

(3 956 )

Activités opérationnelles

 

 

 

Augmentation de capital — contributions (montant net)

 

4 177

4 385

Variation des contributions aux fonds fiduciaires

 

(127)

(65)

Variation des préfinancements

 

(29)

136

Variation des créances à recevoir avec contrepartie directe et des créances à recouvrer sans contrepartie directe

 

(17)

15

Variation des passifs financiers

 

(17)

2

Variation des dettes

 

99

275

Variation des charges à payer et produits à reporter

 

209

37

Autres mouvements hors trésorerie

 

(3)

(2)

Activités d’investissement

 

 

 

Variation des actifs financiers disponibles à la vente

 

2

(36)

FLUX DE TRÉSORERIE NETS

 

(452)

792

Variation nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

 

(451)

792

Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l’exercice

2.5

1 179

387

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice

2.5

728

1 179


ÉTAT DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET DU FED

(en Mio EUR)

 

Capital du Fonds — FED actifs

(A)

Fonds non appelés — FED actifs

(B)

Capital appelé — FED actifs

(C) = (A)-(B)

Réserves cumulées

(D)

Report du capital appelé de FED clôturés

(E)

Réserve de juste valeur

(F)

Actif net total

(C)+(D)+(E)+(F)

SOLDE AU 31.12.2018

73 264

22 840

50 423

(51 155 )

2 252

1 521

Variations de la juste valeur

 

 

 

 

(2)

 

(2)

Augmentation de capital — contributions

(4 385 )

4 385

 

4 385

Résultat économique de l’exercice

(3 956 )

 

(3 956 )

SOLDE AU 31.12.2019

73 264

18 455

54 809

(55 111 )

2 252

(2)

1 948

Variations de la juste valeur

 

 

 

 

 

(3)

(3)

Augmentation de capital — contributions

(223)

(4 400 )

4 177

 

4 177

Résultat économique de l’exercice

(4 744 )

 

(4 744 )

SOLDE AU 31.12.2020

73 041

14 055

58 986

(59 854 )

2 252

(5)

1 378


BILAN PAR FED

(en Mio EUR)

 

 

31.12.2020

31.12.2019

 

Note

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

Total

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

Total

ACTIFS À LONG TERME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Actifs financiers

2.1

(2)

35

33

36

36

Préfinancements

2.2

3

292

578

873

6

325

580

910

Contributions aux fonds fiduciaires

2.3

29

9

355

394

266

266

 

 

33

299

969

1 300

6

325

882

1 213

ACTIFS À COURT TERME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préfinancements

2.2

9

341

1 005

1 355

26

441

821

1 288

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

2.4

181

(177)

1 723

(1 586 )

140

183

121

2 201

(2 382 )

123

Comptes inter-FED

 

181

(246)

1 663

(1 598 )

182

53

2 160

(2 395 )

Trésorerie et équivalents de trésorerie

2.5

728

728

1 179

1 179

 

 

362

(414)

3 726

(1 451 )

2 224

365

201

4 801

(2 777 )

2 590

TOTAL DES ACTIFS

 

362

(381)

4 025

(483)

3 523

365

207

5 127

(1 896 )

3 803

PASSIFS À LONG TERME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passifs financiers

2.6

(2)

(2)

(1)

(18)

(19)

 

 

(2)

(2)

(1)

(18)

(19)

PASSIFS À COURT TERME

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dettes

2.7

(1)

(62)

(554)

(615)

(5)

(108)

(404)

(516)

Charges à payer et produits à reporter

2.8

(67)

(217)

(1 244 )

(1 527 )

(96)

(240)

(983)

(1 319 )

 

 

(67)

(279)

(1 798 )

(2 143 )

(101)

(348)

(1 386 )

(1 835 )

TOTAL DES PASSIFS

 

(67)

(279)

(1 800 )

(2 145 )

(101)

(349)

(1 405 )

(1 854 )

ACTIF NET

 

362

(448)

3 747

(2 282 )

1 379

365

106

4 778

(3 300 )

1 948

Réserves de juste valeur

2.9

(2)

(4)

(5)

(2)

(2)

Capital appelé — FED actifs

2.10

12 164

10 535

20 960

15 327

58 986

12 164

10 758

20 960

10 927

54 809

Report du capital appelé de FED clôturés

2.10

627

1 625

2 252

627

1 625

2 252

Transferts de capital appelé entre FED actifs

2.10

(2 512 )

2 041

188

283

(2 510 )

2 109

265

136

Résultat économique reporté des exercices précédents

 

(10 098 )

(14 440 )

(18 606 )

(11 966 )

(55 111 )

(10 098 )

(14 406 )

(18 077 )

(8 573 )

(51 155 )

Résultat économique de l’exercice

 

36

(457)

(4 324 )

(4 744 )

(34)

(529)

(3 393 )

(3 956 )

ACTIF NET

 

181

(203)

2 084

(683)

1 379

183

53

2 618

(905)

1 948


COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE PAR FED

(en Mio EUR)

 

 

2020

2019

Note

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

Total

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

Total

PRODUITS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Produits des opérations sans contrepartie directe

3.1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Récupérations

 

(1)

5

69

19

92

18

10

28

 

 

(1)

5

69

19

92

18

10

28

Produits des opérations avec contrepartie directe

3.2

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Produits financiers

 

5

1

1

6

3

4

7

Autres produits

 

5

18

13

37

1

6

21

12

39

 

 

10

19

13

43

1

6

24

16

46

Total des produits

 

(1)

15

88

32

135

1

6

42

26

74

CHARGES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Instruments d’aide

3.3

34

(462)

(4 179 )

(4 607 )

(35)

(579)

(3 141 )

(3 755 )

Charges de cofinancement

3.4

(41)

(12)

(53)

(9)

(5)

(14)

Charges financières

3.5

1

(3)

(16)

(4)

(21)

2

(2)

(1)

(1)

Autres charges

3.6

(9)

(25)

(162)

(197)

(1)

(8)

20

(272)

(260)

Total des charges

 

1

21

(545)

(4 356 )

(4 878 )

(1)

(40)

(571)

(3 418 )

(4 030 )

RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DE L’EXERCICE

 

36

(457)

(4 324 )

(4 744 )

(35)

(529)

(3 393 )

(3 956 )

ÉTAT DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET PAR FED

(en Mio EUR)

8e FED

Capital du Fonds — FED actifs

(A)

Fonds non appelés — FED actifs

(B)

Capital appelé — FED actifs

(C) = (A)-(B)

Réserves cumulées

(D)

Report du capital appelé de FED clôturés

(E)

Transferts de capital appelé entre FED actifs

(F)

Actif net total

(C)+(D)+(E)+(F)

SOLDE AU 31.12.2018

12 164

12 164

(10 098 )

627

(2 509 )

184

Transferts vers le/à partir du 10e FED

 

 

 

 

(1)

(1)

SOLDE AU 31.12.2019

12 164

12 164

(10 098 )

627

(2 510 )

183

Transferts vers le/à partir du 10e FED

 

 

 

 

(2)

(2)

SOLDE AU 31.12.2020

12 164

12 164

(10 098 )

627

(2 512 )

181


(en Mio EUR)

9e FED

Capital du Fonds — FED actifs

(A)

Fonds non appelés — FED actifs

(B)

Capital appelé — FED actifs

(C) = (A)-(B)

Réserves cumulées

(D)

Report du capital appelé de FED clôturés

(E)

Transferts de capital appelé entre FED actifs

(F)

Actif net total

(C)+(D)+ (E)+(F)

SOLDE AU 31.12.2018

10 773

10 773

(14 406 )

1 625

2 137

129

Transferts vers le/à partir du 10e FED

 

15

(15)

 

 

 

(15)

Transferts vers le/à partir du 10e FED

 

 

 

 

(27)

(27)

Résultat économique de l’exercice

 

 

(34)

 

 

(34)

SOLDE AU 31.12.2019

10 773

15

10 758

(14 440 )

1 625

2 109

53

Augmentation de capital — contributions

 

 

 

 

Transferts vers le/à partir du 10e FED

 

 

 

 

(69)

(69)

Remboursements aux États membres

(223)

 

(223)

 

 

 

 

Résultat économique de l’exercice

 

 

 

SOLDE AU 31.12.2020

10 550

15

10 535

(14 440 )

1 625

2 041

(203)


(en Mio EUR)

10e FED

Capital du Fonds — FED actifs

(A)

Fonds non appelés — FED actifs

(B)

Capital appelé — FED actifs

(C) = (A)-(B)

Réserves cumulées

(D)

Report du capital appelé de FED clôturés

(E)

Transferts de capital appelé entre FED actifs

(F)

Actif net total

(C)+(D)+(E)+(F)

SOLDE AU 31.12.2018

20 960

20 960

(18 077 )

55

2 938

Transferts vers les/à partir des 8e FED et 9e FED

 

 

 

 

28

28

Transferts vers le/à partir du 11e FED

 

 

 

 

181

181

Résultat économique de l’exercice

 

 

(529)

 

 

(529)

SOLDE AU 31.12.2019

20 960

20 960

(18 606 )

265

2 618

Transferts vers les/à partir des 8e FED et 9e FED

 

 

 

 

71

71

Transferts vers le/à partir du 11e FED

 

 

 

 

(147)

(147)

Résultat économique de l’exercice

 

 

(457)

 

(457)

SOLDE AU 31.12.2020

20 960

20 960

(19 063 )

188

2 084


(en Mio EUR)

11e FED

Capital du Fonds — FED actifs

(A)

Fonds non appelés — FED actifs

(B)

Capital appelé — FED actifs

(C) = (A)-(B)

Réserves cumulées

(D)

Report du capital appelé de FED clôturés

(E)

Transferts de capital appelé entre FED actifs

(F)

Réserve de juste valeur

(G)

Actif net total

(C)+(D)+(E)+(F)+(G)

SOLDE AU 31.12.2018

29 367

22 840

6 527

(8 573 )

317

(1 729 )

Variations de la juste valeur

 

 

 

 

 

(2)

(2)

Augmentation de capital — contributions

 

(4 400 )

4 400

 

 

 

 

4 400

Transferts vers les/à partir des 8e, 9e et 10e FED

 

 

 

(181)

 

(181)

Résultat économique de l’exercice

 

 

(3 393 )

 

 

(3 393 )

SOLDE AU 31.12.2019

29 367

18 440

10 927

(11 966 )

136

(2)

(905)

Variations de la juste valeur

 

 

 

 

 

 

(2)

(2)

Augmentation de capital — contributions

 

(4 400 )

4 400

 

 

147

 

4 547

Résultat économique de l’exercice

 

 

(4 324 )

 

 

(4 324 )

SOLDE AU 31.12.2020

29 367

14 040

15 327

(16 290 )

283

(4)

(683)

NOTES ANNEXES AUX ÉTATS FINANCIERS DU FED (5)

1.   PRINCIPES COMPTABLES ESSENTIELS

1.1.   PRINCIPES COMPTABLES

Les états financiers ont pour objectif de fournir des informations sur la situation financière, le résultat et les flux de trésorerie d’une entité utiles à tout un éventail de parties prenantes.

Les considérations générales (principes comptables) à suivre lors de l’élaboration des états financiers sont exposées dans la règle comptable no 1 de l’UE «Financial Statements» (États financiers) et sont identiques à celles décrites dans IPSAS 1: image fidèle, comptabilité d’exercice, continuité d’activité, cohérence de la présentation, importance relative, regroupement, compensation et comparabilité des informations. Les caractéristiques qualitatives de l’information financière sont la pertinence, la représentation fidèle (fiabilité), l’intelligibilité, la diffusion en temps opportun, la comparabilité et la vérifiabilité.

1.2.   BASE DE PRÉPARATION

1.2.1.   Période de déclaration

Les états financiers sont présentés une fois par an. L’exercice financier commence le 1er janvier et s’achève le 31 décembre.

1.2.2.   Monnaies et base de conversion

Les comptes annuels sont présentés en milliers d’euros, l’euro étant la monnaie fonctionnelle de l’UE. Les transactions en monnaies étrangères sont converties en euros sur la base des taux de change applicables à la date à laquelle elles sont effectuées. Les gains et pertes de change liés au règlement de transactions en monnaies étrangères et à la reconversion, aux taux de change de fin d’exercice, des actifs et passifs monétaires libellés en monnaies étrangères sont portés au compte de résultat économique. Des méthodes de conversion différentes s’appliquent aux immobilisations corporelles et incorporelles, qui conservent leur valeur en euros à la date de leur acquisition.

Les soldes de fin d’exercice des actifs et passifs monétaires libellés en monnaies étrangères sont convertis en euros sur la base des taux de change de la Banque centrale européenne (BCE) en vigueur au 31 décembre.

Taux de change de l’euro

Monnaie

31.12.2020

31.12.2019

Monnaie

31.12.2020

31.12.2019

BGN

1,9558

1,9558

PLN

4,5597

4,2568

CZK

26,2420

25,4080

RON

4,8683

4,783

DKK

7,4409

7,4715

SEK

10,0343

10,4468

GBP

0,8990

0,8508

CHF

1,0802

1,0854

HRK

7,5519

7,4395

JPY

126,4900

121,9400

HUF

363,8900

330,5300

USD

1,2271

1,1234

1.2.3.   Utilisation d’estimations

Conformément aux IPSAS et aux principes comptables généralement reconnus, les états financiers incluent nécessairement des montants basés sur des estimations et des hypothèses formulées par la direction sur la base des informations les plus fiables dont elle dispose. Les principales estimations portent notamment sur le passif au titre des avantages du personnel, les charges à payer et produits à recevoir et les charges et produits à reporter, les provisions, les risques financiers liés aux créances, les actifs et passifs éventuels et le degré de dépréciation des actifs. Les résultats réels peuvent s’écarter de ces estimations.

Les estimations raisonnables sont une composante essentielle de la préparation des états financiers et ne mettent pas en cause leur fiabilité. Une estimation peut devoir être révisée en cas de changements dans les circonstances sur lesquelles elle était fondée ou par suite de nouvelles informations ou d’un surcroît d’expérience. Par définition, la révision d’une estimation ne concerne pas les périodes antérieures et ne constitue pas une correction d’erreur. L’effet d’un changement d’estimation comptable est comptabilisé dans le résultat économique des exercices au cours desquels il est connu.

1.2.4.   Application des règles comptables nouvelles et modifiées de l’Union européenne

Nouvelles règles comptables de l’UE qui sont en vigueur pour les périodes annuelles ouvertes à partir du 1er janvier 2020

Aucune nouvelle règle comptable de l’UE n’est entrée en vigueur pour les périodes annuelles ouvertes à partir du 1er janvier 2020.

Nouvelles règles comptables de l’UE adoptées, mais qui n’étaient pas encore en vigueur au 31 décembre 2020

Le 17 décembre 2020, le comptable de la Commission européenne a adopté la version révisée de la règle comptable no 11 de l’UE «Financial Instruments» (Instruments financiers), qui est en vigueur pour les périodes comptables ouvertes à partir du 1er janvier 2021. La version révisée de la règle comptable no 11, qui a été mise à jour conformément à la nouvelle norme IPSAS 41 «Instruments financiers», définit les principes de l’information financière relative aux actifs et passifs financiers détenus par les entités de l’UE. Pour de plus amples informations, veuillez vous reporter aux comptes annuels de l’UE pour 2020. Ces modifications ne devraient pas avoir d’incidence majeure en raison de la faible valeur des instruments financiers inscrits dans les états financiers de l’entité.

1.3.   BILAN

1.3.1.   Actifs financiers

Les actifs financiers sont classés selon les catégories suivantes: «actifs financiers à la juste valeur par le biais du compte de résultat», «prêts et créances», «placements détenus jusqu’à leur échéance» et «actifs financiers disponibles à la vente». Ce classement est déterminé lors de la comptabilisation initiale et réexaminé à chaque clôture du bilan.

i)   Actifs financiers à la juste valeur par le biais du compte de résultat

Un actif financier est classé dans cette catégorie s’il a été acquis principalement en vue d’être revendu à court terme ou s’il a été désigné par l’entité comme devant appartenir à cette catégorie. Les dérivés sont également présentés dans cette catégorie. Ces actifs sont inscrits au bilan sous la rubrique «actifs à court terme» s’ils sont destinés à être cédés dans les douze mois qui suivent la date de clôture. Au cours de l’exercice considéré, l’entité n’a détenu aucun placement relevant de cette catégorie.

ii)   Prêts et créances

Les prêts et créances sont des actifs financiers non dérivés assortis de paiements fixes ou déterminables qui ne sont pas cotés sur un marché actif. Ils sont générés lorsque l’entité fournit directement des biens et des services ou accorde directement un prêt à un débiteur sans intention d’utiliser la créance à des fins de transactions. Ils sont inscrits au bilan sous la rubrique «actifs à long terme», sauf lorsque l’échéance se situe dans les douze mois suivant la date de clôture. Les prêts et créances comprennent les dépôts à terme dont l’échéance initiale est supérieure à trois mois.

iii)   Placements détenus jusqu’à leur échéance

Les placements détenus jusqu’à leur échéance sont des actifs financiers non dérivés, assortis de paiements fixes ou déterminables et d’échéances fixes, que l’entité a l’intention manifeste et la capacité de conserver jusqu’à l’échéance. Au cours de l’exercice considéré, l’entité n’a détenu aucun placement relevant de cette catégorie.

iv)   Actifs financiers disponibles à la vente

Les actifs financiers disponibles à la vente sont des instruments non dérivés qui sont désignés comme devant appartenir à cette catégorie ou ne sont classés dans aucune autre catégorie. Ils sont classés comme actifs à court terme ou actifs à long terme selon la durée pendant laquelle l’entité s’attend à les détenir, qui correspond généralement à l’échéance. Au cours de l’exercice considéré, l’entité n’a détenu aucun placement relevant de cette catégorie.

Comptabilisation et évaluation initiales

Les achats et ventes d’actifs financiers à la juste valeur par le biais du compte de résultat, détenus jusqu’à leur échéance et disponibles à la vente, sont comptabilisés à la date de transaction, c’est-à-dire la date à laquelle l’entité s’engage à acheter ou vendre l’actif. Les équivalents de trésorerie et les prêts sont comptabilisés lorsque l’argent est déposé auprès d’un établissement financier ou versé aux emprunteurs. Les instruments financiers sont initialement comptabilisés à la juste valeur. Pour tous les actifs financiers non comptabilisés à la juste valeur par le biais du compte de résultat, des coûts de transaction sont ajoutés à la juste valeur à la date de leur comptabilisation initiale.

Les instruments financiers sont décomptabilisés lorsque les droits sur les flux de trésorerie qui découlent des investissements ont expiré ou lorsque l’entité a transféré en substance tous les risques et avantages inhérents à la propriété à une autre partie.

Évaluation ultérieure

Les actifs financiers à la juste valeur par le biais du compte de résultat sont, par la suite, comptabilisés à leur juste valeur, les gains et les pertes résultant de variations de la juste valeur étant portés au compte de résultat économique de l’exercice au cours duquel ils se produisent.

Les prêts et créances ainsi que les placements détenus jusqu’à leur échéance sont comptabilisés au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif.

Les actifs financiers disponibles à la vente sont, par la suite, comptabilisés à leur juste valeur. Les gains et pertes résultant de variations de la juste valeur sont comptabilisés dans la réserve de juste valeur. Les intérêts sur les actifs financiers disponibles à la vente calculés selon la méthode du taux d’intérêt effectif sont portés au compte de résultat économique.

À chaque date de clôture, l’entité doit apprécier s’il existe une indication objective de dépréciation d’un actif financier et si une perte de valeur doit être inscrite au compte de résultat économique.

1.3.2.   Préfinancements

Un préfinancement est un paiement destiné à fournir une avance au bénéficiaire, par exemple un fonds de trésorerie. Il peut être fractionné en plusieurs versements sur une période définie dans le contrat, la décision ou la convention spécifique ou dans l’acte de base. Le fonds de trésorerie (ou l’avance) est soit utilisé aux fins pour lesquelles il a été fourni pendant la période définie dans la convention, soit remboursé. Si le bénéficiaire n’engage pas de dépenses éligibles, il est dans l’obligation de restituer le préfinancement à l’entité. Ainsi, étant donné que l’entité conserve le contrôle du préfinancement et a droit à un remboursement en ce qui concerne la partie non éligible, le montant est comptabilisé en tant qu’actif.

Le préfinancement est initialement comptabilisé au bilan lorsque les liquidités sont transférées au bénéficiaire. Il est évalué au montant de la contrepartie fournie. Au cours des périodes suivantes, le préfinancement est évalué au montant initialement comptabilisé au bilan, diminué des dépenses éligibles (comprenant si nécessaire des montants estimés) exposées au cours de la période.

1.3.3.   Créances à recevoir et à recouvrer

Les règles comptables de l’UE exigent une présentation distincte des opérations avec et sans contrepartie directe. Pour faire la distinction entre les deux catégories, le terme «créances à recevoir» est réservé aux opérations avec contrepartie directe, tandis que le terme «créances à recouvrer» est utilisé pour les opérations sans contrepartie directe, c’est-à-dire lorsque l’UE reçoit une valeur d’une autre entité sans fournir directement en retour une contrepartie de valeur sensiblement équivalente (par exemple, les créances à recouvrer auprès des États membres se rapportant aux ressources propres).

Les créances à recevoir des opérations avec contrepartie directe répondent à la définition des instruments financiers et sont, à ce titre, classées comme prêts et créances et évaluées en conséquence.

Les créances à recouvrer des opérations sans contrepartie directe sont comptabilisées à la valeur initiale (après ajustement pour les intérêts et pénalités) diminuée des dépréciations pour perte de valeur. Une dépréciation pour perte de valeur est constatée en présence d’éléments objectifs indiquant que l’entité ne sera pas en mesure de recouvrer tous les montants dus aux échéances initialement prévues des créances. La dépréciation correspond à la différence entre la valeur comptable de la créance et le montant recouvrable. Le montant de la dépréciation est constaté dans le compte de résultat économique.

1.3.4.   Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie et les équivalents de trésorerie sont des instruments financiers. Ils comprennent l’encaisse, les dépôts bancaires à vue et à court terme et d’autres placements à court terme très liquides assortis d’échéances initiales inférieures ou égales à trois mois.

1.3.5.   Dettes

Les dettes regroupent les montants liés aux opérations avec contrepartie directe, comme l’achat de biens ou de services, et aux opérations sans contrepartie directe en rapport, par exemple, avec des déclarations de dépenses soumises par les bénéficiaires, des subventions ou autres financements de l’UE, ou avec des préfinancements reçus (voir la note 1.4.1).

Lorsque des subventions ou d’autres financements sont octroyés aux bénéficiaires, les déclarations de dépenses sont comptabilisées comme dettes pour les montants réclamés, au moment de la réception de la déclaration de dépenses. Après vérification et acceptation des coûts éligibles, les dettes sont évaluées au montant accepté et éligible.

Les dettes résultant de l’achat de biens ou de services sont comptabilisées lors de la réception de la facture pour le montant initial de celle-ci. Les charges correspondantes sont inscrites aux comptes lorsque les biens ou services sont livrés ou fournis et acceptés par l’entité.

1.3.6.   Charges à payer/produits à recevoir et charges et produits à reporter

Les opérations et les événements sont constatés dans les états financiers de l’exercice auquel ils se rapportent. En fin d’exercice, lorsqu’une facture n’a pas été envoyée alors que le service a été fourni ou les biens livrés par l’entité ou qu’il existe un accord contractuel (par exemple par référence à un contrat), le montant correspondant est comptabilisé dans les états financiers en tant que produit à recevoir. Par ailleurs, lorsque, en fin d’exercice, une facture a été envoyée alors que le service n’a pas encore été fourni ou que les biens n’ont pas encore été livrés, le produit correspondant est reporté et sera comptabilisé lors de l’exercice comptable suivant.

Les charges sont également comptabilisées au cours de l’exercice auquel elles se rapportent. À la fin de la période comptable, les charges à payer sont constatées sur la base du montant estimatif des transferts dus au titre de l’exercice. Le calcul des charges à payer est effectué conformément aux lignes directrices opérationnelles et pratiques publiées par le comptable, qui visent à faire en sorte que les états financiers fournissent une image fidèle des phénomènes économiques et autres qu’ils sont censés représenter. Par analogie, si des services n’ont pas encore été fournis ou que des biens n’ont pas encore été livrés mais qu’ils ont été payés à l’avance, la charge correspondante sera reportée et comptabilisée lors de l’exercice comptable suivant.

1.4.   COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE

1.4.1.   Produits

Les produits constituent les entrées brutes d’avantages économiques ou de potentiel de service reçus ou à recevoir par l’entité, qui représentent une augmentation de l’actif net, autre qu’une augmentation résultant d’apports des contributeurs.

En fonction de la nature des opérations sous-jacentes dans le compte de résultat économique, on opère la distinction entre:

i)   Produits des opérations sans contrepartie directe

Les produits des opérations sans contrepartie directe sont constitués des impôts et transferts, étant donné que le cédant fournit des ressources à l’entité bénéficiaire sans que celle-ci ne donne directement en retour une contrepartie de valeur sensiblement équivalente. Les transferts sont des entrées d’avantages économiques futurs ou de potentiel de service découlant d’opérations sans contrepartie directe, à l’exception des impôts. Pour les entités de l’UE, les transferts comprennent principalement des fonds reçus de la Commission (par exemple, la subvention d’équilibre aux agences traditionnelles, la subvention de fonctionnement pour les accords de délégation).

L’entité comptabilise un actif au titre de transferts lorsqu’elle contrôle les ressources du fait d’événements passés (le transfert) et s’attend à recevoir des avantages économiques futurs ou un potentiel de service de ces ressources, et que la juste valeur peut être déterminée de façon fiable. Une entrée de ressources provenant d’une opération sans contrepartie directe comptabilisée comme un actif (soit des liquidités) est également comptabilisée en tant que produits, sauf si l’entité supporte une obligation actuelle au titre de ce transfert (condition), qu’il convient de remplir avant que le produit ne puisse être comptabilisé. Jusqu’à la réalisation de la condition, le produit correspondant est reporté et comptabilisé en tant que passif.

ii)   Produits des opérations avec contrepartie directe

Les produits de la vente de biens et de services sont comptabilisés lorsque l’acheteur s’est vu transférer les risques et avantages importants inhérents à la propriété des biens. La comptabilisation des produits d’une transaction impliquant la fourniture de services se fait en fonction du degré d’avancement de la transaction à la date de clôture.

1.4.2.   Charges

Les charges sont des diminutions des avantages économiques ou du potentiel de service survenant au cours de l’exercice et prenant la forme d’une sortie de ressources, d’une consommation d’actifs ou d’une création de passifs entraînant une diminution du patrimoine net. Elles comprennent à la fois les charges liées à des opérations avec contrepartie directe et les charges liées à des opérations sans contrepartie directe.

Les charges liées à des opérations avec contrepartie directe telles que des achats de biens ou de services sont comptabilisées lorsque les fournitures sont livrées/les services sont fournis et accepté(e)s par l’entité. Elles sont valorisées au montant de la facture d’origine. Par ailleurs, à la date de clôture, les charges liées aux services fournis au cours de la période, pour lesquels une facture n’a pas encore été reçue ou acceptée, sont portées au compte de résultat économique.

Les charges liées à des opérations sans contrepartie directe concernent les transferts à des bénéficiaires et peuvent relever de trois catégories: les créances, les transferts dans le cadre de contrats et les subventions, apports et dons discrétionnaires. Les transferts sont comptabilisés en charges de l’exercice au cours duquel les événements donnant lieu à transfert se sont produits, pour autant que la nature du transfert considéré soit autorisée par la réglementation ou qu’une convention signée autorise le transfert, que le bénéficiaire réponde aux éventuels critères d’éligibilité et que le montant puisse être raisonnablement estimé.

Lorsqu’une demande de paiement ou une déclaration de dépenses satisfaisant aux critères de comptabilisation est reçue, elle est comptabilisée en charges à concurrence du montant éligible. En fin d’exercice, les dépenses éligibles encourues dues aux bénéficiaires mais non encore déclarées sont estimées et comptabilisées en charges à payer.

1.5.   ACTIFS ET PASSIFS ÉVENTUELS

1.5.1.   Actifs éventuels

Un actif éventuel est un actif potentiel résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou de plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’entité. Un actif éventuel est indiqué lorsque l’entrée d’avantages économiques ou un potentiel de service est probable.

1.5.2.   Passifs éventuels

Un passif éventuel est soit une obligation potentielle dont l’existence ne sera confirmée que par la survenance (ou non) d’un ou de plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’entité, soit une obligation actuelle s’il n’est pas probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques ou de potentiel de service soit nécessaire pour éteindre l’obligation.

Un passif éventuel apparaît également dans les rares cas où une obligation actuelle existe mais ne peut être estimée avec une fiabilité suffisante.

Les passifs éventuels ne sont pas comptabilisés dans les comptes. Ils sont constatés, sauf si la probabilité d’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques ou d’un potentiel de service est faible.

1.6.   CAPITAL DU FONDS

Les États membres du FED apportent des contributions au Fonds pour la mise en œuvre des programmes du FED, comme le prévoit l’accord interne de chaque FED. Conformément à la base juridique applicable, les appels de fonds, c’est-à-dire les demandes de financement pour une année N donnée, sont arrêtés par une décision du Conseil au cours de l’année N — 1, les fonds à recevoir étant clairement affectés à des périodes ultérieures déterminées.

Les contributions satisfont aux critères d’apports des contributeurs (règle comptable no 1 de l’UE) et sont donc traitées comme capital du fonds dans les états financiers du FED. Le capital du fonds correspond au montant total des contributions à recevoir des États membres du FED. Comme le capital du fonds non appelé est ouvertement déduit du capital total du fonds (voir l’état des variations de l’actif net), seul le capital du fonds appelé est comptabilisé dans le bilan.

Étant donné que les contributions convenues sont affectées à des périodes comptables déterminées, la créance juridique du FED à l’égard des États membres du FED ne prenant naissance qu’au cours de ces périodes, tous les montants reçus par anticipation sont comptabilisés en tant que contributions au capital reportées dans les dettes plutôt qu’en tant que capital appelé.

1.7.   COFINANCEMENT

Les contributions de cofinancement reçues sont assimilables à des recettes conditionnelles tirées d’opérations sans contrepartie directe et sont présentées comme des dettes dues aux États membres et à des pays tiers, notamment. Le FED est tenu d’utiliser ces contributions pour fournir des services à des tiers, faute de quoi il doit restituer les actifs (c’est-à-dire les contributions reçues). Les dettes en cours relatives aux accords de cofinancement représentent les contributions de cofinancement reçues diminuées des dépenses exposées liées au projet. L’incidence sur l’actif net est nulle.

Les dépenses liées aux projets de cofinancement sont comptabilisées dès qu’elles ont été exposées. Le montant correspondant de contributions est comptabilisé en tant que produits opérationnels, l’incidence sur le résultat économique de l’exercice étant nulle.

2.   NOTES ANNEXES AU BILAN

ACTIFS

2.1.   ACTIFS FINANCIERS

Au 31 décembre 2020, les actifs financiers du FED s’élevaient à 33 millions d’EUR (2019: 36 millions). Ils comprennent des actifs financiers disponibles à la vente qui sont presque entièrement constitués d’investissements dans des instruments de capitaux propres.

2.2.   PRÉFINANCEMENTS

De nombreux contrats prévoient le versement d’avances avant le début des travaux, de la livraison de fournitures ou de la prestation de services. Parfois, les échéanciers de paiement des contrats prévoient le versement d’avances sur la base de rapports sur l’état d’avancement. Les préfinancements sont normalement versés dans la monnaie du pays ou territoire d’exécution du projet.

Le délai d’utilisation des préfinancements détermine si ceux-ci sont présentés comme préfinancements à court ou à long terme. L’utilisation est définie par la convention sous-tendant le projet. Toute utilisation prévue dans les douze mois après la date de clôture est présentée comme préfinancement à court terme. Comme un grand nombre de projets financés par les actions du FED sont à long terme, il est indispensable que les avances correspondantes soient disponibles pendant plus d’un an. Certains montants de préfinancements sont donc comptabilisés dans les actifs à long terme.

(en Mio EUR)

 

Note

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Préfinancements à long terme

2.2.1

3

292

578

873

910

Préfinancements à court terme

2.2.2

9

341

1 005

1 355

1 288

Total

 

12

633

1 583

2 228

2 199

L’augmentation du total des préfinancements de 29 millions d’EUR au 31 décembre 2020 est le résultat combiné de la hausse des préfinancements du 11e FED (2019: 1 401 millions d’EUR) et de la diminution des préfinancements du 10e FED (2019: 766 millions d’EUR).

La hausse des préfinancements au titre du 11e FED s’explique en grande partie par l’augmentation des avances versées sur les nouveaux contrats signés au cours de l’année. Le 11e FED a démarré en 2015 et, en 2020, la passation de contrats pour les activités du FED a atteint un pic. En conséquence, le nombre de contrats en cours est passé d’environ 3 400 en 2019 à 3 550 en 2020. Cette augmentation des préfinancements a entraîné une hausse des sorties de trésorerie et donc une diminution de la trésorerie et des équivalents de trésorerie (voir la note 2.5).

La baisse des préfinancements au titre du 10e FED est une conséquence du cycle de vie normal du FED. En raison de la cessation progressive des activités du 10e FED, de nombreux contrats ont été menés à bien et clôturés. Le nombre de contrats en cours dans le cadre de ce FED est passé d’environ 2 600 en 2019 à quelque 2 500 en 2020. Dès lors, le niveau des préfinancements versés aux bénéficiaires a diminué, tandis que l’apurement des préfinancements a augmenté.

2.2.1.   Préfinancements à long terme par mode de gestion

(en Mio EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Gestion directe

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

Commission

139

190

 

Agences exécutives de l’UE

8

6

 

Délégations de l’UE

25

49

 

171

244

Gestion indirecte

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

BEI et FEI

266

313

 

Organisations internationales

347

291

 

Organismes de droit privé ayant une mission de service public

28

22

 

Organismes de droit public

49

22

 

Pays tiers

11

17

 

Organes de l’UE et partenariats public-privé

1

1

 

702

666

Total

873

910

2.2.2.   Préfinancements à court terme

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Préfinancements (bruts)

98

1 527

3 472

5 097

5 030

Apurement (coupure de l’exercice)

(89)

(1 186 )

(2 467 )

(3 742 )

(3 742 )

Total

9

341

1 005

1 355

1 288

2.2.3.   Préfinancements à court terme par mode de gestion

(en Mio EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Gestion directe

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

Commission

(40)

80

 

Agences exécutives de l’UE

14

15

 

Délégations de l’UE

206

188

 

180

283

Gestion indirecte

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

BEI et FEI

224

50

 

Organisations internationales

572

569

 

Organismes de droit privé ayant une mission de service public

73

86

 

Organismes de droit public

146

119

 

Pays tiers

155

180

 

Organes de l’UE et partenariats public-privé

4

1

 

1 175

1 005

Total

1 355

1 288

2.2.4.   Garanties reçues en rapport avec des préfinancements

Les garanties sont détenues en couverture du préfinancement et libérées une fois le paiement final effectué dans le cadre d’un projet.

(en Mio EUR)

 

 

31.12.2020

31.12.2019

Garanties pour préfinancements

 

49

46

L’augmentation des garanties de préfinancement est une conséquence de la hausse des préfinancements.

La majorité des préfinancements est versée dans le cadre de la gestion indirecte. Dans ce cas, le bénéficiaire de la garantie n’est pas le FED mais le pouvoir adjudicateur. Même si le FED n’est pas le bénéficiaire, ces garanties couvrent ses actifs.

2.3.   CONTRIBUTIONS AUX FONDS FIDUCIAIRES

Cette rubrique représente le montant versé à titre de contributions au fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique et au fonds fiduciaire Bêkou de l’UE. Les contributions sont nettes des coûts encourus par les fonds fiduciaires et imputables au FED.

Les contributions aux fonds fiduciaires sont mises en œuvre par la Commission en gestion directe.

(en Mio EUR)

 

Contribution nette au 31.12.2019

Contributions versées en 2020

Affectation des charges nettes du FF pour 2020

Contribution nette au 31.12.2020

Afrique

263

771

(649)

385

Bêkou

4

29

(24)

9

Total

266

800

(673)

394

Les contributions aux fonds fiduciaires sont passées de 600 millions d’EUR en 2019 à 800 millions d’EUR en 2020. L’augmentation du financement était nécessaire pour couvrir l’activité accrue des fonds fiduciaires qui a entraîné une hausse des dépenses dans ce domaine.

2.4.   CRÉANCES À RECOUVRER SANS CONTREPARTIE DIRECTE ET CRÉANCES À RECEVOIR AVEC CONTREPARTIE DIRECTE

Les opérations avec contrepartie directe sont des opérations dans lesquelles l’entité reçoit des actifs ou des services, ou obtient l’extinction de passifs, et donne directement en retour une contrepartie de valeur sensiblement équivalente (principalement sous la forme de biens, de services ou d’utilisation d’actifs) à l’autre partie. Les opérations sans contrepartie directe sont des opérations dans lesquelles une entité reçoit une valeur d’une autre entité sans fournir directement en retour une contrepartie de valeur sensiblement équivalente, ou donne une valeur à une autre entité sans recevoir directement en retour une contrepartie de valeur sensiblement équivalente.

(en Mio EUR)

 

Note

31.12.2020

31.12.2019

Créances à recouvrer des opérations sans contrepartie directe

2.4.1

48

32

Créances à recevoir des opérations avec contrepartie directe

2.4.2

92

91

Total

 

140

123

2.4.1.   Créances à recouvrer des opérations sans contrepartie directe

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

États membres

1

Clients

5

50

5

61

27

Organismes publics

11

14

2

27

21

Pays tiers

1

2

1

4

7

Dépréciation

(15)

(28)

(4)

(49)

(27)

Comptes réciproques avec les institutions de l’UE

4

4

5

Total

2

38

8

48

32

2.4.2.   Créances à recevoir des opérations avec contrepartie directe

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Produits à recevoir

67

21

88

88

Comptes inter-FED

181

(246)

1 663

(1 598 )

Autres

4

4

4

Total

181

(179)

1 684

(1 594 )

92

91

Sous les produits à recevoir figurent les intérêts courus sur les préfinancements, à savoir un montant de 62,6 millions d’EUR relatif à un projet d’allègement de la dette avec la Banque mondiale et 18 millions d’EUR relatifs au Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures avec la BEI.

La rubrique «autres» est entièrement constituée d’une créance à recevoir du Fonds mondial pour l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Pour des raisons d’efficacité, la trésorerie unique couvrant l’ensemble des FED est allouée au 11e FED, ce qui a pour conséquence de générer des opérations entre les différents FED, qui sont compensées au moyen de comptes inter-FED entre les différents bilans.

Les comptes inter-FED sont uniquement présentés dans chaque FED. Le total des comptes inter-FED est égal à zéro.

2.5.   TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE (6)

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Comptes spéciaux

 

 

 

 

 

 

Banques centrales

693

693

729

 

693

693

729

Comptes courants

 

 

 

 

 

 

Banques commerciales

8

8

421

Liquidités attachées à des instruments financiers

27

27

30

 

35

35

450

Total

728

728

1 179

La diminution des montants de cette rubrique à hauteur de 451 millions d’EUR peut s’expliquer essentiellement par l’augmentation des paiements effectués à partir des comptes bancaires commerciaux, parallèlement à la hausse des dépenses (voir la note 3.3) et à l’augmentation des préfinancements (voir la note 2.2). Les paiements nets du FED ont atteint un niveau record de 4 605 millions d’EUR en 2020 (2019: 3 910 millions d’EUR), principalement en raison de l’incidence de la pandémie de COVID-19. En réaction à la pandémie, l’Union adapte ses priorités et ses programmes avec les pays partenaires, ce qui se traduit par une augmentation des décaissements, notamment en faveur des projets destinés à lutter contre la crise de la COVID-19.

Comme les années précédentes, et pour limiter le risque de contrepartie, davantage de liquidités sont conservées sur les comptes ouverts auprès des banques centrales que sur ceux ouverts auprès des banques commerciales (voir la note 5.1).

PASSIFS

2.6.   PASSIFS FINANCIERS

2.6.1.   Dettes de cofinancement

Les dettes de cofinancement représentent les fonds reçus par le FED dans le cadre d’accords de cofinancement. Le FED est tenu d’utiliser ces contributions pour fournir des services convenus à des tiers et de restituer les fonds non utilisés aux contributeurs. Le délai d’utilisation des montants de cofinancement détermine si ceux-ci sont présentés comme étant à court ou à long terme.

En fin d’exercice, une évaluation au cas par cas de l’ensemble des dettes de cofinancement est effectuée et tous les montants qui ne sont pas susceptibles d’être utilisés dans les 12 mois suivants sont considérés comme étant à long terme. Les montants à court terme sont indiqués dans la note 2.7.2.

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Dettes de cofinancement à long terme

2

2

19

Dettes de cofinancement à court terme

10

32

42

69

Total

10

34

44

88

La diminution du total des dettes de cofinancement, à hauteur de 44 millions d’EUR, s’explique principalement par l’augmentation des dépenses engagées au titre des projets cofinancés (53,2 millions d’EUR), notamment celles liées au 11e FED (voir la note 3.4), qui a été partiellement compensée par de nouveaux projets de cofinancement à hauteur de 9 millions d’EUR. La diminution substantielle du cofinancement à long terme est conforme au cycle de vie des projets de cofinancement: à la fin de l’exercice, une analyse au cas par cas des cofinancements en cours est effectuée et seuls les montants qui ne seront pas passés en charges l’année suivante sont classés dans les cofinancements à long terme.

2.7.   DETTES

(en Mio EUR)

 

Note

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Dettes à court terme

2.7.1

1

53

291

345

182

Dettes diverses

2.7.2

8

262

270

334

Total

 

1

62

553

615

516

2.7.1.   Dettes à court terme

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Fournisseurs

4

44

93

141

97

États membres

2

Pays tiers

2

187

189

78

Organismes publics

21

79

100

92

Autres dettes à court terme

(4)

(13)

(68)

(85)

(88)

Total

53

291

345

182

Les dettes sont essentiellement composées des déclarations de dépenses reçues par le FED en ce qui concerne les subventions accordées aux bénéficiaires. Elles sont enregistrées dès la réception de la déclaration de dépenses et à hauteur du montant total de celle-ci. Après un contrôle d’éligibilité, seuls les montants éligibles sont versés aux bénéficiaires. À la fin de l’exercice, les déclarations de dépenses en souffrance sont analysées et les montants éligibles estimés associés à ces déclarations sont portés au compte de résultat économique. Les montants estimés non éligibles sont présentés comme autres dettes à court terme.

L’augmentation des dettes, notamment envers les fournisseurs et les pays tiers, est imputable à plusieurs factures qui n’ont pas été validées ni payées avant la fin de l’exercice.

2.7.2.   Dettes diverses

(en Mio EUR)

 

Note

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Dettes de cofinancement

2.6.1

10

32

42

69

Contributions au capital reportées

2.7.2.1

223

223

264

Autres dettes diverses

 

(2)

7

5

1

Total

 

8

262

270

334

2.7.2.1.   Contributions au capital reportées

Au 31 décembre 2020, le montant de 223 millions d’EUR est entièrement lié à un remboursement en faveur des États membres de fonds dégagés ou inutilisés provenant de projets relevant des huitième et neuvième FED (voir la note 2.10.1). Les États membres ont accepté que le remboursement fasse l’objet d’une compensation avec les contributions du 11e FED lors du premier appel à contributions en 2021.

Au 31 décembre 2020, hormis le remboursement, il n’y avait pas de contributions au capital versées par anticipation.

2.8.   CHARGES À PAYER ET PRODUITS À REPORTER

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Charges à payer

67

217

1 243

1 526

1 318

Autres régularisations et reports

1

1

1

Total

67

217

1 244

1 527

1 319

Les charges à payer comprennent les charges opérationnelles estimées liées à des contrats en cours ou menés à bien sans déclarations de dépenses validées, les dépenses éligibles exposées par les bénéficiaires ayant été estimées au moyen des meilleures informations disponibles. La part des charges à payer estimées qui se rapporte aux préfinancements versés a été enregistrée en tant que réduction des montants de préfinancement (voir la note 2.2 ci-dessus).

L’augmentation de cette rubrique découle à la fois d’une hausse des charges à payer au titre du 11e FED (2019: 983 millions d’EUR) et d’une diminution des charges à payer au titre du 10e FED (2019: 240 millions d’EUR). Cette évolution est conforme au cycle de vie du FED et est également liée à l’évolution du nombre de contrats en cours dans le cadre de ces FED: le 11e FED ayant atteint sa vitesse de croisière en 2020, il y avait nettement plus de contrats en cours au 31 décembre 2020 pour lesquels les charges devaient être estimées et comptabilisées (voir la note 2.2).

ACTIF NET

2.9.   RÉSERVE DE JUSTE VALEUR

Conformément aux règles comptables, les ajustements à la juste valeur d’actifs financiers disponibles à la vente sont comptabilisés dans la réserve de juste valeur.

(en Mio EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Réserve de juste valeur

5

2

2.10.   CAPITAL DU FONDS

2.10.1.   Capital appelé — FED actifs

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

Total

Capital du Fonds

12 164

10 773

20 960

29 367

73 264

Capital non appelé

(15)

(18 440 )

(18 455 )

Capital appelé au 31.12.2019

12 164

10 758

20 960

10 927

54 809

Capital du Fonds

12 164

10 550

20 960

29 367

73 041

Capital non appelé

(15)

(14 040 )

(14 055 )

Capital appelé au 31.12.2020

12 164

10 535

20 960

15 327

58 986

Le capital du Fonds correspond au total des contributions des États membres pour le FED concerné, conformément aux dispositions de chacun des accords internes. Les fonds non appelés représentent les montants non encore appelés auprès des États membres. Le capital appelé représente les contributions qui ont été appelées par le FED et transférées sur les comptes de trésorerie par les États membres (voir ci-dessous).

Par la décision (UE) 2020/1708 du Conseil (7), les contributions des États membres fixées dans les accords internes des huitième et neuvième FED ont été réduites en conséquence pour un montant de 223 millions d’EUR provenant de fonds dégagés au titre des huitième et neuvième FED. Dans la mesure où les fonds dégagés au titre du huitième FED ont déjà été transférés vers les autres FED, le montant de 223 millions d’EUR a été déduit du capital du neuvième FED. Les remboursements liés à cette réduction ont fait l’objet d’une compensation sur l’appel de fonds supplémentaire au titre du 11e FED. En réalité, le remboursement sera utilisé sur la première tranche de l’exercice 2021, ce qui explique le montant de 223 millions d’EUR de capital reporté (voir la note 2.7.2).

Le 1er février 2020, le Royaume-Uni a cessé d’être un État membre de l’Union européenne. Bien que le Royaume-Uni reste partie au FED jusqu’à la clôture de tous les programmes et assume les mêmes obligations que les États membres, sa part des fonds non engagés et dégagés des huitième, neuvième et dixième FED ne peut être réutilisée, conformément à l’article 153 de l’accord de retrait.

2.10.2.   Capital appelé et capital non appelé par État membre et pour le Royaume-Uni

(en Mio EUR)

Contributions 11e FED

%

Capital non appelé au 31.12.2019

Capital appelé en 2020

Capital non appelé au 31.12.2020

Autriche

2,40

442

(105)

337

Belgique

3,25

599

(143)

456

Bulgarie

0,22

40

(10)

31

Croatie

0,23

42

(10)

32

Chypre

0,11

21

(5)

16

République tchèque

0,80

147

(35)

112

Danemark

1,98

365

(87)

278

Estonie

0,09

16

(4)

12

Finlande

1,51

278

(66)

212

France

17,81

3 285

(784)

2 501

Allemagne

20,58

3 795

(906)

2 889

Grèce

1,51

278

(66)

212

Hongrie

0,61

113

(27)

86

Irlande

0,94

173

(41)

132

Italie

12,53

2 311

(551)

1 759

Lettonie

0,12

21

(5)

16

Lituanie

0,18

33

(8)

25

Luxembourg

0,26

47

(11)

36

Malte

0,04

7

(2)

5

Pays-Bas

4,78

881

(210)

671

Pologne

2,01

370

(88)

282

Portugal

1,20

221

(53)

168

Roumanie

0,72

132

(32)

101

Slovaquie

0,38

69

(17)

53

Slovénie

0,22

41

(10)

32

Espagne

7,93

1 463

(349)

1 114

Suède

2,94

542

(129)

413

Royaume-Uni

14,68

2 707

(646)

2 061

Total

100,00

18 440

(4 400 )

14 040

Le capital des 8e, 9e et 10e FED ayant été appelé et reçu dans son intégralité au cours des années précédentes, le montant de 4 400 millions d’EUR appelé en 2020 se rapporte entièrement au 11e FED.

2.10.3.   Report du capital appelé de FED clôturés

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Fonds transférés de FED clôturés

627

1 625

2 252

2 252

Sous cette rubrique figurent les ressources transférées de FED clôturés vers les 8e et 9e FED.

2.10.4.   Transferts de capital appelé entre FED actifs

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

Total

Solde au 31.12.2018

(2 509 )

2 137

55

317

Transfert vers la réserve de performance du 10e FED de montants dégagés dans les FED précédents

(1)

(27)

28

Transfert vers la réserve de performance du 11e FED de montants dégagés dans les FED précédents

181

(181)

Solde au 31.12.2019

(2 510 )

2 109

265

136

Transfert vers la réserve de performance du 10e FED de montants dégagés dans les FED précédents

(2)

(69)

71

Transfert vers la réserve de performance du 11e FED de montants dégagés dans les FED précédents

(147)

147

Solde au 31.12.2020

(2 512 )

2 041

188

283

Sous cette rubrique figurent les ressources transférées entre les FED actifs.

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de Cotonou, l’ensemble des fonds non utilisés dans le cadre d’anciens FED actifs sont transférés vers le FED le plus récent après dégagement. Les ressources transférées à partir d’autres FED augmentent les crédits du Fonds bénéficiaire tout en réduisant les crédits du Fonds d’origine. Les fonds transférés vers les réserves de performance du 10e et du 11e FED ne peuvent être engagés que dans des conditions spécifiques définies dans les accords internes.

3.   NOTES ANNEXES AU COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE

PRODUITS

(en Mio EUR)

 

Note

2020

2019

Produits des opérations sans contrepartie directe

3.1

92

28

Produits des opérations avec contrepartie directe

3.2

43

46

Total

 

135

74

3.1.   PRODUITS DES OPÉRATIONS SANS CONTREPARTIE DIRECTE

(en Mio EUR)

 

Note

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

2020

2019

Récupération de dépenses

 

(1)

5

28

7

39

13

Produits de cofinancement

3.1.1

41

12

53

14

Total

 

(1)

5

69

19

92

28

Les produits des opérations sans contrepartie directe peuvent être ventilés selon le mode de gestion, comme suit:

(en Mio EUR)

 

2020

2019

Gestion directe

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

Commission

2

1

 

Délégations de l’UE

11

6

 

13

6

Gestion indirecte

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

Pays tiers

42

15

 

Organismes de droit public

13

 

 

Organisations internationales

17

5

 

Organismes de droit privé ayant une mission de service public

7

2

 

79

22

Total

92

28

3.1.1.   Produits de cofinancement

Les contributions de cofinancement reçues sont assimilables à des recettes conditionnelles tirées d’opérations sans contrepartie directe et en tant que telles, ne devraient pas avoir d’effets sur le compte de résultat économique. Ces contributions restent inscrites au passif (voir les notes 2.6.1 et 2.7.2) jusqu’à ce que les conditions applicables aux fonds reçus soient remplies, c’est-à-dire que les dépenses éligibles soient exposées (voir la note 3.4). Le montant correspondant est ensuite comptabilisé dans le compte de résultat économique comme produits des opérations de cofinancement sans contrepartie directe. L’effet sur le résultat économique de l’exercice est par conséquent nul.

3.2.   PRODUITS DES OPÉRATIONS AVEC CONTREPARTIE DIRECTE

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

2020

2019

Produits financiers

5

1

1

6

7

Autres produits

5

18

13

37

39

Total

10

19

14

43

46

Les produits financiers se composent essentiellement d’intérêts courus sur les ordres de recouvrement échus (1,5 million d’EUR) et d’intérêts sur les préfinancements (4,7 millions d’EUR). Les autres produits se composent principalement de gains de change. Les pertes de change correspondantes sont inscrites dans les autres charges (voir la note 3.6).

CHARGES

Sont comprises dans cette rubrique les dépenses engagées dans le cadre des activités opérationnelles.

3.3.   INSTRUMENTS D’AIDE

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

2020

2019

Aide programmable

244

2 646

2 889

2 120

Soutien macroéconomique

(8)

(8)

29

Politiques sectorielles

3

3

(0)

Projets intra-ACP

(22)

212

829

1 019

951

Aide d’urgence

(7)

5

21

19

112

Appui institutionnel

2

10

13

7

Contributions aux fonds fiduciaires

673

673

535

Total

(33)

462

4 179

4 607

3 755

Les dépenses opérationnelles du FED couvrent divers instruments d’aide et se présentent sous différentes formes, en fonction de la manière dont les crédits sont dépensés et gérés.

En 2020, les dépenses opérationnelles ont sensiblement augmenté, à hauteur de 852 millions d’EUR, principalement en raison de la hausse des charges au titre du 11e FED (3 141 000 EUR en 2019 à 4 179 000 EUR en 2020). La crise de la COVID-19 a entraîné une augmentation des charges dans le cadre du 11e FED, notamment en raison de la réorientation des projets pour faire face à la crise. En outre, la variation des charges au titre des 10e et 11e FED est également conforme au cycle de vie du FED et liée à l’évolution du nombre de contrats en cours au titre de ces FED. Le 11e FED est arrivé à maturité en 2020, ce qui signifie qu’à la fin de l’année, il y avait nettement plus de contrats pour lesquels des dépenses étaient engagées (voir la note 2.2). À l’inverse, de nombreux contrats ont été menés à bien et clôturés en 2020 dans le cadre du 10e FED et des FED antérieurs, ce qui s’est traduit par une diminution des dépenses engagées au titre de ces FED.

Dans le cadre du 11e FED, la hausse des charges résulte principalement de l’augmentation de l’aide programmable (passant de 2 120 000 EUR en 2019 à 2 889 000 EUR en 2020) et des contributions aux fonds fiduciaires (passant de 535 millions d’EUR en 2019 à 673 millions d’EUR en 2020). En revanche, les charges liées à l’aide d’urgence ont diminué de 92 millions d’EUR. Comme indiqué plus haut, la structure des charges relatives aux instruments d’aide a changé par rapport à 2019, essentiellement dans le cadre du 11e FED, afin de répondre aux besoins suscités par la pandémie de COVID 19.

Le montant négatif au titre du neuvième FED s’explique principalement par la reprise des comptabilisations de clôture de 2019.

3.4.   CHARGES DE COFINANCEMENT

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

2020

2019

Cofinancement

41

12

53

14

Cette rubrique comprend les dépenses exposées pour les projets de cofinancement en 2020. Il convient de noter que les dépenses exposées incluent des montants estimés liés à la coupure de l’exercice (et, par conséquent, les contre-passations des montants estimés relatifs à l’exercice précédent).

En 2020, de nombreux projets cofinancés au titre du 11e FED ont été achevés ou sont arrivés à maturité, ce qui a entraîné une augmentation des charges et une diminution des dettes de cofinancement (voir les notes 2.6.1 et 2.7.2).

Conformément aux règles comptables relatives au cofinancement, les montants engagés n’ont pas eu d’incidence sur le résultat de l’exercice étant donné qu’ils ont été comptabilisés tant dans les charges de cofinancement que dans les produits de cofinancement (note 3.1.1).

Instruments d’aide et charges de cofinancement par mode de gestion

(en Mio EUR)

 

2020

2019

Gestion directe

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

Commission

168

86

 

Agences exécutives de l’UE

14

(13)

 

Fonds fiduciaires

19

483

 

Délégations de l’UE

1 969

1 141

 

2 170

1 697

Gestion indirecte

 

 

Mise en œuvre par:

 

 

 

BEI et FEI

(67)

145

 

Organisations internationales

1 268

1 003

 

Organismes de droit privé ayant une mission de service public

243

126

 

Organismes de droit public

248

184

 

Pays tiers

795

613

 

Organes de l’UE dans le cadre de partenariats public-privé

2

1

 

2 490

2 073

Total

4 660

3 770

3.5.   CHARGES FINANCIÈRES

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

2020

2019

Dépréciations de créances

(1)

3

16

4

21

1

La hausse enregistrée sous cette rubrique s’explique par l’augmentation de l’estimation des charges sur les montants irrécouvrables résultant d’ordres de recouvrement anciens (plus de deux ans), de faillites et de renonciations.

3.6.   AUTRES CHARGES

La rubrique «Charges administratives et relatives à l’informatique» comprend des montants qui, sur la base de l’accord interne du FED, sont alloués à la Commission pour couvrir les frais administratifs encourus par le siège et les délégations dans le cadre de la gestion des programmes du FED. Les «dépenses d’appui» correspondent principalement aux dépenses afférentes à la préparation, au suivi, au contrôle et à l’évaluation des projets ainsi qu’aux dépenses liées aux réseaux informatiques, à l’assistance technique, à la gestion et aux prévisions financières, etc.

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

2020

2019

Charges administratives et relatives à l’informatique

120

120

220

Provision pour risques et charges

Pertes réalisées sur créances résultant de ventes et prestations de services

4

1

4

3

Pertes de change

6

24

42

72

37

Total

(0)

9

25

162

196

260

La diminution enregistrée sous cette rubrique est le résultat combiné de la baisse importante de l’estimation en fin d’exercice des charges administratives et relatives à l’informatique (2019: 220 millions d’EUR) et de l’augmentation des charges liées aux pertes de change (2019: 37 millions d’EUR).

4.   ACTIFS ET PASSIFS ÉVENTUELS ET AUTRES INFORMATIONS IMPORTANTES

4.1.   ACTIFS ÉVENTUELS

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Garanties de bonne fin

7

4

12

15

Garanties pour retenues

5

3

9

9

Total

13

7

21

24

Les garanties de bonne fin sont requises pour s’assurer que les bénéficiaires des financements du FED satisfont à leurs obligations contractuelles avec le FED.

Les garanties pour retenues ne concernent que les marchés de travaux. En règle générale, une retenue de 10 % sur les paiements intermédiaires est prévue afin de garantir que les contractants satisfont à leurs obligations. Ces montants retenus sont classés comme dettes. Sous réserve de l’approbation du pouvoir adjudicateur, le contractant peut soumettre à la place une garantie pour retenues qui remplace le pourcentage retenu sur les paiements intermédiaires. Ces garanties pour retenues sont présentées comme actifs éventuels.

En ce qui concerne les contrats gérés dans le cadre de la gestion indirecte, les garanties relèvent d’un pouvoir adjudicateur autre que le FED et ne sont dès lors pas mentionnées par ce dernier.

4.2.   AUTRES INFORMATIONS IMPORTANTES

4.2.1.   Engagements restant à liquider non encore inscrits en charges

Le montant indiqué ci-dessous est le RAL (reste à liquider) budgétaire diminué des montants correspondants inscrits en charges au compte de résultat économique. Le RAL budgétaire correspond au montant d’engagements pour lesquels les paiements et/ou dégagements n’ont pas encore été effectués. Il s’agit de la conséquence normale de l’existence de programmes pluriannuels.

(en Mio EUR)

 

8e FED

9e FED

10e FED

11e FED

31.12.2020

31.12.2019

Engagements restant à liquider non encore inscrits en charges

42

580

6 602

7 224

8 564

Au 31 décembre 2020, le RAL budgétaire atteignait 9 286 millions d’EUR (2019: 10 270 millions d’EUR).

5.   GESTION DES RISQUES FINANCIERS

Les informations ci-après relatives à la gestion des risques financiers du FED concernent les opérations de trésorerie effectuées par la Commission pour le compte du FED dans le but de mettre en œuvre ses ressources.

5.1.   POLITIQUES DE GESTION DES RISQUES ET ACTIVITÉS DE COUVERTURE

Les règles et principes concernant la gestion des opérations de trésorerie sont fixés dans le règlement financier applicable au 11e FED et dans l’accord interne.

En vertu du règlement précité, les grands principes suivants s’appliquent:

a)

les contributions au FED sont payées par les États membres sur des comptes spéciaux ouverts auprès de la banque d’émission de chaque État membre ou de l’institution financière désignée par celui-ci. Le montant des contributions reste sur lesdits comptes spéciaux jusqu’à ce qu’il soit nécessaire d’effectuer les paiements du FED;

b)

les contributions au FED sont payées par les États membres en EUR, alors que les paiements du FED sont libellés en EUR ou dans d’autres monnaies;

c)

les comptes en banque ouverts par la Commission au nom du FED ne peuvent pas être à découvert.

Outre les comptes spéciaux, d’autres comptes bancaires sont ouverts par la Commission au nom du FED auprès d’institutions financières (banques centrales et banques commerciales) afin d’effectuer des paiements et de recevoir des versements autres que les contributions des États membres au budget.

Les opérations de trésorerie et de paiement sont fortement automatisées et reposent sur des systèmes informatiques modernes. Des procédures spéciales sont appliquées pour garantir la sécurité des systèmes et pour assurer la séparation des tâches conformément au règlement financier, aux standards de contrôle interne de la Commission et aux principes d’audit.

Un ensemble de lignes directrices et de procédures consignées par écrit régit la gestion des opérations de trésorerie et de paiement, afin de limiter le risque opérationnel et financier et d’assurer un niveau de contrôle adéquat. Ces lignes directrices et procédures couvrent les différents domaines d’opération et leur application est vérifiée régulièrement.

5.2.   RISQUE DE CHANGE

Exposition du FED au risque de change à la clôture de l’exercice — position nette

(en Mio EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

 

USD

GBP

DKK

SEK

EUR

Autres

Total

USD

GBP

DKK

SEK

EUR

Autres

Total

Actifs financiers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Créances à recevoir et à recouvrer

65

69

6

140

115

8

123

Trésorerie et équivalents de trésorerie

2

726

728

1

1 178

1 179

 

67

795

6

868

1

1 293

8

1 302

Passifs financiers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passifs financiers à long terme

(2)

(2)

(19)

(19)

Dettes

(16)

(6)

(603)

10

(615)

(7)

(509)

(516)

 

(16)

(6)

(605)

10

(617)

(7)

(528)

(535)

Total

51

(6)

190

16

251

(6)

765

8

767

Toutes les contributions sont libellées en EUR et les autres monnaies sont achetées uniquement lorsque cela est nécessaire pour l’exécution des paiements. Par conséquent, les opérations de trésorerie du FED ne sont pas exposées au risque de change.

5.3.   RISQUE DE TAUX D’INTÉRÊT

Le FED n’emprunte pas d’argent et n’est donc pas exposé au risque de crédit et de taux d’intérêt. Cependant, puisque le taux de la facilité de dépôt de la BCE est négatif (-0,5 % depuis septembre 2019), les dépôts en euros génèrent des intérêts négatifs.

Les contributions au budget du FED sont portées par chaque État membre au crédit du compte spécial ouvert auprès de l’institution financière désignée par celui-ci. Conformément au règlement (UE) 2016/888 du Conseil (8), toute rémunération négative sur ces comptes est à la charge de l’État membre concerné.

Les soldes de fin de journée détenus sur des comptes bancaires commerciaux sont toutefois soumis à des intérêts négatifs. La Commission, au nom du FED, a donc mis en place des procédures de gestion de trésorerie destinées à réduire au minimum les soldes présents sur ces comptes et à limiter autant que possible les coûts liés aux intérêts négatifs. Ceux-ci sont calculés selon des taux du marché variables auxquels s’applique une marge contractuelle (positive ou négative). Des contrôles sont prévus pour veiller à ce que ces intérêts soient conformes aux accords contractuels.

5.4.   RISQUE DE CRÉDIT (RISQUE DE CONTREPARTIE)

Actifs financiers qui ne sont ni en souffrance ni dépréciés:

(en Mio EUR)

 

Total

Ni en souffrance ni dépréciés

En souffrance mais non dépréciés

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

140

124

7

9

Total au 31.12.2020

140

124

7

9

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

123

100

16

7

Total au 31.12.2019

123

100

16

7


Actifs financiers par catégorie de risque:

(en Mio EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Créances

Trésorerie

Total

Créances

Trésorerie

Total

Contreparties ayant une notation de crédit externe

 

 

 

 

 

 

Première et haute qualité

9

372

381

7

958

965

Qualité moyenne supérieure

211

211

220

220

Qualité moyenne inférieure

145

145

1

1

Spéculatif (non-investment grade)

 

9

728

737

7

1 179

1 186

Contreparties dépourvues de notation de crédit externe

 

 

 

 

 

 

Groupe 1 (débiteurs n’ayant jamais fait défaut)

131

131

116

116

Groupe 2 (débiteurs ayant fait défaut dans le passé)

Total

131

131

116

116

Total

140

728

868

123

1 179

1 302

Les fonds classés dans les catégories spéculatif (non-investment grade) et qualité moyenne inférieure se rapportent principalement aux contributions des États membres au FED versées sur les comptes spéciaux ouverts par les États membres conformément à l’article 20, paragraphe 3, du RF applicable au FED. En vertu dudit règlement, le montant de ces contributions doit rester sur ces comptes spéciaux jusqu’à ce qu’il soit nécessaire d’effectuer les paiements.

La plupart des ressources en trésorerie du FED sont conservées, conformément au RF applicable au FED, sur les comptes spéciaux ouverts par les États membres pour le paiement de leurs contributions. La majorité de ces comptes sont ouverts auprès du Trésor ou de la banque centrale de chaque État membre. Ces institutions représentent le risque de contrepartie le plus faible pour le FED (l’exposition concerne les États membres).

En ce qui concerne la part des ressources en trésorerie du FED qui est déposée auprès de banques commerciales afin de couvrir l’exécution des paiements, l’approvisionnement de ces comptes s’effectue selon le principe du «juste à temps» et est géré automatiquement par le système de gestion de la trésorerie de la Commission. Des soldes minimaux, proportionnels au montant moyen des paiements journaliers réalisés, sont maintenus sur chacun de ces comptes. Par conséquent, les soldes de fin de journée de ces comptes restent toujours faibles, ce qui limite l’exposition du FED aux risques.

De plus, des lignes directrices spécifiques sont appliquées pour la sélection des banques commerciales, afin de réduire le risque de contrepartie auquel le FED est exposé.

Toutes les banques commerciales sont sélectionnées par appels d’offres. La notation de crédit à court terme la plus basse ouvrant l’accès à une procédure d’appel d’offres est Moody’s P-1, ou une notation équivalente (S&P A-1 ou Fitch F1). Un niveau inférieur peut être accepté dans des circonstances particulières et dûment justifiées.

5.5.   RISQUE DE LIQUIDITÉ

Analyse des échéances des passifs financiers par échéance contractuelle résiduelle

(en Mio EUR)

 

< 1 an

1-5 ans

> 5 ans

Total

Passifs financiers au 31.12.2020

615

2

617

Passifs financiers au 31.12.2019

516

2

17

535

Grâce aux principes budgétaires appliqués au FED, les liquidités globales pour la période budgétaire sont toujours suffisantes pour l’exécution des paiements. En effet, le total des contributions des États membres est égal au montant global des crédits de paiement pour la période budgétaire concernée.

Les contributions des États membres au FED sont toutefois versées en trois tranches annuelles, alors que les paiements ont un caractère saisonnier.

De manière à assurer que les ressources en trésorerie sont toujours suffisantes pour couvrir les paiements à exécuter au cours d’un mois, les informations sur la situation de la trésorerie sont régulièrement échangées entre la trésorerie de la Commission et les services ordonnateurs concernés.

Outre ce qui précède, les opérations de trésorerie du FED bénéficient d’outils de gestion de la trésorerie automatisés qui garantissent la disponibilité quotidienne des liquidités suffisantes sur chaque compte bancaire du FED.

6.   INFORMATIONS RELATIVES AUX PARTIES LIÉES

Les parties liées du FED sont le fonds fiduciaire Bêkou, le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique et la Commission européenne. Les transactions qui ont lieu entre ces entités sont réalisées dans le cadre des opérations normales du FED. Conformément aux règles comptables de l’UE, aucune information spécifique n’est exigée dans le cadre de ces transactions.

Le FED n’a pas de gestion séparée puisqu’il est géré par la Commission. Les droits des principaux dirigeants de l’UE, notamment de la Commission, ont été communiqués dans les comptes annuels consolidés de l’Union européenne à la rubrique 7.2 «Droits des principaux dirigeants».

7.   ÉVÉNEMENTS POSTÉRIEURS À LA DATE DE CLÔTURE

À la date de transmission des présents comptes, aucune autre question importante requérant la production d’informations distinctes sous cette rubrique n’a été portée à l’attention du comptable du FED. Les comptes annuels et les notes annexes ont été élaborés à l’aide des données les plus récentes disponibles, comme il ressort des informations présentées ci-dessus.

8.   RAPPROCHEMENT ENTRE LE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE ET LE RÉSULTAT BUDGÉTAIRE

Le résultat économique de l’exercice est calculé selon les principes de la comptabilité d’exercice. Or, le résultat budgétaire est établi sur la base d’une comptabilité de caisse. Le résultat économique et le résultat budgétaire couvrant tous deux les mêmes opérations sous-jacentes, il est utile de vérifier leur concordance par un rapprochement. Le tableau ci-dessous présente ce rapprochement, sous la forme d’une ventilation des éléments de recettes et de dépenses pour les montants de rapprochement les plus importants. Les notes concernant le tableau fournissent des informations supplémentaires sur la nature des éléments de rapprochement les plus importants.

(en Mio EUR)

 

2020

2019

RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DE L’EXERCICE

(4 744 )

(3 956 )

Recettes

 

 

Droits n’affectant pas le résultat budgétaire

(2)

Droits constatés en cours d’exercice mais non encore recouvrés

(23)

(16)

Droits constatés au cours des exercices antérieurs et recouvrés au cours de l’exercice

13

23

Effet net des préfinancements

61

53

Produits à recevoir (nets)

(33)

(67)

Autres

(3)

Dépenses

 

 

Dépenses de l’exercice non encore payées

119

107

Dépenses des exercices antérieurs payées au cours de l’exercice

(817)

(672)

Effet net des préfinancements

(281)

(44)

Charges à payer (nettes)

1 102

719

RÉSULTAT BUDGÉTAIRE DE L’EXERCICE

(4 604 )

(3 856 )

8.1.   ÉLÉMENTS DE RAPPROCHEMENT — RECETTES

Les recettes d’un exercice budgétaire correspondent aux recettes encaissées sur les droits constatés au cours de l’exercice et aux encaissements sur les droits constatés au cours d’exercices précédents.

Les droits n’affectant pas le résultat budgétaire sont enregistrés au compte de résultat économique mais, d’un point de vue budgétaire, ils ne peuvent pas être considérés comme des recettes, car le montant encaissé est transféré dans des réserves et ne peut être réengagé sans une décision du Conseil.

Les droits constatés en cours d’exercice mais non encore recouvrés doivent être déduits du résultat économique aux fins du rapprochement, puisqu’ils ne font pas partie des recettes budgétaires. En revanche, les droits constatés au cours des exercices antérieurs et recouvrés au cours de l’exercice doivent être ajoutés au résultat économique aux fins du rapprochement.

L’effet net des préfinancements correspond à l’apurement de préfinancements grâce aux montants récupérés auprès des bénéficiaires. Ces encaissements représentent des recettes budgétaires, mais n’ont aucune incidence sur le résultat économique et doivent donc être ajoutés aux fins du rapprochement.

Les produits nets à recevoir consistent principalement en régularisations de fin d’exercice. Seul l’effet net, à savoir les produits à recevoir de l’exercice moins les encaissements sur les produits à recevoir de l’exercice précédent, est pris en considération.

8.2.   ÉLÉMENTS DE RAPPROCHEMENT — DÉPENSES

Les dépenses de l’exercice non encore payées doivent être ajoutées aux fins du rapprochement car elles sont incluses dans le résultat économique mais ne font pas partie des dépenses budgétaires. En revanche, les dépenses des exercices antérieurs payées au cours de l’exercice doivent être déduites du résultat économique aux fins du rapprochement, puisqu’elles font partie des dépenses budgétaires de l’exercice alors que soit elles n’ont pas d’effet sur le résultat économique soit elles font baisser les dépenses en cas de corrections.

Les encaissements provenant d’annulations de paiements, qui n’affectent pas le résultat économique, ont toutefois une incidence sur le résultat budgétaire.

L’effet net des préfinancements tient compte à la fois des nouveaux préfinancements versés au cours de l’exercice (comptabilisés en dépenses budgétaires de l’exercice) et de l’apurement des préfinancements versés au cours de l’exercice ou des exercices antérieurs par l’acceptation de dépenses éligibles. Cet apurement génère des charges comptables, mais pas des dépenses budgétaires, puisque les préfinancements initiaux avaient déjà été considérés comme des dépenses budgétaires lors du versement.

Les charges à payer nettes consistent principalement en régularisations de fin d’exercice qui concernent des dépenses éligibles engagées par les bénéficiaires des fonds du FED mais n’ayant pas encore été déclarées au FED. Seul l’effet net, à savoir les charges à payer de l’exercice moins la contre-passation des charges à payer de l’exercice précédent, est pris en considération.

ÉTATS FINANCIERS DES FONDS FIDUCIAIRES DE L’UE CONSOLIDÉS DANS LE FED

ÉTATS FINANCIERS DU FONDS FIDUCIAIRE BÊKOU DE L’UE 2020 (9)

INFORMATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE FONDS FIDUCIAIRE BÊKOU DE L’UE

Informations générales concernant les fonds fiduciaires de l’Union

Institution de l’instrument

Conformément aux articles 234 et 235 du règlement financier applicable au budget général de l’Union («RF UE») (10) et à l’article 35 du règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement («RF FED») (11), la Commission européenne peut établir des fonds fiduciaires de l’Union pour les actions extérieures (ci-après les «fonds fiduciaires de l’Union»). Les fonds fiduciaires de l’Union sont constitués au titre d’un accord conclu avec d’autres donateurs pour les actions d’urgence et les actions postérieures à la phase d’urgence nécessaires pour réagir à une crise, ou pour les actions thématiques.

Les fonds fiduciaires de l’Union sont établis par la Commission européenne au moyen d’une décision, après consultation ou approbation du Parlement européen et du Conseil. Cette décision comprend l’accord constitutif avec d’autres donateurs.

Les fonds fiduciaires de l’Union ne sont établis et mis en œuvre qu’aux conditions suivantes:

l’intervention de l’Union apporte une valeur ajoutée, ce qui signifie que les objectifs des fonds fiduciaires de l’Union, en particulier pour des raisons d’échelle ou d’effets potentiels, peuvent être mieux atteints au niveau de l’Union qu’au niveau national et l’utilisation des instruments de financement existants ne serait pas suffisante pour atteindre les objectifs des politiques de l’Union,

les fonds fiduciaires de l’Union apportent à cette dernière une visibilité politique et des bénéfices évidents en termes de gestion ainsi qu’un meilleur contrôle, par l’Union, des risques et des décaissements des contributions de l’Union et des autres donateurs,

les fonds fiduciaires de l’Union ne font pas double emploi avec d’autres sources de financement existantes ou des instruments semblables sans qu’il y ait additionnalité,

les objectifs des fonds fiduciaires de l’Union sont alignés sur les objectifs de l’instrument de l’Union ou du poste budgétaire à partir duquel ils sont financés.

Fonds fiduciaires de l’Union actuels

À ce jour, la Commission a établi quatre fonds fiduciaires de l’Union:

le fonds fiduciaire Bêkou de l’Union, dont l’objectif est d’appuyer la sortie de crise et les efforts de reconstruction de la République centrafricaine dans toutes leurs dimensions. Il a été établi le 15 juillet 2014,

le fonds fiduciaire Madad de l’Union; il s’agit d’un fonds fiduciaire régional de l’UE en réponse à la crise syrienne. Il a été établi le 15 décembre 2014,

le fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique; il s’agit d’un fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Il a été établi le 12 novembre 2015,

le fonds fiduciaire de l’Union en faveur de la Colombie, qui vise à soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix dans le cadre du redressement et de la stabilisation rapides après le conflit. Il a été établi le 12 décembre 2016.

Mission

Le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a été créé dans le but de promouvoir la stabilisation et la reconstruction de la République centrafricaine (RCA). Son principal objectif, tel qu’il est défini dans son acte constitutif, est «d’appuyer la résilience des populations vulnérables, la sortie de crise et la reconstruction de la République centrafricaine dans toutes ses dimensions, de manière cohérente et ciblée, articulant les actions de court, de moyen et de plus long terme et de permettre aux pays voisins de surmonter les conséquences de la crise».

Principales activités opérationnelles

Le fonds fiduciaire de l’Union met en commun les ressources de différents bailleurs de fonds pour financer des programmes sur la base d’objectifs convenus. Depuis sa création en juillet 2014, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a adopté 22 programmes et touché plus de 2,5 millions de bénéficiaires. Les programmes sont destinés à aider la République centrafricaine et sa population à la suite de la crise de 2013. Plus précisément, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE vise à garantir l’accès aux services de base (principalement, la santé, l’eau et l’assainissement), à soutenir la relance économique et la création d’emplois et à promouvoir la cohésion sociale et la réconciliation.

Gouvernance

La gestion du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE est assurée par la Commission européenne, qui fait également office de secrétariat de ses deux organes de gouvernance — le conseil d’administration du fonds fiduciaire et le comité de gestion. Le conseil d’administration et le comité de gestion du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE sont composés de représentants des donateurs, de la Commission, du Parlement européen, d’un représentant des autorités de la République centrafricaine et d’observateurs. Les règles relatives à la composition du conseil d’administration et le règlement interne de celui-ci sont fixés dans l’accord constitutif du fonds fiduciaire de l’Union.

La principale mission du conseil d’administration est de définir et de réviser la stratégie globale du fonds fiduciaire. Le comité de gestion est chargé de sélectionner les actions financées par le fonds et de superviser leur mise en œuvre. Il approuve également les comptes annuels et les rapports annuels sur les activités financées par le fonds fiduciaire.

Sources de financement

Le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE est financé par les contributions des donateurs.

Comptes annuels

Base de préparation

Le cadre juridique et les délais d’établissement des comptes annuels sont fixés par l’accord instituant le fonds fiduciaire de l’Union européenne pour la République centrafricaine «Fonds UE Bêkou» et ses règles internes (ci-après l’«accord constitutif»). En vertu de cet accord constitutif, les comptes annuels sont établis conformément aux règles adoptées par le comptable de la Commission (règles comptables de l’UE), qui sont inspirées des normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS).

Comptable

Le comptable de la Commission fait fonction de comptable des fonds fiduciaires de l’Union. Il est chargé de l’établissement des procédures comptables et du plan comptable communs à tous les fonds fiduciaires de l’Union. L’auditeur interne de la Commission, l’OLAF et la Cour des comptes exercent les mêmes compétences à l’égard des fonds fiduciaires de l’Union qu’à l’égard des autres actions menées par la Commission. Les fonds fiduciaires de l’Union sont également soumis chaque année à un audit externe indépendant.

Composition des comptes annuels

Les comptes annuels couvrent la période du 1er janvier au 31 décembre et comprennent les états financiers et les états sur l’exécution du budget. Alors que les états financiers et les notes complémentaires sont établis selon la méthode de la comptabilité d’exercice, les états sur l’exécution du budget sont principalement fondés sur les mouvements de trésorerie.

Processus des comptes provisoires à la décharge

Les comptes annuels sont soumis à un audit externe indépendant. Les comptes annuels provisoires établis par le comptable sont transmis, au plus tard le 1er mars de l’année suivante, au cabinet d’audit sélectionné par l’entité au terme d’une procédure d’appel d’offres. À la suite de l’audit, le comptable établit les comptes annuels définitifs et les soumet à l’approbation du comité de gestion [article 8.3.4, point c)].

Les comptes annuels du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE sont consolidés dans les comptes annuels du Fonds européen de développement.

Principaux faits marquants sur le plan opérationnel

Réalisations de l’année

L’UE a lancé son tout premier fonds fiduciaire, dénommé «Bêkou» (ce qui signifie «espoir» en sango), en juillet 2014, pour venir en aide à la République centrafricaine et à sa population après la crise de 2013. Le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE vise à garantir l’accès aux services de base (principalement, la santé, l’eau et l’assainissement), à soutenir le développement rural et la relance économique, et à promouvoir la réconciliation. Depuis sa création, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a adopté 23 programmes et touché plus de 2,8 millions de bénéficiaires.

En dépit de la mise en place d’un gouvernement élu démocratiquement et de la signature d’un accord de paix en février 2019, la situation en matière de sécurité en République centrafricaine demeure instable. C’est dans ce contexte complexe et fragile que le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE fait valoir ses avantages comparatifs de flexibilité et d’adaptabilité à des circonstances changeantes. En outre, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE reste actuellement le seul instrument renforçant la résilience tant de la population que de l’État, dans le cadre d’une véritable approche associant l’aide d’urgence, la réhabilitation et le développement (LRRD).

Sur le plan opérationnel, les principaux faits marquants de l’année 2020 sont notamment:

En avril, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a adopté trois nouveaux programmes par voie de procédure écrite. Il s’agit notamment de la troisième phase du programme «Genre», de la deuxième phase de l’action «Réconciliation», qui prévoit la poursuite du soutien aux radios centrafricaines et notamment à Radio Ndeke Luka, ainsi que d’un nouveau programme de formation professionnelle dans le secteur rural.

Pour faire face à la pandémie de COVID-19, d’importants efforts ont été déployés dans le cadre du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE pour réorienter, accélérer et prioriser les actions afin de répondre le plus efficacement possible à la crise. Dans ce contexte, les programmes relatifs à la santé et à l’eau et l’assainissement ont joué un rôle essentiel pour soutenir l’Équipe Europe dans sa réponse à la crise, laquelle a accentué les besoins existants dans ces deux secteurs. En juin, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a approuvé une révision des deux actions, en majorant le budget du programme «Santé» de 2,2 millions d’EUR et celui de l’action «Eau et assainissement» de 2 millions d’EUR.

En décembre, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a adopté un programme d’appui au déploiement de la protection civile pour un montant total de 4 millions d’EUR. En outre, afin d’éviter tout déficit de financement dans le secteur très important de la santé, le fonds a encore augmenté le budget du programme de santé en cours (phase III) (10 millions d’EUR supplémentaires).

La mise en œuvre des projets du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE a été marquée par le contexte instable sur le plan de la sécurité (conflits localisés à Bangui et dans l’arrière-pays suivis de périodes de stabilité relative), ainsi que par l’incertitude à l’approche des élections présidentielles de décembre 2020.

En décembre 2020, à la suite d’une demande officielle du conseil d’administration du fonds, l’Union a approuvé une prolongation du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE jusqu’au 31 décembre 2021, portant ainsi sa durée totale de 78 à 90 mois. Cette décision permettra au fonds d’engager toutes les contributions reçues et de conclure les contrats correspondants en temps utile afin de répondre aux besoins de la République centrafricaine. Il s’agit de la deuxième et dernière prolongation du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE.

Budget et exécution du budget

Sur le plan financier, les contributeurs du fonds fiduciaire de l’UE s’étaient engagés pour un montant de près de 308,3 millions d’EUR à la fin de 2020, ce qui représente une augmentation de 12,5 millions d’EUR par rapport à 2019. Sur ces 308,3 millions d’EUR, un montant de 1 million d’EUR doit encore être confirmé.

En ce qui concerne les contrats, le fonds fiduciaire Bêkou de l’UE en a conclu sept nouveaux et a signé neuf avenants pour extension en 2020 pour un montant total de près de 53 millions d’EUR. Ils contribuent à la mise en œuvre de ses programmes dans les secteurs de la santé, de l’eau et de l’assainissement, du développement rural et de la relance économique, et de la réconciliation.

Enfin, plus de 46 millions d’EUR ont été décaissés en 2020 et sont venus s’ajouter aux paiements effectués les années précédentes; le total décaissé a ainsi atteint près de 197 millions d’EUR depuis la création du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE.

Les principales répercussions de la COVID-19 sur l’exécution du budget du fonds fiduciaire Bêkou de l’UE en 2020 sont les suivantes:

un nombre réduit de contrats en raison des difficultés rencontrées dans la préparation des actions,

une réduction des dépenses en raison de l’incapacité à mettre en œuvre les projets et des difficultés à finaliser les rapports financiers et les rapports de vérification des dépenses.

Incidence des activités dans les états financiers

Dans les états financiers, l’incidence des activités susmentionnées est surtout perceptible lorsqu’on examine les rubriques suivantes:

charges opérationnelles (voir la note 3.3): diminution globale de 661 000 EUR; cependant, les dépenses relatives aux services de base en matière de santé ont augmenté du fait de l’augmentation du budget alloué pour faire face aux difficultés supplémentaires causées par la pandémie de COVID-19,

préfinancements (voir la note 2.1): diminution de 3 685 000 EUR due à la diminution des avances versées en raison du nombre moins élevé de contrats signés (7 nouveaux contrats en 2020 contre 11 en 2019),

passifs financiers (voir la note 2.4): diminution de 11 889 000 EUR, principalement due au fait que les contributions encaissées auprès des bailleurs de fonds ne sont pas suffisantes pour couvrir les flux de paiement sortants annuels. Cela a également entraîné une diminution de la trésorerie et des équivalents de trésorerie (voir la note 2.3).

BILAN

(en milliers d’EUR)

 

Note

31.12.2020

31.12.2019

ACTIFS À LONG TERME

 

 

 

Préfinancements

2.1

2 418

3 273

 

 

2 418

3 273

ACTIFS À COURT TERME

 

 

 

Préfinancements

2.1

15 482

18 312

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

2.2

5 340

1 853

Trésorerie et équivalents de trésorerie

2.3

7 339

17 432

 

 

28 161

37 597

TOTAL DES ACTIFS

 

30 579

40 870

PASSIFS À LONG TERME

 

 

 

Passifs financiers

2.4

(17 838 )

(29 727 )

 

 

(17 838 )

(29 727 )

PASSIFS À COURT TERME

 

 

 

Dettes

2.5

(795)

(10)

Charges à payer

2.6

(11 947 )

(11 133 )

 

 

(12 741 )

(11 143 )

TOTAL DES PASSIFS

 

(30 579 )

(40 870 )

ACTIF NET

 

FONDS ET RÉSERVES

 

 

 

Contribution des membres

 

Excédent cumulé

 

Résultat économique de l’exercice

 

ACTIF NET

 

COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE

(en milliers d’EUR)

 

Note

2020

2019

PRODUITS

 

 

 

Produits des opérations sans contrepartie directe

 

 

 

Produits de donations

3.1

47 889

48 343

Récupération de dépenses

3.2

115

68

 

 

48 004

48 410

Produits des opérations avec contrepartie directe

 

 

 

Produits financiers

 

(2)

 

 

(2)

Total des produits

 

48 004

48 408

CHARGES

 

 

 

Charges opérationnelles

3.3

(46 959 )

(47 620 )

Charges financières

3.4

(68)

Autres charges

3.5

(978)

(789)

Total des charges

 

(48 004 )

(48 408 )

RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DE L’EXERCICE

 

 

 

TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

(en milliers d’EUR)

 

2020

2019

Variation des préfinancements

3 685

11 405

Variation des créances à recevoir avec contrepartie directe et des créances à recouvrer sans contrepartie directe

(3 487 )

(715)

Variation des passifs financiers

(11 889 )

(13 010 )

Variation des dettes

784

(908)

Variation des charges à payer

814

6 734

FLUX DE TRÉSORERIE NETS

(10 093 )

3 506

Variation nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

(10 093 )

3 506

Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l’exercice

17 432

13 926

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice

7 339

17 432

ÉTATS FINANCIERS DU FONDS FIDUCIAIRE DE L’UE POUR L’AFRIQUE 2020 (12)

INFORMATIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LE FONDS FIDUCIAIRE DE L’UE POUR L’AFRIQUE

Informations générales concernant les fonds fiduciaires de l’Union

Institution de l’instrument

Conformément aux articles 234 et 235 du règlement financier applicable au budget général de l’Union («RF UE») (13) et à l’article 35 du règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement («RF FED») (14), la Commission européenne peut établir des fonds fiduciaires de l’Union pour les actions extérieures (ci-après les «fonds fiduciaires de l’Union»). Les fonds fiduciaires de l’Union sont constitués au titre d’un accord conclu avec d’autres donateurs pour les actions d’urgence et les actions postérieures à la phase d’urgence nécessaires pour réagir à une crise, ou pour les actions thématiques.

Les fonds fiduciaires de l’Union sont établis par la Commission européenne au moyen d’une décision, après consultation ou approbation du Parlement européen et du Conseil. Cette décision comprend l’accord constitutif avec d’autres donateurs.

Les fonds fiduciaires de l’Union ne sont établis et mis en œuvre qu’aux conditions suivantes:

l’intervention de l’Union apporte une valeur ajoutée, ce qui signifie que les objectifs des fonds fiduciaires de l’Union, en particulier pour des raisons d’échelle ou d’effets potentiels, peuvent être mieux atteints au niveau de l’Union qu’au niveau national et l’utilisation des instruments de financement existants ne serait pas suffisante pour atteindre les objectifs des politiques de l’Union,

les fonds fiduciaires de l’Union apportent à cette dernière une visibilité politique et des bénéfices évidents en termes de gestion ainsi qu’un meilleur contrôle, par l’Union, des risques et des décaissements des contributions de l’Union et des autres donateurs,

les fonds fiduciaires de l’Union ne font pas double emploi avec d’autres sources de financement existantes ou des instruments semblables sans qu’il y ait additionnalité,

les objectifs des fonds fiduciaires de l’Union sont alignés sur les objectifs de l’instrument de l’Union ou du poste budgétaire à partir duquel ils sont financés.

Fonds fiduciaires de l’Union actuels

À ce jour, la Commission a établi quatre fonds fiduciaires de l’Union:

le fonds fiduciaire Bêkou de l’Union, dont l’objectif est d’appuyer la sortie de crise et les efforts de reconstruction de la République centrafricaine dans toutes leurs dimensions. Il a été établi le 15 juillet 2014,

le fonds fiduciaire Madad de l’Union; il s’agit d’un fonds fiduciaire régional de l’UE en réponse à la crise syrienne. Il a été établi le 15 décembre 2014,

le fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique; il s’agit d’un fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique. Il a été établi le 12 novembre 2015,

le fonds fiduciaire de l’Union en faveur de la Colombie, qui vise à soutenir la mise en œuvre de l’accord de paix dans le cadre du redressement et de la stabilisation rapides après le conflit. Il a été établi le 12 décembre 2016.

Mission

Le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique a pour principaux objectifs de couvrir tous les aspects de la stabilité et de contribuer à une meilleure gestion des migrations et à la lutte contre les causes profondes des phénomènes de déstabilisation, des déplacements forcés et de la migration irrégulière, notamment en favorisant la résilience, l’égalité des chances, la sécurité et le développement, ainsi qu’en améliorant les perspectives économiques et en luttant contre les violations des droits de l’homme.

Principales activités opérationnelles

Le fonds fiduciaire de l’Union met en commun les ressources de différents bailleurs de fonds pour financer une action sur la base d’objectifs convenus. Il œuvre dans trois zones géographiques principales, à savoir les régions du Sahel et du lac Tchad, la Corne de l’Afrique et l’Afrique du Nord. Les pays voisins des pays éligibles peuvent bénéficier, au cas par cas, des projets relevant du fonds fiduciaire. Le fonds fiduciaire est établi pour une durée limitée, afin d’apporter une réponse à court et à moyen terme aux problèmes que connaissent les régions concernées.

Gouvernance

La gestion du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique est assurée par la Commission européenne, qui fait également office de secrétariat de ses deux organes de gouvernance — le conseil d’administration du fonds fiduciaire et le comité de gestion. Le conseil d’administration et le comité de gestion du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique sont composés de représentants des donateurs et de la Commission, ainsi que de représentants des États membres de l’UE qui ne sont pas contributeurs, des autorités des pays éligibles et des organisations régionales en tant qu’observateurs. Les règles relatives à la composition du conseil d’administration et le règlement interne de celui-ci sont fixés dans l’accord constitutif du fonds fiduciaire de l’Union.

La principale mission du conseil d’administration est de définir et de réviser la stratégie globale du fonds fiduciaire. Le comité de gestion est chargé de sélectionner les actions financées par le fonds et de superviser leur mise en œuvre. Il approuve également les comptes annuels et les rapports annuels sur les activités financées par le fonds fiduciaire.

Sources de financement

Le fonds fiduciaire de l’Union pour l’Afrique est financé par les contributions des donateurs.

Comptes annuels

Base de préparation

Le cadre juridique et les délais d’établissement des comptes annuels sont fixés par l’accord instituant le fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique, et ses règles internes (ci-après l’«accord constitutif»). En vertu de cet accord constitutif, les comptes annuels sont établis conformément aux règles adoptées par le comptable de la Commission (règles comptables de l’UE), qui sont inspirées des normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS).

Comptable

Sur la base de l’accord constitutif, le comptable de la Commission fait fonction de comptable du fonds fiduciaire.

Composition des comptes annuels

Les comptes annuels couvrent la période du 1er janvier au 31 décembre et comprennent les états financiers et les états sur l’exécution du budget. Alors que les états financiers et les notes complémentaires sont établis selon la méthode de la comptabilité d’exercice, les états sur l’exécution du budget sont principalement fondés sur les mouvements de trésorerie.

Processus des comptes provisoires à la décharge

Les comptes annuels sont soumis à un audit externe indépendant. Les comptes annuels provisoires établis par le comptable sont transmis, au plus tard le 1er mars de l’année suivante, au cabinet d’audit sélectionné par l’entité au terme d’une procédure d’appel d’offres. À la suite de l’audit, le comptable établit les comptes annuels définitifs et les soumet à l’approbation du comité de gestion.

Les comptes annuels du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique sont consolidés dans les comptes annuels du Fonds européen de développement.

Principaux faits marquants sur le plan opérationnel

Réalisations de l’année

En 2020, le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique a de nouveau démontré sa rapidité et son efficacité en tant qu’outil de mise en œuvre. Il a facilité le dialogue politique avec les pays partenaires africains, appliqué des approches novatrices et produit des résultats tangibles dans les trois régions du fonds (Sahel et lac Tchad, Corne de l’Afrique et Afrique du Nord) en regroupant les financements et l’expertise d’un large éventail de parties prenantes.

Le fonds fiduciaire de l’UE a encore consolidé ses réalisations en partenariat avec les agences de développement des États membres de l’UE, les organisations des Nations unies, les ONG et les pays partenaires, compte tenu de l’approbation de 37 programmes supplémentaires et 26 compléments de financement dans les trois régions par les comités de gestion, pour un montant total de 560 millions d’EUR. Cela porte le nombre total de programmes approuvés à 254, dont quatre programmes transversaux, pour un budget total de plus de 4,8 milliards d’EUR. De nouveaux contrats d’une valeur de plus de 1 milliard d’EUR ont été signés en 2020 avec les partenaires chargés de la mise en œuvre, ce qui porte le montant total des contrats signés à plus de 4,5 milliards d’EUR. À la fin de 2020, les paiements avaient atteint environ 3 milliards d’EUR.

En 2020, le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique a continué, d’une part, à favoriser la stabilité et, d’autre part, à traiter les causes profondes des déplacements forcés et de la migration irrégulière dans les régions du Sahel et du lac Tchad, de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique du Nord. Il a poursuivi une approche équilibrée pour faire face aux défis de la migration irrégulière, en se concentrant sur les domaines d’intérêt mutuel pour l’UE et l’Afrique. Il s’agit notamment de la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, ainsi que du soutien au retour volontaire et à la réintégration durable des migrants dans leur pays d’origine.

Au cours de l’année écoulée, le fonds a bénéficié d’engagements financiers supplémentaires de 361,9 millions d’EUR, dont 29,2 millions d’EUR provenant des États membres de l’UE et d’autres bailleurs de fonds. En conséquence, les contributions globales annoncées en faveur du fonds au 31 décembre 2020 s’élevaient à plus de 5 milliards d’EUR, dont 619,7 millions d’EUR par les États membres de l’UE et d’autres donateurs (Norvège et Suisse).

Le fonds a continué à travailler en partenariat étroit avec un large éventail de partenaires chargés de la mise en œuvre (agences des États membres, organisations des Nations unies et internationales, ONG locales et internationales) selon les mêmes principes qu’en 2019.

L’évaluation à mi-parcours du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique, lancée en 2019 pour fournir aux services de coopération extérieure de l’UE et au grand public une évaluation globale indépendante à mi-parcours du fonds, a été intégralement menée à bien dans le courant de l’année 2020. L’évaluation a porté sur plus de 200 des 600 projets mis en œuvre entre 2016 et 2019. Tous les services compétents de la Commission, le SEAE et les délégations de l’UE dans les trois régions ont été consultés. Des visites sur le terrain ont été effectuées dans six pays: l’Éthiopie, la Libye, le Maroc, le Niger, le Sénégal et la Somalie. Le rapport final, achevé en 2020, sera publié au printemps 2021.

Tout au long de l’année, les rapports des systèmes de suivi et d’apprentissage pour le Sahel et le lac Tchad et pour la Corne de l’Afrique ont continué à montrer les résultats tangibles obtenus par le fonds dans différents domaines. Le système de suivi et d’apprentissage de la région de l’Afrique du Nord a généré deux rapports de suivi disponibles sur le site web du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique qui analysent la manière dont les projets financés par le fonds contribuent aux cinq objectifs stratégiques dans la région.

La responsabilité et la transparence ont été améliorées grâce à une communication accrue, notamment par des mises à jour régulières sur le site web du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique, la publication de messages sur les médias sociaux et l’organisation d’événements de communication.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a eu de profondes répercussions, y compris en Afrique. Pour faire face à la pandémie de COVID-19, la Commission a adopté en avril 2020 une communication conjointe sur la réaction de l’UE au niveau mondial face à la pandémie de COVID-19, qui appelle à mettre l’accent sur les personnes les plus vulnérables, notamment les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et leurs communautés d’accueil. L’UE et ses États membres, agissant ensemble en tant qu’«Équipe Europe», ont pris des mesures globales et décisives pour lutter contre les effets destructeurs de la COVID-19, en adaptant les priorités et les programmes, notamment les programmes du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique, avec les pays partenaires afin de faire face à la crise.

Dans la région du Sahel et du lac Tchad, les déplacements massifs, combinés au changement climatique, à la croissance démographique incontrôlable, à la pauvreté endémique et à la pandémie de COVID-19, ont aggravé la pression préexistante et ont eu des effets croissants sur les migrations et les conflits. Tout au long de l’année, la montée de la violence et les déplacements forcés de masse ont entraîné une augmentation des niveaux d’insécurité dans la région. Dans ce contexte, le comité de gestion du fonds fiduciaire a approuvé 15 nouveaux programmes et 10 compléments de financement, pour un total de 225,9 millions d’EUR. Afin d’améliorer la gouvernance et de renforcer la cohésion sociale, 57 % des actions du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique approuvées en 2020 étaient orientées vers cet effort de stabilisation. Une attention particulière a également été accordée à l’aide aux migrants en détresse et aux populations déplacées à l’intérieur du pays. 24 % des nouvelles actions du fonds fiduciaire ont été engagées pour renforcer la résilience des bénéficiaires en soutenant la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en protégeant les moyens de subsistance vulnérables et en promouvant des régimes de protection sociale pour les plus vulnérables et pour les personnes déplacées, les réfugiés et leurs communautés d’accueil.

Le déclenchement de la pandémie de COVID-19 au début de 2020 a encore aggravé les vulnérabilités dans la région de la Corne de l’Afrique, déjà touchée par des sécheresses et des inondations à répétition; les conflits et l’insécurité; les crises prolongées liées aux réfugiés et aux déplacements internes; et la pire invasion de criquets pèlerins depuis des décennies. Tous les pays de la région ont souffert d’une grave pénurie de soins et d’équipements médicaux, tandis que l’accès aux services de base a été entravé par des couvre-feux et des confinements, et que plusieurs événements politiques importants ont été reportés, notamment les élections générales en Éthiopie. Plusieurs projets en cours ont réorienté leurs activités pour lutter contre la propagation du virus et atténuer les conséquences économiques de la pandémie. De nouveaux engagements, des réaffectations et des compléments ont été décidés en tenant compte de ce défi. Au total, 12 nouveaux programmes et 13 compléments ont été approuvés par le comité de gestion en 2020 pour un montant total de 212,15 millions d’EUR.

En 2020, le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique devait apporter une réponse globale aux défis de la région de l’Afrique du Nord pour sauver des vies, protéger les plus vulnérables, soutenir les communautés d’accueil, offrir des possibilités de mobilité sûre et organisée et s’attaquer aux conséquences de la pandémie de COVID-19. Le volet «Afrique du Nord» a continué à fonctionner selon les axes d’action convenus par le conseil d’administration du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique, notamment le soutien à l’amélioration de la gouvernance des migrations; le soutien à la migration et à la mobilité des travailleurs; la protection des migrants vulnérables, le retour volontaire et la réintégration durable ainsi que la stabilisation des communautés; et la gestion intégrée des frontières. Au total, le comité de gestion a adopté dix nouvelles actions pour un montant total de 113,6 millions d’EUR en 2020. Cela inclut également 30 millions d’EUR de fonds réaffectés du programme de gestion des frontières de la Libye (phase II), dont le montant a été réduit à 15 millions d’EUR. En outre, 12,3 millions d’EUR ont été mis à disposition par le comité de gestion, par l’intermédiaire de trois compléments budgétaires aux actions existantes.

Budget et exécution du budget

Le montant total des engagements budgétaires en 2020 s’est élevé à 740,7 millions d’EUR, contre 722,7 millions d’EUR en 2019. Le montant total des contrats en 2020 a atteint 1,1 milliard d’EUR, alors qu’il était de 951,3 millions d’EUR en 2019.

En 2020, l’exécution du budget exprimée en engagements disponibles utilisés dans le cadre des contrats a atteint 99 %, tandis que les paiements effectués au cours de la période considérée ont dépassé 1 milliard d’EUR. Le total des paiements en 2020 était supérieur de 143 millions d’EUR à celui de 2019.

Dans la région du Sahel et du lac Tchad, l’effet combiné de la COVID-19 et de la montée de la violence a mis à rude épreuve les services de santé, et plusieurs programmes du fonds fiduciaire de l’UE ont été créés ou se sont engagés dans des activités visant à soutenir la réaction à la pandémie et à faire face à ses conséquences économiques. Au total, 377,6 millions d’EUR ont été alloués pour renforcer les systèmes de santé des pays partenaires, mettre en place des mesures d’urgence et de prévention, et soutenir la stratégie économique contre la pandémie de COVID-19.

Dans la Corne de l’Afrique, dès le début de la pandémie, plusieurs projets du fonds fiduciaire ont réorienté les activités pour réduire la propagation du virus, atténuer les conséquences économiques et aider les populations vulnérables, comme les réfugiés et les migrants en détresse. Dans la région, le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique a fourni un total de 56,1 millions d’EUR pour soutenir les systèmes de santé et 144,05 millions d’EUR pour faire face à l’incidence économique de la COVID-19.

Confronté à la situation difficile créée par la COVID-19, le fonds fiduciaire a assuré la continuité de ses actions en cours en Afrique du Nord, y compris la réaffectation rapide des actions existantes et l’adoption de nouvelles actions pour remédier aux conséquences de la pandémie. En particulier, le fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique a très rapidement adopté un programme d’intervention COVID-19 de 20 millions d’EUR pour la Libye et une facilité de réaction d’urgence à la COVID-19 de 10 millions d’EUR pour couvrir les pays d’Afrique du Nord, en se concentrant sur les populations les plus vulnérables.

Incidence des activités dans les états financiers

Dans les états financiers, l’incidence des activités susmentionnées est surtout perceptible lorsqu’on examine les rubriques suivantes:

préfinancements (voir la note 2.1): augmentation de 184 933 000 EUR qui s’explique par les nouveaux contrats signés et les avances versées au cours de l’année 2020,

charges opérationnelles (voir la note 3.4): augmentation de 133 110 000 EUR due à l’accroissement de l’activité au cours de l’année, notamment pour lutter contre les effets négatifs de la pandémie de COVID-19,

produits de donations (voir la note 3.1): augmentation substantielle (de 146 923 000 EUR par rapport à 2019) pour financer la hausse des charges,

passifs financiers (voir la note 2.4): augmentation de 161 968 000 EUR, qui s’explique principalement par la hausse des contributions reçues des bailleurs de fonds au cours de l’année.

BILAN

(en milliers d’EUR)

 

Note

31.12.2020

31.12.2019

ACTIFS À LONG TERME

 

 

 

Préfinancements

2.1

92 655

48 539

 

 

92 655

48 539

ACTIFS À COURT TERME

 

 

 

Préfinancements

2.1

559 386

418 569

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

2.2

6 346

18 471

Trésorerie et équivalents de trésorerie

2.3

57 971

26 915

 

 

623 703

463 955

TOTAL DES ACTIFS

 

716 359

512 495

PASSIFS À LONG TERME

 

 

 

Passifs financiers

2.4

(546 379 )

(384 411 )

 

 

(546 379 )

(384 411 )

PASSIFS À COURT TERME

 

 

 

Dettes

2.5

(45 377 )

(25 969 )

Charges à payer

2.6

(124 602 )

(102 114 )

 

 

(169 979 )

(128 083 )

TOTAL DES PASSIFS

 

(716 359 )

(512 495 )

ACTIF NET

 

FONDS ET RÉSERVES

 

 

 

Contribution des membres

 

Excédent cumulé

 

Résultat économique de l’exercice

 

ACTIF NET

 

COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE

(en milliers d’EUR)

 

Note

2020

2019

PRODUITS

 

 

 

Produits des opérations sans contrepartie directe

 

 

 

Récupération de dépenses

 

467

Produits de donations

3.1

921 014

774 090

 

 

921 014

774 557

Produits des opérations avec contrepartie directe

 

 

 

Produits financiers

 

(7)

Autres produits des opérations avec contrepartie directe

3.2

2 883

1 855

 

 

2 883

1 848

Total des produits

 

923 897

776 405

CHARGES

 

 

 

Charges opérationnelles

3.3

(889 014 )

(755 904 )

Charges financières

3.4

(518)

(9)

Autres charges

3.5

(34 365 )

(20 492 )

Total des charges

 

(923 897 )

(776 405 )

RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DE L’EXERCICE

 

TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

(en milliers d’EUR)

 

2020

2019

Résultat économique de l’exercice

Activités opérationnelles

 

 

Variation des préfinancements

(184 933 )

(159 750 )

Variation des créances à recevoir avec contrepartie directe et des créances à recouvrer sans contrepartie directe

12 125

(1 815 )

Variation des passifs financiers

161 968

14 412

Variation des dettes

19 408

13 236

Variation des charges à payer

22 488

13 968

FLUX DE TRÉSORERIE NETS

31 056

(119 949 )

Variation nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

31 056

(119 949 )

Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l’exercice

26 915

146 864

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice

57 971

26 915

ÉTATS FINANCIERS CONSOLIDÉS DU FED ET DES FONDS FIDUCIAIRES DE L’UE (15)

BILAN CONSOLIDÉ

(en Mio EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

ACTIFS À LONG TERME

 

 

Actifs financiers

33

36

Contributions aux fonds fiduciaires

(2)

Préfinancements

968

962

 

999

998

ACTIFS À COURT TERME

 

 

Préfinancements

1 930

1 725

Créances à recevoir avec contrepartie directe et créances à recouvrer sans contrepartie directe

152

143

Trésorerie et équivalents de trésorerie

793

1 223

 

2 875

3 092

TOTAL DES ACTIFS

3 874

4 090

PASSIFS À LONG TERME

 

 

Passifs financiers

(173)

(167)

 

(173)

(167)

PASSIFS À COURT TERME

 

 

Dettes

(661)

(542)

Charges à payer et produits à reporter

(1 664 )

(1 432 )

 

(2 325 )

(1 974 )

TOTAL DES PASSIFS

(2 498 )

(2 141 )

ACTIF NET

1 376

1 948

FONDS ET RÉSERVES

 

 

Réserve de juste valeur

(5)

(2)

Capital appelé — FED actifs

58 986

54 809

Report du capital appelé de FED clôturés

2 252

2 252

Résultat économique reporté des exercices précédents

(55 111 )

(51 155 )

Résultat économique de l’exercice

(4 746 )

(3 956 )

ACTIF NET

1 376

1 948

COMPTE DE RÉSULTAT ÉCONOMIQUE CONSOLIDÉ

(en Mio EUR)

 

2020

2019

PRODUITS

 

 

Produits des opérations sans contrepartie directe

 

 

Récupérations

92

28

Produits de donations aux fonds fiduciaires

296

287

 

388

316

Produits des opérations avec contrepartie directe

 

 

Produits financiers

6

7

Autres produits

40

41

 

46

48

Total des produits

434

364

CHARGES

 

 

Instruments d’aide

(3 937 )

(3 220 )

Dépenses exécutées par les fonds fiduciaires

(936)

(804)

Charges de cofinancement

(53)

(14)

Charges financières

(22)

(1)

Autres charges

(232)

(282)

Total des charges

(5 180 )

(4 320 )

RÉSULTAT ÉCONOMIQUE DE L’EXERCICE

(4 746 )

(3 956 )

TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE CONSOLIDÉ

(en Mio EUR)

 

2020

2019

Résultat économique de l’exercice

(4 746 )

(3 956 )

Activités opérationnelles

 

 

Augmentation de capital — contributions

4 177

4 385

Variation des préfinancements

(210)

(12)

Variation des créances à recevoir avec contrepartie directe et des créances à recouvrer sans contrepartie directe

(7)

13

Variation des passifs financiers

6

(62)

Variation des dettes

119

288

Variation des charges à payer et produits à reporter

232

58

Autres mouvements hors trésorerie

(3)

(2)

Activités d’investissement

 

 

Variation des actifs financiers disponibles à la vente

2

(36)

FLUX DE TRÉSORERIE NETS

(431)

676

Variation nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

(430)

676

Trésorerie et équivalents de trésorerie au début de l’exercice

1 223

548

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice

793

1 223

ÉTAT CONSOLIDÉ DES VARIATIONS DE L’ACTIF NET

(en Mio EUR)

 

Capital du Fonds — FED actifs

(A)

Fonds non appelés — FED actifs

(B)

Capital appelé — FED actifs

(C) = (A)-(B)

Réserves cumulées

(D)

Report du capital appelé de FED clôturés

(E)

Réserve de juste valeur

(F)

Actif net total

(C)+(D)+(E)+(F)

SOLDE AU 31.12.2018

73 264

22 840

50 423

(51 155 )

2 252

1 521

Variations de la juste valeur

 

 

 

 

 

(2)

(2)

Augmentation de capital — contributions

 

(4 385 )

4 385

 

4 385

Résultat économique de l’exercice

(3 956 )

 

(3 956 )

SOLDE AU 31.12.2019

73 264

18 455

54 809

(55 111 )

2 252

(2)

1 948

Variations de la juste valeur

 

 

 

 

 

(3)

(3)

Augmentation de capital — contributions

 

(4 400 )

4 400

 

 

 

4 400

Remboursements aux États membres

(223)

 

 

 

 

 

Résultat économique de l’exercice

 

 

(4 746 )

 

 

(4 746 )

SOLDE AU 31.12.2020

73 041

14 055

58 986

(59 857 )

2 252

(5)

1 376

RAPPORT SUR L’EXÉCUTION FINANCIÈRE DU FED

TABLE DES MATIÈRES

1.

CONTEXTE 68

1.1.

FED antérieurs 68

1.2.

10e et 11e FED 68

2.

EXÉCUTION FINANCIÈRE 70

2.1.

Résultat de l’exécution financière 70

2.2.

Recettes 76

2.3.

Dépenses opérationnelles et programmes spécifiques 77

3.

GLOSSAIRE 88

1.   CONTEXTE

Lancé en 1959, le Fonds européen de développement (FED) est le principal instrument d’aide de l’UE en matière de coopération au développement dans les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et les pays et territoires d’outre-mer (PTOM). Il a pour objectif premier de réduire et, à terme, d’éradiquer la pauvreté.

Le FED est institué par un accord interne entre les représentants des États membres et dirigé par un comité spécifique. Les ressources du FED sont des contributions «ad hoc» des États membres de l’UE, qui statuent sur un montant global qui sera alloué au Fonds (sur une période de cinq ans). Outre les contributions susmentionnées, les États membres ont également la possibilité de passer des accords de cofinancement ou bien de verser des contributions financières volontaires au FED. La responsabilité de l’exécution financière des opérations réalisées avec les ressources du FED incombe à la Commission européenne, alors que la facilité d’investissement est gérée par la Banque européenne d’investissement.

Le FED fonctionne sur une base pluriannuelle. Chaque FED est conclu pour une durée de quelque cinq ans et est régi par son propre règlement financier, ce qui nécessite l’établissement d’états financiers pour chacun d’eux. Il s’ensuit que les états financiers sont établis séparément pour chaque FED en ce qui concerne la partie gérée par la Commission.

L’accord interne établissant le dernier FED, le 11e FED (2014-2020), est entré en vigueur le 1er mars 2015. À partir de 2021, la coopération avec les pays ACP s’inscrit dans l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale («IVCDCI»). Toutefois, les projets en cours, financés par le FED, poursuivront leur mise en œuvre en vertu de la base juridique propre au FED.

Le présent rapport est établi conformément à l’article 39 du règlement financier du 11e FED (16). Il présente une image fidèle des éléments de l’exécution des ressources du FED en recettes et en dépenses, en mettant l’accent sur les événements importants qui ont eu une incidence significative sur l’exécution financière de l’année 2020.

Étant donné qu’aucune opération n’est en cours au titre des FED antérieurs (17), ce rapport ne comprend que les chiffres des 10e et 11e FED.

1.1.   FED ANTÉRIEURS

Le 6e FED a été clôturé en 2006 et le 7e FED en 2008. En 2019, la Commission a clôturé les opérations restantes des projets du 8e FED. Un rapport final sur l’exécution financière du 8e FED est disponible dans le cadre des comptes annuels 2019. La Commission entend clôturer le 9e FED à la fin de 2021.

En application de l’article 1er, paragraphe 2, point b), de l’accord interne relatif au 9e FED, les reliquats et les montants dégagés des FED antérieurs ont été transférés au 9e FED.

1.2.   10E ET 11E FED

L’accord de partenariat ACP-CE a été signé le 23 juin 2000 à Cotonou par les États membres de la Communauté européenne et les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Il est entré en vigueur le 1er avril 2003 (instituant le 9e FED). L’accord de Cotonou a été modifié à deux reprises, d’abord par l’accord signé à Luxembourg le 25 juin 2005 (instituant le 10e FED), ensuite par l’accord signé à Ouagadougou le 22 juin 2010 (instituant le 11e FED).

La décision 2001/822/CE du Conseil (18) du 27 novembre 2001 relative à l’association des pays et territoires d’outre-mer (PTOM) à la Communauté européenne («décision d’association outre-mer») est entrée en vigueur le 2 décembre 2001. Cette décision a été modifiée le 19 mars 2007 (décision 2007/249/CE) (19).

L’accord interne relatif au financement de l’aide de la Communauté au titre du cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020 conformément à l’accord révisé de Cotonou, adopté en août 2013 par les représentants des gouvernements des États membres de la Communauté européenne, est entré en vigueur en mars 2015.

Dans le cadre de l’accord de Cotonou, pour la deuxième période (2008-2013), le 10e FED dispose d’un budget global de 22 682 millions d’EUR. Dans ce montant:

21 966 millions d’EUR ont été alloués aux pays ACP,

286 millions d’EUR aux PTOM et

430 millions d’EUR à la Commission au titre des dépenses d’appui liées à la programmation et à la mise en œuvre du FED.

Le montant destiné aux pays ACP est réparti en conséquence:

17 766 millions d’EUR aux programmes indicatifs nationaux et régionaux,

2 700 millions d’EUR à la coopération intra-ACP et intra-régionale et

1 500 millions d’EUR aux facilités d’investissement.

Il convient de noter qu’une part accrue du budget est consacrée aux programmes régionaux, soulignant ainsi l’importance de l’intégration économique régionale comme fondement du développement national et local. La création de «montants incitatifs» pour chaque pays a constitué une innovation du 10e FED.

En vertu de l’accord de Cotonou, la troisième période (2014-2020) de l’aide de la Communauté aux États ACP et aux PTOM est financée par le 11e FED à hauteur de 30 506 millions d’EUR, dont:

29 089 millions d’EUR alloués aux États ACP conformément à l’article 1er, paragraphe 2, point a), et à l’article 2, point d), de l’accord interne, parmi lesquels 27 955 millions d’EUR sont gérés par la Commission européenne;

364,5 millions d’EUR alloués aux PTOM conformément à l’article 1er, paragraphe 2, point a), et à l’article 3, paragraphe 1, de l’accord interne, parmi lesquels 359,5 millions d’EUR sont gérés par la Commission européenne;

1 052,5 millions d’EUR alloués à la Commission pour financer les dépenses liées à la programmation et à la mise en œuvre des ressources du 11e FED, conformément à l’article 1er, paragraphe 2, point a), de l’accord interne.

2.   EXÉCUTION FINANCIÈRE

2.1.   RÉSULTAT DE L’EXÉCUTION FINANCIÈRE

ÉVOLUTION DES DOTATIONS DU 10e FED

10e FED

ÉVOLUTION DES DOTATIONS: 31 décembre 2020

ANALYSE DES CRÉDITS PAR INSTRUMENT

(en Mio EUR)

 

INSTRUMENT

DOTATION INITIALE

VARIATION DES RESSOURCES CUMULÉES AU 31 DÉCEMBRE 2019

VARIATION DES RESSOURCES EN 2020

Note

DOTATION ACTUELLE

ACP

Contributions régulières des EM

20 896

60

(340)

 

20 616

Cofinancement

0

202

(0)

 

202

SOUS-TOTAL ACP

20 896

262

(340)

 

20 818

PTOM

Contributions régulières des EM

0

271

(28)

 

243

SOUS-TOTAL PTOM

0

271

(28)

 

243

 

TOTAL 10E FED

20 896

533

(368)

 

21 061


ÉVOLUTION DES DOTATIONS DU 11e FED

11e FED

ÉVOLUTION DES DOTATIONS: 31 décembre 2020

ANALYSE DES CRÉDITS PAR INSTRUMENT

(en Mio EUR)

 

INSTRUMENT

DOTATION INITIALE

VARIATION DES RESSOURCES CUMULÉES AU 31 DÉCEMBRE 2019

VARIATION DES RESSOURCES EN 2020

Note

DOTATION ACTUELLE

ACP

Contributions régulières des EM

29 008

172

124

 

29 304

Cofinancement

0

73

3

 

75

Accord de niveau de service interne à la CE

0

1

 

 

1

SOUS-TOTAL ACP

29 008

246

127

 

29 381

PTOM

Contributions régulières des EM

0

355

(4)

 

351

Cofinancement

0

0

 

 

0

Accord de niveau de service interne à la CE

0

0

 

 

0

SOUS-TOTAL PTOM

0

355

(4)

 

351

 

TOTAL 11E FED

29 008

601

123

 

29 731


ÉVOLUTION DES ENGAGEMENTS, DES CRÉDITS DÉLÉGUÉS ET DES PAIEMENTS POUR LE 10E FED

COMPTES AGRÉGÉS DU FED AU 31 DÉCEMBRE 2020

PAR TYPE D’AIDE

ACP + PTOM — 10e FED

(en Mio EUR)

 

 

CRÉDITS

DÉCISIONS

CRÉDITS DÉLÉGUÉS

PAIEMENTS

CUM.

ANN.

%

CUM.

ANN.

%

CUM.

ANN.

%

(1)

(2)

 

(2):(1)

(3)

 

(3):(2)

(4)

 

(4):(3)

 

Contributions régulières des EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ACP

ALLOCATIONS NATIONALES (enveloppe A) (programmées)

12 513

12 500

(150)

100 %

12 382

(57)

99 %

12 047

193

97 %

ALLOCATIONS NATIONALES (enveloppe B) (urgence)

1 980

1 980

(11)

100 %

1 968

(2)

99 %

1 955

5

99 %

FRAIS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

529

526

18

99 %

522

15

99 %

507

 

97 %

ALLOCATIONS INTRA-ACP

3 691

3 683

83

100 %

3 460

321

94 %

3 074

100

89 %

ALLOCATIONS RÉGIONALES

1 857

1 851

(45)

100 %

1 807

(20)

98 %

1 667

43

92 %

Cofinancement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ALLOCATIONS NATIONALES

185

180

(0)

97 %

177

0

98 %

161

9

91 %

FRAIS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

5

5

0

111 %

3

0

65 %

3

0

87 %

ALLOCATIONS INTRA-ACP

12

11

(0)

91 %

11

0

100 %

11

 

100 %

Réserve non mobilisable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVE NON MOBILISABLE

46

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Contributions régulières des EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PTOM

ALLOCATIONS NATIONALES

186

186

(0)

100 %

183

1

98 %

167

10

91 %

ALLOCATIONS NATIONALES

15

15

0

100 %

14

0

99 %

14

0

100 %

FRAIS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

5

5

0

100 %

5

 

100 %

5

 

100 %

ALLOCATIONS RÉGIONALES

36

35

(3)

98 %

34

(2)

96 %

34

(0)

99 %

Réserve non mobilisable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVE NON MOBILISABLE

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL: ACP+PTOM (RÉSERVES COMPRISES) (A+B)

21 061

20 978

(110)

100 %

20 567

256

98 %

19 645

360

96 %


ÉVOLUTION DES ENGAGEMENTS, DES CRÉDITS DÉLÉGUÉS ET DES PAIEMENTS POUR LE 11E FED

COMPTES AGRÉGÉS DU FED AU 31 DÉCEMBRE 2020

PAR TYPE D’AIDE

ACP + PTOM — 11e FED

(en Mio EUR)

 

 

CRÉDITS

DÉCISIONS

CRÉDITS DÉLÉGUÉS

PAIEMENTS

CUM.

ANN.

%

CUM.

ANN.

%

CUM.

ANN.

%

(1)

(2)

 

(2):(1)

(3)

 

(3):(2)

(4)

 

(4):(3)

 

Contributions régulières des EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ACP

ENVELOPPE A — ALLOCATIONS NATIONALES (programmées)

15 582

15 555

1 294

100 %

13 093

1 960

84 %

8 332

2 204

64 %

ENVELOPPE B — ALLOCATIONS NATIONALES (urgence)

1 072

1 064

219

99 %

926

200

87 %

744

107

80 %

FRAIS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

1 071

1 070

206

100 %

873

42

82 %

803

27

92 %

ALLOCATIONS INTRA-ACP

4 014

3 912

389

97 %

3 443

423

88 %

2 701

445

78 %

ALLOCATIONS RÉGIONALES

7 317

7 296

647

100 %

6 398

754

88 %

3 971

1 380

62 %

Cofinancement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ENVELOPPE A — ALLOCATIONS NATIONALES

42

42

10

100 %

41

10

98 %

6

4

15 %

FRAIS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

4

4

1

100 %

1

0

21 %

0

0

47 %

ALLOCATIONS INTRA-ACP

26

26

4

100 %

24

2

91 %

22

5

93 %

ALLOCATIONS RÉGIONALES

4

4

2

100 %

4

2

100 %

4

2

100 %

Réserves mobilisables

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVE INTRA-ACP

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVE PIN/PIR

(100)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réserve non mobilisable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVE NON MOBILISABLE

347

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Accord de niveau de service interne à la CE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ENVELOPPE A — ALLOCATIONS NATIONALES

1

1

(0)

52 %

1

0

100 %

1

 

100 %

 

Contributions régulières des EM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PTOM

ENVELOPPE A — ALLOCATIONS NATIONALES

213

213

17

100 %

193

1

91 %

171

51

88 %

ENVELOPPE B — ALLOCATIONS NATIONALES

12

12

4

100 %

9

1

79 %

8

1

84 %

MÉCANISME DE TRANSITION

0

 

 

 

 

 

 

 

 

 

FRAIS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

9

8

1

100 %

5

0

56 %

4

0

90 %

ALLOCATIONS RÉGIONALES

103

103

4

100 %

99

19

97 %

25

12

25 %

Réserve non mobilisable

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RÉSERVE NON MOBILISABLE

15

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TOTAL: ACP+PTOM (RÉSERVES COMPRISES) (A+B)

29 731

29 309

2 798

99 %

25 110

3 413

86 %

16 791

4 239

67 %

2.2.   RECETTES

Nature des recettes

Les principales recettes du FED proviennent des contributions des États membres. Trois fois par an, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement appellent les États membres à contribuer au FED. Le montant des contributions appelées chaque année correspond au montant des paiements à couvrir pendant l’année.

Aperçu des contributions par État membre

Image 2

2.3.   DÉPENSES OPÉRATIONNELLES ET PROGRAMMES SPÉCIFIQUES

Nature des dépenses

Le montant disponible au titre du cadre financier pluriannuel se décompose comme suit: 3 % sont alloués à la Commission pour les dépenses d’appui et 97 % sont affectés à la mise en œuvre des projets du FED. Les montants sont fixés par chaque accord interne et peuvent être augmentés par des contributions volontaires et les produits des opérations.

Ventilation des montants engagés, contractés et payés par nature de dépense:

 

CRÉDITS

DÉCISIONS

CRÉDITS DÉLÉGUÉS

PAIEMENTS

CUM.

ANN.

%

CUM.

ANN.

%

CUM.

ANN.

%

(1)

(2)

 

(2):(1)

(3)

 

(3):(2)

(4)

 

(4):(3)

TOTAL: FRAIS ADMINISTRATIFS DE MISE EN ŒUVRE ET PRODUITS D’INTÉRÊTS

1 622

1 619

226

100 %

1 409

57

87 %

1 322

28

81 %

TOTAL: EXÉCUTION OPÉRATIONNELLE

49 170

48 668

2 461

99 %

44 268

3 613

90 %

35 114

4 571

71 %

TOTAL 10E + 11E FED: ACP+PTOM (RÉSERVES COMPRISES) (A+B)

50 792

50 287

2 687

99 %

45 677

3 670

91 %

36 436

4 599

80 %

Image 3

Ventilation des montants engagés, contractés et payés par région et par pays

 

 

COMPTES CUMULÉS DU FED AU 31 DÉCEMBRE 2020 PAR PAYS, EN % DES DOTATIONS

10e + 11e FED

TOTAL 10e et 11e FED (en Mio EUR)

Données cumulées 2020

Dotations

Décisions

% des dotations

Crédits délégués

% des dotations

Paiements

% des dotations

ACP

Charges administratives et financières

1 609

1 605

100 %

1 399

87 %

1 313

82 %

Tous les pays ACP

2 846

2 553

90 %

2 553

90 %

1 821

64 %

Charges administratives et financières + Tous les pays ACP

4 455

4 158

93 %

3 952

89 %

3 134

70 %

Angola

349

349

100 %

309

88 %

239

68 %

Bénin

741

739

100 %

685

92 %

623

84 %

Botswana

130

130

100 %

128

98 %

119

91 %

Burkina

1 310

1 310

100 %

1 293

99 %

1 183

90 %

Burundi

579

572

99 %

544

94 %

425

73 %

Cabo Verde

147

147

100 %

146

99 %

144

98 %

Cameroun

522

522

100 %

489

94 %

384

74 %

République centrafricaine

626

625

100 %

612

98 %

475

76 %

Tchad

940

940

100 %

794

84 %

663

71 %

Comores

80

80

99 %

68

85 %

62

78 %

Congo (Brazzaville)

164

164

100 %

145

88 %

99

60 %

République démocratique du Congo

1 430

1 430

100 %

1 223

85 %

996

70 %

Djibouti

186

186

100 %

148

80 %

112

60 %

Érythrée

215

215

100 %

215

100 %

35

16 %

Éthiopie

1 656

1 655

100 %

1 530

92 %

1 301

79 %

Gabon

35

35

100 %

33

92 %

26

75 %

Gambie

316

316

100 %

307

97 %

226

72 %

Ghana

796

793

100 %

722

91 %

676

85 %

Guinée-Bissau

186

186

100 %

185

99 %

141

76 %

Guinée (Conakry)

506

506

100 %

453

89 %

372

74 %

Côte d’Ivoire

715

713

100 %

694

97 %

603

84 %

Kenya

881

881

100 %

834

95 %

583

66 %

Lesotho

259

259

100 %

241

93 %

165

64 %

Liberia

495

495

100 %

432

87 %

373

75 %

Madagascar

792

791

100 %

684

86 %

448

57 %

Malawi

1 026

1 026

100 %

893

87 %

726

71 %

Mali

1 425

1 424

100 %

1 390

98 %

1 147

80 %

Mauritanie

349

349

100 %

319

91 %

246

70 %

Maurice

83

83

100 %

81

98 %

77

93 %

Mozambique

1 476

1 470

100 %

1 135

77 %

866

59 %

Namibie

189

189

100 %

174

92 %

155

82 %

Niger

1 294

1 289

100 %

1 258

97 %

1 102

85 %

Nigeria

1 187

1 175

99 %

1 138

96 %

920

78 %

Rwanda

841

841

100 %

812

96 %

750

89 %

Sao Tomé-et-Príncipe

56

56

100 %

44

79 %

39

70 %

Sénégal

671

670

100 %

625

93 %

564

84 %

Seychelles

23

23

100 %

21

95 %

21

92 %

Sierra Leone

663

663

100 %

600

90 %

502

76 %

Somalie

905

902

100 %

898

99 %

653

72 %

Soudan du Sud

92

91

100 %

91

100 %

91

100 %

Soudan

298

298

100 %

228

76 %

128

43 %

Swaziland

135

135

100 %

107

80 %

92

68 %

Tanzanie

1 179

1 179

100 %

1 003

85 %

844

72 %

Togo

379

378

100 %

354

93 %

315

83 %

Ouganda

1 000

1 000

100 %

943

94 %

647

65 %

Zambie

837

837

100 %

682

81 %

498

59 %

Zimbabwe

472

472

100 %

466

99 %

409

87 %

Total Afrique

28 638

28 589

100 %

26 176

91 %

21 266

74 %

Antigua-et-Barbuda

16

16

98 %

15

97 %

13

83 %

Barbade

22

22

100 %

18

83 %

17

79 %

Belize

43

43

100 %

28

67 %

21

48 %

Dominique

41

41

100 %

41

99 %

37

90 %

République dominicaine

283

283

100 %

277

98 %

262

92 %

Grenade

21

21

100 %

20

97 %

20

95 %

Guyana

84

81

97 %

78

93 %

69

82 %

Haïti

1 031

1 030

100 %

829

80 %

690

67 %

Jamaïque

243

243

100 %

236

97 %

202

83 %

Saint-Christophe-et-Niévès

9

9

100 %

8

90 %

6

66 %

Sainte-Lucie

32

32

100 %

32

99 %

25

76 %

Saint-Vincent-et-les-Grenadines

27

27

100 %

26

96 %

22

80 %

Suriname

27

27

100 %

27

97 %

20

73 %

Trinité-et-Tobago

29

29

100 %

28

99 %

22

75 %

Total Caraïbes

1 909

1 905

100 %

1 665

87 %

1 425

75 %

Îles Cook

5

5

100 %

5

99 %

5

99 %

Timor-Oriental

175

174

99 %

172

98 %

129

74 %

Fidji

49

49

100 %

46

95 %

36

73 %

Kiribati

42

42

100 %

41

97 %

25

59 %

Îles Marshall

17

17

100 %

17

98 %

11

66 %

Micronésie

23

23

100 %

21

89 %

10

43 %

Nauru

4

4

100 %

4

96 %

4

89 %

Niue

3

3

100 %

3

98 %

3

96 %

Palaos

5

5

100 %

4

70 %

3

60 %

Papouasie — Nouvelle-Guinée

246

246

100 %

202

82 %

126

51 %

Îles Salomon

69

69

100 %

60

87 %

56

82 %

Tonga

29

28

100 %

28

99 %

28

98 %

Tuvalu

14

14

100 %

13

99 %

10

74 %

Vanuatu

55

55

100 %

49

90 %

35

65 %

Samoa occidentales

67

67

100 %

67

99 %

66

98 %

Total Pacifique

804

803

100 %

732

91 %

548

68 %

Région des Caraïbes

540

531

98 %

429

80 %

283

52 %

Région d’Afrique centrale

556

556

100 %

461

83 %

291

52 %

Afrique orientale, australe et océan Indien

3 040

3 032

100 %

2 617

86 %

1 727

57 %

Allocations intra-ACP

7 744

7 632

99 %

6 938

90 %

5 808

75 %

PALOP multirégional

62

62

99 %

59

94 %

45

72 %

Région du Pacifique

324

324

100 %

253

78 %

170

52 %

Région de l’Afrique australe

142

142

100 %

142

100 %

134

95 %

Région de l’Afrique occidentale

1 959

1 951

100 %

1 696

87 %

1 171

60 %

Total coopération régionale ACP

14 369

14 230

99 %

12 594

88 %

9 629

67 %

ACP

50 174

49 686

99 %

45 118

90 %

36 002

72 %

PTOM

Tous PTOM

30

14

46 %

10

33 %

9

31 %

Tous PTOM

30

14

46 %

10

33 %

9

31 %

Anguilla

28

28

100 %

27

97 %

26

95 %

 

2

2

100 %

2

98 %

2

90 %

Îles Falkland

10

10

100 %

10

100 %

8

77 %

Montserrat

33

33

100 %

33

100 %

29

88 %

Îles Pitcairn

5

5

99 %

5

99 %

5

99 %

Sainte-Hélène

38

38

100 %

38

100 %

35

92 %

Îles Turks-et-Caïcos

33

33

100 %

32

100 %

31

95 %

Total PTOM britanniques

148

148

100 %

146

99 %

135

92 %

Aruba

21

21

100 %

21

99 %

14

66 %

Antilles néerlandaises — Bonaire

4

4

100 %

4

91 %

0

0 %

Antilles néerlandaises — Saba

4

4

100 %

3

97 %

3

97 %

Antilles néerlandaises — Sint-Eustatius

2

2

100 %

2

97 %

2

97 %

Antilles néerlandaises

41

41

100 %

23

57 %

18

43 %

Sint-Maarten

14

14

100 %

6

45 %

0

0 %

Total PTOM néerlandais

86

86

100 %

60

70 %

38

44 %

Polynésie française

51

51

100 %

49

97 %

45

89 %

Mayotte

29

29

100 %

29

100 %

29

100 %

Nouvelle-Calédonie

50

50

100 %

49

98 %

48

96 %

Saint-Pierre-et-Miquelon

47

47

100 %

46

98 %

46

98 %

Wallis-et-Futuna

39

39

100 %

36

94 %

25

64 %

Total PTOM français

215

215

100 %

209

97 %

193

90 %

Coopération régionale PTOM

139

138

99 %

133

96 %

59

42 %

Total coopération régionale PTOM

139

138

99 %

133

96 %

59

42 %

PTOM

618

601

97 %

559

90 %

434

70 %

 

TOTAL: ACP+PTOM

50 792

50 287

99 %

45 677

90 %

36 436

72 %


Ventilation des montants engagés, contractés et payés par domaine de dépenses pour le 11e FED

Ventilation des montants engagés, contractés et payés par domaine de dépenses pour le 11e FED (codes sectoriels du CAD) (20)

(en Mio EUR)

Secteur

Engagés (21)

Contractés (21)

Payés (21)

Infrastructures et services sociaux

 

 

 

110-Éducation

1 197,26

1 038,76

758,36

120-Santé

2 226,42

2 323,60

1 907,70

130-Programmes pour la population/politique en matière de population/santé et fertilité

352,44

38,39

20,24

140-Distribution d’eau et assainissement

775,90

639,26

283,71

150-Gouvernement et société civile

5 905,39

5 450,64

4 156,20

160-Infrastructure et services sociaux divers

979,35

1 339,34

1 128,02

Infrastructures et services sociaux TOTAL

11 436,77

10 829,99

8 254,24

Infrastructures et services économiques

 

 

 

210-Transports et entreposage

1 445,48

1 827,48

595,21

220-Communications

140,96

99,39

64,78

230-Énergie

2 016,01

1 566,30

675,00

240-Banques et services financiers

93,93

96,23

38,59

250-Entreprises et autres services

346,23

178,15

84,80

Infrastructures et services économiques TOTAL

4 042,59

3 767,55

1 458,38

Secteurs de production

 

 

 

310-Agriculture, sylviculture et pêche

3 187,79

2 509,57

1 478,27

320-Industries manufacturières, extractives, construction

623,58

356,84

115,46

330-Commerce et tourisme

497,21

353,36

138,53

Secteurs de production TOTAL

4 308,58

3 219,77

1 732,26

Destination plurisectorielle/transversale

 

 

 

410-Protection de l’environnement, général

999,94

760,45

390,13

430-Autres multi-secteurs

3 841,16

2 343,95

609,07

Destination plurisectorielle/transversale TOTAL

4 841,10

3 104,40

999,19

Aide sous forme de produits et aide-programme générale

 

 

 

510-Soutien budgétaire

3 116,32

3 059,65

2 345,18

520-Aide alimentaire à des fins de développement

614,50

385,27

332,91

Aide sous forme de produits et aide-programme générale TOTAL

3 730,82

3 444,92

2 678,10

Actions se rapportant à la dette

 

 

 

600-Actions se rapportant à la dette

91,50

Actions se rapportant à la dette TOTAL

91,50

Aide humanitaire

 

 

 

720-Interventions d’urgence

746,19

505,17

458,31

730-Reconstruction et réhabilitation

137,83

43,40

33,36

740-Préparation aux catastrophes

133,29

106,16

69,14

Aide humanitaire TOTAL

1 017,31

654,72

560,80

Frais administratifs des donateurs/non affecté/non spécifié

 

 

 

910-Frais administratifs des donateurs

978,02

786,39

739,89

998-Non affecté/non spécifié

586,30

434,28

421,68

ND-Non disponible

214,40

0,64

Frais administratifs des donateurs/non affecté/non spécifié TOTAL

1 778,72

1 221,31

1 161,57

TOTAL GÉNÉRAL des montants engagés, contractés et payés du 11e FED

31 247,39

26 242,65

16 844,55

Évolution des montants engagés, contractés et payés cumulés par domaine de dépenses pour le 11e FED

Image 4

Image 5

Image 6

3.   GLOSSAIRE

ABAC

Il s’agit du nom donné au système comptable de la Commission qui, depuis 2005, s’est enrichi de règles en matière de comptabilité d’exercice. En plus de la comptabilité budgétaire de caisse, la Commission établit une comptabilité d’exercice qui comptabilise les revenus lorsqu’ils sont générés et non lorsqu’ils sont perçus. Les dépenses sont comptabilisées lorsqu’elles sont engagées et non lorsqu’elles sont payées. Cela s’oppose à la comptabilité budgétaire de caisse, qui n’enregistre les opérations et autres événements que lorsqu’un montant en espèces est effectivement reçu ou versé.

Agences

Organismes de l’UE dotés d’une personnalité juridique distincte et auxquels des compétences d’exécution budgétaire peuvent être déléguées dans le respect de conditions strictes. Les agences font l’objet d’une décharge séparée de la part de l’autorité de décharge.

Ajustement

Budget rectificatif ou transfert de fonds d’un poste budgétaire à un autre.

Annualité

Principe budgétaire selon lequel les dépenses et les recettes sont programmées et ordonnancées pour un exercice commençant le 1er janvier et s’achevant le 31 décembre.

Annulation de crédits

Concerne les crédits inutilisés qui ne peuvent plus servir.

Autorité budgétaire

Institutions investies de pouvoirs de décision en matière budgétaire: pour les institutions de l’UE, il s’agit du Parlement européen et du Conseil des ministres.

Pour les agences et les entreprises communes, c’est leur conseil (Board) qui est l’autorité budgétaire.

Base légale (acte de base)

La base légale est, en général, un texte législatif fondé sur un article du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne conférant des compétences à la Communauté dans un domaine politique spécifique et exposant les conditions à respecter pour exercer ces compétences, notamment sur le plan de l’exécution budgétaire. Certains articles du traité autorisent la Commission à mener des actions, qui impliquent des dépenses, sans qu’il y ait un acte juridique supplémentaire à cet effet.

Budget

Plan financier annuel, établi selon les principes budgétaires, qui fournit des prévisions et autorise, pour chaque exercice budgétaire, des recettes et des dépenses prévisionnelles assorties d’une description et d’une justification détaillées, cette dernière figurant dans les commentaires budgétaires.

Budget adopté

Le projet de budget devient le budget adopté dès qu’il est approuvé par l’autorité budgétaire.

Voir «Budget».

Budget rectificatif

Décision adoptée pendant l’exercice budgétaire pour modifier (augmenter, diminuer ou transférer) certains aspects du budget adopté pour l’exercice en question.

Comptabilité

Action d’enregistrement des opérations financières et de communication d’informations sur ces opérations, comprenant la création de l’opération, sa comptabilisation, son traitement et sa présentation sous forme synthétique dans les états financiers.

Comptable

Le rôle, les pouvoirs et les responsabilités du comptable sont définis par le règlement financier, comme suit:

la bonne exécution des paiements,

l’encaissement des recettes,

le recouvrement des créances et la compensation,

la tenue de la comptabilité ainsi que la préparation et la reddition des comptes,

la définition des règles et méthodes comptables ainsi que du plan comptable,

la définition et la validation des systèmes comptables ainsi que la validation des systèmes prescrits par l’ordonnateur et destinés à fournir ou justifier des informations comptables (systèmes locaux),

la gestion de la trésorerie,

la désignation des régisseurs d’avances,

l’ouverture et la clôture de comptes bancaires au nom de l’institution.

Crédits

Fonds budgétaires.

Le budget prévoit à la fois des engagements (engagements juridiques à fournir des moyens financiers, pour autant que certaines conditions soient remplies) et des paiements (versements d’espèces ou virements bancaires aux bénéficiaires). Les crédits pour engagements et les crédits pour paiements diffèrent souvent (crédits dissociés) car les programmes et projets pluriannuels sont généralement engagés intégralement pendant l’année où ils sont décidés, et ils donnent lieu à des paiements au fil des années, à mesure que progresse la mise en œuvre du programme ou du projet. Les crédits non dissociés s’appliquent aux dépenses administratives, les crédits d’engagement étant équivalents aux crédits de paiement.

Crédits administratifs

Les crédits administratifs couvrent les frais de fonctionnement des institutions et des entités (personnel, bâtiments, matériel de bureau).

Crédits d’engagement

Les crédits d’engagement couvrent le coût total des obligations juridiques (contrats, décisions/conventions de subvention) ayant pu être contractées pendant l’exercice en cours. Article 7 du règlement financier: Les crédits d’engagement couvrent, pendant l’exercice en cours, le coût total des obligations juridiques (contrats, décisions/conventions de subvention) contractées pour des actions dont la réalisation s’étend sur plus d’un exercice.

Crédits de paiement

Les crédits de paiement couvrent les dépenses prévues pour l’exercice en cours qui découlent des engagements juridiques contractés pendant l’exercice en cours et/ou les exercices précédents (article 7 du règlement financier).

Crédits dissociés

Les crédits dissociés sont destinés au financement d’opérations à caractère pluriannuel; ils couvrent, pour l’exercice en cours, le coût total des obligations juridiques contractées pour des actions dont la réalisation s’étend sur plus d’un exercice. Article 7 du règlement financier: Les crédits dissociés sont inscrits pour les opérations à caractère pluriannuel; ils donnent lieu à des crédits d’engagement et à des crédits de paiement.

Crédits non dissociés

Les crédits non dissociés sont destinés à couvrir les opérations ayant un caractère annuel (Article 9 du règlement financier). Dans le budget de l’UE, les crédits non dissociés s’appliquent aux dépenses administratives, au soutien aux marchés agricoles et aux paiements directs.

Crédits opérationnels

Les crédits opérationnels financent les différentes politiques, principalement sous la forme de subventions ou de marchés.

Crédits tombant en annulation

Crédits inutilisés à annuler à la clôture de l’exercice. Il s’agit de l’annulation de tout ou partie de l’autorisation, représentée par un crédit, d’effectuer des dépenses et/ou d’assumer des passifs.

En ce qui concerne les entreprises communes uniquement, conformément à leurs règles financières, les crédits inutilisés peuvent être inscrits dans l’état prévisionnel des recettes et des dépenses des trois exercices suivants au maximum («règle n + 3»). Par conséquent, les crédits des entreprises communes tombant en annulation peuvent être réactivés jusqu’à l’exercice «n + 3».

Dégagement

Acte par lequel un engagement antérieur (ou une partie de celui-ci) est annulé.

Dépenses

Terme utilisé pour décrire les dépenses budgétaires relevant de tous les types de crédits («funds sources»).

Différences de change

Différences résultant des taux de change appliqués aux opérations qui concernent des pays n’appartenant pas à la zone euro ou de la réévaluation, à la clôture, des actifs et passifs libellés en monnaie étrangère.

Droits constatés

Il s’agit d’ordres de recouvrement que l’Union européenne doit établir pour percevoir les revenus.

Engagement budgétaire

Un engagement budgétaire est une réservation de crédits visant à couvrir des dépenses ultérieures.

Engagement juridique

Un engagement juridique constate une obligation juridique à l’égard de tiers.

Engagements restant à liquider

Les engagements restant à liquider (ou RAL «reste à liquider») sont définis comme le montant des crédits engagés qui n’ont pas encore été payés ou des engagements juridiques qui n’ont pas donné lieu à une liquidation complète par des paiements. Ils découlent directement de l’existence de programmes pluriannuels et de la dissociation entre crédits d’engagement et crédits de paiement.

Entreprise commune (EC)

Entité juridique de l’UE établie en vertu du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Ce terme peut être utilisé pour décrire toute structure collaborative proposée pour «la bonne exécution des programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration de l’Union».

Excédent

Différence positive entre les recettes et les dépenses (Voir «Résultat de l’exécution du budget»), qui doit être restituée à l’autorité de financement conformément aux dispositions du règlement financier.

Exécution

Voir «Exécution du budget» et «Résultat de l’exécution du budget».

Exécution du budget

Consommation des crédits du budget au moyen d’opérations de dépenses et de recettes.

«Funds Source»

Type de crédits.

Ordonnateur délégué

L’ordonnateur délégué est chargé dans chaque entité d’ordonnancer les opérations de recettes et de dépenses conformément aux principes de bonne gestion financière et d’assurer la légalité et la régularité de ces opérations.

L’ordonnateur délégué est chargé de prendre toute décision financière concernant les actions relevant de sa responsabilité. Il doit notamment prendre des décisions pour exécuter le budget en se fondant sur son analyse des risques.

Paiement

Un paiement est un décaissement en exécution d’obligations juridiques.

Poste du budget/Ligne du budget/Position budgétaire

En ce qui concerne la structure du budget, les recettes et les dépenses sont présentées conformément à une nomenclature contraignante, reflétant une classification voulue par l’autorité budgétaire selon leur nature et leur destination. Les différents intitulés (titre, chapitre, article ou poste) constituent la description formelle de la nomenclature.

RAL

Somme des engagements restant à liquider. Voir «Engagements restant à liquider».

Recettes

Terme utilisé pour décrire les revenus provenant de toutes les sources qui financent le budget.

Recettes affectées

Recettes correspondant à une destination déterminée, telles que les revenus de fondations, les subventions, les dons et legs, y compris les recettes affectées propres à chaque institution.

Voir «Recettes affectées externes/internes».

Recettes affectées externes/internes

Recettes spéciales destinées à financer des dépenses spécifiques.

Les contributions financières de pays tiers relatives à des programmes financés par l’Union sont les principales sources de recettes affectées externes.

Les principales sources de recettes affectées internes sont constituées par les recettes provenant de tiers pour des fournitures, des prestations de services ou des travaux effectués sur leur demande, les recettes provenant de la restitution des sommes qui ont été indûment payées et les recettes provenant de la vente de publications et de films, y compris sur support électronique.

La liste complète des éléments qui constituent des recettes affectées figure à l’article 21 du règlement financier.

Recouvrement

L’ordre de recouvrement est la procédure par laquelle l’ordonnateur délégué enregistre un droit de la Commission aux fins de récupérer le montant qui lui est dû. La Commission exerce donc ce droit pour réclamer la somme qui lui est due par un débiteur, généralement un bénéficiaire.

Règlement financier (RF)

Adopté selon la procédure législative ordinaire après consultation de la Cour des comptes européenne, ce règlement énonce les règles en matière d’établissement et d’exécution du budget général de l’Union européenne.

Référence: règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) no 1296/2013, (UE) no 1301/2013, (UE) no 1303/2013, (UE) no 1304/2013, (UE) no 1309/2013, (UE) no 1316/2013, (UE) no 223/2014, (UE) no 283/2014 et la décision no 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) no 966/2012 (22).

Règles d’application

Règles détaillées pour la mise en œuvre du règlement financier. Elles sont exposées dans un règlement de la Commission adopté après consultation de toutes les institutions et ne peuvent pas modifier le règlement financier, dont elles dépendent.

Report de crédits

Exception au principe d’annualité dans la mesure où des crédits n’ayant pas pu être utilisés au cours d’un exercice donné peuvent être exceptionnellement reportés, moyennant le respect de conditions strictes, pour être utilisés au cours de l’exercice suivant.

Résultat

Voir «Résultat de l’exécution du budget».

Résultat de l’exécution du budget

Différence entre les revenus perçus et les montants payés, y compris les ajustements pour les reports, annulations et différences de taux de change.

En ce qui concerne les agences, le montant en question devra être remboursé à l’autorité de financement conformément au règlement financier pour les agences.

Résultat économique

Incidence sur le bilan des dépenses (charges) et des recettes (produits) selon les règles de la comptabilité d’exercice.

Revenus

Voir «Recettes».

Subventions

Contributions financières directes à la charge du budget, octroyées à titre de libéralité, en vue de financer soit une action destinée à promouvoir la réalisation d’un objectif qui s’inscrit dans le cadre d’une politique de l’Union ou le fonctionnement d’un organisme poursuivant un but d’intérêt général européen ou un objectif qui s’inscrit dans le cadre d’une politique de l’Union.

Virement

Les virements entre lignes budgétaires impliquent le déplacement de crédits d’une ligne budgétaire à une autre en cours d’exercice. Ils constituent ainsi une exception au principe budgétaire de spécialité. Ils sont toutefois expressément autorisés par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne dans les conditions prévues par le règlement financier. Ce dernier définit les différents types de virements selon qu’ils sont effectués entre titres, chapitres ou articles du budget, ou à l’intérieur de ceux-ci, et selon le niveau d’autorisation requis.

RAPPORT ANNUEL SUR L’EXÉCUTION — FONDS GÉRÉS PAR LA BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT

BANQUE EUROPÉENNE D’INVESTISSEMENT

CA/541/21

11 mars 2021

 

Document 21/101

CONSEIL D’ADMINISTRATION

FACILITÉ D’INVESTISSEMENT

ÉTATS FINANCIERS

AU 31 DÉCEMBRE 2020

a)

État de la situation financière

b)

État du résultat global

c)

État des variations des ressources provenant des contributeurs

d)

Tableau des flux de trésorerie

e)

Notes annexes aux états financiers

f)

Rapport de l’auditeur indépendant

ÉTAT DE LA SITUATION FINANCIÈRE

AU 31 DÉCEMBRE 2020

(en milliers d’EUR)

 

Notes

31.12.2020

31.12.2019

ACTIF

 

 

 

Trésorerie et équivalents de trésorerie

5

923 940

837 777

Montants à recevoir des contributeurs

9/17

68 908

86 330

Actifs financiers de trésorerie

10

351 873

330 587

Instruments financiers dérivés

6

33 584

14 184

Prêts et avances

7

1 673 445

1 518 675

Actions et autres titres à revenu variable

8

526 810

619 928

Autres éléments de l’actif

11

109

Total de l’actif

 

3 578 669

3 407 481

PASSIF ET RESSOURCES PROVENANT DES CONTRIBUTEURS

 

 

 

PASSIF

 

 

 

Instruments financiers dérivés

6

642

191

Produits constatés d’avance

12

29 732

32 566

Provisions pour garanties émises

13

851

628

Provisions pour engagements de prêt

14

33 152

37 269

Dettes envers les tiers

15

152 378

147 438

Autres éléments du passif

16

3 446

2 353

Total du passif

 

220 201

220 445

RESSOURCES PROVENANT DES CONTRIBUTEURS

 

 

 

Contribution des États membres à la Facilité, fraction appelée

17

3 221 695

2 967 000

Bénéfices non répartis

 

136 773

220 036

Total des ressources provenant des contributeurs

 

3 358 468

3 187 036

Total du passif et des ressources provenant des contributeurs

 

3 578 669

3 407 481


ÉTAT DU RÉSULTAT GLOBAL

POUR L’EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE 2020

(en milliers d’EUR)

 

Notes

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Intérêts et produits assimilés (1)

19

84 783

93 923

Intérêts et charges assimilées

19

-5 250

-2 948

Intérêts et produits assimilés nets

 

79 533

90 975

Revenus d’honoraires et de commissions

20

353

4 438

Frais d’honoraires et de commissions

20

-225

-721

Revenus d’honoraires et de commissions nets

 

128

3 717

Variation de la juste valeur des instruments financiers dérivés

 

18 949

12 611

Résultat net sur actions et autres titres à revenu variable

21

-46 717

9 904

Résultat net sur prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL)

7

-29 621

-8 331

Vente de prêts et produit d’actions de recouvrement

 

2 362

2 064

Résultat de change net

 

-48 545

-61 998

Résultat net des opérations financières

 

- 103 572

-45 750

Variation de la dépréciation de prêts et avances, nette de reprises

7

-4 312

17 243

Variation des provisions pour garanties, nette de reprises

13

-228

107

Variation des provisions pour engagements de prêt, nette de reprises

14

3 715

-13 244

Charges administratives générales

22

-58 527

-50 009

(Perte)/Bénéfice de l’exercice

 

-83 263

3 039

Autres éléments du résultat global

 

Total du résultat global de l’exercice

 

-83 263

3 039


ÉTAT DES VARIATIONS DES RESSOURCES PROVENANT DES CONTRIBUTEURS

POUR L’EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE 2020

(en milliers d’EUR)

 

Notes

Contribution appelée

Bénéfices non répartis

Total

Au 1er janvier 2020

 

2 967 000

220 036

3 187 036

Contribution des États membres appelée durant l’exercice

17

209 614

209 614

Reclassement en ressources provenant des contributeurs de la contribution du 9e FED aux bonifications d’intérêts et à l’assistance technique

17

45 081

45 081

Résultat de l’exercice 2020

 

-83 263

-83 263

Variation des ressources des contributeurs

 

254 695

-83 263

171 432

Au 31 décembre 2020

 

3 221 695

136 773

3 358 468

Au 1er janvier 2019

 

2 697 000

216 997

2 913 997

Contribution des États membres appelée durant l’exercice

17

270 000

270 000

Résultat de l’exercice 2019

 

3 039

3 039

Variation des ressources des contributeurs

 

270 000

3 039

273 039

Au 31 décembre 2019

 

2 967 000

220 036

3 187 036


TABLEAU DES FLUX DE TRÉSORERIE

POUR L’EXERCICE CLOS LE 31 DÉCEMBRE 2020

(en milliers d’EUR)

 

Notes

Du 1.1.2020 au 31.12.2020

Du 1.1.2019 au 31.12.2019

ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

 

 

 

(Perte)/Bénéfice de l’exercice

 

-83 263

3 039

Corrections pour:

 

 

 

Résultat net à la juste valeur sur actions et autres titres à revenu variable

8

47 909

-8 629

Variation de la dépréciation de prêts et avances, nette de reprises

7

4 312

-17 243

Résultat net sur prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL)

 

29 621

8 331

Variation des intérêts courus et du coût amorti des prêts et avances

7

-5 202

-5 087

Variation nette des provisions pour garanties émises, nette de reprises

13

228

-107

Variation nette des provisions pour engagements de prêt, nette de reprises

 

-4 117

13 447

Variation de la juste valeur des produits dérivés

 

-18 949

-12 611

Variation des intérêts courus et du coût amorti des actifs financiers de trésorerie

10

1 067

331

Variation des produits constatés d’avance

 

-2 834

-1 198

Effet des variations de change sur les prêts

7

90 878

-17 752

Effet des variations de change sur les actions et autres titres à revenu variable

8

33 616

-6 812

Effet des variations de change sur les liquidités détenues

 

9 233

2 369

Résultat des activités opérationnelles avant variations de l’actif et du passif d’exploitation

 

102 499

-41 922

Décaissement de prêts

7

- 560 291

- 311 185

Remboursement de prêts

7

276 101

355 078

Vente de prêts et produit d’actions de recouvrement

 

2 362

2 194

Variation des intérêts courus sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie

5

66

-93

Variation des actifs financiers de trésorerie

10

-2 710 009

-2 948 021

Échéances d’actifs financiers de trésorerie

10

2 689 790

2 952 905

Variation des actions et autres titres à revenu variable

8

-85 305

- 106 943

Produits nets des actions et autres titres à revenu variable

 

85 477

71 024

Variation des autres éléments d’actif

 

109

-171

Variation des autres éléments de passif

 

-1 093

140

Variation des montants dus à la Banque européenne d’investissement

 

8 543

2 187

Flux de trésorerie nets utilisés dans des activités opérationnelles

 

- 191 751

-24 807

ACTIVITÉS DE FINANCEMENT

 

 

 

Contribution reçue des États membres

 

227 035

284 820

Montants reçus des États membres au titre de bonifications d’intérêts et de l’assistance technique

 

60 387

30 000

Montants versés pour le compte des États membres au titre de bonifications d’intérêts et de l’assistance technique

 

-18 807

-28 220

Flux de trésorerie nets générés par des activités de financement

 

268 615

286 600

Variation nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie

 

76 864

261 793

État résumé de la trésorerie:

 

 

 

Trésorerie et équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice

 

837 980

573 818

Flux de trésorerie nets (utilisés dans) / générés par:

 

 

 

Activités opérationnelles

 

- 191 751

-24 937

Activités de financement

 

268 615

286 730

Effet des variations de change sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie

 

9 233

2 369

Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice

 

924 077

837 980

La trésorerie et les équivalents de trésorerie se décomposent comme suit:

 

 

 

Fonds en caisse

5

398 991

72 166

Dépôts à terme (hors intérêts courus)

5

380 000

622 991

Billets de trésorerie

5

145 086

142 823

 

 

924 077

837 980

Notes annexes aux états financiers au 31 décembre 2020

1.   Informations générales

La Facilité d’investissement (la «Facilité» ou la «FI») a été établie en vertu de l’accord de Cotonou sur la coopération et l’aide au développement (l’«accord») négocié entre le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (les «États ACP»), d’une part, et l’Union européenne et ses États membres, d’autre part, signé le 23 juin 2000 et révisé le 25 juin 2005 et le 22 juin 2010.

La Facilité n’est pas une entité juridique distincte, et la Banque européenne d’investissement (la «BEI» ou la «Banque») gère les contributions au nom des États membres (les «donateurs») conformément aux termes de l’accord et agit en qualité d’administrateur de la Facilité.

En vertu de cet accord, les financements au titre de la Facilité sont accordés sur les budgets des États membres de l’UE. Les États membres de l’UE contribuent, grâce aux montants alloués, à financer la FI et les subventions destinées au financement des bonifications d’intérêts, conformément aux dispositions des cadres financiers pluriannuels [premier protocole financier couvrant la période de 2000 à 2007 et désigné comme le 9e Fonds européen de développement (FED), deuxième protocole financier couvrant la période de 2008 à 2013 et désigné comme le 10e FED, et troisième protocole financier couvrant la période de 2014 à 2020, désigné comme le 11e FED]. La BEI est chargée de gérer:

la Facilité, qui est un fonds renouvelable assumant des risques, ayant pour mission d’encourager les investissements du secteur privé dans les États ACP et doté d’une enveloppe de 3 685,5 millions d’EUR, dont 48,5 millions d’EUR sont alloués aux pays et territoires d’outre-mer (les «PTOM»),

les subventions destinées au financement des bonifications d’intérêts à hauteur de 1 220,85 millions d’EUR au maximum pour les États ACP et de 8,5 millions d’EUR au maximum pour les PTOM. Un maximum de 15 % de ces subventions peut être utilisé pour soutenir l’assistance technique («AT») relative à des projets.

L’UE et les pays ACP ont convenu de dispositions transitoires qui permettraient à la BEI de poursuivre ses opérations de signature dans la région ACP jusqu’à la fin novembre 2021, ou jusqu’à l’entrée en vigueur d’un nouvel accord ACP-UE ou l’application provisoire du nouvel accord entre l’Union et les États ACP, la date la plus proche étant retenue [décision no 2/2020 du Comité des ambassadeurs ACP-UE du 4 décembre 2020 portant modification de la décision no 3/2019 du Comité des ambassadeurs ACP-UE d’arrêter des mesures transitoires en vertu de l’article 95, paragraphe 4, de l’accord de partenariat ACP-UE (23)].

Un accord a été conclu le 15 décembre 2020 sur l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale («IVCDCI»), couvrant l’action extérieure de l’UE pour la période 2021-2027. Il porte notamment sur l’intégration du FED, actuellement financé hors budget, dans le budget de l’Union. Le règlement IVCDCI constituera la base juridique permettant à la Commission de confier à la BEI de futurs mandats de l’UE concernant ses activités en dehors de l’Union. Il fournira également le cadre d’investissement extérieur dans lequel l’Union pourra coopérer avec les institutions partenaires au moyen de subventions ou de garanties provenant du budget de l’Union. Le texte juridique de l’IVCDCI devrait être officiellement adopté au printemps 2021.

Le 23 décembre 2020, le Conseil a décidé de proroger d’au moins six mois la période d’engagement actuelle de la Facilité d’investissement ACP. À l’avenir, les remboursements au titre de la Facilité d’investissement ACP seront déployés dans le cadre de l’IVCDCI, par la combinaison d’un volet du Fonds européen pour le développement durable (FEDD+) dédié au secteur privé ACP, et d’un fonds fiduciaire, qui seront tous deux gérés par la BEI.

Par suite de cette prorogation de la période d’engagement de la Facilité d’investissement, la Banque continuera d’approuver des opérations conformément à son mandat jusqu’au 30 juin 2021 ou jusqu’à l’entrée en vigueur d’un règlement établissant l’instrument de financement externe, la date la plus éloignée étant retenue, mais en tout état de cause au plus tard jusqu’au 30 novembre 2021 (24).

Les états financiers ont été préparés dans l’hypothèse d’une poursuite de l’activité, qui suppose que la Facilité d’investissement sera en mesure d’honorer tous les engagements de paiement liés à toute opération. La durée de la Facilité d’investissement n’est pas déterminée. L’accord interne relatif au 11e FED restera en vigueur (conformément à son article 14, paragraphe 3) aussi longtemps que nécessaire pour que toutes les opérations financées au titre de l’accord de partenariat ACP-UE, de la décision d’association outre-mer et du cadre financier pluriannuel soient menées à bien.

Les présents états financiers couvrent la période allant du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020.

Sur proposition du Comité de direction de la BEI, le Conseil d’administration de la BEI a adopté les états financiers le 11 mars 2021 et autorisé leur soumission au Conseil des gouverneurs pour approbation au 23 avril 2021.

2.   Principes comptables essentiels

2.1.    Bases d’établissement des états financiers — Déclaration de conformité

Les états financiers de la Facilité ont été établis conformément aux normes internationales d’information financière (IFRS) telles qu’adoptées par l’Union européenne.

a)   Principaux jugements et estimations comptables

L’établissement des états financiers implique le recours à des estimations comptables. Il impose aussi aux organes de direction de la Banque d’exercer leur jugement dans l’application des principes comptables de la Facilité. Les domaines très complexes ou impliquant une marge d’appréciation élevée, ou ceux dans lesquels les hypothèses et les estimations ont une incidence importante sur les états financiers, sont indiqués ci-après.

Les estimations et les jugements ci-après sont ceux qui ont le plus d’importance.

Mesure de la juste valeur des instruments financiers

La juste valeur d’actifs et de passifs financiers qui se négocient sur des marchés actifs se base sur des cotations de marchés ou des cotations de courtiers. Lorsque la juste valeur ne peut être déterminée sur la base de marchés actifs, on a recours à une série de techniques de valorisation qui reposent notamment sur l’utilisation de modèles mathématiques. Les données qui alimentent ces modèles sont tirées, lorsque la possibilité existe, de marchés observables; en cas contraire, déterminer les justes valeurs implique d’exercer un jugement. Les valorisations sont classées à différents niveaux de la hiérarchie des justes valeurs sur la base des données utilisées dans le cadre des techniques de valorisation décrites et présentées dans les notes 2.4.2 et 4.

Pertes de valeur sur prêts et avances

L’évaluation des pertes de crédit attendues («ECL») nécessite de la part des gestionnaires des jugements importants, notamment l’évaluation d’une augmentation importante du risque de crédit depuis la comptabilisation initiale, la prise en compte d’informations prospectives ou encore l’estimation du montant et du calendrier des flux de trésorerie futurs et des valeurs des sûretés lors de la détermination des pertes de valeur. Ces estimations sont influencées par un certain nombre de facteurs, qui peuvent entraîner des changements significatifs en ce qui concerne le calendrier et le montant de la provision pour pertes de crédit à comptabiliser (note 2.4.2). Les hypothèses retenues concernant les effets sur la dépréciation résultant de la COVID-19 sont détaillées dans les notes 2.4.2 et 3.2.3.7.

Valorisation des titres de participation non cotés

La valorisation des titres de participation non cotés se fait normalement à l’aide de l’une des techniques suivantes:

analyse de transactions récentes sur le marché dans des conditions de concurrence normale,

référence à la juste valeur actuelle d’un autre instrument identique en substance,

examen des flux de trésorerie prévisionnels actualisés aux taux courants applicables à des positions assorties de modalités et de risques similaires,

méthode de l’actif net corrigé, ou

recours à d’autres modèles de valorisation.

La détermination des flux de trésorerie et des facteurs d’actualisation de titres de participation non cotés nécessite un degré important d’estimation. La Facilité calibre périodiquement les techniques de valorisation et en teste la validité sur la base soit de transactions courantes observables sur le marché pour le même instrument, soit de toute autre donnée de marché observable disponible.

Consolidation d’entités dans lesquelles la Facilité détient des intérêts

La BEI a pu s’assurer qu’aucune entité dans laquelle elle détenait des intérêts n’était contrôlée par la Facilité. En effet, dans toutes ces entités, le commandité, le gestionnaire du fonds ou le conseil d’administration est seul responsable de la gestion et du contrôle des activités ainsi que des affaires du partenariat et est habilité à prendre toutes mesures nécessaires pour réaliser l’objet et les objectifs du partenariat conformément aux lignes directrices relatives aux investissements et à la stratégie.

b)   Modification des principes comptables

Hormis les changements ci-après, la Facilité a toujours appliqué les principes comptables exposés dans la note 2.4 à toutes les périodes présentées dans les présents états financiers. La Facilité a adopté les nouvelles normes et les modifications de normes suivantes.

Normes adoptées

Les interprétations suivantes, ainsi que les modifications et la révision des normes existantes, s’appliquent aux états financiers de la Facilité depuis le 1er janvier 2020:

Réforme des taux d’intérêt de référence — Modifications d’IFRS 9, d’IAS 39 et d’IFRS 7

En septembre 2019, l’IASB a publié des modifications d’IFRS 9, d’IAS 39 et d’IFRS 7, qui prévoient des exemptions temporaires qui permettraient le maintien d’une comptabilité de couverture pendant la période d’incertitude précédant le remplacement d’un taux d’intérêt de référence existant par un taux d’intérêt pratiquement sans risque.

Les modifications d’IFRS 9 comportent un certain nombre d’exemptions, qui s’appliquent à toute relation de couverture directement affectée par la réforme des taux d’intérêt de référence. Les trois premières exemptions concernent:

l’évaluation visant à déterminer si une transaction prévue (ou une composante d’une telle transaction) est hautement probable,

l’évaluation du moment où le montant figurant dans la réserve de couverture de flux de trésorerie doit être reclassé en résultat net,

l’appréciation du lien économique entre l’élément couvert et l’instrument de couverture.

Pour chacune de ces exemptions, il est supposé que la réforme de l’IBOR n’altère pas le taux de référence sur lequel sont fondés les flux de trésorerie couverts.

La quatrième exemption dispose qu’une composante de risque non spécifiée contractuellement ne doit être isolable que lors de la désignation initiale d’une couverture, et non en continu.

L’application des exemptions est obligatoire et celles-ci s’appliquent indéfiniment en l’absence de tout événement décrit dans les modifications. Les modifications mettent également en place des obligations spécifiques en matière d’informations pour les relations de couverture auxquelles les exemptions sont appliquées. Ces modifications s’appliquent rétroactivement.. Néanmoins, leur application n’autorise pas à rétablir une relation de couverture qui a été interrompue auparavant. De plus, il n’est pas possible de désigner une relation de couverture sur la base de connaissances acquises a posteriori.

L’adoption de ces modifications n’a pas eu d’incidence majeure sur les états financiers de la Facilité.

Définition du terme significatif — Modifications d’IAS 1 «Présentation des états financiers» et d’IAS 8 «Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs».

Les modifications clarifient la définition du terme «significatif» et alignent la définition utilisée dans le cadre conceptuel et les normes proprement dites. La définition modifiée précise qu’«une information présente un caractère significatif (c’est-à-dire qu’elle revêt relativement de l’importance) si on peut raisonnablement s’attendre à ce que son omission, son inexactitude ou son obscurcissement influence les décisions que les principaux utilisateurs des états financiers à usage général prennent en se fondant sur l’information financière que fournissent ces états financiers au sujet d’une entité présentant des états financiers». Les modifications clarifient par ailleurs la signification des «principaux utilisateurs des états financiers à usage général» à l’intention desquels ces états financiers sont établis, en les définissant comme des «investisseurs, prêteurs et autres créanciers existants et potentiels» qui doivent se fier aux états financiers à usage général pour obtenir une bonne partie des informations financières dont ils ont besoin.

Ces modifications n’ont pas eu d’incidence majeure sur les états financiers de la Facilité.

Modifications des références au cadre conceptuel dans les normes IFRS

Le Cadre conceptuel révisé de l’information financière n’est pas une norme et aucun des concepts qu’il définit ne prévaut sur ceux figurant dans une norme ou sur une exigence d’une norme. Toutefois, il a pour objectif principal d’aider l’IASB à développer les normes, les préparateurs des états financiers à élaborer des méthodes comptables cohérentes, s’il n’existe pas de norme applicable, et toutes les parties prenantes à comprendre et à interpréter les normes. Le Cadre conceptuel intègre de nouveaux concepts, fournit des définitions et des critères de comptabilisation actualisés des actifs et des passifs et précise certains concepts importants.

La Facilité a adopté le cadre conceptuel révisé à partir du 1er janvier 2020. Le cadre conceptuel révisé n’a pas eu d’incidence majeure sur les états financiers de la Facilité.

Normes publiées mais pas encore adoptées

Réforme des taux d’intérêt de référence — Phase 2 — Modifications d’IFRS 9, d’IAS 39, d’IFRS 7, d’IFRS 4 et d’IFRS 16

Le 27 août 2020, l’IASB a publié le document «Réforme des taux d’intérêt de référence — Phase 2 — Modifications d’IFRS 9, d’IAS 39, d’IFRS 7, d’IFRS 4 et d’IFRS 16». Cette publication parachève ses travaux consécutifs à la réforme de l’IBOR.

Les modifications prévoient des exemptions temporaires pour parer aux effets sur l’information financière du remplacement d’un taux interbancaire offert (IBOR) par un autre taux d’intérêt pratiquement sans risque (RFR).

Elles sont applicables aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021. La Facilité n’ayant pas adopté ces modifications anticipativement, un groupe de travail IBOR interservices a été institué afin d’en évaluer l’incidence et de gérer la transition.

c)   Synthèse des principes comptables essentiels

L’état de la situation financière présente les éléments de l’actif et du passif par ordre décroissant de liquidité et n’établit pas de distinction entre les éléments à court, moyen et long terme.

i)    Bases de conversion

Les états financiers de la FI sont libellés en euros (EUR), sa monnaie opérationnelle et de présentation. Sauf indication contraire, les données financières exprimées en EUR ont été arrondies au millier le plus proche.

Les transactions en monnaies étrangères sont converties au taux de change en vigueur à la date de la transaction.

Les actifs et passifs monétaires libellés dans des monnaies autres que l’euro sont convertis sur la base des taux de change en vigueur à la date de l’état de la situation financière. Les gains ou pertes résultant de la conversion sont inscrits à l’état du résultat global.

Les postes non monétaires qui sont évalués à leur coût historique dans une monnaie étrangère sont convertis sur la base du taux de change en vigueur à la date de la transaction initiale. Les postes non monétaires évalués à leur juste valeur dans une monnaie étrangère sont convertis sur la base du taux de change en vigueur à la date de détermination de la juste valeur.

Les différences de change résultant du règlement de transactions à des taux différents de ceux en vigueur à la date de ces transactions, ainsi que les différences de change non réalisées sur des postes monétaires d’actif et de passif en devises à régulariser, sont enregistrées dans l’état du résultat global.

ii)    Actifs financiers autres que les produits dérivés

Les instruments financiers non dérivés sont comptabilisés dans un premier temps sur la base de la date de règlement.

Classement et évaluation

Actifs financiers

Lors de la comptabilisation initiale, un actif financier est classé comme étant évalué au coût amorti (AC), à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (FVOCI) ou à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL), et un passif financier est classé comme étant évalué au coût amorti ou à la juste valeur par le biais du résultat net.

Selon IFRS 9, la première étape du classement est de déterminer si l’actif financier doit être considéré comme un instrument d’emprunt ou de capitaux propres. IFRS 9 renvoie aux définitions figurant dans IAS 32 «Instruments financiers: présentation».

Les instruments d’emprunt sont des instruments qui répondent à la définition d’un passif financier du point de vue de la contrepartie, tels les prêts et titres de créance, y compris les obligations, les billets à ordre ou les certificats émis par des entités structurées, des administrations publiques ou des entreprises.

Un instrument d’emprunt est classé au coût amorti (AC) s’il réunit les deux conditions suivantes et n’est pas désigné comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL):

la détention de l’actif s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est de détenir des actifs afin d’en percevoir les flux de trésorerie contractuels, et

les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des versements d’intérêts sur le principal restant dû (critères SPPI).

Un instrument d’emprunt n’est classé à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (FVOCI) que s’il réunit les deux conditions suivantes et n’est pas désigné comme étant évalué à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL):

la détention de l’actif s’inscrit dans un modèle économique dont l’objectif est atteint à la fois par la perception de flux de trésorerie contractuels et par la vente d’actifs financiers, et

les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiques, à des flux de trésorerie qui remplissent les critères SPPI.

Les exigences ci-dessus doivent être appliquées à l’ensemble d’un actif financier, même si celui-ci contient un dérivé incorporé.

Les instruments de capitaux propres sont des instruments qui répondent à la définition de capitaux propres du point de vue de l’émetteur, c’est-à-dire des instruments qui ne contiennent pas d’obligation contractuelle de paiement et mettent en évidence un intérêt résiduel dans les actifs nets de l’émetteur. Les instruments de capitaux propres sont évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL).

Lors de la comptabilisation initiale d’un titre de participation qui n’est pas détenu à des fins de transaction, la Facilité peut choisir de manière irrévocable de présenter les modifications ultérieures dans les autres éléments du résultat global. Ce choix se fait sur une base individuelle.

Tous les autres actifs financiers sont classés comme étant évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL).

Évaluation du modèle économique

L’évaluation de l’objectif d’un modèle économique dans le cadre duquel un instrument d’emprunt est détenu, à laquelle la BEI procède en tant que gestionnaire de la Facilité, est réalisée au niveau du portefeuille, parce que ce dernier reflète le mieux la manière dont l’activité est gérée et les informations sont communiquées à la direction. Les informations considérées comprennent:

les politiques et objectifs définis pour le portefeuille et le fonctionnement de ces politiques dans la pratique. En particulier, si la stratégie de la direction est axée sur la perception de revenus contractuels d’intérêts, le maintien d’un profil de taux d’intérêt particulier, la correspondance entre la durée des actifs financiers et celle des passifs qui financent ces actifs, ou la réalisation de flux de trésorerie grâce à la vente des actifs,

la façon dont la performance du portefeuille est évaluée et présentée à la direction de la Facilité,

les risques qui ont une incidence sur la performance du modèle économique (et des actifs financiers dont la détention s’inscrit dans ce modèle économique) et la façon dont ces risques sont gérés, et

la fréquence, le volume et la répartition dans le temps des ventes au cours des périodes antérieures, les raisons qui ont motivé ces ventes et les attentes quant aux ventes futures.

Toutefois, les informations sur les ventes ne sont pas considérées isolément, mais dans le cadre d’une évaluation globale de la façon dont est atteint l’objectif de gestion des actifs financiers qui a été défini en ce qui concerne la Facilité et de la façon dont les flux de trésorerie sont réalisés.

Le modèle économique des opérations de prêt direct de l’enveloppe de financement avec impact est décrit dans la note 24.

Critères SPPI (Solely payment of principal and interests — uniquement remboursements de principal et versements d’intérêts)

Aux fins de la présente évaluation, le «principal» est défini comme la juste valeur de l’instrument d’emprunt lors de la comptabilisation initiale. Les «intérêts» sont définis comme la contrepartie pour la valeur temps de l’argent et pour le risque de crédit associé au principal restant dû pendant une période de temps donnée, ainsi que pour les autres risques et frais qui se rattachent à un prêt de base (par exemple, le risque de liquidité et les frais administratifs), et comprennent également une marge.

Pour déterminer si les flux de trésorerie contractuels sont uniquement des versements de principal et d’intérêts, les modalités contractuelles de l’instrument sont examinées. Il s’agit notamment d’évaluer si l’actif financier est assorti de modalités contractuelles susceptibles de modifier l’échéancier ou le montant des flux de trésorerie contractuels de telle manière qu’ils ne satisferaient pas à cette condition.

Décomptabilisation

La Facilité décomptabilise un actif financier si les droits contractuels sur les flux de trésorerie de cet actif arrivent à expiration ou si les droits de recevoir les flux de trésorerie contractuels sont transférés dans le cadre d’une transaction où la Facilité soit transfère les risques et avantages inhérents à la propriété de l’actif financier, soit conserve la quasi-totalité de ces risques et avantages, mais ne garde pas le contrôle de l’actif lui-même.

Lors de la décomptabilisation d’un actif financier ou d’un passif financier (note 2.4.4), la différence entre la valeur comptable de l’actif ou du passif (ou la valeur comptable attribuée à la partie de l’actif ou du passif décomptabilisé) et la somme de i) la contrepartie reçue ou payée et ii) du cumul des profits et des pertes comptabilisés dans les autres éléments du résultat global est comptabilisée en résultat net, à l’exception du cumul des profits ou des pertes comptabilisés dans les autres éléments du résultat global pour les titres de participation évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global, qui est transféré au fonds de réserve plutôt qu’au résultat net lors de la sortie.

Reclassement

Les actifs financiers ne sont pas reclassés après leur comptabilisation initiale, sauf au cours de la période qui suit la modification par la Facilité de son modèle économique pour la gestion des actifs financiers.

Modification

Un actif financier évalué au coût amorti est considéré comme modifié lorsque ses flux de trésorerie contractuels font l’objet d’une renégociation ou d’une autre modification. Cette renégociation ou modification peut donner lieu, ou non, à la décomptabilisation de l’ancien instrument financier et à la comptabilisation du nouveau.

Une modification contractuelle substantielle des flux de trésorerie d’un actif financier évalué au coût amorti qui entraîne la décomptabilisation de cet actif donne lieu à la comptabilisation du nouvel actif financier à sa juste valeur et à l’enregistrement du profit ou de la perte résultant de la modification dans le compte de résultat consolidé sous «Résultat des opérations financières».

Une modification contractuelle est jugée substantielle si la valeur des flux de trésorerie selon les conditions révisées (valeur actualisée par application du taux d’intérêt effectif initial) diffère d’au minimum 10 % de la valeur actualisée des flux de trésorerie restants de l’actif financier initial. Il est également tenu compte de facteurs qualitatifs, par exemple d’un changement de la devise dans laquelle l’actif financier est libellé et des caractéristiques de conversion.

Mesure de la juste valeur des instruments financiers

La juste valeur est le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des participants de marché à la date d’évaluation sur le marché principal ou, à défaut, sur le marché le plus avantageux auquel la Facilité puisse accéder à cette date.

Le cas échéant, la BEI détermine, pour le compte de la Facilité, la juste valeur d’un instrument au moyen du prix coté sur un marché actif où se négocie cet instrument. Un marché est considéré comme actif si des transactions relatives à cet actif ou à ce passif ont lieu avec suffisamment de fréquence et de volume pour fournir de façon continue une information sur le prix.

Lorsque la juste valeur d’actifs et de passifs financiers inscrits dans l’état de la situation financière ne peut être déterminée sur la base de marchés actifs, on a recours à une série de techniques de valorisation qui reposent notamment sur l’utilisation de modèles mathématiques. Les données qui alimentent ces modèles sont tirées, lorsque la possibilité existe, de marchés observables; en cas contraire, déterminer les justes valeurs implique d’exercer un jugement. La technique de valorisation retenue intègre l’ensemble des facteurs que des acteurs du marché prendraient en considération dans le cadre de la tarification d’une transaction.

Ces techniques de valorisation peuvent intégrer des modèles relatifs à la valeur actuelle nette et aux flux de trésorerie actualisés, une comparaison avec des instruments similaires pour lesquels existent des prix de marché observables, des modèles Black-Scholes et polynomiaux de valorisation des options et d’autres modèles de valorisation. Les hypothèses et données utilisées dans les techniques de valorisation incluent des taux d’intérêt sans risque et de référence, des écarts de crédit utilisés dans le cadre de l’estimation des taux d’actualisation, les prix des obligations et des participations, les taux de change, les prix des indices boursiers ainsi que la volatilité et la corrélation de prix escomptées.

Les techniques de valorisation ont pour objectif de réaliser une mesure de la juste valeur reflétant le prix qui serait reçu pour la vente de l’actif ou payé pour le transfert du passif lors d’une transaction normale entre des participants de marché à la date d’évaluation.

Pour déterminer la juste valeur des instruments financiers communs et relativement simples, tels que les contrats d’échange sur taux d’intérêt et devises, la Banque utilise des modèles de valorisation largement reconnus, qui ne reposent que sur des données de marché observables et sur un recours limité à la capacité de jugement et d’estimation des gestionnaires. Les prix et les données de modélisation observables sont généralement disponibles sur le marché pour les titres de créance et de participation négociés, les produits dérivés négociés en bourse et les simples produits dérivés de gré à gré tels que les contrats d’échange de taux. La disponibilité de prix de marché et de données de modélisation observables réduit le besoin de jugement et d’estimation de la part des gestionnaires, de même que l’incertitude accompagnant la détermination des justes valeurs. La disponibilité de prix de marché et de données observables varie selon les produits et les marchés et est sujette aux changements découlant d’événements particuliers et des conditions générales sur les marchés financiers.

Pour les instruments plus complexes, la Banque utilise ses propres modèles de valorisation, mis au point à partir de modèles reconnus. Certaines, voire l’ensemble, des données importantes utilisées dans ces modèles peuvent ne pas être observables sur le marché et sont dérivées de prix ou de taux du marché ou sont estimées sur la base d’hypothèses. Certains prêts et certaines garanties pour lesquels il n’existe aucun marché actif sont des exemples d’instruments qui font appel à des données non observables importantes. Les modèles de valorisation qui utilisent des données non observables importantes nécessitent un niveau de jugement et d’estimation plus élevé de la part des gestionnaires pour déterminer la juste valeur. Cet exercice de jugement et d’estimation est généralement nécessaire pour sélectionner le modèle de valorisation adéquat à utiliser, déterminer les futurs flux de trésorerie prévisionnels produits par l’instrument financier en cours de valorisation, évaluer la probabilité d’une défaillance et d’un remboursement anticipé d’une contrepartie et sélectionner des taux d’actualisation adéquats.

La Facilité évalue les justes valeurs au moyen de la hiérarchie suivante, qui reflète l’importance des données utilisées pour réaliser les évaluations:

Niveau 1: les données sont des prix cotés non ajustés sur des marchés actifs pour des instruments identiques auxquels la Facilité a accès.

Niveau 2: les données sont des données autres que les prix cotés relevant du niveau 1 qui sont observables soit directement (c’est-à-dire sous la forme de prix) soit indirectement (c’est-à-dire dérivés de prix). Cette catégorie comprend des instruments valorisés au moyen de prix cotés sur des marchés actifs pour des instruments similaires, de prix d’instruments identiques ou similaires cotés sur des marchés considérés comme moins actifs ou de techniques de valorisation dans le cadre desquelles toutes les données importantes sont observables directement ou indirectement à partir des données du marché.

Niveau 3: les données ne sont pas observables. Cette catégorie comprend tous les instruments dont la technique de valorisation intègre des données qui ne sont pas basées sur des données observables et dont la valeur est fortement influencée par des données non observables. Elle comprend des instruments valorisés sur la base de prix côtés pour des instruments similaires nécessitant d’importants ajustements ou hypothèses non observables afin de refléter les différences entre les instruments.

La Facilité comptabilise les transferts entre niveaux de la hiérarchie des justes valeurs à partir de la fin de la période comptable durant laquelle le changement est intervenu.

Dépréciation d’actifs financiers

IFRS 9 repose sur un modèle prospectif de pertes de crédit attendues (expected credit loss ou «ECL»). La BEI a élaboré un cadre permettant de calculer la «perte de crédit attendue» en fonction de la conjoncture macroéconomique. Il repose sur la construction de paramètres ponctuels (point-in-time ou «PIT») de risque de crédit (probabilité de défaut, ou «PD» et perte en cas de défaut, ou «LGD»), sur la base d’un facteur systématique (cycle de crédit) déterminé par la macroéconomie et projeté au moyen de prévisions ou de scénarios macroéconomiques. L’ECL finale est une moyenne pondérée, en fonction de leur probabilité, des ECL de chaque scénario macroéconomique. Ce modèle de dépréciation prospectif est appliqué aux actifs financiers évalués au coût amorti, aux contrats de garantie financière ainsi qu’aux engagements hors bilan.

Aux termes d’IFRS 9, les corrections de valeur pour pertes sont évaluées sur l’une des bases suivantes:

les pertes de crédit attendues sur les 12 mois à venir, c’est-à-dire les pertes de crédit attendues résultant des cas de défaillance qui pourraient survenir dans les 12 mois suivant la date de clôture, et

les pertes de crédit attendues sur la durée de vie, c’est-à-dire les pertes de crédit attendues résultant de la totalité des cas de défaillance qui peuvent concerner un instrument financier au cours de sa durée de vie attendue.

La norme IFRS 9 présente un modèle de dépréciation en trois stades, qui est fondé sur les modifications de la qualité de crédit depuis la comptabilisation initiale. Les instruments financiers sont classés au stade 1 sauf si l’on constate une augmentation importante du risque de crédit de ces instruments (significant increase in credit risk, ou «SICR») depuis leur comptabilisation initiale. Ce constat repose notamment sur des analyses et des informations à la fois quantitatives et qualitatives, fondées sur l’expertise de la Banque et comportant des informations prospectives.

Les actifs dépréciés dès leur acquisition ou leur création (purchased or originated credit-impaired, ou «POCI») sont les actifs financiers qui, dès le moment de la comptabilisation initiale, doivent être classés au stade 3. Pour ces actifs POCI, le cumul, depuis la comptabilisation initiale, des variations des pertes de crédit attendues sur la durée de vie est comptabilisé dans l’état du résultat net.

La Banque évalue le stade de dépréciation sur la base d’une approche séquentielle conforme aux lignes directrices en matière de risques de crédit et aux lignes directrices et procédures en matière de suivi financier, notamment en ce qui concerne les déclencheurs d’alerte précoce, la liste de surveillance, la notation interne et les retards.

Conformément aux orientations publiées par les organismes de normalisation et aux pratiques du marché, la BEI estime que l’application à des contreparties performantes de mesures accommodantes à court terme destinées à limiter les répercussions économiques systémiques de la pandémie de COVID-19 ne doit pas être considérée en soi comme un critère permettant de conclure automatiquement à l’augmentation importante du risque de crédit. Comme indiqué dans la note 3.2.3.8, la BEI évalue le risque de crédit de ces contreparties en s’appuyant sur le jugement d’experts.

La BEI considère que les effets de la pandémie de COVID-19 sont pris en considération dans le modèle prospectif existant de pertes de crédit attendues, lequel est jugé suffisamment solide pour tenir compte de tels événements extrêmes. En particulier, les différentes incidences ont été directement intégrées dans les projections macroéconomiques et les structures par échéance de la probabilité de défaut.

Si le risque de crédit a augmenté de manière importante, l’instrument financier passe au stade 2, mais n’est pas encore réputé déprécié. S’il est déprécié, il est alors inscrit au stade 3.

Pour détecter les expositions de stade 3, la Banque détermine s’il existe ou non une indication objective d’exposition non performante. Un actif financier est considéré comme étant en défaut lorsqu’il est improbable que l’emprunteur s’acquitte intégralement de ses obligations de crédit envers la Facilité sans que celle-ci ne doive prendre des mesures, ou lorsque l’arriéré de l’emprunteur sur une obligation de crédit significative envers la Facilité est supérieur à 90 jours.

À cet égard, un actif financier est considéré comme déprécié lorsqu’il est établi qu’il est probable que la Facilité ne sera pas en mesure de recouvrer tous les montants dus aux termes des dispositions contractuelles initiales ou une valeur équivalente. Les expositions de crédit individuelles sont évaluées sur la base des caractéristiques de l’emprunteur, de sa situation financière générale, de ses ressources et de l’historique de ses remboursements, des perspectives de soutien de la part de garants financièrement responsables et, le cas échéant, de la valeur réalisable de toute sûreté.

L’ensemble des créances dépréciées font l’objet d’un contrôle et d’une analyse au moins deux fois par an. Toute modification ultérieure des montants et des échéances des flux de trésorerie futurs attendus par rapport aux estimations antérieures entraînera une modification de la provision pour pertes de crédit et sera inscrite en charges ou en produits dans le compte de résultat. Une provision pour dépréciation n’est reprise que lorsque la qualité de crédit s’est améliorée de telle manière qu’il existe une assurance raisonnable que le principal et les intérêts seront perçus en temps utile conformément aux dispositions contractuelles initiales. Une réduction pour perte de valeur est effectuée lorsque la totalité ou une partie d’une créance est réputée irrécouvrable ou annulée. Les réductions pour perte de valeur sont imputées sur les dépréciations précédemment constatées ou directement inscrites en charges dans le compte de résultat et réduisent le montant principal d’une créance. Les recouvrements en tout ou en partie de montants préalablement sortis du bilan sont inscrits en produits dans le compte de résultat.

Évaluation des pertes de crédit attendues — données, hypothèses et techniques

L’évaluation des pertes de crédit attendues sur la durée de vie s’applique aux actifs des stades 2 et 3, alors que l’évaluation des pertes de crédit attendues sur les 12 mois à venir s’applique aux actifs du stade 1.

Les pertes de crédit attendues ont été calculées sur la base des variables suivantes:

la notation de crédit et la probabilité de défaut (PD) ponctuelle (PIT),

la perte en cas de défaut (LGD) ponctuelle (PIT),

l’exposition en cas de défaut (EAD).

La notation de crédit d’une contrepartie est déterminée à une certaine date, à l’aide de modèles de notation adaptés aux différentes catégories de contreparties et d’expositions.

Chaque notation de crédit correspond à une probabilité de défaut spécifique qui représente la probabilité qu’une contrepartie ne s’acquitte pas de son obligation financière au cours des 12 prochains mois ou sur la durée de vie restante de l’obligation. Ainsi, les notations servent de base principale à la détermination de la structure par échéance ponctuelle (PIT) de la probabilité de défaut pour les expositions. La BEI recueille des informations relatives à la performance et au défaut concernant les expositions au risque de crédit de la Facilité. Les données recueillies sont segmentées par type de secteur et de région. Différents secteurs et régions réagissant de manière homogène aux cycles de crédit sont analysés conjointement.

La BEI a recours à des modèles statistiques pour analyser les données recueillies et produire des estimations de la probabilité de défaut sur la durée de vie restante des expositions et de la manière dont elles devraient varier avec le temps et en fonction de scénarios macroéconomiques spécifiques.

La perte en cas de défaut correspond au rapport, attendu par la BEI, entre la perte subie sur une exposition en raison du défaut d’une contrepartie et le montant exposé au moment du défaut. La perte en cas de défaut peut également être définie comme étant égale à «1 — taux de recouvrement». Les estimations de la perte en cas de défaut sont établies principalement sur la base de la situation géographique et du type de contrepartie, avec cinq catégories principales d’expositions: les emprunteurs souverains, les institutions publiques, les établissements financiers, les entreprises et le financement de projets. Les valeurs de la perte en cas de défaut peuvent en outre être ajustées en fonction des caractéristiques spécifiques de l’exposition en termes de produit et de contrat.

La BEI intègre des informations ponctuelles et prospectives pour déterminer si le risque de crédit d’un instrument a sensiblement augmenté depuis sa comptabilisation initiale et pour évaluer les pertes de crédit attendues.

Afin de mesurer les pertes de crédit attendues, la BEI a mis au point une méthode de modélisation conditionnelle pour calculer les structures par échéance de la probabilité de défaut, qui comprend:

la définition d’une fonction de liaison économiquement raisonnable entre le cycle de crédit et les variables macroéconomiques, et

un ensemble de trois scénarios macroéconomiques (un scénario de référence et deux scénarios correspondant respectivement à un ralentissement et à une reprise de l’économie) prévoyant les évolutions pluriannuelles potentielles du PIB et leur degré de probabilité.

La BEI génère ses scénarios macroéconomiques à partir d’un modèle macro semi-structurel multi-pays et multi-équations de l’économie mondiale comportant des blocs pays spécifiques. Le scénario central/de référence est conçu pour être conforme aux prévisions les plus récentes de la Commission européenne. Les scénarios positif et négatif sont conçus autour du scénario central par le déploiement du modèle multi-pays/multi-équations. Les scénarios sont établis sur la base de chocs affectant le PIB, qui est la principale mesure de l’activité économique. Les chocs sur le PIB réel sont calibrés pour reproduire la volatilité passée de la variable. Il est aussi fait appel au jugement d’experts, le cas échéant, pour affiner la taille et la persistance de ces chocs. Une fonction de décroissance permet de déterminer leur impact dans le temps. Les probabilités associées à chaque scénario sont définies à l’aide d’indicateurs de marché (volatilité) et d’indicateurs/de critères de suivi mis au point en interne et déployés de manière cohérente dans le temps pour tenir compte des incertitudes.

L’exposition en cas de défaut (EAD), qui correspond à l’exposition attendue en cas de défaut, est fondée sur l’exposition actuelle à la contrepartie et sur les changements potentiels du montant actuel autorisés par le contrat, amortissements inclus. L’exposition en cas de défaut d’un actif financier est sa valeur comptable brute. Pour les engagements de prêt et les garanties financières, l’exposition en cas de défaut comprend le montant prélevé.

En 2020, la BEI, dans le cadre de l’examen et de l’actualisation permanents de ses modèles, a mis à jour les modèles PIT, PD et LGD qu’elle utilise pour estimer les pertes de crédit attendues. Cette mise à jour a principalement porté sur le changement des sources de données utilisées, plus particulièrement des données de crédit et données macroéconomiques servant à modéliser le cycle de crédit pour calculer les pertes de crédit attendues ponctuelles (durée de vie et 12 mois). Le cycle de crédit est à présent déterminé à partir des données d’une agence de notation externe sur les déclassements et les taux de défaut et à partir des taux de croissance annuels du PIB réel et de l’écart entre les taux d’intérêt à long et à court terme, autrement dit de la prime de terme, alors que la version précédente du modèle s’appuyait sur des mesures de PD ponctuelles provenant d’un fournisseur de données externe et ne comprenait qu’une seule variable macroéconomique, à savoir les taux de croissance trimestriels du PIB réel.

Cette mise à jour du modèle comporte plusieurs améliorations: la nouvelle définition du cycle de crédit permet une meilleure distinction entre segments sectoriels et régionaux, le lien avec les variables macroéconomiques est renforcé et permet l’incorporation d’une deuxième variable explicative externe (prime de terme). Les effets de la mise à niveau du modèle sont présentés dans les notes 7.2 et 14.

1.   Trésorerie et équivalents de trésorerie

La FI assimile à de la trésorerie et à des équivalents de trésorerie les comptes courants, les dépôts à court terme et les billets de trésorerie dont l’échéance initiale est égale ou inférieure à trois mois. La trésorerie et les équivalents de trésorerie sont comptabilisés au coût amorti (AC) dans l’état de la situation financière.

2.   Actifs financiers de trésorerie

Les actifs financiers de trésorerie consistent en obligations cotées et non cotées, acquises avec l’intention de les conserver jusqu’à leur échéance, et en billets de trésorerie dont l’échéance initiale est supérieure à trois mois, et sont par conséquent classés au coût amorti.

Ces obligations et billets de trésorerie sont initialement évalués au coût d’origine, qui correspond à leur juste valeur, majorée des éventuels coûts de transaction directement attribuables. La différence entre le prix d’entrée et la valeur de remboursement est amortie selon la méthode du taux d’intérêt effectif sur la durée de vie résiduelle de l’instrument.

3.   Prêts et avances

Le portefeuille de prêts et d’avances peut être constitué d’instruments d’emprunt tels que des prêts et titres de créance, y compris des obligations, des billets à ordre ou des certificats émis par des entités structurées, avec l’intention de les conserver jusqu’à leur échéance et de percevoir les flux de trésorerie contractuels.

Les prêts et avances comprennent:

les prêts et avances évalués au coût amorti (AC),

les prêts et avances obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL).

Les prêts émis par la Facilité sont comptabilisés dans ses actifs au moment de leur versement aux emprunteurs. Les parties non décaissées des prêts sont enregistrées hors bilan à leur valeur nominale. Les prêts conformes aux critères SPPI sont initialement comptabilisés au coût d’origine (montants décaissés nets) — soit la juste valeur du montant versé, y compris les coûts de transaction — et ensuite au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif.

Les titres de créance sont comptabilisés dans les actifs de la Facilité au moment du versement des liquidités à l’émetteur et peuvent prendre la forme d’un instrument d’emprunt lié par contrat ou à tranche unique. Les parties non décaissées des titres de créance sont enregistrées hors bilan à leur valeur nominale. Les titres de créance sont initialement évalués au coût d’origine, qui correspond à leur juste valeur, majorée des éventuels coûts de transaction directement attribuables, et ensuite au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. La différence entre le prix d’entrée et la valeur de remboursement est amortie selon la méthode du taux d’intérêt effectif sur la durée de vie résiduelle de l’instrument.

La politique en matière de dépréciation des prêts et des avances est décrite dans la note 2.4.2.

Les prêts et les avances qui ne remplissent pas le critère SPPI sont obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net. La technique utilisée pour mesurer la juste valeur repose sur une actualisation des flux de trésorerie ou sur la valeur de liquidation.

4.   Actions et autres titres à revenu variable

La Facilité dispose de deux types de participations: i) les prises de participation directes et ii) les fonds de capital-risque. Les actions et autres titres à revenu variable sont initialement comptabilisés à leur juste valeur majorée des coûts de transaction. Ensuite, les variations de la juste valeur, y compris les gains et pertes résultant de la conversion de monnaies étrangères, sont comptabilisées dans l’état du résultat global sous la rubrique «Résultat net sur actions et autres titres à revenu variable».

En ce qui concerne les participations non cotées, lorsque la juste valeur ne peut pas être établie sur la base de marchés actifs, celle-ci se détermine au moyen de techniques de valorisation reconnues (note 4.2.1).

Les prises de participations réalisées par la Facilité correspondent généralement à des investissements dans des fonds de capital-investissement ou de capital-risque. Conformément à la pratique en vigueur dans ce secteur, ces participations sont normalement souscrites conjointement par plusieurs investisseurs, dont aucun n’est en position, individuellement, d’influencer les opérations courantes ou l’activité d’investissement du fonds. En conséquence, la participation d’un investisseur à l’organe de direction d’un fonds ne lui confère en principe aucun droit de regard sur la gestion quotidienne de ce fonds. De plus, les investisseurs individuels d’un fonds de capital-investissement ou de capital-risque ne déterminent pas la stratégie du fonds, notamment en ce qui concerne la distribution des dividendes ou toute autre distribution. Ces décisions sont le plus souvent prises par les gestionnaires du fonds sur la base du pacte d’actionnaires, qui régit leurs droits et obligations ainsi que ceux de tous les actionnaires du fonds. Par ailleurs, le pacte d’actionnaires interdit généralement aux investisseurs de conclure individuellement avec le fonds des transactions d’un montant important, d’échanger du personnel de direction avec le fonds ou d’obtenir un accès privilégié à des informations techniques essentielles. Les investissements effectués par la FI sont réalisés dans le respect de la pratique du secteur exposée ci-dessus, c’est-à-dire qu’elle ne contrôle aucun de ces investissements et n’exerce sur eux aucune forme d’influence notable au sens d’IFRS 10 et d’IAS 28, même lorsqu’elle détient plus de 20 % des droits de vote.

iii)    Garanties financières

Les contrats de garantie financière sont des contrats qui imposent à la Facilité d’effectuer des paiements spécifiés pour rembourser le titulaire d’une perte qu’il subit parce qu’un débiteur donné n’effectue pas un paiement à l’échéance selon les conditions d’un titre d’emprunt.

Selon les règles existantes, ces garanties ne répondent pas à la définition d’un contrat d’assurance (IFRS 4 Contrats d’assurance).

Les garanties financières sont comptabilisées, aux termes d’IFRS 9 Instruments financiers, soit comme des «dérivés» soit comme des «garanties financières», en fonction de leurs spécificités et caractéristiques telles que définies par ladite norme.

Les méthodes comptables applicables aux instruments dérivés sont précisées à la note 2.4.5.

Les garanties financières sont initialement comptabilisées dans l’état de la situation financière sous «Provisions pour garanties émises», à leur juste valeur, majorée des coûts de transaction directement attribuables à leur émission. Lors de la comptabilisation initiale, l’obligation de paiement correspond à la valeur actuelle nette (VAN) des primes attendues ou de la perte anticipée initiale.

Après la comptabilisation initiale, les garanties financières sont évaluées à la plus élevée des deux valeurs suivantes:

le montant de la correction de valeur pour pertes, déterminé conformément à IFRS 9, et

la prime initialement comptabilisée diminuée des produits comptabilisés selon les principes d’IFRS 15.

Toute augmentation ou diminution du passif net (selon IFRS 9) liée aux garanties financières, autre que le paiement d’appels de garantie, est comptabilisée dans l’état du résultat global sous «Variation des provisions pour garanties».

La prime reçue est enregistrée dans l’état du résultat global sous «Revenus d’honoraires et de commissions» sur la base d’un calendrier d’amortissement conformément à IFRS 15 sur la durée de vie de la garantie financière.

iv)    Passifs financiers autres que les produits dérivés

Classement et évaluation

Passifs financiers

Un passif financier est évalué au coût amorti, sauf s’il s’agit de passifs financiers répondant à la définition de «détenu à des fins de transaction» (par exemple, les passifs dérivés).

La Facilité décomptabilise un passif financier lorsque ses obligations contractuelles sont exécutées, qu’elles sont annulées ou qu’elles expirent.

v)    Instruments financiers dérivés

Les instruments financiers dérivés incluent les contrats d’échange de devises (swaps de devises), les swaps croisés de devises et de taux, les contrats d’échange de devises à court terme (swaps de change) et les contrats d’échange de taux.

Les instruments financiers dérivés sont comptabilisés dans un premier temps sur la base de la date de négociation.

Dans le cours normal de ses activités, la Facilité peut conclure des contrats d’échange (pour couvrir des opérations de prêt spécifiques) ou des contrats à terme sur devises (pour couvrir des positions de change) dans des monnaies autres que l’euro faisant l’objet de transactions actives, de manière à compenser tout gain ou toute perte résultant de fluctuations des taux de change.

Tous les instruments dérivés sont évalués à la juste valeur par le biais du résultat net et déclarés en tant qu’instruments financiers dérivés. Cette juste valeur est obtenue essentiellement à partir de modèles d’actualisation des flux financiers, de modèles d’évaluation du prix des options et de prix cotés par des tiers.

Les instruments dérivés sont enregistrés à leur juste valeur et comptabilisés comme des actifs quand cette valeur est positive et comme des passifs quand elle est négative. Les variations de juste valeur des instruments financiers dérivés sont présentées dans l’état du résultat global au poste «Variation de la juste valeur des instruments financiers dérivés».

En vertu d’IFRS 9, les exigences en matière de séparation des dérivés incorporés ont été supprimées pour les actifs financiers ou les passifs financiers. Par conséquent, le contrat hybride est traité comme un tout pour le classement des actifs ou passifs financiers selon cette norme.

vi)    Contributions

Les contributions des États membres sont comptabilisées dans l’état de la situation financière comme montants à recevoir à la date de la décision du Conseil fixant le montant des contributions financières que les États membres doivent verser à la Facilité.

Les contributions des États membres remplissent les conditions suivantes et sont par conséquent classées en tant qu’instruments de capitaux propres:

en vertu des dispositions de l’accord régissant les contributions, elles confèrent aux États membres le droit de décider de l’utilisation des actifs nets de la Facilité en cas de liquidation de celle-ci,

elles sont classées dans la catégorie d’instruments subordonnée à toutes les autres catégories d’instruments,

tous les instruments financiers de la catégorie d’instruments subordonnée à toutes les autres catégories d’instruments présentent des caractéristiques identiques,

l’instrument concerné ne présente aucune des caractéristiques qui obligeraient à le classer comme élément de passif, et

les flux de trésorerie prévisionnels attribuables à l’instrument concerné pendant toute sa durée de vie sont basés, pour une large part, sur le résultat, la variation des actifs nets comptabilisés ou la variation de la juste valeur des actifs nets comptabilisés et non comptabilisés de la Facilité pendant toute la durée de vie de l’instrument.

Les contributions sont classées et évaluées au coût amorti dans les états financiers.

vii)    Intérêts et produits assimilés

Les intérêts sur les prêts émis par la Facilité sont inscrits à l’état du résultat global («Intérêts et produits assimilés») et à l’état de la situation financière («Prêts et avances») selon la méthode de la comptabilité d’exercice et au taux effectif, c’est-à-dire au taux qui actualise exactement les flux de trésorerie ou recettes futurs attendus sur la durée prévue du prêt jusqu’à obtention de la valeur comptable nette du prêt. Lorsque la valeur enregistrée d’un prêt est réduite à la suite d’une dépréciation, les revenus d’intérêts continuent d’être comptabilisés au taux d’intérêt effectif d’origine, appliqué à la nouvelle valeur comptable.

Les intérêts sur les prêts dépréciés dès leur acquisition ou leur création (POCI) sont inscrits à l’état du résultat global («Intérêts et produits assimilés») et à l’état de la situation financière («Prêts et avances») selon la méthode de la comptabilité d’exercice et au taux effectif ajusté en fonction de la qualité de crédit sur toute la durée de vie du prêt, c’est-à-dire au taux qui actualise exactement les flux de trésorerie ou recettes futurs attendus sur la durée prévue du prêt jusqu’à obtention du coût amorti du prêt.

Les bonifications d’intérêts reçues pour les ressources de la Facilité sont reportées et comptabilisées comme un ajustement du rendement effectif, sous la rubrique «Intérêts et produits assimilés» du compte de résultat pour la période allant du décaissement au remboursement du prêt bonifié.

Les commissions d’engagement sont différées et comptabilisées en produits selon la méthode du taux d’intérêt effectif sur la période comprise entre le décaissement et le remboursement du prêt concerné, et sont présentées dans l’état du résultat global au poste «Intérêts et produits assimilés».

viii)    Bonifications d’intérêts et assistance technique

Dans le cadre de son activité, la FI gère les bonifications d’intérêts et l’assistance technique pour le compte des États membres.

La fraction des contributions des États membres affectée au versement de bonifications d’intérêts et à l’AT n’est pas enregistrée dans les ressources des contributeurs de la FI mais classée parmi les dettes envers les tiers. La Facilité effectue les décaissements en faveur des bénéficiaires finals puis retranche les montants correspondants des dettes envers les tiers.

Lorsque les contributions au titre des bonifications d’intérêts et de l’AT ne sont pas utilisées dans leur intégralité, elles sont reclassées dans les contributions à la Facilité.

ix)    Intérêts sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie

Les revenus d’intérêts sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie sont inscrits à l’état du résultat global de la FI selon la méthode de la comptabilité d’exercice.

x)    Honoraires, commissions et dividendes

Les commissions reçues au titre de services fournis pendant une certaine période sont comptabilisées en produits lors de la prestation desdits services, tandis que les commissions rémunérant l’exécution d’un acte important sont comptabilisées en produits lorsque ledit acte est achevé. Elles sont présentées dans l’état du résultat global au poste «Revenus d’honoraires et de commissions».

Les dividendes liés aux actions et autres titres à revenu variable sont comptabilisés à la date de leur réception et présentés dans l’état du résultat global dans les gains nets réalisés sur actions et autres titres à revenu variable.

xi)    Fiscalité

Le protocole sur les privilèges et immunités de l’Union européenne annexé au traité sur l’Union européenne et au traité sur le fonctionnement de l’Union européenne dispose que les avoirs, revenus et autres biens des institutions de l’Union sont exonérés de tous impôts directs.

3.   Gestion des risques

La présente note contient des informations sur les risques de crédit et les risques financiers auxquels la Facilité est exposée ainsi que sur la façon dont elle les gère et les maîtrise, en particulier les risques primaires associés aux instruments financiers qu’elle utilise. Il s’agit:

du risque de crédit, c’est-à-dire le risque de perte résultant de la défaillance d’un client ou d’une contrepartie et attaché aux encours de crédit sous toutes leurs formes, y compris le risque de règlement,

du risque de liquidité, à savoir le risque qu’une entité ne soit pas en mesure de financer les augmentations d’actifs et d’honorer les engagements qui arrivent à échéance sans essuyer de pertes inacceptables,

du risque de marché, soit le risque que l’évolution des prix et des taux du marché, comme les fluctuations des taux d’intérêt, du prix des instruments de capitaux propres et des taux de change, affecte les revenus d’une entité ou la valeur des instruments financiers qu’elle détient.

3.1.    Organisation de la gestion des risques

La BEI adapte en permanence le cadre de gestion des risques de la Facilité.

Travaillant de manière indépendante, la direction «Gestion des risques» de la BEI décèle, évalue, surveille et signale les risques auxquels la Facilité est exposée. L’activité de gestion des risques est indépendante des salles des marchés et se déroule dans un cadre qui préserve la séparation des tâches.

Au niveau de la BEI, le directeur de la gestion des risques pour le groupe (Group Chief Risk Officer, «GCRO») rend compte des risques du groupe au Comité de direction de la BEI, sous la supervision du membre du Comité de direction chargé des risques. Le GCRO a un accès direct au Comité de politique de risque et peut écrire directement au Conseil d’administration de la BEI et communiquer avec lui sur toute question relevant de son domaine de compétence.

3.2.    Risque de crédit

Le risque de crédit correspond à la perte potentielle qui pourrait résulter de la défaillance d’un client ou d’une contrepartie et qui est attachée aux encours de crédit sous toutes leurs formes, y compris le risque de règlement.

3.2.1.   Politique en matière de risque de crédit

Lorsqu’elle effectue l’analyse de crédit des contreparties dans les opérations de prêt, la BEI évalue le risque de crédit et la perte anticipée afin de quantifier et de tarifer le risque. La BEI a mis au point une méthode de notation interne qui permet de déterminer les notations à attribuer en interne à ses contreparties (emprunteurs ou garants) en matière de crédit. Cette méthode repose sur un système de fiches d’évaluation adaptées à chaque grand type de contreparties de crédit (entreprises, établissements financiers, etc.). Compte tenu à la fois des meilleures pratiques bancaires applicables à la BEI et des principes fixés en vertu de l’accord international de Bâle sur les fonds propres (Bâle II), toutes les contreparties qui revêtent de l’importance pour le profil de crédit d’une opération spécifique sont classées par catégories de notation interne, le type de contrepartie concerné étant déterminé suivant la méthode de notation interne. Chaque contrepartie se voit attribuer une notation interne qui reflète sa probabilité de défaut, à l’issue d’une analyse approfondie du profil de risque financier et commercial qu’elle présente et du contexte dans lequel elle opère en termes de risque-pays. Des ajustements d’experts sont effectués lorsque cela s’avère nécessaire pour tenir compte du soutien de l’entreprise mère ou du soutien public dont bénéficient les entités juridiques; la notation finale peut être corrigée pour tenir compte d’informations non prises en considération dans la feuille de notation (comme les prix du marché).

L’évaluation de crédit pour le financement de projets et d’autres opérations structurées à recours limité repose sur des outils de gestion du risque de crédit propres au secteur, axés essentiellement sur les flux de trésorerie disponibles et la capacité de faire face aux obligations financières. Parmi ces outils, on peut citer l’analyse du cadre contractuel des projets, l’analyse de la contrepartie et les simulations de flux de trésorerie. Comme les entreprises et les institutions financières, chaque projet se voit attribuer une notation de risque interne. Enfin, les opérations souveraines de pays tiers sont notées par le département Analyses économiques sur la base d’un modèle statistique.

Toutes les notations internes font l’objet d’un suivi pendant la durée du prêt et sont régulièrement actualisées.

L’ensemble des opérations non souveraines (ou des opérations ne bénéficiant pas d’une garantie souveraine ou assimilée) font l’objet de restrictions spécifiques quant au niveau des transactions et à l’importance de la contrepartie. Les limites de contrepartie sont fixées au niveau consolidé, le cas échéant. Ces limites sont généralement fonction, par exemple, du volume des fonds propres des contreparties.

Afin d’atténuer le risque de crédit, la BEI a recours, si nécessaire et au cas par cas, à divers rehaussements de crédit tels que:

des sûretés liées à la contrepartie ou au projet (par exemple, nantissement d’actions, nantissement d’actifs, cession de droits, nantissement de comptes), ou/et

des garanties généralement fournies par le promoteur du projet financé (p.ex., garanties de bonne fin, garanties à première demande) ou des garanties bancaires.

La Facilité n’a pas recours à des produits dérivés de crédit pour atténuer le risque de crédit.

3.2.2.   Exposition maximale au risque de crédit hors sûretés et autres rehaussements de crédit

Le tableau ci-dessous indique l’exposition maximale au risque de crédit pour les éléments de l’état de la situation financière, y compris les produits dérivés. Elle est donnée en valeur brute, avant effet d’atténuation résultant de l’utilisation de sûretés.

(en milliers d’EUR)

Exposition maximale

31.12.2020

31.12.2019

ACTIF

 

 

Trésorerie et équivalents de trésorerie

923 940

837 777

Montants à recevoir des contributeurs

68 908

86 330

Actifs financiers de trésorerie

351 873

330 587

Instruments financiers dérivés

33 584

14 184

Prêts et avances

1 673 445

1 518 675

Autres éléments de l’actif

109

Total

3 051 859

2 787 553

Provisions pour engagements de prêt

-33 152

-37 269

HORS BILAN

 

 

Passifs éventuels

 

 

Garanties émises

998 560

200 013

Engagements

 

 

Prêts non décaissés

1 722 618

1 357 320

Garanties non émises

554 686

1 359 818

Total hors bilan

3 275 864

2 917 151

Exposition totale au risque de crédit

6 294 571

5 667 435

3.2.3.   Risque de crédit sur les prêts et avances

3.2.3.1.   Mesure du risque de crédit sur les prêts et avances

Les prêts et avances ou les garanties de la Facilité font l’objet d’une évaluation du risque globale et d’une quantification de la perte anticipée estimée, qui se reflètent dans un système de classement des prêts. Les opérations relevant de l’IFE (telles que visées à la note 24), à l’exception des prêts intermédiés, ne sont pas soumises aux lignes directrices de la politique en matière de risques de crédit, mais à une procédure différente. Le classement des prêts est établi selon des critères généralement reconnus, basés sur la qualité de l’emprunteur, la durée du prêt, la garantie ou, le cas échéant, le garant.

Le système de classement des prêts englobe les méthodes, les processus, les bases de données et les systèmes informatiques qui permettent d’évaluer les risques de crédit liés aux opérations de prêt et de quantifier la perte anticipée. Il synthétise un grand nombre de données qui servent à établir un classement relatif des risques de crédit liés aux prêts. Il est basé sur la valeur actualisée de la perte anticipée estimée, laquelle est l’expression de la probabilité de défaillance des débiteurs principaux, de l’exposition en cas de défaut et de la gravité des pertes en cas de défaillance effective. Ce classement remplit les fonctions suivantes:

il aide à obtenir une évaluation plus précise et plus quantitative des risques associés aux prêts,

il sert d’indicateur des variations du risque de crédit afin de prioriser les tâches de suivi,

il offre à tout moment une image instantanée de la qualité du portefeuille de prêts,

il sert d’indicateur de référence pour calculer les compléments annuels de dotation à la provision générale pour risque de crédit, et

il constitue un élément de prise de décision pour la tarification des risques.

Les facteurs suivants entrent en ligne de compte pour l’élaboration du classement des prêts:

i)

la solvabilité de l’emprunteur: la direction «Gestion des risques» examine en toute indépendance la situation des emprunteurs et évalue leur solvabilité à l’aide de méthodes internes et de données externes. Conformément à l’approche fondée sur les notations internes de Bâle III qui a été retenue, la Banque a mis au point une méthode de notation interne des emprunteurs et garants. Cette méthode repose sur une série de fiches d’évaluation propres à des types de contrepartie déterminés;

ii)

la corrélation de défaut: ce facteur permet de quantifier les probabilités de difficultés financières simultanées chez l’emprunteur et chez le garant. Plus la corrélation entre la probabilité de défaut de l’emprunteur et celle du garant est élevée, plus la valeur de la garantie est faible et, par conséquent, plus le classement du prêt est bas (mauvais);

iii)

la valeur des instruments de garantie et des sûretés: cette valeur est calculée à partir de la combinaison de la solvabilité de l’émetteur et du type d’instrument employé;

iv)

le taux de recouvrement applicable: ce taux représente le montant qui est présumé être recouvré à la suite d’une défaillance de la contrepartie correspondante, exprimé en pourcentage de l’exposition de crédit en question;

v)

le cadre contractuel: un solide cadre contractuel ajoute à la qualité des prêts et améliore leur classement interne;

vi)

la durée du prêt ou, plus généralement, les flux de trésorerie du prêt: toutes choses égales par ailleurs, plus la durée d’un prêt est longue, plus le risque de problèmes dans le service de la dette est élevé.

La perte anticipée sur un prêt découle d’un calcul combinant les cinq éléments ci-dessus. En fonction du niveau de la perte anticipée, un prêt est classé dans l’une des catégories suivantes:

«A»

Prêts d’excellente qualité, dont il existe trois sous-catégories:

«A0», qui comprend les prêts accordés à un État membre de l’UE ou bénéficiant de sa garantie et dont la perte anticipée est de 0 %.

«A+», qui comprend les prêts accordés à (ou garantis par) des entités autres que les États membres de l’UE et pour lesquels aucune dégradation de la qualité n’est attendue sur leur durée.

«A-», qui comprend les prêts présentant un risque de dégradation pour lesquels cette dégradation serait toutefois probablement de faible ampleur.

«B»

Prêts de grande qualité: ces prêts constituent une classe d’actifs dans laquelle la Banque a confiance, même si une légère détérioration à l’avenir n’est pas à exclure. Les sous-catégories B+ et B- reflètent le degré de probabilité de cette détérioration éventuelle.

«C»

Prêts de bonne qualité: un exemple de prêt entrant dans cette catégorie serait un prêt non garanti consenti à une banque ou à une entreprise connue pour sa solidité, remboursable dans son intégralité à l’échéance au bout de sept ans ou remboursable par tranches à compter de la date de décaissement, sur une durée équivalente.

«D»

Cette catégorie du classement se trouve à la limite entre les prêts «de qualité acceptable» et ceux présentant des problèmes. Cette catégorie pivot du classement des prêts se subdivise plus précisément en deux sous-catégories, D+ et D-, les prêts notés D- étant ceux qui nécessitent un suivi plus étroit.

«E»

Dans cette catégorie se rangent les prêts qui ont un profil de risque plus élevé que celui généralement admis. On y trouve aussi les prêts qui ont déjà rencontré de graves problèmes et pour lesquels on ne peut exclure une dégradation conduisant à une situation de perte. Ces prêts font donc l’objet d’un suivi étroit et intensif. Les sous-catégories E+ et E- correspondent à deux gradations dans ce suivi spécial; dans le cas des opérations classées E-, il existe une forte probabilité que le service de la dette ne soit pas assuré durablement de façon régulière et qu’il faille par conséquent recourir à une restructuration de la dette sous une forme ou une autre, voire à la constatation d’une perte de valeur.

«F»

Les prêts classés dans la catégorie F présentent un niveau de risque inacceptable. Un prêt n’entre dans cette catégorie que dans le cas où une opération en cours connaît, après la signature du contrat, des problèmes imprévus, exceptionnels et graves. Toutes les opérations donnant lieu à une perte de principal pour la Facilité sont classées dans la catégorie F et font l’objet d’une provision spécifique.

En général, les prêts ayant une note inférieure ou égale à D- dans le classement interne sont inscrits sur la liste des opérations à surveiller. Cependant, si un prêt a été initialement approuvé avec une note inférieure ou égale à D-, il ne sera placé sur la liste des opérations à surveiller qu’en cas d’événement de crédit significatif entraînant une nouvelle dégradation de son classement en dessous de celui qui avait été approuvé.

Le tableau figurant à la section 3.2.3.3 présente l’analyse de la qualité de crédit du portefeuille de prêts de la Facilité en fonction des différentes catégories décrites ci-dessus.

3.2.3.2.   Analyse de l’exposition aux risques de crédit au titre des prêts

Le tableau ci-dessous indique l’exposition maximale (valeur comptable nette) aux risques de crédit au titre des prêts et avances signés (décaissés et non décaissés), par type d’emprunteur et compte tenu des garanties fournies par les garants.

(en milliers d’EUR)

Au 31.12.2020

Garantis

Autres rehaussements de crédit

Non garantis

Total

% du total des décaissements

Institutions financières

87 269

963 366

1 050 635

64 %

Entreprises

203 772

27 026

177 321

408 119

24 %

Institutions publiques

21 866

1 057

22 923

1 %

États

1 506

190 262

191 768

11 %

Total des décaissements

312 907

28 532

1 332 006

1 673 445

100 %

Portion non décaissée

196 692

1 492 774

1 689 466

Total des décaissements et de la portion non décaissée

509 599

28 532

2 824 780

3 362 911


(en milliers d’EUR)

Au 31.12.2019

Garantis

Autres rehaussements de crédit

Non garantis

Total

% du total des décaissements

Institutions financières

111 806

803 861

915 667

60 %

Entreprises

190 006

36 704

172 082

398 792

26 %

Institutions publiques

26 908

1 686

28 594

2 %

États

2 085

173 537

175 622

12 %

Total des décaissements

328 720

38 789

1 151 166

1 518 675

100 %

Portion non décaissée

191 191

1 128 860

1 320 051

Total des décaissements et de la portion non décaissée

519 911

38 789

2 280 026

2 838 726

La direction «Gestion et restructuration des transactions» est chargée du suivi de l’emprunteur et du garant, ainsi que du suivi financier et contractuel du projet. Ainsi, la qualité des prêts de la Facilité et la solvabilité des emprunteurs et des garants font l’objet d’un suivi continu, au moins une fois par an, ou à une fréquence plus élevée selon les besoins et en fonction des événements de crédit. En particulier, la direction «Gestion et restructuration des transactions» examine si les droits contractuels sont respectés et, en cas de détérioration de la notation et/ou de manquement aux obligations contractuelles, des mesures correctrices sont prises. Des mesures d’atténuation du risque sont mises en œuvre le cas échéant, conformément aux lignes directrices en matière de risque de crédit. En outre, en cas de renouvellement des garanties bancaires reçues pour ses prêts, la BEI s’assure que ces garanties sont remplacées ou que les dispositions nécessaires sont prises en temps opportun.

3.2.3.3.   Analyse de la qualité de crédit par catégorie d’emprunteurs

Les tableaux ci-après présentent la répartition, au 31 décembre 2020 et au 31 décembre 2019, de la qualité de crédit du portefeuille de prêts de la Facilité en fonction du classement des prêts (encours signés, décaissés et non décaissés):

(en milliers d’EUR)

Au 31.12.2020

Excellente qualité

Bonne qualité

Risque min. acceptable

Haut risque

Non classé (25)

Total

% du total

A à B-

C

D+

D- et en dessous

Emprunteurs

Institutions financières

290 565

90 445

475 331

815 120

1 671 461

50 %

Entreprises

118 990

46 861

14 433

512 142

313 762

1 006 188

30 %

Institutions publiques

21 866

1 057

22 923

1 %

États

4 865

3 926

653 548

662 339

19 %

Total

409 555

164 037

493 690

1 980 810

314 819

3 362 911

100 %


(en milliers d’EUR)

Au 31.12.2019

Excellente qualité

Bonne qualité

Risque min. acceptable

Haut risque

Non classé (26)

Total

% du total

A à B-

C

D+

D- et en dessous

Emprunteurs

Institutions financières

234 072

219 467

335 841

817 894

1 607 274

57 %

Entreprises

100 115

49 458

524 532

95 925

770 030

27 %

Institutions publiques

26 908

1 686

28 594

1 %

États

6 285

4 486

422 057

432 828

15 %

Total

334 187

302 118

340 327

1 764 483

97 611

2 838 726

100 %

3.2.3.4.   Concentration des risques au titre des prêts et avances

3.2.3.4.1.    Analyse géographique

Sur la base du pays de l’emprunteur, le portefeuille de prêts de la Facilité peut être ventilé entre les zones géographiques suivantes:

(en milliers d’EUR)

Pays de l’emprunteur

31.12.2020

31.12.2019

Égypte

319 040

101 316

Nigeria

236 149

179 499

Kenya

195 917

230 837

Éthiopie

92 346

62 005

Maurice

76 419

96 014

Barbade

75 037

75 342

Ouganda

61 869

64 882

Tanzanie

60 058

96 640

Rwanda

59 114

48 839

Congo (République démocratique du)

56 527

66 754

Zambie

42 553

43 036

Nouvelle-Calédonie

41 224

43 980

Mauritanie

38 131

49 139

Programmes régionaux — ACP

37 497

14 674

Cameroun

36 749

32 238

Sénégal

32 850

42 750

République dominicaine

30 741

45 393

Jamaïque

23 411

33 436

Ghana

21 249

31 635

Guinée

18 534

20 399

Malawi

17 349

21 800

Cabo Verde

14 952

17 226

Angola

14 654

19 269

Mali

12 918

4 234

Mozambique

10 775

12 709

Togo

10 625

18 022

Polynésie française

8 783

12 556

Îles Caïmans

8 027

12 203

Bénin

3 932

59

Seychelles

3 359

4 201

Micronésie

3 073

648

Haïti

2 617

3 345

Niger

2 243

5 399

Samoa

1 898

3 036

Burkina

1 267

1 861

Vanuatu

1 200

1 527

Palaos

358

768

Botswana

1 004

Total

1 673 445

1 518 675

3.2.3.4.2.    Analyse sectorielle

Le tableau ci-dessous analyse le portefeuille de prêts de la Facilité en fonction du secteur d’activité de l’emprunteur. Les opérations qui font d’abord l’objet d’un décaissement en faveur d’un intermédiaire financier avant rétrocession au bénéficiaire final sont comptabilisées dans «Secteur tertiaire et divers».

(en milliers d’EUR)

Secteur d’activité de l’emprunteur

31.12.2020

31.12.2019

Secteur tertiaire et divers

1 079 088

932 901

Électricité, charbon et divers

207 940

226 314

Développement, rénovation et transports urbains

206 201

195 042

Produits chimiques et pharmaceutiques et matières plastiques

89 495

51 865

Matériaux de base et secteur minier

34 292

44 746

Aéroports et systèmes de gestion du trafic aérien

21 866

26 908

Télécommunications

14 964

21 546

Biens d’équipement et biens de consommation durables

11 531

4 186

Récupération des déchets

6 063

6 812

Filière alimentaire

2 005

8 355

Total

1 673 445

1 518 675

3.2.3.5.   Exposition au risque de crédit pour chaque notation de risque interne

La BEI emploie une méthode de notation interne conforme à l’approche fondée sur les notations internes de Bâle III. La majorité des contreparties de la Facilité se sont vu attribuer une notation interne selon cette méthode. Le tableau ci-dessous présente une ventilation du portefeuille de prêts de la Facilité sur la base de la meilleure des notations internes de l’emprunteur ou du garant, lorsque ces notations sont disponibles. Lorsqu’une notation interne n’est pas disponible, la notation externe a été utilisée pour cette analyse.

Le tableau indique à la fois les expositions signées (décaissées et non décaissées) et les expositions pondérées en fonction du risque, sur la base d’une méthode interne utilisée par la Facilité pour la gestion des limites d’exposition.

(en milliers d’EUR)

 

 

2020

 

Notation Moody’s équiv.

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

POCI

FVTPL

Total

Prêts et avances au coût amorti (AC)

 

 

 

 

 

 

 

Notation interne 1 — risque de crédit minime

Aaa

73 545

73 545

Notation interne 2 — risque de crédit très faible

Aa1 — Aa3

75 048

75 048

Notation interne 3 — risque de crédit faible

A1 — A3

2 087

2 087

Notation interne 4 — risque de crédit modéré

Baa1 — Baa3

54 412

6 087

60 499

Notation interne 5 — contrepartie financièrement fragile

Ba1 — Ba3

392 787

19 761

412 548

Notation interne 6 — risque de crédit élevé

B1 — B3

581 607

193 877

32 032

807 516

Notation interne 7 — risque de crédit très élevé

Inférieure à Caa1

70 495

177 919

1 493

249 907

Notation interne 8 — contrepartie défaillante

Inférieure à Caa1 mais en défaut

5 693

45 000

50 693

Prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL)

 

92 436

92 436

Correction de valeur pour pertes et ajustement de la juste valeur

 

-16 389

-43 976

-44 538

-45 931

- 150 834

Valeur comptable des prêts et avances

 

1 160 047

432 906

33 987

46 505

1 673 445

Engagements de prêts

 

 

 

 

 

 

 

Notation interne 1 — risque de crédit minime

Aaa

Notation interne 2 — risque de crédit très faible

Aa1 — Aa3

95 067

95 067

Notation interne 3 — risque de crédit faible

A1 — A3

87 000

87 000

Notation interne 4 — risque de crédit modéré

Baa1 — Baa3

57 282

57 282

Notation interne 5 — contrepartie financièrement fragile

Ba1 — Ba3

152 264

152 264

Notation interne 6 — risque de crédit élevé

B1 — B3

675 365

8 964

684 329

Notation interne 7 — risque de crédit très élevé

Inférieure à Caa1

72 500

110 331

182 831

Notation interne 8 — contrepartie défaillante

Inférieure à Caa1 mais en défaut

38 497

38 497

Pas de notation interne (27)

 

129 669

27 365

157 034

Prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL)

 

268 314

268 314

Correction de valeur pour pertes et ajustement de la juste valeur

 

-6 817

-26 335

-33 152

Valeur comptable des engagements de prêt

 

1 262 330

120 325

38 497

268 314

1 689 466


(en milliers d’EUR)

 

 

2019

 

Notation Moody’s équiv.

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

POCI

FVTPL

Total

Prêts et avances au coût amorti (AC)

 

 

 

 

 

 

 

Notation interne 1 — risque de crédit minime

Aaa

82 211

82 211

Notation interne 2 — risque de crédit très faible

Aa1 — Aa3

75 352

75 352

Notation interne 3 — risque de crédit faible

A1 — A3

5 399

5 399

Notation interne 4 — risque de crédit modéré

Baa1 — Baa3

60 385

16 449

76 834

Notation interne 5 — contrepartie financièrement fragile

Ba1 — Ba3

192 201

6 199

198 400

Notation interne 6 — risque de crédit élevé

B1 — B3

708 162

159 858

868 020

Notation interne 7 — risque de crédit très élevé

Inférieure à Caa1

79 411

145 176

224 587

Notation interne 8 — contrepartie défaillante

Inférieure à Caa1 mais en défaut

136 749

136 749

Prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL)

 

37 366

37 366

Correction de valeur pour pertes et ajustement de la juste valeur

 

-17 191

-38 509

- 114 307

-16 236

- 186 243

Valeur comptable des prêts et avances

 

1 103 719

371 384

22 442

21 130

1 518 675

Engagements de prêts

 

 

 

 

 

 

 

Notation interne 2 — risque de crédit très faible

Aa1 — Aa3

102 092

102 092

Notation interne 3 — risque de crédit faible

A1 — A3

12 000

12 000

Notation interne 4 — risque de crédit modéré

Baa1 — Baa3

61 461

61 461

Notation interne 5 — contrepartie financièrement fragile

Ba1 — Ba3

323 080

323 080

Notation interne 6 — risque de crédit élevé

B1 — B3

405 773

126 076

531 849

Notation interne 7 — risque de crédit très élevé

Inférieure à Caa1

14 883

104 328

119 211

Notation interne 8 — contrepartie défaillante

Inférieure à Caa1 mais en défaut

51 377

51 377

Pas de notation interne (28)

 

79 669

79 669

Prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL)

 

76 581

76 581

Correction de valeur pour pertes et ajustement de la juste valeur

 

-3 943

-33 326

-37 269

Valeur comptable des engagements de prêt

 

995 015

197 078

51 377

76 581

1 320 051

La BEI assure un suivi permanent des événements ayant une incidence sur ses emprunteurs et garants, notamment les banques. En particulier, la BEI évalue au cas par cas ses droits contractuels en cas de détérioration de la notation et cherche des mesures d’atténuation. Elle suit par ailleurs attentivement le renouvellement des garanties bancaires reçues pour ses prêts afin de s’assurer que ces garanties sont remplacées ou que les dispositions nécessaires sont prises en temps opportun, le cas échéant.

3.2.3.6.   Arriérés sur prêts et dépréciations

La détection, le suivi et le signalement des arriérés sur prêts se font selon les procédures définies au niveau de la BEI dans les Finance Monitoring Guidelines and Procedures (Lignes directrices et procédures en matière de suivi financier). Ces procédures sont conformes aux meilleures pratiques bancaires et sont adoptées pour tous les prêts gérés par la BEI.

Le processus de suivi est structuré afin de permettre i) une détection et une notification des arriérés de paiement potentiels aux services compétents dans les plus brefs délais, ii) un traitement rapide des dossiers difficiles au niveau opérationnel et décisionnel approprié et iii) une communication régulière aux organes de direction de la Facilité sur la situation générale.

Le tableau ci-dessous présente les arriérés de remboursement sur prêts et avances et les dépréciations de prêts et avances:

(en milliers d’EUR)

 

Prêts et avances

Prêts et avances

 

31.12.2020

31.12.2019

Valeur comptable

1 673 445

1 518 675

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

 

 

Montant brut

45 000

136 749

Dépréciation — correction de valeur pour pertes

-44 538

- 114 307

Valeur comptable des ECL durée de vie sur actifs dépréciés

462

22 442

En souffrance mais non dépréciés

 

 

Répartition des montants en souffrance

 

 

0 à 30 jours

2 008

61

30 à 60 jours

924

60 à 90 jours

90 à 180 jours

174

135

plus de 180 jours

26

Valeur comptable (en souffrance mais non dépréciés)

2 182

1 146

Valeur comptable (ni en souffrance ni dépréciés)

1 670 801

1 495 087

Valeur comptable totale des prêts et avances

1 673 445

1 518 675

3.2.3.7.   Sensibilité des pertes de crédit attendues aux conditions économiques futures (en milliers d’EUR)

Les pertes de crédit attendues sont sensibles aux jugements et aux hypothèses émis concernant la formulation de scénarios prospectifs. La BEI effectue une analyse de sensibilité des pertes de crédit attendues comptabilisées sur les catégories importantes de ses actifs.

Les prévisions faites sur les conditions économiques futures (au moyen de scénarios macroéconomiques) alimentent un modèle de prévision, qui produit des paramètres de risque conditionnels utilisés pour calculer la correction de valeur pour pertes.

Les scénarios sont établis sur la base de chocs affectant le PIB, qui est la principale mesure de l’activité économique. Ces chocs sur le PIB réel sont calibrés pour reproduire la volatilité passée de la variable. Il est aussi fait appel au jugement d’experts, le cas échéant, pour affiner la taille et la persistance de ces chocs. Une fonction de décroissance permet de déterminer leur impact dans le temps. Les probabilités associées à chaque scénario sont définies à l’aide d’indicateurs de marché (volatilité) et d’indicateurs/de critères de suivi mis au point en interne et déployés de manière cohérente dans le temps pour tenir compte des incertitudes. La pondération des chocs positifs et négatifs dépend de l’équilibre des risques dans l’économie. En moyenne, des chocs négatifs et positifs de — 20 533 EUR (2019: — 2 670 EUR) et 17 658 EUR (2019: 2 396 EUR) ont été respectivement appliqués aux projections trimestrielles dans l’exercice passé.

Le tableau ci-dessous présente la correction de valeur pour pertes sur les prêts et avances de stades 1 et 2. Chaque scénario prospectif (scénario de base, positif et négatif) a été pondéré à 100 %.

(en milliers d’EUR)

 

2020

Positif

Scénario de base

Négatif

Exposition brute

3 063 652

3 063 652

3 063 652

Correction de valeur pour pertes

70 645

88 303

108 836


(en milliers d’EUR)

 

2019

Positif

Scénario de base

Négatif

Exposition brute

2 748 523

2 748 523

2 748 523

Correction de valeur pour pertes

89 255

91 651

94 321

3.2.3.8.   Renégociation de prêt et mesures accommodantes

La Banque considère qu’un prêt (prêt, titre de créance ou engagement de prêt) a été renégocié lorsqu’il a fait l’objet de mesures accommodantes. Les mesures accommodantes sont des «concessions» que la BEI accorde aux débiteurs jugés incapables de respecter les conditions contractuelles de service de la dette en raison de difficultés financières, afin de leur permettre de s’acquitter du service de la dette ou de refinancer tout ou partie du contrat. Une exposition est considérée comme renégociée dès lors qu’une telle concession a été accordée, indépendamment des sommes encore dues ou du classement ou non de l’exposition comme défaillante. Une exposition ne sera pas considérée comme renégociée si le débiteur ne rencontre pas de difficultés financières.

Dans le cours normal des affaires, les prêts concernés seraient rétrogradés dans le classement et inscrits sur la liste des opérations à surveiller avant renégociation, et l’instrument financier passerait du stade 1 au stade 2 dans le modèle de dépréciation en trois stades. Une fois la renégociation terminée, la BEI continuerait de suivre attentivement ces prêts et l’instrument financier serait déprécié et passerait au stade 3. Si, par la suite, le classement d’un prêt s’améliorait suffisamment, ce dernier serait retiré de la liste des opérations à surveiller, conformément aux procédures de la BEI.

Dans le cadre de sa riposte face aux effets économiques de la pandémie de COVID-19, la Banque a décidé de mettre à la disposition de ses clients, dans certaines circonstances, plusieurs mesures de soutien dont: i) l’assouplissement temporaire de clauses financières et autres clauses essentielles (y compris par l’abandon de créances), ii) le réaménagement des flux de trésorerie par l’établissement de nouveaux échéanciers de remboursement ou la suspension temporaire d’obligations de remboursement et iii) d’autres mesures de soutien complémentaires, telles que la signature de nouveaux contrats, l’accélération des décaissements de prêts et l’augmentation des montants prêtés. La Banque évalue les demandes relatives à ces mesures au cas par cas, dans les limites de certaines conditions spécifiques. Ces mesures sont destinées à s’appliquer à des clients qui sont temporairement affectés par les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19, mais qui ne connaissent pas de difficultés financières structurelles ni de problèmes de solvabilité et qui sont considérés comme des entreprises en continuité d’exploitation au moment de l’octroi de ces mesures. Si l’évaluation réalisée montre que le client ne satisfait pas à ces exigences, ou si la Facilité détecte des risques pour la viabilité à long terme du modèle économique du client, elle étudie toute autre mesure appropriée et, si nécessaire, applique les processus de restructuration standard de la BEI.

Parmi les mesures et pratiques accommodantes mises en œuvre par la BEI au cours de la période considérée figurent notamment le report d’échéance, le report de paiement du capital, le report de paiement du capital et des intérêts, le non-respect de clauses importantes et la capitalisation des arriérés.

Les opérations ayant fait l’objet de mesures accommodantes sont présentées en tant que telles dans le tableau ci-dessous:

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Performantes

Non performantes

Performantes

Non performantes

Nombre de contrats ayant fait l’objet de mesures accommodantes

12

14

19

9

Valeurs comptables (y compris intérêts et arriérés)

169 274

58 748

182 619

62 915

Provision pour pertes de crédit attendues comptabilisée

19 311

28 934

7 916

57 321

Revenus d’intérêts liés aux contrats ayant fait l’objet de mesures accommodantes

7 729

5 099

8 130

854

Expositions annulées/décomptabilisées (à la suite de la cessation/vente de l’opération)

49 472

280


(en milliers d’EUR)

 

Mesures accommodantes

 

31.12.2019

Report des échéances

Report de paiement du capital et des intérêts

Non-respect de clauses financières importantes

Autres

Remboursement, cessation et/ou annulation contractuels (29)

31.12.2020

Institutions financières

51 468

-1 995

11 989

43 746

-14 683

90 525

Entreprises

194 066

-1 074

-3 515

-51 980

137 497

Total

245 534

-3 069

11 989

40 231

-66 663

228 022

3.2.4.   Risque de crédit sur la trésorerie et les équivalents de trésorerie

Les ressources disponibles sont investies conformément à l’échéancier des obligations contractuelles de la Facilité en matière de décaissement. Aux 31 décembre 2020 et 31 décembre 2019, les investissements revêtaient la forme de dépôts bancaires, de certificats de dépôt et de billets de trésorerie.

Les entités agréées font l’objet d’une notation similaire aux notations à court terme et à long terme exigées pour les placements de trésorerie de la BEI. Si les notations décernées par différentes agences divergent, la notation la plus basse s’applique. Le montant maximal autorisé pour chaque banque agréée est actuellement de 50 000 000 EUR (cinquante millions d’euros). La Société Générale, auprès de laquelle la Facilité a ses comptes courants, fait exception à cette règle. La limite de crédit à court terme pour la Société Générale aux 31 décembre 2020 et 31 décembre 2019 s’élève à 110 000 000 EUR (cent dix millions d’euros). Ce plafond plus élevé s’applique à la somme des liquidités détenues sur les comptes courants et aux instruments émis par cette contrepartie et détenus dans le portefeuille de trésorerie.

Tous les investissements ont été effectués auprès d’entités agréées avec une échéance maximale de trois mois à compter de la date de valeur. Tous les dépassements de limites d’exposition de crédit ont été signalés aux mandants. Aux 31 décembre 2020 et 31 décembre 2019, tous les dépôts à terme, billets de trésorerie et fonds en caisse détenus dans le portefeuille de trésorerie de la Facilité étaient notés au minimum P-2 (équivalent Moody’s) au jour du règlement.

Le tableau ci-après présente la situation de la trésorerie et des équivalents de trésorerie, intérêts courus inclus (en milliers d’EUR).

Notation à court terme minimale

Notation à long terme minimale

31.12.2020

31.12.2019

(échelle Moody’s)

(échelle Moody’s)

P-1

Aaa

49 988

5 %

98 945

12 %

P-1

Aa2

25 022

3 %

67 799

8 %

P-1

Aa3

130 024

14 %

89 983

11 %

P-1

A1

99 969

11 %

213 914

26 %

P-1

A2

119 972

13 %

212 199

25 %

P-1

A3

498 965

54 %

104 944

12 %

P-2

A3

49 993

6 %

Total

923 940

100 %

837 777

100 %

3.2.5.   Risque de crédit sur dérivés

3.2.5.1.   Politique en matière de risque de crédit sur dérivés

Le risque de crédit sur dérivés représente la perte qu’une partie donnée subirait si l’autre contrepartie à l’opération se trouvait dans l’incapacité d’honorer ses obligations contractuelles. Le risque de crédit associé aux produits dérivés varie en fonction de plusieurs facteurs (taux d’intérêt, taux de change, etc.) et ne correspond généralement qu’à une petite partie de la valeur notionnelle du produit.

Dans l’exercice normal de ses activités, la Facilité peut conclure des contrats d’échange («swaps»), pour couvrir des opérations de prêt spécifiques, ou des contrats à terme sur devises, pour couvrir ses positions de change, dans des monnaies autres que l’euro faisant l’objet de transactions actives. Tous les contrats d’échange sont exécutés par la BEI avec une contrepartie externe. Ils sont régis par les mêmes conventions-cadres relatives aux opérations de marché à terme et annexes de remise en garantie signées entre la BEI et ses contreparties externes.

3.2.5.2.   Mesure du risque de crédit sur dérivés

Tous les contrats d’échange exécutés par la BEI qui sont liés à la Facilité sont traités de la même façon, sur le plan contractuel et méthodologique, que les produits dérivés négociés par la Banque pour son propre compte. En particulier, l’admissibilité des contreparties intervenant dans les contrats d’échange est déterminée sur la base des mêmes critères que ceux que la Banque applique généralement à ses contrats.

La BEI mesure son exposition au risque de crédit liée aux contrats d’échange et aux produits dérivés en utilisant la valeur de marché nette et l’exposition potentielle future pour les besoins de l’information comptable et du suivi des limites d’encours. Ces deux approches intègrent pleinement les dérivés liés à la Facilité.

La Facilité passe des contrats d’échange de devises à court terme (swaps de change) afin de couvrir le risque de change sur les déboursements de prêts dans des monnaies autres que l’euro. Ces swaps de change ont une échéance maximale de trois mois et sont régulièrement reconduits. Le montant notionnel des swaps de change s’élevait à 1 480,0 millions d’EUR au 31 décembre 2020, contre 1 545,0 millions d’EUR au 31 décembre 2019. La juste valeur de ces swaps de change atteint 33,6 millions d’EUR au 31 décembre 2020, contre 14,1 millions d’EUR au 31 décembre 2019.

La Facilité passe des contrats d’échange de taux d’intérêt dans le but de couvrir le risque de taux d’intérêt sur les prêts décaissés. Au 31 décembre 2020, il y avait deux contrats d’échange de taux d’intérêt en cours, dont le montant notionnel et la juste valeur s’élevaient respectivement à 17,7 millions d’euros (2019: 24,2 millions d’EUR) et — 0,6 million d’EUR (2019: — 0,1 million d’EUR).

3.2.6.   Risque de crédit sur les actifs financiers de trésorerie

Le tableau ci-après présente la situation du portefeuille de trésorerie, entièrement composé de billets de trésorerie à échéance résiduelle de trois mois au maximum, émis par des entités sous-souveraines, des banques et des entités non bancaires. Les États membres de l’UE, leurs agences, les banques et les entités non bancaires sont des émetteurs éligibles. La limite maximale autorisée pour chaque émetteur agréé est de 50 000 000 EUR (cinquante millions d’euros). Des investissements dans des obligations à moyen et long terme pourraient également être éligibles en vertu des lignes directrices relatives aux investissements et suivant les exigences de liquidité.

(en milliers d’EUR)

Notation à court terme minimale

Notation à long terme minimale

31.12.2020

31.12.2019

(échelle Moody’s)

(échelle Moody’s)

P-1

Aa1

50 006

14 %

50 046

15 %

P-1

Aa2

50 040

14 %

19 997

6 %

P-1

Aa3

50 016

14 %

11.. 50 025

12.. 15 %

P-1

Aaa

51 705

15 %

0 %

P-1

A1

0 %

55 050

17 %

P-1

A2

50 058

15 %

0 %

P-2

A3

0 %

85 027

26 %

P-2

Baa1

50 035

14 %

30 433

9 %

P-2

Baa3

50 013

14 %

40 009

12 %

Total

351 873

100 %

330 587

100 %

3.3.    Risque de liquidité

Le risque de liquidité désigne la capacité d’une entité à financer les augmentations d’actifs et à honorer ses engagements qui arrivent à échéance sans essuyer de pertes inacceptables. Ce risque se subdivise en risque de financement et en risque de liquidité du marché. Le risque de financement est le risque de voir une entité ne pas pouvoir subvenir à ses besoins en liquidités actuels et futurs, qu’ils soient programmés ou non, sans porter atteinte à ses opérations quotidiennes ou à sa situation financière. Le risque de liquidité du marché est le risque de voir une entité rencontrer des difficultés à compenser ou à éliminer une position au prix du marché en raison d’une profondeur insuffisante du marché ou d’une perturbation du marché.

3.3.1.   Gestion du risque de liquidité

La Facilité est essentiellement financée par des contributions annuelles des États membres ainsi que par les rentrées provenant de ses opérations. Elle gère son risque de financement principalement par la planification de ses besoins nets en liquidités et des contributions annuelles requises des États membres.

Elle calcule ces contributions annuelles en analysant et en suivant tout au long de l’exercice les schémas de décaissement du portefeuille actuel et prévu. Les événements spéciaux, tels que les remboursements anticipés, les ventes d’actions ou les défaillances, sont pris en considération afin de corriger les besoins de liquidités annuels.

Pour réduire encore le risque de liquidité, la Facilité possède une réserve de liquidités suffisante pour couvrir à tout moment les décaissements prévus, tels que régulièrement communiqués par le département chargé des prêts de la BEI. Les fonds sont investis sur le marché monétaire et sur les marchés obligataires sous la forme de dépôts interbancaires et d’autres instruments financiers à court terme, en tenant compte des engagements de décaissement de la Facilité. Les actifs liquides de la Facilité sont gérés par le département Trésorerie de la Banque afin de préserver une liquidité adéquate permettant à la Facilité d’honorer ses engagements.

Conformément au principe de la séparation des tâches entre front et back office, les opérations de règlement liées à l’investissement de ces actifs sont placées sous la responsabilité du département Prévisions et règlement des opérations de la BEI. Par ailleurs, l’agrément des contreparties et la fixation de limites aux placements de trésorerie, ainsi que la surveillance du respect de ces limites, sont de la responsabilité de la direction «Gestion des risques» de la Banque.

3.3.2.   Détermination du risque de liquidité

Les tableaux de la présente section analysent les passifs financiers de la Facilité en fonction de leur échéance, sur la base de la période restant à courir entre la date de clôture du bilan et la date d’échéance contractuelle (flux de trésorerie non actualisés).

Sur le plan des passifs financiers non dérivés, les engagements de la Facilité se composent de la portion non décaissée des crédits accordés dans le cadre de contrats de prêt signés, de la portion non décaissée des participations prises dans le cadre de souscriptions de capital ou d’accords d’investissement signés, des garanties de prêt octroyées ou des bonifications d’intérêts et du soutien promis dans le cadre de l’AT.

Les prêts octroyés au titre de la Facilité comportent certes une date limite, mais les dates et les montants des décaissements correspondent à l’état d’avancement des projets de financement sous-jacents. En outre, ces prêts sont des transactions effectuées dans un environnement opérationnel relativement instable, raison pour laquelle leur calendrier de décaissement est soumis à un niveau d’incertitude élevé.

Les investissements en fonds propres deviennent exigibles dès que les gestionnaires des fonds de placement émettent un appel de fonds en bonne et due forme au vu de l’avancement de leurs activités d’investissement. La période de tirage est habituellement de 3 ans, mais est fréquemment prolongée d’un ou de deux ans. Certains engagements demeurent après la fin de la période de tirage et jusqu’à la cession complète des investissements sous-jacents du fonds, ce dernier pouvant manquer parfois de la liquidité requise pour faire face aux obligations de paiement résultant de frais ou d’autres charges.

Les garanties ne donnent pas lieu à des obligations de décaissement précises, sauf si elles sont appelées. Le montant appelable des garanties diminue au rythme du calendrier de remboursement des prêts garantis.

Les sorties au titre de bonifications d’intérêts surviennent en cas de prêts subventionnés financés par les ressources propres de la Banque. Par conséquent, les sorties rapportées représentent uniquement des engagements liés à ces prêts, et non le montant total de bonifications d’intérêts non décaissé. À l’instar des prêts, leur calendrier de décaissement est incertain.

Les «sorties nominales brutes» au titre de l’assistance technique du tableau «Structure des échéances des passifs financiers non dérivés» désignent la part totale non décaissée des contrats d’AT signés. Les échéances de décaissement sont soumises à un niveau d’incertitude élevé. Les sorties classées dans la catégorie «3 mois ou moins» représentent le montant des factures restant à payer qui ont été reçues à la date d’arrêté des comptes.

Les engagements relatifs à des passifs financiers non dérivés pour lesquels aucune date d’échéance contractuelle n’a été définie sont classés sous «Échéance non définie». Les engagements pour lesquels il existe une demande de décaissement enregistrée à la date d’arrêté des comptes sont classés suivant l’échéance applicable.

La structure des échéances des passifs financiers dérivés correspond aux flux de trésorerie contractuels bruts non actualisés des contrats d’échange, y compris les contrats d’échange de devises (CCS), les swaps croisés de devises et de taux (CCIRS), les contrats d’échange de devises à court terme et les contrats d’échange de taux.

(en milliers d’EUR)

Structure des échéances des passifs financiers non dérivés

3 mois ou moins

Plus de 3 mois à un an

Plus de 1 an à 5 ans

Plus de 5 ans

Échéance non définie

Sorties nominales brutes

au 31.12.2020

Sorties au titre de prêts engagés mais non décaissés

199 006

1 523 612

1 722 618

Sorties au titre de prises de participations

1 043

377 303

378 347

Divers (garanties signées non émises, garanties émises)

1 553 246

1 553 246

Sorties au titre de bonifications d’intérêts

18 494

356 391

374 885

Sorties au titre de l’assistance technique

2 504

43 029

45 533

Total

221 047

3 853 581

4 074 629


(en milliers d’EUR)

Structure des échéances des passifs financiers non dérivés

3 mois ou moins

Plus de 3 mois à un an

Plus de 1 an à 5 ans

Plus de 5 ans

Échéance non définie

Sorties nominales brutes

au 31.12.2019

Sorties au titre de prêts engagés mais non décaissés

33 038

1 324 282

1 357 320

Sorties au titre de prises de participations

369

405 551

405 920

Divers (garanties signées non émises, garanties émises)

1 559 831

1 559 831

Sorties au titre de bonifications d’intérêts

350 678

350 678

Sorties au titre de l’assistance technique

3 898

21 166

25 064

Total

37 305

3 661 508

3 698 813


(en milliers d’EUR)

Structure des échéances des passifs financiers dérivés

3 mois ou moins

Plus de 3 mois à 1 an

Plus de 1 an à 5 ans

Entrées/Sorties nominales brutes

au 31.12.2020

Swaps de devises à court terme — entrées

1 480 000

1 480 000

Swaps de devises à court terme — sorties

-1 448 077

-1 448 077

Swaps de taux — entrées

147

394

775

1 317

Swaps de taux — sorties

-815

-1 142

-1 957

Total

32 070

-421

367

31 283


(en milliers d’EUR)

Structure des échéances des passifs financiers dérivés

3 mois ou moins

Plus de 3 mois à 1 an

Plus de 1 an à 5 ans

Entrées / Sorties nominales brutes

au 31.12.2019

Swaps de devises à court terme — entrées

1 545 000

1 545 000

Swaps de devises à court terme — sorties

-1 535 571

-1 535 571

Swaps de taux — entrées

310

820

2 045

3 175

Swaps de taux — sorties

-1 128

-2 138

-3 266

Total

9 739

-308

-93

9 338

3.3.3   Actifs et passifs financiers à long terme

Le tableau ci-dessous présente les actifs et passifs financiers non dérivés qui devraient être encaissés ou réglés plus de 12 mois après la date d’arrêté des comptes.

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Actifs financiers

 

 

Prêts et avances

1 812 807

1 636 520

Actions et autres titres à revenu variable

526 810

619 928

Autres éléments de l’actif

109

Total

2 339 726

2 256 448

Passifs financiers

 

 

Provisions pour garanties émises

851

628

Dettes envers les tiers (30)

81 371

93 531

Provisions pour engagements de prêt

33 152

37 269

Total

115 374

131 428

3.4.    Risque de marché

Le risque de marché est le risque que l’évolution des prix et des taux du marché, comme les fluctuations des taux d’intérêt, du prix des instruments de capitaux propres et des taux de change, affecte les revenus d’une entité ou la valeur des instruments financiers qu’elle détient.

3.4.1.   Risque de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt découle du risque de dégradation de la valeur économique ou du produit des positions porteuses d’intérêts résultant de mouvements défavorables des taux d’intérêt.

La Facilité n’est pas directement affectée par les fluctuations de sa valeur économique ou les asymétries de prix entre différents éléments d’actif, éléments de passif et instruments de couverture étant donné i) qu’elle n’a pas de coûts d’emprunt directs ou d’éléments de passif porteurs d’intérêts et ii) qu’elle accepte l’incidence des fluctuations des taux d’intérêt sur les produits de ses placements.

La Facilité mesure la sensibilité aux fluctuations des taux d’intérêt de son portefeuille de prêts et des swaps de microcouverture en calculant la valeur d’un point de base.

La valeur du point de base mesure la variation de la valeur actuelle nette du portefeuille concerné résultant d’une augmentation d’un point de base (0,01 %) des taux d’intérêt pertinents: «marché monétaire — jusqu’à un an», «très court — 2 à 3 ans», «court — 4 à 6 ans», «moyen — 7 à 11 ans», «long — 12 à 20 ans» ou «très long — plus de 21 ans».

Pour déterminer la valeur actuelle nette des flux de trésorerie des prêts libellés en euros, la Facilité utilise la courbe de financement de base EUR de la BEI (courbe des swaps EUR ajustée au moyen de la marge de financement globale de la BEI). La courbe de financement USD de la BEI est utilisée pour calculer la valeur actuelle nette des flux de trésorerie des prêts libellés en USD. La valeur actuelle nette des flux de trésorerie des prêts libellés dans des devises pour lesquelles il n’existe pas de courbe d’actualisation fiable et suffisamment complète est déterminée en utilisant la courbe de financement de base EUR de la BEI en guise d’alternative.

Pour calculer la valeur actuelle nette des swaps de microcouverture, la Facilité utilise la courbe des swaps EUR pour les flux de trésorerie libellés en euros et la courbe des swaps USD pour les flux de trésorerie libellés dans cette monnaie.

Comme indiqué dans le tableau qui suit, la valeur actuelle nette du portefeuille de prêts au 31 décembre 2020, y compris les swaps de microcouverture, diminuerait de 697 000 EUR (contre une baisse de 533 000 EUR au 31 décembre 2019) si toutes les courbes de taux d’intérêt concernées étaient relevées simultanément d’un point de base.

(en milliers d’EUR)

Valeur du point de base

Marché

Très court

Court

Moyen

Long

Très long

Total

monétaire

Situation au 31.12.2020

1 an

2 à 3 ans

4 à 6 ans

7 à 11 ans

12 à 20 ans

21 ans

Sensibilité totale des prêts et swaps de microcouverture

-45

-113

-313

-215

-11

-697


(en milliers d’EUR)

Valeur du point de base

Marché

Très court

Court

Moyen

Long

Très long

Total

monétaire

Situation au 31.12.2019

1 an

2 à 3 ans

4 à 6 ans

7 à 11 ans

12 à 20 ans

21 ans

Sensibilité totale des prêts et swaps de microcouverture

-42

-99

-172

-163

-57

-533

3.4.2.   Risque de change

Le risque de change pour la Facilité désigne le risque de dégradation des revenus ou de la valeur économique résultant d’une évolution négative des taux de change.

Compte tenu de l’utilisation d’une monnaie de compte de référence (l’EUR pour la FI), la Facilité est exposée au risque de change en cas d’asymétrie entre les éléments d’actif et de passif libellés dans une monnaie de compte autre que la monnaie de compte de référence. Le risque de change comprend également l’effet des variations de la valeur des flux de trésorerie futurs libellés dans une monnaie de compte autre que la monnaie de compte de référence (p. ex., intérêts et dividendes), en raison de fluctuations des taux de change.

3.4.2.1.   Risque de change et actifs de trésorerie

Les actifs de trésorerie de la Facilité sont libellés soit en EUR, soit en USD.

Le risque de change est couvert au moyen de transactions au comptant ou à terme, swaps de change ou swaps de devises. Lorsqu’il le juge nécessaire et approprié, le département Trésorerie de la BEI peut utiliser tout autre instrument, conforme à la politique de la Banque, qui fournisse une protection contre les risques de marché liés aux activités financières de la Facilité.

3.4.2.2.   Risque de change et opérations financées ou garanties par la FI

Les contributions des États membres à la Facilité ont lieu en EUR. Les opérations financées ou garanties par la FI ainsi que les bonifications d’intérêts, quant à elles, peuvent être libellées en EUR, en USD ou dans toute autre monnaie autorisée.

Un risque de change existe (par rapport à l’euro, monnaie de référence) lorsque des opérations libellées dans des monnaies autres que l’EUR sont laissées sans couverture. Les instructions concernant la couverture du risque de change lié aux activités de la Facilité sont présentées ci-dessous.

3.4.2.2.1.    Couverture des opérations libellées en USD

Le risque de change lié aux opérations de la Facilité libellées en USD est couvert sur une base agrégée au moyen de swaps de change EUR/USD, qui sont périodiquement renouvelés et ajustés eu égard au montant. Le recours aux swaps de change a un double objectif. D’une part, les liquidités nécessaires pour de nouveaux décaissements (prêts et instruments de capitaux propres) sont générées et, d’autre part, une macrocouverture du change est maintenue.

Au début de chaque période, les flux de trésorerie à recevoir ou à débourser en USD pendant la période suivante sont estimés sur la base des rentrées et décaissements prévus ou attendus, après quoi les swaps de change venant à échéance sont renouvelés et leur montant ajusté afin de couvrir au moins les besoins de liquidités en USD projetés pour l’ensemble de la période suivante.

Tous les mois, la position de change en USD est couverte, en cas de dépassement des limites correspondantes, au moyen d’une opération au comptant ou à terme.

Entre deux renouvellements des swaps, les déficits inattendus de liquidités en USD sont couverts par des opérations ad hoc de swap de change, tandis que les excédents de liquidités sont soit investis dans des actifs de trésorerie, soit convertis en EUR s’ils sont imputables à une augmentation de la position de change.

3.4.2.2.2.    Couverture des opérations libellées dans des monnaies autres que l’EUR ou l’USD

Les opérations de la Facilité libellées dans des monnaies autres que l’EUR et l’USD sont couvertes par des contrats d’échange de devises ayant le même profil financier que le prêt sous-jacent, sous réserve qu’un marché des contrats d’échange soit opérationnel.

La FI effectue des opérations libellées dans des monnaies pour lesquelles les possibilités de couverture ne sont pas optimales ou ne sont disponibles qu’à un coût élevé. Ces opérations sont libellées en monnaies locales mais réglées en EUR ou en USD. Le cadre relatif aux risques financiers de la FI, qui a été approuvé par le comité de la Facilité le 22 janvier 2015, permet de couvrir de manière synthétique le risque de change en monnaies locales qui présentent une corrélation positive importante avec l’USD au moyen de dérivés libellés en USD. Les monnaies locales qui font l’objet d’une couverture synthétique au moyen de dérivés libellés en USD sont inscrites dans le tableau de la section 3.4.2.2.3 ci-dessous sous «Monnaies locales (sous couverture synthétique)», tandis que les monnaies locales qui ne font pas l’objet de cette couverture synthétique sont inscrites dans le même tableau sous «Monnaies locales (sans couverture synthétique)».

3.4.2.2.3.    Position de change (en milliers d’EUR)

Les tableaux de la présente note indiquent la position de change de la Facilité.

La position de change est présentée dans les tableaux ci-après suivant la stratégie de la FI en matière de risques (décrite dans le cadre relatif aux risques financiers de la Facilité). La position de change selon la stratégie en matière de risques est fondée sur les données comptables et définie comme la différence entre des éléments d’actif et de passif sélectionnés. Les éléments d’actif et les éléments de passif utilisés dans le calcul de la position de change selon la stratégie en matière de risques sont sélectionnés de telle sorte que la conversion des gains dans la monnaie de présentation (EUR) coïncide avec la date de leur réception.

La variation de la juste valeur des actions et autres titres à revenu variable est incluse dans la position de change selon la stratégie en matière de risques, ainsi que les pertes de valeur sur prêts et avances. Les dérivés inclus dans la position de change selon la stratégie en matière de risques sont pris en compte à leur valeur nominale plutôt qu’à leur juste valeur afin de permettre un alignement sur la valeur retenue des éléments d’actif, qui sont également pris en compte à leur valeur nominale ajustée de la perte de valeur pour les prêts.

Dans les tableaux ci-après, la part restante des éléments d’actif et de passif, qui comprend principalement les intérêts à recevoir sur les prêts, les dérivés et les subventions, est présentée sous «Position de change exclue de la stratégie en matière de risques».

Au 31 décembre 2020

Actifs et passifs

Engagements et passifs éventuels

Monnaies

Position de change selon la stratégie en matière de risques

Position de change exclue de la stratégie en matière de risques

Position de change à la clôture

USD

- 117 144

-51 893

- 169 037

479 103

Monnaies locales

(sous couverture synthétique)  (2)

 

 

 

 

KES

23 439

-960

22 479

TZS

27 302

272

27 574

DOP

14 538

320

14 858

UGX

44 997

572

45 569

RWF

44 523

-872

43 651

Monnaies locales

(sans couverture synthétique)  (2)

 

 

 

 

HTG, MUR, MZN, XOF, ZMW, BWP, JMD, NGN, ZAR

98 509

-1 512

96 997

Total monnaies autres que l’EUR

136 164

-54 073

82 091

479 103

EUR

3 276 377

3 276 377

1 661 939

Total EUR et monnaies autres que l’EUR

136 164

3 222 304

3 358 468

2 141 042


Au 31 décembre 2019

Actifs et passifs

Engagements et passifs éventuels

Monnaies

Position de change selon la stratégie en matière de risques

Position de change exclue de la stratégie en matière de risques

Position de change à la clôture

USD

- 103 746

-56 632

- 160 378

637 693

Monnaies locales

(sous couverture synthétique)  (3)

 

 

 

 

KES

29 472

464

29 936

TZS

48 092

354

48 446

DOP

25 383

602

25 985

UGX

37 132

574

37 706

RWF

30 766

47

30 813

Monnaies locales

(sans couverture synthétique)  (3)

 

 

 

 

HTG, MUR, MZN, XOF, ZMW, BWP, JMD, NGN, ZAR

99 864

-530

99 334

Total monnaies autres que l’EUR

166 963

-55 121

111 842

637 693

EUR

3 075 194

3 075 194

2 741 023

Total EUR et monnaies autres que l’EUR

166 963

3 020 073

3 187 036

3 378 716

3.4.2.3.   Analyse de sensibilité au change

Au 31 décembre 2020, une dépréciation de 10 % de l’EUR par rapport à toutes les autres monnaies entraînerait une augmentation des ressources des contributeurs de 9,1 millions d’EUR (31 décembre 2019: 14.0 millions d’EUR). Une appréciation de 10 % de l’EUR par rapport à toutes les autres monnaies entraînerait une diminution des ressources des contributeurs de — 7,5 millions d’EUR (31 décembre 2019: 11,4 millions d’EUR).

3.4.2.4.   Taux de conversion

Les taux de conversion suivants ont été utilisés pour l’établissement du bilan aux 31 décembre 2020 et 31 décembre 2019:

 

31.12.2020

31.12.2019

Monnaies de pays tiers

 

 

Pula botswanais (BWP)

13,2045

11,8376

Peso dominicain (DOP)

71,2661

59,3644

Dollar des Fidji (FJD)

2,4584

2,4045

Gourde haïtienne (HTG)

87,33

100,99

Dollar jamaïcain (JMD)

172,0954

147,6966

Shilling kényan (KES)

133,8

113,63

Ouguiya mauritanien (MRU)

44,1396

42,2135

Roupie mauricienne (MUR)

48,52

40,63

Metical mozambicain (MZN)

91,02

68,64

Naira nigérian (NGN)

466,78

343,45

Franc rwandais (RWF)

1 210,77

1 051,12

Shilling tanzanien (TZS)

2 838,58

2 573,66

Shilling ougandais (UGX)

4 474

4 108

Dollar des États-Unis (USD)

1,2271

1,1234

Franc CFA (XAF/XOF)

655,957

655,957

Rand d’Afrique du Sud (ZAR)

18,0219

15,7773

Kwacha de Zambie (ZMW)

25,9324

15,7894

3.4.3.   Risque de prix sur instruments de capitaux propres

Le risque de prix sur instruments de capitaux propres désigne le risque de diminution de la juste valeur des participations dans ces instruments à la suite des variations des prix et/ou de la valeur des participations concernées.

La Facilité est exposée au risque de prix sur instruments de capitaux propres à travers ses prises de participation directes et ses investissements dans des fonds de capital-risque.

La valeur des participations non cotées n’est pas facilement disponible aux fins d’un suivi et d’un contrôle continus. Pour ces positions, les meilleures indications disponibles sont notamment les prix dérivés d’une technique de valorisation appropriée.

L’effet sur les ressources des contributeurs de la Facilité d’une variation de +/– 10 % de la valeur des participations directes concernées et des investissements en capital-risque (en conséquence d’une variation de la juste valeur du portefeuille d’instruments de capitaux propres), toutes les autres variables demeurant constantes, s’élève respectivement à 52,7 millions d’EUR et à — 52,7 millions d’EUR au 31 décembre 2020 (62,0 millions d’EUR et — 62,0 millions d’EUR au 31 décembre 2019).

4.   Justes valeurs des instruments financiers

4.1.    Classifications comptables et justes valeurs

Le tableau ci-dessous présente les valeurs comptables et les justes valeurs des actifs et passifs financiers, notamment leurs niveaux dans la hiérarchie des justes valeurs. Il n’inclut aucune information sur la juste valeur des actifs et des passifs financiers non comptabilisés à leur juste valeur si la valeur comptable constitue une approximation raisonnable de la juste valeur.

(en milliers d’EUR)

Au 31 décembre 2020

Valeur comptable

Juste valeur

 

Instruments financiers dérivés

Actions et autres titres à revenu variable

Liquidités, prêts et avances

Actifs financiers de trésorerie

Autres actifs/passifs financiers

Total

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Instruments financiers dérivés

33 584

33 584

33 584

33 584

Fonds de capital-risque

437 142

437 142

437 142

437 142

Prises de participation directes

89 668

89 668

89 668

89 668

Prêts et avances

47 309

47 309

47 309

47 309

Total actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

33 584

526 810

47 309

607 703

33 584

574 119

607 703

Actifs financiers évalués au coût amorti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trésorerie et équivalents de trésorerie

923 940

923 940

Prêts et avances

1 626 136

1 626 136

1 757 593

1 757 593

Montants à recevoir des contributeurs

68 908

68 908

Actifs financiers de trésorerie

351 873

351 873

300 174

50 032

350 206

Autres éléments de l’actif

109

109

Total actifs financiers évalués au coût amorti

2 618 984

351 873

109

2 970 966

300 174

1 807 625

2 107 799

Total actifs financiers

33 584

526 810

2 666 293

351 873

109

3 578 669

 

 

 

 

Passifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Instruments financiers dérivés

-642

-642

-642

-642

Total passifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

-642

-642

-642

-642

Passifs financiers au coût amorti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Provisions pour garanties émises

-851

-851

 

 

 

 

Provisions pour engagements de prêt

-33 152

-33 152

 

 

 

 

Dettes envers les tiers

- 152 378

- 152 378

 

 

 

 

Autres éléments du passif

-3 446

-3 446

 

 

 

 

Total passifs financiers évalués au coût amorti

- 189 827

- 189 827

 

 

 

 

Total passifs financiers

-642

- 189 827

- 190 469

 

 

 

 


(en milliers d’EUR)

Au 31 décembre 2019

Valeur comptable

Juste valeur

 

Instruments financiers dérivés

Actions et autres titres à revenu variable

Liquidités, prêts et avances

Actifs financiers de trésorerie

Autres passifs financiers

Total

Niveau 1

Niveau 2

Niveau 3

Total

Actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Instruments financiers dérivés

14 184

14 184

14 184

14 184

Fonds de capital-risque

504 694

504 694

362

504 332

504 694

Prises de participation directes

115 234

115 234

15 255

99 979

115 234

Prêts et avances

21 702

21 702

21 702

21 702

Total actifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

14 184

619 928

21 702

655 814

15 617

14 184

626 013

655 814

Actifs financiers au coût amorti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Trésorerie et équivalents de trésorerie

837 777

837 777

Prêts et avances

1 496 973

1 496 973

1 699 057

1 699 057

Montants à recevoir des contributeurs

86 330

86 330

Actifs financiers de trésorerie

330 587

330 587

144 097

186 083

330 180

Autres éléments de l’actif

Total actifs financiers évalués au coût amorti

2 421 080

330 587

2 751 667

144 097

1 885 140

2 029 237

Total actifs financiers

14 184

619 928

2 442 782

330 587

3 407 481

 

 

 

 

Passifs financiers obligatoirement évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Instruments financiers dérivés

-191

-191

-191

-191

Total passifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net

-191

-191

-191

-191

Passifs financiers au coût amorti

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Provisions pour garanties émises

-628

-628

 

 

 

 

Provisions pour engagements de prêt

-37 269

-37 269

 

 

 

 

Dettes envers les tiers

- 147 438

- 147 438

 

 

 

 

Autres éléments du passif

-2 353

-2 353

 

 

 

 

Total passifs financiers évalués au coût amorti

- 187 688

- 187 688

 

 

 

 

Total passifs financiers

-191

- 187 688

- 187 879

 

 

 

 

4.2.    Évaluation des justes valeurs

4.2.1.   Techniques de valorisation et données non observables importantes

Le tableau ci-dessous présente des informations relatives aux techniques de valorisation et aux données non observables importantes utilisées pour évaluer les instruments financiers classés aux niveaux 2 et 3 de la hiérarchie des justes valeurs.

Techniques de valorisation

Données non observables importantes

Relation entre les données non observables et l’évaluation de la juste valeur

Instruments financiers comptabilisés à la juste valeur

 

 

Instruments financiers dérivés

Flux de trésorerie actualisés: les flux de trésorerie futurs sont estimés sur la base des taux de change/d’intérêt à terme (à partir des taux de change à terme et des courbes de rendement observables à la fin de la période comptable) et des contrats à terme/taux d’intérêt, avec une actualisation à un taux reflétant le risque de crédit des différentes contreparties.

Sans objet.

Sans objet.

Fonds de capital-risque

Méthode de l’actif net corrigé: la juste valeur est déterminée en appliquant le pourcentage que possède la Facilité dans le véhicule sous-jacent à la valeur de l’actif net indiquée dans les derniers comptes en date, corrigée des flux de trésorerie, ou, si elle est disponible, en utilisant la valeur exacte de la participation à la même date, indiquée par le gestionnaire de fonds concerné. Pour couvrir l’intervalle entre la dernière valeur de l’actif net disponible et les comptes en fin d’exercice, les événements postérieurs à la date de clôture sont ensuite passés en revue et la valeur de l’actif net déclarée est corrigée si nécessaire.

Correction relative au temps écoulé entre la dernière date de clôture des comptes du fonds de capital-risque et la date de l’évaluation, en tenant compte des charges opérationnelles et des frais de gestion, des variations ultérieures de la juste valeur des actifs sous-jacents du fonds de capital-risque, des passifs supplémentaires accumulés, de l’évolution du marché ou d’autres changements de la situation économique.

Plus le temps écoulé entre la date de l’évaluation de la juste valeur et la dernière date de clôture des comptes du fonds de capital-risque est long, plus la correction relative au temps écoulé est élevée.

Prises de participation directes

Actifs nets corrigés

Correction relative au temps écoulé entre la dernière date de clôture des comptes de la société et la date de l’évaluation, en tenant compte des charges opérationnelles, des variations ultérieures de la juste valeur des actifs sous-jacents de la société, des passifs supplémentaires accumulés, de l’évolution du marché ou d’autres changements de la situation économique, des augmentations de capital et des ventes ou modifications du pouvoir de contrôle.

Plus la décote pour écart de négociabilité est élevée, plus la juste valeur est basse.

 

 

Décote pour négociabilité (liquidité) insuffisante, déterminée à partir du prix de transactions antérieures pour des titres similaires dans le pays/la région, et comprise entre 5 et 30 %.

 

Prêts à la juste valeur (IFE)

Pour les emprunteurs en continuité d’exploitation: flux de trésorerie actualisés à partir des flux de trésorerie futurs contractuels/attendus, actualisés au moyen d’un taux approprié, adapté en fonction du risque, qui reflète le risque inhérent au prêt (y compris le risque de crédit de l’emprunteur). Ce taux d’actualisation est comparé/évalué à l’aide de toute référence de marché pertinente.

Pour les emprunteurs qui ne sont pas en continuité d’exploitation: approche fondée sur les actifs nets (approche de la valeur de liquidation).

Composantes du taux d’actualisation visant à refléter le risque de crédit de l’emprunteur par rapport aux taux du marché sans risque.

Plus le taux d’actualisation est élevé, plus la juste valeur est faible.

Instruments financiers non comptabilisés à la juste valeur

 

 

Prêts et avances

Flux de trésorerie actualisés: le modèle de valorisation se base sur des flux de trésorerie contractuels qui dépendent de l’absence de défaillance du débiteur et ne tiennent pas compte de la valeur des sûretés ni de scénarios de remboursements anticipés. Pour obtenir la valeur actuelle nette des prêts, le modèle retenu actualise les flux de trésorerie contractuels de chaque prêt au moyen d’une courbe d’actualisation basée sur le marché et corrigée. La valeur actuelle nette de chaque prêt est ensuite corrigée pour tenir compte de la perte anticipée concernée. Les résultats sont ensuite additionnés pour obtenir la juste valeur des prêts et des avances.

Sans objet.

Sans objet.

Actifs financiers de trésorerie

Flux de trésorerie actualisés.

Sans objet.

Sans objet.

Avec l’application d’IFRS 13, les corrections apportées à la valorisation sont intégrées dans la juste valeur des instruments dérivés aux 31 décembre 2020 et 31 décembre 2019, à savoir:

les ajustements de l’évaluation de crédit (AEC) qui reflètent le risque de crédit de contrepartie lié aux opérations sur instruments dérivés, s’élevant à — 34 300 EUR au 31 décembre 2020 et à — 32 800 EUR au 31 décembre 2019,

les ajustements des valeurs de débit (AVD) qui reflètent le risque de crédit interne lié aux opérations sur instruments dérivés, s’élevant à +21 800 EUR au 31 décembre 2020 et à +28 700 EUR au 31 décembre 2019.

4.2.2.   Transferts entre le niveau 1 et le niveau 2

La politique de la Facilité est de comptabiliser les transferts entre niveaux à la date de l’événement ou du changement de circonstances à l’origine du transfert.

En 2020 et 2019, la Facilité n’a pas effectué de transfert du niveau 1 au niveau 2 (ou vice-versa) de la hiérarchie des justes valeurs.

4.2.3.   Justes valeurs de niveau 3

Rapprochement des justes valeurs de niveau 3

Les tableaux qui suivent présentent les changements relatifs aux instruments de niveau 3 pour les exercices clos le 31 décembre 2020 et le 31 décembre 2019, respectivement:

(en milliers d’EUR)

Actions et autres titres à revenu variable

Solde au 1er janvier 2020

604 311

Gains ou pertes du compte de résultat:

 

Ajustements de la juste valeur décomptabilisés consécutivement à la vente

-15 632

Variation nette de la juste valeur des actions et autres titres à revenu variable

-47 909

Total

-63 541

Décaissements

85 305

Remboursements

-65 649

Différences de change

-33 616

Solde au 31 décembre 2020

526 810


(en milliers d’EUR)

Actions et autres titres à revenu variable

Solde au 1er janvier 2019

550 617

Gains ou pertes du compte de résultat:

 

Différences de change

1 708

Variation nette de la juste valeur des actions et autres titres à revenu variable

17 666

Total

19 374

Décaissements

106 943

Remboursements

-79 435

Différences de change

6 812

Solde au 31 décembre 2019

604 311

En 2020 et 2019, la Facilité n’a pas effectué de transfert du niveau 3 ou vers le niveau 3 de la hiérarchie des justes valeurs.

5.   Trésorerie et équivalents de trésorerie

La trésorerie et les équivalents de trésorerie se décomposent comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Fonds en caisse

398 991

72 166

Dépôts à terme

380 000

622 991

Billets de trésorerie

145 086

142 823

Trésorerie et équivalents de trésorerie dans le tableau des flux de trésorerie

924 077

837 980

Intérêts courus

-137

-203

Trésorerie et équivalents de trésorerie dans l’état de la situation financière

923 940

837 777

6.   Instruments financiers dérivés

Les instruments financiers dérivés classés comme détenus à des fins de transaction se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

Au 31 décembre 2020

Juste valeur

Montant notionnel

Actifs

Passifs

Contrats d’échange de taux

-642

17 710

Swaps de change

33 584

1 480 000

Total instruments financiers dérivés

33 584

-642

1 497 710


(en milliers d’EUR)

Au 31 décembre 2019

Juste valeur

Montant notionnel

Actifs

Passifs

Contrats d’échange de taux

99

-191

24 181

Swaps de change

14 085

1 545 000

Total instruments financiers dérivés

14 184

-191

1 569 181

7.   Prêts et avances

7.1.    Prêts et avances

Le tableau qui suit présente le rapprochement entre le solde d’ouverture et le solde de clôture des prêts et avances:

(en milliers d’EUR)

 

Prêts globaux (4)

Prêts de premier rang

Prêts subordonnés

POCI

Total

Montant nominal des prêts au coût amorti au 1er janvier 2020

1 021 556

597 364

27 714

1 646 634

Décaissements

433 466

67 762

501 228

Réductions de valeur

-15 170

-2 268

-27 905

-45 343

Remboursements

- 214 018

-60 571

- 274 589

Différences de change

-74 436

-29 423

191

- 103 668

Montant nominal des prêts au coût amorti au 31 décembre 2020

1 151 398

572 864

1 724 262

Dépréciation — corrections de valeur pour pertes au 1er janvier 2020

-96 166

-36 650

-27 714

- 160 530

Variations nettes des ECL 12 mois à venir

-1 344

-2 531

-3 875

Variations nettes des ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

-5 888

-3 628

-9 516

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

-12 373

-12 373

Reprises sur ECL durée de vie sur actifs dépréciés

19 565

1 887

21 452

Réductions de valeur

15 170

2 268

27 905

45 343

Différences de change

12 793

3 104

-191

15 706

Dépréciation — corrections de valeur pour pertes au 31 décembre 2020

-68 243

-35 550

- 103 793

Prêts et avances au coût amorti au 31 décembre 2020

1 083 155

537 314

1 620 469

Montant nominal des prêts évalués à la juste valeur par le biais du résultat net au 1er janvier 2020

1 080

36 858

37 938

Décaissements

29 063

30 000

59 063

Remboursements

-1 512

-1 512

Différences de change

-2 916

-2 916

Montant nominal des prêts évalués à la juste valeur par le biais du résultat net au 31 décembre 2020

1 080

61 493

30 000

92 573

Ajustement de la juste valeur au 1er janvier 2020

-1 080

-15 156

-16 236

Variation nette de la juste valeur

-11 330

-18 291

-29 621

Différences de change

593

593

Ajustement de la juste valeur au 31 décembre 2020

-1 080

-25 893

-18 291

-45 264

Prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net au 31 décembre 2020

35 600

11 709

47 309

Coût amorti

-3 578

-5 100

-8 678

Intérêts

7 325

7 020

14 345

Prêts et avances au 31 décembre 2020

1 086 902

574 834

11 709

1 673 445


(en milliers d’EUR)

 

Prêts globaux (5)

Prêts de premier rang

Prêts subordonnés

POCI

Total

Montant nominal des prêts au coût amorti au 1er janvier 2019

1 051 317

593 324

60 717

3 588

1 708 946

Décaissements

164 308

123 416

287 724

Réductions de valeur

-2

-278

-280

Remboursements

- 206 517

- 113 100

-34 496

- 354 113

Vente de prêts

-2 591

-2 591

Modification du modèle économique (IFE (6))

-10 062

-3 588

-13 650

Différences de change

15 041

4 064

1 493

20 598

Montant nominal des prêts au coût amorti au 31 décembre 2019

1 021 556

597 364

27 714

1 646 634

Dépréciation — corrections de valeur pour pertes au 1er janvier 2019

- 103 868

-49 609

-29 360

-1 794

- 184 631

Variations nettes des ECL 12 mois à venir

5 164

-86

5 078

Variations nettes des ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

-15 558

2 559

2 205

-10 794

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

-4 397

-47

-4 444

Reprises sur ECL durée de vie sur actifs dépréciés

21 811

5 592

27 403

Vente de prêts

2 591

2 591

Modification du modèle économique (IFE (6))

5 031

1 794

6 825

Réductions de valeur

2

278

280

Différences de change

-1 911

-368

-559

-2 838

Dépréciation — corrections de valeur pour pertes au 31 décembre 2019

-96 166

-36 650

-27 714

- 160 530

Prêts et avances au coût amorti au 31 décembre 2019

925 390

560 714

1 486 104

Montant nominal des prêts évalués à la juste valeur par le biais du résultat net au 1er janvier 2019

1 800

1 800

Décaissements

23 461

23 461

Modification du modèle économique (IFE (6))

13 650

13 650

Remboursements

-720

-245

-965

Différences de change

-8

-8

Montant nominal des prêts évalués à la juste valeur par le biais du résultat net au 31 décembre 2019

1 080

36 858

37 938

Ajustement de la juste valeur au 1er janvier 2019

-1 080

-1 080

Variation nette de la juste valeur

-8 331

-8 331

Modification du modèle économique (IFE (6))

-6 825

-6 825

Ajustement de la juste valeur au 31 décembre 2019

-1 080

-15 156

-16 236

Prêts et avances évalués à la juste valeur par le biais du résultat net au 31 décembre 2019

21 702

21 702

Coût amorti

-3 545

-4 950

10

-8 485

Intérêts

10 451

8 903

19 354

Prêts et avances au 31 décembre 2019

932 296

- 586 369

10

1 518 675

7.2.    Dépréciation de prêts et avances — Corrections de valeur pour pertes

(en milliers d’EUR)

 

2020

ECL durée de vie

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

POCI

Total

Prêts et avances au coût amorti (AC)

 

 

 

 

 

Solde au 1er janvier 2020  (7)

17 191

38 509

104 830

160 530

Transfert vers ECL 12 mois à venir

96

-167

-71

Transfert vers ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

-732

6 380

-6 080

-432

Transfert vers ECL durée de vie sur actifs dépréciés

-127

-54

8 522

8 341

Évaluation du montant net de la correction de valeur pour pertes

5 440

3 010

-6 554

1 896

Actifs financiers décomptabilisés

-802

347

-4 967

-5 422

Réductions de valeur

-45 343

-45 343

Différences de change

-4 677

-4 049

-6 980

-15 706

Solde au 31 décembre 2020

16 389

43 976

43 428

103 793


(en milliers d’EUR)

 

2019

ECL durée de vie

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

POCI

Total

Prêts et avances au coût amorti (AC)

 

 

 

 

 

Solde au 1er janvier 2019

22 023

27 342

133 472

1 794

184 631

Transfert vers ECL 12 mois à venir

3 952

3 952

Transfert vers ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

-4 005

25 150

21 145

Transfert vers ECL durée de vie sur actifs dépréciés

-46

-46

Évaluation du montant net de la correction de valeur pour pertes

-4 897

-4 249

-22 961

-32 107

Vente de prêts

-2 591

-2 591

Modification du modèle économique (IFE (31))

-10

-5 031

-1 794

-6 835

Actifs financiers décomptabilisés

-129

-10 049

-10 178

Réductions de valeur

-280

-280

Différences de change

247

371

2 221

2 839

Solde au 31 décembre 2019

17 191

38 509

104 830

160 530

8.   Actions et autres titres à revenu variable

Le tableau qui suit présente un rapprochement des participations entre le solde d’ouverture et le solde de clôture:

(en milliers d’EUR)

 

Fonds de capital-risque

Prises de participation directes

Total

Coût au 1er janvier 2020

462 304

101 424

563 728

Décaissements

85 305

85 305

Remboursements / ventes

-66 011

-18 274

-84 285

Différences de change

-29 437

-6 892

-36 329

Coût au 31 décembre 2020

452 161

76 258

528 419

Pertes ou gains latents au 1er janvier 2020

42 390

13 810

56 200

Variation nette des gains et pertes latents

-45 079

-2 830

-47 909

Ajustements de la juste valeur décomptabilisés consécutivement à la vente

-15 632

3 019

-12 613

Différences de change

3 302

-589

2 713

Pertes ou gains latents au 31 décembre 2020

-15 019

13 410

-1 609

Actions et autres titres à revenu variable au 31 décembre 2020

437 142

89 668

526 810


(en milliers d’EUR)

 

Fonds de capital-risque

Prises de participation directes

Total

Coût au 1er janvier 2019

421 593

93 214

514 807

Décaissements

90 972

15 971

106 943

Remboursements / ventes

-56 387

-8 042

-64 429

Différences de change

6 126

281

6 407

Coût au 31 décembre 2019

462 304

101 424

563 728

Pertes ou gains latents au 1er janvier 2019

45 559

6 926

52 485

Variation nette des gains et pertes latents

-3 488

12 117

8 629

Ajustements de la juste valeur décomptabilisés consécutivement à la vente

-5 319

-5 319

Différences de change

319

86

405

Pertes ou gains latents au 31 décembre 2019

42 390

13 810

56 200

Actions et autres titres à revenu variable au 31 décembre 2019

504 694

115 234

619 928

9.   Montants à recevoir des contributeurs

Les montants de 68 900 000 EUR (2019: 86 300 000 EUR) à recevoir des contributeurs sont entièrement composés des contributions appelées mais non encore versées des États membres.

10.   Actifs financiers de trésorerie

Le portefeuille de trésorerie est composé d’obligations cotées ayant une durée résiduelle de moins de trois mois à la date de clôture. Le tableau suivant présente les mouvements du portefeuille de trésorerie:

(en milliers d’EUR)

Solde au 1er janvier 2020

330 587

Acquisitions

2 710 009

Échéances

-2 689 790

Variation de l’amortissement des primes/décotes

-208

Variation des intérêts courus

1 275

Solde au 31 décembre 2020

351 873


(en milliers d’EUR)

Solde au 1er janvier 2019

335 140

Acquisitions

2 948 021

Échéances

-2 952 905

Variation de l’amortissement des primes/décotes

-93

Variation des intérêts courus

424

Solde au 31 décembre 2019

330 587

11.   Autres éléments de l’actif

Les autres éléments de l’actif se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Garanties financières

109

Total des autres éléments de l’actif

109

12.   Produits constatés d’avance

Les produits constatés d’avance se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Bonifications d’intérêts perçues d’avance

28 788

32 085

Commissions perçues d’avance sur prêts et avances

944

481

Total des produits constatés d’avance

29 732

32 566

13.   Provisions pour garanties émises, nettes de reprises

Les tableaux qui suivent présentent un rapprochement des provisions pour garanties financières entre le solde d’ouverture et le solde de clôture.

(en milliers d’EUR)

 

2020

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

Total

Garanties émises

 

 

 

 

Solde au 1er janvier

628

628

Transfert vers ECL 12 mois à venir

Garanties décomptabilisées

Évaluation du montant net de la correction de valeur pour pertes

228

228

Appels de garantie

Amortissement des commissions de mise en place

Différences de change

-5

-5

Solde au 31 décembre

851

851


(en milliers d’EUR)

 

2019

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

Total

Garanties émises

 

 

 

 

Solde au 1er janvier

94

699

793

Transfert vers ECL 12 mois à venir

534

534

Garanties décomptabilisées

-588

-588

Appels de garantie

-53

-53

Amortissement des commissions de mise en place

-71

-71

Différences de change

13

13

Solde au 31 décembre

628

628

14.   Provisions pour engagements de prêt

Le tableau qui suit présente un rapprochement des corrections de valeur pour pertes relatives aux prêts non décaissés (engagements de prêt) entre le solde d’ouverture et le solde de clôture.

(en milliers d’EUR)

 

2020

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

Total

Engagements de prêt

 

 

 

 

Solde au 1er janvier (8)

3 943

33 326

37 269

Transfert vers ECL 12 mois à venir

4 067

4 067

Transfert vers ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

2 773

2 773

Évaluation du montant net de la correction de valeur pour pertes

388

-5 932

-5 544

Actifs financiers décomptabilisés

-1 158

-3 853

-5 011

Différences de change

-423

21

-402

Solde au 31 décembre

6 817

26 335

33 152


(en milliers d’EUR)

 

2019

ECL 12 mois à venir

ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

ECL durée de vie sur actifs dépréciés

Total

Engagements de prêt

 

 

 

 

Solde au 1er janvier

7 225

16 597

23 822

Transfert vers ECL 12 mois à venir

1 669

9 983

11 652

Transfert vers ECL durée de vie sur actifs non dépréciés

-836

15 138

14 302

Évaluation du montant net de la correction de valeur pour pertes

696

773

1 469

Modification du modèle économique (IFE) (32)

-2 974

-1 387

-4 361

Actifs financiers décomptabilisés

-1 960

-7 858

-9 818

Différences de change

123

80

203

Solde au 31 décembre

3 943

33 326

37 269

15.   Dettes envers les tiers

Les dettes envers les tiers se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Charges administratives générales nettes dues à la BEI

58 527

50 009

Autres montants dus à la BEI

56

31

Bonifications d’intérêts et AT non encore décaissées dues aux États membres

93 795

97 398

Total des dettes envers les tiers

152 378

147 438

16.   Autres éléments du passif

Les autres éléments du passif se répartissent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Remboursements de prêts reçus de manière anticipée

3 166

1 961

Produits constatés d’avance issus des bonifications d’intérêts

280

339

Appels de garanties financières

53

Total des autres éléments du passif

3 446

2 353

17.   Contribution des États membres, fraction appelée (en milliers d’EUR)

États membres

Contribution à la Facilité (9)

Contribution aux bonifications d’intérêts et à l’assistance technique (9)

Contribution totale

Montant appelé mais non versé  (33)

Autriche

82 689

9 852

92 541

1 687

Belgique

121 923

14 470

136 393

2 471

Bulgarie

1 567

421

1 988

98

Chypre

1 008

270

1 278

République tchèque

5 710

1 532

7 242

357

Danemark

67 377

8 118

75 495

1 400

Estonie

560

150

710

35

Finlande

47 569

5 876

53 445

France

729 689

82 689

812 379

13 685

Allemagne

720 567

84 614

805 181

14 350

Grèce

42 735

5 648

48 383

1 029

Hongrie

6 158

1 652

7 810

385

Irlande

23 221

3 345

26 566

637

Italie

407 583

50 996

458 579

9 002

Lettonie

784

210

994

49

Lituanie

1 344

360

1 704

84

Luxembourg

9 119

1 097

10 216

189

Malte

336

90

426

21

Pays-Bas

164 029

19 716

183 745

3 395

Pologne

14 555

3 905

18 460

910

Portugal

33 266

4 411

37 677

805

Roumanie

4 143

1 111

5 254

259

Slovaquie

2 351

631

2 982

147

Slovénie

2 015

541

2 556

126

Espagne

210 652

29 338

239 990

5 495

Suède

88 064

10 923

98 987

1 918

Royaume-Uni

432 681

57 030

489 711

10 374

Total au 31 décembre 2020

3 221 695

398 996

3 620 692

68 908

Total au 31 décembre 2019

2 967 000

383 691

3 350 691

86 330

18.   Engagements et passifs éventuels

(en milliers d’EUR)

 

31.12.2020

31.12.2019

Engagements

 

 

Prêts non décaissés

1 722 618

1 357 320

Engagements non décaissés au titre des actions et autres titres à revenu variable

378 347

405 920

Garanties émises

998 560

200 013

Bonifications d’intérêts et assistance technique

483 897

455 671

Passifs éventuels

 

 

Garanties signées non émises

554 686

1 359 818

Total engagements et passifs éventuels

4 138 108

3 778 742

19.   Intérêts et produits et charges assimilés

Les intérêts et produits assimilés se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

 

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Prêts et avances

80 252

89 244

Bonifications d’intérêts

4 531

4 679

Total des intérêts et produits assimilés

84 783

93 923

Les intérêts et charges assimilées se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

 

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Instruments financiers dérivés

-541

-261

Trésorerie et équivalents de trésorerie

-2 961

-722

Actifs financiers de trésorerie

-1 748

-1 965

Total des intérêts et charges assimilées

-5 250

-2 948

20.   Revenus et frais d’honoraires et de commissions

Les revenus d’honoraires et de commissions se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

 

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Honoraires et commissions sur prêts et avances

141

4 399

Honoraires et commissions sur garanties financières

211

39

Autres

1

Total des revenus d’honoraires et de commissions

353

4 438

Les frais d’honoraires et de commissions se présentent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

 

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Commissions versées à des tiers en ce qui concerne les actions et autres titres à revenu variable

-225

-721

Total des frais d’honoraires et de commissions

-225

-721

21.   Résultat net sur actions et autres titres à revenu variable

Le résultat net sur les actions et autres titres à revenu variable se décompose comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

 

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Résultat net réalisé sur les ventes et les sorties

-3 069

-133

Dividendes

4 261

1 408

Variation nette de la juste valeur

-47 909

8 629

Résultat net sur actions et autres titres à revenu variable

-46 717

9 904

22.   Charges administratives générales

Les charges administratives générales représentent les coûts effectifs encourus par la BEI au titre de la gestion de la Facilité, diminués du revenu des commissions d’instruction standard recouvrées directement par la Banque auprès des clients de la FI.

Les charges administratives générales se décomposent principalement comme suit:

(en milliers d’EUR)

 

Du 1.1.2020

Du 1.1.2019

 

au 31.12.2020

au 31.12.2019

Coûts réels encourus par la BEI

-61 470

-52 982

Revenus des commissions d’instruction versées directement par les clients de la Facilité

2 943

2 973

Total des charges administratives générales

-58 527

-50 009

23.   Liens avec des entités structurées non consolidées (en milliers d’EUR)

Définition d’une entité structurée

Une entité structurée est une entité qui a été conçue de telle manière que les droits de vote ou droits similaires ne constituent pas le facteur déterminant pour établir qui contrôle l’entité. La norme IFRS 12 note qu’une entité structurée présente souvent certaines ou l’ensemble des caractéristiques suivantes:

des activités bien circonscrites,

un objectif précis et bien défini, par exemple: mettre en œuvre un contrat de location fiscalement avantageux, mener des activités de recherche et développement, fournir une source de capital ou de financement à une entité, ou fournir des possibilités de placement à des investisseurs en leur transférant les risques et avantages associés aux actifs de l’entité structurée,

des capitaux propres insuffisants pour permettre à l’entité structurée de financer ses activités sans recourir à un soutien financier subordonné,

un financement par l’émission, auprès d’investisseurs, de multiples instruments liés entre eux par contrat et créant des concentrations de risque de crédit ou d’autres risques («tranches»).

Entités structurées non consolidées

Le terme «entités structurées non consolidées» fait référence à l’ensemble des entités structurées qui ne sont pas contrôlées par la Facilité et comprend les intérêts dans des entités structurées non consolidées.

Définition des intérêts dans des entités structurées

La norme IFRS 12 définit les «intérêts» au sens large, de manière à inclure tout lien contractuel ou non contractuel qui expose l’entité déclarante à un risque de variation des rendements associés à la performance de l’autre entité. À titre d’exemples de ces intérêts, on peut citer la détention de participations ainsi que d’autres formes de liens, telles qu’un financement, un crédit de trésorerie, des rehaussements de crédit, la prise d’engagements et l’octroi de garanties à l’autre entité. IFRS 12 précise que l’entité déclarante ne détient pas nécessairement d’intérêts dans une autre entité du seul fait qu’elle entretient avec elle une relation client-fournisseur de type courant.

Le tableau ci-dessous présente les types d’entités structurées que la Facilité ne consolide pas mais dans lesquels elle détient des intérêts.

Type d’entité structurée

Nature et objet

Intérêts détenus par la Facilité

Financement de projet — prêts à des entités ad hoc (Special Purposes Vehicles — SPV)

Les opérations de financement de projet sont des opérations dans lesquelles la Facilité s’appuie, pour le service de sa dette, sur un emprunteur dont la seule ou la principale source de revenu est générée par un seul actif ou un nombre limité d’actifs financés par cette dette ou d’autres actifs préexistants liés contractuellement au projet. Les opérations de financement de projet sont souvent financées au moyen de SPV.

Montants décaissés nets

Produits d’intérêts

Opérations de capital-risque

La Facilité finance des fonds de capital-risque et des fonds d’investissement. Les fonds de capital-risque et les fonds d’investissement mettent en commun et gèrent des fonds levés auprès d’investisseurs recherchant des prises de participations privées dans de petites et moyennes entreprises à fort potentiel de croissance ainsi que le financement de projets d’infrastructure.

Investissements dans des parts/actions émises par l’entité de capital-risque

Dividendes reçus.

Le tableau ci-dessous présente la valeur comptable des entités structurées non consolidées dans lesquelles la Facilité a des intérêts à la date de clôture, ainsi que son exposition maximale à un risque de perte lié à ces entités. L’exposition maximale au risque de perte comprend les valeurs comptables et les engagements non décaissés afférents.

Type d’entité structurée

Rubrique

Valeur comptable au 31.12.2020

Valeur comptable au 31.12.2019

Exposition maximale au risque de perte au 31.12.2020

Exposition maximale au risque de perte au 31.12.2019

Fonds de capital-risque

Actions et autres titres à revenu variable

437 142

504 332

437 142

834 955

Total

 

437 142

504 332

437 142

834 955

La Facilité n’apporte pas d’autre soutien aux entités structurées en dehors des financements respectifs qui leur sont accordés.

24.   Enveloppe de financement avec impact (en milliers d’EUR)

En juin 2013, le conseil ministériel conjoint ACP-UE a approuvé le nouveau protocole financier concernant le 11e Fonds européen de développement (FED), qui couvre la période de 2014 à 2020.

Il a été convenu d’une nouvelle dotation de 500 millions d’EUR pour la Facilité, dénommée «enveloppe de financement avec impact» ou «IFE», permettant à la FI de soutenir des projets qui ont potentiellement des retombées particulièrement fortes en matière de développement tout en supportant les risques plus importants inhérents à ces investissements. Cette enveloppe offre de nouvelles possibilités de renforcement des prêts au secteur privé de la Facilité grâce à des investissements dans les instruments suivants:

Fonds de capital-investissement à impact social soutenus par une population émergente de gestionnaires de fonds de placement privés qui placent l’atténuation de problèmes sociaux ou environnementaux au centre de la stratégie d’investissement de leurs fonds, mais continuent à cibler la viabilité des opérations tant au niveau du fonds que de ses entreprises bénéficiaires.

Prêts aux intermédiaires financiers (tels qu’institutions de microfinance, banques locales et coopératives de crédit) actifs dans des pays ACP pour lesquels la BEI ne peut envisager un financement, particulièrement en monnaie locale, en vertu des lignes directrices en matière de risques de crédit, compte tenu, par exemple, d’un risque-pays élevé, de la volatilité de la monnaie ou du manque de références de tarification. Ces prêts ont pour objectif principal de financer des projets ayant une forte incidence en matière de développement, notamment en soutenant les micro- et petites entreprises (MPE) et l’agriculture, qui ne peuvent généralement pas bénéficier des financements de la Facilité.

Instruments facilitant le partage des risques, qui prennent la forme de dispositifs de garantie des premières pertes, facilitant les opérations de partage des risques de la BEI avec des intermédiaires financiers locaux (essentiellement, des banques commerciales) au profit de PME et de petits projets mal desservis qui répondent aux critères du financement avec impact, dans des situations où des lacunes de marché ont été constatées en ce qui concerne l’accès des PME/petits projets au financement. Les dispositifs de garantie des premières pertes seraient structurés comme une contre-garantie en faveur de tranches de garantie de premier rang faisant l’objet d’un financement de la BEI (au titre de la Facilité) et d’autres institutions financières internationales/institutions de financement du développement, générant ainsi un important effet de levier.

Financements directs, au moyen d’instruments de dette (soit des prêts) ou de capitaux propres, de projets menés par des promoteurs solides et expérimentés et ayant une forte incidence en matière de développement; ces projets vont toutefois également de pair avec des anticipations plus élevées en ce qui concerne les pertes et les difficultés à récupérer l’investissement (risques liés aux prises de participation, associés à des anticipations de pertes supérieures à la normale). La BEI applique des critères de sélection et d’éligibilité rigoureux pour cet instrument, étant donné que ces projets, malgré leur impact important sur le développement, ne seraient pas en mesure de répondre à des critères acceptables en matière de financement (faibles attentes quant à la récupération de l’investissement ou à la compensation des pertes par les taux d’intérêt/le rendement des actions).

L’enveloppe de financement avec impact permet également une diversification vers de nouveaux secteurs, tels que la santé et l’éducation, l’agriculture et la sécurité alimentaire, ainsi que le développement de nouveaux instruments innovants de partage des risques. En 2016, l’IFE a été rendue partiellement renouvelable, ce qui a permis de porter la capacité de financement IFE à 800 millions d’EUR.

D’un point de vue financier et comptable, l’IFE fait partie du portefeuille de la Facilité et est comptabilisée dans les états financiers annuels globaux de la FI.

Le tableau ci-après présente les valeurs comptables et les montants engagés mais non décaissés, par type d’actif.

Type d’investissement de l’IFE

Rubrique

Évaluation

Valeur comptable brute au 31.12.2020

Corrections de valeur pour pertes/montant aj. de la juste valeur au 31.12.2020

Valeur comptable au 31.12.2020

Montant non décaissé au 31.12.2020

Montant aj. des ECL hors bilan au 31.12.2020

Prêts aux intermédiaires financiers

Prêts et avances

AC

49 522

-1 839

47 683

26 954

-199

Opérations de prêt direct

Prêts et avances

FVTPL

91 186

-44 681

46 505

98 314

Fonds de capital-investissement à impact social

Actions et autres titres à revenu variable

FVTPL

41 885

-4 778

37 107

73 362

Prises de participation directes

Actions et autres titres à revenu variable

FVTPL

57 395

9 195

66 590

14

Instruments facilitant le partage des risques

Garanties émises

approche basée sur «la valeur la plus élevée» (10)

40 746

Total

 

 

239 988

-42 103

197 885

239 390

-199


Type d’investissement de l’IFE

Rubrique

Évaluation

Valeur comptable brute au 31.12.2019

Corrections de valeur pour pertes/montant aj. de la juste valeur au 31.12.2019

Valeur comptable au 31.12.2019

Montant non décaissé au 31.12.2019

Montant aj. des ECL hors bilan au 31.12.2019

Prêts aux intermédiaires financiers

Prêts et avances

AC

22 347

-354

21 993

42 400

-1 251

Opérations de prêt direct

Prêts et avances

FVTPL

37 136

-15 156

21 980

75 700

Fonds de capital-investissement à impact social

Actions et autres titres à revenu variable

FVTPL

33 417

-3 175

30 242

66 840

Prises de participation directes

Actions et autres titres à revenu variable

FVTPL

58 643

19 626

78 269

14

Instruments facilitant le partage des risques

Garanties émises

approche basée sur «la valeur la plus élevée» (11)

47 331

-50

Total

 

 

151 543

941

152 484

232 285

-1 301

La BEI applique les «General Mandate Risk Principles» (principes en matière de risques du mandat général) aux opérations de prêt direct de l’IFE (à l’exclusion des prêts aux intermédiaires financiers), comme prévu par les lignes directrices de la BEI relatives au risque de crédit et sur prises de participation, et de surveiller et de déclarer le risque associé à ces opérations sur la base de leur juste valeur. Suivant cette méthode, la Banque procède à l’évaluation qualitative des risques en vue d’évaluer la solidité de la logique d’investissement et les perspectives de viabilité de ces opérations.

25.   Événements postérieurs à la date de clôture

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, la Facilité d’investissement continue à suivre de près la situation, notamment dans le cadre de l’examen des événements postérieurs à la date de clôture. Il est considéré que, après la date de clôture, aucun événement important n’a eu lieu qui nécessiterait d’ajuster ou de compléter les informations fournies dans les états financiers au 31 décembre 2020.


(1)  JO L 210 du 6.8.2013, p. 1.

(2)  Règlement (UE) 2018/1877 du Conseil du 26 novembre 2018 portant règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement, et abrogeant le règlement (UE) 2015/323 (JO L 307 du 3.12.2018, p. 1).

(3)  JO L 347 du 20.12.2013, p. 884.

(4)  Les chiffres étant arrondis au million d’euros, la somme de certaines données financières figurant dans les tableaux ci-dessous peut ne pas correspondre aux totaux.

(5)  Les chiffres étant arrondis au million d’euros, la somme de certaines données financières figurant dans les tableaux peut ne pas correspondre aux totaux.

(6)  Conformément à l’article 53 du règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement, la trésorerie est présentée dans le bilan du 11e FED. La nature des différents comptes bancaires est exposée au chapitre 5, Gestion des risques financiers.

(7)  Décision (UE) 2020/1708 du Conseil du 13 novembre 2020 relative aux contributions financières à verser par les États membres pour financer le Fonds européen de développement, notamment le plafond pour l’exercice 2022, le montant annuel pour l’exercice 2021, la première tranche pour l’exercice 2021 et des prévisions indicatives et non contraignantes concernant le montant annuel des contributions escompté pour les exercices 2023 et 2024 (JO L 385 du 17.11.2020, p. 13).

(8)  Règlement (UE) 2016/888 du Conseil du 6 juin 2016 modifiant le règlement (UE) 2015/323 portant règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement en ce qui concerne le versement des tranches (JO L 149 du 7.6.2016, p. 1).

(9)  Les chiffres étant arrondis au millier d’euros, la somme de certaines données financières figurant dans les tableaux peut ne pas correspondre aux totaux.

(10)  Règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) no 1296/2013, (UE) no 1301/2013, (UE) no 1303/2013, (UE) no 1304/2013, (UE) no 1309/2013, (UE) no 1316/2013, (UE) no 223/2014, (UE) no 283/2014 et la décision no 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) no 966/2012 (JO L 193 du 30.7.2018, p. 1).

(11)  Règlement (UE) 2018/1877 du Conseil du 26 novembre 2018 portant règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement, et abrogeant le règlement (UE) 2015/323 (JO L 307 du 3.12.2018, p. 1).

(12)  Les chiffres étant arrondis au millier d’euros, la somme de certaines données financières figurant dans les tableaux peut ne pas correspondre aux totaux.

(13)  Règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) no 1296/2013, (UE) no 1301/2013, (UE) no 1303/2013, (UE) no 1304/2013, (UE) no 1309/2013, (UE) no 1316/2013, (UE) no 223/2014, (UE) no 283/2014 et la décision no 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) no 966/2012 (JO L 193 du 30.7.2018, p. 1).

(14)  Règlement (UE) 2018/1877 du Conseil du 26 novembre 2018 portant règlement financier applicable au 11e Fonds européen de développement, et abrogeant le règlement (UE) 2015/323 (JO L 307 du 3.12.2018, p. 1).

(15)  Les chiffres étant arrondis au million d’euros, la somme de certaines données financières figurant dans les tableaux peut ne pas correspondre aux totaux.

(16)  Règlement (UE) 2018/1877 du Conseil.

(17)  À l’exception des opérations au Soudan du Sud.

(18)  JO L 314 du 30.11.2001, p. 1.

(19)  JO L 109 du 26.4.2007, p. 33.

(20)  Montants bruts (c’est-à-dire hors dégagements et ordres de recouvrement).

(21)  La pondération des montants dans les colonnes «Engagés», «Contractés» et «Payés» est fonction de la couleur.

(22)  JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.

(1)  Pour l’exercice clos le 31 décembre 2020, les intérêts et produits assimilés se montaient à 77,9 millions d’EUR (2019: 93,9 millions d’EUR), calculés sur les actifs détenus au coût amorti, suivant la méthode du taux d’intérêt effectif.

(23)  JO L 420 du 14.12.2020, p. 32.

(24)  Décision (UE) 2020/2233 du Conseil du 23 décembre 2020 concernant l’engagement des fonds provenant des remboursements au titre de la facilité d’investissement ACP sur des opérations effectuées dans le cadre des 9e, 10e et 11e Fonds européens de développement (JO L 437 du 28.12.2020, p. 188).

(25)  Opérations de prêt évaluées à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL).

(26)  Opérations de prêt évaluées à la juste valeur par le biais du résultat net (FVTPL).

(27)  Accords de délégation pour lesquels il n’y a pas de contreparties sous-jacentes à la date de déclaration.

(28)  Accords de délégation pour lesquels il n’y a pas de contreparties sous-jacentes à la date de déclaration.

(29)  Les chiffres négatifs s’expliquent par les remboursements de capital effectués pendant l’exercice sur des opérations déjà considérées comme renégociées au 31 décembre 2020 et par la cessation des mesures accommodantes durant l’exercice.

(30)  Les dettes envers les tiers comprennent les bonifications d’intérêts et l’AT non encore décaissées dues aux États membres, pour lesquelles l’échéance est essentiellement indéterminée.

(2)  Voir la section 3.4.2.2.2 pour des explications concernant la couverture synthétique.

(3)  Voir la section 3.4.2.2.2 pour des explications concernant la couverture synthétique.

(4)  Y compris accords de délégation.

(5)  Y compris accords de délégation.

(6)  Voir la note 24 pour de plus amples informations.

(7)  À la suite de la mise à jour des versions du modèle visée à la note 2.4.2, les soldes d’ouverture des ECL sur les 12 mois à venir et des ECL durée de vie sur actifs non dépréciés seraient plus élevés de 0,3 million d’EUR et de 1,5 million d’EUR, respectivement.

(31)  Voir la note 24 pour de plus amples informations.

(8)  À la suite de la mise à jour des versions du modèle visée à la note 2.4.2, les soldes d’ouverture des ECL non dépréciés 12 mois à venir et durée de vie seraient moins élevés de — 0,2 million d’EUR et plus élevés de 1,1 million d’EUR, respectivement.

(32)  Voir la note 24 pour de plus amples informations.

(33)  Le 10 novembre 2020, le Conseil a fixé le montant de la contribution financière à verser par chaque État membre avant le 21 janvier 2021. Au 31 décembre 2020, 68,9 millions d’EUR n’avaient pas été versés.

(9)  Le 14 juillet 2020, 45,1 millions d’EUR d’engagements non utilisés relatifs à des bonifications d’intérêts et à une assistance technique au titre du 9e FED ont été réaffectés aux ressources des contributeurs conformément à la clé de répartition des contributions du 9e FED.

(10)  Veuillez consulter la section évaluation ultérieure de la note 2.4.3 pour de plus amples informations.

(11)  Veuillez consulter la section évaluation ultérieure de la note 2.4.3 pour de plus amples informations.


28.10.2021   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 438/163


Déclaration d’assurance de la Cour relative aux huitième, neuvième, dixième et onzième FED adressée au Parlement européen et au Conseil — Rapport d’audit indépendant

(2021/C 438/02)

Opinion

I.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes annuels des huitième, neuvième, dixième et onzième FED, qui comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net et les états sur l’exécution financière pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 et qui ont été approuvés;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes dont la gestion financière incombe à la Commission (1).

Fiabilité des comptes

Opinion sur la fiabilité des comptes

II.

Nous estimons que les comptes annuels des huitième, neuvième, dixième et onzième FED pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière des FED au 31 décembre 2020, le résultat de leurs opérations, leurs flux de trésorerie, ainsi que la variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément au règlement financier des FED et aux règles comptables fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Légalité et régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

Recettes

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes

III.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2020 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Dépenses

Opinion défavorable sur la légalité et la régularité des dépenses

IV.

Compte tenu de l’importance du problème décrit dans le point où nous justifions l’opinion défavorable sur la légalité et la régularité des dépenses, nous estimons que les dépenses acceptées figurant dans les comptes relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2020 présentent un niveau d’erreur significatif.

Justification de l’opinion

V.

Nous avons conduit notre audit conformément aux normes internationales d’audit (ISA) et aux codes de déontologie de l’IFAC, ainsi qu’aux normes internationales des institutions supérieures de contrôle (ISSAI), établies par l’Intosai. Nos responsabilités en vertu de ces normes et de ces codes sont décrites plus en détail dans la section «Responsabilités de l’auditeur» de notre rapport. Nous avons également honoré nos obligations en matière d’indépendance et nous sommes acquittés de nos responsabilités d’ordre éthique conformément au Code de déontologie des professionnels comptables de l’International Ethics Standards Board for Accountants. Nous estimons que les informations probantes obtenues sont suffisantes et appropriées pour étayer notre opinion.

Justification de l’opinion défavorable sur la légalité et la régularité des dépenses

VI.

Les dépenses comptabilisées en 2020 au titre des huitième, neuvième, dixième et onzième FED présentent un niveau d’erreur significatif. Notre niveau d’erreur estimatif pour les dépenses acceptées figurant dans les comptes est de 3,8 %.

Éléments clés de l’audit

VII.

Les éléments clés de l’audit sont ceux qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants dans l’audit des états financiers de la période considérée. Nous avons traité ces éléments dans le contexte de notre audit des états financiers pris dans leur ensemble, ainsi que dans le cadre de l’établissement de notre opinion sur ceux-ci, mais nous ne formulons pas d’opinion distincte sur ces éléments.

Charges à payer

VIII.

Nous avons évalué les charges à payer présentées dans les comptes et fondées pour l’essentiel sur des estimations. Fin 2020, la Commission a estimé que les dépenses éligibles supportées mais non encore déclarées par les bénéficiaires représentaient 5 452 millions d’euros (contre 5 074 millions d’euros fin 2019).

IX.

Nous avons examiné le calcul de ces estimations, ainsi qu’un échantillon de 30 contrats différents, afin de parer au risque que le montant des charges à payer soit erroné. Les travaux réalisés nous ont permis de conclure que les charges à payer inscrites dans les comptes définitifs étaient correctes.

Impact potentiel du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne sur les comptes 2020 des Fonds européens de développement

X.

Le 1er février 2020, le Royaume-Uni a cessé d’être un État membre de l’UE. À la suite de la conclusion de l’accord sur le retrait du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord de l’Union européenne et de la Communauté européenne de l’énergie atomique (ci-après «l’accord de retrait») entre les deux parties, le Royaume-Uni s’est engagé à demeurer partie aux Fonds européens de développement jusqu’à la clôture du onzième FED ainsi que de tous les FED antérieurs non clôturés. Il assumera les mêmes obligations que les États membres au titre de l’accord interne qui a institué le onzième FED et s’acquittera des obligations résultant des FED précédents jusqu’à la clôture de ces derniers.

XI.

L’accord de retrait indique également que, si des montants provenant de projets relevant du dixième FED ou de FED antérieurs ne sont pas engagés ou sont dégagés à la date d’entrée en vigueur de l’accord, la part de ces montants revenant au Royaume-Uni ne sera pas réutilisée. La même règle s’applique à la part revenant au Royaume-Uni dans les fonds relevant du onzième FED qui n’auront pas été engagés ou qui seront dégagés après le 31 décembre 2020.

XII.

Dès lors, aucun impact financier sur les comptes 2020 des FED n’est à prévoir. Nous estimons, en conclusion, que les comptes des FED au 31 décembre 2020 reflètent correctement l’état du processus de retrait à cette date.

Responsabilités de la direction

XIII.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier applicable au onzième FED, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes annuels des FED sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La Commission est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes des FED.

XIV.

Dans le cadre de l’élaboration des comptes des FED, la Commission est tenue d’évaluer la capacité des FED à poursuivre leurs activités, de faire connaître toute information importante et d’établir les comptes en partant de l’hypothèse de la continuité d’exploitation, sauf si elle a l’intention de mettre en liquidation les FED ou de mettre un terme à leurs activités, ou si aucune alternative réaliste ne s’offre à elle.

XV.

La Commission est chargée de surveiller le processus de présentation de l’information financière des FED.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes des FED et des opérations sous-jacentes

XVI.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes des FED sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières, et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives ont nécessairement été détectées lors de l’audit. Les anomalies, de même que les non-conformités, peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises sur la base de ces comptes des FED.

XVII.

En application des normes ISA et ISSAI, nous exerçons notre jugement professionnel et faisons preuve d’esprit critique pendant toute la durée de l’audit. En outre, nous procédons de la manière suivante.

Nous déterminons et évaluons le risque que les comptes des FED présentent des anomalies significatives et, en ce qui concerne les opérations sous-jacentes, le risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique des FED, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. Nous concevons et mettons en œuvre des procédures d’audit répondant à ces risques et nous recueillons des éléments probants suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Les anomalies et non-conformités significatives procédant d’une fraude sont plus difficiles à détecter que celles qui résultent d’une erreur, car la fraude peut s’accompagner de collusion, d’établissement de faux, d’omissions intentionnelles, de fausses déclarations ou de soustraction au contrôle interne. Le risque de non-détection de ces anomalies et non-conformités est donc plus élevé.

Nous acquérons une connaissance du contrôle interne concerné par l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne.

Nous apprécions l’adéquation des méthodes comptables appliquées par la direction et la vraisemblance des estimations comptables ainsi que des déclarations de la direction concernant ces dernières.

Nous formulons une conclusion sur le caractère judicieux de l’adoption, par la direction, de l’hypothèse de la continuité d’exploitation pour l’établissement des comptes et, en nous fondant sur les éléments probants recueillis, sur l’existence ou non d’une incertitude significative due à des événements ou à des conditions susceptibles de jeter un doute important sur la capacité des FED à poursuivre leurs activités. Si nous concluons à l’existence d’une telle incertitude significative, nous sommes tenus d’attirer l’attention, dans notre rapport, sur les informations correspondantes figurant dans les comptes des FED ou, si ces informations ne sont pas pertinentes, de modifier notre opinion. Nos conclusions sont fondées sur les éléments probants recueillis jusqu’à la date de notre rapport. Cependant, des événements ou des conditions ultérieurs peuvent conduire les FED à cesser leurs activités.

Nous évaluons la présentation d’ensemble, la structure et le contenu des comptes annuels (y compris les informations y afférentes), et nous vérifions si ces derniers reflètent fidèlement les opérations et les événements sous-jacents.

XVIII.

Nous informons la direction, entre autres, de l’étendue et du calendrier prévus des travaux d’audit ainsi que de toute constatation d’audit importante, et notamment de toute constatation relative à une faiblesse significative au niveau du contrôle interne.

XIX.

En ce qui concerne les recettes, nous examinons l’ensemble des contributions provenant des États membres et un échantillon d’autres types d’opérations de recettes.

XX.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement une fois que les dépenses ont été supportées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements (autres que les avances), une fois qu’ils ont été effectués. Le paiement d’une avance est examiné lorsque le destinataire des fonds justifie sa bonne utilisation et que l’institution ou l’organisme accepte la justification en procédant à son apurement, ce qui peut avoir lieu la même année ou plus tard.

XXI.

Parmi les éléments analysés avec la Commission, nous déterminons lesquels ont revêtu la plus grande importance dans l’audit des comptes des FED et constituent, de ce fait, les éléments clés de l’audit pour la période en cours. Nous les décrivons dans notre rapport, à moins que la loi ou la réglementation s’opposent à la publication d’informations les concernant ou que, ce qui est extrêmement rare, nous estimions devoir nous abstenir de communiquer certaines informations dans notre rapport parce qu’il y a raisonnablement lieu de craindre que les conséquences défavorables de leur divulgation soient supérieures à ses éventuels effets favorables du point de vue de l’intérêt public.

Le 8 juillet 2021.

Klaus-Heiner LEHNE

Président

Cour des comptes européenne

12, rue Alcide De Gasperi — L-1615 Luxembourg


(1)  Conformément aux dispositions des articles 43, 48 à 50 et 58 du règlement financier applicable au onzième FED, la présente déclaration d’assurance ne couvre pas les ressources des FED gérées par la BEI.