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ISSN 1977-0936 |
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Journal officiel de l’Union européenne |
C 193 |
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Édition de langue française |
Communications et informations |
63e année |
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Sommaire |
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II Communications |
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COMMUNICATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE |
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Commission européenne |
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2020/C 193/01 |
Non-opposition à une concentration notifiée (Affaire M.9814 — Firmenich/Les Dérivés Résiniques et Terpéniques) ( 1 ) |
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2020/C 193/02 |
Non-opposition à une concentration notifiée (Affaire M.9413 — Lactalis/Nuova Castelli) ( 1 ) |
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IV Informations |
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INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE |
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Conseil |
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2020/C 193/03 |
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2020/C 193/04 |
Conclusions du Conseil sur les enseignants et les formateurs européens de demain |
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2020/C 193/05 |
Conclusions du Conseil modifiant le programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture |
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2020/C 193/06 |
Conclusions du Conseil sur l’éducation aux médias dans un monde en constante évolution |
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2020/C 193/07 |
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Commission européenne |
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2020/C 193/08 |
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Cour des comptes |
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2020/C 193/09 |
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V Avis |
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PROCÉDURES RELATIVES À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE DE CONCURRENCE |
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Commission européenne |
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2020/C 193/10 |
Notification préalable d’une concentration (Affaire M.9843 — Colony Capital/PSP/NGD) ( 1 ) |
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AUTRES ACTES |
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Commission européenne |
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2020/C 193/11 |
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2020/C 193/12 |
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(1) Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE. |
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FR |
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II Communications
COMMUNICATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE
Commission européenne
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/1 |
Non-opposition à une concentration notifiée
(Affaire M.9814 — Firmenich/Les Dérivés Résiniques et Terpéniques)
(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
(2020/C 193/01)
Le 26 mai 2020, la Commission a décidé de ne pas s’opposer à la concentration notifiée susmentionnée et de la déclarer compatible avec le marché intérieur. Cette décision se fonde sur l’article 6, paragraphe 1, point b), du règlement (CE) no 139/2004 du Conseil (1). Le texte intégral de la décision n’est disponible qu’en anglais et sera rendu public après suppression des secrets d’affaires qu’il pourrait contenir. Il pourra être consulté:
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dans la section consacrée aux concentrations, sur le site internet de la DG Concurrence de la Commission (http://ec.europa.eu/competition/mergers/cases/). Ce site permet de rechercher des décisions concernant des opérations de concentration à partir du nom de l’entreprise, du numéro de l’affaire, de la date ou du secteur d’activité, |
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sur le site internet EUR-Lex (http://eur-lex.europa.eu/homepage.html?locale=fr), qui offre un accès en ligne au droit de l’Union européenne, sous le numéro de document 32020M9814. |
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/2 |
Non-opposition à une concentration notifiée
(Affaire M.9413 — Lactalis/Nuova Castelli)
(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
(2020/C 193/02)
Le 9 décembre 2019, la Commission a décidé de ne pas s’opposer à la concentration notifiée susmentionnée et de la déclarer compatible avec le marché intérieur. Cette décision se fonde sur l’article 6, paragraphe 1, point b), du règlement (CE) no 139/2004 du Conseil (1). Le texte intégral de la décision n’est disponible qu’en anglais et sera rendu public après suppression des secrets d’affaires qu’il pourrait contenir. Il pourra être consulté:
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dans la section consacrée aux concentrations, sur le site internet de la DG Concurrence de la Commission (http://ec.europa.eu/competition/mergers/cases/). Ce site permet de rechercher des décisions concernant des opérations de concentration à partir du nom de l’entreprise, du numéro de l’affaire, de la date ou du secteur d’activité, |
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sur le site internet EUR-Lex (http://eur-lex.europa.eu/homepage.html?locale=fr), qui offre un accès en ligne au droit de l’Union européenne, sous le numéro de document 32019M9413. |
IV Informations
INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE
Conseil
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/3 |
Conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, intitulées «Améliorer les perspectives des jeunes dans les zones rurales et éloignées»
(2020/C 193/03)
LE CONSEIL ET LES REPRÉSENTANTS DES GOUVERNEMENTS DES ÉTATS MEMBRES, RÉUNIS AU SEIN DU CONSEIL,
CONSCIENTS DE CE QUI SUIT:
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1. |
Tous les jeunes devraient avoir les mêmes chances dans le cadre de leur développement personnel et professionnel, indépendamment des obstacles rencontrés, y compris les défis géographiques. Ces défis s’accentuent en temps de crises mondiales, comme celle du coronavirus (COVID-19), qui entraînent des perturbations sociétales et des conséquences économiques et sont en outre susceptibles d’affaiblir et d’isoler les jeunes. |
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2. |
Le programme stratégique de l’Union européenne pour 2019-2024 (1) constate que les inégalités, qui touchent en particulier les jeunes, représentent un risque politique, social et économique majeur; les clivages générationnels, territoriaux et éducatifs s’accentuent et de nouvelles formes d’exclusion voient le jour. |
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3. |
Jusqu’il y a peu, près d’un tiers de la population de l’Union européenne, y compris un nombre important de jeunes, vivait dans un territoire rural (2). Il est clair qu’il existe des différences entre les États membres en ce qui concerne la densité de population et la structure démographique, tant dans les zones rurales que dans les zones éloignées. D’autre part, on considère que l’urbanisation, l’un des principaux facteurs de changement actuels, a une incidence importante sur les futures politiques de l’Union européenne (3). |
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4. |
La population de l’Union européenne vieillit. Étant donné que ce processus est plus marqué dans les zones rurales et éloignées, ces dernières comportent une proportion plus élevée de personnes âgées dans plusieurs États membres (4). Ces déséquilibres intergénérationnels et géographiques, en particulier lorsqu’ils sont associés à des conditions socio-économiques plus précaires, entravent la mise en place et le maintien de services de soutien complets et d’infrastructures de services durables permettant de répondre aux besoins de tous, ce qui peut ensuite avoir une incidence à long terme sur la cohésion sociale et la solidarité dans les zones rurales et éloignées. |
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5. |
L’égalité et la non-discrimination, l’inclusion et la participation des jeunes figurent parmi les principes directeurs qui sous-tendent la stratégie de l’Union européenne en faveur de la jeunesse 2019-2027, qui tient compte des points de vue des jeunes tels qu’ils sont exprimés dans le cadre des objectifs pour la jeunesse européenne et du dialogue de l’Union européenne en faveur de la jeunesse. En particulier, l’objectif pour la jeunesse européenne no 6 («Soutenir les jeunesses rurales») vise à créer des conditions permettant aux jeunes dans les zones rurales d’avoir accès à leurs droits et de réaliser leur potentiel. |
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6. |
Les jeunes ont indiqué que les questions liées à l’environnement et au climat devaient figurer parmi les priorités absolues auxquelles l’Union européenne doit s’atteler (5). La lutte contre le changement climatique est l’un des principaux facteurs dans l’élaboration des politiques futures (6). Étant donné que le développement rural et les Fonds structurels de l’Union européenne jouent un rôle important dans la réalisation des objectifs de l’Union européenne en matière d’environnement et la lutte contre le changement climatique, d’autres débouchés liés à des secteurs tels que l’agriculture, la sylviculture, la pêche ou le tourisme devraient être envisagés pour les jeunes dans les zones rurales et éloignées. |
COMPTE TENU DES ÉLÉMENTS SUIVANTS:
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7. |
les possibilités qu’offrent les zones rurales et éloignées (7), qui tiennent par exemple à la proximité de la nature, aux coûts de logement plus bas (8) et à un sentiment plus fort d’appartenance à une communauté (9); |
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8. |
les contraintes liées à l’accessibilité difficile de la plupart des zones rurales et éloignées, y compris certaines îles (10) dans l’ensemble de l’Union européenne, ainsi que les régions ultrapériphériques de l’Union (11) et les pays et territoires d’outre-mer (12); |
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9. |
le processus d’urbanisation et ses effets possibles sur les zones rurales et éloignées, notamment en ce qui concerne le ratio de population [jeunes/personnes âgées, femmes/hommes (13), jeunes diplômés/jeunes non diplômés] et la nécessité d’assurer la disponibilité et l’accessibilité de services publics et commerciaux, d’activités de loisirs, d’emplois et d’une éducation de qualité, d’infrastructures numériques et physiques, de transports publics, de logements et d’infrastructures sociales et de santé, ainsi que la disponibilité durable des ressources naturelles; |
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10. |
l’importance de tenir compte des idées, des points de vue et de la créativité des jeunes dans les États membres, y compris les éléments recueillis au cours du 7e cycle de consultations dans le contexte du dialogue de l’Union européenne en faveur de la jeunesse européenne, ainsi que des contributions apportées à l’occasion de la conférence de l’Union européenne sur la jeunesse, qui s’est tenue à Zagreb en mars 2020 (14), dans le cadre du sous-thème spécifique «Perspectives pour la jeunesse rurale»; |
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11. |
les jeunes ne travaillant pas, ne suivant pas d’études ou de formation (NEET) (15) dans les zones rurales et éloignées et la nécessité d’accorder une attention particulière à leurs perspectives d’éducation, de formation et d’emploi, étant donné qu’ils courent un risque plus grand d’avoir de moindres possibilités (16) et d’être plus touchés par la conjoncture économique (17) que les jeunes NEET dans les régions urbaines; |
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12. |
l’engagement de l’Union européenne et de ses États membres de mettre en œuvre le programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies et ses objectifs de développement durable, en particulier en ce qui concerne les établissements humains et les objectifs liés à la jeunesse; |
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13. |
l’animation socio-éducative, qui est un instrument extrêmement utile pour lutter contre les disparités entre les milieux ruraux et urbains, en ce qu’elle peut contribuer à encourager les jeunes (de catégories d’âges et d’horizons très variés), y compris ceux qui risquent d’être laissés pour compte, à participer à différents types d’activités au sein de leur communauté locale respective; |
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14. |
les possibilités d’emploi liées aux activités entrepreneuriales, y compris l’engagement au sein des entreprises sociales (18). Ce dernier permet aux jeunes de relever de manière appropriée les défis sociaux et en matière d’emploi et offre la possibilité d’utiliser efficacement et durablement les ressources naturelles et humaines existantes; |
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15. |
dans ce contexte, les activités menées dans le cadre de l’économie sociale et solidaire (ESS) (19), qui peuvent contribuer à améliorer la situation économique et sociale des zones rurales et éloignées, et permettre ainsi de répondre aux besoins et aux aspirations des jeunes qui y vivent; |
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16. |
le volontariat, en tant qu’expression de la citoyenneté active, qui peut concourir à assurer l’inclusion sociale des jeunes dans les zones rurales et éloignées, ainsi qu’à promouvoir la solidarité intergénérationnelle dans ces zones, afin de contribuer, en particulier, à la résilience des communautés face à l’adversité et aux crises, telles que celle provoquée par la COVID‐19; |
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17. |
la coopération transfrontalière entre zones éloignées et rurales de régions frontalières des États membres, qui pourrait soutenir leur développement et offrir ainsi des possibilités supplémentaires aux jeunes dans les domaines de l’éducation et de la formation, du travail, de la santé, des activités sociales et des loisirs; |
INVITENT LES ÉTATS MEMBRES, CONFORMÉMENT AU PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ, ET AUX NIVEAUX APPROPRIÉS, À PRENDRE LES MESURES SUIVANTES:
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18. |
Privilégier les approches transsectorielles lorsqu’ils élaborent des politiques de la jeunesse et des stratégies connexes visant à réduire les inégalités entre les zones urbaines et les zones rurales/éloignées. |
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19. |
Inclure dans les stratégies et les politiques pertinentes, en tant que de besoin, des plans d’action ou des mesures reflétant les conceptions et les opinions des jeunes qui vivent dans des zones rurales et éloignées. Ces plans d’action et ces mesures devraient être élaborés sur la base des connaissances, des données factuelles, des meilleures pratiques et des consultations avec les jeunes eux-mêmes, ainsi que des données collectées et ventilées, notamment par sexe, par handicap et selon d’autres critères, en particulier lorsque les services et/ou infrastructures pertinents font défaut ou nécessitent d’être améliorés. |
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20. |
Promouvoir des modèles de coopération intercommunale efficaces dans le domaine de la jeunesse dans les zones rurales et éloignées afin de favoriser la sensibilisation et l’échange de bonnes pratiques et de données factuelles entre les différents prestataires de services. |
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21. |
Promouvoir et faciliter la citoyenneté active ainsi que la participation effective des jeunes de tous horizons vivant dans les zones rurales et éloignées aux processus décisionnels portant sur des questions qui les concernent, au moyen d’outils appropriés, tels que les conseils locaux de la jeunesse et les modes de participation innovants/de substitution; encourager la coopération entre les administrations compétentes à tous les niveaux, s’il y a lieu, tout en procédant à des consultations publiques (analogiques ou numériques), qui constituent un moyen de nouer le dialogue avec les jeunes; encourager les administrations publiques à faciliter le travail des organisations dirigées par des jeunes; et soutenir les acteurs concernés qui organisent des activités d’animation socio-éducative à tous les niveaux, y compris le travail de proximité auprès des jeunes. |
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22. |
Continuer à promouvoir et à améliorer la compréhension, le dialogue et la solidarité intergénérationnelles afin de favoriser les échanges mutuellement bénéfiques entre les générations, et encourager les jeunes à s’impliquer et à rester activement impliqués dans la vie des communautés locales dans les zones rurales et éloignées, y compris au sein des exploitations agricoles familiales. |
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23. |
Continuer à promouvoir des activités de volontariat et de solidarité accessibles, car celles-ci constituent un levier favorisant l’inclusion sociale de tous les jeunes, en particulier dans les zones rurales et éloignées. |
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24. |
Intensifier les efforts visant à assurer des transports publics réguliers, durables et abordables, afin de mieux relier les zones urbaines et les zones rurales et éloignées. |
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25. |
Lorsqu’il y a lieu, améliorer l’infrastructure informatique, y compris la connexion à haut débit et à grande vitesse, afin d’accroître l’accès aux technologies et aux services numériques. |
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26. |
Lorsqu’il y a lieu, promouvoir la création d’espaces de jeunesse (20) ou, le cas échéant, moderniser les espaces existants, et faciliter l’accès à distance des jeunes vivant dans les zones rurales ou éloignées à différents types de services, y compris les services d’animation socio-éducative, notamment le travail socio-éducatif numérique et intelligent; en outre, encourager la mise en place de différents services mobiles, tels que ceux axés sur les loisirs et les conseils, ainsi que de centres de services multifonctionnels. |
INVITENT LES ÉTATS MEMBRES ET LA COMMISSION EUROPÉENNE, DANS LE CADRE DE LEURS DOMAINES DE COMPÉTENCE RESPECTIFS, À PRENDRE LES MESURES SUIVANTES:
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27. |
Promouvoir les synergies entre les différentes initiatives et les divers instruments de l’Union européenne dans le domaine de la jeunesse et dans d’autres domaines, notamment Erasmus+, la garantie pour la jeunesse, le corps européen de solidarité, le Fonds social européen ou l’initiative Interreg de l’Union européenne (21), dans le but de mieux informer les jeunes vivant dans les zones rurales et éloignées, de faciliter leur accès à ces programmes, et de simplifier les démarches administratives, afin de remédier aux problèmes auxquels ils sont confrontés. |
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28. |
Encourager l’échange de bonnes pratiques concernant l’utilisation des possibilités offertes par les programmes et les politiques liés à la jeunesse, tels qu’Erasmus+, le corps européen de solidarité et la garantie pour la jeunesse, ainsi que par d’autres instruments pertinents de l’Union européenne, tels que le Fonds européen agricole pour le développement rural et le Fonds européen de développement régional, en vue d’améliorer l’employabilité, la mobilité et la participation, ainsi que de promouvoir les valeurs de l’Union européenne (22); de partager les pratiques en matière de solidarité et de travail communautaire, en particulier en temps de crise; et d’accroître la cohésion sociale dans les communautés rurales et éloignées. |
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29. |
Organiser des activités d’apprentissage mutuel, telles que des séminaires, des activités d’apprentissage collégial ou d’autres formes pertinentes de coopération formelle et non formelle, auxquelles pourraient participer des parties prenantes de différents domaines d’action, y compris des jeunes ayant des origines géographiques et culturelles différentes, afin d’étudier les possibilités de coopération transsectorielle et intrarégionale en matière d’accès aux services. |
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30. |
Promouvoir davantage l’attractivité des zones rurales et éloignées, en mettant particulièrement l’accent sur les avantages et les possibilités qu’elles offrent en matière de ressources naturelles disponibles, le cas échéant, et sur l’utilisation durable de celles-ci, afin de mieux faire connaître le potentiel que recèlent ces zones en termes d’activités entrepreneuriales et d’économie sociale et solidaire (ESS) (23), en tenant compte du fait que les activités agricoles existantes devraient, le cas échéant, être préservées et encouragées autant que possible. |
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31. |
Intensifier les efforts visant à améliorer les connaissances, les aptitudes, les compétences et la confiance des jeunes en rapport avec le monde de l’entreprise, le cas échéant en accordant une attention particulière aux jeunes femmes (24), eu égard au potentiel que recèlent les zones rurales et éloignées en matière d’entrepreneuriat et d’économie sociale et solidaire. |
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32. |
Tenir compte de l’environnement et du changement climatique, et en particulier des derniers rapports scientifiques publiés dans ces deux domaines, lors de l’élaboration des futures politiques et mesures en faveur de la jeunesse dans les zones rurales et éloignées, et prévoir, le cas échéant, les possibilités d’éducation et de formation nécessaires et un accès approprié à l’information afin de favoriser la prise de conscience et la participation des jeunes vivant dans les zones rurales ou éloignées en ce qui concerne les questions liées à l’environnement et au climat. |
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33. |
Lorsqu’il y a lieu, intensifier les efforts visant à encourager les jeunes à exercer des activités agricoles (25) et d’autres activités économiques dans les zones rurales et éloignées, par différents moyens tels que les aides à l’installation, les aides au revenu, les initiatives individuelles des jeunes et une offre d’éducation et de formation ciblée. |
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34. |
Encourager la coopération entre les parties prenantes concernées dans le but général de respecter le droit des jeunes des zones rurales et éloignées à une éducation, une formation et un apprentissage tout au long de la vie qui soient inclusifs et de qualité, en mettant particulièrement l’accent sur la réduction du décrochage scolaire et l’amélioration des possibilités en matière d’égalité d’accès à l’éducation, à la formation et au travail. |
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35. |
Promouvoir l’éducation et la formation numériques ainsi que l’apprentissage non formel et les possibilités qu’offre l’animation socio-éducative en vue d’améliorer le niveau global des aptitudes et des compétences numériques, ainsi que pour éviter l’isolement des jeunes vivant dans les zones rurales et éloignées et atténuer l’impact des crises, telle que celle provoquée par la COVID-19, par exemple en facilitant l’accès à internet et aux dispositifs TIC (26), en tant que de besoin, dans toutes les régions rurales et éloignées. |
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36. |
Favoriser la coopération entre les zones frontalières rurales et éloignées de l’Union européenne, en tirant parti de programmes pertinents tels qu’Interreg, afin d’améliorer les perspectives offertes à la jeunesse locale. |
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37. |
Continuer à prendre en considération et à mener une réflexion sur les questions qui touchent les jeunes dans les zones rurales et éloignées dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives actuelles, ainsi que de l’élaboration de nouvelles initiatives, telle qu’une vision à long terme pour les zones rurales et, le cas échéant, dans le contexte des activités liées à la conférence sur l’avenir de l’Europe; de la mise en place de l’espace européen de l’éducation d’ici à 2025; du plan d’action actualisé en matière d’éducation numérique; du pacte pour le climat; et d’une garantie renforcée pour la jeunesse. |
INVITENT LA COMMISSION EUROPÉENNE À PRENDRE LES MESURES SUIVANTES:
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38. |
Envisager des travaux de recherche et d’analyse, en utilisant les outils existants tels que le wiki pour les jeunes, et collecter des données ventilées (notamment par sexe, handicap et tout autre critère pertinent) sur les questions relatives aux jeunes et à leur bien-être dans les zones rurales et éloignées, afin de contribuer à l’amélioration des connaissances, des éléments factuels et des données en vue d’étayer les politiques à tous les niveaux, en tenant compte également de la nécessité de disposer d’éventuels mécanismes de suivi. |
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39. |
Favoriser les synergies entre la politique européenne de la jeunesse et d’autres politiques et programmes pertinents de l’Union européenne, par exemple en matière de développement rural, d’agriculture et de cohésion sociale, y compris en encourageant la prise en compte des résultats du dialogue de l’Union européenne en faveur de la jeunesse à cet égard. |
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40. |
Œuvrer à ce que les défis auxquels sont confrontés les jeunes dans les zones rurales et éloignées fassent l’objet d’une attention particulière dans le cadre des activités menées au titre du partenariat pour la jeunesse entre l’Union européenne et le Conseil de l’Europe (27). |
INVITENT LE SECTEUR DE LA JEUNESSE DE L’UNION EUROPÉENNE (28) À PRENDRE LES MESURES SUIVANTES:
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41. |
Contribuer aux efforts de sensibilisation des jeunes et de la population en général dans les zones rurales et éloignées aux possibilités qui leur sont offertes au sein de leurs communautés locales, en vue de promouvoir les possibilités d’emploi et les perspectives professionnelles, d’une part, en tirant parti des mesures disponibles au sein du secteur pour lutter contre les stéréotypes sur la jeunesse rurale et promouvoir de manière proactive une image positive des jeunes des zones rurales et éloignées, d’autre part. |
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42. |
Tirer pleinement parti des possibilités offertes par Erasmus +, le corps européen de solidarité et d’autres programmes pertinents de l’Union européenne afin d’exploiter tout le potentiel des jeunes femmes et des jeunes hommes dans les zones rurales et éloignées. |
(1) Adopté par le Conseil européen le 20 juin 2019.
(2) Selon la base de données Eurostat, en 2018, 49,2 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans vivaient dans des zones rurales [Population de l’EU-28 par niveau d’instruction, sexe, âge et degré d’urbanisation (%)].
(3) https://espas.secure.europarl.europa.eu/orbis/sites/default/files/generated/document/en/ESPAS_Report2019.pdf
(Global trends to 2030 — Challenges and Choices for Europe, ESPAS, April 2019).
(4) https://www.unece.org/fileadmin/DAM/pau/age/Policy_briefs/ECE-WG1-25.pdf [UNECE Policy Brief on Ageing No. 18 (2017)].
(5) https://ec.europa.eu/commfrontoffice/publicopinion/index.cfm/Survey/getSurveyDetail/general/doChangeLocale/locale/fr/curEvent/Survey.getSurveyDetail/instruments/FLASH/surveyKy/2224/ (Eurobaromètre 478).
(6) Ibid., note de bas de page 3.
(7) Voir les définitions des «zones rurales» et des «zones éloignées» dans l’annexe.
(8) La proportion de personnes pour lesquelles le coût du logement représente un poids excessif est plus faible dans les zones rurales de l’Union européenne (Statistiques européennes sur les régions et les villes, 2018).
(9) Eurofound (2019), L’Europe rurale est-elle laissée pour compte? Enquête européenne sur la qualité de vie 2016, Office des publications de l’Union européenne, Luxembourg.
(10) Les petites îles habitées qui ne sont pas des régions ultrapériphériques ou des PTOM mais dont l’accès est difficile, faute de ponts ou en raison de la rareté des transports aériens et maritimes ou d’autres facteurs semblables (voir la définition des «zones éloignées» dans l’annexe).
(11) Celles énumérées à l’article 349 du TFUE.
(12) Celles énumérées à l’annexe II du TFUE.
(13) Les femmes vivant dans les zones rurales de l’Union européenne représentent moins de 50 % de la population rurale totale et 45 % de la population active. Selon l’analyse, l’emploi des femmes dans les régions rurales de l’Union européenne (dans la classe d’âge de 15 à 64 ans) a augmenté de près de 2 % au cours de la période 2013-2017 [The professional status of rural women in the EU (Le statut professionnel des femmes rurales dans l’UE), Parlement européen, 2019].
(14) https://mdomsp.gov.hr/UserDocsImages/Vijesti2020/Creating%20Opportunities%20for%20Youth%20-%20outcomes%20report%2027%20mar%202020.pdf
(15) «Not in Education, Employment or Training».
(16) https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Statistics_on_young_people_neither_in_employment_nor_in_education_or_training#NEETs:_analysis_by_degree_of_urbanisation
(17) https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php/Archive:Impact_of_the_economic_crisis_on_unemployment
(18) Voir la définition dans l’annexe.
(19) Voir la définition dans l’annexe.
(20) Voir la définition dans l’annexe.
(21) https://interreg.eu/
(22) Comme indiqué à l’article 2 du TUE.
(23) Voir la définition dans l’annexe.
(24) Ibid., note de bas de page 13.
(25) Par exemple, 6 % seulement de l’ensemble des exploitations agricoles de l’Union européenne sont gérés par des agriculteurs de moins de 35 ans, et persuader davantage de jeunes de se lancer dans l’agriculture représente un défi de taille (https://ec.europa.eu/info/food-farming-fisheries/key-policies/common-agricultural-policy/income-support/young-farmers_fr).
(26) Technologies de l’information et de la communication.
(27) https://pjp-eu.coe.int/en/web/youth-partnership
(28) Voir les définitions en annexe.
ANNEXE
A. Références
En adoptant ces conclusions, le Conseil et les représentants des gouvernements des États membres réunis au sein du Conseil prennent note des documents suivants:
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Programme stratégique de l’Union européenne 2019-2024 (1) |
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Résolution du Conseil de l’Union européenne et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, sur un cadre pour la coopération européenne dans le domaine de la jeunesse: la stratégie de l’Union européenne en faveur de la jeunesse 2019-2027 (2018/C 456/01) (2) |
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Recommandation du Comité des ministres aux États membres relative à l’accès des jeunes des quartiers défavorisés aux droits sociaux [CM/Rec(2015)3] — Conseil de l’Europe (3) |
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Conclusions du Conseil sur l’animation socio-éducative dans le domaine numérique (4) |
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Conclusions du Conseil sur les jeunes et l’avenir du travail (5) |
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Conclusions du Conseil sur l’éducation et la formation des animateurs socio-éducatifs (6) |
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Conclusions du Conseil sur le rôle de la jeunesse pour faire face aux défis démographiques dans l’Union européenne (7) |
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Conclusions du Conseil sur la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes afin de favoriser l’inclusion sociale des jeunes (8) |
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Conclusions du Conseil sur l’animation socio-éducative intelligente (9) |
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Le 7e cycle du dialogue de l’UE en faveur de la jeunesse: Résultats des activités menées dans les États membres et dans toute l’Europe dans le cadre du dialogue de l’UE en faveur de la jeunesse — Offrir des perspectives aux jeunes (10) |
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European Charter on Local Youth work («Charte européenne sur l’animation socio-éducative locale») (11) |
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Erasmus+ Inclusion and Diversity Strategy in the Field of Youth (2014) [«Stratégie d’inclusion et de diversité du programme Erasmus+ dans le domaine de la jeunesse (2014)»] (12) |
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Programme de développement durable à l’horizon 2030 (13) |
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Recommandation du Conseil du 22 avril 2013 sur l’établissement d’une garantie pour la jeunesse (14) |
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Recommandation du Conseil du 22 mai 2018 relative aux compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (15) |
B. Définitions
Aux fins du présent règlement, on entend par:
«zones rurales»
les communautés administratives locales situées en dehors des pôles urbains, qui se caractérisent généralement par une faible densité de population, une image culturelle et socio-géographique spécifique, leur proximité aux ressources naturelles et, par conséquent, des perspectives économiques différentes, et qui présentent en outre des besoins précis en ce qui concerne l’amélioration de services spécifiques destinés aux jeunes ainsi qu’à la population en général.
«zones éloignées»
les communautés administratives locales et régionales, situées pour la plupart en dehors des pôles urbains, qui se caractérisent par un accès physique difficile, généralement dû à une barrière géographique/naturelle (y compris, entre autres, les îles et/ou les montagnes) associée à des transports publics limités ou peu fréquents et/ou à une connectivité numérique difficile. Ces zones peuvent présenter les mêmes caractéristiques que celles mentionnées ci-dessus pour les «zones rurales». Les régions ultrapériphériques de l’Union européenne visées à l’article 349 du TFUE sont également considérées comme des zones éloignées.
«entreprise sociale»
un acteur de l’économie sociale dont le principal objectif est d’avoir une incidence sociale, sociétale ou environnementale dans l’intérêt général plutôt que de réaliser des bénéfices pour ses propriétaires ou ses actionnaires. Elle opère sur le marché en fournissant des biens et des services de façon entrepreneuriale et innovante et utilise ses bénéfices principalement à des fins sociales. Elle est soumise à une gestion responsable et transparente, notamment en associant ses employés, ses clients et les parties prenantes concernées par ses activités économiques (16).
«économie sociale et solidaire» (ESS)
des entreprises et organisations (coopératives, mutuelles, associations, fondations et entreprises sociales) qui produisent des biens, des services et des connaissances répondant aux besoins de la communauté qu’elles servent, en poursuivant des objectifs sociaux et environnementaux précis et en favorisant la solidarité (17).
«espaces de jeunesse»
Des lieux et des infrastructures autogérés par les jeunes et définis par leur caractère autonome, sûr et ouvert, accessible à tous, et dans lesquels les jeunes puissent bénéficier d’un soutien professionnel pour leurs projets de développement et de participation (18).
«secteur européen de la jeunesse»
l’ensemble des organisations, animateurs socio-éducatifs, membres du milieu universitaire, jeunes de la société civile ou autres experts associés à l’élaboration des politiques en faveur de la jeunesse qui mènent des activités et des projets pertinents pour la jeunesse dans l’Union européenne (19).
(1) https://www.consilium.europa.eu/media/39916/a-new-strategic-agenda-2019-2024-fr.pdf
(2) JO C 456 du 18.12.2018, p. 1.
(3) https://www.coe.int/fr/web/youth/-/recommendation-on-the-access-of-young-people-from-disadvantaged-neighbourhoods-to-social-rights
(4) JO C 414 du 10.12.2019, p. 2.
(5) JO C 189 du 5.6.2019, p. 28.
(6) JO C 412 du 9.12.2019, p. 12.
(7) JO C 196 du 8.6.2018, p. 16.
(8) JO C 183 du 14.6.2014, p. 18.
(9) JO C 418 du 7.12.2017, p. 2.
(10) https://europa.eu/youth/sites/default/files/euyd_youth_dialogue_findings_-_version_for_general_release_24th_feb_2020_1.pdf
(11) https://www.europegoeslocal.eu/wp-content/uploads/2019/10/20191002-egl-charter_ENG_online.pdf
(12) https://ec.europa.eu/assets/eac/youth/library/reports/inclusion-diversity-strategy_en.pdf
(13) Résolution A/RES/70/1 de l’Assemblée générale des Nations unies du 25 septembre 2015.
(14) JO C 120 du 26.4.2013, p. 1.
(15) JO C 189 du 4.6.2018, p. 1.
(16) Initiative pour l’entrepreneuriat social — SEC(2011) 1278 final.
(17) Définition de l’Organisation internationale du travail (OIT).
(18) Stratégie de l’Union européenne en faveur de la jeunesse 2019-2027, annexe 3 sur les objectifs européens pour la jeunesse, objectif 9, 4e objectif ciblé (JO C 456 du 18.12.2018, p. 16).
(19) Conclusions du Conseil sur les jeunes et l’avenir du travail (voir la note de bas de page 33).
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/11 |
Conclusions du Conseil sur les enseignants et les formateurs européens de demain
(2020/C 193/04)
LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
RAPPELANT le contexte politique dans lequel s’inscrit cette question, qui est décrit à l’annexe des présentes conclusions;
CONSTATANT CE QUI SUIT:
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1. |
l’éducation et la formation façonnent l’humanité et contribuent à transformer à la fois les personnes et la société. Elles sont importantes pour l’action sociale, économique, démocratique et culturelle des citoyens, ainsi que pour la croissance, le développement durable, la cohésion sociale et la prospérité au sein de l’Union. Une éducation et une formation de qualité, pertinentes, inclusives et équitables permettent non seulement aux citoyens d’acquérir des connaissances, des aptitudes et des compétences qui sont en adéquation avec les évolutions actuelles et futures, mais elles façonnent également leurs attitudes, leurs valeurs et leurs comportements, en leur donnant la possibilité de s’épanouir professionnellement et personnellement et d’être des membres actifs et responsables de la société; |
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2. |
les enseignants et les formateurs (1), à tous les niveaux et dans tous les types d’éducation et de formation, constituent un moteur indispensable de l’éducation et de la formation. Ils contribuent de manière décisive à préparer les personnes de tous les milieux et de tous les âges à vivre, apprendre et travailler dans le monde d’aujourd’hui, ainsi qu’à susciter et à conduire les changements futurs; |
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3. |
dans un contexte de changements sociaux, démographiques, culturels, économiques, scientifiques, environnementaux et technologiques permanents, le monde de l’éducation et de la formation évolue, de même que le métier des enseignants et des formateurs, qui doivent faire face à des demandes, assumer des responsabilités et répondre à des attentes croissantes. Les innovations et les défis constants ont une incidence non seulement sur les compétences requises, mais également sur le bien-être des enseignants et des formateurs ainsi que sur l’attrait de la profession enseignante; |
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4. |
les enseignants et les formateurs européens constituent la pierre angulaire de l’espace européen de l’éducation et ont un rôle central à jouer dans la promotion de la dimension européenne de l’enseignement (2), en aidant les apprenants à comprendre le sentiment d’identité européenne et d’appartenance à l’Europe et à en faire l’expérience; |
CONVENANT DE CE QUI SUIT:
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5. |
la crise actuelle provoquée par la COVID-19 constitue un défi sans précédent pour les enseignants et les formateurs à tous les niveaux et dans tous les types d’éducation et de formation. Ils ont dû passer rapidement d’un enseignement présentiel à un enseignement essentiellement dispensé à distance et largement virtuel. Dans ces circonstances exceptionnelles, les enseignants et les formateurs ont montré un dévouement impressionnant, fait preuve de créativité et mis en place une collaboration entre pairs, et ils ont déployé des efforts considérables pour veiller à ce que tant l’apprentissage que les progrès des apprenants se poursuivent, notamment en contribuant au bien-être de ces derniers; |
CONSCIENT DE CE QUI SUIT:
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6. |
conformément au principe de subsidiarité, qui s’applique également à la profession enseignante, la responsabilité de l’organisation et du contenu des systèmes d’éducation et de formation incombe aux États membres. Dans ce contexte, les États membres prévoient des exigences différentes en ce qui concerne les types et les niveaux de qualification nécessaires à l’accès à la profession enseignante et à la progression de carrière dans cette profession (3); |
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7. |
en achevant des études d’un niveau d’éducation et de formation supérieur, les futurs enseignants et formateurs peuvent acquérir un éventail plus large de compétences, y compris celles qui sont nécessaires pour se doter d’une autonomie professionnelle dans leurs pratiques d’enseignement, ce qui peut ensuite contribuer à une plus grande satisfaction professionnelle, ainsi qu’à la perception de la valeur de la profession enseignante et au respect de celle-ci (4); |
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8. |
il revient aux enseignants et aux formateurs d’aider les apprenants à acquérir des compétences clés (5) et des compétences professionnelles, non seulement pour les préparer à exercer avec succès leurs futurs métiers, dont certains ne sont même pas encore connus, mais également pour encourager leur responsabilité sociale et leur engagement civique, pour leur transmettre des valeurs humaines et pour contribuer à leur développement personnel et à leur bien-être; |
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9. |
leur expertise pédagogique et par discipline, ainsi que leur dévouement, leur enthousiasme, leur satisfaction professionnelle et leur confiance en eux ont une incidence sur les acquis d’apprentissage, les progrès et le bien-être des apprenants. En montrant l’exemple en matière d’apprentissage tout au long de la vie, les enseignants et les formateurs peuvent inciter les apprenants à être acteurs et responsables de leur propre apprentissage tout au long de la vie, en suscitant leur intérêt et en encourageant la curiosité et la créativité; |
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10. |
face aux exigences toujours plus importantes liées aux rôles qu’on leur demande de jouer, aux responsabilités qu’ils doivent assumer et à ce qu’attendent d’eux les apprenants, les directeurs d’établissements, les responsables politiques, les parents et les communautés, le cas échéant et en fonction de la situation nationale, les enseignants et les formateurs doivent continuer à s’investir et à être soutenus pour répondre efficacement aux changements qui s’opèrent et aux défis qui se posent. Ces défis sont d’ampleur variable selon les États membres et portent notamment sur les aspects ci-après, sans que cette liste soit exhaustive:
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11. |
ces défis sont d’autant plus difficiles à relever pour les enseignants et les formateurs débutants (récemment diplômés), qui, dès leurs premières années d’enseignement ou de formation, doivent assumer les mêmes responsabilités que leurs collègues plus expérimentés. En outre, ils travaillent souvent dans des environnements difficiles, comme des établissements d’enseignement et de formation où les taux d’apprenants provenant de milieux socio-économiques défavorisés ou issus de l’immigration sont plus élevés (7). Les enseignants et les formateurs expérimentés, quant à eux, peuvent être confrontés à d’autres difficultés, par exemple un fossé générationnel sur leur lieu de travail; |
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12. |
par ailleurs, les enseignants et les formateurs travaillant dans des zones rurales, éloignées ou défavorisées sont susceptibles de faire face à des défis supplémentaires, liés par exemple à l’isolement professionnel, à des infrastructures, notamment numériques, limitées, à l’accès à un soutien et à des possibilités en matière de développement professionnel ou à l’enseignement dans des classes multi-âges ou multi-niveaux. En outre, les enseignants et les formateurs travaillant dans des zones urbaines densément peuplées peuvent être confrontés à des défis plus importants liés à l’enseignement à des apprenants provenant de milieux multilingues, multiculturels et socio-économiques différents; |
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13. |
bien que de nombreux enseignants et formateurs soient en grande partie confrontés aux mêmes défis, ils doivent également faire face, à des degrés divers en fonction des États membres, à des défis spécifiques liés aux différents niveaux et types d’éducation et de formation, y compris:
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SOULIGNE CE QUI SUIT:
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15. |
il est essentiel de continuer à développer et à actualiser les compétences des enseignants et des formateurs, de garantir leur expertise et d’encourager leur autonomie et leur implication, ainsi que de favoriser leur bien-être personnel et professionnel, leur motivation et leur sentiment de valeur, en les préparant à réagir de manière adéquate au changement, mais aussi en les encourageant à être proactifs et innovants dans leur profession; |
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16. |
pour ce faire, il est nécessaire de poursuivre l’élaboration de politiques nationales visant à soutenir le travail des enseignants et des formateurs d’une manière ciblée et globale, en tenant compte des exigences et des besoins de formation recensés par les enseignants et les formateurs eux-mêmes, ainsi que des besoins des communautés d’apprentissage au sens large, des conclusions pertinentes de la recherche dans le domaine de l’éducation et des objectifs généraux de la politique nationale en matière d’éducation et de formation. En outre, il est utile de proposer divers modèles de formation, y compris la formation présentielle, virtuelle, mixte et par le travail; |
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17. |
une approche complémentaire et globale est nécessaire à tous les niveaux et dans tous les secteurs de l’éducation et de la formation des enseignants et des formateurs. Cette approche devrait englober le recrutement et la sélection des élèves, la formation initiale des enseignants (y compris les stages), l’initiation et un encadrement de qualité, ainsi que la promotion et le soutien du perfectionnement professionnel continu tout au long de la carrière d’enseignant et, le cas échéant, les mécanismes d’évaluation. Il convient d’accorder une attention particulière aux enseignants débutants, en leur fournissant des orientations et un accompagnement supplémentaires, afin de faciliter leur début de carrière et de les aider à faire face aux besoins spécifiques auxquels ils sont confrontés; |
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18. |
en fonction de la situation au niveau national, cela pourrait être étayé par des cadres de compétences nationaux, globaux, actualisés et pertinents pour les enseignants et les formateurs (12), élaborés lors d’un dialogue structuré et systématique avec les parties prenantes concernées, qui tiennent compte d’approches, de stratégies et de méthodes modernes et innovantes en matière d’enseignement, ainsi que des nouvelles situations qui surviennent dans la société dans son ensemble. En ce sens, il est important que l’éducation et la formation des enseignants et des formateurs au cours du continuum professionnel couvrent plus systématiquement les thèmes et les possibilités d’apprentissage liés au travail dans des environnements multilingues et multiculturels, au travail avec des apprenants ayant des besoins spécifiques et issus de milieux défavorisés, aux pédagogies numériques, au développement durable et à un mode de vie sain. Dans ce contexte, il convient d’accorder une attention particulière aux exigences et aux besoins exprimés par les enseignants et les formateurs eux-mêmes (13); |
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19. |
le perfectionnement professionnel continu des enseignants et des formateurs devrait être perçu comme une condition indispensable pour assurer un enseignement et une formation de qualité; il convient par conséquent d’encourager les enseignants et les formateurs à réfléchir à leurs pratiques et à leurs besoins de formation, de les motiver et de les soutenir pour qu’ils puissent s’investir, en leur offrant des possibilités de formation de qualité, en leur donnant le temps d’y participer et en prévoyant des incitants; |
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20. |
le renforcement du lien que les enseignants et les formateurs entretiennent avec les chercheurs peut avoir un effet positif sur leur développement professionnel et stimuler des pratiques d’enseignement innovantes et améliorées fondées sur la recherche; |
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21. |
la mobilité transfrontière, qu’elle soit à court terme ou à plus long terme, physique, virtuelle ou mixte, est une expérience d’apprentissage déterminante et une occasion précieuse de développer les compétences sociales, interculturelles, multilingues et interpersonnelles des participants, tant pour les étudiants de la formation initiale des enseignants que pour les enseignants et formateurs en activité dans le cadre de leur perfectionnement professionnel continu. Toutefois, certains obstacles entravent la mobilité des étudiants et des enseignants en activité, tels que le manque de compétences linguistiques, ou la nécessité de trouver des remplaçants pour les enseignants en activité. En outre, les programmes de formation initiale pour les enseignants présentent souvent une faible dimension internationale et de faibles niveaux de mobilité à des fins d’études et de stage par rapport aux programmes d’études dans d’autres domaines (14), et des défis se posent en ce qui concerne la reconnaissance des périodes de mobilité à l’étranger et des acquis d’apprentissage; |
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22. |
les possibilités liées aux différents choix de carrière au sein de la profession d’enseignant, qui offrent de multiples parcours de progression professionnelle, peuvent accroître la motivation à accéder à la profession et à y rester, ainsi que la motivation en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie. Elles peuvent encourager les enseignants et les formateurs à rester dévoués à leur profession et attachés à l’apprentissage de leurs élèves et à leur propre apprentissage au cours de leur vie professionnelle. D’autre part, il est tout aussi important que les enseignants et les formateurs ne soient pas surchargés de tâches administratives de telle sorte qu’il leur soit difficile de se concentrer sur l’enseignement; |
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23. |
les enseignants et les formateurs, ainsi que les directeurs d’établissement, peuvent contribuer à l’élaboration des politiques grâce à leur savoir, leur expertise et leurs connaissances pratiques. Parallèlement, leur participation à l’élaboration des politiques peut accroître leur sentiment d’appropriation et, par conséquent, avoir un effet positif sur les résultats de la mise en œuvre de diverses initiatives et réformes politiques; |
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24. |
le bien-être des enseignants et des formateurs influence leur satisfaction professionnelle et leur enthousiasme pour leur travail, et a une incidence sur l’attrait de leur profession et, par la suite, sur leur maintien dans la profession. Il s’agit d’un facteur important en termes de qualité et de performance, qui est lié à leur propre motivation ainsi qu’à la motivation et à la réussite de leurs apprenants; |
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25. |
des aspects importants du bien-être peuvent être liés, entre autres, à la compréhension et à la gestion des attentes; à la charge de travail, aux environnements de travail, y compris la sécurité de l’enseignement et de l’apprentissage, et aux conditions de travail; au soutien entre pairs et au soutien institutionnel disponibles; aux relations avec les apprenants, les parents, les pairs et les directeurs d’établissement; et au respect et à l’appréciation témoignés par la communauté au sens large. Si ces facteurs font défaut ou ne se traduisent pas par une expérience positive, il peut en résulter un épuisement physique et émotionnel, du stress et un épuisement professionnel, qui nuisent à la santé mentale et physique; |
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26. |
afin de soutenir à la fois la réussite et le bien-être des enseignants et des formateurs, ainsi que des apprenants, il est utile de bâtir et de favoriser des communautés d’apprentissage collaboratif et une culture d’équipe collaborative entre les enseignants et les formateurs, leurs pairs et les directeurs d’établissement, les apprenants, les parents et d’autres parties prenantes, telles que les employeurs. Les enseignants et les formateurs expérimentés peuvent jouer un rôle important en tant que mentors de collègues plus jeunes, tout en tirant eux-mêmes également parti de l’échange intergénérationnel. En outre, il est important de stimuler un apprentissage professionnel ascendant reposant sur les pairs et d’encourager un leadership éducatif et participatif qui renforce la confiance, inspire et motive le personnel éducatif. Par ailleurs, le cas échéant, l’évaluation pourrait être utilisée pour soutenir des améliorations dans leur travail, par la fourniture d’une appréciation et d’un retour d’informations constructifs sur leurs prestations et l’établissement de critères pour la promotion et la reconnaissance de ceux qui accomplissent des prestations importantes; |
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27. |
un investissement suffisant, efficace et durable dans les enseignants et les formateurs est un investissement dans la qualité de l’éducation et de la formation. Cela englobe divers aspects, tels que l’investissement dans des possibilités d’éducation et de formation pour les enseignants et les formateurs, des infrastructures et des espaces d’apprentissage adéquats, les outils et les ressources, ainsi que les salaires (15); |
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28. |
tout ce qui précède pourrait être pris en considération lors de la mise au point d’incitants pour résoudre le problème de la pénurie d’enseignants et de formateurs. Parmi les autres possibilités à explorer peuvent figurer des bourses pour attirer les élèves vers des programmes d’études pertinents ou le recrutement de professionnels ayant des qualifications autres que l’enseignement, tout en veillant à promouvoir et à soutenir un enseignement de qualité; |
INVITE LES ÉTATS MEMBRES, DANS LE RESPECT DE L’AUTONOMIE INSTITUTIONNELLE, ET EN FONCTION DE LEUR SITUATION NATIONALE:
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29. |
à poursuivre leur action et à déployer davantage d’efforts pour associer les enseignants et les formateurs à l’élaboration des politiques en matière d’éducation et de formation à tous les niveaux de la conception des politiques, en accroissant la collaboration et en favorisant leur appropriation du processus ainsi que leur autonomie dans l’application concrète de ces politiques; |
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30. |
à tenir compte de la nécessité de disposer d’une approche globale en ce qui concerne la formation initiale des enseignants et des formateurs, leur initiation et leur perfectionnement professionnel continu lors de l’élaboration des politiques relatives à l’éducation et à la formation des enseignants et des formateurs; |
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31. |
à promouvoir et à soutenir une plus grande participation des enseignants et des formateurs à leur perfectionnement professionnel continu, en particulier en prenant des mesures supplémentaires pour supprimer les obstacles à la participation et aux possibilités offertes, et à œuvrer en faveur d’évaluations adéquates et de la reconnaissance de la valeur du perfectionnement professionnel continu en tant qu’élément constitutif de la progression de carrière; |
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32. |
à encourager les établissements d’enseignement et de formation à fournir aux enseignants et aux formateurs des possibilités de perfectionnement professionnel continu aboutissant à des résultats et fondées sur la recherche, sur la base de la collaboration, de l’observation et de l’apprentissage par les pairs, de l’encadrement, de l’accompagnement et de la mise en réseau; lors de la création de ces possibilités, le cas échéant, à encourager les établissements d’enseignement et de formation à élargir leur offre de formation, y compris les plus petites unités d’apprentissage, telles que celles qui pourraient aboutir à l’acquisition de micro-qualifications, en tenant compte des systèmes d’assurance qualité; |
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33. |
à continuer à aider les établissements d’enseignement supérieur, tout en respectant pleinement leur autonomie, à renforcer les compétences du personnel universitaire pour mettre en œuvre un apprentissage, un enseignement et une méthode d’évaluation fondés sur la recherche et centrés sur l’étudiant, et à mettre en place et à suivre des processus clairs, transparents et équitables pour le recrutement et l’emploi du personnel qui reconnaissent la valeur des activités d’enseignement (16), ce qui devrait également être pris en compte dans les politiques et pratiques en matière de promotion; |
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34. |
à examiner les possibilités de diversification des carrières des enseignants et des formateurs et d’établissement de cadres nationaux relatifs aux carrières, afin de les aider à concrétiser leurs aspirations professionnelles et leurs motivations, et à satisfaire leurs besoins d’apprentissage; |
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35. |
à encourager les établissements d’enseignement et de formation à intégrer la mobilité des enseignants et des formateurs, qu’elle soit physique, virtuelle ou mixte, dans leurs stratégies en matière d’apprentissage, de développement et d’internationalisation, y compris l’exploitation du potentiel d’outils européens tels que eTwinning et EPALE, qui font partie intégrante de l’offre d’apprentissage; à valider, dans la mesure du possible, conformément aux réglementations nationales et en fonction de leur situation nationale, les aptitudes et compétences acquises grâce aux outils européens et à la mobilité dans le cadre du perfectionnement professionnel continu des enseignants et des formateurs; |
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36. |
à poursuivre les efforts visant à encourager la mobilité des étudiants et des enseignants et formateurs en activité, et à supprimer les obstacles persistants en vue d’accroître les taux de participation; à encourager à cet égard les établissements d’enseignement supérieur chargés de la formation initiale des enseignants à exploiter pleinement le potentiel de la mobilité dans le cadre de leur offre de formation, qui peut intégrer, le cas échéant, des possibilités de mobilité dans les programmes d’études; à faciliter par ailleurs la participation aux différentes formes de mobilité dans le cadre du développement professionnel des enseignants et des formateurs en activité, notamment en s’efforçant de trouver des solutions durables aux besoins en matière de remplacement; |
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37. |
afin d’améliorer l’attrait et le statut de la profession, à investir dans des mesures liées à l’amélioration de leur formation initiale et de leur formation professionnelle continue, de leurs conditions de travail et de leurs perspectives de carrière, ainsi que dans des mesures visant à améliorer davantage leur résilience et leur bien-être, afin de les aider à remédier aux aspects stressants de leur travail. Pour traiter ces aspects, il est important de permettre une participation effective des partenaires sociaux; |
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38. |
à coopérer et à échanger des expériences et des informations relatives à l’évolution des politiques concernant les enseignants et les formateurs, y compris l’élaboration et la révision de cadres de compétences nationaux pour les enseignants et les formateurs. |
INVITE LA COMMISSION, CONFORMÉMENT À SES COMPÉTENCES ET DANS LE RESPECT DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ:
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39. |
afin de faciliter la mobilité des étudiants et des enseignants et formateurs en activité, en coopération avec les États membres, à favoriser un dialogue et à examiner les obstacles, y compris les aspects structurels, la reconnaissance des acquis des périodes d’apprentissage effectuées à l’étranger et les qualifications universitaires, et à fournir des orientations aux établissements d’enseignement et de formation afin d’améliorer la mobilité et d’élargir la perspective internationale des enseignants et des formateurs en cours de formation; |
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40. |
en vue de compléter les efforts existants au niveau national, à étudier la possibilité d’élaborer une proposition relative à un cadre de compétences européen pertinent (17) afin de favoriser le développement et l’évaluation des connaissances, des compétences et des attitudes en matière de développement durable, qui sera utilisé sur une base volontaire; |
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41. |
à soutenir une coopération plus étroite entre les établissements d’enseignement et de formation dans l’Union, afin de renforcer la formation des enseignants fondée sur la recherche et de soutenir la mobilité transfrontière et les possibilités d’apprentissage conjointes dans un continuum de développement professionnel des enseignants, par exemple en encourageant la coopération volontaire entre les établissements d’enseignement et de formation nationaux au niveau de l’Union et leur mise en réseau, sous la forme d’académies européennes de formation des enseignants; |
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42. |
afin de compléter les efforts existants au niveau national, à étudier la possibilité d’élaborer des lignes directrices européennes en tant que mesure de soutien, qui seront utilisées, sur une base volontaire, lors de la création de cadres relatifs aux carrières au niveau national, en s’appuyant sur les résultats des travaux du groupe de travail «Éducation et formation 2020» sur les écoles, afin d’aborder la question de la progression des enseignants et des formateurs dans une perspective plus large et de répondre à leurs objectifs, motivations et ambitions; |
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43. |
en coopération avec les États membres, à promouvoir l’utilisation des plateformes en ligne existantes, telles que eTwinning, le portail School Education Gateway et EPALE, et à envisager la poursuite de leur développement, ainsi qu’à examiner les moyens qui permettraient d’étendre leur utilisation pour faciliter la mobilité des étudiants et des enseignants et formateurs en activité, par exemple en trouvant des partenaires pour les projets de mobilité et en fournissant une plateforme pour la préparation et le suivi de la mobilité; |
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44. |
afin d’encourager la reconnaissance, à promouvoir l’importance de la profession d’enseignant et à conférer de la visibilité à un enseignement de qualité, ainsi qu’à examiner la faisabilité et la valeur ajoutée de l’introduction d’une récompense européenne annuelle pour les enseignants ou les formateurs exceptionnels, qui auraient par exemple favorisé l’innovation, l’inclusion ou la dimension européenne dans l’enseignement; |
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45. |
à continuer à soutenir la création de possibilités d’éducation et de formation pour les futurs et actuels enseignants et formateurs, ainsi que leur mobilité, en particulier par le programme Erasmus+ et les Fonds structurels et d’investissement européens, notamment le Fonds social européen, et leurs successeurs; |
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46. |
à tenir pleinement compte des présentes conclusions lors de l’élaboration de propositions relatives à l’espace européen de l’éducation et au nouveau cadre stratégique pour la coopération dans le domaine de l’éducation et de la formation, y compris la poursuite de l’échange de bonnes pratiques entre les États membres. |
(1) Aux fins des présentes conclusions, on entend par «enseignant» une personne dont le statut d’enseignant (ou équivalent) est reconnu en vertu de la législation et des pratiques nationales, et par «formateur» toute personne qui exerce une ou plusieurs activités liées à la fonction de formation (théorique ou pratique), dans un établissement d’enseignement ou de formation ou sur le lieu de travail. Il s’agit notamment des enseignants dans l’enseignement général et dans l’enseignement supérieur, des enseignants et des formateurs dans l’enseignement et la formation professionnels initiaux et continus, ainsi que des professionnels de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants et des formateurs d’adultes.
(2) Telle qu’elle a été définie dans la recommandation du Conseil du 22 mai 2018 relative à la promotion de valeurs communes, à l’éducation inclusive et à la dimension européenne de l’enseignement.
(3) Dans l’UE, un diplôme de l’enseignement supérieur est généralement nécessaire pour enseigner. L’exigence minimale la plus courante pour enseigner au niveau primaire est une licence. Pour enseigner dans le premier cycle du secondaire, la moitié des systèmes de l’UE exigent au minimum un master. Pour enseigner dans des établissements d’enseignement secondaire de deuxième cycle, dans la plupart des pays de l’UE, les enseignants doivent au minimum être titulaires d’un master. (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, p. 24). Néanmoins, pour ce qui concerne l’éducation et l’accueil des jeunes enfants, les exigences en matière de qualifications minimales varient d’un pays européen à l’autre. Dans certains pays, les exigences minimales en matière de qualification sont les mêmes pour tous les membres du personnel, tandis que dans d’autres, différents niveaux de qualification sont exigés en fonction des postes et des profils. Un diplôme de l’enseignement supérieur est rarement exigé pour tous les membres d’une équipe chargée de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants. Chiffres clés de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants en Europe, rapport Eurydice, 2019, p. 71 et 72).
(4) Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, (p. 24).
(5) Telles qu’elles sont définies dans la recommandation du Conseil du 22 mai 2018 relative aux compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie.
(6) Selon les données de l’enquête TALIS de 2018, 21 % des enseignants font état d’un besoin de formation complémentaire pour l’enseignement aux élèves ayant des besoins spécifiques, 16 % pour l’utilisation des TIC dans l’enseignement et environ 13 % pour l’enseignement dans des environnements multilingues et multiculturels (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, p. 10). Les données disponibles semblent indiquer que la population des étudiants de l’enseignement supérieur en Europe se diversifie également [Eurostudent VI (2016-2018)].
(7) Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019 (p. 21).
(8) On note une pénurie d’étudiants s’inscrivant à la formation initiale des enseignants ainsi que des taux de décrochage importants (Les carrières enseignantes en Europe — Accès, progression et soutien, rapport Eurydice, 2018, p. 10).
(9) Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019 (p. 9, 10 et 21).
(10) Modernisation de l’enseignement supérieur en Europe: personnel académique — 2017, rapport Eurydice, 2017.
(11) Selon les données de l’enquête TALIS de 2018, 18 % des enseignants du premier cycle de l’enseignement secondaire dans l’UE estiment que leur profession est valorisée par la société, et cette proportion baisse plus les enseignants ont exercé longtemps leur activité, et il en va de même (dans plusieurs pays de l’UE) pour la part des enseignants qui choisiraient encore d’exercer cette profession (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, p. 9).
(12) La plupart des pays européens adoptent des cadres décrivant un ensemble de compétences que les enseignants devraient posséder ou développer au cours de leur carrière. En pratique, toutefois, ces cadres varient en termes de format, de niveau de détail, de valeur et d’utilisation (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, p. 34).
(13) Selon les données de l’enquête TALIS de 2018, 21 % des enseignants font état d’un besoin de formation complémentaire pour l’enseignement aux élèves ayant des besoins spécifiques, 16 % pour l’utilisation des TIC dans l’enseignement et environ 13 % pour l’enseignement dans des environnements multilingues et multiculturels (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, p. 10).
(14) La mobilité internationale des apprentis-enseignants au cours de leur formation initiale (calculée comme la proportion d’enseignants ayant réalisé un séjour d’études à l’étranger dans le cadre de leur formation initiale) n’est pas très courante et varie considérablement d’un État membre à l’autre (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation, p. 26).
(15) Les données disponibles indiquent que les salaires ont une incidence sur le recrutement et le maintien des enseignants et des formateurs dans la profession, ainsi que sur les acquis d’apprentissage. Les salaires des enseignants sont souvent inférieurs aux salaires moyens des autres travailleurs diplômés de l’enseignement supérieur. (Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019, p. 39 et 40).
(16) Normes 1.3 et 1.5, Références et lignes directrices pour l’assurance qualité dans l’espace européen de l’enseignement supérieur, 2015.
(17) Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions: communication sur le pacte vert pour l’Europe, 11 décembre 2019 (p. 19).
ANNEXE
Contexte politique
1.
Conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres réunis au sein du Conseil sur l’amélioration de la qualité des études et de la formation des enseignants (15 novembre 2007)
2.
Conclusions du Conseil sur le perfectionnement professionnel des enseignants et des chefs d’établissement (26 novembre 2009)
3.
Conclusions du Conseil sur l’exercice efficace des fonctions de direction dans l’enseignement (25 et 26 novembre 2013)
4.
Conclusions du Conseil sur l’éducation et la formation performantes des enseignants (20 mai 2014)
5.
Conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, sur l’inclusion dans la diversité afin d’assurer une éducation de qualité élevée pour tous (17 février 2017)
6.
Conclusions du Conseil sur le développement des écoles et un enseignement d’excellence (20 novembre 2017)
7.
Cadre européen pour les compétences numériques des éducateurs (2017)
8.
Recommandation du Conseil relative à la promotion de valeurs communes, à l’éducation inclusive et à la dimension européenne de l’enseignement (22 mai 2018)
9.
Recommandation du Conseil relative aux compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (22 mai 2018)
10.
Recommandation du Conseil relative à des systèmes de qualité pour l’éducation et l’accueil de la petite enfance (22 mai 2019)
11.
Recommandation du Conseil relative à une approche globale de l’enseignement et de l’apprentissage des langues (22 mai 2019)
12.
TALIS — Enquête internationale de l’OCDE sur l’enseignement et l’apprentissage 2018
13.
Rapport de suivi de l’éducation et de la formation 2019
|
9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/20 |
Conclusions du Conseil modifiant le programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture
(2020/C 193/05)
LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
RAPPELANT les conclusions du Conseil sur le programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture (1),
RÉAFFIRMANT que dans le programme stratégique 2019-2024 (2), la promotion du développement durable est une action essentielle pour le futur de l’Union européenne et rappelant le rôle que joue la culture en tant que moteur du développement social et économique durable, comme le souligne le nouvel agenda européen de la culture (3),
À LA LUMIÈRE de la résolution du Conseil de l’Union européenne et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, sur la dimension culturelle du développement durable (4), dont l’objectif est de renforcer la contribution de la culture au développement durable en lançant un processus auquel sera associé un groupe MOC et qui aboutira à un plan d’action, élaboré par la Commission européenne en coordination avec les États membres, sur la dimension culturelle du développement durable au niveau de l’Union européenne,
CONVIENT, dans le contexte de ce processus, qui vise à maximiser la contribution de la culture à la durabilité, de modifier le programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture en y ajoutant une priorité F relative à la culture en tant que moteur du développement durable, rédigée comme suit:
Au point II. PRIORITÉS, le texte suivant est ajouté:
«F. La culture en tant que moteur du développement durable
Le développement durable est une priorité politique fondamentale de l’Union européenne et il est urgent de renforcer l’action dans ce domaine. La culture est intrinsèquement liée à l’ensemble que forment les trois dimensions du développement durable (économique, sociale et environnementale) et plusieurs objectifs fondamentaux des politiques culturelles et des mesures adoptées au niveau de l’Union convergent avec les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU et leurs cibles, qui constituent l’épine dorsale du programme de développement durable à l’horizon 2030: il s’agit notamment de promouvoir l’inclusion, la diversité, l’identité, la participation, la créativité et l’innovation. En outre, l’incidence de ces politiques et de ces mesures vient compléter en tous points les résultats du développement durable: amélioration de la santé et du bien-être, croissance, innovation et création d’emplois ainsi que rénovation urbaine.
La résolution sur la dimension culturelle du développement durable, adoptée en novembre 2019 par le Conseil de l’Union européenne et les représentants des gouvernements des États membres, a indiqué qu’il était nécessaire de recourir systématiquement aux politiques et mesures culturelles pour compléter les mesures existantes appliquées pour parvenir à la durabilité.»
Au point IV. ACTIONS, le texte suivant est ajouté:
«F. La culture en tant que moteur du développement durable
|
Thème: Dimension culturelle du développement durable Méthodes de travail: MOC et un plan d’action* Explication: Dans sa résolution sur la dimension culturelle du développement durable, le Conseil confirme qu’il est résolu à mettre en œuvre le programme 2030 et convient d’intensifier ses efforts en lançant un processus qui aboutira à un plan d’action sur la dimension culturelle du développement durable au niveau de l’Union européenne. La Commission européenne a été invitée à élaborer ce plan d’action en coordination avec les États membres et à l’intégrer dans la stratégie de l’Union pour la mise en œuvre du programme 2030. La résolution a indiqué que la création rapide d’un groupe MOC sur la dimension culturelle du développement durable faisait partie de ce processus. Résultats escomptés: L’action menée au niveau de l’Union en vue de soutenir, coordonner ou compléter les politiques et les mesures des États membres dans le domaine culturel permettra de maximiser leur contribution au développement durable. L’intégration du plan d’action dans la stratégie de l’Union pour la mise en œuvre du programme 2030 permettrait de renforcer la cohérence stratégique et de libérer le plein potentiel de la culture aux fins de la durabilité. * La date de finalisation du plan d’action dépend des ressources disponibles à la Commission pour la mise en œuvre du programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture; cela devrait toutefois être sans effet sur son intégration dans la stratégie de l’Union pour la mise en œuvre du programme 2030.» |
À l’annexe A, le texte suivant est ajouté:
«Calendrier indicatif du programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture
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Priorité |
Thème |
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
||||
|
1er semestre |
2e semestre |
1er semestre |
2e semestre |
1er semestre |
2e semestre |
1er semestre |
2e semestre |
||
|
F. La culture en tant que moteur du développement durable |
Dimension culturelle du développement durable |
|
|
groupe MOC |
|
examen du rapport MOC |
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plan d’action (5) |
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(1) JO C 460 du 21.12.2018, p. 12.
(2) Adopté par le Conseil européen le 20 juin 2019.
(3) COM(2018) 267 final.
(4) JO C 410 du 6.12.2019, p. 1.
(5) La date de finalisation du plan d’action dépend des ressources disponibles à la Commission pour la mise en œuvre du programme de travail 2019-2022 en faveur de la culture; cela devrait toutefois être sans effet sur son intégration dans la stratégie de l’Union pour la mise en œuvre du programme 2030.»
|
9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/23 |
Conclusions du Conseil sur l’éducation aux médias dans un monde en constante évolution
(2020/C 193/06)
LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE,
PRENANT EN CONSIDÉRATION:
|
1. |
le contexte politique tel qu’il est exposé dans l’annexe; |
CONSCIENT DE CE QUI SUIT:
|
2. |
les progrès dans le domaine de la technologie et du numérique ont apporté des changements majeurs dans nos vies. Les nouveaux médias et les nouvelles plateformes de communication ont modifié les relations sociales et de communication, influencé les secteurs de la culture et de la création et modifié le paysage médiatique, ainsi que la manière dont nous produisons, distribuons et consommons des contenus. Les citoyens européens se sont ainsi vus offrir d’importantes nouvelles possibilités de communiquer et de trouver, de créer et de distribuer différents types de contenus; |
|
3. |
les changements technologiques et numériques se produisent de manière imprévisible et continue, ce qui impose, tant aux citoyens qu’à la société, la nécessité de s’adapter sans cesse. Les innovations qui font du monde un endroit où il fait mieux vivre, y compris la numérisation et le développement de médias et de plateformes de communication ont des conséquences qui doivent être prises en considération; |
|
4. |
outre les nombreux avantages et effets positifs liés au nouvel écosystème des médias, les progrès ont également engendré un nombre croissant d’actes de désinformation et de manipulation ainsi que de discours de haine; |
|
5. |
dans le nouvel écosystème des médias, les citoyens sont submergés d’informations et peuvent éprouver des difficultés à comprendre l’actualité et à trouver des renseignements exacts et des sources d’information fiables, ainsi que des contenus de qualité en général; |
|
6. |
l’exposition des citoyens à une grande quantité d’actes de désinformation, en particulier en période de crise mondiale majeure, telle que la pandémie de COVID-19, met l’accent sur l’importance d’une approche systématique à l’égard du développement de l’éducation aux médias, sur l’intérêt d’une collaboration entre les plateformes en ligne, les experts et les autorités compétentes, ainsi que sur l’importance que revêt l’élaboration d’une procédure de vérification des faits indépendante afin de limiter la diffusion de campagnes de désinformation en ligne, tout en respectant la liberté d’expression; |
|
7. |
le monde d’aujourd’hui rend indispensable l’acquisition d’une grande quantité de nouvelles connaissances et compétences individuelles et sociétales pour permettre aux citoyens de tous âges d’accéder aux informations et aux différents types de médias, qu’ils soient professionnels ou créés par l’utilisateur, sur tous types de canaux et de plateformes de distribution ou de communication, de les sélectionner, de les comprendre et de les utiliser de manière intelligente et responsable; |
|
8. |
toutes ces aptitudes font partie de l’éducation aux médias, qui s’entend comme une expression générique englobant toutes les capacités techniques, cognitives, sociales, civiques, éthiques et créatives qui permettent aux citoyens d’accéder aux informations et aux médias et de les utiliser efficacement, ainsi que de créer et de partager des contenus médiatiques de manière sûre et responsable par l’intermédiaire de différentes plateformes. L’éducation aux médias ne devrait pas se limiter à l’apprentissage des outils et des technologies, mais elle devrait également viser à doter les citoyens de la réflexion critique nécessaire pour exercer un jugement, analyser des réalités complexes et reconnaître la différence entre des opinions et des faits. Toutes ces capacités permettent aux citoyens de participer aux aspects économiques, sociaux et culturels de la société, ainsi que de jouer un rôle actif dans le processus démocratique (1); |
CONVENANT DE CE QUI SUIT:
|
9. |
à l’instar d’autres défis du monde d’aujourd’hui, la pandémie de COVID-19 a mis en lumière la nécessité de disposer de sources d’information fiables et le besoin de transparence de la part des plateformes en ligne; il est devenu vital de donner aux citoyens les moyens d’acquérir les compétences nécessaires pour gérer la désinformation; |
|
10. |
compte tenu de la grande quantité d’informations disponibles sur l’internet, les algorithmes sont essentiels pour pouvoir organiser ces informations et permettre de cibler les contenus afin d’assurer aux utilisateurs une consultation utile et personnalisée; |
|
11. |
dans le même temps, le manque de transparence et l’utilisation d’algorithmes sans que les risques et l’impact aient été correctement évalués peuvent aggraver le problème de la désinformation et pousser au sensationnalisme, aux contenus extrêmes et au journalisme attrape-clics; |
|
12. |
l’influence des algorithmes sur les canaux de diffusion et la sélection des destinataires peut avoir une incidence considérable sur l’opinion publique, orienter le discours sociopolitique et potentiellement conduire à une polarisation de la société; |
|
13. |
le volume accru de contenus en ligne comportant des discours haineux, d’incitations à la violence ou à la haine, d’actes de harcèlement en ligne et d’autres contenus illégaux et/ou préjudiciables constitue un défi pour la société; |
|
14. |
dans une économie des médias numériques mondiale fondée sur les données, la position dominante de plusieurs acteurs mondiaux sur le marché et les modèles d’algorithmes utilisés par les plateformes en ligne pourraient menacer le pluralisme des médias et la diversité des contenus; |
|
15. |
la croissance rapide et les changements en cours dans l’écosystème des médias ont des répercussions sur la confiance dont ceux-ci bénéficient, ce qui est également susceptible d’exercer une pression sur les médias professionnels et les normes journalistiques; |
CONSTATANT CE QUI SUIT:
|
16. |
l’éducation aux médias et notre capacité d’avoir une compréhension critique des médias et d’interagir de manière responsable avec eux n’ont jamais revêtu une importance aussi grande que dans le monde actuel en proie à la pandémie de COVID-19, non seulement dans une optique de protection de la santé publique, mais aussi afin de garantir la résilience des sociétés démocratiques et le renforcement de la participation démocratique; |
|
17. |
il est nécessaire de travailler avec plus d’énergie à ce que les citoyens de tous âges soient mieux armés grâce à l’éducation aux médias et à la réflexion critique, tout en tenant compte de la diversité culturelle et des différences importantes qui existent entre les États membres de l’Union européenne en matière d’éducation aux médias et de compétences numériques en général; |
|
18. |
le développement constant de nouvelles technologies des médias et de la communication accroît la demande de nouvelles approches en matière d’éducation aux médias, en particulier dans le domaine de l’apprentissage non formel et informel; |
|
19. |
il est nécessaire de mettre au point de nouveaux modèles d’apprentissage tout au long de la vie en matière d’éducation aux médias et de fournir aux personnes de tous âges les possibilités concrètes d’acquérir les compétences nécessaires pour comprendre et agir dans le paysage hautement complexe de la communication médiatique, au moyen de programmes adaptés à différents groupes cibles qui peuvent être définis en fonction de l’âge et/ou du contexte; |
|
20. |
il est nécessaire que l’éducation aux médias fasse plus largement intervenir les parties prenantes qui sont en mesure d’atteindre les citoyens de tous âges, telles que les établissements culturels (les bibliothèques, les musées et les cinémas, par exemple) qui ont accès aux infrastructures pertinentes et qui jouissent d’un niveau élevé de confiance dans la société et qu’il convient dès lors d’encourager davantage à renforcer l’éducation aux médias à travers leur offre de services et d’activités; |
|
21. |
les médias, en particulier les médias du service public, et les associations de journalistes occupent une position influente dans la société et pourraient jouer un rôle plus éminent pour ce qui est de promouvoir et d’expliquer l’éducation aux médias et de sensibiliser le public à l’importance de cette question; |
|
22. |
les agences et organismes nationaux compétents, en particulier les autorités nationales de régulation des médias peuvent, parallèlement aux activités conjointes qu’ils mènent par l’intermédiaire du groupe des régulateurs européens pour les services de médias audiovisuels (ERGA), en fonction du cadre juridique national dans lequel ils opèrent, avoir un rôle important à jouer dans la mesure où ils disposent des compétences et de l’autorité leur permettant d’agir pour promouvoir, organiser et coordonner des initiatives en matière d’éducation aux médias et de réunir les parties prenantes, ainsi que de contribuer de manière significative à la lutte contre la désinformation; |
|
23. |
le renforcement de la profession de journaliste, de médias indépendants, du journalisme d’investigation ainsi que du pluralisme des médias, un accès plus aisé des citoyens à des sources d’information de qualité, crédibles et diversifiées et une confiance accrue du public sont des éléments qui contribuent à la protection de la démocratie; |
|
24. |
il est important d’encourager le secteur européen des médias à continuer d’utiliser les technologies émergentes en termes de développement de contenus, de canaux de distribution et de collecte et d’analyse de données afin d’attirer un public plus large et d’aider celui-ci à accéder à des contenus de qualité variés, et afin de favoriser le pluralisme des médias; |
|
25. |
il est important de continuer à insister sur la nécessité d’assurer des niveaux plus élevés de responsabilité et de transparence pour les plateformes en ligne en ce qui concerne la poursuite des efforts visant à protéger les utilisateurs contre les contenus illicites et préjudiciables ainsi que contre la désinformation, tout en respectant la liberté d’expression; |
|
26. |
la coopération des plateformes en ligne avec les autorités publiques est importante notamment en ce qui concerne différents types d’informations tels que les celles relatives aux algorithmes et aux ensembles de données, ce qui pourrait faciliter une surveillance efficace des plateformes afin de s’attaquer aux problèmes que pose la désinformation; |
|
27. |
l’adoption d’une approche transsectorielle visant à assurer l’éducation des citoyens aux médias, en plus des progrès numériques et technologiques dans le domaine des médias et dans les secteurs de la culture et de la création, permettra de renforcer à la fois les utilisateurs et les créateurs de contenus et rendra l’industrie des médias plus créative et plus compétitive; |
|
28. |
le renforcement de l’éducation aux médias et la lutte contre la désinformation requièrent une approche systématique, stratégique et globale de la part de tous les États membres, ainsi qu’une collaboration intersectorielle entre les différentes parties prenantes; |
INVITE LES ÉTATS MEMBRES, DANS LEURS DOMAINES DE COMPÉTENCE ET DANS LE PLEIN RESPECT DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ, À:
|
29. |
s’employer de manière systématique à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de l’éducation aux médias et à soutenir le développement cohérent des politiques d’éducation aux médias ainsi que leur mise en œuvre; |
|
30. |
soutenir la mise en place et le développement de réseaux (nationaux, régionaux, locaux, thématiques) d’éducation aux médias afin de réunir les parties prenantes concernées et leur permettre de coopérer et de développer des projets et des initiatives durables et viables à long terme en matière d’éducation aux médias; |
|
31. |
développer une approche fondée sur l’apprentissage tout au long de la vie en matière d’éducation aux médias des citoyens de tous âges et fournir un soutien dans ce contexte à des projets pilotes et de recherche, afin de créer ou d’élaborer et d’évaluer de nouvelles méthodes et actions et de nouveaux contenus adaptés aux besoins spécifiques des groupes cibles; |
|
32. |
soutenir le développement et le partage des supports d’enseignement et de formation pour l’éducation aux médias et l’élaboration d’une approche systématique visant à enrichir les compétences des professionnels de différents domaines (les bibliothécaires, le personnel des musées, les animateurs socio-éducatifs, les enseignants, les professionnels de l’éducation aux médias et les journalistes, par exemple), de manière à leur permettre de renforcer le rôle important qui leur est dévolu pour ce qui est du développement de l’éducation des citoyens aux médias; |
|
33. |
encourager les institutions culturelles, les organisations de la société civile et les associations de journalistes à intégrer les programmes d’apprentissage tout au long de la vie concernant l’éducation aux médias et à promouvoir tous les types d’organisations de médias, en particulier les médias de service public, à développer et à soutenir des initiatives en matière d’éducation aux médias et à participer aux initiatives et projets d’autres parties prenantes; |
|
34. |
continuer d’explorer les possibilités de promouvoir et de soutenir le journalisme professionnel en tant que composante durable de l’environnement des médias numériques à l’échelle mondiale; |
|
35. |
améliorer les modèles de formation existants et, au besoin, en concevoir de nouveaux pour le développement des compétences numériques au sein des secteurs européens de la culture et de la création afin de stimuler l’utilisation efficace de techniques innovantes et de rester en prise avec le progrès technologique; |
INVITE LA COMMISSION:
|
36. |
à continuer de renforcer et de développer le concept de la semaine européenne de l’éducation aux médias, en collaboration avec les États membres, et à promouvoir la participation à cette manifestation; |
|
37. |
à élaborer, dans le cadre du futur Observatoire européen des médias numériques, des mécanismes destinés à faciliter, pour un large éventail d’intervenants, la collaboration et l’échange volontaire d’idées et de pratiques en matière d’éducation aux médias; |
|
38. |
à proposer d’autres mesures qui pourraient permettre d’apporter des solutions à long terme, systématiques et efficaces pour lutter contre la désinformation, sur la base des résultats des recherches et analyses approfondies existantes ou à venir portant sur les initiatives déjà prises, en tenant dûment compte des travaux réalisés en la matière par le groupe des régulateurs européens pour les services de médias audiovisuels ainsi que de la nécessaire coopération entre les instances de régulation nationales; |
|
39. |
à réfléchir, dans le contexte du plan d’action de l’Union en faveur des droits de l’homme et de la démocratie 2020-2024, récemment publié, et en vue de l’élaboration de la nouvelle législation sur les services numériques, du plan d’action pour la démocratie européenne et du plan d’action pour les médias et l’audiovisuel, à la nécessité de disposer de méthodes plus efficaces pour remédier aux problèmes que pose la désinformation, sans entraver la protection des droits fondamentaux, dans un contexte où la transparence et la responsabilisation des plateformes constituent un principe essentiel; |
|
40. |
à veiller à ce que les spécificités locales et les capacités des différents États membres soient prises en compte, de même que la nécessité d’une collaboration de grande ampleur entre les parties concernées dans l’ensemble des États membres, de façon que les éventuelles mesures soient applicables et effectives et puissent être vérifiées de manière efficace et indépendante; |
|
41. |
à élaborer, en collaboration avec les États membres, des critères et des processus d’évaluation systématiques pour les projets et initiatives en matière d’éducation aux médias financés par l’Union et à mettre au point une méthodologie uniforme et comparative pour l’établissement, par les États membres, des rapports concernant le développement de l’éducation aux médias, dans le cadre des futures lignes directrices prévues dans la version révisée de la directive «Services de médias audiovisuels», que la Commission publiera après consultation du comité de contact; |
INVITE LA COMMISSION ET LES ÉTATS MEMBRES, DANS LEURS DOMAINES DE COMPÉTENCE ET DANS LE PLEIN RESPECT DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ:
|
42. |
à poursuivre leurs efforts et à en consentir de nouveaux dans le sens d’une approche systématique, globale et transsectorielle à l’égard du renforcement de l’éducation aux médias et de la sensibilisation à l’importance de cette problématique; les efforts entrepris dans cette perspective au niveau national, y compris les initiatives de financement, devraient être accompagnés au niveau de l’Union; |
|
43. |
à favoriser une meilleure utilisation des possibilités offertes par les fonds et les programmes de l’Union pour soutenir l’éducation aux médias et divers projets et initiatives dans ce domaine (par exemple une aide aux médias par l’intermédiaire du programme Europe créative, en particulier la nouvelle action de soutien en faveur des médias) ainsi que pour mettre en place des sources de financement supplémentaires et créer des synergies entre les programmes de l’Union concernés; |
|
44. |
à veiller à ce que les mesures en faveur de l’éducation aux médias ciblant les mineurs dans le cadre de la stratégie pour un internet mieux adapté aux enfants suivent le rythme de l’évolution constante du paysage numérique; |
|
45. |
à financer et à encourager la recherche systématique et régulière portant sur l’éducation aux médias et l’incidence des médias et des plateformes numériques (par exemple recherche systématique concernant les mesures et les initiatives en matière d’éducation aux médias; recherche sur l’influence des nouveaux médias et des nouvelles plateformes de communication sur le bien-être des citoyens; recherche sur le fonctionnement des algorithmes et de l’IA ainsi que sur leur influence sur l’opinion publique, la vie des citoyens et la consommation de médias, ainsi que sur l’industrie européenne des médias et de l’audiovisuel); |
|
46. |
à soutenir l’industrie audiovisuelle pour la création de contenus et de plateformes de distribution de qualité en Europe, en tenant compte de l’incidence économique de la pandémie de COVID-19 sur le secteur audiovisuel en général; |
|
47. |
à encourager les plateformes et les médias à coopérer en vue de développer des outils et des processus promouvant la visibilité et la repérabilité de sources d’informations de qualité, de même que de contenus audiovisuels européens de qualité. |
(1) Sur la base des définitions énoncées dans le mandat du groupe d’experts sur l’éducation aux médias et dans la version révisée de la directive «Services de médias audiovisuels».
ANNEXE
Documents stratégiques pertinents
Conseil européen
Conclusions du Conseil européen du 18 octobre 2018 (EUCO 13/18)
Conclusions du Conseil européen des 13 et 14 décembre 2018 (EUCO 17/18)
Conclusions du Conseil européen des 21 et 22 mars 2019 (EUCO 1/19)
Conclusions du Conseil européen du 20 juin 2019 (EUCO 9/19)
Un nouveau programme stratégique 2019-2024 (adopté par le Conseil européen le 20 juin 2019)
Conseil
Conclusions du Conseil concernant une approche européenne de l’éducation aux médias dans l’environnement numérique (JO C 140 du 6.6.2008, p. 8).
Conclusions du Conseil sur l’éducation aux médias dans l’environnement numérique (JO C 301 du 11.12.2009, p. 12).
Conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil, sur la liberté et le pluralisme des médias dans l’environnement numérique (JO C 32 du 4.2.2014, p. 6).
Conclusions du Conseil sur la politique audiovisuelle européenne à l’ère numérique (JO C 433 du 3.12.2014, p. 2).
Conclusions du Conseil sur les échanges dans les domaines de la culture et de la création visant à stimuler l’innovation, la viabilité économique et l’inclusion sociale (JO C 172 du 27.5.2015, p. 13).
Conclusions du Conseil sur le développement de l’éducation aux médias et de l’esprit critique au moyen de l’éducation et de la formation (JO C 212 du 14.6.2016, p. 5).
Conclusions du Conseil sur la promotion de l’accès à la culture par des moyens numériques, et plus particulièrement sur l’élargissement du public cible (JO C 425 du 12.12.2017, p. 4).
Recommandation du Conseil relative aux compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (JO C 189 du 4.6.2018, p. 1).
Conclusions du Conseil sur le renforcement des contenus européens dans l’économie numérique (JO C 457 du 19.12.2018, p. 2).
Conclusions du Conseil et des États membres intitulées «Garantir des élections européennes libres et équitables» (6573/1/19 REV 1, adoptées par le Conseil des affaires générales en février 2019).
Conclusions du Conseil sur la démocratie (12836/19, adoptées par le Conseil des affaires étrangères en octobre 2019).
Conclusions du Conseil intitulées «Efforts complémentaires pour renforcer la résilience et lutter contre les menaces hybrides» (14972/19, adoptées par le Conseil des affaires générales en décembre 2019).
Commission
Communications
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— |
Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Stratégie européenne pour un Internet mieux adapté aux enfants» COM(2012) 196 final |
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— |
Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Stratégie pour un marché unique numérique en Europe», COM(2015) 192 final |
|
— |
Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Les plateformes en ligne et le marché unique numérique — Perspectives et défis pour l’Europe», COM(2016) 288 final |
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— |
Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Lutter contre le contenu illicite en ligne. Pour une responsabilité accrue des plateformes en ligne», COM(2017) 555 final |
|
— |
Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Lutter contre la désinformation en ligne: une approche européenne», COM(2018) 236 final |
|
— |
Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «L’intelligence artificielle pour l’Europe», COM(2018) 237 final |
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— |
Rapport de la Commission au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions sur la mise en œuvre de la communication «Lutter contre la désinformation en ligne: une approche européenne», COM(2018) 794 final |
Communications conjointes de la Commission européenne et du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité
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— |
Communication conjointe au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Plan d’action contre la désinformation», JOIN(2018) 36 final |
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— |
Communication conjointe au Parlement européen, au Conseil européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions intitulée «Rapport sur la mise en œuvre du plan d’action contre la désinformation», JOIN(2019) 12 final |
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— |
Communication conjointe au Parlement européen et au Conseil intitulée «Plan d’action de l’UE en faveur des droits de l’homme et de la démocratie 2020-2024», JOIN (2020) 5 final |
Autres études et rapports
Cartographie des pratiques et des activités d’éducation aux médias dans l’EU-28 (Observatoire européen de l’audiovisuel, 2016)
Towards European Media Sovereignty. An Industrial Media Strategy to Leverage Data, Algorithms and Artificial Intelligence (Vers une souveraineté européenne des médias. Une stratégie industrielle des médias pour tirer parti des données, des algorithmes et de l’intelligence artificielle) (Guillaume Klossa, 2019)
Report of the activities carried out to assist the European Commission in the intermediate monitoring of the Code of Practice on Disinformation (Rapport sur les activités menées pour aider la Commission européenne dans le cadre du suivi intermédiaire du code de bonnes pratiques contre la désinformation)(Groupe des régulateurs européens pour les services de médias audiovisuels, 2019)
Implementation of the revised AVMS directive (Mise en œuvre de la directive SMA révisée) (Groupe des régulateurs européens pour les services de médias audiovisuels, 2019)
Falling behind: How social media companies are failing to combat inauthentic behaviour online (Comment les entreprises du secteur des réseaux sociaux prennent du retard en ne parvenant pas à lutter contre les comportements non authentiques en ligne) (Centre d’excellence OTAN pour la communication stratégique, 2019)
Étude sur l’éducation aux médias et les problèmes de responsabilisation en ligne soulevés par les services médiatiques fondés sur des algorithmes (SMART 2017/0081) (RAND Europe et Open Evidence, 2019)
ERGA Report on disinformation: Assessment of the implementation of the Code of Practice (Rapport de l’ERGA sur la désinformation: Évaluation de la mise en œuvre du code de bonnes pratiques) (2020)
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/29 |
Avis à l’attention de certaines personnes et entités faisant l’objet des mesures restrictives prévues par la décision 2014/145/PESC du Conseil et le règlement (UE) no 269/2014 du Conseil concernant des mesures restrictives eu égard aux actions compromettant ou menaçant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine
(2020/C 193/07)
Les informations ci-après sont portées à l’attention de M. Denis Valentinovich BEREZOVSKIY (no 4), M. Aleksandr Viktorovich VITKO (no 19), M. Vladislav Yurievich SURKOV (no 29), M. Dmitry Nikolayevich KOZAK (no 34), M. Sergei Ivanovich NEVEROV (no 40), M. Sergey Gennadevich TSYPLAKOV (no 47), M. Rashid Gumarovich NURGALIEV (no 76), M. Vladimir ANTYUFEYEV (no 87), M. Andrey Yurevich PINCHUK (no 100), M. Viktor Petrovich VODOLATSKY (no 109), M. Yevgeniy Vyacheslavovich ORLOV (no 131), Mme Ekaterina Vladimirovna GOGIASHVILI (no 141), M. Zaur Raufovich ISMAILOV (no 146), M. Konstantin Mikhailovich BAKHAREV (no 153), M. Dmitry Anatolievich BELIK (no 154), M. Andrey Vladimirovich CHEREZOV (no 158), M. Evgeniy Petrovich GRABCHAK (no 159), ainsi que de l’entreprise de la République de Crimée «Azov distillery plant» (no 17) et de l’institution budgétaire de l’État fédéral pour la science et la recherche «All Russia national scientific research institute for wine growing and wine making “Magarach” Russian Academy of Sciences» (no 19), personnes et entités visées à l’annexe de la décision 2014/145/PESC du Conseil (1) et à l’annexe I du règlement (UE) no 269/2014 du Conseil (2) concernant des mesures restrictives eu égard aux actions compromettant ou menaçant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine.
Le Conseil envisage de maintenir les mesures restrictives à l’encontre des personnes et entités susmentionnées et de présenter de nouveaux motifs. Ces personnes et entités sont informées par la présente qu’elles peuvent, afin d’obtenir les motifs envisagés pour justifier leur désignation, envoyer une demande au Conseil, avant le 16 juin 2020, à l’adresse suivante:
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Conseil de l’Union européenne |
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Secrétariat général |
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RELEX.1.C |
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Rue de la Loi 175 |
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1048 Bruxelles |
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BELGIQUE |
Courriel: sanctions@consilium.europa.eu
Commission européenne
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/30 |
Taux de change de l'euro (1)
8 juin 2020
(2020/C 193/08)
1 euro =
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Monnaie |
Taux de change |
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USD |
dollar des États-Unis |
1,1285 |
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JPY |
yen japonais |
123,41 |
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DKK |
couronne danoise |
7,4555 |
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GBP |
livre sterling |
0,89173 |
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SEK |
couronne suédoise |
10,3978 |
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CHF |
franc suisse |
1,0861 |
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ISK |
couronne islandaise |
149,50 |
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NOK |
couronne norvégienne |
10,4603 |
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BGN |
lev bulgare |
1,9558 |
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CZK |
couronne tchèque |
26,585 |
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HUF |
forint hongrois |
344,16 |
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PLN |
zloty polonais |
4,4333 |
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RON |
leu roumain |
4,8359 |
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TRY |
livre turque |
7,6574 |
|
AUD |
dollar australien |
1,6156 |
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CAD |
dollar canadien |
1,5126 |
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HKD |
dollar de Hong Kong |
8,7460 |
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NZD |
dollar néo-zélandais |
1,7291 |
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SGD |
dollar de Singapour |
1,5700 |
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KRW |
won sud-coréen |
1 353,20 |
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ZAR |
rand sud-africain |
18,9799 |
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CNY |
yuan ren-min-bi chinois |
7,9836 |
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HRK |
kuna croate |
7,5650 |
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IDR |
rupiah indonésienne |
15 815,42 |
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MYR |
ringgit malais |
4,8159 |
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PHP |
peso philippin |
56,301 |
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RUB |
rouble russe |
77,0563 |
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THB |
baht thaïlandais |
35,474 |
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BRL |
real brésilien |
5,5702 |
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MXN |
peso mexicain |
24,3220 |
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INR |
roupie indienne |
85,2410 |
(1) Source: taux de change de référence publié par la Banque centrale européenne.
Cour des comptes
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/31 |
Rapport spécial n° 13/2020
«Biodiversité des terres agricoles: la contribution de la PAC n'a pas permis d'enrayer le déclin»
(2020/C 193/09)
La Cour des comptes européenne vous informe que son rapport spécial n° 13/2020 «Biodiversité des terres agricoles: la contribution de la PAC n'a pas permis d'enrayer le déclin» vient d'être publié.
Le rapport peut être consulté ou téléchargé sur le site internet de la Cour des comptes européenne (http://eca.europa.eu).
V Avis
PROCÉDURES RELATIVES À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE DE CONCURRENCE
Commission européenne
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/32 |
Notification préalable d’une concentration
(Affaire M.9843 — Colony Capital/PSP/NGD)
(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE)
(2020/C 193/10)
1.
Le 2 juin 2020, la Commission a reçu notification, conformément à l’article 4 du règlement (CE) no 139/2004 du Conseil (1), d’un projet de concentration.Cette notification concerne les entreprises suivantes:
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— |
Colony Capital, Inc. («Colony Capital», États-Unis), |
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— |
Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public («PSP», Canada), |
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— |
Next Generation Data Ltd («NGD», Royaume-Uni). |
Colony Capital et PSP acquièrent, au sens de l’article 3, paragraphe 1, point b), et de l’article 3, paragraphe 4, du règlement sur les concentrations, le contrôle en commun de l’ensemble de NGD.
2.
Les activités des entreprises considérées sont les suivantes:|
— |
Colony Capital: gestion d’un portefeuille mondial composé, entre autres, d’investissements dans les infrastructures numériques, y compris les tours de macrocellules, les centres de données, les réseaux de petites cellules et les réseaux de fibre optique, |
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— |
PSP: gestion des régimes de pensions de la fonction publique fédérale du Canada, des Forces canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada et de la Force de réserve, |
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— |
NGD: conception, construction, exploitation et gestion continue de solutions de centres de données au Royaume-Uni. |
3.
Après examen préliminaire et sans préjudice de sa décision définitive sur ce point, la Commission estime que l’opération notifiée pourrait entrer dans le champ d’application du règlement sur les concentrations.
4.
La Commission invite les tiers intéressés à lui présenter leurs observations éventuelles sur ce projet de concentration.Ces observations devront lui parvenir au plus tard dans un délai de dix jours à compter de la date de la présente publication. Il y a lieu de toujours préciser la mention suivante:
M.9843 — Colony Capital/PSP/NGD
Ces observations peuvent être envoyées par courrier électronique, par télécopieur ou par courrier postal. Veuillez utiliser les coordonnées ci-dessous:
Courriel: COMP-MERGER-REGISTRY@ec.europa.eu
Fax +32 22964301
Adresse postale:
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Commission européenne |
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Direction générale de la concurrence |
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Greffe des concentrations |
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1049 Bruxelles |
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BELGIQUE |
(1) JO L 24 du 29.1.2004, p. 1 (le «règlement sur les concentrations»).
AUTRES ACTES
Commission européenne
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9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/34 |
Publication d’une demande d’approbation d’une modification non mineure d’un cahier des charges, conformément à l’article 50, paragraphe 2, point a), du règlement (UE) no 1151/2012 du Parlement européen et du Conseil relatif aux systèmes de qualité applicables aux produits agricoles et aux denrées alimentaires
(2020/C 193/11)
La présente publication confère un droit d’opposition à la demande de modification, conformément à l’article 51 du règlement (UE) no 1151/2012 du Parlement européen et du Conseil (1) dans un délai de trois mois à compter de la date de la présente publication
DEMANDE D’APPROBATION D’UNE MODIFICATION NON MINEURE CONCERNANT LE CAHIER DES CHARGES D’UNE APPELLATION D’ORIGINE PROTÉGÉE OU D’UNE INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE
Demande d’approbation d’une modification conformément à l’article 53, paragraphe 2, premier alinéa, du règlement (UE) no 1151/2012
«POULIGNY-SAINT-PIERRE»
No UE: PDO-FR-0128-AM03 — 24.12.2018
AOP (X) IGP ( )
1. Groupement demandeur et intérêt légitime
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Syndicat des producteurs de Pouligny-Saint-Pierre |
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Adresse: Maison de l’agriculture, 65 avenue Gambetta, 36300 Le Blanc, France |
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Tél.+33 254375213 |
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Fax +33 254370421 |
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Courriel: syndicataocpouligny@sfr.fr |
Le groupement est composé de producteurs et de transformateurs et présente un intérêt légitime à déposer la demande
2. État membre ou pays tiers
France
3. Rubrique du cahier des charges faisant l’objet de la/des modification(s)
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☐ |
Dénomination du produit |
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☒ |
Description du produit |
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Aire géographique |
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☒ |
Preuve de l’origine |
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Méthode de production |
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☒ |
Lien |
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☒ |
Étiquetage |
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☒ |
Autres: exigences nationales, contrôle, coordonnées du groupement et du service compétent de l’état membre. |
4. Type de modification(s)
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☒ |
Modification du cahier des charges d’une AOP/IGP enregistrée ne pouvant être considérée comme mineure au sens de l’article 53, paragraphe 2, troisième alinéa, du règlement (UE) no 1151/2012 |
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☐ |
Modification du cahier des charges d’une AOP/IGP enregistrée, pour laquelle un document unique (ou équivalent) n’a pas été publié, ne pouvant être considérée comme mineure au sens de l’article 53, paragraphe 2, troisième alinéa, du règlement (UE) no 1151/2012 |
5. Modification(s)
5.1. Description du produit
La phrase suivante:
«“Pouligny-Saint-Pierre” est un fromage exclusivement au lait de chèvre ayant la forme d’un tronc de pyramide, à base carrée et dont le moule présente les dimensions suivantes: base inférieur de 6,5 cm, base supérieur de 2,5 cm.»
est remplacée par:
«Le “Pouligny-Saint-Pierre” est un fromage élaboré exclusivement à partir de lait de chèvre entier et cru, ayant la forme d’un tronc de pyramide élancée aux arêtes régulières, à base carrée.»
L’obligation de mise en œuvre du lait cru et entier renforce le lien avec l’aire géographique via la préservation de la flore lactique indigène. Les caractéristiques de la pyramide sont complétées pour respecter la description du produit. Les informations relatives aux dimensions du moule sont déplacées au chapitre 5.3.4.
La phrase suivante:
«Il est obtenu principalement à partir d’un caillé lactique.»
est complétée comme suit:
«Il est obtenu à partir d’un caillé lactique par coagulation lente et égouttage spontané.»
Le terme «principalement» est supprimé car inadéquat, le caillé étant toujours lactique. La référence à la coagulation lente est déplacée du chapitre «méthode d’obtention» car elle ne participe pas à la description du produit. La référence à l’égouttage spontané correspond aux pratiques actuelles qui préservent la structure du caillé lactique.
La phrase suivante:
«Il est à pâte molle, légèrement salée et non cuite, et présente des moisissures superficielles.»
est modifiée comme suit:
«Il est à pâte molle, légèrement salée. En aspect extérieur, il présente des moisissures superficielles. Sa croûte est vermiculée, de couleur blanc-ivoire à aspect marbré mais peut être également bleutée.»
La description de l’aspect extérieur du produit est améliorée dans le but d’une meilleure caractérisation. Cette nouvelle rédaction présente plus clairement les caractéristiques du fromage.
La phrase suivante est ajoutée:
«Il est ferme à la coupe. Celle-ci est d’un aspect franc, homogène et lisse, de couleur blanche, pouvant prendre des nuances ivoire. Le goût est équilibré, sans excès de salinité ni d’acidité.
Il présente des notes aromatiques dominées par un caractère lacté, fermentaire, avec des notes de types “caprines”, “champignon” et “noisette”.
La texture est crémeuse et fondante.»
La description de l’aspect de la pâte et du goût du produit est améliorée dans le but d’une meilleure caractérisation. Cette nouvelle rédaction présente plus clairement les caractéristiques du fromage.
La phrase suivante:
«Il a une teneur minimale en matière grasse de 45 pour cent sur la matière sèche, cette dernière devant être au minimum d’au moins 90 grammes par fromage.»
est remplacée par:
«Il se présente sous deux formes:
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— |
le “Pouligny-Saint-Pierre”: dont le poids à l’issue de la période minimale d’affinage est d’au moins 250 grammes et dont l’extrait sec total est d’au moins 90 grammes par fromage; |
|
— |
le petit “Pouligny-Saint-Pierre”: dont le poids à l’issue de la période minimale d’affinage est d’au moins 150 grammes, et dont l’extrait sec total est compris entre 55 et 85 grammes par fromage. |
La teneur minimale en matière grasse est de 45 pour cent sur la matière sèche.
Les “Pouligny-Saint-Pierre” sont présentés et commercialisés à la pièce au consommateur final.»
Conformément au texte national associé aux règlements (CE) no 1107/96 et (CE) no 1019/2009, il existe un format réduit, le petit «Pouligny-Saint-Pierre».
Deux formats du «Pouligny-Saint-Pierre» sont donc possibles, leur poids total à l’issue de la période minimale d’affinage est ajouté.
L’expression du poids du fromage en matière sèche et la fixation d’un extrait sec minimal du fromage permettent d’exclure de la commercialisation des fromages de trop petite taille (en raison d’un défaut de moulage) ou des fromages trop humides (en raison d’un manque de ressuyage ou/et de la mise en œuvre d’un caillé trop humide).
Il est ajouté que les fromages sont commercialisés à la pièce, c’est-à-dire entiers, car le groupement ne souhaite pas autoriser la vente de fromage découpé; la découpe de fromage ayant une incidence négative sur la préservation de ses caractéristiques organoleptiques (rancissement, dessiccation de la pâte notamment) particulièrement accentuée du fait du petit format du fromage.
Dans le document unique, les phrases:
«Fromage au lait de chèvre entier, à pâte molle, légèrement salée, non cuite, présentant des moisissures superficielles, sous la forme d’un tronc de pyramide à base carrée.
Il a une teneur minimale en matière grasse de 45 pour cent sur la matière sèche, cette dernière devant être au minimum d’au moins 90 grammes par fromage.»
sont remplacées par:
«Le “Pouligny-Saint-Pierre” est un fromage élaboré exclusivement à partir de lait de chèvre entier et cru, ayant la forme d’un tronc de pyramide élancée aux arêtes régulières, à basse carré.
Il est obtenu à partir d’un caillé lactique par coagulation lente et égouttage spontané.
Il est à pâte molle, légèrement salée. En aspect extérieur, il présente des moisissures superficielles. Sa croûte est vermiculée, de couleur blanc-ivoire à aspect marbré mais peut être également bleutée.
Il est ferme à la coupe. Celle-ci est d’un aspect franc, homogène et lisse, de couleur blanche, pouvant prendre des nuances ivoire. Le goût est équilibré, sans excès de salinité ni d’acidité.
Il présente des notes aromatiques dominées par un caractère lacté, fermentaire, avec des notes de types “caprines”, “champignon” et “noisette”.
La texture est crémeuse et fondante.
Il se présente sous deux formes:
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— |
le “Pouligny-Saint-Pierre”: dont le poids à l’issue de la période minimale d’affinage est d’au moins 250 grammes et dont l’extrait sec total est d’au moins 90 grammes par fromage; |
|
— |
le petit “Pouligny-Saint-Pierre”: dont le poids à l’issue de la période minimale d’affinage est d’au moins 150 grammes, et dont l’extrait sec total est compris entre 55 et 85 grammes par fromage. |
La teneur minimale en matière grasse est de 45 pour cent sur la matière sèche.
Les “Pouligny-Saint-Pierre” sont présentés et commercialisés à la pièce au consommateur final.»
5.2. Aire géographique
Dans le cahier des charges l’aliéna suivant:
«L’aire de production recouvre quelques communes du département de l’Indre (arrondissement du Blanc) voir liste de communes article 1er du décret du 29 décembre 1986.
Canton de Bélâbre: communes de Mauvières et Saint-Hilaire-sur-Benaize
Canton du Blanc: toutes les communes
Canton de Mézières-en-Brenne: commune d’Azay-le-Ferron
Canton de Tournon-Saint-Martin: toutes les communes.»
est remplacé par:
«La production du lait, la fabrication et l’affinage doivent être effectués dans l’aire géographique composée des communes suivantes du département de l’Indre (36):
Azay-le-Ferron, Le Blanc, Ciron, Concremiers, Douadic, Fontgombault, Ingrandes, Lingé, Lurais, Lureuil, Martizay, Mauvières, Mérigny, Néons-sur-Creuse, Pouligny-Saint-Pierre, Preuilly-la-Ville, Rosnay, Ruffec, Saint-Aigny, Saint-Hilaire-sur-Benaize, Sauzelles, Tournon-Saint-Martin.»
Dans le document unique l’alinéa suivant:
«22 communes du département de l’Indre:
Cantons de Blanc et de Tournon-Saint-Martin: toutes les communes
Canton de Bélâbre: communes de Mauvières et Saint-Hilaire-sur-Bénaize
Canton de Mézières-en-Brenne: commune de Azay-le-Ferron.»
est remplacé par:
«La production du lait, la fabrication et l’affinage doivent être effectués dans l’aire géographique composée des communes suivantes du département de l’Indre (36):
Azay-le-Ferron, Le Blanc, Ciron, Concremiers, Douadic, Fontgombault, Ingrandes, Lingé, Lurais, Lureuil, Martizay, Mauvières, Mérigny, Néons-sur-Creuse, Pouligny-Saint-Pierre, Preuilly-la-Ville, Rosnay, Ruffec, Saint-Aigny, Saint-Hilaire-sur-Benaize, Sauzelles, Tournon-Saint-Martin.»
Par rapport au cahier des charges précédent, dans lequel l’aire géographique était décrite à l’aide d’une liste de cantons, l’aire géographique est décrite à l’aide d’une liste de communes, ce qui en permet une description plus précise. Elle n’entraine pas de modification de l’aire géographique. Il en est de même pour le document unique.
5.3. Éléments prouvant que le produit est originaire de l’aire géographique
Les alinéas suivants:
«Chaque producteur de lait, chaque atelier de transformation et chaque atelier d’affinage remplit une «déclaration d’aptitude» enregistrée par les services de l’INAO et permettant à ce d5.3ernier d’identifier tous les opérateurs. Ceux-ci doivent tenir à la disposition de l’INAO des registres ainsi que tout document nécessaire au contrôle de l’origine, de la qualité et des conditions de production du lait et des fromages;
Dans le cadre du contrôle effectué sur les caractéristiques du produit d’appellation d’origine, un examen analytique et organoleptique vise à d’assurer de la qualité et de la typicité des produits présentés à cet examen.»
sont remplacés par:
«4.1. Identification des opérateurs
Tout opérateur intervenant dans les conditions de production de l’appellation d’origine “Pouligny-Saint-Pierre” est tenu de remplir une déclaration d’identification adressée au groupement au plus tard deux mois avant le début de l’activité concernée, suivant le modèle type approuvé par le directeur de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO).
4.2. Obligations déclaratives
Obligations déclaratives nécessaires à la connaissance et au suivi des produits destinés à être commercialisés en appellation d’origine:
Chaque année, avant le 15 février et selon un modèle validé par le directeur de l’INAO:
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— |
chaque producteur fermier, chaque transformateur, chaque affineur communique au groupement une déclaration annuelle de production détaillée mensuellement récapitulant la production de “Pouligny-Saint-Pierre” de l’année précédente; |
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— |
dans le cas d’exploitations utilisant de l’ensilage sur d’autres ateliers que l’atelier caprin, les producteurs communiquent au groupement une déclaration annuelle de présence d’ensilage; |
|
— |
chaque transformateur, affineur fournit au groupement une déclaration de tous ses producteurs de lait de chèvres, de tous ses producteurs fermiers, en précisant leur nom et adresse et les quantités collectées. |
4.3. Tenue des registres
4.3.1. Traçabilité
Les données suivantes sont enregistrées sur des documents propres à chaque opérateur:
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|
Producteur de lait:
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Transformateur:
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|
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Affineur:
|
Ces données sont accompagnées des numéros de lot permettant d’identifier et de suivre les laits et les fromages destinés à l’appellation d’origine “Pouligny-Saint-Pierre”.
4.3.2. Suivi du respect des conditions de production
Les producteurs de lait tiennent notamment à la disposition des structures de contrôle les documents destinés à vérifier:
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— |
la situation géographique de l’exploitation et de ses parcelles, |
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— |
la surface des prairies naturelles ou temporaires destinées à l’alimentation en fourrages du troupeau caprin, ainsi que celles des céréales, protéagineux, oléagineux destinées à celui-ci, |
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— |
les surfaces des prairies naturelles ou temporaires, des céréales, des oléagineux et des protéagineux destinés à l’ensemble des troupeaux présents sur l’exploitation, |
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— |
le chargement annuel de l’atelier caprin de l’exploitation ou le chargement global de l’exploitation si celle-ci a plusieurs troupeaux, |
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— |
l’origine, la nature et les quantités d’aliments achetés destinés au troupeau caprin, |
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— |
la conduite du troupeau caprin, |
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— |
les quantités d’aliments distribuées annuellement au troupeau caprin. |
Les transformateurs et/ou affineurs tiennent à disposition des structures de contrôle les documents destinés à vérifier:
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— |
le respect des paramètres de fabrication définis au chapitre 5, |
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— |
la tenue du registre fromagerie, |
La mise à jour de ces documents est au minimum journalière.
Les producteurs fermiers qui vendent en direct et les producteurs fermiers qui livrent à l’affineur décrivent leur itinéraire de transformation et enregistrent les anomalies.
4.4. Contrôle des produits
Dans le cadre du contrôle effectué sur les caractéristiques du produit d’appellation d’origine, un examen analytique et organoleptique par sondage vise à s’assurer de la qualité et de la typicité des produits.»
La déclaration d’aptitude est remplacée par la déclaration d’identification permettant d’identifier les producteurs souhaitant entrer dans la démarche.
Les obligations déclaratives des opérateurs sont ajoutées. Ces modifications sont liées aux évolutions législatives et réglementaires nationales. Il est notamment prévu une identification des opérateurs en vue de l’habilitation reconnaissant leur aptitude à satisfaire aux exigences du cahier des charges, ainsi que des déclarations nécessaires à la connaissance, au suivi et contrôle des produits destinés à être commercialisés en appellation d’origine.
5.4. Description de la méthode d’obtention du produit
Le cahier des charges enregistré conformément aux règlements (CE) no 1107/96 et (CE) no 1019/2009 ne prévoyant aucune règle concernant la production du lait, celles-ci sont donc définies, conformément aux usages actuels des producteurs.
Les paragraphes suivants sont ajoutés:
«5.1. Conduite du troupeau
On entend par “troupeau caprin” l’ensemble des chèvres ayant mis bas au moins une fois.
Le lait utilisé pour la fabrication provient de troupeaux composés de chèvres de race Alpine, Saanen et Poitevine, ou issues du croisement de ces races.
Le chargement maximum est:
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— |
de 10 chèvres par hectare réellement utilisé en pâturage et/ou en production de fourrages, de céréales, protéagineux et oléagineux pour l’alimentation des chèvres, pour les exploitations spécialisées caprines, |
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— |
de 1,5 UGB par hectare réellement utilisé en pâturage et/ou en production de fourrages, de céréales, protéagineux et oléagineux pour l’alimentation des troupeaux considérés pour les autres exploitations avec plusieurs troupeaux de ruminants. |
Une chèvre dispose d’au moins 1,5 m2 d’aire de couchage, et un maximum de 3 chèvres par mètre linéaire d’auge est autorisé.
Le désaisonnement des troupeaux est autorisé.»
Des dispositions relatives aux races de chèvres utilisées ainsi qu’à la conduite des chèvres sont ajoutées (chargement maximum, surfaces minimum par chèvre, possibilité de désaisonnement).
Les points suivants sont ajoutés:
«5.2. Alimentation des animaux
Le système d’alimentation constitué uniquement de paille et de concentrés est interdit.
5.2.1. Les fourrages
Le fourrage est la base de l’alimentation du troupeau. La ration totale annuelle est composée au minimum de 660 kg de matière sèche de fourrages par chèvre laitière.
Les fourrages sont pâturés, distribués en vert, sous forme de foin ou sous forme déshydratée.
Les fourrages autorisés sont:
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— |
de l’herbe, du foin, du foin enrubanné, du foin avec conservateur, issus de prairies naturelles et temporaires, |
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— |
des plantes fourragères annuelles, |
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— |
des pailles de céréales, de légumineuses ou de protéagineux, |
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— |
de l’herbe affourragée en vert récoltée proprement, distribuée rapidement et consommée dans les 24 heures. Tous les refus au-delà de 24 heures seront retirés des auges, |
|
— |
des racines et tubercules, |
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— |
des fourrages déshydratés: luzerne, |
|
— |
maïs plante entière. |
La quantité de luzerne déshydratée distribuée ne peut excéder 12 % de la ration alimentaire totale annuelle, soit 132 kg de la matière sèche par chèvre laitière.
La paille à litière ne fait pas partie de la ration.
L’utilisation d’herbe enrubannée dans l’alimentation des chèvres est autorisée, à raison de 1 kg de matière sèche par chèvre et par jour au maximum à condition que cette herbe enrubannée contienne au minimum 60 % de matière sèche et soit issue d’une première coupe des surfaces fourragères.
L’ensilage d’herbe et l’ensilage de maïs sont interdits pour l’alimentation du troupeau caprin. Dans le cas d’exploitations utilisant de l’ensilage sur d’autres ateliers que l’atelier caprin, les producteurs stockent l’ensilage à l’écart du parcours normal des chèvres et de manière individualisée des aliments destinés à l’alimentation du troupeau caprin.
5.2.2. Alimentation complémentaire
Les aliments complémentaires ne représentent pas plus de 40 % de l’alimentation de la chèvre laitière, soit pas plus de 440 kg de matière sèche annuelle par chèvre laitière.
Sont comptabilisés dans les aliments complémentaires, les céréales, protéagineux, oléagineux, concentrés du commerce, tourteaux.
Les aliments complémentaires sont constitués:
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de graines de céréales brutes, aplaties ou concassées, |
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de graines d’oléagineux brutes, aplaties, concassées, ou extrudées, |
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de graines de protéagineux brutes, aplaties, ou concassées, |
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de graines et de produits provenant de la transformation des céréales, |
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de graines et de produits provenant de la transformation des oléagineux par traitement de tannage physique aux huiles essentielles et extrait de plantes: tourteaux et huile de soja, pois, féverole, lupin, lin, colza, tournesol, vesces, |
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de produits de la fabrication du sucre: pulpe déshydratée de betteraves, mélasse liquide de canne à sucre ou de betterave, |
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de fruits, |
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minéraux, oligo-éléments, vitamines, substances aromatiques et apéritives. |
L’utilisation du lactosérum pour l’alimentation du troupeau est une pratique autorisée sur l’aire d’appellation, mais n’est pas intégrée dans le calcul de la ration.»
Des listes positives de fourrages et d’aliments complémentaires sont définies dans le but d’encadrer la nature des aliments distribués et de faciliter le contrôle mais aussi pour interdire la distribution d’aliments ayant une incidence négative sur les caractéristiques organoleptiques du fromage. La diversité des aliments distribués aux chèvres, l’interdiction de l’ensilage, l’encadrement de l’enrubannage et des aliments déshydratés participent à l’expression des caractéristiques organoleptiques du «Pouligny-Saint-Pierre».
Le point suivant est ajouté:
«5.2.3. Provenance de la ration
La totalité des fourrages consommés par le troupeau provient de l’aire géographique à l’exception de la luzerne déshydratée.
Les aliments complémentaires produits sur l’aire géographique représentent au minimum 15 % de la ration annuelle de la chèvre laitière soit au moins 165 kg de matière sèche ou 195 kg d’aliment brut.
L’alimentation produite sur l’aire géographique (fourrages + aliments complémentaires) représente au minimum 75 % de la ration alimentaire totale annuelle du troupeau.»
Des règles relatives à l’origine de l’alimentation sont introduites dans le cahier des charges pour conforter le lien du produit avec l’aire géographique. L’aire géographique ne disposant pas des ressources agricoles suffisantes pour assurer l’intégralité de l’alimentation des troupeaux caprins, l’alimentation produite sur l’aire géographique (fourrages + concentrés) représente au minimum 75 % en matière sèche de la ration alimentaire totale annuelle du troupeau.
Le point suivant est ajouté:
«5.2.4. Autres dispositions relatives à l’alimentation
Seuls sont autorisés dans l’alimentation des animaux, les végétaux, les coproduits et aliments complémentaires issus de produits non transgéniques. L’implantation de cultures transgéniques est interdite sur toutes les surfaces d’une exploitation produisant du lait destiné à être transformé en appellation d’origine Pouligny-Saint-Pierre. Cette interdiction s’entend pour toute espèce végétale susceptible d’être donnée en alimentation aux animaux de l’exploitation, et toute culture d’espèce susceptible de les contaminer.»
Les aliments issus d’OGM sont interdits pour préserver le caractère traditionnel du produit.
Le point suivant est ajouté:
«5.2.5. Fumure des surfaces fourragères
Seules sont autorisées les matières organiques suivantes: fumier, fumier composté, lisier, purin d’origine agricole des espèces bovine, ovine, caprine, équine, volaille et porcine; ainsi que les effluents de fromagerie et de laiterie.»
Les apports organiques sont susceptibles de modifier la composition de la flore des herbages, leur encadrement permet donc de maintenir une flore naturelle diversifiée et de préserver le lien avec l’aire géographique.
Des listes positives de fourrages et d’aliments complémentaires sont définies dans le but d’encadrer la nature des aliments distribués et de faciliter le contrôle mais aussi pour interdire la distribution d’aliments ayant une incidence négative sur les caractéristiques organoleptiques du fromage.
Dans le document unique, les alinéas suivants sont ajoutés:
«Pour garantir un lien étroit entre le terroir et le produit, au moins 75 % de la matière sèche de la ration alimentaire totale annuelle des chèvres laitières sont produits dans l’aire géographique. En effet l’aire géographique ne dispose pas des ressources agricoles suffisantes pour assurer l’intégralité de l’alimentation des troupeaux caprins.
La ration totale annuelle d’une chèvre laitière est composée de 660 kg minimum en matière sèche de fourrages qui peuvent être pâturés, distribués en vert, sous forme de foin, sous forme déshydratée (pour la luzerne uniquement, sa distribution étant limitée à 132 kg de matière sèche par an), ou sous forme d’herbe enrubannée à raison de 1 kg de matière sèche maximum par chèvre laitière et par jour, à condition que celle-ci contienne au moins 60 % de matière sèche et soit issue d’une première coupe des surfaces fourragères. Les fourrages autorisés sont répertoriés dans une liste positive.
L’ensilage d’herbe ou de maïs sont interdits dans l’alimentation de la chèvre laitière.
Les aliments complémentaires représentent au maximum 40 % de l’alimentation de la chèvre laitière, soit au maximum 440 kg de matière sèche annuelle par chèvre laitière.
Les aliments complémentaires produits dans l’aire géographique représentent au minimum 15 % de la ration annuelle d’une chèvre laitière, soit 165 kg au minimum de matière sèche.
Les aliments complémentaires autorisés sont répertoriés dans une liste positive.
Seuls sont autorisés dans l’alimentation de la chèvre laitière, les végétaux, les coproduits et aliments complémentaires issus de produits non transgéniques. L’implantation de cultures transgéniques est interdite sur toutes les surfaces d’une exploitation produisant du lait destiné à être transformé en appellation d’origine protégée “Pouligny-Saint-Pierre”».
Le point suivant est ajouté:
«5.3 Transformation fromagère
5.3.1. Collecte du lait
Le lait utilisé pour la fabrication du Pouligny-Saint-Pierre est du lait de chèvre entier non standardisé et non homogénéisé.
Le lait de chèvre ne subit aucun traitement, ajout ou retrait en dehors des opérations suivantes:
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— |
refroidissement à une température positive en vue de conservation, |
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filtration destinée à enlever les impuretés macroscopiques. |
Le lait de chèvre mis en œuvre provient au plus:
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— |
pour le Pouligny-Saint-Pierre et le petit Pouligny-Saint-Pierre fermier: 2 traites consécutives maximum issues d’une journée de production, |
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— |
pour le Pouligny-Saint-Pierre et le petit Pouligny-Saint-Pierre laitier: 4 traites consécutives maximum issues de 2 jours de production. |
La mono traite est autorisée pendant les trois derniers mois de lactation.»
Des conditions de stockage du lait à la ferme sont ajoutées pour préserver les qualités du lait et limiter le développement des microorganismes psychrotrophes qui eux-mêmes limitent le développement des flores lactiques naturelles. Le recours aux traitements physiques est strictement limité à ceux n’ayant pas d’incidences sur la qualité du lait.
La fabrication au lait cru est rendue obligatoire pour préserver les qualités du lait, notamment organoleptiques, ainsi que sa flore originelle, et par ce biais renforcer le lien au terroir.
Le point suivant est ajouté:
«5.3.2. Préparation du lait:
Le lait est utilisé à l’état cru. Il peut être «réchauffé» si nécessaire à une température n’excédant pas 22 °C avant emprésurage.
Le lait est additionné d’un levain lactique ou de lactosérum provenant d’un caillage précédent pour favoriser la maturation.
La préparation et la maturation du lait pour le caillage interviennent dans un délai qui ne dépasse pas 24 heures après la dernière traite».
Des paramètres de préparation du lait sont ajoutés pour éviter le développement d’une flore indésirable, par rapport à l’affinage et aux caractéristiques visuelles recherchées.
La phrase suivante:
«Après emprésurage, le lait est ensuite mis à cailler pendant 20 à 30 heures suivant les saisons (caillage lent semi-lactique).»
est remplacée par le point:
«5.3.3. Emprésurage et caillage:
La durée de coagulation est d’au moins 18 heures à compter de l’emprésurage.»
La durée minimum de coagulation est réduite de 2 heures (de 20 heures à 18 heures) afin d’adapter la description de l’itinéraire fromager à la réalité de la production qui tend à se recentrer, pour des raisons pratiques d’organisation du travail, sur un rythme de 24 heures. Pour la même raison la durée maximum de 30 heures est supprimée.
La phrase suivante est ajoutée:
«L’emprésurage est réalisé avec de la présure à une température du lait compris entre 18 et 22 °C.»
Les paramètres des étapes d’emprésurage et caillage sont ajoutés pour se conformer aux pratiques actuelles.
La phrase suivante est ajoutée:
«Le pré-égouttage est interdit.»
Le pré-égouttage conduit à une déstructuration que caillé qui n’est pas compatible avec la description du produit.
La phrase suivante:
«Lorsque le caillé se fissure en petits blocs, il est mis en moule afin d’obtenir une pâte homogène à grains fins».
est remplacée par la phrase:
«Le tranchage grossier (blocs de 100 mm par 100 mm) et vertical du caillé est autorisé.»
Le tranchage grossier du caillé permet de mieux maitriser l’hydratation du caillé au moment du moulage.
Description du moule:
La phrase suivante:
«Le moule présente les dimensions suivantes: base inférieure de 6,5 cm de côté, base supérieure de 2,5 cm.»
est remplacée par:
«Caractéristiques minimales des moules du Pouligny-Saint-Pierre et du petit Pouligny-Saint-Pierre:
Petite base: 30 mm de côté,
L’angle entre le fond et le bord du moule doit être compris entre 102° et 107°.»
Les dimensions des moules ne sont pas modifiées mais reprennent les dimensions du texte national associé aux règlements (CE) no 1107/96 et (CE) no 1019/2009. Elles sont exprimées différemment pour être plus précises dans la description de la forme pyramidale du moule et donc celle du fromage. Ces valeurs-cibles s’appliquent aux deux formats du «Pouligny-Saint-Pierre».
Le point suivant est ajouté:
«5.3.4. Moulage, égouttage, salage
Les seuls instruments autorisées pour le remplissage des moules sont les louches ou les instruments équivalents d’une contenance inférieure à 2 litres.»
Les seuls instruments autorisés pour le remplissage des moules sont les louches ou les instruments équivalents d’une contenance inférieure à 2 litres, pour préserver le caractère traditionnel de l’opération de moulage et de salage, et respecter de la structure du caillé.
Les phrases suivantes:
«Le sommet du tronc de la pyramide ne doit présenter de faille, ni trous, ni retraits inégaux. Le caillé demeure dans les moules environ 24 heures à 36 heures avant démoulage et salage»
sont remplacées par:
«Les moules simples ou multiples et les rehausses sont autorisées.
À l’issue du remplissage des moules, il est procédé à une égalisation du caillé par l’apport de caillé de la même journée de fabrication et à un lissage de la base des fromages à l’aide d’une raclette ou d’une spatule.
L’égouttage est spontané. Il dure de 24 à 48 heures après le début du moulage. La température de la salle est maintenue entre 18 et 24 °C.»
Pour préserver le caractère traditionnel de l’opération de moulage, la description de la technique de moulage est décrite de façon plus précise.
Par ailleurs la durée d’égouttage est encadrée avec une durée maximum de 48 heures au lieu de 36 heures pour adapter la description de l’itinéraire fromager à la réalité de la production qui tend à se recentrer, pour des raisons pratiques d’organisation du travail, sur un rythme de 24 heures.
La phrase suivante est ajoutée:
«À l’exception de la grande base qui peut être salée sitôt l’égalisation effectuée, les fromages sont salés au sel sec dans les 12 heures qui suivent la fin du démoulage.»
La technique de salage correspondant aux pratiques des opérateurs est ajoutée.
Le point suivant est ajouté:
«5.3.5. Séchage
Après salage, les fromages subissent une période de séchage d’une durée comprise entre 24 et 96 heures dans une salle dont la température est maintenue entre 12 et 16 °C avec un taux d’humidité relative compris entre 75 et 95 %.»
L’étape de séchage n’ayant pas été décrite dans le cahier des charges enregistré conformément aux règlements (CE) no 1107/96 et (CE) no 1019/2009, il est ajouté qu’après salage, les fromages subissent une période de séchage, conformément aux usages et compte tenu de son importance sur les caractéristiques organoleptiques finales des produits.
La partie de phrase suivante:
«À une température permettant un affinage naturel.»
est remplacée par:
«5.3.6. Affinage
L’affinage se déroule dans un hâloir distinct de la salle de séchage. La température du hâloir est comprise entre 9 et 16 °C avec un taux d’humidité relative de 75 à 95 %.
Dans le cas des fromages transformés à la ferme et collectés par un affineur, les fromages sont stockés et transportés avant salage à une température positive comprise entre 7 et 10 °C. La collecte des fromages intervient au maximum 72 heures après la fin de l’égouttage.
À la sortie du hâloir, les fromages présentent une croûte formée et fleurie de moisissures superficielles facilement visibles à l’œil nu.»
Les conditions d’affinage en hâloirs sont ajoutées pour décrire les pratiques actuelles.
La phrase suivante:
«Sa durée d’affinage est d’au moins 10 jours dans la zone de production.»
est remplacé par:
«Le Pouligny-Saint-Pierre est sorti du hâloir au plus tôt le 10e jour à partir de l’emprésurage et est mis en vente au plus tôt le 11e jour à partir de l’emprésurage.
Le petit Pouligny-Saint-Pierre est sorti du hâloir au plus tôt le 9e jour à partir de l’emprésurage et est mis en vente au plus tôt le 10e jour à partir de l’emprésurage.»
Il est ajouté que la durée d’affinage se décompte à partir du jour d’emprésurage, pour faciliter le contrôle.
Pour le petit «Pouligny-Saint-Pierre», la durée d’affinage est réduite d’un jour en raison de son format réduit qui conduit à un affinage plus rapide.
Il est ajouté que les fromages ne peuvent être commercialisés qu’au minimum un jour après la durée minimale d’affinage pour garantir le respect de la description visuelle des fromages.
La phrase suivante:
«La conservation sous atmosphère modifiée des fromages frais, des fromages en cours d’affinage, est interdite.»
est complétée comme suit:
«La conservation sous atmosphère modifiée des fromages frais, des fromages en cours d’affinage, et des fromages affinés est interdite.»
Il est ajouté que l’interdiction de conservation sous atmosphère modifiée concerne aussi les fromages affinés pour maintenir leurs caractéristiques organoleptiques.
5.5. Lien
Concernant la rubrique relative au lien avec l’aire géographique, elle est réécrite dans sa totalité pour faire ressortir de façon plus évidente la démonstration du lien entre le «Pouligny-Saint-Pierre» et son aire géographique, sans que sur le fond le lien ne soit modifié. Cette démonstration met notamment en évidence les conditions de production du lait permettant de mettre en œuvre un lait cru apte à la transformation fromagère pour laquelle des savoir-faire particuliers sont requis, ainsi que les conditions d’affinage. Le point «spécificité de l’aire géographique» reprend les facteurs naturels de l’aire géographique ainsi que les facteurs humains en synthétisant le volet historique et en soulignant les savoir-faire spécifiques. Le point «spécificité du produit» met en avant certains éléments introduits dans la description du produit. Enfin, le point «Lien causal» explique les interactions entre les facteurs naturels et humains et le produit. La référence à la couleur blanche du sel de salage y a été supprimée car elle ne figure pas dans le cahier des charges.
Cette modification est effectuée également dans le document unique.
5.6. Éléments spécifiques de l’étiquetage
Les phrases suivantes sont ajoutées:
«En outre, l’étiquetage peut comporter le nom de l’appellation d’origine accompagné du terme “petit”, pour les fromages de format réduit défini au point 2.
Indépendamment des mentions réglementaires applicables à tous les fromages et du terme susvisé, l’emploi de tout qualificatif ou au mention accompagnant ladite appellation d’origine est interdit dans l’étiquetage, la publicité, les factures ou papier de commerce, à l’exception des marques de commerce ou de fabrique particulière.
L’apposition du symbole AOP de l’Union européenne est obligatoire.
La rubrique relative à l’étiquetage a été mise à jour pour tenir compte des évolutions de la réglementation nationale et européenne.»
Dans le document unique, les phrases suivantes sont ajoutées:
«En outre, l’étiquetage peut comporter le nom de l’appellation d’origine accompagné du terme “petit”, pour le fromage de format défini au point 2.
Indépendamment des mentions réglementaires applicables à tous les fromages et du terme susvisé, l’emploi de tout autre qualificatif ou mention accompagnant ladite appellation d’origine est interdit dans l’étiquetage, la publicité, les factures ou papiers de commerce, à l’exception des marques de commerce ou de fabrique particulières.
L’apposition du symbole AOP de l’Union européenne est obligatoire.»
5.7. Autres modifications
L’adresse du service compétent de l’état membre est actualisée.
Concernant la rubrique relative aux références des structures de contrôles, le nom et les coordonnées des structures officielles sont actualisés. Cette rubrique mentionne les coordonnées des autorités compétentes en matière de contrôle au niveau français: Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Il est ajouté que le nom et les coordonnées de l’organisme certificateur sont consultables sur le site de l’INAO et sur la base de données de la Commission européenne.
Concernant la rubrique relative aux exigences nationales, un tableau présentant les principaux points à contrôler et leur méthode d’évaluation est ajouté.
DOCUMENT UNIQUE
«POULIGNY-SAINT-PIERRE»
No UE: PDO-FR-0128-AM03 — 24.12.2018
AOP (X) IGP ( )
1. Dénomination de l’AOP
«Pouligny-Saint-Pierre»
2. État membre ou pays tiers
France
3. Description du produit agricole ou de la denrée alimentaire
3.1. Type de produit [voir annexe XI]
Classe 1.3. Fromages
3.2. Description du produit portant la dénomination visée au point 1
Le «Pouligny-Saint-Pierre» est un fromage élaboré exclusivement à partir de lait de chèvre entier et cru, ayant la forme d’un tronc de pyramide élancé aux arêtes régulières, à base carrée. Il est obtenu à partir d’un caillé lactique par coagulation lente et égouttage spontané. Il présente une pâte molle, légèrement salée.
En aspect extérieur, il présente des moisissures superficielles, Sa croûte est vermiculée, de couleur blanc-ivoire à l’aspect marbré mais peut également être légèrement bleutée.
Il est ferme à la coupe. Celle-ci est d’un aspect franc, homogène et lisse, de couleur blanche, pouvant prendre des nuances ivoire. La texture est crémeuse et fondante.
Le goût est équilibré, sans excès de salinité ni d’acidité. Il présente des notes aromatiques dominées par un caractère lacté, fermentaire, avec des notes de types «caprines», «champignon» et «noisette».
Il se présente sous deux formes:
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— |
le «Pouligny-Saint-Pierre» dont le poids à l’issue de la période minimale d’affinage est d’au moins 250 grammes et dont l’extrait sec total est au minimum de 90 grammes; |
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le petit «Pouligny-Saint-Pierre» dont le poids à l’issue de la période minimale d’affinage est d’au moins 150 grammes et dont l’extrait sec total est compris entre 55 et 85 grammes. |
La teneur minimale en matière grasse est de 45 pour cent sur la matière sèche.
Le «Pouligny-Saint-Pierre» est sorti du hâloir au plus tôt le 10e jour à partir de l’emprésurage et est mis en vente au plus tôt le 11e jour à partir de l’emprésurage.
Le petit «Pouligny-Saint-Pierre» est sorti du hâloir au plus tôt le 9e jour à partir de l’emprésurage et est mis en vente au plus tôt le 10e jour à partir de l’emprésurage.
Les fromages sont présentés et commercialisés à la pièce au consommateur final.
3.3. Aliments pour animaux (uniquement pour les produits d’origine animale) et matières premières (uniquement pour les produits transformés)
Pour garantir un lien étroit entre le terroir et le produit, au moins 75 % de la matière sèche de la ration alimentaire totale annuelle des chèvres laitières sont produits dans l’aire géographique. En effet l’aire géographique ne dispose pas des ressources agricoles suffisantes pour assurer l’intégralité de l’alimentation des troupeaux caprins.
La ration totale annuelle d’une chèvre laitière est composée de 660 kg minimum en matière sèche de fourrages qui peuvent être pâturés, distribués en vert, sous forme de foin, sous forme déshydratée (pour la luzerne uniquement, sa distribution étant limitée à 132 kg de matière sèche par an), ou sous forme d’herbe enrubannée à raison de 1 kg de matière sèche maximum par chèvre laitière et par jour, à condition que celle-ci contienne au moins 60 % de matière sèche et soit issue d’une première coupe des surfaces fourragères. Les fourrages autorisés sont répertoriés dans une liste positive.
L’ensilage d’herbe ou de maïs sont interdits dans l’alimentation de la chèvre laitière.
Les aliments complémentaires représentent au maximum 40 % de l’alimentation de la chèvre laitière, soit au maximum 440 kg de matière sèche annuelle par chèvre laitière.
Les aliments complémentaires produits dans l’aire géographique représentent au minimum 15 % de la ration annuelle d’une chèvre laitière, soit 165 kg au minimum de matière sèche.
Les aliments complémentaires autorisés sont répertoriés dans une liste positive.
Seuls sont autorisés dans l’alimentation de la chèvre laitière, les végétaux, les coproduits et aliments complémentaires issus de produits non transgéniques. L’implantation de cultures transgéniques est interdite sur toutes les surfaces d’une exploitation produisant du lait destiné à être transformé en appellation d’origine protégée «Pouligny-Saint-Pierre».
3.4. Étapes spécifiques de la production qui doivent avoir lieu dans l’aire géographique délimitée
La production de lait, la fabrication et l’affinage des fromages sont effectués dans l’aire géographique délimitée au point 4.
3.5. Règles spécifiques applicables au tranchage, râpage, conditionnement, etc., du produit auquel la dénomination fait référence
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3.6. Règles spécifiques applicables à l’étiquetage du produit auquel la dénomination fait référence
L’étiquetage des fromages comporte le nom de l’appellation d’origine «Pouligny-Saint-Pierre» inscrit en caractère gras de dimension au moins égale aux deux tiers de celles des caractères les plus grands figurant sur l’étiquetage. En outre, l’étiquetage peut comporter le nom de l’appellation d’origine accompagné du terme «petit», pour le fromage de format défini au point 2.
Indépendamment des mentions réglementaires applicables à tous les fromages et du terme susvisé, l’emploi de tout autre qualificatif ou mention accompagnant ladite appellation d’origine est interdit dans l’étiquetage, la publicité, les factures ou papiers de commerce, à l’exception des marques de commerce ou de fabrique particulières.
L’apposition du symbole AOP de l’Union européenne est obligatoire.
4. Description succincte de la délimitation de l’aire géographique
La production du lait, la fabrication et l’affinage doivent être effectués dans l’aire géographique composée des communes suivantes du département de l’Indre (36):
Azay-le-Ferron, Le Blanc, Ciron, Concremiers, Douadic, Fontgombault, Ingrandes, Lingé, Lurais, Lureuil, Martizay, Mauvières, Mérigny, Néons-sur-Creuse, Pouligny-Saint-Pierre, Preuilly-la-Ville, Rosnay, Ruffec, Saint-Aigny, Saint-Hilaire-sur-Benaize, Sauzelles, Tournon-Saint-Martin.
5. Lien avec l’aire géographique
Le «Pouligny-Saint-Pierre» est un fromage au lait de chèvre cru en forme de pyramide, avec une croûte vermiculée de couleur blanc-ivoire ou bleutée, obtenu par coagulation lente d’un caillé lactique issu d’un ensemencement avec un levain lactique ou du lactosérum provenant d’un caillage précédent. Sa texture de pâte fondante et crémeuse et ses notes aromatiques à dominante fermentaire sont liées à la fois aux règles d’alimentation des troupeaux qui privilégient un apport fourrager particulier issu de l’aire et au savoir-faire spécifique des fromagers et des affineurs.
L’aire géographique, située à l’ouest du département de l’Indre, autour du village de Pouligny-Saint-Pierre, est entièrement incluse dans le Parc naturel Régional de la Brenne. C’est une région très originale, constituée de plateaux argilo-calcaires du jurassique, limitée au nord par les zones humides de la Brenne et au sud-ouest par la vallée de la Creuse, et qui présente un microclimat plus chaud et sec que celui des secteurs environnants.
Ce climat et cette géologie originaux, ont favorisé l’implantation d’une flore diversifiée constituée de cerisiers, landes, espèces odorantes, épineux et chênes, sainfoin, luzerne.
Les sols limono-sableux de la Brenne accueillent des prairies naturelles avec une pousse de l’herbe tardive tandis que ceux de la vallée de la Creuse, sableux, séchant l’été, sont plus favorables à la culture de prairies à base de graminées et de légumineuses.
L’ensemble des facteurs naturels explique qu’à une certaine époque les habitants de cette région se soient livrés à l’élevage de chèvres, («la vache du pauvre»), animal rustique et peu exigeant.
Les exploitations laitières caprines étant à l’origine de très petite taille, chaque fermier fabriquait alors quelques fromages pour sa consommation personnelle. Des collecteurs affineurs se sont progressivement mis à ramasser les fromages pour les faire sécher et alimenter les différents marchés de Paris, Limoges, Châteauroux, Blois et Lyon.
La production s’est ensuite structurée: les élevages se sont agrandis et la collecte de fromages élaborés au lait cru et sur la base d’un caillé à dominante lactique s’est organisée autour des affineurs. Le «Pouligny-Saint-Pierre» a été la première AOC caprine reconnue en France en 1972.
Aujourd’hui encore les producteurs caprins utilisent au mieux les ressources de l’aire, dont les potentialités agronomiques sont assez faibles, pour nourrir les troupeaux de chèvres. Ils ont mis en place un système d’alimentation combinant la diversité des ressources naturelles possibles (production de fourrage, pâturage, herbe affouragés, production de céréales et de légumineuses) qui, associé aux pratiques d’élevages actuelles, permet de mieux maitriser la qualité des laits mis en œuvre (taux de matière grasse, taux protéique, flore naturelle des laits).
Les fabricants de fromage emploient des savoir-faire spécifiques en matière de transformation fromagère avec pour objectif de valoriser la qualité des laits mis en œuvre, notamment en préservant la flore microbiologique locale. Les affineurs possèdent un savoir-faire permettant la maîtrise du développement de la flore de surface dans des conditions de température, d’hygrométrie et de durée bien définies.
L’ensemble de ces facteurs humains a donc perduré jusqu’à aujourd’hui dans l’aire géographique.
En ce qui concerne les spécificités du «Pouligny-Saint-Pierre», celui-ci est un fromage élaboré à partir de lait de chèvre entier et cru, ayant la forme d’un tronc de pyramide élancée aux arêtes régulières. Sa croûte est vermiculée, de couleur blanc-ivoire à aspect marbré mais peut être également légèrement bleutée. Le goût est équilibré, sans excès de salinité ni d’acidité. La texture est crémeuse et fondante. Il présente des notes aromatiques dominées par un caractère lacté, fermentaire, avec des notes de types «caprines», «champignon» et «noisette».
Le lien entre les spécificités du produit et les facteurs naturels et humains de l’aire géographique est fondée tout d’abord sur le climat et la géologie qui expliquent l’existence dans ce secteur de la Brenne de terrains agricoles asséchants en période estivale, sur lesquels la meilleure valorisation possible a longtemps été, et reste toujours la production fourragère qui constitue encore aujourd’hui la base d’une alimentation diversifiée des chèvres dont le lait contribue aux caractéristiques du «Pouligny-Saint-Pierre». En valorisant au mieux les différents types de sols de l’aire rencontrés dans l’aire géographique, les éleveurs de la Brenne ont su produire un lait de chèvre de qualité utilisé pour la fabrication d’un fromage, à l’origine destiné à une consommation familiale.
Par ailleurs, les contraintes de cette fabrication originellement réalisée à la ferme expliquent le choix de mettre en œuvre un lait cru et entier et le recours à une technologie lactique.
Les producteurs ont en outre mis au point un moule particulier dont la forme pyramidale serait à l’origine inspirée par celle du clocher de l’église de Pouligny-Saint-Pierre. L’utilisation d’un moule pyramidal pointu donne au fromage sa forme originale, qui constitue un élément important de son identité visuelle, et joue un rôle essentiel dans le développement de sa texture. En effet, le moulage d’un caillé lactique dans ce moule traditionnel associé aux techniques de fabrication actuelles issues de savoir-faire traditionnels développés à l’origine par les producteurs fermiers et aujourd’hui partagés par tous, (ensemencement avec un levain lactique ou de lactosérum provenant d’un caillage précédent, moulage du caillé avec une louche de petit contenant, égouttage spontané et lent, salage au sel sec) permet d’obtenir un caillé structuré et bien égoutté qui confère au fromage une texture fondante et crémeuse caractéristique. Cette texture, ainsi que les qualités gustatives équilibrées du fromage et les notes aromatiques dominées par un caractère lacté, fermentaire, avec des notes de types «caprines», «champignon» et «noisette», sont révélées grâce aux soins attentifs de l’affineur pendant une période d’affinage d’au moins 10 jours (9 jours pour le petit «Pouligny-Saint-Pierre»), favorisant le développement d’une couverture vermiculée de couleur blanc-ivoire ou bleutée.
Référence à la publication du cahier des charges
(article 6, paragraphe 1, deuxième alinéa, du présent règlement)
https://extranet.inao.gouv.fr/fichier/CDC-PoulStPierre-050919.pdf
|
9.6.2020 |
FR |
Journal officiel de l’Union européenne |
C 193/49 |
Communication d’une demande concernant l’applicabilité de l’article 34 de la directive 2014/25/UE
Prolongation du délai d’adoption des actes d’exécution
(2020/C 193/12)
En date du 13 décembre 2019, la Commission a reçu une demande au titre de l’article 35 de la directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil (1).
Introduite par la société SJ AB, cette demande concerne des activités relatives à la prestation de services de transport ferroviaire de passagers en Suède. L’avis y afférent a été publié à la page 11 du JO C 53 du 17 février 2020. Le délai dont dispose la Commission pour prendre une décision concernant cette demande devait initialement expirer le 3 juillet 2020.
Conformément à l’annexe IV, point 1, quatrième alinéa, de la directive 2014/25/UE, le délai peut être prolongé par la Commission avec l’accord de ceux qui ont présenté la demande d’exemption concernée. Compte tenu de la demande de SJ AB de fournir des informations complémentaires et avec l’accord de la Commission, le délai dont dispose la Commission pour statuer sur cette demande est prolongé de dix-neuf jours ouvrables.
Le délai final expire donc le 31 juillet 2020.
(1) Directive 2014/25/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 février 2014 relative à la passation de marchés par des entités opérant dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux et abrogeant la directive 2004/17/CE (JO L 94 du 28.3.2014, p. 243).