ISSN 1977-0936

Journal officiel

de l'Union européenne

C 426

European flag  

Édition de langue française

Communications et informations

60e année
12 décembre 2017


Numéro d'information

Sommaire

page

 

IV   Informations

 

INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE

 

Cour des comptes

2017/C 426/01

Synthèse des résultats des audits annuels de la Cour des comptes européenne concernant les entreprises communes européennes du secteur de la recherche pour l’exercice 2016

1

2017/C 426/02

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune Bio-industries relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

8

2017/C 426/03

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune Clean Sky relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

15

2017/C 426/04

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune Composants et systèmes électroniques pour un leadership européen relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

23

2017/C 426/05

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

31

2017/C 426/06

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

42

2017/C 426/07

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour l’initiative en matière de médicaments innovants relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

49

2017/C 426/08

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour la recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen relatifs à l’exercice 2016, accompagné des réponses de l’entreprise commune

56

2017/C 426/09

Rapport sur les comptes annuels de l’entreprise commune Shift2Rail relatifs à l’exercice 2016, accompagné des réponses de l’entreprise commune

64


FR

 


IV Informations

INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE

Cour des comptes

12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/1


Synthèse des résultats des audits annuels de la Cour des comptes européenne concernant les entreprises communes européennes du secteur de la recherche pour l’exercice 2016

(2017/C 426/01)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-6

2

Contexte

1-2

2

Les entreprises communes du secteur de la recherche: des partenariats public-privé de l’Union européenne avec l’industrie et les États membres

3-4

2

Budgets consacrés par l’Union européenne aux entreprises communes du secteur de la recherche

5-6

2

APPROCHE D’AUDIT

7-10

3

Les dispositions actuelles en matière d’audit fonctionnent mais manquent d’efficience

7-10

3

RÉSULTATS D’AUDIT

11-34

3

Des opinions d’audit sans réserve sur la fiabilité des comptes pour toutes les entreprises communes

11

3

Des opinions d’audit sans réserve sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes pour sept entreprises communes sur huit

12-13

3

Nous attirons l’attention sur les risques posés par la contribution de l’Union européenne aux coûts du projet ITER

14-19

3

Commentaires formulés dans nos rapports spécifiques

20-33

4

Gestion budgétaire et financière

21

4

La phase de clôture des programmes du 7e PC a montré que les contributions apportées par les partenaires industriels et du monde de la recherche accusaient un certain arriéré

22-24

4

Lors de la phase de démarrage du programme Horizon 2020, les contributions apportées par les partenaires industriels pour couvrir les activités complémentaires ont atteint un niveau élevé

25-26

4

Les contrôles internes étaient généralement efficaces et ont permis de maintenir les taux d’erreur sous les 2 %

27-33

5

Suivi des commentaires des années précédentes

34

5

CONCLUSIONS

35-38

5

ANNEXE —

ACTIVITÉS, BUDGETS ET EFFECTIFS DES ENTREPRISES COMMUNES

7

INTRODUCTION

Contexte

1.

Nous avons contrôlé la fiabilité des comptes de huit entreprises communes européennes du secteur de la recherche, pour l’exercice clos le 31 décembre 2016, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. Nous avons ensuite émis des opinions à cet égard. Les entreprises communes auditées sont:

F4E (ITER et le développement de l’énergie de fusion),

BBI (Bio-industries),

Clean Sky (technologies de transport aérien propres),

IMI (initiative en matière de médicaments innovants),

PCH (piles à combustible et hydrogène),

SESAR (programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen),

ECSEL (composants et systèmes électroniques),

S2R (Shift2Rail, solutions innovantes en matière de produits ferroviaires).

2.

Le présent rapport de synthèse offre une vue d’ensemble des résultats d’audit (opinions et commentaires) publiés dans nos rapports annuels spécifiques sur les entreprises communes relatifs à l’exercice 2016. Il ne constitue pas une opinion ou un rapport d’audit.

Les entreprises communes du secteur de la recherche: des partenariats public-privé de l’Union européenne avec l’industrie et les États membres

3.

Les entreprises communes sont des partenariats public-privé, qui jouent un rôle important dans la mise en œuvre d’aspects spécifiques de la politique de l’Union européenne (UE) en matière de recherche. Outre l’Union européenne, représentée par la Commission, les entreprises communes comptent parmi leurs membres divers partenaires publics et privés représentant des groupements industriels et scientifiques. La plupart des entreprises communes prennent la forme de partenariats bipartites entre la Commission et des partenaires industriels et/ou du monde de la recherche, ou tripartites, lorsque les États membres participent également (entreprise commune ECSEL).

4.

Les membres contribuent au financement des activités des entreprises communes. Les fonds de l’Union européenne proviennent du budget de recherche de l’Union et sont versés par l’intermédiaire du septième programme-cadre pour des actions de recherche et de développement (7e PC) et du programme Horizon 2020 (1). Les partenaires industriels et du monde de la recherche contribuent en espèces et en nature. Dans le cas de quatre entreprises communes (Clean Sky, PCH, BBI et S2R), les partenaires privés apportent également un montant minimal de contributions en nature à des activités dites «complémentaires», qui ne figurent pas dans les programmes de travail des entreprises communes, mais qui correspondent à leurs objectifs.

Budgets consacrés par l’Union européenne aux entreprises communes du secteur de la recherche

5.

En 2016, le budget total des entreprises communes s’est élevé à 1,8 milliard d’euros, soit 1,3 % du budget général de l’Union européenne (contre 1,4 milliard d’euros, soit 1 %, en 2015). Au total, les contributions en nature et en espèces apportées par les partenaires industriels et du monde de la recherche devaient atteindre un montant du même ordre. Les entreprises communes employaient 633 agents à la fin de 2016 (contre 562 fin 2015).

6.

L’annexe présente des informations sur les activités, les budgets et les effectifs des entreprises communes.

APPROCHE D’AUDIT

Les dispositions actuelles en matière d’audit fonctionnent mais manquent d’efficience

7.

Conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, et de l’article 209, paragraphe 2, du règlement financier de l’Union européenne, l’audit de la fiabilité des comptes de toutes les entreprises communes a été confié à des cabinets d’audit externes indépendants. La fiabilité des comptes annuels des entreprises communes F4E et SESAR était déjà contrôlée par des cabinets d’audit externes indépendants depuis 2014. En ce qui concerne les autres entreprises communes (Clean Sky, BBI, PCH, IMI, ECSEL et S2R), l’exercice 2016 est le premier pour lequel l’audit de la fiabilité des comptes annuels a été réalisé par des cabinets d’audit externes.

8.

Conformément aux normes d’audit internationales, nous avons examiné les travaux des cabinets privés et avons obtenu une assurance suffisante que nous pouvions nous appuyer sur ces travaux pour formuler nos opinions d’audit sur la fiabilité des comptes annuels des entreprises communes relatifs à l’exercice 2016.

9.

Comme les années précédentes, nous restons exclusivement responsables du contrôle de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes. Notre approche d’audit a comporté des vérifications de détail sur des échantillons représentatifs de paiements et d’opérations de recettes, des procédures d’examen analytiques et une évaluation des contrôles clés des systèmes de surveillance et de contrôle interne de chacune des entreprises communes. Nous avons en outre effectué une revue de contrôle qualité des audits ex post des coûts déclarés réalisés par les cabinets d’audit externes indépendants auprès de bénéficiaires de subventions du 7e PC. Nous avons obtenu une assurance suffisante qui nous permet de nous appuyer sur les travaux de ces cabinets d’audit en tant que fondement complémentaire pour nos opinions sur la légalité et la régularité des paiements.

10.

Les audits de 2016 ont cependant montré que le fait de sous-traiter le volet de l’audit relatif à la fiabilité des comptes a considérablement augmenté la charge administrative et engendré des chevauchements entre les travaux d’audit.

RÉSULTATS D’AUDIT

Des opinions d’audit sans réserve sur la fiabilité des comptes pour toutes les entreprises communes

11.

Les comptes définitifs de l’ensemble des huit entreprises communes présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celles-ci au 31 décembre 2016, ainsi que les résultats de leurs opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions des réglementations financières applicables et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission.

Des opinions d’audit sans réserve sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes pour sept entreprises communes sur huit

12.

Les opérations sous-jacentes aux comptes annuels relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2016 étaient légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs pour sept entreprises communes (F4E, BBI, Clean Sky, IMI, PCH, SESAR et S2R).

13.

Comme en 2015, nous avons émis une opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes de l’entreprise commune ECSEL. Les procédures mises en place par l’entreprise commune ECSEL en matière d’audit ex post auprès des bénéficiaires de subventions relevant du 7e PC ne permettent de calculer ni un taux d’erreur pondéré fiable ni un taux d’erreur résiduel concernant ses paiements au titre du 7e PC. Nous n’avons donc pas été en mesure de déterminer si les audits ex post permettaient d’obtenir une assurance suffisante quant à la légalité et à la régularité des paiements intermédiaires et finals sous-jacents pour les projets relevant du 7e PC qui sont gérés par l’entreprise commune. Ce problème est lié au système de contrôle dont l’entreprise commune ECSEL a hérité de ses prédécesseurs (les entreprises communes ENIAC et Artemis) et il ne se posera plus en ce qui concerne la mise en œuvre des projets relevant du programme Horizon 2020.

Nous attirons l’attention sur les risques posés par la contribution de l’Union européenne aux coûts du projet ITER

14.

Notre opinion d’audit concernant les comptes annuels de l’entreprise commune F4E est assortie d’un paragraphe d’observations (2) relatif à la contribution de l’Union européenne aux coûts du projet ITER.

15.

En novembre 2016, le conseil ITER a approuvé un nouveau calendrier et une nouvelle estimation des coûts du projet ITER, fixant au mois de décembre 2025 l’achèvement de la première étape stratégique de la phase de construction (la réalisation du «premier plasma») et à décembre 2035 le moment auquel l’ensemble de la phase de construction devrait s’achever, ce qui représente un retard de 15 ans par rapport au calendrier initial.

16.

L’entreprise commune s’est fondée sur la nouvelle base de référence du projet ITER pour recalculer le coût, à l’achèvement, de la phase de construction du projet. Les résultats, présentés au conseil de direction de l’entreprise commune en décembre 2016, indiquent qu’après 2020, la phase de construction nécessitera des fonds de l’Union européenne supplémentaires estimés à 5,4 milliards d’euros (soit une augmentation de 82 % par rapport au montant de 6,6 milliards d’euros approuvé précédemment).

17.

Par ailleurs, l’entreprise commune devra également contribuer à la phase d’exploitation du projet ITER après 2035, puis à ses phases de désactivation et de démantèlement. Ces coûts n’ont pas encore été estimés.

18.

En juin 2017, la Commission a publié une communication sur la contribution de l’Union européenne au projet ITER par laquelle elle cherche à obtenir le soutien du Parlement européen et un mandat du Conseil de l’Union européenne pour approuver la nouvelle base de référence. Elle estime qu’une marge d’aléas allant jusqu’à 24 mois pour le calendrier et entre 10 % et 20 % pour le budget serait appropriée. Le montant de 6,6 milliards d’euros adopté par le Conseil de l’Union européenne en 2010 fait à présent office de plafond pour les dépenses de l’entreprise commune d’ici à 2020.

19.

Nous considérons que même si des mesures constructives ont été prises pour améliorer la gestion et le contrôle de la phase de construction du projet ITER, il subsiste un risque de nouveaux dépassements de coûts et de nouveaux retards dans l’exécution du projet.

Commentaires formulés dans nos rapports spécifiques

20.

Sans remettre en cause nos opinions, nous avons formulé différents commentaires dans nos rapports annuels spécifiques concernant les entreprises communes, afin de souligner des points importants et d’indiquer ce qui peut être amélioré.

Gestion budgétaire et financière

21.

Dans quatre cas (Clean Sky, IMI, PCH et SESAR), le taux d’exécution des crédits de paiement en 2016 était nettement plus faible que prévu, en raison de retards dans la signature des conventions de subvention (Clean Sky et IMI), de la signature d’un nombre de conventions de subvention moins élevé que prévu à la suite de l’évaluation relative des appels à propositions (PCH), ou de retards pris par les bénéficiaires dans la mise en œuvre des projets et/ou la présentation de leurs déclarations de coûts (SESAR). Dans le cas de l’entreprise commune IMI, la faiblesse du taux d’exécution budgétaire s’expliquait également par une réduction significative des dépenses consacrées au programme d’urgence EBOLA+ lorsque l’épidémie a reculé.

La phase de clôture des programmes du 7e PC a montré que les contributions apportées par les partenaires industriels et du monde de la recherche accusaient un certain arriéré

22.

Nous avons fait rapport sur l’exécution pluriannuelle du budget des entreprises communes au titre du 7e PC et des programmes RTE-T et Horizon 2020.

23.

En ce qui concerne le 7e PC , à la fin de 2016, les contributions (en nature et en espèces) des partenaires industriels et du monde de la recherche étaient censées atteindre un montant comparable à celui des contributions en espèces apportées par l’Union européenne. La contribution apportée par les partenaires privés était toutefois légèrement inférieure à celle de l’Union européenne. Dans le cas de l’entreprise commune IMI, l’arriéré en matière de contributions des partenaires industriels s’élevait même à 220 millions d’euros (soit 30 % de la contribution de l’Union européenne en espèces).

24.

En 2016, Horizon 2020 étant toujours dans sa phase préliminaire, la contribution en espèces apportée par l’Union européenne a servi au préfinancement de la première série de conventions de subvention signées avec les partenaires industriels et d’autres bénéficiaires. Cela explique le niveau relativement faible des contributions en nature qui avaient été déclarées par les partenaires représentant l’industrie à la fin de 2016.

Lors de la phase de démarrage du programme Horizon 2020, les contributions apportées par les partenaires industriels pour couvrir les activités complémentaires ont atteint un niveau élevé

25.

Dans certains cas, les partenaires industriels et du monde de la recherche peuvent également déclarer des contributions en nature à des activités complémentaires qui ne figurent pas dans les programmes de travail des entreprises communes (Clean Sky, BBI, S2R et PCH). À la fin de 2016, les partenaires avaient déjà déclaré une part importante des montants minimaux prévus dans les règlements fondateurs des différentes entreprises communes pour l’ensemble de la période couverte par Horizon 2020 (BBI: 17 %; Clean Sky: 36 %; S2R: 43 %; PCH: 66 %). Les entreprises communes ne sont pas tenues de déclarer les contributions aux activités complémentaires dans leurs comptes annuels et nous ne sommes pas habilités à contrôler les montants déclarés.

26.

Les rapports annuels d’activité des entreprises communes fournissent de plus amples informations sur l’exécution pluriannuelle de leur budget.

Les contrôles internes étaient généralement efficaces et ont permis de maintenir les taux d’erreur sous les 2 %

27.

Les entreprises communes ont mis en place des procédures de contrôle ex ante fondées sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle et elles ont confié à des cabinets d’audit externes indépendants la réalisation des audits ex post auprès de bénéficiaires . Ces vérifications sont des outils essentiels pour évaluer la légalité et la régularité des opérations de paiement sous-jacentes, y compris les contributions en espèces et en nature apportées par les membres représentant l’industrie et le monde de la recherche.

28.

À la fin de 2016, sur la base des résultats de l’audit ex post des paiements de subventions au titre du 7e PC, les entreprises communes (sauf ECSEL) ont toutes calculé et communiqué des taux d’erreur résiduels inférieurs à 2 %. Ce constat est corroboré par nos examens des travaux des cabinets d’audit externes.

29.

Aucun audit ex post concernant les subventions versées au titre d’Horizon 2020 n’était terminé fin 2016. Notre opinion sur la légalité et la régularité des paiements effectués au titre de ce programme repose donc uniquement sur nos vérifications de détail et sur notre analyse concernant les systèmes de contrôle interne des entreprises communes. Les comptes de toutes les entreprises communes affichaient un taux d’erreur inférieur au seuil de signification, fixé à 2 % du budget définitif.

30.

À la fin de 2016, deux entreprises communes (Clean Sky et IMI) n’avaient que partiellement achevé l’ intégration de leurs systèmes de contrôle relatifs à Horizon 2020 avec les outils communs de gestion des subventions et de suivi de la Commission destinés à ce programme.

31.

Durant l’exercice 2016, deux entreprises communes (SESAR et S2R) ont octroyé des subventions au titre d’Horizon 2020 à des consortiums de projets, malgré le fait que les contrôles relatifs à la viabilité financière des bénéficiaires , effectués par l’Agence exécutive pour la recherche, indiquaient que la capacité financière des membres représentant l’industrie qui coordonnaient les consortiums était faible.

32.

Les systèmes mis en place par l’entreprise commune Clean Sky pour le suivi et l’apurement des préfinancements au titre d’Horizon 2020 ont permis l’accumulation de quelque 176 millions d’euros de préfinancements en souffrance, ce qui augmente l’exposition de l’entreprise commune aux risques financiers.

33.

Dans le cadre de leurs procédures de marchés de services , deux entreprises communes (SESAR et S2R) fixaient un budget maximal pour les contrats. Cependant, ces montants maximaux n’étaient pas fondés sur un processus systématique d’estimation des coûts ni sur un système de prix de référence de marché raisonnable. L’expérience ayant montré que la plupart des offres reçues sont proches du budget maximal, cela ne permet pas de garantir un bon rapport coût-efficacité pour les contrats de service pluriannuels.

Suivi des commentaires des années précédentes

34.

Dans la plupart des cas, les entreprises communes ont pris des mesures correctrices pour donner suite aux commentaires formulés les années précédentes dans nos rapports annuels spécifiques. Des informations détaillées à cet égard figurent en annexe de nos rapports.

CONCLUSIONS

35.

Nous avons émis une opinion sans réserve sur la fiabilité des comptes relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2016 pour chacune des entreprises communes.

36.

Nous avons émis une opinion sans réserve sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2016 pour sept des huit entreprises communes. Nous avons émis une opinion avec réserve sur la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes pour l’entreprise commune ECSEL parce que nous n’avons pas pu obtenir une assurance raisonnable quant à la fiabilité de ses contrôles internes concernant les paiements de subventions au titre du 7e PC.

37.

Nous avons formulé des commentaires sur des questions liées à l’exécution et à la gestion du budget, aux systèmes de contrôle interne et aux procédures de marché, qui n’ont toutefois aucune incidence sur nos opinions.

38.

En ce qui concerne l’entreprise commune F4E, nous avons constaté que des mesures constructives ont été prises pour améliorer la gestion et le contrôle de la phase de construction du projet ITER, mais il subsiste un risque de nouveaux dépassements de coûts et de nouveaux retards dans l’exécution du projet.


(1)  Les entreprises communes SESAR et S2R bénéficient également d’un financement au titre du programme du réseau transeuropéen de transport (RTE-T).

(2)  Un paragraphe d’observations sert à attirer l’attention sur un point des comptes annuels qui ne comporte pas d’anomalie significative, mais qui revêt une importance telle qu’il est fondamental pour permettre aux utilisateurs de comprendre ces comptes.


ANNEXE

Activités, budgets et effectifs des entreprises communes

ENTREPRISE COMMUNE

 

 

 

Budget définitif (en millions d’euros)

Effectifs

DG de tutelle

Domaine politique

Domaine d’activité

2015

2016

Au 31 décembre 2015

Au 31 décembre 2016

BBI

DG RTD

Recherche

Bioproduits et biocarburants

21,1

66

13

20

CLEAN SKY

DG RTD

Recherche

Technologies aéronautiques

245,9

287,8

36

41

ECSEL

DG CNECT

Recherche

Composants et systèmes électroniques

161,5

244,1

28

29

F4E — FUSION FOR ENERGY

DG ENER

Recherche

Fusion nucléaire

586

720

383

415

PCH — PILES À COMBUSTIBLE ET HYDROGÈNE

DG RTD

Recherche

Technologies des piles à combustible et de l’hydrogène

95,1

98,3

26

26

IMI — INITIATIVE EN MATIÈRE DE MÉDICAMENTS INNOVANTS

DG RTD

Recherche

Mise au point de médicaments innovants et accès des patients à ces médicaments

195,4

209,3

35

41

SESAR

DG MOVE

Recherche

Gestion du trafic aérien

136,9

157,1

41

44

S2R — SHIFT2RAIL

DG MOVE

Recherche

Secteur ferroviaire

51,4

17

Total

1 441,9

1 834

562

633


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/8


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune Bio-industries relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

(2017/C 426/02)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-9

9

Établissement de l’entreprise commune Bio-industries

1-2

9

Gouvernance

3-5

9

Objectifs

6

9

Ressources

7-9

9

OPINION

10-22

10

Opinion sur la fiabilité des comptes

11

10

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

12

10

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

13

10

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

14-16

10

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

17-21

11

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

23-27

11

Exécution du budget 2016

23

11

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

24-27

11

CONTRÔLES INTERNES

28

12

Cadre de contrôle interne

28

12

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

13

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune Bio-industries

1.

L’entreprise commune Bio-industries, sise à Bruxelles, a été créée en mai 2014 (1) pour une période de dix ans et est devenue autonome le 26 octobre 2015.

2.

L’entreprise commune Bio-industries est un partenariat public-privé dans le secteur des bio-industries. Ses membres fondateurs sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et les partenaires industriels représentés par le consortium Bio-based Industries Consortium AISBL (le consortium de Bio-industries).

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune Bio-industries comprend le comité directeur, le directeur exécutif, le comité scientifique et le groupe des représentants des États.

4.

Le comité directeur est composé de cinq représentants de la Commission, au nom de l’Union, et de cinq représentants des membres autres que l’Union, dont l’un au moins devrait représenter les petites et moyennes entreprises (PME). Il assume la responsabilité générale de l’orientation stratégique et des opérations de l’entreprise commune, et il supervise la mise en œuvre de ses activités. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

5.

Le comité scientifique et le groupe des représentants des États sont des organes consultatifs. Le comité scientifique dispense des conseils concernant les priorités scientifiques à traiter dans les plans de travail annuels de l’entreprise commune. Le groupe de représentants des États rend des avis sur la stratégie et le niveau de réalisation des objectifs.

Objectifs

6.

L’entreprise commune Bio-industries vise à mettre en œuvre un programme d’activités de recherche et d’innovation en Europe qui permettra d’évaluer quelles sont les bioressources renouvelables disponibles et utilisables pour la production de matériaux biosourcés et qui, sur cette base, soutiendra la création de chaînes de valeur bioéconomiques durables. Ces activités devraient être menées dans le cadre d’une collaboration entre les parties prenantes de l’ensemble de la chaîne de valeur bioéconomique, y compris la production primaire et les industries de transformation, les produits de consommation de marque, les PME, les centres de recherche et de technologie et les universités.

Ressources

7.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités de l’entreprise commune Bio-industries s’élève à 975 millions d’euros, à financer sur le budget alloué à Horizon 2020. Les membres représentant l’industrie au sein de l’entreprise commune doivent apporter, sur la période pour laquelle l’entreprise commune a été établie, une contribution d’au moins 2 730 millions d’euros (2), dont 975 millions d’euros au moins de contributions en nature et en espèces aux activités opérationnelles de l’entreprise commune (3) et 1 755 millions d’euros au moins de contributions en nature à ses activités complémentaires (4).

8.

Les coûts administratifs de l’entreprise commune Bio-industries sont limités à 58,5 millions d’euros et doivent être couverts par des contributions financières réparties de manière égale sur une base annuelle entre l’Union européenne et les membres privés (5).

9.

En 2016, le budget des paiements pour l’entreprise commune Bio-industries s’élevait à 66 millions d’euros (contre 21,1 millions d’euros en 2015). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 20 agents (contre 13 agents en 2015) (6).

OPINION

10.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (7) et des états sur l’exécution du budget (8), pour l’exercice clos le 31 décembre 2016;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

11.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

12.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

13.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

14.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

15.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

16.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

17.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies, de même que les non-conformités, peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

18.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

19.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

20.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements autres que les avances, une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs). Le paiement d’une avance est examiné lorsque le destinataire des fonds justifie sa bonne utilisation et que l’entreprise commune accepte la justification en procédant à son apurement, que cela ait lieu la même année ou plus tard.

21.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (9).

22.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause notre opinion.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

23.

Compte tenu des crédits de paiement inutilisés des années précédentes (1,2 million d’euros), le budget définitif disponible au titre de l’exercice 2016 pour la mise en œuvre du programme Horizon 2020 comprenait 194,3 millions d’euros de crédits d’engagement et 67,2 millions d’euros de crédits de paiement. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et de paiement se sont élevés respectivement à 97,1 % et à 95,8 %. Pour l’essentiel, les crédits de paiement ont été consacrés au versement de préfinancements au titre des conventions de subvention résultant des appels à propositions de 2014 et de 2015.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

24.

Sur les 975 millions d’euros alloués à l’entreprise commune Bio-industries au titre du programme Horizon 2020, celle-ci avait, à la fin de 2016, pris des engagements pour un montant de 414,3 millions d’euros (42,5 %) et réalisé des paiements pour un montant de 79,5 millions d’euros (8 % des fonds alloués) pour la mise en œuvre de sa première vague de projets.

25.

Fin 2016, sur les 975 millions d’euros de contributions qu’ils devaient apporter pour couvrir les activités opérationnelles et les coûts administratifs de l’entreprise commune, les membres représentant l’industrie avaient déclaré des contributions en nature s’élevant à 15,4 millions d’euros pour les activités opérationnelles, et le comité directeur avait validé des contributions en espèces aux coûts administratifs de l’entreprise commune pour 3 millions d’euros. Le faible niveau des contributions en nature s’explique par le fait qu’en 2016, la plupart des projets de l’entreprise commune n’en étaient qu’à leur tout début.

26.

Sur les 1 755 millions d’euros de contributions que les membres représentant l’industrie devaient apporter aux activités complémentaires, 294,8 millions d’euros avaient été déclarés et certifiés (10) à la fin de 2016.

27.

Fin 2016, les contributions de ces membres étaient donc, au total, de 313,2 millions d’euros, alors que la contribution en espèces de l’Union européenne s’élevait à 65 millions d’euros. La différence substantielle entre les contributions de l’Union européenne et des membres représentant l’industrie s’explique par le fait que ces derniers avaient déjà déclaré un montant élevé de contributions en nature aux activités complémentaires.

CONTRÔLES INTERNES

Cadre de contrôle interne

28.

En 2016, la plupart des paiements réalisés par l’entreprise commune Bio-industries correspondaient à des préfinancements de projets relevant d’Horizon 2020, effectués à la signature des premières conventions de subvention. Les audits ex post des déclarations de coûts de projets par les auditeurs externes indépendants doivent être lancés en 2017.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 19 septembre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (UE) no 560/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Bio-industries (JO L 169 du 7.6.2014, p. 130).

(2)  Article 4, paragraphe 1, du règlement (UE) no 560/2014.

(3)  En vertu de l’article 12, paragraphe 4, des statuts de l’entreprise commune Bio-industries [annexe du règlement (UE) no 560/2014], la contribution financière des membres autres que l’Union aux coûts opérationnels doit s’élever au minimum à 182,5 millions d’euros.

(4)  Selon l’article 4, paragraphe 2, point b), du règlement (UE) no 560/2014, les activités complémentaires sont celles visées par les contributions en nature à des activités ne faisant pas partie du plan de travail de l’entreprise commune Bio-industries, mais contribuant aux objectifs de l’initiative technologique conjointe sur les bio-industries. En vertu de l’article 4, paragraphe 4, de ce même règlement, les coûts afférents aux activités complémentaires doivent être certifiés par un auditeur externe indépendant et ne font pas l’objet d’un audit par l’entreprise commune, la Cour des comptes européenne ou un autre organe de l’Union.

(5)  Article 12, paragraphe 2, des statuts de l’entreprise commune Bio-industries [annexe du règlement (UE) no 560/2014].

(6)  De plus amples informations concernant l’entreprise commune Bio-industries et ses activités sont disponibles sur son site internet à l’adresse https://www.bbi-europe.eu

(7)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(8)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(9)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(10)  À cela s’ajoute un montant estimatif de 523,8 millions d’euros de contributions déclarées pour 2016, mais non certifiées.


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaires de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente/Sans objet)

 

Conflits d’intérêts

 

2015

En juillet 2015, la Commission a publié, à l’intention des entreprises communes, des lignes directrices concernant les règles en matière de conflits d’intérêts, y compris un modèle commun de déclaration d’absence de conflit d’intérêts que l’entreprise commune devrait intégrer dans ses procédures.

Terminée


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

L’entreprise commune a pris acte du rapport de la Cour.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/15


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune Clean Sky relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

(2017/C 426/03)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-10

16

Établissement de l’entreprise commune Clean Sky

1-2

16

Gouvernance

3-5

16

Objectifs

6

16

Ressources

7-10

16

OPINION

11-23

17

Opinion sur la fiabilité des comptes

12

17

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

13

17

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

14

17

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

15-17

17

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

18-22

18

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

24-31

18

Exécution du budget 2016

24

18

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

25-27

19

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme-cadre Horizon 2020

28-31

19

CONTRÔLES INTERNES

32-34

19

Cadre de contrôle interne

32

19

Gestion des subventions relevant du programme-cadre Horizon 2020

33

19

Suivi et apurement des préfinancements

34

20

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

21

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune Clean Sky

1.

L’entreprise commune pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe dans le domaine de l’aéronautique (ci-après «l’entreprise commune Clean Sky»), sise à Bruxelles, a été établie en décembre 2007 au titre du septième programme-cadre pour des actions de recherche et de développement (7e PC) pour une période de dix ans. Elle est devenue autonome le 16 novembre 2009 (1). Le 6 mai 2014, le Conseil a prolongé la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’au 31 décembre 2024 (2).

2.

L’entreprise commune Clean Sky est un partenariat public-privé en matière de recherche et d’innovation dans le domaine de l’aéronautique. Les membres fondateurs de l’entreprise commune visés dans le nouveau règlement sont l’Union européenne, représentée par la Commission, les responsables industriels des démonstrateurs technologiques intégrés (DTI), des plates-formes de démonstration d’aéronefs innovants (PDAI) et des activités transversales (AT) ainsi que les «partenaires principaux» sélectionnés à la suite d’appels à propositions ouverts et concurrentiels (3). Les entités associées de la première entreprise commune Clean Sky conserveront leur statut jusqu’à l’achèvement de leurs activités de recherche entamées au titre du règlement (CE) no 71/2008.

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune Clean Sky comprend le comité directeur, le directeur exécutif, le groupe des représentants des États et le conseil consultatif scientifique et technique.

4.

Le comité directeur est composé d’un représentant de la Commission, au nom de l’Union, d’un représentant de chaque responsable industriel, d’un représentant des partenaires principaux pour chaque DTI, d’un représentant des entités associées pour chaque DTI et d’un représentant des partenaires principaux pour chaque PDAI. Le comité directeur est le principal organe décisionnel. Il est responsable du fonctionnement de l’entreprise commune et de la supervision de ses activités. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

5.

Le groupe des représentants des États est un réseau composé d’un représentant de chaque État membre de l’Union européenne et de chacun des autres pays. Il fournit des conseils et des avis sur l’orientation stratégique et les opérations de l’entreprise commune. Le conseil consultatif scientifique et technique se compose de scientifiques et d’ingénieurs et fournit des conseils sur les aspects technologiques, environnementaux et socio-économiques.

Objectifs

6.

Les principaux objectifs de l’entreprise commune Clean Sky sont d’améliorer significativement l’impact des technologies aéronautiques sur l’environnement et de renforcer la compétitivité du secteur européen de l’aviation.

Ressources

7.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités de recherche et aux coûts administratifs de la première entreprise commune Clean Sky s’élève à 800 millions d’euros, imputables sur le budget du 7e PC (4). Sur ce montant, 400 millions d’euros au maximum sont alloués aux responsables des DTI et 200 millions d’euros au maximum, aux entités associées. Les responsables des DTI et les entités associées doivent apporter une contribution au moins égale à celle de l’Union européenne. Le montant restant de 200 millions d’euros doit être alloué aux partenaires principaux sélectionnés au moyen d’appels à propositions concurrentiels (5).

8.

La contribution maximale de l’Union européenne à la deuxième phase des activités se monte à 1 755 millions d’euros, à financer sur le budget alloué à Horizon 2020 (6). Les responsables et les partenaires principaux de l’entreprise commune doivent apporter une contribution d’au moins 2 193,7 millions d’euros (7), dont 1 228,5 millions d’euros au moins de contributions en nature aux activités opérationnelles de l’entreprise commune et 965,2 millions d’euros au moins de contributions en nature à ses activités complémentaires (8).

9.

Les coûts administratifs de l’entreprise commune Clean Sky 2 sont limités à 78 millions d’euros et doivent être couverts par des contributions financières réparties de manière égale sur une base annuelle entre l’Union européenne et les membres privés (9).

10.

En 2016, le budget de l’entreprise commune Clean Sky 2 s’élevait à 287,8 millions d’euros (contre 246 millions d’euros en 2015). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 41 agents (contre 36 en 2015) (10).

OPINION

11.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (11) et des états sur l’exécution du budget (12), pour l’exercice clos le 31 décembre 2016;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

12.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

13.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

14.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

15.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

16.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

17.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

18.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies, de même que les non-conformités, peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

19.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

20.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

21.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements autres que les avances, une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs). Le paiement d’une avance est examiné lorsque le destinataire des fonds justifie sa bonne utilisation et que l’entreprise commune accepte la justification en procédant à son apurement, que cela ait lieu la même année ou plus tard.

22.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (13).

23.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

24.

Dans le budget définitif disponible pour la mise en œuvre du 7e PC et du programme-cadre Horizon 2020 au titre de l’exercice 2016, les crédits d’engagement s’élevaient à 310,5 millions d’euros et les crédits de paiement, à 287,8 millions d’euros. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et de paiement se sont élevés respectivement à 97,5 % et à 87,9 %. La faiblesse du taux d’exécution des crédits de paiement s’explique principalement par des retards dans le lancement des projets relevant d’Horizon 2020 et, notamment, par un retard dans la signature d’une importante convention de subvention avec l’un des membres de l’entreprise commune.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

25.

À la fin de 2016, sur les 800 millions d’euros alloués à l’entreprise commune Clean Sky au titre du 7e PC, celle-ci avait pris des engagements opérationnels pour un montant de 784,5 millions d’euros et réalisé des paiements opérationnels pour un montant de 754,7 millions d’euros. La contribution en espèces de l’Union européenne aux coûts administratifs s’est élevée à 13,9 millions d’euros. Étant donné que l’entreprise commune n’est plus habilitée à lancer des appels à propositions au titre du 7e PC, les engagements restants seront utilisés pour payer les déclarations de coûts finales des membres (en fonction du niveau d’avancement global de la mise en œuvre de chaque DTI) (14).

26.

À la fin de 2016, sur les 800 millions d’euros de contributions en nature et en espèces que les autres membres devaient apporter aux activités opérationnelles de l’entreprise commune, 554,7 millions d’euros de contributions en nature avaient été validés par le comité directeur et 33,5 millions d’euros supplémentaires avaient été déclarés par les membres. Les contributions en espèces des membres aux coûts administratifs se sont élevées à 14,5 millions d’euros.

27.

À la fin de 2016, la contribution des membres aux activités de l’entreprise commune relevant du 7e PC était donc, au total, de 602,7 millions d’euros, tandis que la contribution en espèces de l’Union européenne s’élevait à 775,2 millions d’euros.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

28.

À la fin de 2016, sur les 1 755 millions d’euros alloués à l’entreprise commune Clean Sky au titre d’Horizon 2020, celle-ci avait pris des engagements pour un montant de 694 millions d’euros et réalisé des paiements pour un montant de 282 millions d’euros (16 % des fonds alloués). Le niveau plus faible des paiements était en partie imputable à des retards dans les négociations des conventions de subvention au titre d’Horizon 2020.

29.

À la fin de 2016, sur les 1 229 millions d’euros de contributions que les membres représentant l’industrie devaient apporter aux activités opérationnelles de l’entreprise commune, 39,2 millions d’euros de contributions en nature avaient été validés par le comité directeur et 104 millions d’euros supplémentaires avaient été déclarés. Les contributions en espèces des membres représentant l’industrie aux coûts administratifs se sont élevées à 6,4 millions d’euros.

30.

À la fin de 2016, sur les 965,2 millions d’euros de contributions des membres aux activités complémentaires de l’entreprise commune, 199,2 millions d’euros avaient été déclarés et certifiés par ces derniers et 152,6 millions d’euros supplémentaires avaient été déclarés.

31.

À la fin de 2016, les contributions des membres représentant l’industrie étaient donc, au total, de 348,8 millions d’euros, tandis que la contribution en espèces de l’Union européenne s’élevait à 310,2 millions d’euros.

CONTRÔLES INTERNES

Cadre de contrôle interne

32.

L’entreprise commune Clean Sky a mis en place des procédures de contrôle ex ante fondées sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle; elle réalise en outre des audits ex post des déclarations de coûts relatives aux subventions. Ces vérifications constituent un outil essentiel pour évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, y compris les contributions en nature et en espèces fournies à l’entreprise commune par ses autres membres. Les taux d’erreur résiduels établis à l’issue des audits ex post, communiqués par l’entreprise commune à la fin de 2016, s’élevaient à 1,51 % pour les projets relevant du 7e PC et à 0,95 % pour ceux relevant d’Horizon 2020 (15).

Gestion des subventions relevant du programme-cadre Horizon 2020

33.

À la fin de 2016 (troisième année de la mise en œuvre du programme-cadre Horizon 2020), l’entreprise commune n’avait que partiellement achevé l’intégration de ses systèmes de contrôle avec les outils communs de gestion des subventions et de suivi de la Commission destinés à Horizon 2020.

Suivi et apurement des préfinancements

34.

À la fin de 2016, l’entreprise commune n’avait encore apuré aucun des préfinancements effectués en faveur de ses membres représentant l’industrie pour les projets relevant des conventions de subvention au titre d’Horizon 2020 (montant total: 176 millions d’euros). Un apurement régulier des préfinancements par déduction des coûts déclarés par les membres réduirait l’exposition de l’entreprise commune aux risques financiers.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 19 septembre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (CE) no 71/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l’entreprise commune Clean Sky (JO L 30 du 4.2.2008, p. 1).

(2)  Règlement (UE) no 558/2014 du Conseil du 6 mai 2014 établissant l’entreprise commune Clean Sky 2 (JO L 169 du 7.6.2014, p. 77).

(3)  À la suite du premier appel destiné à trouver des partenaires principaux, 76 nouveaux partenaires ont rejoint le deuxième programme Clean Sky en 2015, ce qui permet à ce dernier de compter davantage de membres que le premier (qui en comptait 66). En 2015, l’entreprise commune a lancé un deuxième appel pour trouver des partenaires principaux.

(4)  Article 5, paragraphe 1, du règlement (CE) no 71/2008.

(5)  Article 13, paragraphe 1, des statuts de l’entreprise commune Clean Sky [annexe I du règlement (CE) no 71/2008].

(6)  Article 3, paragraphe 1, du règlement (UE) no 558/2014.

(7)  Article 4, paragraphe 1, du règlement (UE) no 558/2014.

(8)  Selon l’article 4, paragraphe 2, point b), du règlement (UE) no 558/2014, les activités complémentaires correspondent à des activités en dehors du plan de travail de l’entreprise commune, mais contribuant aux objectifs de l’initiative technologique conjointe Clean Sky. En vertu de l’article 4, paragraphe 4, de ce même règlement, les coûts des activités complémentaires doivent être certifiés par un auditeur externe indépendant et ne font pas l’objet d’un audit par l’entreprise commune, par la Cour des comptes européenne ou tout autre organe de l’Union.

(9)  Article 15, paragraphe 2, des statuts de l’entreprise commune Clean Sky [annexe I du règlement (UE) no 558/2014].

(10)  De plus amples informations concernant l’entreprise commune et ses activités sont disponibles sur son site internet à l’adresse http://www.cleansky.eu

(11)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(12)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(13)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(14)  Voir le rapport de l’entreprise commune Clean Sky sur la gestion budgétaire et financière relatif à l’exercice 2015, p. 22.

(15)  Rapport annuel d’activité 2016 de l’entreprise commune Clean Sky, p. 123 et 124.


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaires de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente/Sans objet)

 

Conflits d’intérêts

 

2015

En juillet 2015, la Commission a publié, à l’intention des entreprises communes, des lignes directrices concernant les règles en matière de conflits d’intérêts, y compris un modèle commun de déclaration d’absence de conflit d’intérêts que l’entreprise commune devrait intégrer dans ses procédures.

Terminée


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

28.

La faiblesse du niveau d’exécution du programme est la conséquence du programme de démonstration spécifique, pour lequel certaines subventions et mesures complexes ont été plus longues à déployer.

33.

L’entreprise commune Clean Sky 2 avait décidé de continuer à utiliser son propre outil de gestion des subventions (Grant Management Tool ou GMT), élaboré dans le cadre du septième programme-cadre (7e PC), car certaines des caractéristiques spécifiques et indispensables des subventions au titre de Clean Sky 2 ne figuraient pas dans les outils communs de gestion des subventions prévus dans le cadre du programme-cadre Horizon 2020, comme la communication de rapports sur les contributions en nature.

L’entreprise commune Clean Sky 2 a commencé à collaborer avec les services de la Commission concernés en vue de mettre au point les aménagements nécessaires à l’intégration des conventions de subvention pour les membres (Grant Agreements for Members ou GAM) dans les outils de gestion des subventions et les outils de notification prévus dans le cadre du programme-cadre Horizon 2020 d’ici fin 2017. Pour garantir une transition sans heurt entre les deux systèmes, l’outil actuel, conçu par l’entreprise commune, sera utilisé jusqu’à l’achèvement complet de la migration. Par conséquent, il est prévu que le cycle de déclaration 2017 soit réalisé dans le cadre du GMT et que les GAM soient entièrement gérées par les outils prévus au titre du programme-cadre Horizon 2020 à partir de la période de déclaration 2018.

34.

En vertu des règles du programme-cadre Horizon 2020 (article 21 du modèle de convention de subvention pour le programme-cadre Horizon 2020), le préfinancement n’est apuré que lors de la période de déclaration finale du projet ou avant celle-ci, si le montant total du préfinancement et des paiements intermédiaires n’excède pas 90 % du montant maximal de la subvention. Jusqu’en 2016, cette règle générale était appliquée par l’entreprise commune Clean Sky 2 pour les GAM signées dans le cadre du programme-cadre Horizon 2020. Pour minimiser l’exposition au risque financier, l’entreprise commune a pris l’initiative, en 2017, d’apurer le préfinancement versé pour la période 2014-2016 concernant les GAM en cours. Cette démarche a été convenue avec les bénéficiaires des GAM et est à présent appliquée au paiement des coûts déclarés pour 2016.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/23


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune Composants et systèmes électroniques pour un leadership européen relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

(2017/C 426/04)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-9

24

Établissement de l’entreprise commune ECSEL

1-2

24

Gouvernance

3-5

24

Objectifs

6

24

Ressources

7-9

24

OPINION

10-27

25

Opinion sur la fiabilité des comptes

11

25

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

12

25

Opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

13-18

25

Justification de l’opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

14-18

25

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

19-21

26

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

22-26

26

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

28-32

27

Exécution du budget 2016

28

27

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

29

27

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

30-32

27

CONTRÔLES INTERNES

33-34

27

Suivi du préfinancement des projets relevant du septième programme-cadre

33

27

Conflits d’intérêts

34

27

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

29

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune ECSEL

1.

L’entreprise commune Composants et systèmes électroniques pour un leadership européen (ci-après «l’entreprise commune ECSEL»), sise à Bruxelles, a été créée en mai 2014 (1) pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2024. Elle s’est substituée et a succédé aux entreprises communes ENIAC et Artemis, qui ont fermé le 26 juin 2014. L’entreprise commune ECSEL est devenue autonome le 27 juin 2014.

2.

L’entreprise commune ECSEL est un partenariat public-privé dans le domaine de la nanoélectronique et de la recherche sur les systèmes informatiques embarqués. Ses membres fondateurs sont l’Union européenne (UE), représentée par la Commission européenne, les États participant à ECSEL (2) et les membres privés, représentés par les associations Aeneas, Artemis-ia et EPoSS, qui réunissent des entreprises ainsi que d’autres organismes de recherche actifs dans le domaine des systèmes embarqués/cyberphysiques, de l’intégration des systèmes intelligents et de la micro/nanoélectronique.

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune ECSEL comprend le comité directeur, le directeur exécutif, le comité des autorités publiques et le comité des membres privés.

4.

Le comité directeur est composé de représentants des membres de l’entreprise commune. Il assume la responsabilité générale de l’orientation stratégique et des opérations de l’entreprise commune ECSEL, et il supervise la mise en œuvre de ses activités. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

5.

Le comité des autorités publiques est composé d’un représentant de la Commission et d’un représentant de chacun des États participant à ECSEL. Il décide de l’attribution des fonds publics aux propositions sélectionnées. Le comité des membres privés est composé de représentants des membres privés de l’entreprise commune ECSEL. Il établit le projet d’agenda de recherche stratégique et d’innovation de l’entreprise commune.

Objectifs

6.

L’entreprise commune ECSEL a pour objectif principal de contribuer au développement, dans l’Union européenne, d’un secteur des composants et systèmes électroniques fort et compétitif au niveau mondial. Elle vise aussi à assurer la disponibilité de composants et de systèmes électroniques pour les principaux marchés et pour relever les défis de société, ainsi qu’à conserver et à développer des capacités de production de semi-conducteurs et de systèmes intelligents en Europe. Elle œuvre à harmoniser les stratégies entre les États membres pour attirer l’investissement privé et pour contribuer à l’efficacité de l’aide publique en évitant les doubles emplois inutiles et la dispersion des efforts et en facilitant la participation des acteurs impliqués dans la recherche et l’innovation dans son domaine.

Ressources

7.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités de l’entreprise commune ECSEL se monte à 1 185 millions d’euros, à financer sur le budget alloué à Horizon 2020 (3). Les États participant à ECSEL doivent apporter un montant au moins similaire (4). Les contributions des membres représentant l’industrie doivent s’élever à 1 657,5 millions d’euros (5) au minimum.

8.

Les coûts administratifs de l’entreprise commune ECSEL doivent être couverts par les contributions en espèces des membres, qui sont limitées à 15,3 millions d’euros pour la contribution de l’Union européenne et à 19,7 millions d’euros pour celles des membres représentant l’industrie (6).

9.

En 2016, le budget des paiements pour l’entreprise commune ECSEL s’élevait à 244 millions d’euros (contre 161,5 millions d’euros en 2015). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 29 agents (contre 28 agents en 2015) (7).

OPINION

10.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (8) et des états sur l’exécution du budget (9) pour l’exercice clos le 31 décembre 2016,

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

11.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

12.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

13.

Nous estimons que, abstraction faite de l’incidence potentielle des problèmes décrits aux points 14 à 18, les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Justification de l’opinion avec réserve sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

14.

L’entreprise commune ECSEL a repris les projets relevant du 7e PC, entamés par les entreprises communes Artemis et ENIAC. Les paiements effectués au titre de ces projets par l’entreprise commune ECSEL en 2016 et correspondant aux certificats de prise en charge des coûts émis par les autorités de financement nationales des États participant à ECSEL se sont élevés à 118 millions d’euros, soit 54 % du total des paiements opérationnels réalisés par l’entreprise commune en 2016.

15.

Les accords administratifs conclus avec les autorités de financement nationales par les entreprises communes Artemis et ENIAC sont restés d’application lorsque celles-ci ont fusionné pour former l’entreprise commune ECSEL. Ils stipulent que les autorités de financement nationales réalisent les audits ex post des paiements relatifs aux projets relevant du 7e PC pour le compte de l’entreprise commune. Les stratégies d’audit ex post des entreprises communes Artemis et ENIAC s’appuyaient en grande partie sur les autorités de financement nationales pour ce qui est de l’audit des déclarations de coûts relatives aux projets (10).

16.

L’entreprise commune ECSEL a pris des mesures pour faire le point sur la mise en œuvre des audits ex post par les autorités de financement nationales, et ces dernières lui ont communiqué des déclarations écrites selon lesquelles la mise en œuvre de leurs procédures nationales fournit une assurance raisonnable quant à la légalité et à la régularité des opérations. En raison des variations significatives entre les méthodes et les procédures appliquées par les différentes autorités de financement nationales, l’entreprise commune ECSEL n’est cependant pas en mesure de calculer un taux d’erreur unique pondéré et fiable ni un taux d’erreur résiduel.

17.

La Cour se trouve donc dans l’impossibilité de déterminer si les audits ex post fonctionnent de façon efficace et si ce contrôle clé permet d’obtenir une assurance suffisante quant à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes pour les projets relevant du 7e PC (11).

18.

La question des différences de méthodes et de procédures entre les autorités de financement nationales ne se pose plus en ce qui concerne la mise en œuvre des projets relevant du programme Horizon 2020, car les audits ex post correspondants seront assurés par l’entreprise commune ECSEL ou par la Commission (12).

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

19.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

20.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

21.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

22.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières, et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies de même que les non-conformités peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

23.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

24.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

25.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs).

26.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (13).

27.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

28.

Compte tenu des crédits de paiement inutilisés des années précédentes (1,6 million d’euros), le budget définitif disponible pour exécution au titre de l’exercice 2016 comprenait 169,3 millions d’euros de crédits d’engagement et 245,6 millions d’euros de crédits de paiement. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement se sont élevés respectivement à 99 % et à 91 %.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

29.

À la date de leur liquidation, en juin 2014, les entreprises communes Artemis et ENIAC avaient contracté des engagements d’un montant de 623 millions d’euros (181 millions d’euros pour l’entreprise commune Artemis et 442 millions d’euros pour l’entreprise commune ENIAC) pour les activités opérationnelles à financer au titre du 7e PC. Les paiements correspondants, inscrits dans les comptes de l’entreprise commune ECSEL, se montaient à 411 millions d’euros (132 millions d’euros pour l’entreprise commune Artemis et 279 millions d’euros pour l’entreprise commune ENIAC) à la fin de 2016.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

30.

Sur les 1 185 millions d’euros alloués à l’entreprise commune ECSEL au titre du programme Horizon 2020, celle-ci avait, à la fin de 2016, pris des engagements pour un montant de 415 millions d’euros et réalisé des paiements pour un montant de 156 millions d’euros (13 % des fonds alloués) pour la mise en œuvre de sa première vague de projets.

31.

Les 28 États participant à ECSEL sont tenus d’apporter des contributions financières d’au moins 1 170 millions d’euros aux activités opérationnelles de l’entreprise commune ECSEL. À la fin de 2016, les États participants impliqués dans les appels à propositions de 2014, 2015 et 2016 — 19, 21 et 24 États respectivement — avaient pris des engagements se montant à 371 millions d’euros et réalisé des paiements s’élevant à 56,8 millions d’euros (4,9 % du total des contributions réglementaires). Même s’il est vrai que la mise en œuvre des projets relevant d’Horizon 2020 vient à peine de débuter, la faiblesse apparente des contributions des États participants s’explique par le fait que certains de ces derniers ne comptabilisent et ne déclarent les coûts qu’à la fin des projets qu’ils soutiennent.

32.

Sur les 1 657,5 millions d’euros de contributions que les membres représentant l’industrie devaient apporter aux activités de l’entreprise commune, celle-ci estimait qu’à la fin de 2016, les membres avaient fourni des contributions en nature pour un montant de 202 millions d’euros, alors que l’Union européenne avait versé une contribution en espèces de 264 millions d’euros.

CONTRÔLES INTERNES

Suivi du préfinancement des projets relevant du septième programme-cadre

33.

Informée, en 2012, que des procédures d’insolvabilité avaient été engagées contre deux bénéficiaires, l’entreprise commune n’a toutefois cherché à recouvrer les préfinancements versés à ces bénéficiaires qu’en 2016. À cette date, la liquidation était terminée et l’entreprise commune a dû renoncer à récupérer les 230 000 EUR qu’elle avait préfinancés.

Conflits d’intérêts

34.

L’entreprise commune ECSEL a adopté des règles en matière de prévention et de gestion des conflits d’intérêts afin d’atténuer les risques liés à sa structure de gouvernance. En 2016, toutefois, elle n’a pas appliqué ces règles de façon cohérente. Le registre interne des déclarations de conflits d’intérêts n’a pas été géré de manière conforme aux lignes directrices internes et n’a pas non plus été tenu à jour.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 3 octobre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (UE) no 561/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune ECSEL (JO L 169 du 7.6.2014, p. 152.)

(2)  L’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, Israël, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.

(3)  Article 3, paragraphe 1, du règlement (UE) no 561/2014.

(4)  Article 4, paragraphe 1, du règlement (UE) no 561/2014.

(5)  Article 4, paragraphe 2, du règlement (UE) no 561/2014.

(6)  Voir l’article 16, paragraphe 2, des statuts de l’entreprise commune ECSEL [annexe du règlement (UE) no 561/2014]. En outre, les contributions suivantes aux coûts administratifs de l’entreprise commune ECSEL doivent être versées au cours de la période 2014-2017, pour l’achèvement des actions engagées en vertu des règlements (CE) no 72/2008 portant établissement de l’entreprise commune ENIAC (JO L 30 du 4.2.2008, p. 21) et (CE) no 74/2008 portant établissement de l’entreprise commune Artemis (JO L 30 du 4.2.2008, p. 52): a) 2 050 000 EUR par l’Union européenne; b) 1 430 000 EUR par l’association Aeneas; c) 975 000 EUR par l’association Artemis-ia.

(7)  De plus amples informations concernant les compétences et les activités de l’entreprise commune sont disponibles sur son site internet à l’adresse www.ecsel.eu

(8)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(9)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(10)  Les stratégies d’audit ex post adoptées par les entreprises communes Artemis et ENIAC prévoient que celles-ci doivent évaluer au moins une fois par an si les informations qu’elles reçoivent des États membres apportent une assurance suffisante quant à la régularité et à la légalité des opérations effectuées.

(11)  Voir également le chapitre 9 du rapport annuel d’activité 2016 de l’entreprise commune ECSEL.

(12)  Article 13 du règlement (UE) n o  561/2014.

(13)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaire de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente)

 

Stratégie de lutte contre la fraude

 

2015

En vertu des règles financières de l’entreprise commune, le budget de cette dernière doit être exécuté dans le respect de normes de contrôle interne efficaces et efficientes, incluant la prévention, la détection, la correction et le suivi des fraudes et des irrégularités (1).

À la suite de l’adoption d’une stratégie antifraude par la Commission en juin 2011, la première stratégie commune de lutte contre la fraude dans le domaine de la recherche a été mise en place en juillet 2012, puis actualisée en mars 2015 pour tenir compte des modifications apportées par Horizon 2020 (2). Cette stratégie comprend un plan d’action qui doit être mis en œuvre par les entreprises communes du secteur de la recherche.

L’entreprise commune ECSEL est déjà dotée de procédures de contrôle interne de nature à fournir une assurance raisonnable en ce qui concerne la prévention et la détection des fraudes et des irrégularités (vérifications ex ante pour les paiements, politique en matière de conflits d’intérêts et audits ex post chez les bénéficiaires de subventions). Le plan de mise en œuvre de la stratégie antifraude de l’entreprise commune ECSEL a été adopté le 11 novembre 2016 et est en cours d’exécution.

En cours

 

Conflits d’intérêts

 

2015

En juillet 2015, la Commission a publié, à l’intention des entreprises communes, des lignes directrices concernant les règles en matière de conflits d’intérêts, y compris un modèle commun de déclaration d’absence de conflit d’intérêts que l’entreprise commune devrait intégrer dans ses procédures.

Terminée


(1)  Article 12 des règles financières de l’entreprise commune ECSEL.

(2)  Par exemple, la création d’un centre d’appui commun, avec un service d’audit centralisé et des processus opérationnels harmonisés pour les organismes de recherche de l’Union européenne.


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

16.

L’entreprise commune ECSEL tient à souligner que cette question est liée au cadre juridique du septième programme-cadre (7e PC) et n’est donc pas liée aux performances de l’entreprise commune. Comme pour l’exercice 2015, l’entreprise commune a réalisé en janvier 2017 une évaluation approfondie des systèmes nationaux d’assurance pour l’exercice 2016, compte tenu des certificats de fin de projet 1656 et des certificats d’audit 610 fournis par les autorités de financement nationales pour les projets financés au titre du 7e PC. De plus, l’entreprise commune ECSEL a invité, depuis janvier 2017, les autorités nationales à lui fournir une déclaration d’assurance annuelle. L’entreprise commune ECSEL a reçu 21 déclarations représentant 97,97 % des financements, et a conclu que le rapport d’audit et les déclarations fournissent une protection raisonnable des intérêts financiers de ses membres.

33.

La faillite des deux bénéficiaires est un héritage de l’entreprise commune ENIAC, qui s’est produite avant l’intégration d’ENIAC dans l’entreprise commune ECSEL. En septembre 2015, l’entreprise commune ECSEL a mis en place une procédure afin de gérer les cas d’insolvabilité ou de faillite de bénéficiaires de conventions de subvention d’ENIAC ou d’ARTEMIS. Cette procédure détaille les différentes étapes à suivre et le calendrier à respecter lorsque de tels cas d’insolvabilité ou de faillite sont signalés, et elle a été communiquée aux autorités de financement nationales. Durant les neuf ans d’existence d’Artemis et d’ENIAC, seuls 16 cas de faillite ont été signalés, sur environ 3 000 bénéficiaires de conventions de subvention. Sur ces 16 cas de faillite, six n’ont pas reçu de paiement, cinq ont reçu un certificat de fin de projet tandis que les cinq autres ont apporté la preuve, par le biais des rapports techniques, que les bénéficiaires de projet avaient réalisé suffisamment d’activités.

34.

Les procès-verbaux des réunions du conseil d’administration enregistrent tous les conflits d’intérêts déclarés par un délégué: ce sont les documents de base utilisés pour compléter le registre. À l’avenir, lorsqu’un délégué a déclaré un conflit d’intérêts, les procès-verbaux des réunions indiqueront également que ledit délégué n’a formulé aucun commentaire et que voter sur le sujet a été déclaré conflictuel.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/31


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune européenne pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

(2017/C 426/05)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-6

32

Établissement de l’entreprise commune F4E

1-2

32

Gouvernance

3-4

32

Objectifs

5

32

Ressources

6

32

OPINION

7-29

32

Opinion sur la fiabilité des comptes

8

33

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

9

33

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

10-20

33

Paragraphes d’observations

11-20

33

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

21-23

34

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

24-28

34

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

30

35

Exécution du budget 2016

30

35

CONTRÔLES INTERNES

31-35

35

Suivi des contrats liés aux marchés relatifs à des activités opérationnelles et des subventions

31-34

35

Stratégie de lutte contre la fraude

35

36

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

37

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune F4E

1.

L’entreprise commune européenne pour ITER (1) et le développement de l’énergie de fusion (ci-après «l’entreprise commune F4E») a été instituée en mars 2007 (2) pour une période de 35 ans. Les principales installations de fusion devaient être mises en place à Cadarache, en France, tandis que le siège de l’entreprise commune est situé à Barcelone.

2.

Les membres fondateurs de l’entreprise commune sont l’Euratom, représentée par la Commission européenne, les États membres de l’Euratom et la Suisse (qui a conclu un accord de coopération avec l’Euratom).

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune F4E comprend le conseil de direction, le directeur et d’autres organes. Le conseil de direction est responsable de la supervision de l’entreprise commune dans la réalisation de ses objectifs. Le directeur est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

4.

Les autres organes de gouvernance de l’entreprise commune sont le bureau, le groupe consultatif technique, le comité des achats et des marchés, le comité d’administration et de gestion, le comité d’audit et le groupe d’examen interne.

Objectifs

5.

Les objectifs de l’entreprise commune F4E sont les suivants:

a)

apporter la contribution de la Communauté européenne de l’énergie atomique (l’Euratom) à l’organisation internationale ITER pour l’énergie de fusion (OI ITER);

b)

apporter la contribution de l’Euratom aux activités relevant de l’approche élargie avec le Japon en vue de la réalisation rapide de l’énergie de fusion;

c)

élaborer et coordonner un programme d’activités en préparation de la construction d’un réacteur de fusion de démonstration et des installations associées, notamment le centre international d’irradiation des matériaux de fusion.

Ressources

6.

En 2016, le budget des paiements pour l’entreprise commune F4E s’élevait à 720 millions d’euros (contre 586 millions d’euros en 2015) et le budget des engagements à 459 millions d’euros (contre 467,9 millions d’euros en 2015) (3). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 415 agents (contre 383 agents en 2015) (4).

OPINION

7.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (5) et des états sur l’exécution du budget (6) pour l’exercice clos le 31 décembre 2016,

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

8.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

9.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

10.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Paragraphes d’observations

11.

Sans remettre en cause l’opinion formulée ci-dessus, nous souhaitons attirer l’attention sur la question ci-après. Dans ses conclusions adoptées le 7 juillet 2010 (7), le Conseil avait approuvé un montant de 6,6 milliards d’euros (en valeur de 2008) pour la contribution de l’entreprise commune à la phase de construction du projet ITER, dont l’achèvement était initialement prévu pour 2020. Ce montant ne tenait pas compte des 663 millions d’euros proposés en 2010 par la Commission européenne pour faire face à d’éventuels imprévus (8).

12.

En novembre 2016, le Conseil ITER (9) a approuvé une nouvelle base de référence pour le projet ITER (envergure, calendrier et coûts associés). Le calendrier global du projet (10) a été approuvé par l’ensemble de ses membres (11), et son coût global l’a été ad referendum, chaque membre ayant dû solliciter l’approbation des coûts du projet dans le cadre de sa procédure budgétaire nationale.

13.

Le nouveau calendrier approuvé par le conseil ITER définit une approche en quatre étapes, fixant au mois de décembre 2025 l’achèvement de la première étape stratégique de la phase de construction du projet (la réalisation du «premier plasma») et à décembre 2035 le moment auquel l’ensemble de la phase de construction devrait s’achever, ce qui représenterait un retard de 15 ans par rapport à la date de référence initiale. Cette approche par étapes doit permettre de mieux tenir compte des priorités et des contraintes de tous les membres de l’OI ITER dans l’exécution du projet.

14.

À la suite de l’approbation de la nouvelle base de référence du projet ITER, l’entreprise commune F4E a défini le nouveau calendrier et recalculé le coût, à l’achèvement, de sa contribution à la phase de construction du projet.

15.

Les résultats, présentés au conseil de direction de l’entreprise commune en décembre 2016, montrent que le financement de la phase de construction après 2020 devrait nécessiter 5,4 milliards d’euros (soit une augmentation de 82 % par rapport au budget approuvé de 6,6 milliards d’euros). Le montant de 6,6 milliards d’euros adopté par le Conseil de l’Union européenne en 2010 fait à présent office de plafond pour les dépenses de l’entreprise commune d’ici à 2020.

16.

Il convient de noter qu’au terme de la phase de construction, prévu en 2035, l’entreprise commune devra également contribuer à la phase d’exploitation du projet ITER (12), puis à ses phases de désactivation et de démantèlement. Ces contributions n’ont pas encore été estimées.

17.

S’il est vrai que les prévisions de l’entreprise commune F4E concernant le premier plasma coïncident avec le calendrier du projet établi par l’OI ITER, la date indiquée correspond au meilleur délai techniquement possible (13).

18.

En juin 2017, la Commission a publié une communication sur la contribution de l’Union européenne à un projet ITER réformé (14) par laquelle elle cherche à obtenir le soutien du Parlement européen et un mandat du Conseil de l’Union européenne pour approuver (15) la nouvelle base de référence au nom de l’Euratom.

19.

Même si la nouvelle base de référence ne prévoit pas d’aléas, la Commission estime, dans sa communication, qu’une marge d’aléas allant jusqu’à 24 mois pour le calendrier et entre 10 % et 20 % pour le budget serait appropriée (16). Par ailleurs, les mesures prises pour respecter le budget plafonné de 6,6 milliards d’euros consistent notamment à reporter l’acquisition et l’installation de tous les composants qui ne sont pas essentiels au premier plasma. Même si des mesures constructives ont été prises pour améliorer la gestion et le contrôle de la phase de construction du projet ITER, il subsiste un risque de nouveaux dépassements de coûts et de nouveaux retards dans l’exécution du projet par rapport à la nouvelle base de référence proposée.

20.

Le 29 mars 2017, le Royaume-Uni a signifié au Conseil européen sa décision de se retirer de l’Union européenne et de l’Euratom. Un accord fixant les modalités de son retrait sera négocié. Il pourrait avoir une incidence significative sur les futures activités de l’entreprise commune F4E et du projet ITER.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

21.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

22.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

23.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

24.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières, et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies de même que les non-conformités peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

25.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

26.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et les autres parties prenantes et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

27.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements autres que les avances, une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs). Le paiement d’une avance est examiné lorsque le destinataire des fonds justifie sa bonne utilisation et que l’entreprise commune accepte la justification en procédant à son apurement, que cela ait lieu la même année ou plus tard.

28.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (17).

29.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

30.

Dans le budget définitif disponible pour exécution au titre de l’exercice 2016, les crédits d’engagement se montaient à 488 millions d’euros (18) et les crédits de paiement, à 724 millions d’euros (19). Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement se sont élevés respectivement à 99,8 % et à 98 %.

CONTRÔLES INTERNES

Suivi des contrats liés aux marchés relatifs à des activités opérationnelles et des subventions

31.

L’entreprise commune F4E dispose d’un système lui permettant d’effectuer des audits dans les locaux des adjudicataires dans le but de contrôler le respect des dispositions en matière d’assurance de la qualité (20).

32.

En septembre 2016, le service d’audit interne de la Commission (IAS) a achevé un audit de la mise en œuvre des accords de marchés. L’entreprise commune F4E met actuellement en œuvre un plan d’action en réponse aux recommandations formulées à l’issue de cet audit. L’IAS a également assuré le suivi de son audit de la gestion des contrats et a conclu que toutes les recommandations formulées dans celui-ci avaient été mises en œuvre de façon appropriée par l’entreprise commune.

33.

En 2016, la structure d’audit interne de l’entreprise commune F4E a assuré le suivi de son audit sur les marchés dans le domaine des bâtiments ITER. Elle a reconnu le travail important accompli par l’entreprise commune dans la formalisation et la conception de processus, d’orientations, de règles et d’outils relatifs aux activités de passation de marchés. Elle a en outre formulé six nouvelles recommandations visant à améliorer les procédures.

34.

Aucun taux d’erreur résiduel n’est calculé pour les paiements relatifs aux subventions, étant donné la faible part du budget qu’ils représentent (21) et le nombre limité d’audits ex post réalisés (22). En 2016, l’Agence exécutive pour la recherche a lancé un audit ex post d’un bénéficiaire pour le compte de l’entreprise commune F4E. Celle-ci a pris les mesures nécessaires pour corriger les erreurs relevées dans les audits des années précédentes.

Stratégie de lutte contre la fraude

35.

En juin 2015, le conseil de direction de l’entreprise commune F4E a adopté une stratégie de lutte contre la fraude et le plan d’action correspondant. La majeure partie des actions a été mise en œuvre en 2016. L’entreprise commune n’a toutefois pas mis en place d’outil spécifique pour faciliter le suivi de ses actions relatives aux procédures de marchés, en particulier celles ayant trait à l’évaluation des risques, ainsi que celles concernant les phases d’évaluation, de négociation et d’attribution des procédures.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 3 octobre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Acronyme anglais signifiant «réacteur thermonucléaire expérimental international» (International Thermonuclear Experimental Reactor).

(2)  Décision 2007/198/Euratom du Conseil du 27 mars 2007 instituant une entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion et lui conférant des avantages (JO L 90 du 30.3.2007, p. 58), modifiée par la décision 2013/791/Euratom du Conseil du 13 décembre 2013 (JO L 349 du 21.12.2013, p. 100) et la décision (Euratom) 2015/224 du Conseil du 10 février 2015 (JO L 37 du 13.2.2015, p. 8).

(3)  Deuxième rectificatif budgétaire, approuvé par le conseil de direction en décembre 2016.

(4)  De plus amples informations concernant l’entreprise commune F4E et ses activités sont disponibles sur son site web à l’adresse http://www.fusionforenergy.europa.eu.

(5)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net, ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(6)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(7)  Conclusions du Conseil sur l’état d’avancement d’ITER du 7 juillet 2010 (réf. 11902/10).

(8)  Communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil du 4 mai 2010 — État d’avancement d’ITER et pistes pour l’avenir [COM(2010) 226 final].

(9)  19e session du Conseil ITER, 16 et 17 novembre 2016. Le Conseil ITER est l’organe directeur de l’OI ITER.

(10)  Le conseil ITER a examiné l’intégralité du calendrier actualisé de la phase de construction, qui fixe notamment la date du premier plasma (2025) et celle du début des opérations en deutérium-tritium (2035).

(11)  La République populaire de Chine, la République de Corée, les États-Unis d’Amérique, la République de l’Inde, le Japon, la Fédération de Russie et l'Union européenne.

(12)  La phase d’exploitation du projet ITER devrait s’étendre jusqu’en 2037.

(13)  Comme cela est indiqué dans le cinquième rapport du groupe d’étude indépendant (daté du 31 octobre 2016) et dans le rapport adressé au conseil de direction par le responsable de la gestion du projet au sein de l’entreprise commune F4E.

(14)  Document COM(2017) 319 final du 14.6.2017 [accompagné du document de travail des services de la Commission SWD(2017) 232 final du 14.6.2017].

(15)  La contribution de l’Euratom s’entend sans préjudice des propositions de la Commission, du résultat des négociations sur le retrait du Royaume-Uni de l’Euratom et du cadre financier pluriannuel post-2020.

(16)  Chapitre V («ITER: orientations pour l’avenir») du document COM(2017) 319 final du 14.6.2017 [accompagné du document de travail des services de la Commission SWD(2017) 232 final du 14.6.2017].

(17)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(18)  Les modifications par rapport au budget définitif approuvé pour 2016 concernent principalement 15 millions d’euros de recettes affectées provenant du fonds de réserve d’ITER, 13,5 millions d’euros de crédits d’engagement reportés des années précédentes et 0,5 million d’euros issus du recouvrement de trop-perçus liés à des contrats opérationnels.

(19)  Les modifications par rapport au budget définitif approuvé pour 2016 concernent principalement 4 millions d’euros de paiements effectués à partir du fonds de réserve ITER.

(20)  Les audits concernent de nombreux aspects liés à la mise en œuvre, et notamment les dispositions en matière de qualité, tout cas de non-respect d’une prescription spécifique, le contrôle des achats et la gestion de la sous-traitance, la gestion de la documentation et des données, la gestion des changements et des variations, le plan de contrôle de la qualité des travaux de génie civil, le calendrier détaillé des projets, la gestion du risque inhérent aux marchés et le plan de contrôle de la qualité des ouvrages techniques. Les 29 audits effectués en 2016 ont permis de recenser 47 cas de non-respect des dispositions en matière d’assurance de la qualité et 202 points à améliorer.

(21)  Depuis sa création jusqu’à la fin de 2016, l’entreprise commune a octroyé 150 subventions, pour un montant total de 81 millions d’euros. En 2016, elle a octroyé six subventions, s’élevant au total à 5 millions d’euros.

(22)  Six bénéficiaires, pour un montant total contrôlé de 6 millions d’euros, ce qui représente respectivement 8 % de la totalité des bénéficiaires et 7 % de l’ensemble des conventions de subvention signées depuis la création de l’entreprise commune.


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaire de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente)

 

COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

 

 

Reddition des comptes

 

2015

Dans les notes annexes aux états financiers, le tableau et les informations figurant sous le poste 4.3.1.1. «Accords de passation de marchés avec l’organisation internationale ITER (OI ITER)» montrent les accords de marchés conclus (3e colonne) et ceux pour lesquels des crédits ont été reçus à ce jour (4e colonne). Toutefois, le tableau ne fait pas apparaître le degré d’avancement réel des travaux en cours. Dans les comptes annuels de 2015, l’entreprise commune a complété ces informations par une estimation des travaux en cours tenant compte de la valeur totale des dépenses consacrées aux contrats liés aux accords de marchés, ainsi que par un graphique montrant la réalisation des étapes pour chaque accord de marché signé avec l’OI ITER. Malgré les estimations figurant dans les comptes de 2015, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour présenter des informations plus précises sur l’état d’avancement et la valeur des activités menées jusqu’à présent par l’entreprise commune.

En cours

 

COMMENTAIRES SUR LES CONTRÔLES CLÉS DES SYSTÈMES DE CONTRÔLE ET DE SURVEILLANCE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

 

2015

L’entreprise commune poursuit le développement d’un système centralisé et uniforme permettant d’intégrer toutes les données opérationnelles, financières et budgétaires, ainsi que de suivre et de contrôler régulièrement les estimations, les coûts et les variations. Lors de sa réunion des 8 et 9 juin 2015, le conseil de direction a approuvé une proposition du directeur concernant la mise en place, dans les deux ans, d’un système de gestion globale de l’entreprise (GGE).

En cours

2015

Le système destiné à fournir des informations sur la valeur du degré de mise en œuvre des activités (gestion de la valeur acquise) fait l’objet de discussions avec l’OI ITER en vue d’améliorer la répartition des étapes auxquelles des crédits ITER sont octroyés au cours de la durée de vie des accords de marchés.

En cours

 

Marchés relatifs à des activités opérationnelles et subventions

 

2015

Les procédures négociées ont constitué 45 % des 84 procédures de marchés opérationnels lancées en 2015 (contre 58 % en 2014). Bien que l’entreprise commune ait réduit le pourcentage de procédures négociées en 2015, des efforts restent nécessaires pour renforcer la mise en concurrence dans ses procédures de marchés opérationnels. Pour ce qui est des subventions, la moyenne était de 1,4  proposition par appel.

En cours

 

AUTRES COMMENTAIRES

 

 

Cadre juridique

 

2015

Le 2 décembre 2015, le conseil de direction de l’entreprise commune a enfin modifié son règlement financier et ses modalités d’exécution pour les aligner sur le nouveau cadre financier de l’Union européenne. En février 2016, la Commission européenne a rendu un avis positif sur les modifications apportées par l’entreprise commune à son propre règlement financier, mais elle a invité celle-ci à envisager de préciser davantage certaines dispositions des modalités d’exécution concernant les dérogations spécifiques au règlement financier de l’Union européenne et au règlement financier-cadre applicable aux organismes visés à l’article 208.

En cours

 

Droits de propriété intellectuelle et politique industrielle

 

2015

La décision relative à la mise en œuvre de la politique industrielle de l’entreprise commune et de sa politique en matière de droits de propriété intellectuelle et de diffusion des connaissances a été adoptée par son conseil de direction le 27 juin 2013.

L’entreprise commune a élaboré un document sur la stratégie d’achat pour chaque action en matière de marchés publics. L’entreprise commune a établi une liste de vérification permettant de contrôler la mise en œuvre de la stratégie d’achat en ce qui concerne la propriété des connaissances nouvelles pour chaque action en matière de marchés publics.

En cours

Au moment de l’audit (avril 2016), l’entreprise commune avait mis en œuvre la majorité des dispositions de la décision du conseil de direction du 27 juin 2013, même si cinq d’entre elles n’étaient pas encore pleinement mises en œuvre et trois, toujours en suspens.

Terminée

Une analyse d’impact de la mise en œuvre de ces politiques est prévue, mais n’a pas encore été effectuée.

En cours

 

Accord de siège

 

2015

En vertu de l’accord de siège conclu avec le Royaume d’Espagne le 28 juin 2007, des locaux permanents auraient dû être mis à la disposition de l’entreprise commune au plus tard en juin 2010.

À la suite de contacts pris par l’entreprise commune avec les autorités espagnoles, une offre formelle a été soumise à l’entreprise commune le 10 mars 2015. En décembre 2015, l’État d’accueil a informé le conseil de direction de l’entreprise commune que les discussions menées au niveau ministériel en vue de la formalisation de l’offre du 10 mars 2015 n’étaient pas terminées et a proposé, en remplacement, d’engager des négociations avec le propriétaire du bâtiment qui accueille actuellement l’entreprise commune en vue d’en faire son siège permanent. Au moment de l’audit (avril 2016), cette nouvelle proposition était examinée par l’entreprise commune.

Terminée

 

Règles d’application du statut des fonctionnaires

 

2015

En 2015, l’entreprise commune a poursuivi l’adoption, par analogie, de plusieurs règles de l’Union européenne relatives à l’application du statut des fonctionnaires. Cependant, certaines règles spécifiques pour l’application du statut des fonctionnaires doivent encore être adoptées.

Terminée


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

33.

Dès juillet 2017, cinq des six nouvelles recommandations de la structure d’audit interne ont été mises en œuvre. La recommandation en cours concerne la redéfinition du rôle du groupe d’examen interne. Elle devrait être achevée en octobre 2017, cette action s’inscrivant dans le cadre d’un projet plus large d’amélioration destiné à optimiser les procédures d’adjudication ouvertes.

35.

F4E définit actuellement les exigences en vue de paramétrer l’outil qui lui permettra de recueillir systématiquement des informations relatives aux indicateurs antifraude sur les procédures de passation de marchés. Grâce à cet outil, le personnel de F4E aura également la possibilité d’insérer des informations supplémentaires relatives à des alertes rouges sur toute procédure d’adjudication.

Suivi des commentaires des années précédentes

2015 — Présentation des comptes

L’Union européenne (UE) utilise le crédit ITER comme système de gestion de la valeur acquise. Le montant des crédits obtenus comparé au montant des crédits prévus indique l’avancement de F4E dans la réalisation de la part de l’Union européenne dans les marchés. Le profil de crédit est censé représenter la valeur du travail effectif accompli dans les différentes phases du projet (c’est-à-dire conception, fabrication, livraison, installation).

F4E et l’OI ITER ont convenu de réajuster ce profil pour chaque accord de marché afin de s’assurer de l’adéquation de la valeur des crédits tout au long de la durée de l’accord de marché et de se rapprocher le plus possible de la réalité. De tels changements ont déjà été effectués pour certains accords de marché antérieurs et devraient être terminés d’ici la fin octobre 2017.

2015 — Commentaires sur les contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance de l’entreprise commune

Premier paragraphe: en mars 2016, le nouveau directeur de F4E a commandé à une société de conseil indépendante la réalisation d’une étude sur le développement d’un concept de système de contrôle financier et commercial, intégré et transversal. Le rapport de cette étude a été publié à la mi-juin 2016 et les recommandations y figurant ont été examinées et acceptées.

F4E travaille à présent à la mise en œuvre d’un système de contrôle de projets d’entreprise, considéré comme un moyen moins complexe et moins onéreux d’obtenir un plus haut degré d’intégration des informations financières de F4E.

F4E a choisi le système Ecosys et finalise actuellement les négociations contractuelles avec le fournisseur. F4E lancera par la suite une phase pilote, la date cible pour la mise en œuvre intégrale étant le premier trimestre 2018.

Second paragraphe: l’Union européenne utilise le crédit ITER comme système de gestion de la valeur acquise. Le montant des crédits obtenus comparé au montant des crédits prévus indique l’avancement de F4E dans la réalisation de la part de l’Union européenne dans les marchés. Le profil de crédit est censé représenter la valeur du travail effectif accompli dans les différentes phases du projet (c’est-à-dire conception, fabrication, livraison, installation).

F4E et l’OI ITER ont convenu de réajuster ce profil pour chaque accord de marché afin de s’assurer de l’adéquation de la valeur des crédits tout au long de la durée de l’accord de marché et de se rapprocher le plus possible de la réalité. De tels changements ont déjà été effectués pour certains accords de marché antérieurs et devraient être terminés d’ici la fin octobre 2017.

2015 — Marchés opérationnels et subventions

Malgré les efforts renouvelés en matière de communication et de diffusion, notamment dans le contexte de la prise en compte du nouveau règlement financier, les chiffres des procédures négociées en 2016 sont restés semblables à ceux des précédentes années (49 % du total en 2016, contre 45 % en 2015 et 58 % en 2014). Il convient toutefois de noter que la majorité des procédures négociées portaient sur des marchés de faible valeur, en dessous du seuil publié dans la directive, et étaient pleinement conformes aux règlements financiers de F4E.

Les procédures négociées portant sur des marchés de faible valeur représentent environ 40 % du nombre annuel des marchés de F4E (2016: 41 % en nombre et 0,8 % en valeur; 2015: 43 % en nombre et 0,3 % en valeur) mais correspondent seulement à environ 1 % du budget annuel.

Les procédures négociées sont utilisées en l’occurrence (dans les limites imposées par les règlements financiers de F4E) dans un souci de bonne gestion financière, car cela permet à F4E d’engager des ressources internes de manière plus efficace dans les marchés de valeur élevée. F4E considère donc qu’il n’est pas nécessaire de prendre des mesures visant à réduire davantage le pourcentage de procédures négociées portant sur des marchés de faible valeur, compte tenu de la conformité de ces procédures avec les principes et dispositions des règlements financiers.

Les autres procédures négociées, portant généralement sur des marchés de plus grande valeur (5 % du nombre total de procédures en moyenne), sont l’expression du contexte complexe et innovant dans lequel F4E évolue. Le marché de la technologie de fusion est caractérisé, dans un grand nombre de procédures d’adjudication publique, par le faible nombre de participants. Cela entraîne souvent une concurrence limitée ou (dans des cas extrêmes) un monopole voire un manque de participation aux appels d’offres.

Depuis 2012, F4E a intensifié ses efforts de diffusion mais la participation demeure faible. Selon l’avis de F4E, la cause principale n’est pas le manque de visibilité mais plutôt la nature sporadique des achats de F4E. F4E en a conclu que la nature des activités liées à la portée de projets technologiques et scientifiques de grande envergure est telle que la concurrence limitée est malheureusement un fait sur lequel un seul pouvoir adjudicateur peut uniquement avoir une légère incidence.

En conséquence, au cours de l’année 2016, F4E a commencé à rechercher des moyens de remédier à ce problème, en collaboration avec d’autres pouvoirs adjudicateurs gérant des projets similaires en Europe et confrontés au même manque de concurrence. Afin d’accroître l’impact des initiatives visant à développer la concurrence et l’engagement de l’industrie, F4E a décidé de lancer un forum réunissant des projets similaires — inédits, de haute technologie et sans précédent — en Europe (CERN, ESA, ESS, ESRF, ESO, …). Grâce à ce forum, diverses organisations menant des projets comportant des enjeux similaires peuvent coopérer en vue de relever les défis de manière plus coordonnée et efficace. Il s’agit de tenter de promouvoir un marché unique pour les projets scientifiques de grande envergure, plus vaste et plus stable, et de ce fait plus à même de susciter l’intérêt des entreprises.

En février 2018, le Danemark accueillera un événement qui offrira pour la première fois l’occasion aux participants du forum de mettre en pratique leur nouvelle collaboration.

2015 — Cadre juridique

En coopération avec la Commission européenne (direction générale du budget et direction générale de l'énergie), l’entreprise commune a élaboré les dispositions spécifiques requises qui doivent être ajoutées aux modalités d’exécution du règlement financier de l’entreprise commune, concernant quatre dérogations (accordées dans son règlement financier) au règlement financier général de l’Union européenne et au règlement financier-cadre applicable aux organismes visés à l’article 208.

Le 4 juillet 2017, le conseil de direction de l’entreprise commune a adopté la modification des modalités d’exécution qui doit à présent obtenir l’avis officiel de la Commission européenne. Une fois que la Commission aura rendu un avis positif, les quatre dispositions des modalités d’exécution concernant les dérogations entreront en vigueur le 1er août 2017.

2015 — Droits de propriété intellectuelle et politique industrielle

S’agissant de l’analyse d’impact de la politique industrielle, F4E entend utiliser les résultats de l’évaluation des activités de F4E (et du projet ITER dans son ensemble) qui sera effectuée par la Commission européenne au cours de 2017 et 2018.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/42


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

(2017/C 426/06)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-12

43

Établissement de l’entreprise commune PCH

1-2

43

Gouvernance

3-6

43

Objectifs

7

43

Ressources

8-12

43

OPINION

13-25

44

Opinion sur la fiabilité des comptes

14

44

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

15

44

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

16

44

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

17-19

44

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

20-24

45

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

26-33

45

Exécution du budget 2016

26

45

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

27-29

45

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

30-33

46

CONTRÔLES INTERNES

34

46

Cadre de contrôle interne

34

46

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

47

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune PCH

1.

L’entreprise commune européenne pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe en matière de piles à combustible et d’hydrogène (ci-après «l’entreprise commune PCH»), sise à Bruxelles, a été créée en mai 2008 pour une période allant jusqu’au 31 décembre 2017 et est devenue autonome le 15 novembre 2010 (1). En mai 2014, le Conseil a prolongé la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’au 31 décembre 2024 (2).

2.

L’entreprise commune PCH est un partenariat public-privé en matière de recherche et d’innovation dans le domaine de la technologie de l’hydrogène et des piles à combustible. Ses membres fondateurs sont l’Union européenne (UE), représentée par la Commission, le groupement industriel Hydrogen Europe et le groupement scientifique New European Research Grouping on Fuel Cells and Hydrogen (N.ERGHY).

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune PCH comprend les organes suivants: le comité directeur, le directeur exécutif, le comité scientifique, le groupe des représentants des États participant aux activités de l’entreprise commune PCH et le forum des parties prenantes.

4.

Le comité directeur est composé de dix membres, dont six représentants du groupement industriel, trois représentants de la Commission et un représentant du groupement scientifique. Il a la responsabilité de l’orientation stratégique et du fonctionnement de l’entreprise commune, et supervise la mise en œuvre de ses activités. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

5.

Le comité scientifique est composé de neuf membres au maximum, assurant une représentation équilibrée de l’expertise fournie par les universités, les entreprises et les organismes de réglementation. Il donne son avis sur les priorités scientifiques à traiter dans les plans de travail annuels et sur les résultats scientifiques décrits dans le rapport annuel d’activité.

6.

Le groupe des représentants des États participant aux activités de l’entreprise commune PCH se compose d’un représentant de chaque État membre et de chaque pays associé à Horizon 2020. Il donne son avis sur l’orientation stratégique de l’entreprise commune et sur l’état de réalisation des objectifs d’Horizon 2020. Le forum des parties prenantes est tenu annuellement. Il permet aux parties prenantes de l’entreprise commune PCH de discuter des activités de celle-ci et de formuler des commentaires.

Objectifs

7.

L’objectif de l’entreprise commune PCH consiste à faire, d’ici à 2020, une démonstration des technologies des piles à combustible et de l’hydrogène en tant que pilier des futurs systèmes de transports et d’énergie européens. L’entreprise commune vise à favoriser le développement dans l’Union d’un secteur d’activité solide, durable et concurrentiel au niveau mondial.

Ressources

8.

La contribution maximale de l’Union européenne à la première phase des activités de l’entreprise commune PCH se monte à 470 millions d’euros, à financer sur le budget du septième programme-cadre pour la recherche (7e PC) (3). Les contributions des autres membres doivent être au moins équivalentes à la contribution de l’Union européenne.

9.

La contribution maximale de l’Union européenne à la deuxième phase des activités de l’entreprise commune PCH se monte à 665 millions d’euros, à financer sur le budget d’Horizon 2020. Sur ce montant, 570 millions d’euros au maximum peuvent être utilisés pour apporter une contribution équivalente à la contribution minimale des membres des groupements industriel et scientifique (fixée à 380 millions d’euros), et 95 millions d’euros au plus peuvent l’être pour s’aligner sur toute contribution supplémentaire versée par les membres, en plus de la contribution minimale (4).

10.

Les membres représentant le groupement industriel et le groupement scientifique doivent apporter aux projets relevant d’Horizon 2020 financés par l’entreprise commune PCH une contribution d’au moins 380 millions d’euros (5), dont 285 millions d’euros au moins de contributions en nature aux activités complémentaires (6).

11.

Les coûts administratifs de l’entreprise commune PCH sont limités à 38 millions d’euros et doivent être couverts par des contributions financières réparties de manière égale sur une base annuelle entre l’Union européenne et les membres représentant le groupement industriel et le groupement scientifique (7).

12.

En 2016, le budget des paiements pour l’entreprise commune PCH s’élevait à 98,3 millions d’euros (contre 95,1 millions d’euros en 2015). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 26 agents (contre 26 agents en 2015) (8).

OPINION

13.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (9) et des états sur l’exécution du budget (10) pour l’exercice clos le 31 décembre 2016;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

14.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

15.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

16.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

17.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

18.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

19.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

20.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières, et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies de même que les non-conformités peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

21.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

22.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

23.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements autres que les avances, une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs). Le paiement d’une avance est examiné lorsque le destinataire des fonds justifie sa bonne utilisation et que l’entreprise commune accepte la justification en procédant à son apurement, que cela ait lieu la même année ou plus tard.

24.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (11).

25.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

26.

Compte tenu des crédits de paiement inutilisés des années précédentes (17,2 millions d’euros), le budget définitif disponible au titre de l’exercice 2016 pour la mise en œuvre du 7e PC et d’Horizon 2020 comprenait 127,8 millions d’euros de crédits d’engagement et 115,5 millions d’euros de crédits de paiement. Les taux d’utilisation plus bas, concernant les crédits d’engagement et les crédits de paiement, se sont élevés respectivement à 77,7 % et à 83,9 %. La sous-utilisation des crédits s’explique principalement par le fait que le nombre de conventions de subvention signées a été moins élevé que prévu, à la suite de l’évaluation relative à l’appel à propositions de 2016.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

27.

À la fin de 2016, sur les 470 millions d’euros alloués à l’entreprise commune PCH au titre du 7e PC, celle-ci avait pris des engagements pour un montant de 464,4 millions d’euros et réalisé des paiements pour un montant de 372 millions d’euros. D’après le plan de paiement de l’entreprise commune pour les projets en cours qui relèvent du 7e PC, les 75,3 millions d’euros (17 %) de paiements opérationnels restants seront utilisés d’ici à la fin 2019.

28.

Fin 2016, sur les 470 millions d’euros de contributions en nature et en espèces que le groupement industriel et le groupement scientifique devaient apporter pour couvrir les activités opérationnelles de l’entreprise commune PCH, le comité directeur avait validé des contributions pour un montant de 299 millions d’euros. En outre, 40,6 millions d’euros de contributions en nature supplémentaires concernant les activités opérationnelles avaient été déclarés à l’entreprise commune PCH.

29.

Fin 2016, les contributions apportées à l’entreprise commune par les membres représentant le groupement industriel et le groupement scientifique se montaient donc, au total, à 339,6 millions d’euros, alors que la contribution de l’Union européenne (c’est-à-dire de la Commission) s’élevait à 383,7 millions d’euros.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

30.

Sur les 665 millions d’euros alloués à l’entreprise commune PCH au titre du programme Horizon 2020, celle-ci avait, à la fin de 2016, pris des engagements pour un montant de 288,1 millions d’euros (43 %) et réalisé des paiements pour un montant de 77,4 millions d’euros pour la mise en œuvre de sa première vague de projets.

31.

Fin 2016, les membres représentant le groupement industriel et le groupement scientifique avaient déclaré des contributions en nature se montant à 4,9 millions d’euros pour les activités opérationnelles, et le comité directeur avait validé des contributions en espèces aux coûts administratifs de l’entreprise commune pour 1,2 million d’euros.

32.

Sur les 285 millions d’euros au moins de contributions en nature que les autres membres doivent apporter pour couvrir les activités complémentaires, 188,6 millions d’euros (66 %) avaient déjà été déclarés et certifiés à la fin de 2016.

33.

Fin 2016, les contributions des membres représentant le groupement industriel et le groupement scientifique se montaient donc, au total, à 194,7 millions d’euros, alors que la contribution en espèces de l’Union européenne s’élevait à 79,5 millions d’euros. La différence s’explique par le haut niveau des contributions des autres membres aux activités complémentaires de l’entreprise commune.

CONTRÔLES INTERNES

Cadre de contrôle interne

34.

L’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle ex ante qui reposent sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle; elle réalise en outre des audits ex post des déclarations de coûts relatives aux subventions relevant du 7e PC. Ces vérifications sont des outils essentiels pour évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, y compris les contributions en espèces et en nature fournies à l’entreprise commune par ses autres membres. Le taux d’erreur résiduel établi à l’issue des audits ex post s’élevait à 1,24 % d’après le rapport annuel d’activité 2016 de l’entreprise commune (12).

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 19 septembre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (CE) no 521/2008 du Conseil du 30 mai 2008 portant création de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène (JO L 153 du 12.6.2008, p. 1), modifié par le règlement (UE) no 1183/2011 du Conseil (JO L 302 du 19.11.2011, p. 3).

(2)  Règlement (UE) no 559/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène 2 (JO L 169 du 7.6.2014, p. 108).

(3)  Article 5, paragraphe 1, du règlement (CE) no 521/2008.

(4)  Article 3, paragraphe 1, du règlement (UE) no 559/2014.

(5)  Article 4, paragraphe 1, du règlement (UE) no 559/2014.

(6)  Selon l’article 4, paragraphe 2, point b), du règlement (UE) no 559/2014, les activités complémentaires correspondent aux contributions en nature à des activités qui ne sont inscrites ni dans le plan de travail, ni au budget de l’entreprise commune, mais qui contribuent aux objectifs de l’initiative technologique conjointe PCH. En vertu de l’article 4, paragraphe 4, de ce même règlement, les coûts afférents aux activités complémentaires doivent être certifiés par un auditeur externe indépendant et ne font pas l’objet d’un audit par l’entreprise commune, la Cour des comptes européenne ou un autre organe de l’Union.

(7)  Article 13, paragraphe 2, des statuts de l’entreprise commune PCH 2 [annexe du règlement (UE) no 559/2014].

(8)  De plus amples informations concernant l’entreprise commune PCH et ses activités sont disponibles sur son site internet à l’adresse http://www.fch.europa.eu

(9)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(10)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(11)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(12)  Rapport annuel d’activité de l’entreprise commune PCH, p. 54.


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaire de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente/Sans objet)

 

Service d’audit interne de la Commission européenne

 

2015

Le service d’audit interne de la Commission européenne (IAS) a achevé, en novembre 2015, un audit du processus d’évaluation et de sélection des propositions de subventions relevant du programme Horizon 2020 par l’entreprise commune PCH 2. Il a recommandé à l’entreprise commune de rendre sa sélection de thèmes de propositions plus claire et plus transparente. L’entreprise commune PCH 2 a commencé à améliorer ses procédures courant 2016 en vue du prochain appel à propositions, qui sera lancé en 2017.

Terminée

 

Conflits d’intérêts

 

2015

En juillet 2015, la Commission a publié, à l’intention des entreprises communes, des lignes directrices concernant les règles en matière de conflits d’intérêts, y compris un modèle commun de déclaration d’absence de conflit d’intérêts que l’entreprise commune devrait intégrer dans ses procédures.

En cours


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

L’entreprise commune a pris acte du rapport de la Cour.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/49


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour l’initiative en matière de médicaments innovants relatifs à l’exercice 2016, accompagné de la réponse de l’entreprise commune

(2017/C 426/07)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-11

50

Établissement de l’entreprise commune IMI

1-2

50

Gouvernance

3-5

50

Objectifs

6

50

Ressources

7-11

50

OPINION

12-24

51

Opinion sur la fiabilité des comptes

13

51

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

14

51

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

15

51

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

16-18

51

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

19-23

52

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

25-31

52

Exécution du budget 2016

25

52

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

26-28

52

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

29-31

53

CONTRÔLES INTERNES

32-34

53

Cadre de contrôle interne

32

53

Gestion des subventions relevant du programme Horizon 2020

33

53

Contrôles ex ante et suivi des déclarations de coûts

34

53

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

54

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune IMI

1.

L’entreprise commune pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants (ci-après «entreprise commune IMI»), sise à Bruxelles, a été créée en décembre 2007 (1) pour une période de 10 ans et est devenue autonome le 16 novembre 2009. En mai 2014, le Conseil a adopté un nouveau règlement fondateur et a prolongé la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’au 31 décembre 2024 (2).

2.

L’entreprise commune IMI est un partenariat public-privé en matière de recherche et d’innovation dans le domaine de la santé. Les membres fondateurs de l’entreprise commune sont l’Union européenne (UE), représentée par la Commission européenne, et le secteur pharmaceutique, représenté par la Fédération européenne des associations de l’industrie pharmaceutique (EFPIA).

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune IMI comprend le comité directeur, le directeur exécutif, le comité scientifique, le groupe de représentants des États, les groupes de gouvernance stratégique et le forum des parties prenantes.

4.

Le comité directeur est le principal organe décisionnel. Il est responsable du fonctionnement de l’entreprise commune et de la supervision de ses activités. Il est composé de dix membres représentant à parts égales les deux membres fondateurs. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

5.

Le comité scientifique, le groupe des représentants des États, les groupes de gouvernance stratégique et le forum des parties prenantes sont des organes consultatifs. Le comité scientifique est constitué d’experts scientifiques de divers domaines; il formule des recommandations à l’intention du comité directeur. Le groupe des représentants des États, formé de représentants des États membres de l’Union européenne ainsi que des pays associés aux programmes de recherche de l’Union, fournit des avis stratégiques au comité directeur. Les groupes de gouvernance stratégique, composés de représentants des entreprises pharmaceutiques, de la Commission européenne et du comité scientifique, coordonnent les projets de l’entreprise commune IMI entre eux et avec les programmes de recherche plus généraux de l’Union européenne. Le forum des parties prenantes se réunit annuellement. Il offre aux parties prenantes de l’IMI un espace d’échange sur les activités et projets récents de l’entreprise commune.

Objectifs

6.

L’entreprise commune IMI vise à accélérer la mise au point de médicaments innovants ainsi que l’accès des patients à ces médicaments, en particulier dans les domaines où un besoin médical ou social n’est pas satisfait. Elle s’attache à favoriser la collaboration entre les principaux acteurs de la recherche dans le domaine de la santé, y compris les universités, les industries pharmaceutique et autres, les petites et moyennes entreprises (PME), les associations de patients et les autorités de réglementation des médicaments.

Ressources

7.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités du programme IMI 1 (2008-2013) se monte à un milliard d’euros, financés sur le budget du septième programme-cadre pour la recherche (7e PC) (3). Les contributions des membres représentant le secteur pharmaceutique au sein de l’entreprise commune doivent équivaloir à la contribution de l’Union européenne.

8.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités du programme IMI 2 (2014-2024) se monte à 1 638 millions d’euros, à financer sur le budget du programme Horizon 2020. Sur ce montant, 1 425 millions d’euros au maximum peuvent être utilisés pour apporter une contribution équivalente à celle de l’EFPIA, et 213 millions d’euros au maximum peuvent l’être à des fins d’alignement sur les contributions des autres entreprises ainsi que des universités qui décident de participer à l’entreprise commune IMI en tant que membres ou que partenaires associés (4).

9.

L’EFPIA doit apporter des ressources équivalant au moins à 1 425 millions d’euros. Les autres membres ou les partenaires associés du programme IMI 2 doivent apporter des contributions correspondant aux montants qu’ils se sont engagés à verser lorsqu’ils sont devenus membres ou partenaires associés.

10.

Les coûts administratifs de l’entreprise commune sont limités à 85,2 millions d’euros et doivent être couverts par les contributions en espèces des membres, lesquelles seront réparties, sur une base annuelle, de manière égale entre l’Union et les membres représentant l’industrie (5).

11.

En 2016, le budget des paiements destiné à l’entreprise commune IMI s’élevait à 263,4 millions d’euros (contre 195 millions d’euros en 2015). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 41 agents (contre 35 agents en 2015) (6).

OPINION

12.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (7) et des états sur l’exécution du budget (8) pour l’exercice clos le 31 décembre 2016,

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

13.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

14.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

15.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

16.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

17.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

18.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

19.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières, et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies de même que les non-conformités peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

20.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

21.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

22.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements autres que les avances, une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs). Le paiement d’une avance est examiné lorsque le destinataire des fonds justifie sa bonne utilisation et que l’entreprise commune accepte la justification en procédant à son apurement, que cela ait lieu la même année ou plus tard.

23.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (9).

24.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

25.

Compte tenu des crédits inutilisés des années précédentes (54,1 millions d’euros), le budget définitif disponible au titre de l’exercice 2016 pour la mise en œuvre des programmes relevant du 7e PC et d’Horizon 2020 comprenait 307 millions d’euros de crédits d’engagement et 263,4 millions d’euros de crédits de paiement. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et de paiement se sont élevés respectivement à 94,1 % et à 69,6 %. La faiblesse du taux d’exécution des crédits de paiement s’explique principalement par une réduction des dépenses relatives au programme Ebola+ et par des retards dans la signature des conventions de subvention liées aux appels à propositions relevant du programme Horizon 2020.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du septième programme-cadre pour la recherche

26.

Sur l’enveloppe de 1 milliard d’euros allouée à l’entreprise commune IMI au titre du 7e PC, celle-ci avait contracté des engagements pour un montant de 966 millions d’euros et réalisé des paiements pour un montant de 648 millions d’euros à la fin de 2016. Le haut niveau des paiements restant à effectuer, qui se montaient à 318 millions d’euros (32 %), s’expliquait essentiellement par les retards ayant affecté le démarrage des activités relevant du 7e PC au cours des premières années de vie de l’entreprise commune.

27.

À la fin de 2016, sur le total de 1 milliard d’euros correspondant aux contributions que les membres représentant l’industrie devaient apporter aux activités de l’entreprise commune IMI, celle-ci avait validé des contributions en nature et en espèces pour un montant de 403 millions d’euros. Les membres avaient en outre déclaré 103 millions d’euros de contributions en nature supplémentaires.

28.

Fin 2016, les contributions en nature et en espèces des membres représentant l’industrie se montaient donc, au total, à 506 millions d’euros, alors que la contribution en espèces apportée par l’Union européenne aux activités de l’entreprise commune IMI relevant du 7e PC s’élevait à 728 millions d’euros.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

29.

Sur les 1 638 millions d’euros alloués à l’entreprise commune IMI au titre du programme Horizon 2020, celle-ci avait, à la fin de 2016, pris des engagements pour un montant de 515 millions d’euros (31 %) et réalisé des paiements pour un montant de 111 millions d’euros (7 % des fonds alloués) afin de mettre en œuvre sa première vague de projets. Le faible niveau des paiements s’explique principalement par des retards pour conclure les conventions de subvention relevant du programme Horizon 2020 avec les partenaires représentant l’industrie.

30.

À la fin de 2016, sur les 1 638 millions d’euros de contributions en nature et en espèces que les membres représentant l’industrie devaient apporter aux activités de l’entreprise commune, les partenaires représentant l’industrie avaient déclaré 83,8 millions d’euros de contributions en nature, dont 47,2 millions d’euros avaient été validés par le directeur exécutif.

31.

Fin 2016, les contributions des membres représentant l’industrie aux activités de l’entreprise commune relevant du programme Horizon 2020 se montaient donc, au total, à 83,8 millions d’euros, tandis que la contribution en espèces de l’Union européenne s’élevait à 135 millions d’euros.

CONTRÔLES INTERNES

Cadre de contrôle interne

32.

L’entreprise commune a mis en place des procédures de contrôle ex ante efficaces, qui reposent sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle; elle réalise en outre des audits ex post des déclarations de coûts relatives aux subventions relevant du 7e PC. Ces vérifications sont des outils essentiels pour évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, y compris les contributions en espèces et en nature fournies à l’entreprise commune par ses autres membres. Le taux d’erreur résiduel établi à l’issue des audits ex post, communiqué par l’entreprise commune à la fin de 2016, s’élevait à 1,67 % (10).

Gestion des subventions relevant du programme Horizon 2020

33.

À la fin de 2016 (la troisième année de la mise en œuvre du programme Horizon 2020), l’intégration des systèmes de contrôle de l’entreprise commune avec les outils communs de gestion des subventions et de suivi de la Commission destinés à Horizon 2020 n’était que partiellement achevée.

Contrôles ex ante et suivi des déclarations de coûts

34.

L’entreprise commune a accusé des retards dans la réalisation des paiements aux bénéficiaires (universités, organismes de recherche et PME). Ceci dénote l’existence, dans le contrôle interne ainsi que dans les procédures de suivi des rapports sur les projets et des déclarations de coûts y afférentes, de faiblesses nuisant à l’efficience de la mise en œuvre des projets.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 19 septembre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (CE) no 73/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l’entreprise commune pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants (JO L 30 du 4.2.2008, p. 38).

(2)  Règlement (UE) no 557/2014 du Conseil du 6 mai 2014 portant établissement de l’entreprise commune «Initiative en matière de médicaments innovants 2» (JO L 169 du 7.6.2014, p. 54).

(3)  Article 5, paragraphe 1, du règlement (CE) no 73/2008.

(4)  Article 3, paragraphe 1, du règlement (UE) no 557/2014.

(5)  Article 13, paragraphe 2, des statuts de l’entreprise commune IMI 2 [annexe du règlement (UE) no 557/2014].

(6)  De plus amples informations concernant les compétences et les activités de l’entreprise commune sont disponibles sur son site web à l’adresse https://www.imi.europa.eu.

(7)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net, ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(8)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(9)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(10)  Rapport annuel d’activité 2016 de l’entreprise commune IMI, p. 102.


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaire de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente)

 

Contrôles clés et systèmes de surveillance

 

2014

Les contrôles opérationnels ex ante opérés sur le remboursement des coûts déclarés liés aux projets étaient insuffisamment documentés en ce qui concerne les aspects ci-après, pourtant cruciaux:

a)

le formulaire de contrôle ex ante utilisé par les responsables de projets scientifiques (SPO — Scientific Project Officers) de l’IMI était centré sur la conformité administrative, et non sur la conformité opérationnelle, car il ne permettait pas d’indiquer clairement le statut du projet (en cours, en cours sous réserve de défaillances, suspendu/annulé) ou celui des éléments livrables correspondants (absence de réserves, réserves justifiant des éclaircissements, réserves majeures), ni de formuler des commentaires à ce sujet;

b)

les paiements ont été effectués sans qu’une liste officielle des éléments livrables acceptés par les SPO ait été établie, et sans aucune référence à l’évaluation des éléments livrables par les SPO.

Terminée

 

Conflits d’intérêts

 

2015

En juillet 2015, la Commission a publié, à l’intention des entreprises communes, des lignes directrices concernant les règles en matière de conflits d’intérêts, y compris un modèle commun de déclaration d’absence de conflit d’intérêts que l’entreprise commune devrait intégrer dans ses procédures.

Terminée


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

29.

Le taux relativement faible de paiements opérationnels est lié aux retards accusés par les membres des consortiums adjudicataires pour conclure les accords de consortium nécessaires afin de signer les conventions de subvention relevant du programme Horizon 2020 avec l’entreprise commune IMI 2.

De plus, des projets relevant des programmes relatifs à Ebola et à la résistance aux antimicrobiens ont nécessité moins de crédits que ce qui avait été prévu dans les budgets des projets initiaux, le recul de l’épidémie constituant la raison principale de cette diminution.

31.

À ce stade de la mise en œuvre du programme, il importe de savoir que les engagements de 275,8 millions d’euros de crédits de l’Union européenne et de 249,1 millions d’euros de contributions en nature de l’industrie sont alloués à 25 projets relevant du programme Horizon 2020. Tandis que les contributions de l’Union européenne sont virées chaque année afin de couvrir les paiements anticipés et les coûts déclarés par les bénéficiaires des projets, les coûts encourus par l’industrie sont rapportés en tant que contributions en nature, dans le respect des calendriers fixés pour l’établissement de rapports dans le cadre desdits projets, calendriers qui débutent, au plus tôt, 12 mois après la signature d’une convention de subvention.

33.

L’entreprise commune IMI 2 a à cœur d’achever la transition vers les outils communs de gestion destinés à Horizon 2020 avant la fin de l’année 2017, y compris la migration de données de projets issues des huit premiers appels à propositions IMI 2, qui étaient hébergées temporairement dans le système local SOFIA.

34.

L’entreprise commune IMI 2 a accusé certains retards dans la réception des rapports périodiques des bénéficiaires, comme le prévoient les conventions de subvention concernées. Les premières versions des rapports périodiques envoyés par les bénéficiaires étaient souvent incomplètes, car elles ne comportaient pas certaines des pièces justificatives requises. Ces retards ont nui à l’efficacité de la première partie du processus de contrôle des paiements (soumission du rapport, réception du rapport, vérification de l’exhaustivité). En 2016, le délai moyen de paiement des coûts intermédiaires déclarés était de 95 jours, alors que la cible était de 90 jours.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/56


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour la recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen relatifs à l’exercice 2016, accompagné des réponses de l’entreprise commune

(2017/C 426/08)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-10

57

Établissement de l’entreprise commune SESAR

1-2

57

Gouvernance

3-4

57

Objectifs

5-6

57

Ressources

7-10

58

OPINION

11-23

58

Opinion sur la fiabilité des comptes

12

58

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

13

58

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

14

58

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

15-17

59

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

18-22

59

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

24-30

60

Exécution du budget 2016

24

60

Exécution pluriannuelle du budget au titre du 7e PC et du RTE-T

25-27

60

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

28-30

60

CONTRÔLES INTERNES

31-34

60

Cadre de contrôle interne

31

60

Déclaration et vérification des contributions en nature apportées aux projets relevant de SESAR 2020

32

61

Évaluation de la capacité financière des candidats dans le cadre des appels à propositions

33

61

Rapport coût/efficacité des contrats de services

34

61

ANNEXE —

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

62

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune SESAR

1.

L’entreprise commune pour la recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen (SESAR — Single European Sky Air Traffic Management Research), sise à Bruxelles, a été constituée en février 2007 pour une durée de huit ans et a commencé à fonctionner de manière autonome le 10 août 2007 (1). En juin 2014, le Conseil a modifié le règlement fondateur et a prolongé la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’au 31 décembre 2024 (2).

2.

L’entreprise commune SESAR est un partenariat public-privé pour le développement et le déploiement d’une gestion du trafic aérien (air traffic management — ATM) modernisée en Europe. Les membres fondateurs sont l’Union européenne (UE), représentée par la Commission, et l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol). À la suite d’un appel à manifestation d’intérêt, 19 entités publiques et privées du secteur de l’aviation sont devenues membres de l’entreprise commune. Parmi celles-ci figurent des constructeurs aéronautiques, des fabricants de matériel terrestre et d’appareillage de bord, des fournisseurs de services de navigation et des autorités aéroportuaires.

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune SESAR comprend le conseil d’administration et le directeur exécutif.

4.

Le conseil d’administration est composé de représentants des membres de l’entreprise commune SESAR ainsi que de représentants des parties prenantes (les usagers militaires et civils de l’espace aérien, les prestataires de services de navigation aérienne, les équipementiers, les aéroports, les employés du secteur de la gestion du trafic aérien et la communauté scientifique). Il incombe au conseil d’administration d’adopter le plan directeur ATM approuvé par le Conseil de l’Union européenne et d’exercer un contrôle général sur la mise en œuvre du projet SESAR. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

Objectifs

5.

Le projet SESAR vise à moderniser la gestion du trafic aérien en Europe par la définition, le développement et le déploiement de technologies et de procédures novatrices ou améliorées. Le projet comporte trois phases:

une «phase de définition» (2004-2007) conduite par Eurocontrol, cofinancée par le programme Réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Elle a permis d’élaborer le plan directeur ATM européen, qui définit le contenu et décrit le développement et le déploiement de la prochaine génération d’un système ATM moderne,

une «phase de développement» en deux temps (2007-2013, prolongée jusqu’en 2016) gérée par l’entreprise commune SESAR, cofinancée par le programme RTE-T et le septième programme-cadre pour la recherche (7e PC),

une «phase de déploiement» (2014-2024), qui sera conduite par les partenaires de l’industrie du trafic aérien et les parties prenantes, pour la production et la mise en place à une grande échelle de la nouvelle infrastructure ATM, avec un cofinancement relevant du programme Horizon 2020.

6.

L’objectif de l’entreprise commune SESAR dans le cadre du 7e PC et du programme RTE-T était d’assurer la modernisation et l’amélioration de la sécurité du système de gestion du trafic aérien européen en coordonnant et en concentrant tous les efforts de recherche et de développement déployés dans l’Union européenne pour la production de nouveaux systèmes technologiques et de nouveaux composants, ainsi que pour l’instauration de nouvelles procédures opérationnelles, comme le prévoit le plan directeur ATM européen (SESAR I — phase de développement). Dans le cadre d’Horizon 2020, l’entreprise commune SESAR met en œuvre le programme SESAR II (SESAR 2020) avec pour objectif de coordonner les efforts de recherche et d’innovation des parties prenantes (poursuite de la phase de développement) et de mettre en œuvre les nouvelles infrastructures de gestion du trafic aérien (phase de déploiement).

Ressources

7.

Le budget pour la phase de développement du programme SESAR I (2008-2015) s’est élevé à 2 100 millions d’euros, financés à parts égales par l’Union européenne, Eurocontrol et les partenaires publics et privés issus du secteur du trafic aérien. La contribution de l’Union européenne, d’un maximum de 700 millions d’euros, est financée sur le 7e PC et le RTE-T (3).

8.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités de l’entreprise commune SESAR pour la mise en œuvre de SESAR 2020 s’élève à 585 millions d’euros, à financer sur le budget alloué à Horizon 2020 (4). En vertu des accords d’adhésion relevant de SESAR 2020, Eurocontrol doit contribuer à hauteur de 500 millions d’euros environ, et les autres membres du secteur du trafic aérien à hauteur de 720,7 millions d’euros au moins, aux activités opérationnelles de l’entreprise commune. Environ 90 % du financement provenant d’Eurocontrol et des autres membres prend la forme de contributions en nature.

9.

En ce qui concerne les contributions en espèces aux coûts administratifs de l’entreprise commune, le conseil d’administration décide des montants à verser par chaque membre, établis au prorata de la contribution que ce dernier a consenti à apporter, et fixe la date butoir à laquelle ces contributions doivent être payées.

10.

En 2016, le budget des paiements pour l’entreprise commune SESAR s’élevait à 157,1 millions d’euros (contre 136,9 millions en 2015). Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 44 agents (contre 41 en 2015) (5).

OPINION

11.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (6) et des états sur l’exécution du budget (7) pour l’exercice clos le 31 décembre 2016,

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

12.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

13.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

14.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

15.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

16.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

17.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

18.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies de même que les non-conformités peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

19.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde entre autres sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

20.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

21.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs).

22.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (8).

23.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

24.

Compte tenu des crédits de paiement inutilisés des années précédentes (5,7 millions d’euros), le budget définitif disponible pour 2016 au titre du 7e PC et d’Horizon 2020 comprenait 101,4 millions d’euros de crédits d’engagement et 162,8 millions d’euros de crédits de paiement. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement se sont élevés respectivement à 95,7 % et à 63,2 %. La faiblesse du taux d’exécution des crédits de paiement s’explique principalement par des retards dans la mise en œuvre des études et des développements menés par les membres de l’entreprise commune SESAR.

Exécution pluriannuelle du budget au titre du 7e PC et du RTE-T

25.

Sur un budget total de 892,8 millions d’euros destiné à financer les activités opérationnelles et administratives de SESAR I (9), l’entreprise commune avait contracté à la fin de 2016 des engagements se montant à 827,4 millions d’euros et effectué des paiements s’élevant à 704,2 millions d’euros (soit 79 % du budget disponible).

26.

À la fin de 2016, sur les 1 254,5 millions d’euros de contributions en nature et en espèces que les autres membres devaient apporter pour couvrir les activités opérationnelles et administratives de l’entreprise commune SESAR (670,2 millions d’euros provenant d’Eurocontrol et 584,3 millions d’euros du secteur du trafic aérien), l’entreprise commune avait validé des contributions s’élevant à 910 millions d’euros (427,7 millions d’euros provenant d’Eurocontrol et 482,3 millions d’euros du secteur du trafic aérien). Des contributions en nature de 133,5 millions d’euros, apportées par les autres membres, avaient été déclarées à l’entreprise commune SESAR avant la fin de 2016 (49,2 millions d’euros provenant d’Eurocontrol et 84,2 millions des membres du secteur du trafic aérien).

27.

À la fin de 2016, les contributions en espèces apportées par l’Union européenne s’élevaient, au total, à 597,1 millions d’euros, alors que le montant total des contributions en nature et en espèces se montait à 476,9 millions d’euros pour Eurocontrol et à 566,5 millions d’euros pour les membres du secteur du trafic aérien.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

28.

Sur les 585 millions d’euros qui lui avaient été alloués pour la mise en œuvre de SESAR 2020 au titre du programme Horizon 2020, l’entreprise commune SESAR avait, à la fin de 2016, pris des engagements pour un montant de 61,6 millions d’euros et réalisé des paiements pour un montant de 49,9 millions d’euros (8,5 % des fonds alloués). Ces derniers correspondaient principalement à des préfinancements de la première vague de projets relevant de SESAR 2020.

29.

À la fin de 2016, le montant total des contributions en espèces apportées par l’Union européenne aux activités opérationnelles de l’entreprise commune était de 56,8 millions d’euros.

30.

Les autres membres sont censés contribuer en nature et en espèces aux activités opérationnelles de l’entreprise commune concernant SESAR 2020 à hauteur de 1 220,7 millions d’euros (500 millions d’euros provenant d’Eurocontrol et 720,7 millions du secteur du trafic aérien). Cependant, à la fin de 2016, les projets relevant de SESAR 2020 n’en étaient qu’à leurs débuts et aucune contribution en nature ou en espèces n’avait été validée par le conseil d’administration.

CONTRÔLES INTERNES

Cadre de contrôle interne

31.

L’entreprise commune SESAR a mis en place des procédures de contrôle ex ante fondées sur des contrôles documentaires en matière financière et opérationnelle; elle réalise en outre des audits ex post auprès des bénéficiaires. Ces vérifications sont des outils essentiels pour évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, y compris les contributions en espèces et en nature fournies à l’entreprise commune par ses membres autres que l’Union. Le taux d’erreur résiduel établi à l’issue des audits ex post, communiqué par l’entreprise commune à la fin de 2016, s’élevait à 1,34 % (10).

Déclaration et vérification des contributions en nature apportées aux projets relevant de SESAR 2020

32.

L’entreprise commune SESAR n’a pas encore établi d’orientations spécifiques pour les membres et leurs auditeurs externes concernant la déclaration et la certification des contributions en nature apportées par les membres aux projets relevant de SESAR 2020. Elle n’a pas non plus défini, pour ses contrôles ex ante des déclarations de dépenses relatives aux projets relevant de SESAR 2020, d’orientations internes fondées sur la stratégie mise en place à cet égard par la Commission pour Horizon 2020.

Évaluation de la capacité financière des candidats dans le cadre des appels à propositions

33.

En ce qui concerne l’appel restreint relatif à la recherche industrielle, qui était limité aux membres de l’entreprise commune représentant l’industrie, l’entreprise commune a octroyé des subventions à des consortiums chargés de la mise en œuvre de projets, malgré le fait que, dans deux cas, les contrôles relatifs à la viabilité financière des bénéficiaires, effectués par l’Agence exécutive pour la recherche, indiquaient que la capacité financière du membre représentant l’industrie qui coordonnait les consortiums était faible. Cela implique un risque financier plus élevé concernant la réalisation de ces projets mais aussi pour les autres projets auxquels ces deux bénéficiaires participent. Pour ces deux cas, le directeur exécutif avait fondé sa décision sur des analyses de risques complémentaires ponctuelles effectuées par des agents de l’entreprise commune SESAR. Toutefois, celle-ci n’a pas encore établi de procédure interne systématique permettant de réévaluer la fragilité de la viabilité financière d’un coordonnateur de projet subventionné. Elle n’a donc pas défini de mesures permettant d’atténuer et de compenser le risque financier accru.

Rapport coût/efficacité des contrats de services

34.

Dans le cadre de ses procédures de marchés de services, l’entreprise commune fixe un budget maximal pour le contrat. Ce montant maximal n’est pas fondé sur un processus systématique d’estimation des coûts ni sur un système de prix de référence de marché raisonnable. Cela ne permet pas de garantir un bon rapport coût/efficacité pour les contrats de service pluriannuels, l’expérience montrant que la plupart des offres reçues étaient proches du budget maximal.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 19 septembre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (CE) no 219/2007 du Conseil du 27 février 2007 relatif à la constitution d’une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR) (JO L 64 du 2.3.2007, p. 1), modifié par le règlement (CE) no 1361/2008 (JO L 352 du 31.12.2008, p. 12).

(2)  Règlement (UE) no 721/2014 du Conseil du 16 juin 2014 modifiant le règlement (CE) no 219/2007 du Conseil relatif à la constitution d’une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR) en ce qui concerne la prolongation de la durée d’existence de l’entreprise commune jusqu’en 2024 (JO L 192 du 1.7.2014, p. 1).

(3)  Article 3 de l’accord général conclu entre la Commission européenne et l’entreprise commune SESAR, décembre 2009.

(4)  Article 4, paragraphe 1, du règlement (CE) no 219/2007, modifié par le règlement (CE) no 1361/2008.

(5)  De plus amples informations concernant les activités de l’entreprise commune sont disponibles sur son site web à l’adresse http://www.sesarju.eu

(6)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(7)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(8)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(9)  Le budget total de 892,8 millions d’euros se décompose comme suit: 700 millions d’euros de contribution en espèces de l’Union européenne, financés par le 7e PC et le programme RTE-T, 165 millions d’euros de contribution en espèces d’Eurocontrol et 27,8 millions d’euros de contribution en espèces des membres représentant l’industrie du trafic aérien.

(10)  Rapport annuel d’activité 2016 de l’entreprise commune SESAR, p. 81.


ANNEXE

Suivi des commentaires des années précédentes

Année

Commentaire de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente)

 

Conflits d’intérêts

 

2015

En juillet 2015, la Commission a publié, à l’intention des entreprises communes, des lignes directrices concernant les règles en matière de conflits d’intérêts, y compris un modèle commun de déclaration d’absence de conflit d’intérêts que l’entreprise commune devrait intégrer dans ses procédures.

Terminée


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

24.

Les difficultés rencontrées pour adapter les outils informatiques communs d’Horizon 2020 aux besoins spécifiques de l’entreprise commune SESAR constituent l’une des principales raisons de l’exécution tardive des paiements relatifs aux études et aux développements menés par les membres. Ce processus a débuté en 2016 et est toujours en cours.

30.

Pour ce qui est des projets de l’entreprise commune SESAR relatifs à Horizon 2020 relevant des appels restreints, les membres devraient soumettre leurs premières déclarations de coûts en 2018. L’entreprise commune commencera alors à valider les contributions en nature connexes.

32.

En décembre 2016, le conseil d’administration de l’entreprise commune SESAR a adopté le document intitulé «Methodology and Validation process for In kind contributions (IKC) in the SJU (SESAR 2020 Programme only)» [Méthode et processus de validation des contributions en nature au sein de l’entreprise commune SESAR (programme SESAR 2020 uniquement)], conformément auquel l’entreprise commune élaborera un cahier des charges et un certificat modèle, qui devront être présentés au conseil en temps utile, avant la réception de toute contribution en nature en 2018. L’entreprise commune SESAR examinera s’il est nécessaire d’adapter la stratégie de contrôles ex ante mise en place par la Commission pour Horizon 2020 à des risques particuliers liés aux projets relevant de SESAR 2020. Entre-temps, elle applique la stratégie de contrôles ex ante de la Commission par analogie.

33.

À la suite des résultats des évaluations des risques complémentaires réalisées conformément aux orientations H2020, l’entreprise commune SESAR a conclu que rejeter les coordinateurs de projets sur l’unique base de l’analyse effectuée par l’Agence exécutive pour la recherche aurait pu l’exposer à un important risque de recours. L’entreprise commune SESAR convient toutefois qu’il est nécessaire de mettre en place une procédure interne pour réévaluer la viabilité financière faible d’un coordinateur de projet bénéficiaire d’une subvention, y compris des mesures visant à atténuer et à compenser les risques financiers accrus.

34.

À la suite de l’observation formulée par la Cour, en avril 2017, l’entreprise commune SESAR a mis en place une méthodologie afin d’évaluer systématiquement les besoins en matière de marchés et leurs coûts au cours de la phase de planification des marchés publics. Cette méthodologie a déjà été utilisée à plusieurs occasions.


12.12.2017   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 426/64


RAPPORT

sur les comptes annuels de l’entreprise commune Shift2Rail relatifs à l’exercice 2016, accompagné des réponses de l’entreprise commune

(2017/C 426/09)

TABLE DES MATIÈRES

 

Points

Page

INTRODUCTION

1-11

65

Établissement de l’entreprise commune Shift2Rail

1-2

65

Gouvernance

3-6

65

Objectifs

7-8

65

Ressources

9-11

66

OPINION

12-24

66

Opinion sur la fiabilité des comptes

13

66

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

14

66

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

15

66

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

16-18

67

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

19-23

67

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

25-29

68

Exécution du budget 2016

25

68

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

26-29

68

CONTRÔLES INTERNES

30-33

68

Cadre de contrôle interne

30

68

Stratégie de lutte contre la fraude

31

68

Évaluation des demandes dans le cadre des appels à propositions

32

68

Procédures de marchés publics

33

69

INTRODUCTION

Établissement de l’entreprise commune Shift2Rail

1.

L’entreprise commune Shift2Rail (ci-après dénommée «entreprise commune S2R»), sise à Bruxelles, a été créée en juin 2014 (1) pour une période de dix ans et est devenue autonome le 24 mai 2016. L’entreprise commune ayant commencé à exercer ses activités de façon autonome en 2016, les comptes du présent exercice sont ses premiers états financiers à être audités par la Cour.

2.

L’entreprise commune S2R est un partenariat public-privé dans le secteur ferroviaire. Les membres fondateurs sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et les partenaires de l’industrie ferroviaire (les principales parties prenantes, notamment les équipementiers, les entreprises ferroviaires, les gestionnaires d’infrastructures et les centres de recherche). D’autres entités peuvent participer à l’entreprise commune en tant que membres associés.

Gouvernance

3.

La structure de gouvernance de l’entreprise commune S2R comprend le comité directeur, le directeur exécutif, le comité scientifique et le groupe des représentants des États.

4.

Le comité directeur est composé de vingt-deux membres, dont deux représentants de la Commission et un représentant de chaque membre appartenant au secteur de l’industrie. Il a la responsabilité de l’orientation stratégique et du fonctionnement de l’entreprise commune et supervise la mise en œuvre de ses activités. Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune.

5.

Le comité scientifique et le groupe des représentants des États font office d’organes consultatifs. Le comité scientifique donne son avis sur les priorités scientifiques et technologiques à traiter dans les programmes de travail annuels de l’entreprise commune. Le groupe des représentants des États représente les États membres de l’Union européenne et les pays associés au programme-cadre pour la recherche Horizon 2020. Il peut émettre des avis sur les orientations stratégiques de l’entreprise commune et sur les liens entre les activités de celle-ci et les programmes d’innovation et de recherche nationaux ou régionaux concernés.

6.

Les statuts de l’entreprise commune S2R prévoient également:

un rôle consultatif spécifique pour l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer, qui contribue à la définition et à la mise en œuvre des plans de travail annuels de l’entreprise commune S2R et qui veille à ce que les activités de cette dernière conduisent à des normes techniques pour garantir l’interopérabilité et la sécurité,

la constitution de comités de pilotage des programmes d’innovation, composés de représentants des membres fondateurs et des membres associés, ainsi que de représentants du bureau du programme de l’entreprise commune S2R. Chaque comité de pilotage est responsable de l’assistance technique et de la mise en œuvre de son programme d’innovation,

la possibilité de créer des groupes de travail composés d’experts destinés à aider l’entreprise commune dans la réalisation de ses tâches.

Objectifs

7.

L’entreprise commune S2R doit offrir aux acteurs du secteur ferroviaire une plateforme de collaboration pour stimuler l’innovation. L’entreprise commune S2R s’emploie à développer, intégrer, démontrer et valider des technologies et des solutions innovantes qui respectent des normes de sécurité strictes en visant:

une réduction de 50 % du coût, sur le cycle de vie, du transport ferroviaire,

une augmentation de 100 % de la capacité du système de transport ferroviaire,

une augmentation de 50 % de la fiabilité et de la ponctualité des services ferroviaires,

la suppression des obstacles techniques qui entravent encore l’interopérabilité et l’efficacité,

une réduction des externalités négatives liées au transport ferroviaire, notamment en ce qui concerne le bruit, les vibrations, les émissions et les autres effets sur l’environnement.

8.

Les objectifs sont les suivants: créer un espace ferroviaire unique européen; renforcer l’attrait et la compétitivité du système ferroviaire européen; assurer un transfert modal à partir du transport routier; permettre à l’industrie ferroviaire européenne de conserver une position de premier plan sur le marché mondial.

Ressources

9.

La contribution maximale de l’Union européenne aux activités de l’entreprise commune S2R s’élève à 450 millions d’euros (2), à financer sur le budget alloué à Horizon 2020. Les membres représentant l’industrie au sein de l’entreprise commune doivent apporter une contribution d’au moins 470 millions d’euros (3), dont 350 millions au moins de contributions en nature et en espèces aux activités opérationnelles et aux coûts administratifs de l’entreprise commune, et 120 millions au moins de contributions en nature à ses activités complémentaires (4).

10.

Les coûts administratifs de l’entreprise commune S2R sont limités à 27 millions d’euros et doivent être couverts par les contributions financières des membres, lesquelles seront réparties, sur une base annuelle, de manière égale entre l’Union et les membres représentant l’industrie (5).

11.

En 2016, le budget des paiements pour l’entreprise commune S2R s’élevait à 51,4 millions d’euros. Au 31 décembre 2016, l’entreprise commune employait 17 agents (6).

OPINION

12.

Nous avons contrôlé:

a)

les comptes de l’entreprise commune, constitués des états financiers (7) et des états sur l’exécution du budget (8) pour l’exercice clos le 31 décembre 2016;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes, conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

Opinion sur la fiabilité des comptes

13.

Nous estimons que les comptes de l’entreprise commune pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l’entreprise commune au 31 décembre 2016, le résultat de ses opérations, ses flux de trésorerie, ainsi que l’état de variation de l’actif net pour l’exercice clos à cette date, conformément à son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission. Ces dernières sont fondées sur les normes comptables internationalement admises pour le secteur public.

Opinion sur la légalité et la régularité des recettes sous-jacentes aux comptes

14.

Nous estimons que les recettes sous-jacentes aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légales et régulières.

Opinion sur la légalité et la régularité des paiements sous-jacents aux comptes

15.

Nous estimons que les paiements sous-jacents aux comptes pour l’exercice clos le 31 décembre 2016 sont, dans tous leurs aspects significatifs, légaux et réguliers.

Responsabilités de la direction et des personnes en charge de la gouvernance

16.

En vertu des articles 310 à 325 du TFUE et conformément au règlement financier de l’entreprise commune, la direction est responsable de l’établissement et de la présentation des comptes sur la base des normes comptables internationalement admises pour le secteur public ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Cette responsabilité comprend la conception, la mise en œuvre et le maintien de contrôles internes pertinents pour l’établissement et la présentation d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur. La direction est également chargée de s’assurer que les activités, les opérations financières et les informations présentées dans les états financiers sont conformes aux textes législatifs et réglementaires qui les régissent. La direction de l’entreprise commune est responsable en dernier ressort de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes.

17.

Pour établir les comptes, la direction est tenue d’évaluer la capacité de l’entreprise commune à poursuivre son exploitation, de faire connaître, le cas échéant, les questions en rapport avec la continuité d’exploitation et de partir de l’hypothèse de la continuité d’exploitation.

18.

Les personnes responsables de la gouvernance sont chargées de surveiller le processus de présentation de l’information financière de l’entité.

Responsabilités de l’auditeur en matière d’audit des comptes et des opérations sous-jacentes

19.

Nos objectifs consistent, d’une part, à déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes de l’entreprise commune sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières et, d’autre part, à fournir au Parlement européen et au Conseil, ou aux autres autorités de décharge respectives, une déclaration d’assurance fondée sur notre audit, concernant la fiabilité des comptes ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. Une assurance raisonnable correspond à un degré d’assurance élevé, mais non à une garantie que toute anomalie ou toute non-conformité significatives seront détectées lors de l’audit. Les anomalies de même que les non-conformités peuvent résulter de fraudes ou d’erreurs et sont considérées comme significatives si l’on peut raisonnablement craindre que, isolément ou globalement, elles influent sur les décisions économiques prises par les utilisateurs sur la base de ces comptes.

20.

Un audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde, entre autres, sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. En procédant à cette évaluation des risques, l’auditeur tient compte des contrôles internes relatifs à l’établissement et à la présentation fidèle des comptes ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes, afin de définir des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’auditeur ne vise cependant pas à formuler une opinion sur l’efficacité des contrôles internes. Un audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées, de la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction et de la présentation générale des comptes.

21.

En ce qui concerne les recettes, nous vérifions les subventions versées par la Commission et évaluons les procédures mises en place par l’entreprise commune pour percevoir des redevances ou d’autres revenus.

22.

En ce qui concerne les dépenses, nous examinons les opérations de paiement quand les dépenses ont été exposées, enregistrées et acceptées. Cet examen porte sur toutes les catégories de paiements une fois qu’ils ont été effectués (y compris ceux correspondant à l’acquisition d’actifs).

23.

Lors de l’établissement du présent rapport et de notre opinion, nous avons pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes de l’entreprise commune, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’Union européenne (9).

24.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause l’opinion de la Cour.

GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE

Exécution du budget 2016

25.

Compte tenu des crédits de paiement inutilisés des années précédentes (0,9 million d’euros), le budget définitif au titre de l’exercice 2016 comprenait 50,2 millions d’euros de crédits d’engagement et 52,3 millions d’euros de crédits de paiement. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement se sont élevés respectivement à 94 % et à 82 %. La plupart des paiements réalisés par l’entreprise commune en 2016 correspondaient à des préfinancements de projets relevant d’Horizon 2020 sélectionnés dans le cadre des appels à propositions de 2015 et 2016.

Exécution pluriannuelle du budget relevant du programme Horizon 2020

26.

Sur les 450 millions d’euros alloués à l’entreprise commune S2R, 52 millions avaient été mis en réserve au titre du programme de travail sur les transports pour la période 2014-2015 relevant d’Horizon 2020, géré par la Commission européenne. Il restait ainsi 398 millions d’euros affectés à l’entreprise commune S2R. Celle-ci avait, à la fin de 2016, pris des engagements pour un montant de 92,4 millions d’euros (10) et réalisé des paiements pour un montant de 42,7 millions d’euros (10,7 % des fonds alloués) pour la mise en œuvre de sa première vague de projets.

27.

À la fin de 2016, quatre mois après le lancement, par l’entreprise commune S2R, de ses premiers projets relevant d’Horizon 2020, sur les 350 millions d’euros de contributions qu’ils devaient apporter pour couvrir les activités opérationnelles et les coûts administratifs de l’entreprise commune, les membres représentant l’industrie avaient déclaré des contributions en nature se montant à 4,5 millions d’euros pour les activités opérationnelles, dont 3 millions avaient été certifiés. En outre, le comité directeur avait validé les contributions financières aux coûts administratifs de l’entreprise commune pour 3,2 millions d’euros.

28.

À la fin de 2016, sur les 120 millions d’euros de contributions qu’ils devaient apporter aux activités complémentaires, les membres représentant l’industrie avaient déjà déclaré 55 millions d’euros (45,8 %), dont 35,2 millions avaient été certifiés.

29.

À la fin de 2016, les contributions de ces membres se montaient donc, au total, à 62,7 millions d’euros, alors que la contribution en espèces de l’Union européenne s’élevait à 48,5 millions d’euros.

CONTRÔLES INTERNES

Cadre de contrôle interne

30.

L’entreprise commune S2R a mis en place, pour la mise en œuvre de son cadre de contrôle interne, un plan d’action qui tient compte des résultats d’une évaluation des risques achevée par le service d’audit interne de la Commission en décembre 2016. Les audits ex post des déclarations de coûts de projets par les auditeurs externes indépendants doivent commencer dans le courant de 2017, après la validation des premières déclarations de dépenses.

Stratégie de lutte contre la fraude

31.

L’entreprise commune S2R est tenue d’appliquer la stratégie de lutte contre la fraude dans le domaine de la recherche mise en place par la Commission. Cependant, à la fin de 2016, elle n’avait pas encore effectué d’évaluation spécifiquement consacrée aux risques de fraude ni établi de plan d’action pour la mise en œuvre de sa propre stratégie antifraude sur la base de la méthodologie fournie par la Commission.

Évaluation des demandes dans le cadre des appels à propositions

32.

Dans deux des huit cas audités, l’entreprise commune a octroyé des subventions à des consortiums chargés de la mise en œuvre de projets, malgré le fait que les contrôles relatifs à la viabilité financière des bénéficiaires, effectués par l’Agence exécutive pour la recherche, indiquaient que la capacité financière des membres représentant l’industrie qui coordonnaient les consortiums était faible. Cela implique l’existence d’un risque financier élevé concernant l’achèvement de ces projets. Ce risque était particulièrement élevé dans un cas où plus de 45 % du financement du projet avait été affecté au partenaire chargé de la coordination.

Procédures de marchés publics

33.

Dans le cadre de ses procédures de marchés de services, l’entreprise commune fixe un budget maximal pour le contrat. Aucun élément probant n’atteste que ce montant maximal était fondé sur un processus d’estimation des coûts et sur un système de prix de référence de marché raisonnable. Un bon rapport coût/efficacité pour les contrats de service pluriannuels ne peut donc être garanti, l’expérience montrant que la plupart des offres reçues étaient proches du budget maximal.

Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, Membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 19 septembre 2017.

Par la Cour des comptes

Klaus-Heiner LEHNE

Président


(1)  Règlement (UE) no 642/2014 du Conseil du 16 juin 2014 portant création de l’entreprise commune Shift2Rail (JO L 177 du 17.6.2014, p. 9.).

(2)  Article 3, paragraphe 1, du règlement (UE) no 642/2014.

(3)  Article 4, paragraphe 1, du règlement (UE) no 642/2014.

(4)  Selon l’article 4, paragraphe 2, point b), du règlement (UE) no 642/2014, les activités complémentaires ne relèvent pas du plan de travail et du budget de l’entreprise commune S2R, mais contribuent aux objectifs du plan directeur S2R. En vertu de l’article 4, paragraphe 4, de ce même règlement, les coûts afférents aux activités complémentaires doivent être certifiés par un auditeur externe indépendant et ne font pas l’objet d’un audit par l’entreprise commune, la Cour des comptes européenne ou un autre organe de l’Union.

(5)  Article 16, paragraphe 2, des statuts de l’entreprise commune S2R [annexe I du règlement (UE) no 642/2014].

(6)  De plus amples informations concernant les activités de l’entreprise commune sont disponibles sur son site web à l’adresse http://shift2rail.org

(7)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, l’état des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(8)  Les états sur l’exécution du budget comprennent les états qui présentent sous forme agrégée la totalité des opérations budgétaires et les notes explicatives.

(9)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).

(10)  Ce montant comprend des engagements inutilisés s’élevant à 45,1 millions d’euros, approuvés par la Commission l’année précédente et reportés à 2016 pour être exécutés par l’entreprise commune S2R.


RÉPONSE DE L’ENTREPRISE COMMUNE

31.

En 2017, l’entreprise commune Shift2Rail a effectué les premières démarches en vue d’établir son propre plan d’action antifraude, à savoir une séance destinée à sensibiliser le personnel de l’entreprise commune S2R à la lutte contre la fraude, séance organisée par l’OLAF, ainsi qu’une évaluation des risques. Ces démarches seront suivies d’une analyse d’impact définissant les objectifs clés visant à atténuer les principales faiblesses (quatrième trimestre de 2017) et d’une évaluation de la stratégie antifraude et du plan d’action (juin 2018).

32.

Dans les deux cas, la décision prise par l’entreprise commune S2R a tenu compte de la relation plus générale que cette dernière entretient avec les deux membres fondateurs, et du suivi nécessaire.

Une fois la première «porte de contrôle» franchie (paiement intermédiaire pour le projet, en mai 2017), les deux projets ont apporté la preuve de résultats opérationnels positifs. De plus, l’une des deux entités a fait l’objet d’une réévaluation en ce qui concerne son rôle de coordinateur de projet pour un nouveau projet pour 2017, et le résultat de la vérification de la viabilité financière est maintenant «acceptable».

33.

L’approche suivie par l’entreprise commune S2R est conforme aux dispositions du Vade-mecum sur les marchés publics publié par la Commission et aux principes du règlement financier. Néanmoins, l’entreprise commune mettra par ailleurs en œuvre une méthode destinée à constater, durant la phase de planification, le résultat de l’étude des prix de marché réalisée, dans le cadre d’une approche cas par cas.