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ISSN 1977-0936 doi:10.3000/19770936.C_2011.368.fra |
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Journal officiel de l'Union européenne |
C 368 |
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Édition de langue française |
Communications et informations |
54e année |
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Numéro d'information |
Sommaire |
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IV Informations |
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INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE |
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Cour des comptes |
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2011/C 368/01 |
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2011/C 368/02 |
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2011/C 368/03 |
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2011/C 368/04 |
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2011/C 368/05 |
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2011/C 368/06 |
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2011/C 368/07 |
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FR |
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IV Informations
INFORMATIONS PROVENANT DES INSTITUTIONS, ORGANES ET ORGANISMES DE L'UNION EUROPÉENNE
Cour des comptes
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/1 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l’entreprise commune Artemis relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/01
INTRODUCTION
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1. |
L’entreprise commune Artemis, sise à Bruxelles, a été créée en décembre 2007 (1) pour une période de dix ans. |
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2. |
L’entreprise commune a pour objectif principal de définir et de mettre en œuvre un «programme de recherche» pour le développement de technologies essentielles pour les systèmes informatiques embarqués dans différents domaines d’application afin de renforcer la compétitivité européenne et le développement durable et de permettre l’émergence de nouveaux marchés et de nouvelles applications sociétales (2). |
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3. |
Les membres fondateurs de l’entreprise commune Artemis sont l’Union européenne, représentée par la Commission, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, la Hongrie, les Pays-Bas, l’Autriche, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Finlande, la Suède, le Royaume-Uni et Artemisia, une association représentant les entreprises et d’autres organismes de recherche actifs dans le domaine des systèmes informatiques embarqués en Europe. En 2009, Chypre, la République tchèque, la Lettonie et la Norvège sont également devenues membres de l’entreprise commune. |
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4. |
La contribution maximale de l’UE à l’entreprise commune Artemis, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à 420 millions d’euros, à prélever sur le budget du septième programme-cadre de recherche (3). Artemisia contribue aux frais de fonctionnement pour un montant maximal de 30 millions d’euros. Les États membres d’Artemis doivent apporter des contributions en nature aux frais de fonctionnement (en facilitant la mise en œuvre de projets), ainsi que des contributions financières équivalant à au moins 1,8 fois la contribution de l’UE. Les organismes de recherche participant aux projets doivent également apporter des contributions en nature. |
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5. |
L’entreprise commune est devenue autonome le 26 octobre 2009. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
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6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (4) de l’entreprise commune Artemis, constitués des «états financiers» (5) et des «états sur l’exécution du budget» (6) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (7). |
Responsabilité du directeur
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8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (8). Il est chargé de mettre en place (9) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (10) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (11). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d’éthique, ainsi que de programmer et d’effectuer ses travaux d’audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d’inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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11. |
L’audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l’appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d’une fraude ou d’une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
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13. |
La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune Artemis présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière. |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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14. |
La Cour est d'avis que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune Artemis relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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15. |
Les commentaires formulés aux points 16 à 26 ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Exécution du budget
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16. |
Contrairement aux dispositions des articles 29 à 31 de la réglementation financière de l’entreprise commune, le budget 2010 n’a pas été adopté avant la fin de l’exercice précédent (il l’a été le 28 janvier 2010). En outre, sa structure et sa présentation n’étaient pas conformes aux dispositions de ladite réglementation. |
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17. |
Les crédits de paiement inscrits au budget définitif s’élevaient à 27 millions d’euros. Le taux d’utilisation a atteint 37,7 %. Les dépôts bancaires à la fin de l’exercice se montaient à 16,6 millions d’euros au total (soit 60 % des crédits de paiement disponibles en 2010). Selon l’entreprise commune, le taux d'exécution relativement faible des crédits de paiement est dû à la signature tardive des conventions de subvention nationale par les États membres (12). |
Systèmes de contrôle interne
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18. |
L’entreprise commune n’a pas terminé de mettre en place ses systèmes de contrôle interne et d’information financière en 2010. S’agissant notamment de la vérification opérationnelle des déclarations de coûts, de l’assurance fournie par les certificats délivrés par les autorités nationales et de la stratégie d’audit ex post, des efforts supplémentaires sont nécessaires. Il s’agit d’éléments importants du système de contrôle interne de l’entreprise commune. |
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19. |
En ce qui concerne la vérification ex ante, l’entreprise commune se fonde entièrement sur les certificats délivrés par les autorités nationales et n’a effectué aucun autre contrôle pour s’assurer de la légalité et de la régularité des dépenses déclarées par les bénéficiaires. |
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20. |
L’audit ex post des déclarations de coûts relatives aux projets a intégralement été délégué aux États membres en l’absence de tout contrôle de la part de l’entreprise commune (13). Il sera dès lors difficile pour celle-ci de garantir: i) que les intérêts financiers de ses membres sont correctement protégés, conformément aux dispositions du règlement (CE) no 74/2008 du Conseil (14); et ii) que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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21. |
L'examen partiel des contrôles informatiques a montré que l'entreprise commune disposait, compte tenu de sa taille et de sa mission, d'un niveau de gouvernance et de pratique informatiques adéquat, mais que la formalisation des politiques et des procédures accusait cependant un retard dans certains domaines (15). |
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22. |
Le comptable de l'entreprise commune a validé les systèmes financier et comptable (ABAC et SAP). Toutefois, les processus opérationnels sous-jacents, qui fournissent les informations financières, n'ont pas été approuvés, en particulier le système permettant d'obtenir les informations financières relatives à la validation et au paiement des déclarations de coûts adressées par les autorités nationales. |
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23. |
Contrairement aux dispositions de l’article 103 de sa réglementation financière, l’entreprise commune n’a pas encore mis en œuvre de procédure interne lui permettant de déduire du solde restant dû aux bénéficiaires les intérêts générés par les préfinancements. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Fonction d’audit interne et service d'audit interne de la Commission
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24. |
En vertu de l’article 6, paragraphe 2, du règlement du Conseil portant établissement de l’entreprise commune Artemis, celle-ci doit disposer de sa propre capacité d'audit interne. Or cet élément important du système de contrôle interne n'avait pas encore été mis en place fin 2010. |
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25. |
Dans son rapport précédent, la Cour a souligné la nécessité de préciser les dispositions figurant dans les statuts de l’entreprise commune concernant le rôle de l’auditeur interne de la Commission. Même si aucune modification n’a encore été apportée à la réglementation financière de l'entreprise commune pour qu’elle intègre les dispositions relatives aux compétences de l'auditeur interne de la Commission, celle-ci et l'entreprise commune ont pris des mesures visant à assurer que les rôles opérationnels respectifs du service d'audit interne de la Commission et de la fonction d'audit interne de l'entreprise commune soient clairement définis. |
Absence d’accord de siège
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26. |
Comme la Cour l’a souligné précédemment, le règlement du Conseil portant établissement de l’entreprise commune dispose qu’un accord de siège doit être conclu entre celle-ci et la Belgique en ce qui concerne les bureaux, les privilèges et immunités et les autres éléments à fournir par ce pays. Or aucun accord de ce type n’avait été conclu fin 2010. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 25 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 74/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant établissement de l’entreprise commune Artemis pour la mise en œuvre d’une initiative technologique conjointe sur les systèmes informatiques embarqués (JO L 30 du 4.2.2008, p. 52).
(2) L'annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences, activités et ressources de l'entreprise commune.
(3) Le septième programme-cadre, adopté en vertu de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil, regroupe dans un même ensemble toutes les initiatives de l’UE ayant trait à la recherche et joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs concernant la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il représente également un pilier majeur pour l’Espace européen de la recherche.
(4) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(5) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(6) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(7) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(8) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(9) Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.
(10) Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l’UE sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans la réglementation financière de l’entreprise commune Artemis.
(11) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
(12) L’entreprise commune ne préfinance les projets qu’après la signature des conventions de subvention nationale par les autorités des États. À la fin de l’exercice, des conventions de subvention nationale résultant des appels de propositions de 2008 et 2009 n’avaient pas encore été signées.
(13) Les accords administratifs passés avec les autorités de financement nationales ne précisent pas véritablement les dispositions pratiques concernant les audits ex post (c’est-à-dire la méthodologie d’audit et les procédures à appliquer) que les autorités en cause sont chargées d’effectuer. Celles-ci sont seulement juridiquement tenues de transmettre les résultats de ces audits à l’entreprise commune.
(14) L’article 12 du règlement (CE) no 74/2008 du Conseil portant établissement de l’entreprise commune Artemis dispose que celle-ci «veille à ce que les intérêts financiers de ses membres soient correctement protégés en réalisant ou en faisant réaliser les contrôles internes et externes appropriés» et qu’elle «effectue des contrôles sur place et des audits financiers auprès des bénéficiaires des financements publics de l'entreprise commune Artemis. Ces contrôles et audits sont réalisés soit directement par l'entreprise commune Artemis, soit en son nom par les États membres».
(15) a) Cycle incomplet en matière de planification stratégique et de surveillance informatique; b) absence de politiques et de règles formelles en matière de sécurité; c) gestion lacunaire des risques informatiques; et d) absence d'un plan formel de continuité des activités, ainsi que d'un plan formel de rétablissement après sinistre complet et testé.
ANNEXE
Entreprise commune Artemis (Bruxelles)
Compétences et activités
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Domaines de compétence de l'Union selon le traité (extrait de l’article 187 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) |
L’Union peut créer des entreprises communes ou toute autre structure nécessaire à la bonne exécution des programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration de l’Union. |
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Compétences de l'entreprise commune [règlement (CE) no 74/2008 du Conseil] |
Objectifs L’entreprise commune Artemis contribue à la mise en œuvre du septième programme-cadre et du thème «Technologie de l’information et des communications» du programme spécifique «Coopération». Tâches
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Gouvernance |
1 — Le comité directeur a la responsabilité générale du fonctionnement de l’entreprise commune Artemis et supervise la mise en œuvre de ses activités. 2 — Le directeur exécutif est le principal responsable de la gestion quotidienne de l’entreprise commune Artemis conformément aux décisions du comité directeur. 3 — Le comité des autorités publiques est responsable des décisions concernant la portée et le budget des appels de propositions ainsi que la sélection des propositions et l’affectation des fonds publics aux propositions retenues. 4 — Le comité de l’industrie et de la recherche élabore le plan stratégique pluriannuel ainsi que le programme de recherche et le programme de travail annuel. 5 — Contrôle externe Cour des comptes européenne. 6 — Autorité de décharge Parlement européen, sur recommandation du Conseil. |
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Moyens mis à la disposition de l’entreprise commune en 2010 |
Budget Le budget comprend 38,5 millions d’euros en crédits d'engagement et 27 millions d’euros en crédits de paiement. Effectifs au 31 décembre 2010 8 emplois prévus au tableau des effectifs, dont 7 pourvus. Autres agents:
total des effectifs: 11 Agents affectés à des tâches:
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Activités et services fournis en 2010 |
Un appel de propositions dont le budget s’élevait globalement à 93 millions d’euros a été organisé en 2010. |
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Sources: Informations transmises par l’entreprise commune. |
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RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE ARTEMIS
Paragraphe 16
Étant donné que la partie opérationnelle du budget dépend de l’engagement des États membres et que, pour la plupart d’entre eux, cet engagement n’est possible qu’après l’adoption de leur budget national, le budget a été adopté par le conseil de direction lors de sa réunion de janvier 2011.
Tant la structure que la présentation du budget ont été adaptées dans le budget 2011, conformément aux observations et recommandations formulées au préalable par la Cour des comptes.
Paragraphe 17
Nous marquons notre accord avec les commentaires formulés par la Cour des comptes. Artemis déploie des efforts en vue d’accélérer le processus.
Paragraphe 20
Les audits ex post sont essentiellement délégués à des États membres d’Artemis. Des exceptions sont prévues dans la stratégie d’audit ex post adoptée. Artemis compile actuellement les différentes stratégies nationales d’États membres et les résultats de leurs audits ex post. Ensuite, nous étudierons avec l’IAS (auditeur interne d’Artemis) comment améliorer et remanier notre stratégie.
Paragraphe 21
La formalisation des politiques et procédures est en cours et n’a en effet pas encore été complétée en raison de la situation temporaire dans les locaux provisoires d’Artemis JU au cours de 2010.
Paragraphe 22
Pour les autres processus opérationnels sous-jacents, Artemis s’appuie sur les informations fournies par les autorités nationales et prend actuellement des mesures en vue d’améliorer le système (voir 20).
Paragraphe 23
Artemis dispose dans ABAC, en tant qu’outil TI destiné à la gestion des factures et des paiements, une procédure permettant de déduire les intérêts sur les préfinancements comme prévu et documenté dans ABAC par la Commission européenne. Toutefois, les autorités nationales n’ont, jusqu’à présent, déclaré aucun intérêt sur les préfinancements. Artemis s’informera auprès des autorités nationales au sujet de leurs règles concernant l'obligation pour les bénéficiaires de déclarer les intérêts générés par le préfinancement.
Paragraphe 24
Nous étudions actuellement cette question avec le service d’audit interne de la Commission.
Paragraphe 25
La charte du service d’audit interne de la Commission a été adoptée par le conseil de direction, le 25 novembre 2010. Le règlement financier d’Artemis sera modifié en conséquence lorsqu’une occasion appropriée se présentera.
Paragraphe 26
L’entreprise commune Artemis continue de coopérer en vue de la mise en œuvre des dispositions d’un accord sur le siège et attend les résultats des étapes suivantes de la procédure pour procéder à la signature d’un accord.
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/8 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l'entreprise commune Clean Sky relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/02
INTRODUCTION
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1. |
L’entreprise commune Clean Sky, sise à Bruxelles, a été créée en décembre 2007 (1) pour une période de dix ans. |
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2. |
L'entreprise commune Clean Sky a pour objectif d’accélérer la mise au point, la validation et la démonstration de technologies de transport aérien propres dans l'Union européenne, de manière à en assurer le déploiement le plus tôt possible (2). Les activités de recherche dont l’entreprise commune assure la coordination couvrent six domaines technologiques ou «démonstrateurs technologiques intégrés» (DTI). |
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3. |
Les membres fondateurs de l'entreprise commune sont l'Union européenne, représentée par la Commission, et les partenaires industriels en qualité de responsables des DTI, ainsi que les membres associés des différents DTI. |
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4. |
La contribution maximale de l’UE à l'entreprise commune Clean Sky, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à 800 millions d’euros, à prélever sur les crédits budgétaires alloués au septième programme-cadre de recherche (3). Les autres membres de l'entreprise commune apportent des ressources équivalant au moins à la contribution de l’UE, y compris des contributions en nature. |
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5. |
L'entreprise commune est devenue autonome le 16 novembre 2009. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
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6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (4) de l'entreprise commune Clean Sky, constitués des «états financiers» (5) et des «états sur l’exécution du budget» (6) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (7). |
Responsabilité du directeur
|
8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune, sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (8). Il est chargé de mettre en place (9) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (10) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (11). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d'éthique, ainsi que de programmer et d'effectuer ses travaux d'audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d'inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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11. |
L'audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu'à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l'appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d'une fraude ou d'une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
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13. |
La Cour estime que les comptes annuels de l'entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de son règlement financier. |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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14. |
La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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15. |
Les commentaires ci-après (points 16 à 25) ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Exécution du budget
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16. |
La structure et la présentation du budget 2010 n’étaient conformes ni aux dispositions du règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune, ni à sa réglementation financière (12). |
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17. |
Le budget définitif comprenait 168 millions d’euros en crédits d’engagement et 129 millions d’euros en crédits de paiement. Si le taux d’exécution des crédits d’engagement a atteint 96 %, celui des crédits de paiement n’a été que de 58 %. Cela montre que la mise en œuvre des activités a été considérablement retardée par rapport au plan initial (13). Le solde de trésorerie, qui s'élevait à 53 millions d'euros à la fin de l'exercice (soit 41 % des crédits de paiement disponibles en 2010), est également révélateur du faible niveau d'exécution du budget. |
Systèmes de contrôle interne
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18. |
En 2010, l'entreprise commune n'a pas terminé de mettre en place ses systèmes de contrôle interne et d'information financière. En particulier, des efforts sont encore nécessaires en ce qui concerne les procédures de contrôle ex ante appliquées dans le cadre de la validation des demandes de remboursement. Ces procédures constituent des éléments importants du système de contrôle interne de l'entreprise commune. |
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19. |
La Cour a constaté que, dans les cas où un membre ou un associé n'aurait pas présenté le certificat d'audit requis (14), l'entreprise commune, à juste titre, n'a pas accepté les demandes de remboursement. Toutefois, dans quatre cas, elle n'a pas tenu compte des exceptions mentionnées dans les certificats d'audit lors de la validation des demandes de remboursement. |
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20. |
L'examen partiel des contrôles informatiques a montré que l'entreprise commune dispose, compte tenu de sa taille et de sa mission, d'un niveau de gouvernance et de pratique informatiques adéquat, mais que la formalisation des politiques et des procédures accuse cependant un retard dans certains domaines (15). |
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21. |
Le comptable de l'entreprise commune Clean Sky a validé les systèmes financier et comptable (ABAC et SAP). Toutefois, les processus opérationnels sous-jacents, qui fournissent les informations financières, n'ont pas été approuvés, en particulier le système permettant d'obtenir les informations financières relatives à la validation des demandes de remboursement. |
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22. |
En octobre 2010, l'entreprise commune a adopté un plan d'audit interne stratégique exhaustif pour la période 2010-2012. Il convient cependant d'observer que l'examen de certains processus essentiels, comme la validation ex ante des demandes de remboursement, est programmé pour 2011 et que le début des audits ex post, contrôles clés visant à évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, n'est pas prévu avant 2011. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Protection de la propriété intellectuelle
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23. |
Fin 2010, l'entreprise commune n'avait toujours pas terminé l'élaboration des procédures internes devant permettre de superviser l'application des dispositions prévues dans les accords de consortium et dans les conventions de subvention en matière de protection, de valorisation et de diffusion des résultats de recherche. |
Fonction d'audit interne et service d'audit interne de la Commission
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24. |
Dans son rapport précédent, la Cour a souligné la nécessité de préciser les dispositions figurant dans les statuts de l’entreprise commune concernant le rôle de l’auditeur interne de la Commission. Même si aucune modification n'a encore été apportée à la réglementation financière de l'entreprise commune pour qu'elle intègre les dispositions relatives aux compétences de l'auditeur interne de la Commission, celle-ci et l'entreprise commune ont pris des mesures visant à assurer que les rôles opérationnels respectifs du service d'audit interne de la Commission et de la fonction d'audit interne de l'entreprise commune soient clairement définis. |
Absence d’accord de siège
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25. |
Comme la Cour l’a souligné précédemment, le règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune dispose qu’un accord de siège doit être conclu entre celle-ci et la Belgique en ce qui concerne les bureaux, les privilèges et immunités et les autres éléments à fournir par ce pays. Or aucun accord de ce type n’avait été conclu fin 2010. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 25 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 71/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l'entreprise commune Clean Sky (JO L 30 du 4.2.2008, p. 1).
(2) L'annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences, activités et ressources de l'entreprise commune.
(3) Le septième programme-cadre, adopté en vertu de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil, regroupe dans un même ensemble toutes les initiatives de l’UE ayant trait à la recherche et joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs concernant la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il représente également un pilier majeur pour l’Espace européen de la recherche.
(4) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(5) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des capitaux propres et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(6) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(7) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(8) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(9) Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.
(10) Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l’UE sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans le règlement financier de l'entreprise commune.
(11) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
(12) Le budget n'a pas été présenté comme un document à part entière, mais comme une partie intégrante du plan d'exécution annuel, et ne comprenait pas tous les éléments requis (par exemple le tableau des effectifs).
(13) Fin 2009, les activités prévues pour 2008 et 2009 n'avaient pas été pleinement mises en œuvre, ce qui a entraîné des recouvrements pour un montant total de 4,9 millions d'euros en 2010. Fin 2010, l'entreprise commune n'avait pas reçu les demandes de remboursement concernant ses activités de 2010. Les bénéficiaires sont tenus de transmettre ces demandes après le 1er mars 2011.
(14) Les demandes de remboursement doivent être accompagnées d'un rapport indépendant établi par un auditeur agréé, conformément au cahier des charges des conventions de subvention.
(15) a) cycle incomplet en matière de planification stratégique et de surveillance informatiques; b) absence de politiques et de règles formelles en matière de sécurité; c) gestion lacunaire des risques informatiques; et d) absence d'un plan formel de continuité des activités, ainsi que d'un plan formel de rétablissement après sinistre complet et testé.
ANNEXE
Entreprise commune Clean Sky (Bruxelles)
Compétences et activités
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Domaines de compétence de l'Union selon le traité (extrait des articles 171 et 172 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) |
Décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 relative au septième programme-cadre, laquelle prévoit une contribution de la Communauté à la mise en place de partenariats public-privé à long terme, sous la forme d'initiatives technologiques conjointes susceptibles d’être mises en œuvre par l’intermédiaire d’entreprises communes au sens de l’article 171 du traité. Règlement (CE) no 71/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l'entreprise commune Clean Sky (JO L 30 du 4.2.2008, p. 1). |
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Compétences de l'entreprise commune [règlement (CE) no 71/2008 du Conseil] |
Objectifs L’entreprise commune Clean Sky contribue à la mise en œuvre du septième programme-cadre et en particulier du thème 7, «transports (aéronautique comprise)», du programme spécifique «Coopération»; elle a pour objectifs:
Tâches:
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Gouvernance |
1 — Comité directeur Le comité directeur est l'organe directeur de l'entreprise commune Clean Sky. 2 — Directeur Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l'entreprise commune Clean Sky et en est le représentant légal. Il rend compte de sa gestion au comité directeur. 3 — Comités de pilotage des DTI Des comités de pilotage sont constitués par le comité directeur pour chacun des six démonstrateurs technologiques intégrés. Les DTI suivants sont créés:
Un évaluateur de technologies indépendant est établi pour toute la durée de Clean Sky. 4 — Groupe des représentants des États Le groupe des représentants des États se compose d'un représentant par État membre et par autre pays associé au programme-cadre. Il élit un président parmi ses membres. 5 — Forum général Le forum général est un organe consultatif de l'entreprise commune Clean Sky. Le forum général se compose d'un représentant:
6 — Conseil consultatif scientifique et technique Le conseil consultatif scientifique et technique (le STAB — Scientific and Technological Advisory Board) est un organe consultatif du comité directeur. Il est composé de scientifiques et d'ingénieurs de haut niveau; il a pour principal objectif la réalisation d'analyses scientifiques et techniques portant sur l'entreprise commune Clean Sky sous différents angles: il examine les incidences environnementales, les prévisions technologiques et scientifiques, ainsi que les aspects sociétaux et économiques. 7 — Contrôle externe Cour des comptes européenne. 8 — Autorité de décharge Parlement européen, sur recommandation du Conseil. |
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Moyens mis à la disposition de l'entreprise commune en 2010 |
Budget 168 553 053 euros Effectifs au 31 décembre 2010 24 emplois prévus au tableau des effectifs (agents temporaires et contractuels), dont 20 étaient pourvus. Autres agents:
dont affectés à des tâches:
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Produits et services fournis en 2010 |
Smart Fixed-Wing Aircraft (Avions à voilure fixe intelligente) Définition aérodynamique de la conception de la voilure laminaire. La phase de faisabilité pour l'intégration du moteur à rotor non caréné contrarotatif et le banc d’essai volant de démonstration pour moteur à rotor non caréné contrarotatif, y compris la simulation numérique, ainsi que des essais au sol à échelle réduite, ont été réalisés. L'étape du lancement de la conception et de la fabrication des composants pour les essais en vol du démonstrateur à haute vitesse a été franchie avec succès. La fabrication du premier démonstrateur au sol pour voilure laminaire (le panneau de l'aile supérieure) a été menée à bien. Green Regional Aircraft (Avions de transport régional verts) Dans trois domaines d'activité (configuration à faible masse, configuration à faible bruit et avion tout électrique), des étapes importantes ont été franchies en 2010, notamment la définition préliminaire d'un modèle en 3D de l'aile à écoulement laminaire naturel, l'architecture du concept All Electrical Aircraft (avion tout électrique), démonstration du système intelligent Structural Health Monitoring (SHM — suivi de la vie de la structure) à l'échelle d'un panneau d'aile, l'amélioration des caractéristiques des matériaux composites (test de laboratoire positif en ce qui concerne l'impact de grêle). Ces domaines contribuent aux essais en vol, dans le cadre desquels il est actuellement prévu d'utiliser un avion ATR. Green Rotorcraft (Giravions verts) (Éléments marquants uniquement) Le concept de torsion active lancé dans le cadre du projet Friendcopter a été examiné et évalué. Les méthodes nécessaires à l'optimisation de la conception des pales, à l'intégration du système de déclenchement, à la transmission de données sensorielles et à la transmission de puissance, ainsi que des algorithmes de commande ont été mises au point. Les essais de modélisation ainsi que les essais en soufflerie ont été définis. Le lancement de l'activité associée, qui concerne le rotor de queue électrique, a eu lieu en novembre et constitue une étape majeure dans le domaine des giravions verts (CGR3). L'étude portant sur les moteurs diesel et l'optimisation du giravion qui en sera équipé a commencé. La feuille de route pour les essais en vol du giravion de démonstration a été planifiée, avec adaptation des caractéristiques de ce dernier à un moteur aéronautique diesel et transformation d'un giravion à turbine léger. Suite à une révision des exigences en vigueur pour les vols H/C, des trajectoires de vol plus respectueuses de l'environnement et des procédures de vol à moindre bruit ont été définies. Des efforts considérables ont été consentis pour mettre en œuvre la plateforme de simulation intitulée PHOENIX (Platform Hosting Operational & Environmental Investigations for Rotorcraft — plateforme hébergeant les enquêtes à caractère opérationnel et environnemental concernant les giravions). Sustainable and Green Engines (Moteurs verts et durables) (entre autres …) L'analyse des données obtenues dans le cadre d'un essai en soufflerie d'un rotor non caréné a progressé, et les outils de modélisation du bruit ont été révisés pour tenir compte des nouvelles connaissances acquises lors des bancs d'essai. Une étude comparative a été réalisée entre les rotors à entraînement direct et les rotors non carénés à vitesses.
La revue de la conception pour l'étude principale et l'étude du moteur dans son ensemble a été réalisée. De nombreuses technologies ont été passées en revue et une sélection a été opérée pour le démonstrateur. Systems for Green operations (Systèmes pour des opérations respectueuses de l'environnement) Les exigences définies pour les deux types d'aéronef (gros-porteurs et avions de transport régional) ont été analysées. Les outils de modélisation visant à évaluer différentes architectures au niveau des aéronefs ont fait l'objet de nouveaux développements et la structure de l'architecture électrique a été davantage précisée. Les technologies de diverses composantes poursuivent leur maturation, comme les systèmes de protection contre le givrage, les générateurs/convertisseurs d'énergie, le système de contrôle environnemental électrique et les systèmes électriques de nacelle moteur. Les fonctions prometteuses pour MTM (Mission and Traffic management — Gestion de la mission et du traffic) ont été examinées plus en détail, parmi lesquelles ont été retenues:
Eco-Design (Écoconception) Déploiement de la Modelling Computer Platform (plateforme informatique de modélisation): spécifications du système et plan de validation publiés en novembre 2010. Choix d'un outil de simulation pour le modèle d'analyse du réseau électrique (Electrical Network Analysis Model — ENAM) (SABER) et publication des spécifications/de la documentation correspondante(s) en octobre 2010. Mise au point d'un outil logiciel de conversion SABER: lancement de l'appel à propositions pour le projet «SMART» en septembre 2010. Technology Evaluator (Évaluateur de technologies) Analyse des résultats des projets externes connexes (y compris Sourdine II, OPTIMAL et ERAT) et réseaux d'excellence correspondants. Il s'agissait d'examiner les expériences acquises avec les modèles utilisés, les données et les procédures d'évaluation afin de déterminer les synergies et les collaborations possibles. Des échanges avec l'entreprise commune SESAR ont également commencé, avec des systèmes pour des opérations respectueuses de l'environnement et des ateliers spécialisés. En 2011, une collaboration plus poussée sera possible grâce au protocole d'accord conclu entre les entreprises communes Clean Sky et SESAR. |
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Sources: Informations transmises par l'entreprise commune Clean Sky. |
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RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE CLEAN SKY
Paragraphe 16
L’entreprise commune a pris des mesures destinées à améliorer la structure et la présentation du budget 2011 de manière à respecter les exigences du cadre juridique.
Paragraphe 17
Bien que la Cour connaisse la raison pour laquelle un retard a été enregistré dans l’exécution du budget, l’entreprise commune a pris des mesures au cours de 2010 pour veiller, dans la mesure du possible, à ce que le programme se déroule sans nouveaux retards et par conséquent, sans impact sur l’exécution du budget. Sur la base des déclarations de dépenses reçues pour 2010, l’entreprise commune a enregistré une amélioration au niveau du rythme d’activité et de l’exécution du budget. Elle s’efforce de poursuivre cette amélioration avec ses membres et partenaires.
Paragraphe 18
L’entreprise commune a pris bonne note des leçons tirées du premier exercice et a réalisé des améliorations dans ses contrôles ex-ante de 2011. Un contrôle plus cohérent et plus exhaustif a été effectué en 2011 y compris une révision des déclarations de dépenses de 2008 et 2009.
Paragraphe 19
Comme mentionné ci-dessus, grâce à l’analyse des contrôles ex-ante sur les déclarations de dépenses pour 2008 et 2009, les cas soulignés par la Cour ont été réexaminés et des actions de suivi sont en cours afin de trouver une solution à la situation avec les bénéficiaires concernés avant la fin 2011.
Paragraphe 20
L’entreprise commune collabore étroitement avec les autres entreprises communes afin de mettre en place la documentation nécessaire. Des actions ont déjà été entreprises dans tous les domaines mentionnés par la Cour et seront finalisées durant l’année 2011.
Paragraphe 21
Le comptable a pris note des diverses orientations existantes sur cette question et a entamé au cours du mois d’août 2011 le présent exercice au sein de l’entreprise commune.
Paragraphe 22
Suite aux observations de la Cour et sur la base d’une évaluation des risques relative au système de contrôle interne de l’entreprise commune, l’auditeur interne de l’entreprise commune a fourni des conseils professionnels ainsi que des services de consultance liés à la validation ex-ante des déclarations des dépenses pour 2010 et 2011. Elle a également coordonné et géré le processus d’audit ex-post de l’entreprise commune en 2011. Il est prévu, pour des raisons d’objectivité, que le service d’audit interne de la Commission (SAI) effectuera un audit de l’exécution financière de la gestion des subventions de l’entreprise commune au cours de 2012.
Paragraphe 23
L’entreprise commune prend des mesures afin de mener à bien les procédures internes destinées à superviser la mise en œuvre des dispositions concernant la protection, l’utilisation et la diffusion des résultats des recherches d’ores et déjà comprises dans les accords de subvention et les accords de consortium.
Paragraphe 24
Dans le contexte de la révision du règlement financier cadre de la Commission applicable aux entreprises communes, l’entreprise commune évaluera la nécessité d’une modification des règles financières de Clean Sky compte tenu du rôle de l’auditeur interne de la Commission.
Paragraphe 25
Un projet d’accord de l’état hôte a été soumis pour approbation au gouvernement belge. Il a été confirmé de manière informelle en attendant la confirmation officielle. La signature à la fois de l’entreprise commune et de l’état belge aura lieu suite à l’adoption du document par le conseil de direction.
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/17 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l'entreprise commune pour l'initiative en matière de médicaments innovants relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l’entreprise commune
2011/C 368/03
INTRODUCTION
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1. |
L'entreprise commune européenne pour la mise en œuvre de l'initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants (ci-après «entreprise commune IMI»), sise à Bruxelles, a été créée en décembre 2007 (1) pour une période de dix ans. |
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2. |
L'entreprise commune IMI a pour objectif d'améliorer sensiblement l'efficacité du processus de mise au point des médicaments, afin, à plus long terme, que le secteur pharmaceutique produise des médicaments innovants plus efficaces et plus sûrs (2). |
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3. |
Les membres fondateurs de l'entreprise commune sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et la Fédération européenne des associations de l'industrie pharmaceutique (EFPIA). Toute entité juridique soutenant directement ou indirectement la recherche et le développement dans un État membre ou un pays associé au septième programme-cadre (3) peut demander à adhérer à l'entreprise commune IMI. |
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4. |
La contribution maximale de l’UE à l'entreprise commune IMI, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à un milliard d’euros, à prélever sur le budget du septième programme-cadre. L’UE et l’EFPIA, en tant que membres fondateurs, supportent à parts égales les frais de fonctionnement, chacun pour un montant n'excédant pas 4 % de la contribution financière totale de l’UE. Les autres membres y contribuent au prorata de leur participation aux activités de recherche. Les sociétés de recherche qui sont membres de l'EFPIA financent les activités de recherche par des contributions en nature (4) d’une valeur au moins équivalente à la contribution financière de l’UE (5). |
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5. |
L’entreprise commune est devenue autonome le 16 novembre 2009. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
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6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (6) de l'entreprise commune pour l'initiative en matière de médicaments innovants, constitués des «états financiers» (7) et des «états sur l’exécution du budget» (8) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (9). |
Responsabilité du directeur
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8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune, sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (10). Il est chargé de mettre en place (11) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (12) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (13). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d'éthique, ainsi que de programmer et d'effectuer ses travaux d'audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d'inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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11. |
L'audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu'à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l'appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d'une fraude ou d'une erreur. Lorsqu'elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l'élaboration et la présentation des comptes par l'entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
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13. |
La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière. |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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14. |
La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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15. |
Les commentaires formulés aux points 16 à 24 ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Exécution du budget
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16. |
Le budget annuel 2010 et le plan de mise en œuvre n’ont été adoptés que le 16 mars 2010 par le comité directeur (14). Cette adoption tardive résulte des retards pris par les membres de l’entreprise commune pour définir et arrêter d’un commun accord les priorités scientifiques à inclure dans le plan annuel de mise en œuvre. Cela a également retardé le lancement de l’appel de propositions. Au cours de l’exercice, l’entreprise commune a lancé le troisième appel de propositions (15) et terminé le processus de négociation pour le deuxième appel de propositions (16). Elle a en outre reçu les premières déclarations de coûts des bénéficiaires participant aux projets financés dans le cadre du premier appel de propositions et commencé à effectuer les paiements correspondants (17). |
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17. |
Le budget définitif comprenait 107 millions d’euros en crédits d’engagement et 29 millions d’euros en crédits de paiement. De plus, 3 millions d’euros en crédits d’engagement et 78,6 millions d’euros en crédits de paiement ont été reportés de l'exercice 2009. Les taux d’utilisation des crédits d’engagement et des crédits de paiement disponibles étaient de 6 % et de 35 % respectivement; 98,6 millions d’euros en crédits d’engagement ont été reportés à 2011 et 64 millions d’euros en crédits de paiement reportés de 2009 ont été annulés à la fin de l’exercice. Le solde de trésorerie, qui s'élevait à 71 millions d'euros à la fin de l'exercice (soit 65 % des crédits de paiement disponibles en 2010) est également révélateur du faible niveau d’exécution du budget. |
Systèmes de contrôle interne
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18. |
En 2010, l’entreprise commune n’a pas terminé de mettre en place ses systèmes de contrôle interne et d’information financière. En particulier, il convient de poursuivre les travaux concernant l’établissement et la documentation des procédures et contrôles comptables relatifs à la clôture des comptes ainsi qu'à la constatation et à la quantification des dépenses opérationnelles. Il s’agit d’éléments importants du système de contrôle interne de l’entreprise commune. |
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19. |
Fin 2010, les processus opérationnels sous-jacents n’avaient en outre pas encore été formalisés ni validés par le comptable, ce qui est contraire à la réglementation financière de l’entreprise commune. |
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20. |
L’examen partiel des contrôles informatiques a montré que l’entreprise commune disposait, compte tenu de sa taille et de sa mission, d’un niveau de gouvernance et de pratique informatiques adéquat, mais que la formalisation des politiques et des procédures accusait cependant un retard dans certains domaines (18). |
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21. |
La stratégie d’audit ex post (19) de l’entreprise commune a été adoptée par décision du comité directeur, le 14 décembre 2010, et constitue un contrôle essentiel pour évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes. Cette stratégie prévoit que la population couverte par l’audit (20) augmentera progressivement à partir de 2011, lorsqu’il s’agira de gérer en parallèle des projets relevant de plusieurs appels et que les déclarations de coûts correspondantes seront soumises. |
Méthodologie d’évaluation des contributions en nature
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22. |
Aucune méthodologie d’évaluation des contributions en nature n’a encore été approuvée par le comité directeur (21) en raison des difficultés rencontrées pour parvenir à un accord. Par conséquent, les membres de l’EFPIA n’ont pas été en mesure de transmettre le rapport sur les coûts supportés pendant la première période couverte par celui-ci, ce qui est contraire aux dispositions des conventions de subvention. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Fonction d’audit interne et service d’audit interne de la Commission
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23. |
Dans son rapport précédent, la Cour a souligné la nécessité de préciser les dispositions figurant dans les statuts de l’entreprise commune concernant le rôle de l’auditeur interne de la Commission. Même si aucune modification n’a été apportée à la réglementation financière de l'entreprise commune pour qu’elle intègre les dispositions relatives aux compétences de l’auditeur interne de la Commission, celle-ci et l’entreprise commune ont pris des mesures visant à assurer que les rôles opérationnels respectifs du service d’audit interne de la Commission et de la fonction d’audit interne de l’entreprise commune soient clairement définis. |
Absence d’accord de siège
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24. |
Comme la Cour l’a souligné précédemment, le règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune dispose qu’un accord de siège doit être conclu entre celle-ci et la Belgique en ce qui concerne les bureaux, les privilèges et immunités et les autres éléments à fournir par ce pays. Or aucun accord de ce type n’avait été conclu fin 2010. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 25 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 73/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant création de l'entreprise commune pour la mise en œuvre de l'initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants (JO L 30 du 4.2.2008, p. 38).
(2) L’annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences, activités et ressources de l’entreprise commune.
(3) Le septième programme-cadre, adopté en vertu de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006, regroupe dans un même ensemble toutes les initiatives de l'UE ayant trait à la recherche et joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs concernant la croissance, la compétitivité et l'emploi. Il représente également un pilier majeur pour l'Espace européen de la recherche.
(4) Conformément aux dispositions de l’article 11, paragraphe 4, de l'annexe du règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune, les contributions en nature sont des «contributions non monétaires […] des sociétés de recherche pharmaceutique qui sont membres de l'EFPIA», sous forme de «ressources (personnel, équipement, matières consommables, etc.)».
(5) Conformément aux dispositions de l’article 11, paragraphe 5, de l'annexe du règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune, «les sociétés de recherche pharmaceutique participantes qui sont membres de l'EFPIA ne peuvent prétendre à un soutien financier de l'entreprise commune IMI pour aucune activité».
(6) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(7) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des actifs nets et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(8) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(9) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(10) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(11) Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.
(12) Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l’UE sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans la réglementation financière de l’entreprise commune.
(13) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
(14) L’entreprise commune a eu recours au régime des douzièmes provisoires pour effectuer les paiements en attendant l’adoption du budget.
(15) Le troisième appel de propositions a été lancé le 22 octobre 2010.
(16) Le deuxième appel de propositions a été lancé le 27 novembre 2009.
(17) Le premier appel de propositions a été lancé le 30 avril 2008. Il était géré par la Commission.
(18) a) Cycle incomplet en matière de planification stratégique et de surveillance informatiques; b) absence de politiques et de règles formelles en matière de sécurité; c) gestion lacunaire des risques informatiques; et d) absence d’un plan formel de continuité des activités, ainsi que d’un plan formel de rétablissement après sinistre complet et testé.
(19) L’article 12, paragraphe 4, du règlement du Conseil portant création de l'entreprise commune dispose que «l’entreprise commune IMI effectue des contrôles sur place et des audits financiers auprès des participants aux activités de recherche financées par l'entreprise commune IMI».
(20) La population couverte par l’audit est constituée des déclarations de coûts soumises par les bénéficiaires des projets sur la base des coûts éligibles et par les membres de l'EFPIA sur la base des contributions en nature. La valeur totale des déclarations de coûts correspondant à 2010 est estimée à 24,6 millions d’euros.
(21) L’article 11, paragraphe 4, de l'annexe du règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune dispose que «la méthodologie pour l'évaluation des contributions en nature est définie dans les règles et procédures internes de l'entreprise commune IMI, conformément à sa réglementation financière, et fondée sur les règles de participation du septième programme-cadre».
ANNEXE
Entreprise commune pour l'initiative en matière de médicaments innovants (Bruxelles)
Compétences et activités
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Domaines de compétence de l’Union selon le traité (extraits des articles 187 et 188 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) |
Article 187: L'Union peut créer des entreprises communes ou toute autre structure nécessaire à la bonne exécution des programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration de l'Union. Article 188: Le Conseil, sur proposition de la Commission et après consultation du Parlement européen et du Comité économique et social, arrête les dispositions visées à l'article 187. Le Parlement européen et le Conseil, statuant conformément à la procédure législative ordinaire et après consultation du Comité économique et social, arrêtent les dispositions visées aux articles 183, 184 et 185. L'adoption des programmes complémentaires requiert l'accord des États membres concernés. |
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Compétences de l'entreprise commune |
Objectifs [article 2 du règlement (CE) no 73/2008 du Conseil portant établissement de l’entreprise commune IMI] L'entreprise commune IMI contribue à la mise en œuvre du septième programme-cadre et en particulier du thème «Santé» du programme spécifique «Coopération» mettant en œuvre le septième programme-cadre. Elle a pour objectif d'améliorer sensiblement l'efficacité du processus de mise au point des médicaments, afin, à plus long terme, que le secteur pharmaceutique produise des médicaments innovants plus efficaces et plus sûrs. Elle contribue notamment:
Tâches (article 1er de l'annexe – statuts de l'entreprise commune pour la mise en œuvre de l'initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants) L'entreprise commune pour la mise en œuvre de l'initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants (ci-après dénommée «entreprise commune IMI») a pour principales tâches et activités:
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Gouvernance |
[article 4 de l'annexe du règlement (CE) no 73/2008 du Conseil – statuts de l'entreprise commune pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants] 1 — Le comité directeur 2 — Le directeur exécutif 3 — Le comité scientifique 4 — Deux organes consultatifs Le groupe des représentants des États IMI et le forum des parties prenantes. 5 — Audit interne
[article 10 de l'annexe du règlement (CE) no 73/2008 du Conseil – statuts de l'entreprise commune pour la mise en œuvre de l’initiative technologique conjointe en matière de médicaments innovants],
[article 6 du règlement (CE) no 73/2008 du Conseil]. 6 — Contrôle externe Cour des comptes européenne [article 17, paragraphe 5, des statuts annexés au règlement (CE) no 73/2008 du Conseil et article 126 de la réglementation financière de l’entreprise commune IMI]. 7 — Autorité de décharge Parlement européen, sur recommandation du Conseil [article 11, paragraphe 4, du règlement (CE) no 73/2008 du Conseil et article 129 de la réglementation financière de l’entreprise commune IMI]. |
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Moyens mis à la disposition de l’entreprise commune en 2010 |
Budget [article 7, paragraphe 4, du règlement (CE) no 73/2008 du Conseil relatif aux effectifs] Le budget définitif comprenait 107 millions d’euros en crédits d’engagement et 29 millions d’euros en crédits de paiement. De plus, 3 millions d’euros en crédits d’engagement et 78,6 millions d’euros en crédits de paiement ont été reportés de l'exercice 2009. Effectifs au 31 décembre 2010 29 emplois prévus dans le tableau des effectifs, dont 18 étaient pourvus. Autres agents:
total des effectifs: 22 Agents affectés:
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Produits et services fournis en 2010 |
Lancement ou élaboration de nouveaux appels de propositions, évaluation, négociation, gestion des subventions, contacts réguliers, fourniture d'un soutien et d’orientations aux bénéficiaires et aux autres participants, communication et organisation de réunions et d’événements avec les principales parties prenantes, consultations des membres fondateurs et apport d’un soutien à ces derniers concernant la stratégie de recherche en matière de médicaments innovants et les activités connexes. |
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Sources: informations transmises par l’entreprise commune IMI. |
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(1) Nombre d’assistants administratifs affectés à des tâches administratives.
RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE POUR L’INITIATIVE EN MATIÈRE DE MÉDICAMENTS INNOVANTS
Exécution du budget
Paragraphes 16 et 17
L’entreprise commune IMI a pris plusieurs initiatives visant à faciliter et accélérer l’exécution du budget, notamment la révision du programme de recherche scientifique, le lancement des troisième et quatrième appels de propositions, la conclusion de négociations et la signature de conventions de subventions pour de nouveaux projets financés dans le cadre du deuxième appel, ainsi que la réception et le paiement de déclarations de dépenses reçues de la part de bénéficiaires participant aux projets financés dans le cadre du premier appel. En collaboration avec les membres fondateurs, le secrétariat examine également les moyens de simplifier et rationaliser ses processus de gestion d’appels et de réduire les délais.
Systèmes de contrôle interne
Paragraphes 18 et 21
Le système de contrôle interne de l’entreprise commune IMI fait actuellement l’objet d’une reconsolidation par le biais de l’examen, le renforcement et la formalisation systématiques des processus internes, y compris des politiques et procédures informatiques. Les audits ex post des premières déclarations de coûts reçues des bénéficiaires de projets seront également lancés d’ici à la fin de l’année 2011.
En parallèle, la création d’un nouveau poste d’encadrement supérieur de responsable de l’administration et des finances, ainsi que la mise en place du contrôle interne et des fonctions d'audit interne améliorent la gestion et la supervision générales de la mise en œuvre par l’entreprise commune IMI du cadre de contrôle interne.
Les processus opérationnels sous-jacents d’appui au système comptable ont été validés par le comptable en juin 2011. La mise en œuvre des recommandations résultant de cet exercice entraînera un renforcement supplémentaire des contrôles internes.
Méthodologie d’évaluation des contributions en nature
Paragraphe 22
Des discussions sont en cours concernant la méthodologie à mettre en œuvre pour évaluer les contributions en nature effectuées par les sociétés membres de la Fédération européenne des associations de l’industrie pharmaceutique (EFPIA) aux projets de l’entreprise commune IMI. Des rapports individuels concernant les contributions en nature seront soumis après approbation par le comité directeur du modèle de convention de subvention révisé.
Fonction d’audit interne et service d’audit interne de la Commission
Paragraphe 23
Les rôles du directeur de l’audit interne (CAI) de l’entreprise commune IMI et du service d’audit interne (SAI) de la Commission européenne ont été clarifiés et formalisés par l’approbation, en mars 2011, des chartes d’audit du SAI et du CAI. Un plan d’audit stratégique coordonné pour la période 2012-2014 est également en cours d’élaboration afin d’accroître l’impact des audits programmés et de réduire le risque de double emploi des travaux d’audit réalisés par le SAI et le CAI.
La nécessité de clarifier davantage le rôle du SAI dans la réglementation financière de l’entreprise commune IMI sera évaluée après la finalisation de la révision actuellement en cours du règlement financier cadre de la Commission européenne.
Absence d’accord de siège
Paragraphe 24
Des pourparlers avec les autorités belges ont été entamés en vue de la signature de l’accord de siège. Celui-ci devrait être signé pour la fin 2011.
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/24 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l’entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/04
INTRODUCTION
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1. |
L’entreprise commune pour ITER (1) et le développement de l’énergie de fusion a été instituée en mars 2007 (2) pour une période de 35 ans. Les principales installations de fusion doivent être mises en place à Cadarache, en France, tandis que le siège de l’entreprise commune est situé à Barcelone. |
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2. |
L’entreprise commune a pour mission (3):
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3. |
Les membres de l'entreprise commune sont l’Euratom, représentée par la Commission européenne, les États membres de l’Euratom et d’autres pays qui ont conclu, dans le domaine de la fusion nucléaire contrôlée, un accord de coopération avec l’Euratom, et qui ont exprimé le souhait de devenir membres (au 31 décembre 2010: la Suisse). |
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4. |
Lorsque l’entreprise commune a été mise en place, les ressources totales indicatives jugées nécessaires pour la période allant de 2007 à 2041 s’élevaient à 9 653 millions d’euros. La contribution totale de l’Euratom était fixée à 7 649 millions d’euros, dont un maximum de 15 % pour les dépenses administratives. Les autres ressources se composent de contributions de l’État d’accueil d’ITER (la France), des cotisations annuelles des membres et des contributions volontaires de membres autres que l’Euratom, ainsi que de ressources additionnelles qui peuvent être reçues dans les conditions approuvées par le conseil de direction. La Cour attire l’attention sur la nécessité d’augmenter considérablement les ressources du projet ITER (voir points 27 à 29). |
DÉCLARATION D’ASSURANCE
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5. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (5) de l’entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion, constitués des «états financiers» (6) et des «états sur l’exécution du budget» (7) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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6. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (8). |
Responsabilité du directeur
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7. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément au règlement financier de l’entreprise commune sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (9). Il est chargé de mettre en place (10) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (11) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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8. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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9. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (12). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d’éthique, ainsi que de programmer et d’effectuer ses travaux d’audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d’inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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10. |
L’audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l’appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d’une fraude ou d’une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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11. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
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12. |
La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de son règlement financier. |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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13. |
La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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14. |
Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Exécution du budget
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15. |
Le budget définitif comprenait 444,1 millions d’euros en crédits d’engagement et 241,7 millions d’euros en crédits de paiement. Les reports de 2009 ont représenté 106,8 millions d'euros en crédits d'engagement et 52,2 millions d'euros en crédits de paiement (principalement des crédits octroyés par l'État d'accueil d'ITER et affectés à phase de construction d'ITER). En raison des retards affectant la mise en œuvre des activités, le taux d'utilisation des crédits de paiement n'était que de 63,4 % (13), ce qui transparaît également dans le solde de trésorerie élevé, lequel atteignait 78,8 millions d'euros à la fin de l'exercice (soit 26,8 % des crédits de paiement disponibles en 2010). |
Réorganisation de l'entreprise commune et des systèmes de contrôle interne
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16. |
Dans ses rapports annuels spécifiques relatifs à 2008 et 2009, la Cour des comptes avait observé que l'entreprise commune n'avait pas complètement établi ni mis en œuvre ses systèmes de contrôle interne, ce qui est contraire aux exigences de son règlement financier (14). De même, le rapport sur les circuits financiers publié par l'auditeur interne de l'entreprise commune le 31 mai 2010 a soulevé certaines questions concernant les circuits financiers et la séparation des fonctions. |
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17. |
En réponse à cela, le Conseil de direction a adopté, en juin 2010, un plan d'amélioration de la gestion et, en octobre, une proposition de modification de la structure organisationnelle. La nouvelle structure organisationnelle (15) est devenue opérationnelle le 1er janvier 2011. |
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18. |
En dépit des changements apportés, au moment de l'audit (avril 2011), les responsabilités relatives aux circuits financiers n'avaient toujours pas été entièrement réparties étant donné que certains emplois clés étaient toujours vacants (16) (chef du département ITER, chef de l'administration et chef de l'unité Budget et finances). |
Systèmes informatiques
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19. |
Alors que les systèmes financier et comptable (ABAC et SAP) utilisés par l'entreprise commune sont la propriété de la Commission et ont été validés par le comptable, les autres processus opérationnels importants visant à fournir des informations financières n'ont pas encore fait l'objet d'une validation. Comme la Cour l'a mentionné dans son rapport relatif à l'exercice 2009 (17), aucun outil approprié et intégré aux systèmes d'information financière et budgétaire (tel qu'ABAC Contracts) n’a encore été mis en place pour assurer la gestion des contrats opérationnels. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Subventions et passation de marchés
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20. |
La Cour a testé un échantillon de neuf procédures de passation de marchés et de six procédures d'octroi de subventions. Pour trois des neuf procédures de passation de marchés contrôlées, l'entreprise commune n'avait reçu qu'une seule offre. S'agissant des subventions, une seule proposition a été reçue en moyenne par appel d'offre. Tout en reconnaissant le fait que l'entreprise commune opère dans un secteur industriel hautement spécialisé, la Cour recommande à celle-ci de consentir des efforts supplémentaires pour maximiser la concurrence et appliquer le principe d'optimisation des ressources lors des phases d'élaboration, de publication, d'évaluation et de gestion des marchés. |
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21. |
Les contrôles appliqués par l'entreprise commune avant que les paiements au titre des conventions de subventions soient effectués ne sont pas suffisamment documentés pour fournir une assurance en ce qui concerne le respect des exigences financières et l’éligibilité des coûts sous-jacents (18). |
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22. |
La Cour se félicite que l'entreprise commune ait commencé à élaborer une stratégie d'audit ex post, dont la mise en œuvre est prévue en 2012. Il s'agit d'un contrôle clé visant à évaluer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes qu'il conviendrait de mettre en place dans les meilleurs délais. Par ailleurs, il devrait également couvrir les contrats de subvention et ceux liés aux marchés opérationnels. |
Paiement tardif des cotisations des membres
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23. |
En 2008 et 2009, la Cour avait observé qu’un certain nombre de membres de l’entreprise commune n’avaient pas versé leur cotisation dans les délais fixés par le conseil de direction. En 2010, la date butoir était le 31 mai 2010, mais seuls 14 des 28 membres ont payé dans les délais. |
Service d’audit interne de la Commission
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24. |
Dans son avis no 4/2008, la Cour soulignait que le règlement financier de l’entreprise commune ne fait pas référence aux compétences de l’auditeur interne de la Commission en matière d’audit de l’entreprise commune. Même si aucune modification n'a encore été apportée au règlement financier de l'entreprise commune pour intégrer les dispositions relatives aux compétences de l'auditeur interne de la Commission (19), celle-ci et l'entreprise commune ont pris des mesures visant à assurer que les rôles opérationnels respectifs du service d'audit interne de la Commission et de la fonction d'audit interne de l'entreprise commune soient clairement définis. |
Comité d'audit de l'entreprise commune
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25. |
Dans son avis no 4/2008, la Cour a également souligné que, compte tenu du volume du budget et de la complexité des missions de l’entreprise commune, celle-ci devrait créer un comité d'audit chargé de faire directement rapport au conseil d'administration. La Cour se félicite de la décision du conseil d'administration de mettre en place un comité d'audit (20). |
Accord de siège
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26. |
L'accord de siège concernant le site et l'appui, ainsi que les privilèges et immunités, conclu entre le royaume d'Espagne et l'entreprise commune le 28 juin 2007, prévoit que des locaux permanents soient mis à la disposition de l'entreprise commune au plus tard trois ans après la signature de l'accord. Or au moment de l'audit, ces locaux n'avaient pas été mis à la disposition de l'entreprise commune. |
Le point sur le financement du projet ITER
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27. |
En mai 2010, la Commission a publié une communication adressée au Parlement européen et au Conseil concernant l'état d'avancement du projet ITER (21), où elle estimait à environ 1,4 milliard d'euros le montant nécessaire pour financer l’augmentation de la contribution de l’Euratom à ITER en 2012 et 2013. |
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28. |
En juillet 2010, la Commission a présenté une proposition visant à modifier le cadre financier pluriannuel en vigueur et à répondre aux besoins financiers supplémentaires en 2012 et 2013 (22). Le Parlement européen et le Conseil n'ont pas réussi à parvenir à un accord sur cette proposition. Au moment de l'audit (avril 2011), la question relative au financement de la contribution de l'UE en faveur du projet ITER n'était toujours pas résolue. |
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29. |
La Cour observe que ces évolutions pourraient avoir une incidence significative sur les activités et le budget de l'entreprise commune et éventuellement retarder la contribution de l'Euratom à la phase de construction du projet ITER. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 25 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) ITER: acronyme anglais signifiant réacteur thermonucléaire expérimental international (International Thermonuclear Experimental Reactor).
(2) Décision 2007/198/Euratom du Conseil du 27 mars 2007 instituant une entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion et lui conférant des avantages (JO L 90 du 30.3.2007, p. 58).
(3) L'annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences, activités et ressources de l'entreprise commune.
(4) L’organisation internationale ITER pour l’énergie de fusion a été instituée en octobre 2007 pour une première période de 35 ans en vue de la mise en œuvre du projet ITER, qui vise à démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion. Les membres sont l’Euratom, la République populaire de Chine, la République d'Inde, le Japon, la République de Corée, la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique.
(5) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(6) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des capitaux propres et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(7) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(8) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(9) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(10) Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.
(11) Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l’UE sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23) et sont reprises dans le règlement financier de l’entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion.
(12) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
(13) Un montant de 55,8 millions d'euros en crédits de paiement a été reporté à 2011, et 51,8 millions d'euros en crédits de paiement reportés de 2009 ont été annulés à la fin de l'année.
(14) Le point 21 du rapport relatif à l'exercice 2009 faisait référence à la réorganisation de la structure des services de l'entreprise commune, qui, de l'avis de la Cour, suscitait des interrogations quant à la séparation des fonctions liées aux activités financières, d'une part, et opérationnelles, d'autre part.
(15) La nouvelle structure organisationnelle est axée sur la «gestion de projet».
(16) Il est prévu que ces emplois soient pourvus en 2011.
(17) Point 20 du rapport de la Cour relatif à l'exercice 2009.
(18) L'auditeur interne de l'entreprise commune a également constaté que l'approche en matière de contrôle ex ante des paiements relatifs aux demandes de remboursement n'est ni efficace, ni correctement élaborée pour traiter ces dernières, bien que les opérations sous-jacentes soient légales et régulières.
(19) Voir avis no 4/2008 de la Cour.
(20) Le comité d'audit a initialement été établi pour une période de deux ans, et se compose de cinq personnes, dont l'une est désignée par l'Euratom.
(21) Communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil. État d’avancement d’ITER et pistes pour l’avenir [COM(2010) 226 final du 4 mai 2010].
(22) Proposition de décision du Parlement européen et du Conseil modifiant l'accord interinstitutionnel du 17 mai 2006 sur la discipline budgétaire et la bonne gestion financière en ce qui concerne le cadre financier pluriannuel, afin de répondre aux besoins de financement complémentaires du projet ITER (COM(2010) 403 final du 20 juillet 2010).
ANNEXE
Entreprise commune pour ITER et le développement de l’énergie de fusion (Barcelone)
Compétences et activités
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Domaines de compétence de la Communauté selon le traité (extrait des articles 45 et 49 du traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique) |
Chapitre 5, concernant les «entreprises communes», du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique, et notamment
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Compétences de l'entreprise commune (décision 2007/198/ Euratom du Conseil) |
Objectifs
Tâches
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Gouvernance |
1 — Conseil de direction Le conseil de direction est responsable de la supervision de l’entreprise commune dans la réalisation de ses objectifs et veille à une collaboration étroite entre l’entreprise commune et ses membres dans la mise en œuvre de ses activités. 2 — Comité exécutif Le comité exécutif assiste le conseil de direction dans la préparation de ses décisions et mène toute autre tâche que lui délègue le conseil de direction. 3 — Conseil de programme scientifique Le conseil de programme scientifique donne son avis au conseil de direction et au directeur, en tant que de besoin, sur l’adoption et la mise en œuvre du plan de projet et des programmes de travail. 4 — Directeur Le directeur est l’agent exécutif principal de la gestion au quotidien de l’entreprise commune, ainsi que son représentant légal. 5 — Contrôle externe Cour des comptes. 6 — Audit interne Créé depuis le 1er juillet 2009. 7 — Autorité de décharge Parlement européen, sur recommandation du Conseil |
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Moyens mis à la disposition de l'entreprise commune en 2010 |
Budget 241,70 millions d’euros, dont 93 % financés par la contribution de la Communauté. Effectifs au 31 décembre 2010 234 emplois permanents prévus au tableau des effectifs, dont 185 étaient pourvus. Autres agents:
Total des effectifs: 275 Agents affectés à des tâches (valeurs approximatives):
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Produits et services fournis en 2010 |
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Sources: Informations transmises par l’entreprise commune. |
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(1) IUA (ITER unit of account): unité de compte ITER.
RÉPONSES DE L’ENTREPRISE EUROPÉENNE COMMUNE POUR ITER ET LE DÉVELOPPEMENT DE L'ÉNERGIE DE FUSION
Commentaires sur la gestion budgétaire et financière
Réorganisation de l’entreprise commune et des systèmes de contrôle interne
Paragraphes 16, 17 et 18
Á la suite du changement de direction en février 2010, F4E a mis en œuvre une réorganisation de grande ampleur au cours du second semestre de la même année, celle-ci était axée sur la gestion basée sur les projets et sur le renforcement de l’environnement de contrôle interne. Dans le cadre de la réorganisation et en réponse aux recommandations de l’audit du circuit financier réalisé par l’auditeur interne, la gestion financière a été renforcée par l’analyse des circuits financiers et la création d’une unité budgétaire et financière en janvier 2011. En même temps, un groupe de travail dédié au circuit financier a été mis en place avec pour missions de documenter les procédures financières, de réexaminer les contrôles et les listes de contrôle et d’émettre des notes d’orientation en vue d’améliorer le système de gestion financière de F4E.
En parallèle, un coordinateur du contrôle interne a été désigné pour assumer la responsabilité de la coordination générale de l’environnement de contrôle de F4E au sein de l’unité budgétaire et financière.
La réorganisation de la direction de F4E s’est poursuivie à un rythme constant tout au long de 2011. Des contrôles supplémentaires ont été instaurés progressivement et les fonctions d’encadrement vacantes ont été pourvues. Les nouveaux circuits financiers ont désormais été mis en oeuvre intégralement, un système de rapport périodique sur la gestion a été mis en place et les systèmes de gestion deviennent pleinement opérationnels.
Compte tenu du domaine industriel extrêmement pointu dans lequel F4E déploie ses activités, l’organisation applique également un système d’assurance qualité ISO qui fonctionne depuis 2009. Étant donné le besoin existant au sein de l'organisation et en vue d'éviter tout effort redondant, l'assurance qualité et le contrôle interne seront fusionnés au sein d'un système de gestion de F4E élargi.
Systèmes informatiques
Paragraphe 19
F4E a pleinement conscience des déficits en ce concerne l’intégration des données financières et budgétaires avec ses activités opérationnelles. Entre autres choses, des restrictions techniques imposées par le propriétaire du système concernant l’accès aux données financières ont entraîné des retards dans la mise en place d’outils de gestion et de rapport. Cette question a été résolue récemment par la conclusion d’un accord de niveau de service supplémentaire avec la DG BUDG.
En outre, la complexité du projet ITER et par conséquent la gestion de ses engagements juridiques sous-jacents, tant sur le plan administratif que sur le plan opérationnel, a entraîné des retards dans la mise en place d’un système unique de gestion de contrats. Au moment de l’élaboration de la présente réponse, un système central de gestion de contrats était en cours d’adoption par la direction et un plan d’action est en cours de préparation en vue de résorber les retards dans la saisie de données et de normaliser la situation.
Autres aspects
Subventions et marchés publics
Paragraphe 20
F4E estime que la recommandation de la Cour a d’ores et déjà été mise en oeuvre à travers les processus et la stratégie de publication mis en place. Il convient d’observer que, dans les domaines dans lesquels l’industrie est moins spécialisée, F4E a reçu jusqu’à 33 offres en réponse à ses appels d’offres, ce qui démontre clairement que le problème ne réside pas intrinsèquement dans les méthodes de communication et d’information utilisées par F4E, mais plutôt dans la nature spécialisée de l’industrie, ainsi que l’auditeur l’a lui-même souligné. L'entreprise commune ne peut influencer le niveau d’expertise disponible sur le marché.
Paragraphe 21
Les rapports d’évaluation technique et les notes d’acceptation sont visés et confirment que les coûts facturés sont conforme aux activités. En outre, des contrôles financiers sont effectués concernant les coûts invoqués. F4E reconnaît cependant qu’il existe une marge d’amélioration en ce qui concerne la documentation des contrôles effectués. Cette problématique est étudiée par le groupe de travail sur les contrôles internes et il est procédé au renforcement des procédures.
Paiement tardif de cotisations de membres
Paragraphe 23
Les statuts de F4E ne prévoient aucun autre moyen légal pour garantir que les membres paient leur cotisation en temps voulu, à part l'envoi de rappels. Etant donné les retards récurrents dans le paiement de ces cotisations, la question a été inscrite à l’ordre du jour de la réunion du conseil de direction programmée pour la fin du mois de mai 2011.
Il a donc été procédé à l’adoption de mesures prévoyant la perception d’un intérêt sur la cotisation annuelle en cas de paiement tardif. En outre, un cadre définissant les modalités concernant les taux d'intérêt et les notes de débit a été adopté et mis en place.
Accord de siège
Paragraphe 26
L’accord de siège signé entre l’entreprise commune et le Royaume d’Espagne en 2007 prévoit en effet que l’Espagne fournira des locaux permanents à F4E au plus tard trois ans après la signature de l’accord. L’accord prévoit également que, dans l’intervalle, et avant la mise à disposition des locaux définitifs, l’Espagne fournira des locaux temporaires. Étant donné que l’Espagne n’a pas encore fourni de locaux permanents, l’entreprise temporaire occupe des locaux temporaires à titre gracieux, étant donné que l’Espagne paie le coût total des locaux (location et maintenance comme prévu dans l’accord de siège, tandis que F4E paie la partie des locaux temporaires imputable au locataire). Au cours de discussions récentes avec l’État hôte de F4E, nous avons été informés que l’Espagne cherche une solution permanente qui devrait normalement être présentée pour acceptation à F4E avant la fin 2011.
Entre-temps, il est important de souligner que la situation actuelle n’a aucun impact négatif sur l’organisation.
Le point sur le financement du projet ITER
Paragraphes 27, 28 et 29
Dans le cadre de la préparation du projet ITER de juillet 2010, F4E a évalué la faisabilité d’une base de référence révisée (the Baseline) prévoyant la fin de la phase de construction en novembre 2019, ainsi que les ressources nécessaires pour sa mise en œuvre. Á cette fin, F4E a analysé les pistes possibles pour la fabrication et évalué les conséquences en termes de coûts et de risques. La base de référence a été approuvée lors de la réunion du Conseil ITER; l’Union européenne a fourni son soutien «ad referendum», étant donné que l’autorité budgétaire devait encore approuver et garantir le financement d’ITER.
Au cours de 2010, F4E a déployé les activités d’ITER conformément à la base de référence. 95 % des activités prévues au titre du programme de travail 2010 ont été mises en œuvre conformément au calendrier prévu. Dans les cas où des activités ont été retardées, des mesures ont été prises en vue de limiter le retard et de respecter le calendrier pour le premier plasma.
F4E a continué à réaliser ses activités ITER au cours de 2011 selon la base de référence, et des progrès substantiels ont été effectués sur plusieurs fronts. En même temps, des retards sont survenus concernant certains aspects décisifs UE et non-UE. En outre, l’impact du séisme qui a secoué l’est du Japon en mars a eu des conséquences négatives sur le calendrier d’ITER. En conséquence, il a été demandé à l’organisation internationale, en particulier par l’UE, lors du récent Conseil ITER tenu en juin, de constituer un groupe de travail spécial, placé sous la direction de son directeur général en conjonction avec toutes les agences domestiques, pour déterminer des plans d’atténuation des aspects du chemin critique en vue de limiter ces retards à un minimum tout en restant dans les limites de l’estimation de coûts générale plafonnée.
Indépendamment de la réoptimisation du calendrier, les fonds supplémentaires sollicités pour 2012 et 2013 seront utilisés en particulier pour financer les très gros marchés pour les principaux immeubles ITER qui sont toujours prévus en 2012 et 2013.
Le budget supplémentaire 2012 et 2013 a été discuté dans le cadre de la réunion du comité budgétaire du Conseil le 27 septembre, avec les États membres. La présidence vise maintenant à présenter sa proposition de mandat à discuter avec le Parlement européen dans le cadre du trilogue budgétaire du 19 octobre, en vue d’aboutir à un accord avant la réunion de mi-novembre du Conseil ITER, ce qui présuppose l’adoption de la nouvelle base de référence.
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/32 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l'entreprise commune SESAR relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/05
INTRODUCTION
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1. |
L’entreprise commune SESAR, sise à Bruxelles, a été constituée en février 2007 (1), en vue de gérer les activités du projet SESAR (Single European Sky Air Traffic Management Research – programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le ciel unique européen). |
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2. |
Le projet SESAR a pour objet de moderniser la gestion du trafic aérien (air traffic management – ATM) européen. Il s’articule autour de trois phases:
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3. |
L’entreprise commune est conçue comme un partenariat public-privé. Les membres fondateurs sont l’Union européenne et Eurocontrol, représentées respectivement par la Commission européenne et par son Agence. À la suite d'un appel à manifestation d’intérêt, quinze entreprises publiques et privées du secteur de la navigation aérienne sont devenues membres de l’entreprise commune. Parmi celles-ci figurent des fournisseurs de services de navigation, des entreprises de construction de matériel terrestre, ainsi qu’aéronautique et spatial, des constructeurs aéronautiques, des autorités aéroportuaires et des fabricants d’appareillage de bord. |
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4. |
Le budget, pour la phase de développement du projet SESAR, s’élève à 2,1 milliards d’euros, qui seront financés à parts égales par l’UE, Eurocontrol et les partenaires publics et privés. La contribution de l’UE est financée par le septième programme-cadre pour la recherche et le programme Réseau transeuropéen de transport. Environ 90 % du financement provenant d’Eurocontrol et des autres parties prenantes prendra la forme de contributions en nature. |
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5. |
L’entreprise commune SESAR est devenue autonome le 10 août 2007. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
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6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (3) de l'entreprise commune SESAR, constitués des «états financiers» (4) et des «états sur l’exécution du budget» (5) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (6). |
Responsabilité du directeur
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8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune (7), sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (8). Il est chargé de mettre en place la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (9) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (10). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d’éthique, ainsi que de programmer et d’effectuer ses travaux d’audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d’inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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11. |
L’audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l'appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d'une fraude ou d'une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
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13. |
La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune SESAR présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière. |
Opinion relative à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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14. |
La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune SESAR relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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15. |
Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
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16. |
Le budget définitif adopté par le conseil d’administration pour 2010 comprenait des crédits d’engagement s'élevant à 135 millions d’euros et des crédits de paiement correspondant à un montant de 143 millions d’euros. Les taux d’exécution des crédits d'engagement et des crédits de paiement ont respectivement atteint 97,3 % et 82,2 %. |
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17. |
En 2010, les contributions des membres (55,6 millions d'euros) et le solde de l'exercice précédent (86,5 millions d'euros) se sont élevés, au total, à 142,1 millions d'euros; quant aux paiements et aux crédits reportés, ils ont respectivement atteint 84,9 millions et 3,7 millions d'euros. Il en est résulté un solde budgétaire positif de 53,5 millions d'euros et des dépôts bancaires représentant, à la fin de l'exercice, un montant total de 57,2 millions d’euros. Cette situation est contraire au principe budgétaire d’équilibre. |
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18. |
Conformément à l’article 6 de la réglementation financière de l’entreprise commune SESAR, aucune dépense ne peut être engagée ni ordonnancée au-delà des crédits autorisés par le budget. En ce qui concerne deux lignes budgétaires – dépenses administratives et études et développement –, les dépenses ordonnancées ont dépassé les crédits budgétaires, respectivement, de 11 % et 9 %. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Systèmes de contrôle interne
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19. |
En 2010, l’entreprise commune a commencé à utiliser les systèmes d'information financière également utilisés par la Commission (ABAC et SAP). Cependant, le système de gestion du programme opérationnel de l’entreprise commune SESAR n’est pas intégré dans ces systèmes d’information financière. Fin 2010, les processus opérationnels sous-jacents n’avaient pas été validés par le comptable, ce qui est contraire à la réglementation financière de l’entreprise commune. |
Paiement tardif des contributions des membres
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20. |
La date limite, fixée au 1er juillet 2010, pour le versement des contributions en espèces à l’entreprise commune par ses membres pour l’exercice en cause n’a pas été respectée. Des retards de paiement compris entre 12 et 113 jours ont été constatés. Deux membres n’avaient versé aucune contribution à la fin de 2010. |
Fonction d’audit interne et service d'audit interne de la Commission
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21. |
Dans son rapport précédent, la Cour a souligné la nécessité de clarifier la disposition figurant dans les statuts de l’entreprise commune concernant le rôle de l’auditeur interne de la Commission. Les statuts n’ont pas été modifiés, mais la Cour observe que la Commission et l’entreprise commune ont pris des mesures afin de préciser les rôles opérationnels respectifs du service d’audit interne (IAS) de la Commission et de la fonction d’audit interne de l’entreprise commune. |
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22. |
Conformément aux vues exprimées par la Cour, le directeur général du service d’audit interne a confirmé, dans une note adressée à l’ensemble des entreprises communes de l’UE, les responsabilités incombant au service d’audit interne, en vertu du règlement financier général, d’agir en qualité d’auditeur interne des entreprises communes. Le conseil d’administration de l’entreprise commune SESAR a modifié la charte relative à sa fonction d’audit interne en conséquence. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre II, présidée par M. Harald NOACK, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 12 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 219/2007 du Conseil relatif à la constitution d'une entreprise commune pour la réalisation du système européen de nouvelle génération pour la gestion du trafic aérien (SESAR) (JO L 64 du 2.3.2007, p. 1), modifié par le règlement (CE) no 1361/2008 du 16 décembre 2008 (JO L 352 du 31.12.2008, p. 12).
(2) L’annexe présente, de manière synthétique et à titre d’information, les compétences et activités de l’entreprise commune.
(3) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(4) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des capitaux propres et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(5) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(6) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(7) Réglementation financière de SESAR adoptée par le conseil d’administration, le 28 juillet 2009.
(8) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(9) Les règles, en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l’UE, sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans la réglementation financière de l’entreprise commune SESAR.
(10) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
ANNEXE
Entreprise commune SESAR (Bruxelles)
Compétences et activités
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Domaines de compétence de l'Union selon le traité (article 187) |
Recherche, développement technologique et espace. Bonne exécution des programmes de recherche, de développement technologique et de démonstration de l’Union. |
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Compétences de l’entreprise commune [règlement (CE) no 219/2007 du Conseil, modifié en dernier lieu par le règlement (CE) no 1361/2008 du Conseil] |
Principaux objectifs L’entreprise commune SESAR a pour objet d’assurer la modernisation du système de gestion du trafic aérien européen en coordonnant et en concentrant tous les efforts de recherche et de développement pertinents déployés dans l'Union. L’entreprise commune est responsable de l’exécution du plan directeur ATM, et en particulier de la réalisation des tâches suivantes:
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Gouvernance |
1 — Conseil d’administration Le conseil d'administration est chargé:
2 — Directeur exécutif Le directeur exécutif exerce ses fonctions en toute indépendance, dans les limites des pouvoirs qui lui sont attribués. Le directeur exécutif préside à l'exécution du projet SESAR conformément aux orientations définies par le conseil d'administration devant lequel il est responsable. Il fournit au conseil d'administration toutes les informations nécessaires pour l'accomplissement de ses fonctions. Le directeur exécutif doit notamment:
3 — Audit interne Auditeur interne de la Commission européenne. 4 — Audit externe Cour des comptes européenne. 5 — Autorité de décharge Parlement européen, Conseil et conseil d’administration de l’entreprise commune. |
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Moyens mis à la disposition de l’entreprise commune en 2010 (2009) |
Budget 134,7 millions d’euros (325,1 millions d’euros) Effectifs au 31 décembre 2010 Le budget opérationnel pour 2010 prévoit un tableau des effectifs composé comme suit: 39 agents temporaires et 3 experts nationaux détachés, ce qui représente au total 42 emplois dont 37 étaient pourvus fin 2010 (contre 18 en 2009) de la manière suivante:
dont affectés à des tâches:
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Produits et services fournis en 2010 |
À la suite du lancement des activités menées dans le cadre du programme SESAR en juin 2009:
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Sources: informations transmises par l’entreprise commune SESAR. |
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RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE SESAR
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17. |
L’EC SESAR estime avoir clairement progressé quant au respect du principe budgétaire d’équilibre. Le solde de trésorerie de 57,2 millions d’euros en fin d’exercice 2010 est inférieur de 34 % à celui de 2009. Sur les 55,6 millions d’euros de contributions provenant des membres, 43,8 millions d’euros ont été reçus durant les dernières semaines de l’exercice, en vue d’assurer le financement des opérations en 2011. |
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18. |
L’EC SESAR prend acte des commentaires de la Cour. Elle rappelle toutefois que sa durée de vie est limitée, et estime qu’elle ne peut inscrire qu’une seule fois le total des crédits de paiement dans le budget global pour 2007-2016, afin de ne pas dépasser le plafond budgétaire total d’ici à la fin de la phase de développement de l’EC SESAR, en 2016. |
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19. |
L’EC SESAR a mis au point un système de gestion du programme opérationnel qui complète les informations financières et budgétaires. Elle estime qu'elle a intégré ses systèmes autant que possible, compte tenu des contraintes d’utilisation liées à ABAC et SAP. L’EC SESAR prévoit de mettre en œuvre ABAC Assets et ABAC Contract d’ici à la fin de l’année 2011. Le rapport du comptable de l’EC SESAR sur la validation des systèmes locaux sera achevé en 2011. |
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20. |
Le total des contributions dues par les deux membres qui n’avaient pas payé à la fin de l’année 2010 s’élève à 18 000 euros. Le retard était dû à un problème de communication au sein du consortium des membres. Ces contributions ont été reçues au début de l’année 2011. |
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/40 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène relatifs à l'exercice clos le 31 décembre 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/06
INTRODUCTION
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1. |
L'entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène (entreprise commune PCH), dont le siège est situé à Bruxelles, a été créée en mai 2008 (1) pour une période allant jusqu'au 31 décembre 2017. |
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2. |
L’entreprise commune PCH a notamment pour objectifs de soutenir les actions de recherche, de développement technologique et de démonstration dans les États membres et dans les pays associés au septième programme-cadre (2), de manière coordonnée et en collaboration avec les entreprises et les organismes de recherche, afin de privilégier le développement d'applications commerciales de nature à faciliter de nouveaux efforts industriels en vue du déploiement rapide des technologies des piles à combustible et de l'hydrogène (3). |
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3. |
Les membres fondateurs de l'entreprise commune sont l’Union européenne, représentée par la Commission, et le groupement industriel européen pour l’initiative technologique conjointe sur les piles à combustible et l’hydrogène («le groupement industriel»). |
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4. |
La contribution maximale de l’UE à l’entreprise commune PCH, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à 470 millions d’euros, à prélever sur le budget du septième programme-cadre de recherche; la part de ce montant affectée aux dépenses de fonctionnement ne peut excéder 20 millions d’euros. Le groupement industriel prend en charge 50 % des dépenses de fonctionnement (soit 10 millions d’euros au maximum) et finance les activités de recherche par des contributions en nature (4) d’une valeur au moins équivalente à la contribution financière de l’UE. |
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5. |
L’entreprise commune s’est vu accorder l'autonomie financière le 15 novembre 2010. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
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6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (5) de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène, constitués des «états financiers» (6) et des «états sur l’exécution du budget» (7) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (8). |
Responsabilité du directeur
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8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune, sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (9). Il est chargé de mettre en place (10) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (11) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (12). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d'éthique et aux exigences professionnelles, ainsi que de programmer et d'effectuer ses travaux d'audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d'inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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11. |
L'audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu'à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l'appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d'une fraude ou d'une erreur. Lorsqu'elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects des contrôles internes concernant l'élaboration et la présentation des comptes par l'entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Opinion sur la fiabilité des comptes
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13. |
La Cour estime que les comptes annuels de l’entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière. |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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14. |
La Cour est d'avis que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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15. |
Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Autonomie financière retardée
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16. |
La Cour estime que le délai de 28 mois entre la date d’entrée en vigueur du règlement du Conseil et l’obtention de l’autonomie financière le 15 novembre 2010 est excessif En raison de cette autonomie financière tardive, tous les paiements opérationnels en faveur des bénéficiaires ont été effectués au cours des six dernières semaines de 2010. |
Systèmes de contrôle interne
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17. |
Fin 2010, les processus opérationnels sous-jacents n’avaient pas encore été formalisés ni validés par le comptable, ce qui est contraire à la réglementation financière de l’entreprise commune. |
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18. |
L’examen partiel des contrôles informatiques a montré que l’entreprise commune dispose, compte tenu de sa taille et de sa mission, d’un niveau de gouvernance et de pratique informatique approprié mais que la formalisation des politiques et des procédures accuse toutefois un retard dans certains domaines (13). |
Méthodologie d’évaluation des contributions en nature
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19. |
Aucune méthodologie d’évaluation des contributions en nature n’a encore été mise au point (14). L’entreprise commune PCH s'est engagée à le faire dans le courant de l'année 2011 afin d’être en mesure de valider les déclarations de coûts. |
AUTRES CONSIDERATIONS
Fonction d’audit interne et service d’audit interne de la Commission
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20. |
La Cour attire l'attention sur la nécessité de modifier la réglementation financière de l'entreprise commune pour y inclure la disposition du règlement-cadre de la Commission applicable aux entreprises communes faisant référence aux compétences de l’auditeur interne de la Commission (15). Celle-ci et l’entreprise commune ont pris des mesures pour garantir que les rôles respectifs du service d’audit interne de la première et de la fonction d’audit interne de la seconde soient clairement définis sur le plan opérationnel. |
Absence d’accord de siège
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21. |
Aux termes du règlement du Conseil portant établissement de l’entreprise commune, un accord de siège doit être conclu entre celle-ci et la Belgique en ce qui concerne les bureaux, les privilèges et immunités et les autres éléments à fournir par ce pays. Or, aucun accord de ce type n’avait été conclu fin 2010. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 25 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 521/2008 du Conseil du 30 mai 2008 portant création de l'entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène (JO L 153 du 12.6.2008, p. 1).
(2) Le septième programme-cadre, adopté en vertu de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil (JO L 412 du 30.12.2006, p. 1), regroupe les initiatives de l'UE liées à la recherche dans un même ensemble et joue un rôle primordial dans la réalisation des objectifs concernant la croissance, la compétitivité et l'emploi. C’est également un pilier majeur de l'Espace européen de la recherche.
(3) L'annexe présente, de manière synthétique et à titre d'information, les compétences, activités et ressources de l’entreprise commune.
(4) Conformément aux dispositions de l’article 12, paragraphe 3, de l'annexe du règlement du Conseil instituant l’entreprise commune, qui stipulent que les «coûts de fonctionnement de l’entreprise commune PCH sont couverts par la contribution financière de la Communauté et par des contributions des entités juridiques participant aux activités».
(5) Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits et fournit une information synthétique sur les virements de crédits entre les différents postes budgétaires.
(6) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des actifs nets et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(7) Les états sur l'exécution budgétaire comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire, le rapprochement entre ce dernier et le compte de résultat économique et un rapport sur l’exécution budgétaire en 2010.
(8) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(9) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(10) Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.
(11) Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les agences sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans la réglementation financière de l’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène.
(12) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
(13) a) Cycle de planification stratégique informatique incomplet, b) absence de classification appropriée des données suivant les règles de confidentialité et d'intégrité, c) absence d’un plan formel de continuité des activités, ainsi que d’un plan formel de rétablissement après sinistre complet et testé.
(14) L’article 12, paragraphe 7, de l'annexe du règlement du Conseil instituant l’entreprise commune dispose que «la méthodologie pour l’évaluation des contributions en nature est définie par l’entreprise commune PCH, conformément à sa réglementation financière, et fondée sur les règles de participation du septième programme-cadre».
(15) Règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission du 19 novembre 2002 portant règlement financier cadre des organismes visés à l'article 185 du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes.
ANNEXE
Entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène
Compétences et activités
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Domaines de compétence de l’Union selon le traité |
Extraits des articles 187 et 188 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) Décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 relative au septième programme-cadre, laquelle prévoit une contribution de l’Union à la mise en place de partenariats public-privé à long terme, sous la forme d'initiatives technologiques conjointes susceptibles d’être mises en œuvre par l’intermédiaire d’entreprises communes au sens de l’article 187 du TFUE |
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Compétences de l’entreprise commune [règlement (CE) no 521/2008 du Conseil] |
Objectifs L’entreprise commune Piles à combustible et Hydrogène contribue à la mise en œuvre du septième programme-cadre, et notamment des thèmes suivants relevant du programme spécifique Coopération: «énergie», «nanosciences, nanotechnologies, matériaux et nouvelles technologies de production», «environnement (changements climatiques inclus)» et «transports (aéronautique comprise)». En particulier, l’entreprise commune:
Tâches
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Gouvernance |
Les organes de l’entreprise commune PCH sont les suivants:
1. Le comité directeur Le comité directeur est l'organe directeur de l'entreprise commune PCH. 2. Le directeur Le directeur exécutif est responsable de la gestion quotidienne de l'entreprise commune PCH et en est le représentant légal. Il rend compte de sa gestion au comité directeur. 3. Les comités Comité scientifique — composé de neuf membres au maximum, assurant une représentation équilibrée de l’expertise de niveau mondial fournie par les universités, les entreprises et les organismes de réglementation. Ses tâches consistent à:
Les organes consultatifs externes de l’entreprise commune PCH sont les suivants: le groupe des représentants des États pour les piles à combustible et l’hydrogène et l’assemblée générale des partenaires. 4. Le groupe des représentants des États pour les piles à combustible et l'hydrogène Il se compose d’un représentant de chaque État membre et de chaque pays associé. Ses tâches les plus importantes consistent à fournir des avis sur l’état d’avancement des programmes au sein de l’entreprise commune PCH, à veiller à la conformité et au respect des objectifs et à assurer la coordination avec les programmes nationaux afin d'éviter les chevauchements. 5. L’assemblée générale des partenaires L’assemblée générale des partenaires est un important canal de communication des activités de l’entreprise commune PCH; elle est ouverte à toutes les parties intéressées des secteurs public et privé et aux groupes d’intérêts internationaux issus d’États membres, de pays associés ainsi que de pays tiers. Elle est convoquée une fois par an. L’assemblée générale des partenaires est informée des activités de l’entreprise commune PCH et est invitée à formuler des observations. Les auditeurs internes et externes et l’autorité de décharge de l’entreprise commune PCH sont: 6. Audit interne
7. Contrôle externe Cour des comptes européenne. 8. Autorité de décharge Parlement européen, sur recommandation du Conseil. |
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Moyens à la disposition de l’entreprise commune en 2010 |
Budget 97,4 millions d'euros en crédits d'engagement, dont 94,2 millions d'euros financés par une contribution du budget de l’UE pour les opérations (une contribution en nature d’une valeur équivalente provenant de l’industrie privée est prévue) et 3,2 millions d'euros pour les dépenses de fonctionnement. Effectifs au 31 décembre 2010 18 emplois d’agents temporaires au tableau des effectifs, dont 14 pourvus au 31 décembre 2010. Autres agents:
Agents affectés à des:
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Produits et services fournis en 2010 |
Réalisations techniques
Autres réalisations majeures
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Sources: Informations transmises par l’entreprise commune. |
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RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE PCH
Point 16
L’entreprise commune PCH partage l’avis de la Cour qui estime que le délai entre l’entrée en vigueur du règlement du Conseil portant création de l’entreprise commune et la date de l’autonomie financière réelle est excessif. Cependant, l’entreprise commune PCH tient à préciser qu’elle a pris toutes les mesures nécessaires en vue de son autonomie (par exemple, un rapport d’évaluation de l’état de préparation prouvant le respect des critères de l’autonomie a été présenté à la Commission dans les délais), et, dès lors, l’octroi tardif de l’autonomie a résulté d’événements indépendants de la volonté de l’entreprise commune.
Si les paiements opérationnels pour 2010 n’ont été effectués qu’au cours des dernières semaines de 2010, ce n’est pas en conséquence de cette autonomie financière tardive, mais parce que les conditions opérationnelles et financières pour réaliser ces paiements n’ont été réunies qu’à ce moment-là. En effet, si les conditions avaient été réunies auparavant, la Commission aurait procédé aux paiements, avant même que l’entreprise commune ait acquis son autonomie financière, comme ce fut le cas pour le précédent appel conformément à l’article 16 du règlement du Conseil.
Point 17
L’entreprise commune PCH s’engage à valider le système de comptabilité au cours de 2011 car il n'était ni réaliste ni possible de le faire avec les ressources disponibles en 2010. Nous nous conformerons aux lignes directrices publiées par la Commission sur la validation du système, en procédant, notamment, à l’échantillonnage de transactions dans tous les domaines concernés.
Point 18
L’entreprise commune PCH s’engage à adopter formellement, avant la fin de 2011, sa stratégie informatique, ses règles de sécurité ainsi qu'un plan de continuité des activités, dont un plan de rétablissement après sinistre.
Point 19
L’entreprise commune PCH a élaboré une méthodologie au Q2 2011, qui sera présentée au comité directeur lors de sa prochaine réunion de novembre 2011.
Point 20
Comme la Cour l’a précisé, la Commission et l’entreprise commune ont pris des mesures pour garantir que les rôles respectifs du service d’audit interne (SAI) de la Commission et de la fonction d’audit interne (FAI) de l’entreprise interne soient clairement définis. Le comité directeur a, notamment, confirmé les pouvoirs du SAI, conformément au règlement financier cadre, au cours de sa réunion du 10 novembre 2010; il a approuvé les chartes du SAI et de la FAI, respectivement les 10 mars 2011 et 18 mars 2011; et il a adopté, le 19 mai 2011, un «plan d’audit stratégique SAI-FAI coordonné pour la période 2011-2013», dont la mise œuvre se déroule comme prévu.
Compte tenu des actions susmentionnées qui clarifient les rôles du SAI et de la FAI, l’entreprise commune PCH estime qu’il n’est pas nécessaire de modifier son règlement financier. Néanmoins, lorsque le processus de révision du règlement financier cadre, actuellement en cours, sera terminé, l’entreprise commune évaluera s’il est nécessaire et approprié de modifier son propre règlement financier sur tous les aspects pertinents, y compris la fonction d’audit.
Point 21
L’entreprise commune a de nouveau contacté les autorités belges au début de juin 2011 pour finaliser un texte acceptable sur la base de la proposition belge et des commentaires de la Commission. Cependant, l’entreprise commune PCH tient à préciser qu’il y a (extrêmement) peu de risque que la signature de cet accord de siège intervienne tardivement car 1) le protocole sur les privilèges et immunités est directement applicable à l’entreprise commune et à son personnel en vertu du règlement portant création de l’entreprise commune et 2) les autorités belges l’appliquent en pratique sans aucune difficulté.
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16.12.2011 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 368/48 |
RAPPORT
sur les comptes annuels de l’entreprise commune ENIAC relatifs à l'exercice 2010, accompagné des réponses de l'entreprise commune
2011/C 368/07
INTRODUCTION
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1. |
L'entreprise commune ENIAC, sise à Bruxelles, a été établie en décembre 2007 (1) pour une période de dix ans afin de mettre en œuvre l’initiative technologique conjointe sur la nanoélectronique. |
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2. |
L’entreprise commune a pour objectif principal de définir et de mettre en œuvre un «programme de recherche» pour le développement de compétences essentielles pour la nanoélectronique dans différents domaines d'application afin de renforcer la compétitivité européenne et le développement durable et de permettre l'émergence de nouveaux marchés et de nouvelles applications sociétales (2). |
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3. |
Les membres fondateurs de l’entreprise commune sont l’Union européenne, représentée par la Commission, la Belgique, l’Allemagne, l’Estonie, l’Irlande, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Suède et le Royaume-Uni, ainsi qu'Aeneas, une association représentant des entreprises et organismes actifs dans le domaine de la nanoélectronique en Europe. D'autres États membres et pays associés ainsi que tout autre pays ou toute autre entité juridique pouvant apporter une contribution financière significative à la réalisation des objectifs de l'entreprise commune peuvent devenir membres d’ENIAC. |
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4. |
La contribution maximale de l’UE à l’entreprise commune ENIAC, qui couvre les frais de fonctionnement et les activités de recherche, s’élève à 450 millions d’euros, imputables sur le budget du septième programme-cadre de recherche (3). Aeneas contribue aux frais de fonctionnement de l’entreprise commune à hauteur de 30 millions d’euros au maximum. Les États membres d’ENIAC apportent des contributions en nature aux frais de fonctionnement (en facilitant la mise en œuvre de projets), ainsi que des contributions financières équivalant à au moins 1,8 fois la contribution de l’UE. Les organismes de recherche participant aux projets doivent également apporter des contributions en nature, lesquelles sont égales ou supérieures à la contribution de la Commission et des États membres. |
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5. |
L’entreprise commune ENIAC est devenue financièrement autonome le 26 juillet 2010. |
DÉCLARATION D'ASSURANCE
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6. |
Conformément aux dispositions de l'article 287, paragraphe 1, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, la Cour a contrôlé les comptes annuels (4) de l'entreprise commune ENIAC, constitués des «états financiers» (5) et des «états sur l’exécution du budget» (6) pour l’exercice clos le 31 décembre 2010, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
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7. |
La présente déclaration est adressée au Parlement européen et au Conseil, en vertu de l'article 185, paragraphe 2, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil (7). |
Responsabilité du directeur
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8. |
En tant qu’ordonnateur, le directeur exécute le budget en recettes et en dépenses conformément à la réglementation financière de l’entreprise commune, sous sa propre responsabilité et dans la limite des crédits alloués (8). Il est chargé de mettre en place (9) la structure organisationnelle ainsi que les systèmes et procédures de gestion et de contrôle interne appropriés pour établir des comptes définitifs (10) exempts d’inexactitudes significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur, et pour garantir la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes. |
Responsabilité de la Cour
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9. |
La responsabilité de la Cour est de fournir, sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels de l’entreprise commune, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces derniers. |
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10. |
La Cour a conduit son audit conformément aux normes internationales d'audit et aux codes de déontologie IFAC et ISSAI (11). En vertu de ces normes, la Cour est tenue de se conformer aux règles d'éthique, ainsi que de programmer et d'effectuer ses travaux d'audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes sont exempts d'inexactitudes significatives et si les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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11. |
L’audit de la Cour comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations qui leur sont sous-jacentes. Le choix des procédures dépend du jugement de la Cour, de même que l’appréciation des risques que des inexactitudes significatives affectent les comptes ou que les opérations soient illégales ou irrégulières, que cela résulte d’une fraude ou d’une erreur. Lorsqu’elle évalue ces risques, la Cour examine les aspects du contrôle interne concernant l’élaboration et la présentation des comptes par l’entité, afin de définir les procédures d'audit adaptées aux circonstances. L’audit de la Cour consiste également à apprécier l’adéquation des politiques comptables et la vraisemblance des estimations comptables effectuées par la direction, ainsi qu’à évaluer la présentation générale des comptes. |
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12. |
La Cour estime que les informations probantes qu’elle a obtenues sont suffisantes et adéquates pour étayer les opinions ci-après. |
Éléments étayant l’opinion avec réserve sur la fiabilité des comptes
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13. |
Les comptes ne comportaient pas le compte de résultat de l'exécution budgétaire ni le rapprochement de ce dernier avec le compte de résultat économique, contrairement à ce que prévoit la règle comptable no 16 des Communautés européennes «Présentation des informations budgétaires dans les comptes annuels». |
Opinion avec réserve sur la fiabilité des comptes
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14. |
La Cour estime que, exception faite de l'incidence de l'observation formulée au point 13, les comptes annuels de l’entreprise commune présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celle-ci au 31 décembre 2010, les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de sa réglementation financière. |
Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes
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15. |
La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels de l’entreprise commune relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2010 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs. |
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16. |
Les commentaires formulés aux points 17 à 25 ne remettent pas en cause les opinions de la Cour. |
COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE ET FINANCIÈRE
Exécution du budget
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17. |
Les crédits d’engagement et de paiement inscrits au budget définitif relatif à l’exercice 2010 s’élevaient à 38 millions d’euros. Les taux d’utilisation pour les crédits d’engagement et de paiement disponibles ont respectivement atteint 99 % et 24 %. Des crédits de paiement s’élevant à 29 millions d’euros ont été reportés à 2011. Le faible taux d’exécution des crédits de paiement résulte du retard qui a affecté le transfert des activités opérationnelles et le financement correspondant de la Commission à l’entreprise commune (voir point 23) (12). Le faible niveau d'exécution se retrouve également dans le solde de trésorerie, qui s'élevait à 20 millions d’euros à la fin de l’exercice (soit 53 % des crédits de paiement disponibles en 2010). |
Systèmes de contrôle interne
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18. |
L’entreprise commune n'a pas terminé de mettre en place ses systèmes de contrôle interne et d'information financière. En particulier, il convient de poursuivre les travaux concernant l’établissement et la documentation des procédures et contrôles comptables relatifs à la clôture des comptes ainsi qu’à la constatation et à la quantification des dépenses opérationnelles. Il s’agit d’éléments importants du système de contrôle interne de l'entreprise commune. |
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19. |
Des faiblesses en matière de contrôle ont été détectées dans le domaine de la vérification financière ex ante des préfinancements, en particulier en ce qui concerne le calcul et la validation des montants à payer. Il a également été constaté que l'entreprise commune se fonde entièrement sur les certificats transmis par les autorités de financement nationales en ce qui concerne les préfinancements et l’acceptation des coûts et qu'elle n'a effectué aucun autre contrôle pour s'assurer de la légalité et de la régularité (13) des dépenses déclarées. |
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20. |
L’audit ex post des déclarations de coûts relatives aux projets a intégralement été délégué aux États membres en l’absence de tout contrôle de la part de l’entreprise commune (14). Il sera dès lors difficile pour celle-ci de garantir: i) que les intérêts financiers de ses membres sont correctement protégés, conformément aux dispositions du règlement (CE) no 72/2008 du Conseil (15), et ii) que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières. |
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21. |
Le comptable de l'entreprise commune a validé les systèmes financier et comptable (ABAC et SAP) le 20 décembre 2010. Toutefois, les processus opérationnels sous-jacents, qui fournissent les informations financières, n'ont pas été approuvés, en particulier le système permettant d'obtenir les informations financières relatives à la validation et au paiement des déclarations de coûts adressées par les autorités nationales. |
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22. |
L'examen partiel des contrôles informatiques a montré que l'entreprise commune dispose, compte tenu de sa taille et de sa mission, d'un niveau de gouvernance et de pratique informatiques adéquat, mais que la formalisation des politiques et des procédures accuse un retard dans certains domaines (16). |
Autonomie financière différée
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23. |
Le règlement du Conseil portant établissement de l’entreprise commune est entré en vigueur en février 2008. En mai 2010, les systèmes financier et comptable ont été déployés et testés avec succès et les crédits administratifs ont été transférés à l’entreprise commune. Néanmoins, les lignes budgétaires opérationnelles n’ont pas été transférées et sont restées inaccessibles dans le système comptable jusqu’à l’octroi officiel de l’autonomie financière à l’entreprise commune le 26 juillet 2010. Le transfert de trésorerie de la Commission à l’entreprise commune permettant de couvrir les crédits opérationnels a été réalisé le 22 septembre 2010. C’est seulement à partir de cette date que l’entreprise commune a été en mesure d’effectuer les paiements opérationnels. |
AUTRES CONSIDÉRATIONS
Fonction d'audit interne et service d'audit interne de la Commission
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24. |
Le comité directeur a adopté la charte de mission du service d'audit interne de la Commission le 18 novembre 2010. Cependant, aucune modification n'a encore été apportée à la réglementation financière de l'entreprise commune pour qu’elle intègre les dispositions du règlement-cadre (17) relatives aux compétences de l'auditeur interne de la Commission. |
Absence d’accord de siège
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25. |
Le règlement du Conseil portant établissement de l’entreprise commune dispose qu’un accord de siège doit être conclu entre celle-ci et la Belgique en ce qui concerne les bureaux, les privilèges et immunités et les autres éléments à fournir par ce pays. Or aucun accord de ce type n’avait été conclu fin 2010. |
Le présent rapport a été adopté par la Chambre IV, présidée par M. Igors LUDBORŽS, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg, en sa réunion du 25 octobre 2011.
Par la Cour des comptes
Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA
Président
(1) Règlement (CE) no 72/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 portant établissement de l'entreprise commune ENIAC (JO L 30 du 4.2.2008, p. 21).
(2) L'annexe présente, de manière synthétique et à titre d’information, les compétences, activités et ressources de l'entreprise commune.
(3) Le septième programme-cadre, adopté en vertu de la décision no 1982/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006, regroupe dans un même ensemble toutes les initiatives de l’UE ayant trait à la recherche et joue un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs concernant la croissance, la compétitivité et l’emploi. Il représente également un pilier majeur pour l’Espace européen de la recherche.
(4) La Cour a reçu les comptes annuels le 1er juillet 2011 et un rectificatif de ceux-ci le 7 octobre 2011. Ces comptes sont accompagnés d’un rapport sur la gestion budgétaire et financière au cours de l’exercice. Ce rapport rend compte, notamment, du taux d’exécution des crédits.
(5) Les états financiers comprennent le bilan et le compte de résultat économique, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation des capitaux propres et l’annexe aux états financiers, qui comporte une description des principales méthodes comptables et d’autres informations explicatives.
(6) Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.
(7) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1.
(8) Article 33 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission (JO L 357 du 31.12.2002, p. 72).
(9) Article 38 du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002.
(10) Les règles en matière de reddition des comptes et de tenue de la comptabilité par les organismes de l'UE sont fixées au chapitre 1 du titre VII du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002, modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 652/2008 (JO L 181 du 10.7.2008, p. 23), et sont reprises telles quelles dans la réglementation financière de l’entreprise commune ENIAC.
(11) Fédération internationale des experts-comptables (IFAC) et normes internationales des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (ISSAI).
(12) Des paiements ont été effectués à partir du 22 septembre 2010 pour les projets retenus à la suite des appels à propositions de 2008 et 2009.
(13) L’article 13, paragraphe 6, des statuts de l'entreprise commune ENIAC, figurant en annexe du règlement du Conseil portant établissement de l'entreprise commune, dispose que «les États membres d'ENIAC établissent des conventions de subvention avec les participants aux projets conformément à leur réglementation nationale, notamment en ce qui concerne les critères d'admissibilité et les autres exigences financières et juridiques à respecter».
(14) Les accords administratifs passés avec les autorités de financement nationales ne précisent pas véritablement les dispositions pratiques concernant les audits ex post (c’est-à-dire la méthodologie d’audit et les procédures à appliquer) que les autorités en cause sont chargées d’effectuer. Celles-ci sont seulement juridiquement tenues de transmettre les résultats de ces audits à l’entreprise commune.
(15) L’article 12 du règlement du Conseil portant établissement de l’entreprise commune ENIAC dispose que celle-ci «veille à ce que les intérêts financiers de ses membres soient correctement protégés en réalisant ou en faisant réaliser les contrôles internes et externes appropriés» et qu’elle «effectue des contrôles sur place et des audits financiers auprès des bénéficiaires des financements publics de l'entreprise commune ENIAC. Ces contrôles et audits sont réalisés soit directement par l'entreprise commune ENIAC, soit pour son compte par les États membres».
(16) a) Cycle de planification stratégique informatique incomplet, b) absence de classification appropriée des données suivant les règles de confidentialité et d’intégrité et c) absence d'un plan formel de rétablissement après sinistre.
(17) Règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission du 23 décembre 2002 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l'article 185 du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes.
ANNEXE
Entreprise commune ENIAC (Bruxelles)
Compétences et activités
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Domaines de compétence de l'Union selon le traité (article 187 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) |
L’entreprise commune est un organe de l'Union, et la décharge sur l'exécution de son budget doit dès lors être donnée par le Parlement européen, compte tenu toutefois des spécificités liées à la nature des initiatives technologiques conjointes (ITC), dans la mesure où il s'agit de partenariats public-privé, et notamment à la contribution du secteur privé. Le règlement (CE) no 72/2008 du Conseil du 20 décembre 2007 porte établissement de l'entreprise commune ENIAC (JO L 30 du 4.2.2008, p. 21). |
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Compétences de l’entreprise commune [règlement (CE) no 72/2008 du Conseil] |
Objectifs L'entreprise commune ENIAC contribue à la mise en œuvre du septième programme-cadre de l’Union européenne pour des actions de recherche, de développement technologique et de démonstration (2007-2013) et au thème «technologies de l'information et des communications» du programme spécifique «Coopération» qui met en œuvre ledit programme-cadre. Elle contribue notamment:
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Gouvernance |
1 — Membres Les membres fondateurs de l’entreprise commune ENIAC sont:
Dès lors qu'elles souscrivent aux objectifs visés à l'article 2 du règlement fondateur, les entités suivantes peuvent devenir membres de l'entreprise commune ENIAC:
Les membres fondateurs et les nouveaux membres sont ci-après dénommés «membres». Les États membres et les pays associés membres de l'entreprise commune ENIAC sont ci-après dénommés «États membres d'ENIAC». 2 — Comité directeur Le comité directeur est composé de représentants des membres de l'entreprise commune ENIAC et du président du comité de l'industrie et de la recherche. Le comité directeur a la responsabilité générale du fonctionnement de l’entreprise commune ENIAC et supervise la mise en œuvre de ses activités. Le comité directeur est notamment chargé:
et d’attribuer les tâches qui ne sont pas spécifiquement affectées à l’un des autres organes de l’entreprise commune ENIAC. 3 — Comité des autorités publiques Le comité des autorités publiques est composé des autorités publiques de l'entreprise commune ENIAC. Le comité des autorités publiques:
et adopte son règlement intérieur. 4 — Comité de l’industrie et de la recherche Aeneas nomme les membres du comité de l'industrie et de la recherche. Le comité de l'industrie et de la recherche compte au plus 25 membres. Le comité de l’industrie et de la recherche:
5 — Directeur exécutif Le directeur est l’agent exécutif principal de la gestion au quotidien de l’entreprise commune, ainsi que son représentant légal. Il accomplit ses tâches en totale indépendance et rend compte de sa gestion au comité directeur. Le directeur exerce à l’égard du personnel les pouvoirs visés à l’article 7, paragraphe 2, du règlement du Conseil portant établissement de l'entreprise commune ENIAC. Le rôle et les tâches du directeur exécutif sont les suivants:
6 — Contrôle externe Cour des comptes européenne 7 — Autorité de décharge Parlement européen, sur recommandation du Conseil |
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Moyens mis à la disposition de l'entreprise commune en 2010 |
Budget Budget 2010 voté, en euros:
Effectifs au 31 décembre 2010
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Produits et services fournis en 2010 |
L’entreprise commune ENIAC a réalisé des progrès considérables en 2010. Le nombre de membres n’a pas changé (1) mais la participation des organes de l’entreprise commune ENIAC, chargés d’accomplir les tâches définies dans les statuts, s’est renforcée.
À la fin de l’exercice, l’entreprise commune ENIAC a engagé la totalité des crédits destinés aux projets retenus à la suite du 3e appel à propositions (2010), exécuté 21,1 % des paiements opérationnels et clôturé le budget fonctionnel avec un engagement correspondant à 1,92 million d’euros par rapport à un budget de 2,27 millions d’euros; le montant économisé, soit 352 000 euros, sera crédité à la Commission et à Aeneas proportionnellement à leur contribution respective. En outre, l’entreprise commune ENIAC a renforcé ses activités de communication: elle a publié et diffusé la brochure et les fiches d'identification des projets relatives aux 1er et 2e appels à propositions, mis à jour le site web, coorganisé le Forum européen de la nanoélectronique (Madrid), participé activement à des événements en Autriche, Allemagne, Italie et Roumanie, ainsi qu’à des conférences internationales, notamment ICT 2010 (Bruxelles), DATE 2010 (Dresde) et Sematech Litho Workshop (New York). Même si les entreprises industrielles continuent à poursuivre des objectifs économiques raisonnables et à mettre en œuvre des politiques nationales vigoureuses dans le domaine des semi-conducteurs, il n’en est pas moins évident que, si l'on considère les résultats globalement, la position de l’Europe se dégrade sur le plan de la concurrence mondiale. Pour demeurer compétitive, l’Europe doit hisser ses programmes industriels et en matière de R & D à un autre rang comme le proposera le groupe de haut niveau sur les technologies clés génériques, si tout va bien. Le principal risque pesant sur l’entreprise commune ENIAC est d'arriver au terme de son mandat sans avoir eu d'incidence sur l’évolution de l’industrie des semi-conducteurs en Europe. Objectivement, l’Europe a besoin d’une approche globale pour remettre son industrie des semi-conducteurs sur le chemin de la croissance, en tenant compte et en allant au-delà du cadre de l’entreprise commune ENIAC. Un plan européen reposant sur les soutiens nationaux est une proposition difficile à concrétiser, ainsi que l’atteste l’insuffisance des engagements financiers en provenance des principaux États membres d’ENIAC. L’entreprise commune ENIAC doit cependant contribuer à la réalisation de cet objectif en renforçant encore sa capacité de mobiliser les ressources mises à sa disposition par l’autorité budgétaire et faire ainsi la différence. À cette fin, l’entreprise commune ENIAC doit engager une collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, en suivant trois lignes d’action:
Si les semi-conducteurs constituent effectivement une technologie clé générique en Europe, ces objectifs sont réalisables. |
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Sources: informations transmises par l’entreprise commune. |
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(1) Les membres de l’entreprise commune ENIAC sont: Aeneas, la Commission européenne et les États membres d’ENIAC (l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovaquie et la Suède).
RÉPONSES DE L’ENTREPRISE COMMUNE ENIAC
Présentation des comptes annuels relatifs à l’exercice 2010
L’entreprise commune ENIAC convient qu’un certain nombre d’éléments manque dans les comptes définitifs et affirme qu’elle fera particulièrement attention d’introduire les corrections nécessaires dans les comptes des exercices à venir.
Paragraphe 18
Les procédures et contrôles comptables relatifs à la clôture des comptes ainsi qu’à la constatation et à la quantification des dépenses opérationnelles ont été établis et documentés, et seront pleinement mis en œuvre lors de la clôture des comptes relatifs à l’exercice 2011.
Paragraphe 19
Du fait des différentes méthodes appliquées par certaines autorités nationales pour le calcul de leurs contributions, l’introduction des données a conduit dans une certaine mesure à des différences en ce qui concerne le paiement de certains préfinancements. L’entreprise commune ENIAC a identifié les lacunes, et des mesures correctives ont été prises.
Conformément à l’article 66 du règlement financier de l’entreprise commune ENIAC, la validation de toute dépense doit être basée sur la certification de la réalité et du montant des déclarations soumises par les autorités nationales de financement respectives. De plus, l’entreprise commune effectuera des vérifications ponctuelles sous sa propre responsabilité. Ces vérifications seront réalisées par l’entreprise commune dans les années à venir pour garantir la légalité et la régularité des dépenses déclarées.
Paragraphe 20
L’entreprise commune ENIAC recense actuellement les diverses stratégies et procédures d’audit nationales, ainsi que les résultats des audits ex post des États membres de l’ENIAC, et analysera, avec l’auditeur interne (SAI), les façons d'améliorer et d'examiner sa stratégie d'audit ex post.
Paragraphe 21
Alors que les systèmes financier et comptable (ABAC et SAP) ont été validés en 2010, la direction reconnaît qu’il sera nécessaire de poursuivre les travaux pour valider certains processus opérationnels sous-jacents fournissant les informations financières. La validation de ces processus sera finalisée en 2011, conformément aux lignes directrices de la Commission en la matière.
Paragraphe 22
Du fait du déménagement imminent vers de nouveaux locaux début 2011, l’entreprise commune ENIAC a reporté en 2010 tout plan de développement de logiciel propre et de mise en œuvre de son référentiel de données, et s’est appuyée sur le plan de rétablissement après sinistre de la Commission, qui a fourni les infrastructures informatiques.
Paragraphe 24
La nécessité de clarifier davantage le rôle du SAI dans la réglementation financière de l’entreprise commune ENIAC sera évaluée après la finalisation de la révision actuellement en cours du règlement financier applicable au budget général de l'Union européenne.
Paragraphe 25
L’entreprise commune ENIAC a pris les mesures nécessaires pour la signature de l’accord de siège, ayant fait parvenir deux copies de l’accord dûment signées par le directeur exécutif aux autorités belges le 17 décembre 2010, les invitant à en retourner une copie signée.