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ISSN 1725-2431 |
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Journal officiel de l'Union européenne |
C 277E |
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Édition de langue française |
Communications et informations |
50e année |
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(1) Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE |
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FR |
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III Actes préparatoires
CONSEIL
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20.11.2007 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
CE 277/1 |
POSITION COMMUNE (CE) N o 15/2007
arrêtée par le Conseil le 23 juillet 2007
en vue de l'adoption de la décision no …/2007/CE du Parlement européen et du Conseil du … établissant, pour la période 2007-2013, dans le cadre du programme général «Droits fondamentaux et justice», le programme spécifique «Prévenir la consommation de drogue et informer le public»
(2007/C 277 E/01)
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,
vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 152,
vu la proposition de la Commission,
vu l'avis du Comité économique et social européen (1),
vu l'avis du Comité des régions (2),
statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du traité (3),
considérant ce qui suit:
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(1) |
Le traité instituant la Communauté européenne dispose qu'un niveau élevé de protection de la santé humaine devrait être assuré dans la définition et la mise en œuvre de toutes les politiques et actions de la Communauté. L'action de la Communauté doit comporter une contribution à la réalisation d'un niveau élevé de protection de la santé. |
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(2) |
L'action de la Communauté devrait compléter les politiques nationales visant à améliorer la santé publique, à prévenir les causes de danger pour la santé humaine et à réduire les effets nocifs de la toxicomanie sur la santé, y compris les politiques en matière d'information et de prévention. |
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(3) |
Étant donné que les études montrent que la morbidité et la mortalité liées à la toxicomanie touchent un nombre assez important de citoyens européens, les dommages causés par ce phénomène à la santé représentent un problème majeur de santé publique. |
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(4) |
La communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen sur les résultats de l'évaluation finale de la stratégie et du plan d'action drogue de l'UE (2000-2004) a souligné la nécessité de consulter régulièrement la société civile sur la formulation de la politique de l'UE en matière de drogue. |
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(5) |
La décision no 1786/2002/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 septembre 2002 adoptant un programme d'action communautaire dans le domaine de la santé publique (2003-2008) (4) porte notamment sur la mise en place de stratégies et de mesures relatives à la toxicomanie, qui est l'un des importants facteurs déterminants pour la santé liés au mode de vie. |
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(6) |
Dans la recommandation 2003/488/CE du 18 juin 2003 relative à la prévention et à la réduction des dommages pour la santé liés à la toxicomanie (5), le Conseil a recommandé aux États membres de faire de la prévention de la toxicomanie et de la réduction des risques annexes un objectif en matière de santé publique et d'élaborer et de mettre en œuvre des stratégies globales en conséquence. |
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(7) |
En décembre 2004, le Conseil européen a approuvé la stratégie antidrogue de l'UE pour la période 2005-2012, qui couvre toutes les actions entreprises par l'Union européenne en rapport avec la drogue et fixe les objectifs généraux. Il s'agit notamment de garantir un niveau élevé de protection de la santé, de bien-être et de cohésion sociale, par la prévention et la réduction de la consommation de drogue, de la toxicomanie et des effets nocifs de la drogue sur la santé et la société. |
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(8) |
Le Conseil a adopté le plan d'action drogue de l'Union européenne (2005-2008) (6), qui constitue un instrument essentiel pour traduire la stratégie antidrogue de l'UE 2005-2012 en actions concrètes. Ce plan d'action a pour objectif ultime de diminuer sensiblement la prévalence de la consommation de drogue parmi la population et de réduire les dommages sociaux et sanitaires qu'entraînent la consommation et le commerce des drogues illicites. |
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(9) |
Le programme spécifique «Prévenir la consommation de drogue et informer le public» établi par la présente décision, ci-après dénommé «le programme», vise à mettre en œuvre les objectifs fixés dans la stratégie antidrogue de l'UE pour 2005-2012 et dans les plans d'action drogue pour 2005-2008 et 2009-2012 en soutenant des projets destinés à prévenir la consommation de drogue, notamment par la réduction des dommages liés à la drogue et l'utilisation de méthodes de traitement tenant compte des connaissances scientifiques les plus récentes. |
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(10) |
Il est important et nécessaire de mesurer les conséquences graves, immédiates et à long terme, de la drogue sur la santé, le développement social et psychologique, y compris l'égalité des chances des personnes concernées, pour les individus, les familles et les collectivités, ainsi que les coûts sociaux et économiques élevés pour la société dans son ensemble. |
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(11) |
Il y a lieu d'accorder une attention particulière à la prévention de la consommation de drogue chez les jeunes, qui constituent la catégorie la plus vulnérable au sein de la population. Le principal enjeu de la prévention consiste à inciter les jeunes à adopter un mode de vie sain. |
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(12) |
La Communauté européenne peut apporter une valeur ajoutée aux actions que doivent entreprendre les États membres dans le domaine de l'information et de la prévention, y compris pour ce qui est du traitement et de la réduction des dommages liés à la drogue, en les complétant et en encourageant les synergies. |
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(13) |
Conformément à l'article 7, paragraphe 3, de la décision 1999/468/CE du Conseil du 28 juin 1999 fixant les modalités de l'exercice des compétences d'exécution conférées à la Commission (7), le Parlement européen devrait être informé par la Commission des procédures de comité concernant la mise en œuvre du présent programme. Le Parlement européen devrait, en particulier, recevoir le projet de programme annuel lorsqu'il est soumis au comité de gestion. Le Parlement européen devrait également recevoir les résultats du vote ainsi que les comptes rendus sommaires des réunions dudit comité. |
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(14) |
La complémentarité avec l'expertise technique de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, ci-après dénommé «l'Observatoire» devrait être assurée par l'utilisation de la méthodologie et des meilleures pratiques mise au point par celui-ci et par sa participation à l'élaboration du programme de travail annuel. |
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(15) |
Étant donné que les objectifs de la présente décision ne peuvent, eu égard à la nécessité d'échanger des informations au niveau de la Communauté et de diffuser les bonnes pratiques à l'échelle de la Communauté, être réalisés de manière suffisante par les États membres, et peuvent donc, en raison de la nécessité d'une approche coordonnée et pluridisciplinaire et de l'ampleur et des effets du programme, être mieux réalisés au niveau communautaire, la Communauté peut prendre des mesures, conformément au principe de subsidiarité consacré à l'article 5 du traité. Conformément au principe de proportionnalité tel qu'énoncé audit article, la présente décision n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectifs. |
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(16) |
Sachant qu'il importe que le financement communautaire soit visible, il convient que la Commission fournisse des orientations pour garantir que toute autorité, organisation non gouvernementale, organisation internationale ou autre entité percevant une subvention au titre du programme atteste de manière adéquate le soutien reçu. |
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(17) |
La présente décision établit, pour l'ensemble de la durée du programme, une enveloppe financière qui constitue pour l'autorité budgétaire la référence privilégiée, au sens du point 37 de l'accord interinstitutionnel du 17 mai 2006 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission, sur la discipline budgétaire et la bonne gestion financière (8), au cours de la procédure budgétaire annuelle. |
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(18) |
Le règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil du 25 juin 2002 portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes (9), ci-après dénommé «règlement financier», et le règlement (CE, Euratom) no 2342/2002 de la Commission du 23 décembre 2002 établissant les modalités d'exécution du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes (10), qui protègent les intérêts financiers de la Communauté, sont appliqués en tenant compte des principes de simplicité et de cohérence dans le choix des instruments budgétaires, de la limitation du nombre de cas dans lesquels la Commission conserve la responsabilité directe de la mise en œuvre et de la gestion, ainsi que de la proportionnalité à respecter entre le montant des ressources et la charge administrative liée à leur utilisation. |
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(19) |
Il convient également de prendre des mesures propres à prévenir les irrégularités et les fraudes, ainsi que les dispositions nécessaires pour récupérer les fonds perdus, indûment versés ou mal employés, conformément au règlement (CE, Euratom) no 2988/95 du Conseil du 18 décembre 1995 relatif à la protection des intérêts financiers des Communautés européennes (11), au règlement (Euratom, CE) no 2185/96 du Conseil du 11 novembre 1996 relatif aux contrôles et vérifications sur place effectués par la Commission pour la protection des intérêts financiers des Communautés européennes contre les fraudes et autres irrégularités (12) et au règlement (CE) no 1073/1999 du Parlement européen et du Conseil du 25 mai 1999 relatif aux enquêtes effectuées par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) (13). |
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(20) |
Le règlement financier requiert l'adoption d'un acte de base pour les subventions de fonctionnement. |
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(21) |
Il y a lieu d'arrêter les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de la présente décision en conformité avec la décision 1999/468/CE, en distinguant les mesures qui relèvent de la procédure de gestion et celles soumises à la procédure de consultation, cette dernière étant, dans certains cas, la plus indiquée pour une plus grande efficacité. |
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(22) |
Afin d'assurer une mise en œuvre efficace et dans les délais, la présente décision devrait s'appliquer à partir du 1er janvier 2007, |
DÉCIDENT:
Article premier
Établissement et objet du programme
1. La présente décision établit, dans le cadre du programme général «Droits fondamentaux et justice», le programme spécifique «Prévenir la consommation de drogue et informer le public» (ci-après dénommé «programme»), afin de contribuer à assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et de réduire les dommages pour la santé liés à la consommation de drogue.
2. Le programme couvre la période allant du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2013.
Article 2
Objectifs généraux
Les objectifs généraux du programme sont les suivants:
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a) |
prévenir et réduire la consommation de drogue, la toxicomanie et les dommages liés à la drogue; |
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b) |
contribuer à améliorer l'information relative à la consommation de drogue; et |
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c) |
soutenir la mise en œuvre de la stratégie antidrogue de l'UE. |
Article 3
Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques du programme sont les suivants:
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a) |
promouvoir des actions transnationales visant à:
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b) |
associer la société civile à la mise en œuvre et au développement de la stratégie et des plans d'action de l'UE en matière de drogue; et |
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c) |
contrôler, mettre en œuvre et évaluer la réalisation des actions spécifiques dans le cadre des plans d'action drogue 2005-2008 et 2009-2012. Le Parlement européen est associé au processus d'évaluation par une participation au comité de pilotage «Évaluation» de la Commission. |
Article 4
Actions
Afin d'atteindre les objectifs généraux et spécifiques définis aux articles 2 et 3, le programme soutient, dans les conditions prévues par le programme de travail annuel visé à l'article 9, paragraphe 2, les types d'actions suivants:
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a) |
actions spécifiques menées par la Commission, notamment études et travaux de recherche, sondages et enquêtes, choix d'indicateurs et de méthodologies communes, collecte, élaboration et diffusion de données et de statistiques, séminaires, conférences et réunions d'experts, organisation de campagnes et de manifestations publiques, création et tenue à jour de sites Internet, élaboration et diffusion de supports d'information, soutien et animation de réseaux d'experts nationaux, activités d'analyse, de suivi et d'évaluation; |
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b) |
projets transnationaux spécifiques d'intérêt communautaire présentés par deux États membres au moins, ou au moins un État membre et un autre État qui peut être un pays en voie d'adhésion ou un pays candidat, dans les conditions prévues par le programme de travail annuel; ou |
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c) |
activités des organisations non gouvernementales ou d'autres entités poursuivant des objectifs d'intérêt général européen s'inscrivant dans le cadre des objectifs généraux du programme, dans les conditions prévues par le programme de travail annuel. |
Article 5
Participation
Les actions du programme sont ouvertes aux pays suivants:
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a) |
les États membres de l'AELE qui sont parties à l'accord sur l'EEE, conformément aux dispositions dudit accord; et |
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b) |
les pays candidats ainsi que les pays des Balkans occidentaux participant au processus de stabilisation et d'association, conformément aux conditions prévues dans les accords d'association ou leurs protocoles additionnels relatifs à la participation à des programmes communautaires, conclus ou à conclure avec ces pays. |
Les pays candidats ne participant pas au programme, lorsque cela pourrait contribuer à préparer leur adhésion, ou d'autres pays tiers ou des organisations internationales ne participant pas au programme, lorsque cela s'avère utile aux finalités des projets, peuvent aussi être associés aux projets.
Article 6
Groupes cibles
1. Le programme s'adresse à tous les groupes directement ou indirectement concernés par le phénomène de la consommation de drogue.
2. S'agissant de la drogue, les groupes à risques qui doivent être considérés comme groupes cibles sont les jeunes, les femmes, les groupes vulnérables et les personnes vivant dans des quartiers à problème. Les autres groupes cibles comprennent le personnel enseignant et les éducateurs, les parents, les travailleurs sociaux, les autorités locales et nationales, le personnel médical et paramédical, le personnel judiciaire, les autorités répressives et pénitentiaires, les organisations non gouvernementales, les syndicats et les communautés religieuses.
Article 7
Accès au programme
Le programme est ouvert aux organisations et institutions publiques ou privées (autorités locales au niveau compétent, départements universitaires et centres de recherche) actives dans le domaine de la prévention de la consommation de drogue et de l'information du public sur ce phénomène, y compris en ce qui concerne le traitement et la réduction des dommages liés à la drogue.
L'accès des organismes et organisations à but lucratif aux subventions accordées dans le cadre du programme n'est ouvert qu'en liaison avec des organismes à but non lucratif ou publics.
Article 8
Types d'intervention
1. Le financement communautaire peut prendre les formes juridiques suivantes:
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a) |
subventions; ou |
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b) |
marchés publics. |
2. Les subventions communautaires sont octroyées à la suite d'appels à propositions, sauf dans des cas exceptionnels dûment justifiés, comme le prévoit le règlement financier, et elles prennent la forme de subventions de fonctionnement et de subventions d'actions.
Le programme de travail annuel précise le taux minimal des dépenses annuelles qu'il y a lieu de consacrer aux subventions ainsi que le taux maximal de cofinancement.
3. En outre, des dépenses sont prévues pour des mesures d'accompagnement, par le biais de marchés publics, auquel cas le financement communautaire couvre l'acquisition de biens et de services. Seront notamment couvertes les dépenses d'information et de communication, de préparation, de mise en œuvre, de suivi, de contrôle et d'évaluation des projets, des politiques, des programmes et de la législation.
Article 9
Dispositions d'exécution
1. La Commission met en œuvre le soutien financier de la Communauté conformément au règlement financier.
2. Aux fins de la mise en œuvre du programme, la Commission adopte, dans les limites des objectifs généraux énoncés à l'article 2, un programme de travail annuel tenant compte de l'expertise technique de l'Observatoire. Ce programme précise ses objectifs spécifiques et ses priorités thématiques et comprend une description des mesures d'accompagnement visées à l'article 8, ainsi qu'une liste d'autres actions, le cas échéant.
Le premier programme de travail annuel est adopté au plus tard le … (14).
3. Le programme de travail annuel est arrêté selon la procédure définie à l'article 10, paragraphe 3.
4. Les procédures d'évaluation et d'octroi des subventions d'action tiennent compte, entre autres, des critères suivants:
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a) |
conformité de l'action proposée avec le programme de travail annuel, les objectifs fixés aux articles 2 et 3 et les types d'action fixés à l'article 4; |
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b) |
qualité de l'action proposée en termes de conception, d'organisation, de présentation et de résultats escomptés; |
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c) |
montant du financement communautaire demandé et adéquation de celui-ci par rapport aux résultats escomptés; et |
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d) |
incidences des résultats escomptés sur les objectifs fixés aux articles 2 et 3, ainsi que sur les actions visées à l'article 4. |
5. Les demandes de subventions de fonctionnement, visées à l'article 4, point c), sont examinées à la lumière des critères suivants:
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a) |
adéquation aux objectifs du programme; |
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b) |
qualité des actions envisagées; |
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c) |
effet d'entraînement probable de ces actions sur le public; |
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d) |
incidences géographiques et sociales des actions réalisées; |
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e) |
implication des citoyens dans les structures des organismes concernés; et |
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f) |
rapport coûts/bénéfices de l'action proposée. |
6. Les décisions relatives aux actions proposées visées à l'article 4, point a), sont adoptées par la Commission conformément à la procédure de gestion visée à l'article 10, paragraphe 3. Les décisions relatives aux projets et actions visés à l'article 4, points b) et c) respectivement, sont adoptées par la Commission conformément à la procédure consultative visée à l'article 10, paragraphe 2.
Les décisions relatives aux demandes de subventions impliquant des organismes ou des organisations à but lucratif sont adoptées par la Commission conformément à la procédure de gestion visée à l'article 10, paragraphe 3.
Article 10
Comité
1. La Commission est assistée par un comité.
2. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, les articles 3 et 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
3. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, les articles 4 et 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
La période visée à l'article 4, paragraphe 3, de la décision 1999/468/CE est fixée à trois mois.
Article 11
Complémentarité
1. Des synergies et une complémentarité sont recherchées avec d'autres instruments communautaires, en particulier avec le programme général «Sécurité et protection des libertés», le 7e programme-cadre de recherche et de développement, ainsi qu'avec le programme communautaire dans le domaine de la santé publique. La complémentarité avec la méthodologie et les meilleures pratiques mises au point par l'Observatoire est assurée, notamment en matière d'informations statistiques sur la drogue.
2. Le programme peut partager des ressources avec d'autres instruments communautaires, en particulier avec les programmes généraux «Sécurité et protection des libertés», «Solidarité et gestion des flux migratoires» et le 7e programme-cadre de recherche et de développement, afin de mettre en œuvre des actions répondant aux objectifs de tous ces programmes.
3. Les opérations financées en vertu de la présente décision ne reçoivent pas de soutien financier aux mêmes fins d'autres instruments financiers communautaires. La Commission exige que les bénéficiaires du programme lui fournissent des informations sur tout financement provenant du budget général de l'Union européenne et d'autres sources, ainsi que sur les demandes de financement en cours.
Article 12
Ressources budgétaires
1. L'enveloppe financière pour la mise en œuvre de la présente décision est de 21 350 000 EUR pour la période allant du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2013.
2. Les ressources budgétaires affectées aux actions prévues dans le programme sont inscrites aux crédits annuels du budget général de l'Union européenne. Les crédits annuels disponibles sont autorisés par l'autorité budgétaire dans les limites du cadre financier.
Article 13
Suivi
1. La Commission veille à ce que, pour toute action financée par le programme, le bénéficiaire présente des rapports techniques et financiers sur l'état d'avancement des travaux, et à ce qu'un rapport final soit présenté dans les trois mois suivant la réalisation de l'action. La Commission détermine la forme et le contenu des rapports.
2. La Commission veille à ce que les contrats et conventions résultant de la mise en œuvre du programme prévoient en particulier une supervision et un contrôle financier de la Commission (ou de tout représentant habilité par elle), si nécessaire au moyen de contrôles effectués sur place, y compris par sondage, ainsi que des audits de la Cour des comptes.
3. Pendant une durée de cinq ans suivant le dernier paiement relatif à une action, la Commission exige que le bénéficiaire du soutien financier garde à sa disposition toutes les pièces justificatives relatives aux dépenses afférentes à l'action.
4. Sur la base des résultats des rapports de suivi et des contrôles effectués sur place visés aux paragraphes 1 et 2, la Commission adapte, si nécessaire, le volume ou les conditions d'octroi du soutien financier initialement approuvé, ainsi que le calendrier des paiements.
5. La Commission prend toute autre mesure nécessaire pour vérifier que les actions financées sont mises en œuvre correctement et dans le respect des dispositions de la présente décision et du règlement financier.
Article 14
Protection des intérêts financiers de la Communauté
1. La Commission veille à ce que, lorsque des actions financées dans le cadre de la présente décision sont mises en œuvre, les intérêts financiers de la Communauté soient protégés par l'application de mesures préventives contre la fraude, la corruption et toute autre activité illégale, par des contrôles effectifs et par la récupération des montants indûment versés et, lorsque des irrégularités sont constatées, par l'application de sanctions effectives, proportionnées et dissuasives, conformément aux dispositions des règlements (CE, Euratom) no 2988/95, (Euratom, CE) no 2185/96 et (CE) no 1073/1999.
2. En ce qui concerne les actions communautaires financées dans le cadre de la présente décision, les règlements (CE, Euratom) no 2988/95 et (Euratom, CE) no 2185/96 s'appliquent à toute violation d'une disposition du droit communautaire, y compris les manquements à une obligation contractuelle prévue expressément au titre du programme, résultant d'un acte ou d'une omission d'un opérateur économique qui a ou aurait pour effet de porter préjudice, par une dépense indue, au budget général de l'Union européenne ou à des budgets gérés par les Communautés européennes.
3. La Commission réduit, suspend ou recouvre le montant du soutien financier en faveur d'une action si elle constate des irrégularités, notamment l'inobservation des dispositions de la présente décision, de la décision individuelle ou du contrat ou de la convention octroyant le soutien financier en question, ou s'il apparaît que, sans que l'approbation de la Commission ait été demandée, l'action a fait l'objet d'une modification incompatible avec la nature ou avec les conditions de mise en œuvre du projet.
4. Si les délais n'ont pas été respectés ou si l'état d'avancement d'une action ne permet de justifier qu'une partie du soutien financier accordé, la Commission demande au bénéficiaire de lui présenter ses observations dans un délai déterminé. Si le bénéficiaire ne fournit pas de justification valable, la Commission peut supprimer le reste du soutien financier et exiger le remboursement des sommes déjà payées.
5. La Commission veille à ce que toute somme indûment payée lui soit reversée. Les sommes non reversées en temps voulu sont majorées d'intérêts de retard dans les conditions fixées par le règlement financier.
Article 15
Évaluation
1. Le programme est contrôlé régulièrement de manière à suivre la réalisation des activités prévues.
2. La Commission assure une évaluation régulière, indépendante et externe du programme.
3. La Commission présente au Parlement européen et au Conseil:
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a) |
un exposé annuel sur la mise en œuvre du programme; |
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b) |
un rapport d'évaluation intermédiaire sur les résultats obtenus et sur les aspects qualitatifs et quantitatifs de la mise en œuvre du programme, au plus tard le 31 mars 2011; |
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c) |
une communication sur la poursuite du programme, au plus tard le 30 août 2012; et |
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d) |
un rapport d'évaluation ex post, au plus tard le 31 décembre 2014. |
Article 16
Publication des projets
La Commission publie chaque année la liste des projets financés au titre du programme, assortie d'une description succincte de chaque projet.
Article 17
Visibilité
La Commission établit des orientations afin de garantir la visibilité des fonds alloués au titre de la présente décision.
Article 18
Entrée en vigueur
La présente décision entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.
Elle est applicable à compter du 1er janvier 2007, à l'exception de l'article 9, paragraphes 2 et 3, et de l'article 10, paragraphe 3, qui sont applicables à partir de la date à laquelle la présente décision entre en vigueur.
Fait à …
Par le Parlement européen
Le président
…
Par le Conseil
Le président
…
(1) JO C 69 du 21.3.2006, p. 1.
(2) JO C 192 du 16.8.2006, p. 25.
(3) Avis du Parlement européen du 14 décembre 2006 (JO C 317 E du 23.12.2006), position commune du Conseil du 23 juillet 2007 et position du Parlement européen du … (non encore parue au Journal officiel).
(4) JO L 271 du 9.10.2002, p. 1. Décision modifiée par la décision no 786/2004/CE (JO L 138 du 30.4.2004, p. 7).
(5) JO L 165 du 3.7.2003, p. 31.
(6) JO C 168 du 8.7.2005, p. 1.
(7) JO L 184 du 17.7.1999, p. 23. Décision modifiée par la décision 2006/512/CE (JO L 200 du 22.7.2006, p. 11).
(8) JO C 139 du 14.6.2006, p. 1.
(9) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1. Règlement modifié par le règlement (CE, Euratom) no 1995/2006 (JO L 390 du 30.12.2006, p. 1).
(10) JO L 357 du 31.12.2002, p. 1. Règlement modifié en dernier lieu par le règlement (CE, Euratom) no 478/2007 (JO L 111 du 28.4.2007, p. 13).
(11) JO L 312 du 23.12.1995, p. 1.
(12) JO L 292 du 15.11.1996, p. 2.
(13) JO L 136 du 31.5.1999, p. 1.
(14) Trois mois après l'entrée en vigueur de la présente décision.
EXPOSÉ DES MOTIFS DU CONSEIL
I. INTRODUCTION
Lors de sa session des 19 et 20 avril 2007 (1), le Conseil est parvenu à un accord politique sur le texte du projet de décision établissant, pour la période 2007-2013, le programme spécifique «Prévenir la consommation de drogue et informer le public» dans le cadre du programme général «Droits fondamentaux et justice».
Après que le Parlement européen a adopté le 11 juillet 2007 la résolution législative relative à la position commune du Conseil en vue de l'adoption de la décision du Parlement européen et du Conseil établissant pour 2007-2013 le programme spécifique «Justice civile» dans le cadre du programme général «Droits fondamentaux et justice» [8699/2/2007 — C6-0179/2007 — 2005/0040(COD)] (2), il a été décidé d'appliquer au programme «Prévenir la consommation de drogue et informer le public» l'accord intervenu entre le Conseil, la Commission et le Parlement européen concernant la procédure de comité prévue par le programme «Justice civile». Le projet de position commune du Conseil a donc été modifié en conséquence.
À la suite de l'accord politique et de l'accord ultérieur dégagé par les trois institutions sur la question en suspens relative à la procédure de comité, le Conseil a adopté sa position commune à l'unanimité le 23 juillet 2007.
II. ANALYSE DE LA POSITION COMMUNE
La position commune du Conseil reprend très largement la position adoptée en première lecture par le Parlement européen le 14 décembre 2006 (3). La majeure partie des amendements adoptés par le Parlement européen a été incorporée dans la position commune, ce qui répond donc aux souhaits exprimés par le Parlement européen et acceptés par le Conseil (4) au cours des contacts informels qui ont conduit à l'adoption de la position du Parlement européen en première lecture.
Le dernier amendement en suspens que le Conseil n'était pas en mesure d'accepter portait sur la procédure de comité. Comme déjà expliqué plus haut, l'accord intervenu sur le programme spécifique «Justice civile» a été appliqué au programme «Prévenir la consommation de drogue et informer le public». Par conséquent, un nouveau considérant (13) a été inséré dans le texte de la position commune. De plus, la Commission fera une déclaration dans laquelle elle s'engagera à transmettre au Parlement européen les informations nécessaires relatives aux projets de programmes de travail annuels.
III. CONCLUSION
Le Conseil estime que le texte de la position commune est un texte équilibré et qu'il représente le meilleur compromis possible.
(1) Doc. 8099/07 JAI 167 CADREFIN 21 CORDROGUE 23 CODEC 310.
(2) P6_TA-PROV(2007)0330.
(3) Doc. 16586/06 CODEC 1523 JAI 698 CADREFIN 332 CORDROGUE 111.
(4) Doc. 15047/1/06 REV 1 JAI 581 CADREFIN 310 CORDROGUE 99 CODEC 1249.
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20.11.2007 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
CE 277/8 |
POSITION COMMUNE (CE) N o 16/2007
arrêtée par le Conseil le 15 octobre 2007
en vue de l'adoption du règlement (CE) no …/2007 du Parlement européen et du Conseil du … concernant des règles communes dans le domaine de l'aviation civile et instituant une Agence européenne de la sécurité aérienne, et abrogeant la directive 91/670/CEE du Conseil, le règlement (CE) no 1592/2002 et la directive 2004/36/CE
(Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE)
(2007/C 277 E/02)
LE PARLEMENT EUROPÉEN ET LE CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE,
vu le traité instituant la Communauté européenne, et notamment son article 80, paragraphe 2,
vu la proposition de la Commission,
vu l'avis du Comité économique et social (1),
après consultation du Comité des régions,
statuant conformément à la procédure visée à l'article 251 du traité (2),
considérant ce qui suit:
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(1) |
Un niveau élevé et uniforme de protection des citoyens européens devrait être assuré à tout moment dans l'aviation civile, en adoptant des règles de sécurité communes et en veillant à ce que les produits, les personnes et les organismes dans la Communauté satisfassent à ces règles et à celles adoptées en vue de protéger l'environnement. Cela devrait contribuer à faciliter la libre circulation des marchandises, des personnes et des organismes dans le marché intérieur. |
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(2) |
En outre, les aéronefs des pays tiers exploités à destination ou au départ du territoire d'application du traité ou à l'intérieur de ce territoire devraient faire l'objet d'une surveillance appropriée au niveau communautaire, dans les limites fixées par la convention relative à l'aviation civile internationale signée à Chicago le 7 décembre 1944 (ci-après dénommée «convention de Chicago»), à laquelle tous les États membres sont parties. |
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(3) |
La convention de Chicago prévoit déjà des normes minimales visant à assurer la sécurité de l'aviation civile ainsi que la protection de l'environnement y afférente. Les exigences essentielles de la Communauté et les règles adoptées pour leur mise en œuvre devraient être conçues de telle manière que les États membres respectent les obligations contractées au titre de la convention de Chicago, y compris à l'égard des pays tiers. |
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(4) |
Conformément aux normes et aux pratiques recommandées définies par la Convention de Chicago, la Communauté devrait définir des exigences essentielles applicables aux produits, pièces et équipements aéronautiques, aux personnes et organismes intervenant dans l'exploitation des aéronefs, et aux personnes et produits intervenant dans la formation et l'examen médical des pilotes. La Commission devrait être habilitée à élaborer les règles de mise en œuvre nécessaires. |
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(5) |
Il ne serait pas justifié d'appliquer les règles communautaires à tous les aéronefs, en particulier aux aéronefs de conception simple ou qui effectuent principalement des liaisons locales, ou à ceux qui sont construits par des amateurs, ou qui sont particulièrement rares ou dont il n'existe qu'un nombre limité d'exemplaires; ces aéronefs devraient donc rester soumis au contrôle réglementaire des États membres, sans que les autres États membres soient soumis à l'obligation, au titre du présent règlement, de reconnaître de telles dispositions nationales. Toutefois, il y a lieu de prendre des mesures proportionnées pour accroître d'une manière générale le niveau de sécurité de l'aviation de loisir. Il convient notamment d'accorder une plus grande attention aux avions et hélicoptères dont la masse maximale au décollage est faible et qui sont de plus en plus puissants, peuvent voler dans l'ensemble de la Communauté et sont fabriqués selon des procédés industriels. Ils pourraient par conséquent être réglementés plus efficacement au niveau communautaire en vue de garantir le niveau uniforme requis de sécurité et de protection de l'environnement. |
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(6) |
Le champ de l'action communautaire devrait être clairement défini, de façon que les personnes, les organismes et les produits soumis au présent règlement et à ses règles de mise en œuvre puissent être identifiés sans ambiguïté. Ce champ devrait être clairement défini par un renvoi à une liste d'aéronefs auxquels les dispositions du présent règlement ne s'appliquent pas. |
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(7) |
Les produits, pièces et équipements aéronautiques, les exploitants exerçant des activités de transport aérien commercial, ainsi que les pilotes et les personnes, produits et organismes jouant un rôle dans leur formation et dans leur examen médical, devraient être certifiés ou autorisés dès lors qu'il aura été constaté qu'ils satisfont aux exigences essentielles que la Communauté définira en conformité avec les normes énoncées et les pratiques recommandées par la convention de Chicago. La Commission devrait être habilitée à élaborer les règles de mise en œuvre requises pour la mise en place des conditions de délivrance du certificat ou de son remplacement par une déclaration d'aptitude, en tenant compte des risques liés aux différents types d'opérations, y compris certains types de travail aérien et les vols locaux effectués avec de petits aéronefs. |
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(8) |
Pour les activités non commerciales, les règles d'exploitation et celles d'octroi des licences devraient être adaptées à la complexité de l'aéronef et une définition devrait être prévue en la matière. |
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(9) |
Les privilèges associés à la licence de pilote de loisir devraient être limités en fonction de la formation suivie pour obtenir les qualifications requises, conformément aux règles de mise en œuvre. |
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(10) |
Afin d'atteindre les objectifs communautaires en matière de libre circulation des marchandises, des personnes et des services, ainsi qu'en matière de politique commune des transports, les États membres devraient accepter, sans exigence ni évaluation supplémentaire, les produits, pièces et équipements, les organismes et les personnes certifiés conformément au présent règlement et aux règles arrêtées pour sa mise en œuvre. |
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(11) |
Il convient de prévoir une souplesse suffisante pour faire face à des situations particulières, telles que des mesures de sécurité urgentes ou des besoins opérationnels imprévus ou limités. Des dispositions devraient également être prévues en vue d'atteindre par d'autres moyens un niveau équivalent de sécurité. Les États membres devraient pouvoir accorder des dérogations aux exigences du présent règlement et à celles des règles arrêtées pour sa mise en œuvre, pour autant que ces dérogations aient un champ d'application limité et soient soumises à un contrôle communautaire approprié. |
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(12) |
Il est nécessaire d'améliorer les arrangements dans tous les domaines couverts par le présent règlement et certaines missions actuellement assurées au niveau de la Communauté ou des États membres devraient être remplies par un organisme spécialisé unique. Il convient par conséquent, dans le cadre de la structure institutionnelle et de l'équilibre des pouvoirs au niveau communautaire, de créer une Agence européenne de la sécurité aérienne (ci-après dénommée «Agence»), indépendante concernant les questions techniques et dotée de l'autonomie juridique, administrative et financière. À cette fin, il est nécessaire et approprié que l'Agence soit un organisme de la Communauté doté de la personnalité juridique et exerçant les pouvoirs d'exécution qui lui sont confiés par le présent règlement. |
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(13) |
Dans le système institutionnel communautaire, la responsabilité de la mise en œuvre du droit communautaire incombe au premier chef aux États membres. Les tâches de certification requises par le présent règlement et par ses règles de mise en œuvre doivent donc être exécutées au niveau national. Dans certains cas clairement définis, toutefois, l'Agence devrait également être habilitée à effectuer des tâches de certification comme le prévoit le présent règlement. Pour la même raison, l'Agence devrait être autorisée à prendre les mesures qui s'imposent en ce qui concerne l'exploitation des aéronefs, la qualification des équipages ou la sécurité des aéronefs de pays tiers lorsque c'est le meilleur moyen de garantir l'uniformité et de faciliter le fonctionnement du marché intérieur. |
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(14) |
Le fonctionnement efficace d'un système communautaire de sécurité de l'aviation civile dans les domaines couverts par le présent règlement exige le renforcement de la coopération entre la Commission, les États membres et l'Agence afin de détecter les situations où la sécurité n'est pas garantie et de prendre des mesures correctrices s'il y a lieu. |
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(15) |
Pour promouvoir une culture de la sécurité et un système réglementaire fonctionnant correctement dans les domaines couverts par le présent règlement, il faut que les incidents et accidents soient spontanément signalés par les personnes qui en sont témoins. La mise en place d'un environnement non répressif et l'adoption, par les États membres, de mesures appropriées visant à garantir la protection de ces informations et des personnes qui les rapportent faciliteraient la communication de ces incidents et accidents. |
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(16) |
Il convient de prendre immédiatement des mesures sur la base des résultats des enquêtes sur les catastrophes aériennes, notamment lorsque des défauts de conception des aéronefs et/ou des problèmes liés à l'exploitation sont en cause, afin de rétablir la confiance du consommateur dans le transport aérien. |
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(17) |
Pour répondre aux préoccupations croissantes quant à la santé et au bien-être des voyageurs pendant les vols, il est nécessaire de concevoir les aéronefs de manière à améliorer la protection de la sécurité et de la santé des voyageurs. |
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(18) |
Les objectifs du présent règlement peuvent être réalisés efficacement par la coopération avec les pays tiers. Les dispositions du présent règlement et les règles arrêtées pour sa mise en œuvre peuvent alors être adaptées au moyen d'accords conclus par la Communauté avec ces pays tiers. En l'absence de tels accords, les États membres devraient néanmoins être autorisés à reconnaître les agréments délivrés à des organismes, des personnes et des produits, pièces et équipements étrangers par un pays tiers, sous réserve d'un contrôle communautaire approprié. |
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(19) |
Afin d'assister la Communauté de manière adéquate, l'Agence devrait être autorisée à développer ses compétences dans tous les aspects de la sécurité de l'aviation civile et de la protection de l'environnement couverts par le présent règlement. Elle devrait assister la Commission dans l'élaboration de la législation nécessaire et les États membres ainsi que l'industrie dans la mise en œuvre de cette législation. Elle devrait pouvoir publier des spécifications de certification et des documents d'orientation ainsi que procéder à des constats techniques et délivrer les certificats requis. Elle devrait assister la Commission dans le contrôle de l'application du présent règlement et des règles arrêtées pour sa mise en œuvre et devrait disposer de l'autorité nécessaire pour s'acquitter de ses missions. |
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(20) |
Afin de contrôler efficacement le fonctionnement de l'Agence, la Commission et les États membres devraient être représentés au sein d'un conseil d'administration. Celui-ci devrait être doté des pouvoirs nécessaires pour établir le budget, vérifier son exécution, adopter les règles financières appropriées, mettre en place des procédures de travail transparentes pour les décisions de l'Agence, et nommer le directeur exécutif. Il convient également que l'Agence soit autorisée à effectuer des recherches et à organiser une coordination appropriée avec la Commission et les États membres. Il est souhaitable que l'Agence assiste la Communauté et ses États membres dans le domaine des relations internationales, y compris de l'harmonisation des règles, de la reconnaissance des agréments et de la coopération technique, et qu'elle soit habilitée à établir les relations appropriées avec les autorités aéronautiques des pays tiers et les organisations internationales compétentes dans les domaines couverts par le présent règlement. |
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(21) |
Dans un souci de transparence, il conviendrait que des représentants des parties concernées assistent au conseil d'administration de l'Agence en qualité d'observateurs. |
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(22) |
L'intérêt public exige que l'Agence fonde ses actions en matière de sécurité uniquement sur une expertise indépendante, en appliquant strictement le présent règlement et les règles arrêtées par la Commission pour sa mise en œuvre. À cet effet, il convient que toutes les décisions de l'Agence liées à la sécurité soient prises par son directeur exécutif, et que celui-ci jouisse d'une grande latitude pour prendre conseil et organiser le fonctionnement interne de l'Agence. Toutefois, lorsque l'Agence doit élaborer des projets de règles à caractère général à mettre en œuvre par les autorités nationales, les États membres devraient pouvoir participer au processus d'élaboration. |
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(23) |
Il est nécessaire de garantir que les parties affectées par les décisions de l'Agence aient accès à des voies de recours qui soient adaptées aux spécificités du secteur de l'aéronautique. Un mécanisme de recours approprié devrait être mis en place afin que les décisions du directeur exécutif puissent être déférées à une chambre de recours spécialisée, dont les décisions puissent elles-mêmes faire l'objet de recours auprès de la Cour de justice. |
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(24) |
Afin de garantir la pleine autonomie et indépendance de l'Agence, il convient de lui accorder un budget propre alimenté essentiellement par une contribution de la Communauté et par les redevances acquittées par les utilisateurs du système. La procédure budgétaire communautaire devrait être applicable en ce qui concerne la contribution de la Communauté et toute subvention imputable sur le budget général de l'Union européenne. Le contrôle des comptes devrait être assuré par la Cour des comptes. |
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(25) |
Préalablement à la création de bureaux locaux de l'Agence, une réglementation générale devrait en préciser les conditions, ainsi que la contribution devant être apportée par l'État membre concerné. |
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(26) |
Étant donné que les objectifs du présent règlement, à savoir la fixation et l'application uniforme de règles communes dans le domaine de la sécurité de l'aviation civile et de la protection de l'environnement, ne peuvent pas être réalisés de manière suffisante par les États membres et peuvent donc, en raison de la dimension européenne du présent règlement, être mieux réalisés au niveau communautaire, la Communauté peut prendre des mesures conformément au principe de subsidiarité consacré à l'article 5 du traité. Conformément au principe de proportionnalité tel qu'énoncé audit article, le présent règlement n'excède pas ce qui est nécessaire pour atteindre ces objectifs. |
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(27) |
La nécessité de tenter d'obtenir la participation des pays européens non membres de l'Union européenne est reconnue, en vue d'atteindre une dimension véritablement paneuropéenne et de faciliter ainsi l'amélioration de la sécurité de l'aviation civile dans l'ensemble de l'Europe. Les pays européens ayant conclu avec la Communauté des accords par lesquels ils s'engagent à adopter et à mettre en œuvre l'acquis communautaire dans le domaine couvert par le présent règlement devraient être associés à ses travaux, selon des modalités à convenir dans le cadre de ces accords. |
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(28) |
L'objectif général est de transférer efficacement vers l'Agence les fonctions et tâches assumées jusqu'ici par les États membres ainsi que celles résultant de la coopération entre eux, par l'intermédiaire des Autorités conjointes de l'aviation, sans qu'il en résulte une diminution des niveaux de sécurité, élevés jusqu'à ce jour, ni d'incidence négative sur les procédures de certification. Il convient d'arrêter les mesures de transition appropriées. |
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(29) |
Le présent règlement définit des règles communes dans le domaine de l'aviation civile et établit une Agence européenne de la sécurité aérienne. Il y a lieu en conséquence d'abroger le règlement (CE) no 1592/2002 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2002 concernant des règles communes dans le domaine de l'aviation civile et instituant une Agence européenne de la sécurité aérienne (3). |
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(30) |
Le présent règlement établit un cadre approprié et complet pour la définition et la mise en œuvre de règles techniques et de procédures administratives communes dans le domaine de l'aviation civile. Il y a lieu, par conséquent, d'abroger en temps opportun l'annexe III du règlement (CEE) no 3922/91 du Conseil du 16 décembre 1991 relatif à l'harmonisation de règles techniques et de procédures administratives dans le domaine de l'aviation civile (4), et la directive 91/670/CEE du Conseil du 16 décembre 1991 sur l'acceptation mutuelle des licences du personnel pour exercer des fonctions dans l'aviation civile (5), dans son intégralité, sans préjudice des certifications et agréments de produits, de personnes et d'organismes déjà accordés conformément auxdits actes. |
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(31) |
Le présent règlement établit un cadre approprié et complet pour la sécurité des aéronefs des pays tiers empruntant les aéroports communautaires. Il y a lieu, par conséquent, d'abroger en temps opportun la directive 2004/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 concernant la sécurité des aéronefs des pays tiers empruntant les aéroports communautaires (6), sans préjudice des mesures d'exécution concernant la collecte d'informations, l'inspection au sol et l'échange d'informations. |
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(32) |
Le présent règlement s'appliquera à tout autre aspect de la sécurité de l'aviation civile sur la base d'une proposition qui sera faite, conformément au traité. |
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(33) |
Il importe de prévoir les mesures appropriées pour assurer à la fois l'indispensable protection des données sensibles en matière de sécurité et l'information adéquate du public quant au niveau de la sécurité de l'aviation civile et à la protection de l'environnement y afférente, eu égard au règlement (CE) no 1049/2001 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2001 relatif à l'accès du public aux documents du Parlement européen, du Conseil et de la Commission (7), ainsi qu'à la législation nationale pertinente. Les décisions prises par l'Agence en application de l'article 8 dudit règlement devraient pouvoir donner lieu au dépôt d'une plainte auprès du médiateur ou faire l'objet d'un recours devant la Cour de justice, en vertu des articles 195 et 230 du traité respectivement. |
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(34) |
Il y a lieu d'arrêter les mesures nécessaires pour la mise en œuvre du présent règlement en conformité avec la décision 1999/468/CE du Conseil du 28 juin 1999 fixant les modalités de l'exercice des compétences d'exécution conférées à la Commission (8). |
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(35) |
Il convient en particulier d'habiliter la Commission à arrêter les règles de mise en œuvre pour la navigabilité, l'octroi de licences aux équipages et les agréments y associés, les opérations aériennes, les aéronefs utilisés par les exploitants des pays tiers, le contrôle et l'application, ainsi qu'à adopter un règlement sur les honoraires et redevances de l'Agence. Ces mesures ayant une portée générale et ayant pour objet de modifier des éléments non essentiels du présent règlement ou de le compléter par l'ajout de nouveaux éléments non essentiels, elles doivent être arrêtées selon la procédure de réglementation avec contrôle prévue à l'article 5 bis de la décision 1999/468/CE. |
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(36) |
Pour des raisons d'efficacité, les délais normalement applicables dans le cadre de la procédure de réglementation avec contrôle doivent être abrégés pour l'adaptation des exigences essentielles de la protection de l'environnement et pour l'adoption des règles de mise en œuvre de la protection de l'environnement. |
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(37) |
En raison de l'urgence, il est nécessaire d'appliquer la procédure d'urgence prévue à l'article 5 bis, paragraphe 6, de la décision 1999/468/CE pour permettre à la Commission de statuer sur les mesures prises par les États membres en vue de réagir immédiatement en cas de défaut de sécurité, ainsi que sur les agréments dérogatoires soumis par les États membres, |
ONT ARRÊTÉ LE PRÉSENT RÈGLEMENT:
CHAPITRE I
Principes
Article premier
Champ d'application
1. Le présent règlement s'applique:
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a) |
à la conception, la production, l'entretien et l'exploitation de produits, de pièces et d'équipements aéronautiques, ainsi qu'aux personnels et aux organismes participant à la conception, la production et l'entretien de ces produits, pièces et équipements; |
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b) |
aux personnels et aux organismes participant à l'exploitation d'aéronefs. |
2. Le présent règlement ne s'applique pas lorsque les produits, pièces et équipements et les personnels et organismes visés au paragraphe 1 sont affectés à des opérations militaires, de douane ou de police ou à des opérations analogues. Les États membres s'engagent à veiller à ce que ces opérations soient menées en tenant dûment compte, dans la mesure du possible, des objectifs du présent règlement.
Article 2
Objectifs
1. L'objectif principal du présent règlement est d'établir et de maintenir un niveau uniforme élevé de sécurité de l'aviation civile en Europe.
2. Dans les domaines couverts par le présent règlement, celui-ci vise, en outre, à atteindre les objectifs suivants:
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a) |
garantir un niveau uniforme élevé de protection de l'environnement; |
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b) |
faciliter la libre circulation des marchandises, des personnes et des services; |
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c) |
promouvoir la rentabilité dans les processus réglementaire et de certification et éviter le double emploi entre le plan national et le plan européen; |
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d) |
aider les États membres à remplir leurs obligations au titre de la convention de Chicago, en jetant les bases d'une interprétation commune et d'une mise en œuvre uniforme des dispositions de cette dernière, et en garantissant que celles-ci soient dûment prises en compte dans le cadre du présent règlement et des règles arrêtées pour sa mise en œuvre; |
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e) |
promouvoir dans le monde entier les vues de la Communauté en matière de normes et de règles de sécurité de l'aviation civile, en établissant une coopération appropriée avec les pays tiers et les organisations internationales; |
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f) |
assurer un traitement identique pour tous les intervenants sur le marché intérieur des transports aériens. |
3. Les moyens d'atteindre les objectifs visés aux paragraphes 1 et 2 sont les suivants:
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a) |
l'élaboration, l'adoption et l'application uniforme de tous les actes nécessaires; |
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b) |
la reconnaissance, sans exigences supplémentaires, des certificats, licences, agréments et autres documents délivrés pour les produits, les personnels et les organismes conformément au présent règlement et aux règles arrêtées pour sa mise en œuvre; |
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c) |
la création d'une Agence européenne de la sécurité aérienne (ci-après dénommée «Agence») indépendante; |
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d) |
la mise en œuvre uniforme de tous les actes nécessaires par les autorités aéronautiques nationales et par l'Agence, dans leurs domaines de compétence respectifs. |
Article 3
Définitions
Aux fins du présent règlement, on entend par:
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a) |
«contrôle continu», les tâches à accomplir pour vérifier que les conditions qui ont donné lieu à la délivrance d'un certificat continuent d'être remplies à tout moment au cours de la période de validité de celui-ci, ainsi que l'adoption de toute mesure de sauvegarde; |
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b) |
«convention de Chicago», la convention relative à l'aviation civile internationale, ainsi que ses annexes, signée à Chicago le 7 décembre 1944; |
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c) |
«produit», un aéronef, un moteur ou une hélice; |
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d) |
«pièces et équipements», les instruments, dispositifs, mécanismes, pièces, appareils, dispositifs auxiliaires ou accessoires, y compris les systèmes de communication, qui sont utilisés ou destinés à être utilisés pour exploiter ou contrôler un aéronef en vol et qui sont installés dans ou sur l'aéronef; cela comprend les parties de la cellule, du moteur ou des hélices; |
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e) |
«certification», toute forme de reconnaissance attestant qu'un produit, des pièces et équipements, un organisme ou une personne satisfait aux exigences applicables, et notamment aux dispositions du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre, ainsi que la délivrance du certificat correspondant qui atteste cette conformité; |
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f) |
«entité qualifiée», un organisme qui peut se voir confier une tâche de certification spécifique par l'Agence ou par une autorité aéronautique nationale, et sous le contrôle et la responsabilité de celle-ci; |
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g) |
«certificat», tout agrément, licence ou autre document délivré à la suite de la certification; |
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h) |
«exploitant», toute personne physique ou morale exploitant ou proposant d'exploiter un ou plusieurs aéronefs; |
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i) |
«exploitation commerciale», toute exploitation d'un aéronef, contre rémunération ou à tout autre titre onéreux, qui est à la disposition du public ou, lorsqu'elle n'est pas mise à la disposition du public, qui est exercée en vertu d'un contrat conclu entre un exploitant et un client, et dans le cadre de laquelle ce dernier ne contrôle pas l'exploitant; |
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j) |
«aéronefs à motorisation complexe»,
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k) |
«simulateur d'entraînement au vol», tout type d'appareil simulant au sol les conditions de vol; cela inclut les simulateurs de vol, les entraîneurs au vol, les entraîneurs aux procédures de vol et de navigation et les entraîneurs pour la formation de base aux instruments; |
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l) |
«qualification», une déclaration portée sur une licence, indiquant les privilèges, les conditions spéciales ou les limitations attachés à cette licence. |
CHAPITRE II
Exigences de fond
Article 4
Principes fondamentaux et applicabilité
1. Les aéronefs, y compris tout produit, pièce et équipement embarqué, qui sont:
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a) |
conçus ou fabriqués par un organisme pour lequel l'Agence ou un État membre assure la supervision en matière de sécurité; ou |
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b) |
immatriculés dans un État membre, à moins que la surveillance réglementaire en matière de sécurité à laquelle ils sont soumis n'ait été déléguée à un pays tiers et qu'ils ne soient pas utilisés par un exploitant de la Communauté; ou |
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c) |
immatriculés dans un pays tiers et utilisés par un exploitant dont un État membre supervise les activités, ou utilisés à destination, à l'intérieur ou au départ de la Communauté par un exploitant établi ou résidant dans la Communauté; ou |
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d) |
immatriculés dans un pays tiers, ou immatriculés dans un État membre qui a délégué la surveillance réglementaire en matière de sécurité à laquelle ils sont soumis à un pays tiers, et utilisés par un exploitant d'un pays tiers à destination, à l'intérieur ou au départ de la Communauté, |
satisfont au présent règlement.
2. Le personnel prenant part à l'exploitation des aéronefs visés au paragraphe 1, point b), c) ou d), satisfait aux exigences du présent règlement.
3. L'exploitation des aéronefs visés au paragraphe 1, point b), c) ou d), satisfait aux exigences du présent règlement.
4. Le paragraphe 1 ne s'applique pas aux aéronefs visés à l'annexe II.
5. Les paragraphes 2 et 3 ne s'appliquent pas aux aéronefs visés à l'annexe II, à l'exception des aéronefs visés à ladite annexe, point a) ii) et points d) et h), lorsqu'ils sont utilisés pour des activités de transport aérien commercial.
6. Le présent règlement s'applique sans préjudice des droits des pays tiers tels qu'ils sont précisés dans les conventions internationales, et notamment la convention de Chicago.
Article 5
Navigabilité
1. Les aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, points a), b) et c), satisfont aux exigences essentielles en matière de navigabilité fixées à l'annexe I.
2. La conformité des aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point b), ainsi que des produits, pièces et équipements installés sur ceux-ci, est démontrée conformément aux dispositions ci-après:
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a) |
les produits doivent être munis d'un certificat de type. Le certificat de type et la certification des modifications de ce certificat de type, y compris les certificats de type supplémentaires, sont délivrés lorsque le demandeur a démontré que le produit est conforme à une base de certification de type, comme précisé à l'article 20, déterminée pour garantir la conformité aux exigences essentielles visées au paragraphe 1, et lorsqu'il ne présente pas de particularités ou caractéristiques compromettant la sécurité de l'exploitation. Le certificat de type couvre le produit, y compris toutes les pièces et tous les équipements installés sur celui-ci; |
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b) |
les pièces et équipements peuvent être munis d'un certificat spécifique lorsqu'il est démontré qu'ils sont conformes aux spécifications détaillées en matière de navigabilité définies pour garantir la conformité aux exigences essentielles visées au paragraphe 1; |
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c) |
un certificat de navigabilité individuel doit être émis pour chaque aéronef lorsqu'il est démontré que l'aéronef en question est conforme à la conception de type approuvée par le certificat de type et que les documents, inspections et essais pertinents démontrent que l'état de l'aéronef garantit la sécurité de l'exploitation. Ce certificat de navigabilité reste valable aussi longtemps qu'il n'est pas suspendu, abrogé ou retiré et aussi longtemps que l'aéronef est entretenu conformément aux exigences essentielles requises pour le maintien de la navigabilité, telles qu'exposées à l'annexe I, point 1.d, et aux mesures visées au paragraphe 5; |
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d) |
les organismes responsables de l'entretien des produits, pièces et équipements doivent prouver qu'ils ont les capacités et les moyens d'assumer les responsabilités liées à leurs privilèges. Sauf disposition contraire convenue, ces capacités et ces moyens sont reconnus par un agrément d'organisme. Les privilèges accordés à l'organisme agréé et la portée de l'agrément sont fixés dans les conditions d'agrément; |
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e) |
les organismes responsables de la conception et de la fabrication des produits, pièces et équipements doivent prouver qu'ils ont les capacités et les moyens d'assumer les responsabilités liées à leurs privilèges. Sauf disposition contraire convenue, ces capacités et ces moyens sont reconnus par un agrément d'organisme. Les privilèges accordés à l'organisme agréé et la portée de l'agrément sont fixés dans les conditions d'agrément. |
En outre:
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f) |
le personnel responsable de la remise en service d'un produit, d'une pièce ou d'un équipement après entretien peut être tenu de posséder un certificat approprié («certificat délivré au personnel»); |
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g) |
la capacité des organismes chargés de former les personnels d'entretien à assumer les responsabilités liées à leurs privilèges pour ce qui est de délivrer les certificats visés au point f) peut être reconnue par voie d'agrément. |
3. Les aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point a), et les produits, pièces et équipements installés sur ceux-ci satisfont au paragraphe 2, points a), b) et e), du présent article.
4. Par dérogation aux paragraphes 1 et 2:
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a) |
une autorisation de vol peut être délivrée lorsqu'il est démontré que l'aéronef est en mesure d'effectuer un vol de base en toute sécurité. Cette autorisation est délivrée assortie de restrictions appropriées, notamment en vue de garantir la sécurité des tiers; |
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b) |
un certificat de navigabilité restreint peut être délivré à un aéronef pour lequel aucun certificat de type n'a été délivré conformément au paragraphe 2, point a). Dans ce cas, il faut démontrer que l'aéronef est conforme à des spécifications de navigabilité particulières et que le fait que celles-ci s'écartent des exigences essentielles visées au paragraphe 1 n'en permet pas moins de garantir une sécurité adéquate compte tenu de l'utilisation prévue. Les aéronefs pouvant bénéficier de ces certificats restreints et les restrictions d'utilisation de tels aéronefs sont définis conformément aux mesures visées au paragraphe 5; |
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c) |
lorsque le nombre d'aéronefs du même type pouvant bénéficier de certificats de navigabilité restreints le justifie, un certificat de type restreint peut être délivré et une base de certification de type appropriée est établie. |
5. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent article en le complétant sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 4. Ces mesures précisent en particulier:
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a) |
les conditions pour établir et notifier à un demandeur la base servant au certificat de type applicable à un produit; |
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b) |
les conditions pour établir et notifier à un demandeur les spécifications de navigabilité détaillées applicables aux pièces et équipements; |
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c) |
les conditions pour établir et notifier à un demandeur les spécifications de navigabilité particulières applicables aux aéronefs pouvant bénéficier de certificats de navigabilité restreints; |
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d) |
les conditions de publication et de diffusion des informations obligatoires afin d'assurer le maintien de la navigabilité des produits; |
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e) |
les conditions régissant la délivrance, le maintien, la modification, la suspension ou le retrait des certificats de type, des certificats de type restreints, de l'approbation des modifications apportées aux certificats de type, des certificats de navigabilité individuels, des certificats de navigabilité restreints, des autorisations de vol et des certificats pour les produits, pièces ou équipements, y compris:
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f) |
les conditions régissant la délivrance, le maintien, la modification, la suspension ou le retrait des agréments relatifs aux organismes exigés conformément au paragraphe 2, points d), e) et g), et les conditions dans lesquelles ces agréments peuvent ne pas être exigés; |
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g) |
les conditions régissant la délivrance, le maintien, la modification, la suspension ou le retrait des certificats délivrés au personnel et exigés conformément au paragraphe 2, point f); |
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h) |
les responsabilités des titulaires de certificats; |
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i) |
les conditions dans lesquelles la conformité des aéronefs visés au paragraphe 1 qui ne sont pas couverts par le paragraphe 2 ou 4 aux exigences essentielles est démontrée; |
|
j) |
les conditions dans lesquelles la conformité des aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point c), aux exigences essentielles est démontrée. |
6. Lorsqu'elle adopte les mesures visées au paragraphe 5, la Commission veille notamment à ce que celles-ci:
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a) |
reflètent l'état de la technique et les meilleures pratiques dans le domaine de la navigabilité; |
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b) |
tiennent compte de l'expérience acquise en service au niveau mondial dans le domaine de l'aviation ainsi que des progrès scientifiques et techniques; |
|
c) |
permettent de faire face immédiatement aux causes prouvées d'accidents et d'incidents graves; |
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d) |
n'imposent pas aux aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point c), des exigences incompatibles avec les obligations qui incombent aux États membres dans le cadre de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). |
Article 6
Exigences essentielles de protection de l'environnement
1. Les produits, les pièces et les équipements satisfont aux exigences de protection de l'environnement de l'annexe 16 de la convention de Chicago telle que publiée en mars 2002 pour le Volume I et en novembre 1999 pour le Volume II, à l'exclusion des appendices de l'annexe 16.
2. Sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 5, les mesures visant à modifier des éléments non essentiels des exigences visées au paragraphe 1, afin de les aligner sur les amendements ultérieurs de la convention de Chicago et de ses annexes qui entrent en vigueur après l'adoption du présent règlement et qui deviennent applicables dans tous les États membres, pour autant que ces adaptations n'élargissent pas le champ d'application du présent règlement.
3. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels des exigences visées au paragraphe 1, en les complétant, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 5, en s'inspirant en tant que de besoin des appendices visés au paragraphe 1.
Article 7
Pilotes
1. Les pilotes participant à l'exploitation des aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, points b) et c), ainsi que les simulateurs d'entraînement au vol, les personnes et les organismes intervenant dans la formation de ces pilotes et dans les examens, les contrôles et la surveillance médicale auxquels ils sont soumis satisfont aux exigences essentielles pertinentes définies à l'annexe III.
2. Sauf dans le cadre d'une formation, une personne ne peut exercer les fonctions de pilote que si elle est titulaire d'une licence et d'un certificat médical correspondant à l'opération à effectuer.
Une licence n'est délivrée à une personne que lorsque celle-ci satisfait aux règles établies pour garantir la conformité aux exigences essentielles relatives aux connaissances théoriques, aux compétences pratiques et linguistiques et à l'expérience fixées à l'annexe III.
Un certificat médical n'est délivré à une personne que lorsque celle-ci satisfait aux règles établies pour garantir la conformité aux exigences essentielles relatives à l'aptitude médicale fixées à l'annexe III. Ce certificat médical peut être délivré par un examinateur ou un centre aéromédical.
Nonobstant le troisième alinéa, dans le cas d'une licence de pilote de loisir, un médecin généraliste ayant une connaissance détaillée suffisante des antécédents médicaux du demandeur peut, si le droit national le permet, agir en tant qu'examinateur aéromédical, conformément aux règles de mise en œuvre détaillées adoptées selon la procédure visée à l'article 64, paragraphe 3; ces règles de mise en œuvre garantissent le maintien du niveau de sécurité.
La licence et le certificat médical précisent les privilèges accordés au pilote et la portée de ladite licence et dudit certificat.
En ce qui concerne les pilotes qui prennent part à l'exploitation des aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point c), les exigences visées aux deuxième et troisième alinéas peuvent être satisfaites par l'acceptation de licences et de certificats médicaux délivrés par un pays tiers ou en son nom.
3. La capacité des organismes de formation des pilotes et des centres aéromédicaux à assumer les responsabilités associées à leurs privilèges en matière de délivrance de licences et de certificats médicaux est reconnue par un agrément.
Un agrément est accordé à un organisme de formation de pilotes ou à un centre aéromédical lorsque celui-ci satisfait aux règles établies pour garantir la conformité aux exigences essentielles applicables définies à l'annexe III.
L'agrément précise les privilèges qu'il confère.
4. Un simulateur d'entraînement au vol utilisé pour la formation des pilotes fait l'objet d'un certificat. Ce certificat est délivré lorsqu'il est démontré que le simulateur satisfait aux règles établies pour garantir la conformité aux exigences essentielles applicables définies à l'annexe III.
5. Les personnes chargées de dispenser une formation au vol ou une formation en vol simulé ou d'évaluer les compétences des pilotes, et les examinateurs aéromédicaux, sont titulaires d'un certificat approprié. Ce certificat est délivré lorsqu'il est démontré que la personne concernée satisfait aux règles établies pour garantir la conformité aux exigences essentielles applicables définies à l'annexe III.
Le certificat précise les privilèges qu'il confère.
6. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent article en le complétant sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 4. Ces mesures précisent en particulier:
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a) |
les différentes qualifications pour les licences de pilote et les certificats médicaux requis pour l'exercice des différents types d'activité; |
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b) |
les conditions de délivrance, de maintien, de modification, de limitation, de suspension ou de retrait des licences, des qualifications liées aux licences, des certificats médicaux, des agréments et des certificats visés aux paragraphes 2, 3, 4 et 5, et les conditions dans lesquelles ces certificats et agréments peuvent ne pas être exigés; |
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c) |
les privilèges et responsabilités des titulaires de licences, de qualifications liées aux licences, de certificats médicaux, d'agréments et de certificats visés aux paragraphes 2, 3, 4 et 5; |
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d) |
les conditions dans lesquelles les licences nationales de pilote et les licences de mécanicien navigant existantes peuvent être converties en licences de pilote, ainsi que les conditions dans lesquelles les certificats médicaux nationaux peuvent être convertis en certificats médicaux communément reconnus; |
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e) |
sans préjudice des dispositions des accords bilatéraux conclus conformément à l'article 12, les conditions d'acceptation des licences délivrées par les pays tiers; |
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f) |
les conditions dans lesquelles les pilotes des aéronefs visés à l'annexe II, point a) ii) et points d) et f), utilisés pour des transports aériens commerciaux remplissent les exigences essentielles pertinentes de l'annexe III. |
7. Lorsqu'elle adopte les mesures visées au paragraphe 6, la Commission veille spécialement à ce qu'elles reflètent le plus haut degré d'avancement de la technique ainsi que les meilleures pratiques en matière de formation des pilotes.
Ces mesures comprennent également des dispositions relatives à la délivrance de tous les types de licences de pilote et de qualifications requis par la convention de Chicago ainsi que d'une licence de pilote de loisir couvrant des activités non commerciales pratiquées avec des aéronefs ayant une masse maximale certifiée au décollage inférieure ou égale à 2 000 kg et qui ne remplissent aucun des critères visés à l'article 3, point j).
Article 8
Opérations aériennes
1. L'exploitation des aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, points b) et c), satisfait aux exigences essentielles définies à l'annexe IV.
2. Sauf si les règles de mise en œuvre en disposent autrement, les exploitants qui procèdent à une exploitation commerciale prouvent qu'ils ont les capacités et les moyens d'assumer les responsabilités liées à leurs privilèges. Ces capacités et ces moyens sont reconnus par un certificat. Les privilèges accordés à l'exploitant et le champ des activités sont indiqués sur le certificat.
3. Sauf si les règles de mise en œuvre en disposent autrement, les exploitants qui utilisent des aéronefs à motorisation complexe à des fins non commerciales déclarent qu'ils ont les capacités et les moyens d'assumer les responsabilités liées à l'exploitation de tels aéronefs.
4. Les membres de l'équipage de cabine travaillant à bord des aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, points b) et c), satisfont aux exigences essentielles énoncées à l'annexe IV. Ceux qui participent à une exploitation commerciale sont titulaires d'un certificat initialement décrit dans l'annexe III, sous-partie O, point d), de l'OPS 1.1005, reproduite par le règlement (CE) no 1899/2006 du Parlement européen et du Conseil du 12 décembre 2006 modifiant le règlement (CEE) no 3922/91 relatif à l'harmonisation de règles techniques et de procédures administratives dans le domaine de l'aviation civile (9); à la convenance de l'État membre, cet certificat peut être délivré par des exploitants ou par des organismes de formation agréés.
5. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent article, en le complétant, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 4. Ces mesures précisent en particulier:
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a) |
les conditions d'exploitation d'un aéronef conformément aux exigences essentielles énoncées à l'annexe IV; |
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b) |
les conditions de délivrance, de maintien, de modification, de limitation, de suspension ou de retrait des certificats visés au paragraphe 2 et les conditions dans lesquelles le certificat est remplacé par une déclaration indiquant que l'exploitant a la capacité et les moyens d'assumer les responsabilités liées à l'exploitation de l'aéronef; |
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c) |
les privilèges et responsabilités des titulaires de certificats; |
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d) |
les conditions et procédures relatives aux déclarations effectuées par les exploitants visés au paragraphe 3, ainsi qu'au contrôle de ces derniers, et les conditions dans lesquelles une déclaration est remplacée par la preuve de la capacité et des moyens d'assumer les responsabilités liées aux privilèges de l'exploitant, reconnue par la délivrance d'un certificat; |
|
e) |
les conditions dans lesquelles l'exploitation est interdite, limitée ou soumise à certaines conditions dans l'intérêt de la sécurité; |
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f) |
les conditions dans lesquelles l'exploitation des aéronefs visés à l'annexe II, point a) ii), et points d) et h), lorsqu'ils sont utilisés pour des transports aériens commerciaux, remplit les exigences essentielles pertinentes énoncées à l'annexe IV. |
6. Les mesures visées au paragraphe 5:
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— |
tiennent compte de l'état d'avancement de la technique et des meilleures pratiques dans le domaine des opérations aériennes, |
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— |
définissent différents types d'opérations et permettent que les exigences y afférentes et les preuves de conformité à ces exigences soient proportionnées à la complexité des opérations et au risque qu'elles impliquent, |
|
— |
tiennent également compte de l'expérience acquise en service au niveau mondial dans le domaine de l'aviation, ainsi que des progrès scientifiques et techniques, |
|
— |
sont initialement élaborées, en ce qui concerne le transport commercial par avion et sans préjudice du tiret précédent, sur la base des règles techniques et des procédures administratives communes précisées à l'annexe III du règlement (CEE) no 3922/91, |
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— |
reposent sur une évaluation des risques et doivent être proportionnelles à l'importance et à l'objet de l'exploitation, |
|
— |
permettent de faire face immédiatement aux causes prouvées d'accidents et d'incidents graves, |
|
— |
n'imposent pas aux aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point c), des exigences incompatibles avec les obligations qui incombent aux États membres dans le cadre de l'OACI. |
Article 9
Aéronefs utilisés par un exploitant d'un pays tiers à destination, à l'intérieur ou au départ de la Communauté
1. Les aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point d), ainsi que leurs équipages et leur exploitation, sont conformes aux normes applicables de l'OACI. En l'absence de telles normes, ces aéronefs et leur exploitation sont conformes aux exigences énoncées aux annexes I, III et IV, pour autant que ces exigences ne soient pas contraires aux droits conférés aux pays tiers par les conventions internationales.
2. Les exploitants qui procèdent à une exploitation commerciale et qui utilisent des aéronefs visés au paragraphe 1 prouvent qu'ils ont les capacités et les moyens de se conformer aux exigences énoncées au paragraphe 1.
Les certificats délivrés par des pays tiers ou en leur nom peuvent être acceptés aux fins visées au premier alinéa.
Les capacités et les moyens visés au premier alinéa sont reconnus par une autorisation. Les privilèges accordés à l'exploitant et le champ des activités sont indiqués sur ladite autorisation.
3. Les exploitants qui procèdent à une exploitation non commerciale d'aéronefs à motorisation complexe en utilisant des aéronefs visés au paragraphe 1 peuvent être invités à déclarer qu'ils ont les capacités et les moyens d'assumer les responsabilités liées à l'exploitation de tels aéronefs.
4. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent article, en le complétant, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 4. Ces mesures précisent en particulier:
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a) |
comment les aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point d), ou les membres d'équipage, pour lesquels il n'a pas été délivré de certificat de navigabilité ou de licence conforme aux normes OACI peuvent être autorisés à effectuer des opérations à destination, à l'intérieur ou au départ de la Communauté; |
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b) |
les conditions d'exploitation d'un aéronef conformément aux dispositions du paragraphe 1; |
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c) |
les conditions de délivrance, de maintien, de modification, de limitation, de suspension ou de retrait des autorisations d'exploitant visées au paragraphe 2, compte tenu des certificats délivrés par l'État d'immatriculation ou l'État de l'exploitant, sans préjudice du règlement (CE) no 2111/2005 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2005 concernant l'établissement d'une liste communautaire des transporteurs aériens qui font l'objet d'une interdiction d'exploitation dans la Communauté et l'information des passagers du transport aérien sur l'identité du transporteur aérien effectif, et abrogeant l'article 9 de la directive 2004/36/CE ni de ses règles de mise en œuvre; |
|
d) |
les privilèges et responsabilités des titulaires d'autorisations; |
|
e) |
les conditions et procédures relatives aux déclarations effectuées par les exploitants visés au paragraphe 3 et au contrôle de ceux-ci; |
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f) |
les conditions dans lesquelles les opérations sont interdites, limitées ou soumises à certaines conditions dans l'intérêt de la sécurité conformément à l'article 22, paragraphe 1. |
5. Lorsqu'elle adopte les mesures visées au paragraphe 4, la Commission veille spécialement à ce que:
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a) |
il soit fait usage, le cas échéant, des pratiques recommandées et des documents d'orientation de l'OACI; |
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b) |
nulle exigence n'excède celles auxquelles sont soumis les aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point b), et les exploitants de ces aéronefs; |
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c) |
il soit fait usage, le cas échéant, des mesures définies conformément à l'article 5, paragraphe 5, et à l'article 8, paragraphe 5; |
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d) |
la procédure d'obtention des autorisations soit simple, proportionnée, d'un bon rapport coût-efficacité, et efficace dans tous les cas, et permette que les exigences et les preuves de conformité à ces exigences soient proportionnées à la complexité des opérations et au risque qu'elles impliquent. Cette procédure tient compte notamment:
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Article 10
Contrôle et application
1. Les États membres, la Commission et l'Agence coopèrent pour faire en sorte que tout produit, personne ou organisme soumis au présent règlement soit conforme à ses dispositions ainsi qu'à ses règles de mise en œuvre.
2. Aux fins de la mise en œuvre du paragraphe 1, outre le contrôle qu'ils exercent en ce qui concerne les certificats qu'ils ont délivrés, les États membres procèdent à des enquêtes, y compris des inspections au sol, et prennent toute mesure, y compris l'immobilisation au sol d'un aéronef, pour empêcher la poursuite d'une infraction.
3. Aux fins de la mise en œuvre du paragraphe 1, l'Agence procède à des enquêtes conformément à l'article 24, paragraphe 2, et à l'article 54.
4. Afin de permettre aux autorités compétentes de prendre plus facilement les mesures qui s'imposent pour assurer le respect du présent règlement, les États membres, la Commission et l'Agence échangent des informations sur les infractions constatées.
5. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent article, en le complétant, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 4. Ces mesures précisent en particulier:
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a) |
les conditions de la collecte, de l'échange et de la diffusion des informations; |
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b) |
les conditions de la réalisation des inspections au sol, y compris celles qui sont systématiques; |
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c) |
les conditions de l'immobilisation au sol des aéronefs qui ne sont pas conformes aux exigences du présent règlement ou de ses règles de mise en œuvre. |
Article 11
Reconnaissance des certificats
1. Les États membres reconnaissent, sans exigence ni évaluation technique supplémentaire, les certificats délivrés conformément au présent règlement. Lorsque la reconnaissance initiale correspond à une ou à des fins particulières, toute reconnaissance ultérieure couvre uniquement la ou les mêmes fins.
2. La Commission, de sa propre initiative ou à la demande d'un État membre ou de l'Agence, peut engager la procédure visée à l'article 64, paragraphe 7, pour déterminer si un certificat délivré conformément au présent règlement est réellement conforme au présent règlement et à ses règles de mise en œuvre.
En cas de non-conformité ou d'absence de conformité réelle, la Commission demande à l'émetteur du certificat de prendre les mesures correctives et de sauvegarde appropriées, par la limitation ou la suspension dudit certificat par exemple. En outre, les dispositions du paragraphe 1 cessent de s'appliquer audit certificat à compter de la date de la notification de la décision de la Commission aux États membres.
3. Lorsqu'elle dispose de preuves suffisantes indiquant que des mesures correctives appropriées ont été prises par l'émetteur visé au paragraphe 2 pour résoudre le cas de non-conformité ou d'absence de conformité réelle, et que les mesures de sauvegarde ne sont plus nécessaires, la Commission décide que les dispositions du paragraphe 1 s'appliquent de nouveau audit certificat. Ces dispositions s'appliquent à compter de la date de la notification de cette décision aux États membres.
4. Dans l'attente de l'adoption des mesures visées à l'article 5, paragraphe 5, à l'article 7, paragraphe 6, et à l'article 9, paragraphe 4, et sans préjudice de l'article 68, paragraphe 4, les certificats qui ne peuvent être délivrés conformément au présent règlement peuvent l'être sur la base des réglementations nationales applicables.
5. Dans l'attente de l'adoption des mesures visées à l'article 8, paragraphe 5, et sans préjudice de l'article 68, paragraphe 4, les certificats qui ne peuvent être délivrés conformément au présent règlement peuvent l'être sur la base des réglementations nationales applicables ou, le cas échéant, sur la base des dispositions applicables du règlement (CEE) no 3922/91.
6. Les dispositions du présent article sont sans préjudice du règlement (CE) no 2111/2005 et de ses règles de mise en œuvre.
Article 12
Acceptation de la certification par les pays tiers
1. Par dérogation aux dispositions du présent règlement et à ses règles de mise en œuvre, l'Agence ou les autorités aéronautiques de l'État membre peuvent délivrer des certificats sur la base des certificats délivrés par les autorités aéronautiques d'un pays tiers, comme prévu dans les accords de reconnaissance mutuelle entre la Communauté et ce pays tiers.
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2. |
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Article 13
Entités qualifiées
Lorsqu'une tâche de certification déterminée est confiée à une entité qualifiée, l'Agence ou l'autorité aéronautique nationale concernée veille à ce que cette entité satisfasse aux critères définis dans l'annexe V.
Article 14
Mesures dérogatoires
1. Le présent règlement et ses règles de mise en œuvre ne font pas obstacle à la réaction immédiate d'un État membre face à un problème de sécurité en relation avec un produit, une personne ou un organisme auxquels les dispositions du présent règlement sont applicables.
L'État membre notifie immédiatement à l'Agence, à la Commission et aux autres États membres les mesures prises et leur justification.
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2. |
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3. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent règlement, entre autres en le complétant, et qui portent sur la question de savoir si un niveau insuffisant de sécurité ou une lacune du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre justifient d'entreprendre de les modifier et si les mesures adoptées en vertu du paragraphe 1 peuvent être maintenues sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 6. Si tel est le cas, les mesures sont mises en œuvre s'il y a lieu par tous les États membres et les dispositions de l'article 11 s'appliquent auxdites mesures. Si les mesures sont jugées injustifiées, elles sont retirées par l'État membre concerné.
4. Un État membre peut accorder des dérogations aux exigences de fond précisées dans le présent règlement et dans ses règles de mise en œuvre, en cas de circonstances opérationnelles ou de nécessités opérationnelles imprévues et urgentes d'une durée limitée, pour autant que ces dérogations ne soient pas préjudiciables au niveau de sécurité. Ces dérogations sont notifiées à l'Agence, à la Commission et aux autres États membres dès qu'elles acquièrent un caractère répété ou lorsqu'elles sont accordées pour des périodes d'une durée supérieure à deux mois.
5. L'agence évalue si les dérogations notifiées par un État membre sont moins restrictives que les dispositions communautaires applicables et, dans un délai d'un mois après avoir reçu une notification, elle émet une recommandation, conformément à l'article 18, point b), indiquant si ces dérogations sont conformes aux objectifs généraux en matière de sécurité prévus par le présent règlement ou par toute autre disposition du droit communautaire.
Lorsqu'une dérogation n'est pas conforme aux objectifs généraux en matière de sécurité prévus par le présent règlement ou par toute autre disposition du droit communautaire, la Commission arrête une décision n'autorisant pas la dérogation, selon la procédure visée à l'article 64, paragraphe 7. En pareil cas, l'État membre concerné retire la dérogation.
6. Lorsqu'un niveau de protection équivalent à celui atteint par l'application des règles arrêtées pour la mise en œuvre du présent règlement peut être obtenu par d'autres moyens, les États membres peuvent, sans discrimination fondée sur la nationalité, accorder des agréments dérogeant à ces règles de mise en œuvre.
En pareil cas, l'État membre concerné notifie à l'Agence et à la Commission son intention d'accorder cet agrément et indique les raisons justifiant la nécessité de la dérogation à la règle concernée, ainsi que les conditions fixées pour assurer un niveau équivalent de protection.
7. Dans un délai de deux mois à compter de la notification effectuée conformément au paragraphe 6, l'Agence émet une recommandation, conformément à l'article 18, point b), indiquant si un agrément proposé conformément au paragraphe 6 remplit les conditions énoncées audit paragraphe.
Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent règlement, en le complétant, en vue de décider si l'agrément proposé peut être accordé, sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 6, dans un délai d'un mois à compter de la réception de la recommandation de l'Agence. Si tel est le cas, la Commission notifie sa décision à tous les États membres, qui ont également la possibilité d'appliquer cette mesure. Les dispositions de l'article 15 s'appliquent à la mesure en question.
Article 15
Information
1. La Commission, l'Agence et les autorités aéronautiques nationales se communiquent toute information dont elles disposent dans le cadre de l'application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre. Les entités chargées d'enquêter sur les accidents et incidents dans l'aviation civile, ou de les analyser, sont habilitées à avoir accès à ces informations.
2. Sans préjudice du droit d'accès du public aux documents de la Commission tel que défini dans le règlement (CE) no 1049/2001, la Commission adopte, conformément à la procédure visée à l'article 64, paragraphe 3, les mesures pour la diffusion, à son initiative, auprès des parties intéressées, des informations visées au paragraphe 1 du présent article. Ces mesures, qui peuvent être de portée générale ou individuelle, sont fondées sur la nécessité:
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a) |
de fournir aux personnes et aux organismes les informations dont ils ont besoin pour améliorer la sécurité de l'aviation civile; |
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b) |
de limiter la diffusion des informations à ce qui est strictement nécessaire pour leurs utilisateurs, afin de garantir à ces informations un niveau de confidentialité adéquat. |
3. Les autorités aéronautiques nationales prennent, conformément à leur législation nationale, les mesures nécessaires pour garantir une confidentialité adéquate aux informations qu'elles reçoivent en vertu du paragraphe 1.
4. Afin d'informer le public du niveau général de sécurité, un rapport sur la sécurité est publié chaque année par l'Agence. À compter de l'entrée en vigueur des mesures visées à l'article 10, paragraphe 5, ce rapport contient une analyse de toutes les informations reçues en vertu de l'article 10. Cette analyse doit être simple, facile à comprendre et indiquer s'il existe des risques accrus. Cette analyse ne divulgue pas les sources d'information utilisées.
Article 16
Protection des sources d'information
1. Lorsque les informations visées à l'article 15, paragraphe 1, sont fournies volontairement par une personne physique à la Commission ou à l'Agence, la source de ces informations n'est pas révélée. Lorsque les informations ont été communiquées à une autorité nationale, la source de ces informations est protégée conformément à la législation nationale.
2. Sans préjudice des dispositions de droit pénal applicables, les États membres s'abstiennent d'intenter des actions en justice concernant des infractions à la loi commises de manière non préméditée ou involontaire, dont ils auraient connaissance uniquement parce qu'elles leur ont été signalées en application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre.
La présente disposition ne s'applique pas aux cas de faute grave.
3. Sans préjudice des dispositions de droit pénal applicables, et conformément aux procédures prévues par leur législation et leurs pratiques nationales, les États membres veillent à ce que les employés qui fournissent des informations en application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre ne subissent aucun préjudice de la part de leur employeur.
La présente disposition ne s'applique pas aux cas de faute grave.
4. Le présent article s'applique sans préjudice des règles nationales relatives à l'accès à l'information par les autorités judiciaires.
CHAPITRE III
Agence européenne de la sécurité aérienne
Section I
Missions
Article 17
Création et fonctions de l'Agence
1. Aux fins de la mise en œuvre du présent règlement, il est créé une Agence européenne de la sécurité aérienne.
2. Afin de garantir le bon fonctionnement et le bon développement de la sécurité de l'aviation civile, l'Agence:
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a) |
effectue toute tâche et formule des avis sur toutes questions couvertes par l'article 1er, paragraphe 1; |
|
b) |
assiste la Commission en préparant les mesures à prendre pour la mise en œuvre du présent règlement. S'il s'agit de prescriptions techniques, et notamment de règles liées à la construction, à la conception ou à des aspects opérationnels, la Commission ne peut pas modifier leur contenu sans coordination préalable avec l'Agence. L'Agence apporte également à la Commission le soutien technique, scientifique et administratif nécessaire à l'accomplissement de ses missions; |
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c) |
prend les mesures nécessaires dans les limites des pouvoirs qui lui sont conférés par le présent règlement ou un autre acte communautaire; |
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d) |
effectue les inspections et les enquêtes nécessaires à l'accomplissement de ses missions; |
|
e) |
exécute, dans son domaine de compétence, pour le compte des États membres, les fonctions et les tâches qui incombent à ces derniers au titre des conventions internationales applicables, et notamment la convention de Chicago. |
Article 18
Mesures adoptées par l'Agence
Le cas échéant, l'Agence peut:
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a) |
émettre des avis adressés à la Commission; |
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b) |
émettre des recommandations à l'intention de la Commission en vue de l'application de l'article 14; |
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c) |
émettre des spécifications de certification, y compris des codes de navigabilité et des moyens acceptables de mise en conformité, ainsi que tout document d'orientation concernant l'application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre; |
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d) |
prendre les décisions requises concernant l'application des articles 20, 21, 22, 23, 53 et 54; |
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e) |
publier les rapports établis à la suite des inspections de normalisation effectuées en application de l'article 24, paragraphe 1, et de l'article 53. |
Article 19
Avis, spécifications de certification et documents d'orientation
1. L'Agence élabore des projets afin d'assister la Commission dans la préparation de propositions concernant les principes fondamentaux, l'applicabilité et les exigences essentielles à présenter au Parlement européen et au Conseil et dans l'adoption des règles de mise en œuvre. Ces projets sont présentés à la Commission par l'Agence sous la forme d'avis.
2. Conformément à l'article 51 et aux règles de mise en œuvre arrêtées par la Commission, l'Agence élabore:
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a) |
des spécifications de certification, y compris des codes de navigabilité et des moyens acceptables de mise en conformité; et |
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b) |
des documents d'orientation |
à utiliser lors du processus de certification.
Ces documents reflètent l'état de la technique et les meilleures pratiques dans les domaines concernés et sont mis à jour en tenant compte de l'expérience acquise en service au niveau mondial dans le domaine de l'aviation ainsi que des progrès scientifiques et techniques.
Article 20
Certification en matière de navigabilité et d'environnement
1. Le cas échéant et selon les spécifications de la convention de Chicago ou ses annexes, en ce qui concerne les produits, les pièces et les équipements visés à l'article 4, paragraphe 1, points a) et b), l'Agence exécute pour le compte des États membres les fonctions et les tâches qui sont celles de l'État de conception, de fabrication ou d'immatriculation lorsqu'elles se rapportent à l'agrément de la conception. À cette fin, elle doit en particulier:
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a) |
pour chaque produit pour lequel un certificat de type ou une modification d'un certificat de type sont requis, déterminer et notifier la base servant au certificat de type. La base servant au certificat de type est constituée par le code de navigabilité applicable, les dispositions pour lesquelles un niveau de sécurité équivalent a été accepté, et les spécifications techniques détaillées nécessaires lorsque les caractéristiques de conception d'un produit donné ou l'expérience en service rendent toute disposition d'un code de navigabilité insuffisante ou inadéquate pour assurer la conformité aux exigences essentielles; |
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b) |
pour chaque produit pour lequel un certificat de navigabilité restreint est requis, déterminer et notifier les spécifications de navigabilité particulières; |
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c) |
pour chaque pièce ou équipement pour lequel un certificat est requis, déterminer et notifier les spécifications de navigabilité détaillées; |
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d) |
pour chaque produit pour lequel un certificat en matière d'environnement est requis conformément à l'article 6, déterminer et notifier les exigences appropriées en matière d'environnement; |
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e) |
effectuer, elle-même ou par l'intermédiaire des autorités aéronautiques nationales ou d'entités qualifiées, les enquêtes liées à la certification des produits, pièces et équipements; |
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f) |
délivrer les certificats de type appropriés, ou les modifications qui y sont associées; |
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g) |
délivrer les certificats pour les pièces et les équipements; |
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h) |
délivrer les certificats appropriés en matière d'environnement; |
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i) |
modifier, suspendre ou retirer tout certificat lorsque les conditions aux termes desquelles il a été délivré ne sont plus remplies ou lorsque la personne physique ou morale titulaire du certificat ne remplit pas les obligations que lui imposent le présent règlement ou ses règles de mise en œuvre; |
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j) |
garantir les fonctions de suivi de navigabilité des produits, pièces et équipements qui sont sous sa surveillance, et notamment réagir dans un délai raisonnable en cas de problème de sécurité, et émettre et diffuser les informations obligatoires utiles; |
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k) |
établir, pour les aéronefs pour lesquels une autorisation de vol doit être délivrée, des normes et procédures en matière de navigabilité, en vue du respect des dispositions de l'article 5, paragraphe 4, point a); |
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l) |
délivrer, aux fins de la certification sous le contrôle de l'Agence, des autorisations de vol aux aéronefs, en accord avec l'État membre dans lequel l'aéronef est ou sera immatriculé. |
2. Pour ce qui concerne les organismes, l'Agence:
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a) |
procède elle-même ou par l'intermédiaire des autorités aéronautiques nationales ou d'entités qualifiées à des contrôles et audits des organismes qu'elle certifie; |
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b) |
délivre et renouvelle les agréments:
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c) |
modifie, suspend ou retire le certificat de l'organisme concerné lorsque les conditions aux termes desquelles il a été délivré ne sont plus remplies ou lorsque l'organisme concerné ne remplit pas les obligations que lui imposent le présent règlement ou ses règles de mise en œuvre. |
Article 21
Certification des pilotes
1. En ce qui concerne le personnel et les organismes visés à l'article 7, paragraphe 1, l'Agence:
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a) |
procède elle-même ou par l'intermédiaire des autorités aéronautiques nationales ou d'entités qualifiées à des enquêtes et des audits concernant les organismes qu'elle certifie et, le cas échéant, concernant leur personnel; |
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b) |
délivre et renouvelle les certificats des organismes de formation des pilotes et des centres aéromédicaux situés hors du territoire des États membres et, le cas échéant, de leur personnel; |
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c) |
modifie, limite, suspend ou retire le certificat concerné lorsque les conditions aux termes desquelles elle l'a délivré ne sont plus remplies ou lorsque la personne physique ou morale titulaire du certificat ne remplit pas les obligations que lui imposent le présent règlement ou ses règles de mise en œuvre. |
2. En ce qui concerne les simulateurs d'entraînement au vol visés à l'article 7, paragraphe 1, l'Agence:
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a) |
procède elle-même ou par l'intermédiaire des autorités aéronautiques nationales ou d'entités qualifiées à des inspections techniques des équipements qu'elle certifie; |
|
b) |
délivre et renouvelle les certificats:
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c) |
modifie, limite, suspend ou retire tout certificat lorsque les conditions aux termes desquelles il a été délivré ne sont plus remplies, ou lorsque la personne physique ou morale qui le détient ne remplit pas les obligations que lui imposent le présent règlement ou ses règles de mise en œuvre. |
Article 22
Certification des opérations aériennes
1. En cas de problème affectant la sécurité des opérations aériennes, l'Agence réagit dans un délai raisonnable en déterminant les mesures correctives et en diffusant les informations y afférentes, y compris auprès des États membres.
2. En ce qui concerne la limitation du temps de vol:
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a) |
l'Agence délivre les spécifications de certification applicables visant à garantir la conformité aux exigences essentielles et, le cas échéant, aux règles de mise en œuvre correspondantes; |
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b) |
un État membre peut approuver les régimes individuels de spécification de temps de vol qui s'écartent des spécifications de certification visées au point a). En pareil cas, l'État membre concerné notifie sans retard le régime individuel à l'Agence et en informe les autres États membres; |
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c) |
lorsqu'un régime individuel lui est notifié, l'Agence l'évalue en se fondant sur des critères médicaux et scientifiques. Si nécessaire, elle examine ce régime avec l'État membre concerné et, le cas échéant, elle propose d'y apporter des modifications; |
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d) |
si un État membre n'est pas d'accord avec les conclusions de l'Agence concernant un régime individuel, l'Agence saisit la Commission de la question afin que celle-ci décide, conformément à la procédure visée à l'article 64, paragraphe 3, si le régime individuel est conforme aux objectifs de sécurité du présent règlement; |
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e) |
le contenu des régimes individuels que l'Agence peut accepter, ou sur lesquels la Commission a adopté une décision positive conformément au point d), est publié. |
Article 23
Exploitants des pays tiers
1. En ce qui concerne les exploitants d'aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point d), qui procèdent à une exploitation commerciale, l'Agence:
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a) |
procède elle-même ou par l'intermédiaire des autorités aéronautiques nationales ou d'entités qualifiées à des enquêtes et des audits; |
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b) |
délivre et renouvelle les autorisations visées à l'article 9, paragraphe 2, à moins qu'un État membre n'exécute les fonctions et les tâches de l'État de l'exploitant à l'égard de ces exploitants; |
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c) |
modifie, limite, suspend ou retire l'autorisation concernée lorsque les conditions aux termes desquelles elle l'a délivrée ne sont plus remplies, ou que l'organisme concerné ne remplit pas les obligations que lui imposent le présent règlement ou ses règles de mise en œuvre. |
2. En ce qui concerne les exploitants d'aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point d), qui ne procèdent pas à une exploitation commerciale, l'Agence:
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a) |
reçoit les déclarations visées à l'article 9, paragraphe 3; et |
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b) |
procède elle-même ou par l'intermédiaire des autorités aéronautiques nationales ou d'entités qualifiées au contrôle des exploitants dont elle a reçu une déclaration. |
3. En ce qui concerne les aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 1, point d), l'Agence délivre des autorisations conformément à l'article 9, paragraphe 4, point a).
Article 24
Contrôle de l'application des règles
1. L'Agence effectue des inspections de normalisation dans les domaines couverts par l'article 1er, paragraphe 1, afin de contrôler l'application, par les autorités nationales compétentes, du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre, et fait rapport à la Commission.
2. L'Agence effectue des enquêtes dans les entreprises pour contrôler l'application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre.
3. L'Agence évalue l'incidence de l'application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre, eu égard aux objectifs énoncés à l'article 2.
4. L'Agence est consultée sur l'application de l'article 14 et adresse des recommandations à ce sujet à la Commission.
5. Les méthodes de travail appliquées par l'Agence pour mener à bien les tâches visées aux paragraphes 1, 3 et 4 sont soumises à des exigences à adopter conformément à la procédure visée à l'article 64, paragraphe 2, en tenant compte des principes énoncés aux articles 51 et 52.
Article 25
Recherche
1. L'Agence peut mettre sur pied et financer des activités de recherche pour autant qu'elles se limitent strictement à l'amélioration des activités relevant de son domaine de compétence, sans préjudice du droit communautaire.
2. L'Agence coordonne ses activités de recherche et de développement avec celles de la Commission et des États membres de manière à ce que les politiques et les actions soient cohérentes entre elles.
3. Les résultats de la recherche financée par l'Agence sont publiés, sauf si l'Agence les déclare confidentiels.
Article 26
Relations internationales
1. L'Agence assiste la Communauté et les États membres dans leurs relations avec les pays tiers conformément au droit communautaire applicable. Elle contribue en particulier à l'harmonisation des règles pertinentes et à la reconnaissance mutuelle des agréments attestant l'application satisfaisante des règles.
2. L'Agence peut coopérer avec les autorités aéronautiques nationales des pays tiers ainsi qu'avec les organisations internationales compétentes pour les questions couvertes par le présent règlement, dans le cadre d'arrangements de travail conclus avec elles, conformément aux dispositions pertinentes du traité. Ces arrangements sont préalablement approuvés par la Commission.
3. L'Agence assiste les États membres dans le respect de leurs obligations internationales, et notamment celles découlant de la convention de Chicago.
Section II
Structure interne
Article 27
Statut juridique, siège, bureaux locaux
1. L'Agence est un organisme de la Communauté. Elle a la personnalité juridique.
2. Dans chaque État membre, l'Agence possède la capacité juridique la plus large reconnue aux personnes morales par la législation nationale. Elle peut notamment acquérir et aliéner des biens immobiliers et mobiliers et ester en justice.
3. L'Agence peut établir ses propres bureaux locaux dans les États membres, sous réserve de l'accord de ces derniers.
4. L'Agence est représentée par son directeur exécutif.
Article 28
Personnel
1. Le statut des fonctionnaires des Communautés européennes, le régime applicable aux autres agents des Communautés européennes et les règles adoptées conjointement par les institutions des Communautés européennes aux fins de l'application de ce statut et de ce régime s'appliquent au personnel de l'Agence, sans préjudice de l'application de l'article 38 du présent règlement aux membres des chambres de recours.
2. Sans préjudice de l'article 41, les compétences conférées à l'autorité investie du pouvoir de nomination par le statut, ainsi que par le régime applicable aux autres agents, sont exercées par l'Agence en ce qui concerne son propre personnel.
3. Le personnel de l'Agence consiste en un nombre strictement limité de fonctionnaires affectés ou détachés par la Commission ou les États membres pour assumer des fonctions de gestion. Le reste du personnel se compose d'agents recrutés au besoin par l'Agence pour assurer ses tâches.
Article 29
Privilèges et immunités
Le protocole sur les privilèges et immunités des Communautés européennes joint au traité instituant la Communauté européenne et au traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique s'applique à l'Agence.
Article 30
Responsabilité
1. La responsabilité contractuelle de l'Agence est régie par la législation applicable au contrat en question.
2. La Cour de justice des Communautés européennes est compétente pour se prononcer en vertu de toute clause d'arbitrage contenue dans un contrat conclu par l'Agence.
3. En cas de responsabilité non contractuelle, l'Agence répare, conformément aux principes généraux communs aux droits des États membres, tout dommage causé par ses services ou par ses agents dans l'exercice de leurs fonctions.
4. La Cour de justice des Communautés européennes est compétente pour les litiges concernant la réparation des dommages visés au paragraphe 3.
5. La responsabilité personnelle de ses agents envers l'Agence est régie par les dispositions du statut ou du régime qui leur sont applicables.
Article 31
Publication des documents
1. Sans préjudice des décisions prises sur la base de l'article 290 du traité, les documents ci-après sont présentés dans toutes les langues officielles de la Communauté:
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a) |
le rapport sur la sécurité visé à l'article 15, paragraphe 4; |
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b) |
les avis adressés à la Commission conformément à l'article 19, paragraphe 1; |
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c) |
le rapport général annuel et le programme de travail visés à l'article 32, paragraphe 2, points b) et c), respectivement. |
2. Les travaux de traduction requis pour le fonctionnement de l'Agence sont effectués par le Centre de traduction des organes de l'Union européenne.
Article 32
Attributions du conseil d'administration
1. L'Agence a un conseil d'administration.
2. Le conseil d'administration:
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a) |
nomme le directeur exécutif et, sur proposition de celui-ci, également les directeurs, conformément à l'article 38; |
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b) |
adopte le rapport annuel général sur les activités de l'Agence et le transmet au plus tard le 15 juin au Parlement européen, au Conseil, à la Commission, à la Cour des comptes et aux États membres; agissant pour le compte de l'Agence, il transmet chaque année au Parlement européen et au Conseil (ci-après dénommés «autorité budgétaire») toute information ayant trait aux résultats des procédures d'évaluation, et notamment des informations sur les effets ou conséquences des modifications apportées aux missions confiées à l'Agence; |
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c) |
adopte, avant le 30 septembre de chaque année, et après réception de l'avis de la Commission, le programme de travail de l'Agence pour l'année à venir et le transmet au Parlement européen, au Conseil, à la Commission et aux États membres; ce programme de travail est adopté sans préjudice de la procédure budgétaire annuelle et du programme législatif de la Communauté dans les domaines pertinents de la sécurité aérienne; l'avis de la Commission est joint au programme de travail; |
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d) |
adopte les lignes directrices pour l'attribution de tâches de certification aux autorités aéronautiques nationales et à des entités qualifiées, en accord avec la Commission; |
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e) |
établit des procédures pour la prise de décision par le directeur exécutif, comme indiqué aux articles 51 et 52; |
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f) |
exerce ses fonctions en relation avec le budget de l'Agence en application des articles 58, 59 et 62; |
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g) |
nomme les membres de la chambre de recours en application de l'article 40; |
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h) |
exerce l'autorité disciplinaire sur le directeur exécutif et, en accord avec celui-ci, également sur les directeurs; |
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i) |
donne son avis sur les mesures relatives aux honoraires et aux redevances visées à l'article 63, paragraphe 1; |
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j) |
arrête son règlement intérieur; |
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k) |
établit le régime linguistique de l'Agence; |
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l) |
complète, en tant que de besoin, la liste des documents visés à l'article 31, paragraphe 1; |
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m) |
définit la structure organisationnelle de l'Agence et arrête la politique de l'Agence en matière de personnel. |
3. Le conseil d'administration peut conseiller le directeur exécutif sur toute question strictement liée au développement stratégique de la sécurité de l'aviation, notamment les activités de recherche définies à l'article 25.
4. Le conseil d'administration établit un organe consultatif des parties intéressées, qu'il consulte avant de prendre des décisions dans les domaines visés au paragraphe 2, points c), e), f) et i). Le conseil d'administration peut également décider de consulter l'organe consultatif sur d'autres questions visées aux paragraphes 2 et 3. Le conseil d'administration n'est pas lié pas l'avis de l'organe consultatif.
5. Le conseil d'administration peut créer des organes de travail pour l'aider à s'acquitter de ses fonctions, y compris l'élaboration de ses décisions et le suivi de leur mise en œuvre.
Article 33
Composition du conseil d'administration
1. Le conseil d'administration est composé d'un représentant de chaque État membre et d'un représentant de la Commission. À cette fin, chaque État membre et la Commission désignent un membre du conseil d'administration, ainsi qu'un suppléant qui représentera le membre en son absence. La durée du mandat est de cinq ans. Ce mandat est renouvelable.
2. Le cas échéant, la participation de représentants de pays tiers européens concernés ainsi que les conditions de cette participation sont fixées par les arrangements visés à l'article 65.
3. L'organe consultatif visé à l'article 32, paragraphe 4, désigne quatre de ses membres pour participer en qualité d'observateurs aux réunions du conseil d'administration. Ils représentent, d'une manière aussi large que possible, les différents points de vue représentés au sein de l'organe consultatif. La durée de leur mandat est de trente mois et il est renouvelable une fois.
Article 34
Présidence du conseil d'administration
1. Le conseil d'administration élit un président et un vice-président parmi ses membres. Le vice-président remplace d'office le président lorsque celui-ci n'est pas en mesure d'assumer ses fonctions.
2. Le mandat du président et celui du vice-président expirent au même moment que leur qualité de membres du conseil d'administration. Sous réserve de ce qui précède, la durée du mandat du président et de celui du vice-président est de trois ans. Ces mandats sont renouvelables une fois.
Article 35
Réunions
1. Les réunions du conseil d'administration sont convoquées par son président.
2. Le directeur exécutif de l'Agence participe aux délibérations.
3. Le conseil d'administration se réunit au moins deux fois par an en session ordinaire. Il se réunit, en outre, à l'initiative de son président ou à la demande d'un tiers au moins de ses membres.
4. Le conseil d'administration peut inviter toute personne dont l'avis pourrait présenter de l'intérêt à assister à ses réunions en qualité d'observateur.
5. Les membres du conseil d'administration peuvent, sous réserve des dispositions de son règlement intérieur, être assistés par des conseillers ou par des experts.
6. Le secrétariat du conseil d'administration est assuré par l'Agence.
Article 36
Vote
1. Sans préjudice de l'article 38, paragraphe 1, le conseil d'administration arrête ses décisions à la majorité des deux tiers de ses membres. À la demande d'un membre du conseil d'administration, la décision visée à l'article 32, paragraphe 2, point k), est arrêtée à l'unanimité.
2. Chaque membre dispose d'une voix. En l'absence d'un membre, son suppléant peut exercer son droit de vote. Ni les observateurs ni le directeur exécutif de l'Agence n'ont le droit de vote.
3. Le règlement intérieur fixe les modalités plus détaillées du vote, notamment les conditions dans lesquelles un membre peut agir au nom d'un autre membre, ainsi que les règles en matière de quorum, le cas échéant.
Article 37
Fonctions et pouvoirs du directeur exécutif
1. L'Agence est gérée par son directeur exécutif, qui est totalement indépendant dans l'exercice de ses fonctions. Sans préjudice des compétences de la Commission et du conseil d'administration, le directeur exécutif ne sollicite ni n'accepte aucune instruction d'aucun gouvernement ni d'aucun autre organisme.
2. Le Parlement européen ou le Conseil peuvent inviter le directeur exécutif à faire rapport sur l'exécution de ses tâches.
3. Le directeur exécutif est investi des fonctions et des pouvoirs suivants:
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a) |
approuver les mesures de l'Agence précisées à l'article 18, dans les limites fixées par le présent règlement, par ses règles de mise en œuvre et par toute législation applicable; |
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b) |
décider de procéder aux inspections et enquêtes prévues aux articles 53 et 54; |
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c) |
attribuer les tâches de certification aux autorités aéronautiques nationales ou à des entités qualifiées, conformément aux lignes directrices définies par le conseil d'administration; |
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d) |
assurer toute fonction internationale et toute coopération technique avec les pays tiers en application de l'article 26; |
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e) |
prendre toutes les dispositions nécessaires, notamment l'adoption d'instructions administratives internes et la publication de notices, pour assurer le fonctionnement de l'Agence conformément au présent règlement; |
|
f) |
élaborer chaque année un projet de rapport général et le soumettre au conseil d'administration; |
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g) |
exercer à l'égard du personnel de l'Agence les pouvoirs prévus à l'article 28, paragraphe 2; |
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h) |
établir des estimations des recettes et des dépenses de l'Agence en application de l'article 58 et exécuter le budget en application de l'article 59; |
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i) |
déléguer ses pouvoirs à d'autres membres du personnel de l'Agence, dans le respect des règles à adopter conformément à la procédure fixée à l'article 64, paragraphe 2; |
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j) |
avec l'approbation du conseil d'administration, arrêter des décisions concernant l'établissement de bureaux locaux dans les États membres, conformément à l'article 27, paragraphe 3; |
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k) |
élaborer et mettre en œuvre le programme de travail annuel; |
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l) |
répondre aux demandes d'assistance de la Commission. |
Article 38
Nomination des hauts fonctionnaires
1. Le directeur exécutif est nommé, sur la base de son mérite ainsi que de ses compétences et de son expérience établies et utiles dans le domaine de l'aviation civile. Le directeur exécutif est nommé ou révoqué par le conseil d'administration sur proposition de la Commission. Le conseil d'administration arrête sa décision à la majorité des trois quarts de ses membres. Avant d'être nommé, le candidat retenu par le conseil d'administration peut être invité à faire une déclaration devant la ou les commissions compétentes du Parlement européen et à répondre aux questions posées par leurs membres.
2. Le directeur exécutif peut être assisté d'un ou de plusieurs directeurs. Si le directeur exécutif est absent ou souffrant, un des directeurs le remplace.
3. Les directeurs de l'Agence sont nommés, sur la base de leurs compétences professionnelles utiles dans le domaine de l'aviation civile. Les directeurs sont nommés ou révoqués par le conseil d'administration sur proposition du directeur exécutif.
4. Le mandat du directeur exécutif et des directeurs est de cinq ans. Le mandat des directeurs est renouvelable et celui du directeur exécutif n'est renouvelable qu'une fois.
Article 39
Attributions des chambres de recours
1. Une ou plusieurs chambres de recours sont instituées au sein de l'Agence.
2. La ou les chambres de recours sont chargées de statuer sur les recours portant sur les décisions visées à l'article 43.
3. La ou les chambres de recours se réunissent autant que de besoin. Le nombre de chambres de recours et la répartition du travail entre elles sont déterminés par la Commission statuant conformément à la procédure visée à l'article 64, paragraphe 3.
Article 40
Composition des chambres de recours
1. Une chambre de recours se compose d'un président et de deux autres membres.
2. Le président et les autres membres sont remplacés, en cas d'absence, par leur suppléant.
3. Le président, les autres membres ainsi que leur suppléant sont désignés par le conseil d'administration sur une liste de candidats qualifiés adoptée par la Commission.
4. Lorsque la chambre de recours considère que la nature du recours l'exige, elle peut faire appel, pour cette affaire, à deux autres membres inscrits sur la liste visée au paragraphe 3.
5. Les qualifications requises pour les membres de chaque chambre de recours, les attributions de chaque membre dans la phase préparatoire des décisions et les conditions de vote sont déterminées par la Commission statuant conformément à la procédure visée à l'article 64, paragraphe 3.
Article 41
Les membres des chambres de recours
1. Le mandat des membres d'une chambre de recours, y compris du président et des suppléants, est de cinq ans. Il est renouvelable.
2. Les membres d'une chambre de recours sont indépendants. Ils prennent leurs décisions sans être liés par aucune instruction.
3. Les membres d'une chambre de recours ne peuvent exercer aucune autre fonction au sein de l'Agence. Les membres d'une chambre de recours peuvent travailler à temps partiel.
4. Les membres d'une chambre de recours ne peuvent pas être démis de leurs fonctions ni retirés de la liste des candidats qualifiés au cours de leur mandat, sauf s'il existe des motifs graves pour ce faire et que la Commission, après avoir recueilli l'avis du conseil d'administration, prend une décision à cet effet.
Article 42
Exclusion et récusation
1. Les membres d'une chambre de recours ne peuvent prendre part à aucune procédure de recours s'ils ont un intérêt personnel dans celle-ci, ou s'ils ont déjà représenté une des parties à la procédure, ou s'ils ont participé à la décision faisant l'objet du recours.
2. Si, pour une des raisons visées au paragraphe 1 ou pour toute autre raison, un membre d'une chambre de recours estime qu'il ne peut prendre part à une procédure de recours, il en informe cette chambre de recours.
3. Les membres d'une chambre de recours peuvent être récusés par une partie au recours pour une des raisons visées au paragraphe 1 ou s'ils sont suspectés de partialité. Une telle récusation n'est pas recevable si, ayant connaissance d'un motif de récusation, la partie à la procédure de recours en cause a engagé une étape procédurale. Aucune récusation ne peut être fondée sur la nationalité des membres.
4. Les chambres de recours décident des mesures à prendre dans les cas visés aux paragraphes 2 et 3 sans la participation du membre concerné. Aux fins de cette décision, celui-ci est remplacé à la chambre de recours par son suppléant.
Article 43
Décisions susceptibles de recours
1. Les décisions de l'Agence prises en application des articles 20, 21, 22, 23, 54 ou 63 sont susceptibles de recours.
2. Un recours introduit en application du paragraphe 1 n'a pas d'effet suspensif. L'Agence peut cependant, si elle considère que les circonstances le permettent, suspendre l'application de la décision faisant l'objet d'un recours.
3. Une décision qui ne met pas fin à une procédure à l'égard de l'une des parties ne peut faire l'objet d'un recours que conjointement à un recours contre la décision finale, à moins que ladite décision ne prévoie un recours indépendant.
Article 44
Personnes admises à former un recours
Toute personne physique ou morale peut former un recours contre une décision dont elle est le destinataire ou contre une décision qui, bien que prise sous l'apparence d'une décision adressée à une autre personne, la concerne directement et individuellement. Les parties à la procédure peuvent être parties à la procédure de recours.
Article 45
Délai et forme du recours
Le recours est formé par écrit, avec indication de ses motifs, auprès de l'Agence, dans un délai de deux mois à compter, suivant le cas, de la notification de la mesure à la personne concernée ou, à défaut, à compter du jour où celle-ci en a eu connaissance.
Article 46
Réformation préjudicielle
1. Si le directeur exécutif considère le recours comme recevable et fondé, il réforme la décision. Cette disposition ne s'applique pas lorsque la procédure oppose celui qui a introduit le recours à une autre partie à la procédure.
2. Si la décision n'est pas réformée dans un délai d'un mois à compter de la réception du mémoire exposant les motifs du recours, l'Agence décide, dans les meilleurs délais, si elle suspend l'application de la décision conformément à l'article 43, paragraphe 2, deuxième phrase, et défère le recours à la chambre de recours.
Article 47
Examen du recours
1. Si le recours est recevable, la chambre de recours examine s'il est fondé.
2. Au cours de l'examen du recours prévu au paragraphe 1, la chambre de recours agit rapidement. Elle invite les parties, aussi souvent qu'il est nécessaire, à présenter, dans un délai qu'elle leur impartit, leurs observations sur les communications qu'elle leur a adressées ou sur celles qui émanent des autres parties. Les parties à la procédure de recours ont la faculté de présenter oralement des remarques.
Article 48
Décisions sur le recours
La chambre de recours peut soit exercer tout pouvoir relevant de la compétence de l'Agence, soit renvoyer l'affaire à l'organe compétent de l'Agence. Celui-ci est lié par la décision de la chambre de recours.
Article 49
Recours devant la Cour de justice
1. La Cour de justice des Communautés européennes peut être saisie non seulement de recours en annulation des actes de l'Agence qui produisent des effets juridiques contraignants à l'égard des tiers, mais aussi de recours en carence ou d'actions en réparation pour dommages causés par l'Agence dans le cadre de ses activités.
2. Un recours en annulation des décisions de l'Agence prises en application des articles 20, 21, 22, 23, 54 ou 63 ne peut être formé devant la Cour de justice des Communautés européennes qu'après épuisement des voies de recours internes de l'Agence.
3. L'Agence est tenue de prendre toutes les mesures que comporte l'exécution de l'arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes.
Article 50
Recours direct
Les États membres et les institutions de la Communauté peuvent introduire directement un recours auprès de la Cour de justice des Communautés européennes contre les décisions de l'Agence.
Section III
Méthodes de travail
Article 51
Procédures pour l'élaboration d'avis, de spécifications de certification et de documents d'orientation
1. Dès que possible après l'entrée en vigueur du présent règlement, le conseil d'administration établit des procédures transparentes pour la délivrance des avis, des spécifications de certification et des documents d'orientation visés à l'article 18, points a) et c).
Ces procédures:
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a) |
se fondent sur les connaissances spécialisées dont disposent les autorités réglementaires aéronautiques des États membres; |
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b) |
font appel, au besoin, à des experts qualifiés des parties intéressées; |
|
c) |
garantissent que l'Agence procède à la diffusion des documents et à une large consultation des parties intéressées, selon un calendrier et une procédure comportant l'obligation, pour l'Agence, de réagir par écrit au processus de consultation. |
2. Aux fins de l'élaboration par l'Agence, en vertu de l'article 19, des avis, des spécifications de certification et des documents d'orientation qui doivent être appliqués par les États membres, celle-ci établit une procédure pour la consultation des États membres. À cet effet, elle peut créer un groupe de travail dans lequel chaque État membre a la faculté de nommer un expert.
3. Les mesures visées à l'article 18, points a) et c), et les procédures établies en application du paragraphe 1 du présent article sont publiées dans une publication officielle de l'Agence.
4. Des procédures particulières sont établies en ce qui concerne les mesures immédiates à prendre par l'Agence afin de faire face à un problème de sécurité et d'informer les parties intéressées des mesures qu'elles doivent prendre.
Article 52
Procédures pour l'adoption des décisions
1. Le conseil d'administration établit des procédures transparentes pour l'adoption des décisions individuelles prévues à l'article 18, point d).
Ces procédures:
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a) |
garantissent l'audition de la personne physique ou morale destinataire de la décision et de toute autre partie concernée directement et individuellement; |
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b) |
prévoient la notification de la décision aux personnes physiques ou morales concernées et sa publication; |
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c) |
prévoient l'information de la personne physique ou morale destinataire de la décision et de toute autre partie à la procédure sur les voies de recours dont elle dispose aux termes du présent règlement; |
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d) |
garantissent que la décision est motivée. |
2. Le conseil d'administration établit des procédures précisant les conditions dans lesquelles les décisions sont notifiées, en tenant dûment compte de la procédure de recours.
3. Des procédures particulières sont établies concernant les mesures immédiates à prendre par l'Agence afin de faire face à un problème de sécurité et d'informer les parties intéressées des mesures qu'elles doivent prendre.
Article 53
Inspections dans les États membres
1. Sans préjudice des pouvoirs d'exécution conférés à la Commission par le traité, l'Agence assiste la Commission pour le contrôle de l'application du présent règlement et de ses règles de mise en œuvre, en menant des inspections de normalisation auprès des autorités compétentes des États membres, comme prévu à l'article 24, paragraphe 1. Les fonctionnaires mandatés à cet effet au titre du présent règlement et ceux détachés par les autorités nationales qui participent à ces inspections, sont habilités conformément aux dispositions légales de l'État membre concerné:
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a) |
à examiner les dossiers, données, procédures et tout autre document pertinent concernant la mise en place de niveaux de sécurité aérienne conformes au présent règlement; |
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b) |
à faire des copies ou prélever des extraits de tout ou partie de ces dossiers, données, procédures et autres documents; |
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c) |
à demander une explication orale sur place; |
|
d) |
à pénétrer dans tout local, terrain ou moyen de transport concernés. |
2. Les fonctionnaires de l'Agence mandatés pour effectuer les inspections visées au paragraphe 1 exercent leurs pouvoirs sur présentation d'un mandat écrit précisant l'objet et les buts de leur mission, ainsi que la date à laquelle elle débute. En temps utile avant l'inspection, l'Agence informe l'État membre concerné de l'inspection prévue et de l'identité des fonctionnaires mandatés.
3. L'État membre concerné se soumet aux inspections et veille à ce que les organismes ou personnes concernés s'y soumettent également.
4. Lorsqu'une inspection effectuée en application du présent article nécessite l'inspection d'une entreprise ou d'une association d'entreprises, les dispositions de l'article 54 s'appliquent. Lorsqu'une entreprise s'y oppose, l'État membre concerné apporte aux fonctionnaires mandatés par l'Agence l'assistance nécessaire pour leur permettre de mener à bien l'inspection.
5. Les rapports élaborés en application du présent article sont disponibles dans la ou les langue(s) officielle(s) de l'État membre où l'inspection a eu lieu.
Article 54
Enquête dans les entreprises
1. L'Agence peut effectuer elle-même ou charger les autorités aéronautiques nationales ou des entités qualifiées de toutes les enquêtes nécessaires dans les entreprises, en application des articles 7, 20, 21, 22 et 23, et de l'article 24, paragraphe 2. Ces enquêtes sont effectuées dans le respect des dispositions légales en vigueur dans l'État membre dans lequel elles doivent être menées. Les personnes mandatées à cet effet en vertu du présent règlement sont habilitées:
|
a) |
à examiner les dossiers, données, procédures et tout autre document pertinent pour l'exécution des tâches de l'Agence; |
|
b) |
à faire des copies ou prélever des extraits de tout ou partie de ces dossiers, données, procédures et autres documents; |
|
c) |
à demander une explication orale sur place; |
|
d) |
à pénétrer dans tout local, terrain ou moyen de transport des entreprises; |
|
e) |
à procéder à des inspections des aéronefs en coopération avec les États membres. |
2. Les personnes mandatées pour effectuer les enquêtes visées au paragraphe 1 exercent leurs pouvoirs sur présentation d'un mandat écrit précisant l'objet et les buts de leur mission.
3. En temps utile avant l'enquête, l'Agence informe l'État membre sur le territoire duquel celle-ci doit être menée, de l'enquête prévue et de l'identité des personnes mandatées. Les fonctionnaires de l'État membre concerné assistent, à la demande de l'Agence, les personnes mandatées dans l'exécution de leur mission.
Article 55
Programme de travail annuel
Le programme de travail annuel vise à favoriser l'amélioration constante de la sécurité de l'aviation européenne et respecte les objectifs, les mandats et les missions de l'Agence définis dans le présent règlement. Il précise clairement les mandats et missions de l'Agence qui ont été ajoutés, modifiés ou supprimés par rapport à l'année précédente.
La présentation du programme de travail annuel s'appuie sur les méthodes utilisées par la Commission dans le cadre de la gestion par activité.
Article 56
Rapport général annuel
Le rapport général annuel rend compte de la façon dont l'Agence a exécuté son programme de travail annuel. Il précise clairement les mandats et missions de l'Agence qui ont été ajoutés, modifiés ou supprimés par rapport à l'année précédente.
Le rapport indique les activités menées par l'Agence et évalue leurs résultats par rapport aux objectifs et au calendrier fixés, les risques liés à ces activités, ainsi que l'utilisation des ressources et le fonctionnement général de l'Agence.
Article 57
Transparence et communication
1. Le règlement (CE) no 1049/2001 s'applique aux documents détenus par l'Agence.
2. L'Agence peut, de sa propre initiative, assurer une communication dans les domaines relevant de sa mission. Elle veille notamment à ce que, outre la publication visée à l'article 51, paragraphe 3, le public et toute autre partie intéressée reçoivent rapidement une information objective, fiable et aisément compréhensible concernant ses travaux.
3. Toute personne physique ou morale est en droit de s'adresser par écrit à l'Agence dans l'une des langues visées à l'article 314 du traité. Cette personne est en droit de recevoir une réponse dans la même langue.
4. Les informations collectées par l'Agence conformément au présent règlement sont soumises au règlement (CE) no 45/2001 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel par les institutions et organes communautaires et à la libre circulation de ces données (10).
Section IV
Dispositions financières
Article 58
Budget
1. Les recettes de l'Agence proviennent:
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a) |
d'une contribution de la Communauté; |
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b) |
d'une contribution de tout pays tiers européen avec lequel la Communauté a conclu les accords visés à l'article 65; |
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c) |
des redevances payées par les demandeurs et les titulaires de certificats et d'agréments délivrés par l'Agence; |
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d) |
des honoraires pour les publications, la formation et tout autre service assuré par l'Agence; et |
|
e) |
de toute contribution financière volontaire des États membres, des pays tiers ou d'autres entités, à condition que cette contribution ne compromette pas l'indépendance et l'impartialité de l'Agence. |
2. Les dépenses de l'Agence comprennent les dépenses de personnel, administratives, d'infrastructure et opérationnelles.
3. Les recettes et les dépenses sont équilibrées.
4. Chaque année, le conseil d'administration établit, sur la base d'un projet d'état prévisionnel des recettes et des dépenses, un état prévisionnel des recettes et des dépenses de l'Agence pour l'exercice financier suivant.
5. L'état prévisionnel visé au paragraphe 4, qui comprend un projet d'organigramme ainsi que le programme de travail provisoire, est transmis avant le 31 mars au plus tard par le conseil d'administration à la Commission ainsi qu'aux États avec lesquels la Communauté a conclu les accords visés à l'article 65.
6. L'état prévisionnel est transmis par la Commission à l'autorité budgétaire avec l'avant-projet de budget général de l'Union européenne.
7. Sur la base de l'état prévisionnel, la Commission inscrit dans l'avant-projet de budget général de l'Union européenne les estimations qu'elle juge nécessaires pour l'organigramme et le montant de la subvention à imputer sur le budget général, qu'elle soumet à l'autorité budgétaire conformément à l'article 272 du traité.
8. L'autorité budgétaire autorise les crédits au titre de la subvention destinée à l'Agence. L'autorité budgétaire adopte l'organigramme de l'Agence.
9. Le budget est arrêté par le conseil d'administration. Ce budget devient définitif après l'adoption définitive du budget général de l'Union européenne. Il est, le cas échéant, ajusté en conséquence.
10. Le conseil d'administration notifie, dans les meilleurs délais, à l'autorité budgétaire son intention de réaliser tout projet susceptible d'avoir des incidences financières significatives sur le financement du budget, notamment les projets de nature immobilière, tels que la location ou l'acquisition d'immeubles. Il en informe la Commission.
Lorsqu'une branche de l'autorité budgétaire a fait part de son intention de rendre un avis, elle transmet celui-ci au conseil d'administration dans un délai de six semaines à compter de la date de la notification du projet.
Article 59
Exécution et contrôle du budget
1. Le directeur exécutif exécute le budget de l'Agence.
2. Au plus tard le 1er mars suivant l'exercice clos, le comptable de l'Agence transmet les comptes provisoires au comptable de la Commission, accompagnés d'un rapport sur la gestion budgétaire et financière durant cet exercice. Le comptable de la Commission procède à la consolidation des comptes provisoires des institutions et des organismes décentralisés conformément à l'article 128 du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil du 25 juin 2002 portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes (11).
3. Au plus tard le 31 mars suivant l'exercice clos, le comptable de la Commission transmet à la Cour des comptes les comptes provisoires de l'Agence accompagnés d'un rapport sur la gestion budgétaire et financière pour l'exercice considéré. Le rapport sur la gestion budgétaire et financière de l'exercice considéré est également transmis au Parlement européen et au Conseil.
4. En vertu de l'article 129 du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002, dès réception des observations formulées par la Cour des comptes sur les comptes provisoires de l'Agence, le directeur exécutif établit les comptes définitifs de l'Agence sous sa propre responsabilité et les soumet pour avis au conseil d'administration.
5. Le conseil d'administration rend un avis sur les comptes définitifs de l'Agence.
6. Au plus tard le 1er juillet suivant l'exercice clos, le directeur exécutif transmet les comptes définitifs accompagnés de l'avis du conseil d'administration au Parlement européen, au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes.
7. Les comptes définitifs sont publiés.
8. Le directeur exécutif adresse à la Cour des comptes une réponse aux observations de celle-ci le 30 septembre au plus tard. Il adresse cette réponse également au conseil d'administration.
9. Le directeur exécutif soumet au Parlement européen, à la demande de celui-ci, comme prévu à l'article 146, paragraphe 3, du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002, toute information nécessaire au bon déroulement de la procédure de décharge pour l'exercice en question.
10. Avant le 30 avril de l'année N + 2, sur recommandation du Conseil statuant à la majorité qualifiée, le Parlement européen donne décharge au directeur exécutif sur l'exécution du budget de l'exercice N.
Article 60
Lutte contre la fraude
1. Aux fins de la lutte contre la fraude, la corruption et les autres actes illégaux, les dispositions du règlement (CE) no 1073/1999 du Parlement européen et du Conseil du 25 mai 1999 relatif aux enquêtes effectuées par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) (12) s'appliquent sans restriction.
2. L'Agence adhère à l'accord interinstitutionnel du 25 mai 1999 entre le Parlement européen, le Conseil de l'Union européenne et la Commission des Communautés européennes relatif aux enquêtes internes effectuées par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) (13) et arrête sans retard les dispositions appropriées, lesquelles s'appliquent à tout son personnel.
3. Les décisions de financement et les accords et instruments d'application qui en découlent prévoient expressément que la Cour des comptes et l'OLAF peuvent, au besoin, effectuer un contrôle sur place auprès des bénéficiaires des crédits de l'Agence ainsi qu'auprès des agents responsables de l'attribution de ces crédits.
Article 61
Évaluation
1. Dans les trois ans suivant la date où l'Agence commence à exercer ses fonctions, et ensuite tous les cinq ans, le conseil d'administration fait faire une évaluation extérieure indépendante de la mise en œuvre du présent règlement.
2. L'évaluation consiste à examiner avec quelle efficacité l'Agence s'acquitte de sa mission. Elle porte également sur l'incidence que le présent règlement, l'Agence et ses méthodes de travail ont sur l'établissement d'un degré élevé de sécurité de l'aviation civile. L'évaluation tient compte des points de vue de toutes les parties prenantes, tant au niveau européen que national.
3. Le conseil d'administration reçoit les résultats de cette évaluation et émet des recommandations sur des éventuelles modifications du règlement, sur l'Agence et sur ses méthodes de travail, recommandations qu'il transmet à la Commission, qui peut les communiquer à son tour, en même temps que son propre avis et des propositions appropriées, au Parlement européen et au Conseil. Un plan d'action, assorti d'un calendrier, est joint, si nécessaire. Les résultats de l'évaluation aussi bien que les recommandations sont publiés.
Article 62
Dispositions financières
La réglementation financière applicable à l'Agence est arrêtée par le conseil d'administration, après consultation de la Commission. Elle ne peut s'écarter du règlement (CE, Euratom) no 2343/2002 de la Commission du 19 novembre 2002 portant règlement financier-cadre des organismes visés à l'article 185 du règlement (CE, Euratom) no 1605/2002 du Conseil portant règlement financier applicable au budget général des Communautés européennes (14) que si les exigences spécifiques du fonctionnement de l'Agence le nécessitent et avec l'accord préalable de la Commission.
Article 63
Honoraires et redevances
1. Les mesures visant à modifier des éléments non essentiels du présent règlement, en le complétant, et qui concernent les honoraires et redevances sont arrêtées en conformité avec la procédure de réglementation avec contrôle visée à l'article 64, paragraphe 4.
2. La Commission consulte le conseil d'administration sur le projet des mesures visées au paragraphe 1.
3. Les mesures visées au paragraphe 1 indiquent notamment les prestations pour lesquelles des honoraires et redevances au sens de l'article 58, paragraphe 1, sont dus, le montant des honoraires et redevances et leurs modalités de paiement.
4. Des honoraires et redevances sont perçus pour:
|
a) |
la délivrance et le renouvellement de certificats ainsi que les fonctions de contrôle continu y afférentes; |
|
b) |
la fourniture de services, en reflétant dans ce cas le coût réel de chaque prestation; |
|
c) |
le traitement des recours. |
Les honoraires et redevances sont exprimés et perçus en euros.
5. Le montant des honoraires et redevances est fixé à un niveau assurant une recette en principe suffisante pour couvrir la totalité des coûts des services fournis. Ces honoraires et redevances constituent des recettes affectées à l'Agence.
CHAPITRE IV
Dispositions finales
Article 64
Comité
1. La Commission est assistée par un comité.
2. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, les articles 3 et 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
3. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, les articles 5 et 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
La période prévue à l'article 5, paragraphe 6, de la décision 1999/468/CE est fixée à un mois.
4. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, l'article 5 bis, paragraphes 1 à 4, et l'article 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
5. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, l'article 5 bis, paragraphes 1 à 4 et paragraphe 5, point b), ainsi que l'article 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
Les délais visés à l'article 5 bis, paragraphe 3, point c), et paragraphe 4, points b) et e), de la décision 1999/468/CE sont fixés à vingt jours.
6. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, l'article 5 bis, paragraphes 1, 2 et 4, paragraphe 5, point b), et paragraphe 6, ainsi que l'article 7 de la décision 1999/468/CE s'appliquent, dans le respect des dispositions de l'article 8 de celle-ci.
7. Dans le cas où il est fait référence au présent paragraphe, l'article 6 de la décision 1999/468/CE s'applique.
Avant d'arrêter sa décision, la Commission consulte le comité visé au paragraphe 1 du présent article.
La période prévue à l'article 6, point b), de la décision 1999/468/CE est fixée à trois mois.
Lorsqu'une décision arrêtée par la Commission est déférée au Conseil par un État membre, le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, peut prendre une décision différente dans un délai de trois mois.
Article 65
Participation des pays tiers européens
L'Agence est ouverte à la participation des pays tiers européens qui sont parties à la convention de Chicago et qui ont conclu avec la Communauté européenne des accords en vertu desquels ils ont adopté et appliquent le droit communautaire dans le domaine couvert par le présent règlement et par ses règles de mise en œuvre.
Dans le cadre des dispositions pertinentes de ces accords, des arrangements seront élaborés qui préciseront notamment la nature, l'étendue et les modalités de la participation de ces pays aux travaux de l'Agence, y compris des dispositions relatives aux contributions financières et au personnel.
Article 66
Début des activités de l'Agence
1. L'Agence entreprend les missions de certification qui lui incombent en vertu de l'article 20 à partir du 28 septembre 2003. Jusqu'à cette date, les États membres continuent à mettre en œuvre les dispositions législatives et réglementaires applicables.
2. Durant une période de transition supplémentaire de quarante-deux mois à partir de la date visée au paragraphe 1, les États membres peuvent continuer à délivrer les certificats et agréments par dérogation aux articles 5, 6, 12 et 20 dans les conditions précisées par la Commission dans les mesures arrêtées pour leur mise en œuvre. Lorsque, dans ces conditions, les États membres délivrent des certificats sur la base de certificats délivrés par un pays tiers, les mesures arrêtées par la Commission tiennent dûment compte des principes définis à l'article 12, paragraphe 2, points b) et c).
Article 67
Sanctions
Les États membres déterminent les sanctions applicables en cas de violation des dispositions du présent règlement ou de ses règles de mise en œuvre. Ces sanctions sont effectives, proportionnées et dissuasives.
Article 68
Abrogations
1. Le règlement (CE) no 1592/2002 est abrogé, sans préjudice des dispositions du deuxième alinéa.
Les références au règlement abrogé s'entendent comme faites au présent règlement et sont à lire selon le tableau de correspondances figurant à l'annexe VI.
2. La directive 91/670/CEE du Conseil est abrogée à compter de l'entrée en vigueur des mesures visées à l'article 7, paragraphe 6.
3. L'annexe III du règlement (CEE) no 3922/91 est supprimée à compter de l'entrée en vigueur des mesures correspondantes, visées à l'article 8, paragraphe 5.
4. Les dispositions de l'article 11 s'appliquent aux produits, pièces, équipements, organismes et personnes dont la certification a été effectuée, ou reconnue, conformément aux dispositions des actes visés aux paragraphes 1, 2 et 3 du présent article.
5. La directive 2004/36/CE est abrogée à compter de l'entrée en vigueur des mesures visées à l'article 10, paragraphe 5, du présent règlement, et sans préjudice des règles de mise en œuvre visées à l'article 8, paragraphe 2, de ladite directive.
Article 69
Entrée en vigueur
Le présent règlement entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal officiel de l'Union européenne.
Les articles 5, 6, 7, 8, 9 et 10 s'appliquent à partir de la date prévue par leurs règles de mise en œuvre respectives, mais au plus tard … (15).
Le présent règlement est obligatoire dans tous ses éléments et directement applicable dans tout État membre.
Fait à …
Par le Parlement européen
Le président
…
Par le Conseil
Le président
…
(1) JO C 185 du 8.2.2006, p. 106.
(2) Avis du Parlement européen du 14 mars 2007 (non encore paru au Journal officiel), position commune du Conseil du 15 octobre 2007 et position du Parlement européen du … (non encore parue au Journal officiel).
(3) JO L 240 du 7.9.2002, p. 1. Règlement modifié en dernier lieu par le règlement (CE) no 334/2007 de la Commission (JO L 88 du 29.3.2007, p. 39).
(4) JO L 373 du 31.12.1991, p. 4. Règlement modifié en dernier lieu par le règlement (CE) no 1900/2006 du Parlement européen et du Conseil (JO L 377 du 27.12.2006, p. 176).
(5) JO L 373 du 31.12.1991, p. 21.
(6) JO L 143 du 30.4.2004, p. 76. Directive modifiée par le règlement (CE) no 2111/2005 (JO L 344 du 27.12.2005, p. 15).
(7) JO L 145 du 31.5.2001, p. 43.
(8) JO L 184 du 17.7.1999, p. 23. Décision modifiée par la décision 2006/512/CE (JO L 200 du 22.7.2006, p. 11).
(9) JO L 377 du 27.12.2006, p. 1.
(10) JO L 8 du 12.1.2001, p. 1.
(11) JO L 248 du 16.9.2002, p. 1. Règlement modifié par le règlement (CE, Euratom) no 1995/2006 (JO L 390 du 30.12.2006, p. 1).
(12) JO L 136 du 31.5.1999, p. 1.
(13) JO L 136 du 31.5.1999, p. 15.
(14) JO L 357 du 31.12.2002, p. 72.
(15) Quatre ans après la date d'entrée en vigueur du présent règlement.
ANNEXE I
Exigences essentielles en matière de navigabilité visées à l'article 5
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1. |
: l'intégrité du produit doit être assurée dans toutes les conditions de vol prévisibles pour la durée d'exploitation de l'aéronef. La conformité à l'ensemble des exigences doit être démontrée aux moyens d'évaluations ou d'analyses, étayées, le cas échéant, par des essais. |
|
1.a. |
Structures et matériaux: l'intégrité de la structure doit être assurée pour toute l'enveloppe opérationnelle de l'aéronef, y compris de son système de propulsion, et suffisamment au-delà, et maintenue pendant la durée d'exploitation de l'aéronef. |
|
1.a.1. |
Toutes les pièces de l'aéronef dont la défaillance pourrait réduire l'intégrité structurelle doivent répondre aux conditions ci-après sans déformation ou défaillance préjudiciable. Sont inclus tous les éléments de masse significative et leurs dispositifs de fixation. |
|
1.a.1.a. |
Toutes les combinaisons de charge susceptible de survenir dans les limites des poids, de la gamme de centrage, de l'enveloppe opérationnelle et de la durée d'exploitation de l'aéronef, et même au-delà de ces limites, doivent être envisagées. Cela inclut les charges dues à des rafales, à des manœuvres, à la pressurisation, aux surfaces mobiles, aux systèmes de contrôle et de propulsion tant en vol qu'au sol. |
|
1.a.1.b. |
Il doit être tenu compte des charges et des défaillances probables dues à des atterrissages ou amerrissages d'urgence. |
|
1.a.1.c. |
Les effets dynamiques doivent être couverts dans la réponse des structures à ces charges. |
|
1.a.2. |
L'aéronef doit être exempt de toute instabilité aéroélastique et de vibrations excessives. |
|
1.a.3. |
Les procédés de fabrication et les matériaux utilisés pour la construction d'un aéronef doivent se traduire par des propriétés structurelles connues et reproductibles. Tout changement des performances du matériel lié à l'environnement opérationnel doit être justifié. |
|
1.a.4. |
Les effets d'un effort cyclique, de la dégradation de l'environnement, des dommages accidentels ou provenant d'une source discrète ne doivent pas ramener l'intégrité structurelle en dessous d'un niveau acceptable de résistance résiduelle. Toutes les instructions nécessaires pour assurer le maintien de la navigabilité à cet égard doivent être diffusées. |
|
1.b. |
Propulsion: L'intégrité du système de propulsion (à savoir, le moteur et, le cas échéant, les hélices) doit être démontrée dans toute l'enveloppe opérationnelle, et suffisamment au-delà, du système de propulsion et être maintenue pendant la durée d'utilisation du système de propulsion. |
|
1.b.1. |
Le système de propulsion doit produire, dans les limites déclarées, la poussée ou la puissance demandée dans toutes les conditions de vol requises, compte tenu des effets et des conditions de l'environnement. |
|
1.b.2. |
Le processus de fabrication et les matériaux utilisés pour la construction du système de propulsion doivent se traduire par un comportement structurel connu et reproductible. Tout changement des performances du matériau lié à l'environnement opérationnel doit être justifié. |
|
1.b.3. |
Les effets d'un effort cyclique, de la dégradation de l'environnement et du fonctionnement et les défaillances partielles susceptibles de se produire ultérieurement ne doivent pas ramener l'intégrité du système de propulsion en dessous de niveaux acceptables. Toutes les instructions nécessaires pour assurer le maintien de la navigabilité à cet égard doivent être diffusées. |
|
1.b.4. |
Toutes les instructions, informations et exigences nécessaires pour assurer une interface correcte et sûre entre le système de propulsion et l'aéronef doivent être diffusées. |
1.c. Systèmes et équipements
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1.c.1. |
L'aéronef ne doit pas présenter de caractéristiques ou de détails de conception dont l'expérience a montré qu'ils étaient dangereux. |
|
1.c.2. |
L'aéronef, y compris les systèmes, équipements et dispositifs nécessaires pour la certification de type ou au titre des règles d'exploitation, doit fonctionner comme prévu dans toutes les conditions d'utilisation prévisibles dans toute l'enveloppe opérationnelle de l'aéronef et suffisamment au-delà, en tenant dûment compte de l'environnement opérationnel du système, de l'équipement ou du dispositif. D'autres systèmes, équipements et dispositifs qui ne sont pas exigés pour la certification de type ou au titre des règles d'exploitation, qu'ils fonctionnent de manière satisfaisante ou non, ne doivent pas diminuer la sécurité et ne doivent pas compromettre le bon fonctionnement de tout autre système, équipement ou dispositif. Les systèmes, équipements et dispositifs doivent pouvoir être utilisés sans compétence ou force exceptionnelles. |
|
1.c.3. |
Les systèmes de bord, les équipements et les dispositifs associés, pris séparément et en liaison les uns avec les autres, doivent être conçus de telle manière qu'une seule défaillance n'entraîne pas une situation de défaillance catastrophique dont il n'est pas démontré qu'elle est extrêmement improbable, et une relation inverse doit exister entre la probabilité d'une situation de défaillance et la gravité de ses effets sur l'aéronef et ses occupants. S'agissant du critère de la défaillance unique ci-dessus, il est admis qu'il faut tenir dûment compte de la taille et de la configuration globale de l'aéronef et qu'il peut en découler que certaines pièces et certains systèmes des hélicoptères et des avions de petite taille ne satisfont pas à ce critère. |
|
1.c.4. |
Les informations nécessaires pour le bon contrôle de la conduite du vol et les informations relatives aux conditions pouvant compromettre la sécurité doivent être fournies à l'équipage, ou au personnel d'entretien, le cas échéant, d'une manière claire, cohérente et non ambiguë. Les systèmes, équipements et dispositifs de contrôle, y compris les indications et les annonces, doivent être conçus et placés de manière à minimiser les erreurs qui pourraient contribuer à l'apparition de dangers. |
|
1.c.5. |
Des précautions de conception doivent être prises pour minimiser les dangers résultant, pour l'aéronef et ses occupants, de menaces raisonnablement probables, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'aéronef, y compris la protection contre le risque d'une défaillance grave ou d'une rupture d'un dispositif de l'aéronef. |
1.d. Maintien de la navigabilité
|
1.d.1. |
Des instructions relatives au maintien de la navigabilité doivent être établies pour garantir que la norme de navigabilité de la certification de type de l'aéronef soit maintenue pendant toute la durée d'exploitation de l'aéronef. |
|
1.d.2. |
Il faut prévoir les moyens permettant d'inspecter, de régler, de lubrifier, de retirer ou de remplacer toute pièce et équipement si cela s'avère nécessaire, pour garantir le maintien de la navigabilité. |
|
1.d.3. |
Les instructions relatives au maintien de la navigabilité doivent se présenter sous la forme d'un ou de plusieurs manuels, selon qu'il conviendra, en fonction du volume d'informations à fournir. Les manuels doivent contenir les instructions de maintenance et de réparation, les informations concernant l'entretien, les procédures de diagnostic et d'inspection et être d'une utilisation facile. |
|
1.d.4. |
Les instructions relatives au maintien de la navigabilité doivent contenir des limitations de navigabilité précisant chaque date de remplacement obligatoire, les intervalles d'inspection obligatoires, et les procédures d'inspection obligatoires y afférentes. |
2. Aspects du fonctionnement d'un produit liés à la navigabilité
|
2.a. |
Il faut démontrer que les éléments ci-après ont été pris en considération pour assurer un niveau de sécurité satisfaisant pour les personnes à bord de l'aéronef ou au sol pendant le fonctionnement du produit. |
|
2.a.1. |
Les types d'exploitation pour lesquels l'aéronef est agréé doivent être déterminés et les restrictions et informations nécessaires pour assurer la sécurité de l'exploitation, y compris les limitations et performances environnementales, doivent être établies. |
|
2.a.2. |
L'aéronef doit pouvoir être contrôlé et manœuvré en toute sécurité dans toutes les conditions d'exploitation prévisibles, y compris après la défaillance d'un ou, le cas échéant, de plusieurs systèmes de propulsion. Il faut tenir dûment compte de la force du pilote, de l'environnement du poste de pilotage, de la charge de travail du pilote et d'autres facteurs humains, ainsi que de la phase de vol et de sa durée. |
|
2.a.3. |
Il doit être possible de passer sans heurts d'une phase de vol à une autre sans que cela n'implique en matière de pilotage une compétence, une vigilance, une force ou une charge de travail exceptionnelles dans les conditions de fonctionnement susceptibles de se présenter. |
|
2.a.4. |
L'aéronef doit présenter une stabilité telle que les exigences imposées au pilote ne soient pas excessives compte tenu de la phase de vol et de sa durée. |
|
2.a.5. |
Il faut établir des procédures pour le fonctionnement normal, les défaillances et les situations d'urgence. |
|
2.a.6. |
Il faut prévoir des alarmes ou des signaux dissuasifs pour empêcher le dépassement de l'enveloppe de vol normale, en fonction du type. |
|
2.a.7. |
Les caractéristiques de l'aéronef et de ses systèmes doivent permettre de rétablir la situation en toute sécurité à partir des conditions extrêmes de l'enveloppe de vol qui peuvent être rencontrées. |
|
2.b. |
Les limites d'exploitation et les autres informations nécessaires pour assurer la sécurité du fonctionnement doivent être portées à la connaissance des membres de l'équipage. |
|
2.c. |
Le fonctionnement des produits doit être protégé contre les risques résultant de conditions externes et internes défavorables, y compris les conditions environnementales. |
|
2.c.1. |
En particulier, aucune situation d'insécurité ne doit résulter de l'exposition à des phénomènes tels que (cette énumération n'étant pas exhaustive): mauvaises conditions météorologiques, foudre, impact d'oiseau, champ de rayonnement de haute fréquence, ozone, etc., qui pourraient éventuellement survenir lors du fonctionnement du produit. |
|
2.c.2. |
Les compartiments de cabine doivent garantir aux passagers des conditions de transport adéquates et une protection appropriée contre tout danger prévisible arrivant lors des opérations en vol ou résultant des situations d'urgence, y compris le feu, la fumée, les gaz toxiques et les risques de décompression rapide. Des dispositions doivent être prises pour donner aux occupants des chances raisonnables d'éviter des blessures graves et d'évacuer rapidement l'aéronef et pour les protéger contre l'effet des forces de décélération en cas d'atterrissage ou d'amerrissage d'urgence. Une signalisation et des annonces claires et sans ambiguïté doivent être prévues, le cas échéant, pour informer les occupants quant aux comportements de maintien de la sécurité et à l'emplacement et à l'utilisation correcte des équipements de sécurité. Les équipements de sécurité nécessaires doivent être facilement accessibles. |
|
2.c.3. |
Les postes d'équipage doivent être conçus de manière à faciliter les opérations en vol, et notamment à permettre une prise de conscience des différentes situations, ainsi que la gestion de toute situation prévisible et situation d'urgence. L'environnement des postes d'équipage ne doit pas compromettre la capacité de l'équipage de s'acquitter de sa mission et leur conception doit permettre d'éviter toute interférence dans la manœuvre des commandes ainsi que toute manœuvre incorrecte de celles-ci. |
3. Organismes, y compris une personne physique engagée dans une activité de conception, de construction ou de maintenance
|
3.a. |
Un agrément d'organisme doit être délivré lorsque les conditions ci-après sont remplies: |
|
3.a.1. |
l'organisme doit disposer des moyens nécessaires pour réaliser les travaux de la portée de l'agrément. Sans être exhaustifs, ces moyens comprennent notamment: installations, personnel, équipements, outils et matériel, documentation relative aux tâches, aux responsabilités et aux procédures, accès aux données utiles et archivage; |
|
3.a.2. |
l'organisme doit mettre en œuvre et gérer un système de gestion afin de garantir la conformité aux exigences essentielles en matière de navigabilité, et s'employer à l'améliorer en permanence; |
|
3.a.3. |
l'organisme doit établir, en tant que de besoin, avec d'autres organismes, les accords qui sont nécessaires pour assurer le maintien de la conformité à ces exigences essentielles en matière de navigabilité; |
|
3.a.4. |
l'organisme doit établir un système de rapports des événements et/ou de traitement des incidents, qui doit être traité dans le cadre du système de gestion visé au point 3.a.2 ci-dessus et des accords prévus au point 3.a.3, afin de contribuer à atteindre l'objectif d'une amélioration permanente de la sécurité des produits. |
|
3.b. |
Les conditions énumérées aux points 3.a.3 et 3.a.4 ne s'appliquent pas dans le cas des organismes chargés de la formation à la maintenance. |
ANNEXE II
Aéronefs visés à l'article 4, paragraphe 4
L'article 4, paragraphes 1, 2 et 3 ne s'applique pas aux aéronefs qui entrent dans une ou plusieurs des catégories ci-après:
|
a) |
les aéronefs à caractère historique qui satisfont aux critères ci-après:
|
|
b) |
les aéronefs spécialement conçus ou modifiés à des fins de recherche ou d'expérience ou à des fins scientifiques, s'ils sont susceptibles d'être construits en nombre très limité; |
|
c) |
les aéronefs dont au moins 51 % des éléments ont été construits par un amateur, une association d'amateurs à but non lucratif, pour leur usage propre, sans aucun objectif commercial; |
|
d) |
les aéronefs qui ont été utilisés par les forces armées, sauf s'il s'agit d'un type pour lequel une norme de conception a été adoptée par l'Agence; |
|
e) |
les avions, hélicoptères et parachutes propulsés n'ayant pas plus de deux places et une masse maximale au décollage (MTOM), enregistrée par les États membres, n'excédant pas:
et, en ce qui concerne les avions, dont la vitesse de décrochage ou la vitesse constante minimale de vol en configuration d'atterrissage ne dépasse pas 35 nœuds en vitesse corrigée (VC); |
|
f) |
les autogires monoplaces et biplaces ayant une masse maximale au décollage n'excédant pas 560 kg; |
|
g) |
les planeurs dont la masse structurelle n'excède pas 80 kg en version monoplace ou à 100 kg en version biplace, y compris les deltaplanes; |
|
h) |
les répliques d'aéronefs satisfaisant aux critères des points a) ou d) ci-dessus, dont la conception structurelle est similaire à celle des aéronefs originaux; |
|
i) |
les aéronefs sans pilote dont la masse en ordre d'exploitation n'excède pas 150 kg; |
|
j) |
tout autre aéronef dont la masse structurelle maximale, carburant compris, n'excède pas 70 kg. |
ANNEXE III
Exigences essentielles relatives aux licences des pilotes visées à l'article 7
1. Formation
1.a. Généralités
|
1.a.1. |
Une personne qui entreprend une formation en vue de piloter un aéronef doit posséder un niveau d'éducation et des aptitudes physiques et mentales suffisants pour acquérir, mémoriser et démontrer qu'il possède les connaissances théoriques et les compétences pratiques nécessaires. |
1.b. Connaissances théoriques
|
1.b.1. |
Un pilote doit acquérir et conserver un niveau de connaissances correspondant aux fonctions exercées à bord de l'aéronef et proportionnel aux risques liés au type d'activité concerné. Ces connaissances doivent couvrir au moins les aspects suivants:
|
1.c. Démonstration et maintien des connaissances théoriques
|
1.c.1. |
L'acquisition et la mémorisation des connaissances théoriques doivent être démontrées par de l'évaluation continue pendant la formation et, le cas échéant, par des examens. |
|
1.c.2. |
Un niveau approprié de connaissances théoriques doit être maintenu. Le respect de cette exigence est démontré par des évaluations, des examens, des tests ou des contrôles réguliers. La fréquence des examens, tests ou contrôles doit être proportionnée au niveau de risque lié à l'activité. |
1.d. Compétences pratiques
|
1.d.1. |
Un pilote doit acquérir et conserver les compétences pratiques nécessaires à l'exercice de ses fonctions à bord d'un aéronef. Ces compétences doivent être proportionnées avec les risques liés au type d'activité exercée et couvrir, si cela est approprié eu égard aux fonctions exercées à bord de l'aéronef, les éléments suivants:
|
1.e. Démonstration et maintien des compétences pratiques
|
1.e.1. |
Un pilote doit démontrer qu'il est capable d'exécuter les procédures et manœuvres avec un degré de compétence correspondant aux fonctions exercées à bord de l'aéronef:
|
|
1.e.2. |
Un niveau approprié de compétences relatif aux aptitudes pratiques doit être maintenu. Le respect de cette exigence est démontré par des évaluations, des examens, des tests ou des contrôles réguliers. La fréquence des examens, tests ou contrôles est proportionnée au niveau de risque lié à l'activité. |
1.f. Compétences linguistiques
Un pilote doit avoir démontré qu'il possède un niveau de compétence linguistique adapté à l'exercice de ses fonctions à bord de l'aéronef. Cette démonstration de compétence comprend notamment les capacités:
|
i) |
de comprendre les documents d'information météorologique; |
|
ii) |
d'utiliser des cartes aéronautiques de vol en route, de départ et d'approche et les documents associés d'information aéronautique; et |
|
iii) |
de communiquer avec les autres membres de l'équipage et les services de la circulation aérienne pendant toutes les phases du vol, y compris la préparation du vol. |
1.g. Simulateurs d'entraînement au vol
Lorsqu'un simulateur d'entraînement au vol est utilisé pour la formation ou pour démontrer que les compétences pratiques ont été acquises ou sont maintenues, cet appareil doit être certifié pour un niveau donné de performances dans les domaines se rapportant à l'exécution de la tâche concernée. En particulier, la reproduction de la configuration, des qualités de vol, des performances de l'aéronef et du comportement des systèmes doit représenter l'aéronef de façon adéquate.
1.h. Cours de formation
|
1.h.1. |
La formation doit être réalisée dans le cadre d'un cours de formation. |
|
1.h.2. |
Un cours de formation doit satisfaire aux conditions suivantes:
|
1.i. Instructeurs
1.i.1. Instruction théorique
L'instruction théorique doit être dispensée par des instructeurs dûment qualifiés, qui doivent:
|
i) |
posséder les connaissances requises dans le domaine de l'instruction dispensée; et |
|
ii) |
être en mesure d'utiliser les techniques d'instruction appropriées. |
1.i.2. Instruction au pilotage en vol et en vol simulé
L'instruction au pilotage en vol et en vol simulé doit être dispensée par des instructeurs dûment qualifiés qui répondent aux exigences suivantes:
|
i) |
ils satisfont aux exigences en matière de connaissances théoriques et d'expérience requises pour l'instruction dispensée; |
|
ii) |
ils sont capables d'utiliser les techniques d'instruction appropriées; |
|
iii) |
ils ont pratiqué les techniques d'instruction relatives aux manœuvres et procédures de vol faisant l'objet de la formation au pilotage; |
|
iv) |
ils ont démontré leur capacité à enseigner dans les domaines où l'instruction au pilotage sera dispensée, y compris l'instruction concernant les procédures avant le vol, après le vol et au sol; et |
|
v) |
ils suivent régulièrement des cours de mise à jour pour assurer l'actualisation du niveau d'instruction. |
Les instructeurs de vol doivent également être habilités à remplir les fonctions de commandants de bord des aéronefs pour lesquels la formation est dispensée, sauf en ce qui concerne la formation aux nouveaux types d'aéronefs.
1.j. Examinateurs
|
1.j.1. |
Les responsables de l'évaluation de l'aptitude des pilotes doivent:
|
2. Expérience requise
|
2.a.1. |
Toute personne intervenant comme membre d'un équipage de conduite, instructeur ou examinateur doit acquérir et entretenir une expérience suffisante pour les fonctions exercées, sauf si les règles de mise en œuvre prévoient que ses compétences doivent être démontrées conformément au point 1.e. |
3. Organismes de formation
3.a. Exigences concernant les organismes de formation
|
3.a.1. |
Un organisme de formation dispensant une formation au pilotage doit satisfaire aux exigences suivantes:
|
4. Aptitude médicale
4.a. Critères médicaux
|
4.a.1. |
Tout pilote doit démontrer périodiquement son aptitude médicale à remplir de manière satisfaisante ses fonctions, compte tenu du type d'activité qu'il exerce. Cette aptitude doit être établie par une évaluation appropriée fondée sur les meilleures pratiques aéromédicales, compte tenu du type d'activité et de l'éventuelle dégradation physique et mentale due à l'âge. L'aptitude médicale, qui recouvre l'aptitude physique et l'aptitude mentale, signifie que le pilote est indemne de toute affection et de tout handicap le rendant incapable:
|
|
4.a.2. |
Lorsque l'aptitude médicale ne peut être pleinement démontrée, des mesures correctives assurant une sécurité de vol équivalente peuvent être mises en œuvre. |
4.b. Examinateurs aéromédicaux
|
4.b.1. |
Un examinateur aéromédical doit:
|
4.c. Centres aéromédicaux
|
4.c.1. |
Un centre aéromédical doit satisfaire aux conditions suivantes:
|
ANNEXE IV
Exigences essentielles en matière d'opérations aériennes visées à l'article 8
1. Généralités
|
1.a. |
Un vol ne doit pas avoir lieu si les membres d'équipage et, selon le cas, tous les autres membres du personnel d'exploitation prenant part à sa préparation et à son exécution, ne connaissent pas les lois, règlements et procédures régissant l'exécution de leurs tâches et applicables aux zones à traverser, aux aérodromes qu'il est prévu d'utiliser et aux installations de navigation aérienne connexes. |
|
1.b. |
Un vol doit être exécuté conformément aux procédures d'exploitation prévues dans le manuel de vol ou, le cas échéant, dans le manuel d'exploitation, pour la préparation et l'exécution du vol. Pour faciliter le respect de ces procédures, un système de liste de vérification doit être prévu pour être utilisé, le cas échéant, par les membres d'équipage à toutes les étapes de l'exploitation de l'aéronef dans des conditions et situations normales, anormales et d'urgence. Des procédures doivent être établies pour toute situation d'urgence raisonnablement prévisible. |
|
1.c. |
Avant tout vol, les rôles et les tâches de chacun des membres de l'équipage doivent être définis. Le pilote commandant de bord est responsable de la conduite et de la sécurité de l'aéronef et de la sécurité de tous les membres d'équipage, des passagers et du fret transportés. |
|
1.d. |
Les produits ou substances pouvant constituer un risque significatif pour la santé, la sécurité, les biens ou l'environnement, comme les marchandises dangereuses, les armes et les munitions, ne doivent pas être transportés par avion, sauf si des procédures et instructions spécifiques de sécurité sont appliquées pour réduire les risques qui y sont liés. |
|
1.e. |
Tous les documents, données, comptes rendus et informations nécessaires pour établir le respect des conditions énoncées au point 5.c doivent être conservés pour chaque vol et tenus à disposition pendant une période minimale compatible avec le type d'exploitation. |
2. Préparation du vol
|
2.a. |
Un vol ne peut débuter qu'après vérification, par tout moyen raisonnable disponible, que toutes les conditions ci-après sont remplies: |
|
2.a.1. |
Les installations directement nécessaires au vol et à l'exploitation en toute sécurité de l'aéronef, notamment les installations de communication et les aides à la navigation, sont disponibles pour l'exécution du vol, compte tenu de la documentation des Services d'information aéronautiques disponible. |
|
2.a.2. |
L'équipage doit connaître l'emplacement et le mode d'emploi des équipements de secours et ces informations doivent être communiquées aux passagers. L'équipage et les passagers doivent être suffisamment renseignés sur les procédures d'urgence et l'utilisation des équipements de sécurité de la cabine au moyen des informations spécifiées. |
|
2.a.3. |
Le commandant de bord doit vérifier:
|
|
2.a.4. |
Les informations concernant les conditions météorologiques à l'aérodrome de départ, de destination et, le cas échéant, de dégagement, ainsi que les conditions en route, doivent être à la disposition des équipages de conduite. Une attention particulière doit être accordée aux conditions atmosphériques potentiellement dangereuses. |
|
2.a.5. |
En cas de vol où le risque de givrage est avéré ou possible, l'aéronef doit être certifié, équipé et/ou traité pour être exploité en toute sécurité dans de telles conditions. |
|
2.a.6. |
Pour les vols effectués selon les règles de navigation à vue, les conditions météorologiques sur le trajet qui sera emprunté doivent être de nature à permettre le respect de ces règles. Pour les vols effectués selon les règles de navigation aux instruments, un aérodrome de destination et, s'il y a lieu, un ou des aérodromes de dégagement où l'aéronef peut atterrir doivent être sélectionnés, compte tenu, en particulier, des prévisions météorologiques, des disponibilités en services de navigation aérienne, des disponibilités en matière d'installations au sol et des procédures de navigation aux instruments approuvées par l'État dans lequel se situe l'aérodrome de destination ou l'aérodrome de dégagement. |
|
2.a.7. |
La quantité de carburant et de lubrifiant embarquée doit être suffisante pour garantir que le vol prévu pourra être accompli en toute sécurité, compte tenu des conditions météorologiques, de tout élément modifiant les performances de l'aéronef et de tout retard attendus pendant vol. En outre, une réserve de carburant doit être prévue pour parer à toute éventualité. Des procédures de gestion en vol du carburant doivent être mises en place s'il y a lieu. |
3. Opérations aériennes
|
3.a. |
Pour ce qui concerne les opérations aériennes, toutes les conditions ci-après doivent être respectées: |
|
3.a.1. |
Pendant le décollage et l'atterrissage et lorsque le pilote commandant de bord le juge nécessaire dans un souci de sécurité, chaque membre d'équipage doit être assis à son poste et utiliser les systèmes de retenue existants, lorsque c'est nécessaire compte tenu du type d'aéronef. |
|
3.a.2. |
Lorsque c'est nécessaire compte tenu du type d'aéronef,tous les membres de l'équipage devant être en service dans le poste de pilotage doivent être à leur poste et y rester, avec leur ceinture de sécurité attachée, sauf en route en cas de besoins physiologiques ou opérationnels. |
|
3.a.3. |
Lorsque c'est nécessaire compte tenu du type d'aéronef et du type d'exploitation, avant le décollage et l'atterrissage, pendant la circulation au sol et lorsqu'il le juge nécessaire dans un souci de sécurité, le pilote commandant de bord doit veiller à ce que chaque passager soit correctement assis et attaché. |
|
3.a.4. |
Un vol doit être effectué de telle manière qu'une séparation appropriée avec les autres aéronefs soit maintenue et que le franchissement de tout obstacle soit assuré comme il convient pendant toutes les phases du vol. Cette séparation doit être au moins égale à celle exigée par les règles de l'air applicables. |
|
3.a.5. |
Un vol ne doit être poursuivi que si l'on sait que les conditions demeureront au moins équivalentes à celles indiquées au point 2. En outre, pour tout vol effectué selon les règles de la navigation aux instruments, la manœuvre d'approche d'un aérodrome ne doit pas être poursuivie au-dessous de certaines altitudes spécifiées ou au-delà d'une certaine position, si les critères de visibilité prescrits ne sont pas satisfaits. |
|
3.a.6. |
En cas d'urgence, le pilote commandant de bord doit veiller à ce que tous les passagers soient informés de toute mesure d'urgence éventuellement requise. |
|
3.a.7. |
Le pilote commandant de bord doit prendre toutes les mesures nécessaires pour réduire au minimum les conséquences sur le vol de tout comportement perturbateur de la part d'un passager. |
|
3.a.8. |
Un aéronef ne doit circuler sur l'aire de mouvement d'un aérodrome, ou son rotor ne doit être mis en route, que si la personne qui est aux commandes possède les compétences requises. |
|
3.a.9. |
S'il y a lieu, les procédures applicables de gestion du carburant en vol doivent être mises en œuvre. |
4. Performances et limitations opérationnelles des aéronefs
|
4.a. |
Un aéronef doit être piloté conformément à sa documentation de navigabilité et à toutes les procédures et limitations opérationnelles applicables indiquées dans son manuel de vol approuvé ou toute documentation équivalente, selon le cas. Le manuel de vol ou la documentation équivalente doivent être à la disposition de l'équipage et tenus à jour pour chaque aéronef. |
|
4.b. |
L'aéronef doit être exploité conformément à la documentation applicable en matière d'environnement. |
|
4.c. |
Un vol ne peut débuter ou être poursuivi que si les performances prévues de l'aéronef, compte tenu de tous les facteurs qui ont une incidence significative sur son niveau de performances, permettent d'exécuter toutes les phases du vol dans les limites de distance/zone et de franchissement d'obstacles applicables pour la masse d'exploitation prévue. Les facteurs de performance qui ont une incidence significative sur le décollage, le vol en route et l'approche/l'atterrissage sont, en particulier:
|
|
4.c.1. |
Ces facteurs doivent être pris en compte directement en tant que paramètres opérationnels, ou indirectement, par l'application de tolérances ou de marges qui peuvent être prévues dans la programmation des données de performances, en fonction du type d'exploitation. |
5. Instruments, données et équipement
|
5.a. |
Un aéronef doit être pourvu de tous les équipements de navigation, de communication et autres nécessaires pour le vol prévu, compte tenu de la réglementation relative à la circulation arienne et des règles de l'air applicables pendant toute phase du vol. |
|
5.b. |
Le cas échéant, un aéronef doit être pourvu de tous les équipements de sécurité, médicaux, d'évacuation et de survie nécessaires, compte tenu des risques liés aux zones où le vol se déroule, aux routes empruntées, à l'altitude du vol et à sa durée. |
|
5.c. |
Toutes les données nécessaires à l'exécution du vol par l'équipage doivent être mises à jour et se trouver à bord de l'aéronef, conformément à la réglementation relative à la circulation arienne et aux règles de l'air applicables, et compte tenu de l'altitude du vol et des zones dans lesquelles il se déroule. |
6. Maintien de la navigabilité
|
6.a. |
Un aéronef ne peut être utilisé que lorsque les conditions suivantes sont remplies:
|
|
6.b. |
Avant chaque vol ou série cohérente de vols consécutifs, l'aéronef doit faire l'objet d'une visite pré-vol, afin de déterminer s'il est en état d'effectuer le vol prévu. |
|
6.c. |
Le programme de maintenance doit prévoir notamment les tâches de maintenance et les intervalles auxquels elles doivent être effectuées, en particulier lorsque les instructions relatives au maintien de la navigabilité les rendent obligatoires. |
|
6.d. |
Un aéronef ne peut être utilisé que s'il est remis en service après entretien par des personnes ou des organismes qualifiés. Le document de remise en service signé doit décrire en particulier les principales tâches de maintenance effectuées. |
|
6.e. |
Tous les documents établissant l'état de navigabilité de l'aéronef doivent être conservés jusqu'à ce que les informations qu'ils contiennent soient remplacées par de nouvelles informations équivalentes quant à leur objet et à leur degré de précision, et au moins vingt-quatre mois dans le cas des rapports de maintenance détaillés. Lorsque l'aéronef est loué, tous les rapports établissant son état de navigabilité doivent être conservés au moins pendant toute la durée de la location. |
|
6.f. |
Toute modification et toute réparation doit satisfaire aux exigences essentielles de navigabilité. Les données justificatives démontrant la conformité aux exigences de navigabilité doivent être conservées. |
7. Membres d'équipage
|
7.a. |
Le nombre de membres d'équipage et la composition de l'équipage doivent être déterminés en prenant en compte:
|
|
7.b. |
Les membres de l'équipage de cabine:
|
|
7.c. |
Le pilote commandant de bord doit être habilité à donner tous les ordres nécessaires et à prendre toutes les mesures qui s'imposent afin de garantir la sécurité de l'exploitation et la sécurité de l'aéronef et des personnes et/ou des biens transportés. |
|
7.d. |
En cas de situation d'urgence mettant en danger l'exploitation ou la sécurité de l'aéronef et/ou des personnes se trouvant à bord, le pilote commandant de bord prend toute mesure qu'il juge nécessaire dans l'intérêt de la sécurité. Lorsque ces mesures impliquent une violation des réglementations ou procédures locales, le pilote commandant de bord a la responsabilité d'en aviser les autorités locales compétentes dans les plus brefs délais. |
|
7.e. |
Aucune simulation de situation d'urgence anormale ne peut avoir lieu lorsque des passagers ou du fret sont transportés. |
|
7.f. |
Aucun membre d'équipage ne doit laisser sa capacité d'exécution des tâches/de prise de décision se dégrader au point de mettre en danger la sécurité du vol à cause des effets de la fatigue, compte tenu notamment d'une accumulation de fatigue, du manque de sommeil, du nombre de secteurs de vol parcourus, du travail de nuit ou des changements de fuseau horaire. Les périodes de repos doivent être suffisamment longues pour permettre aux membres d'équipage de surmonter les effets des services précédents et d'être bien reposés lorsque commence la période de service suivante. |
|
7.g. |
Les membres d'équipage ne doivent pas exécuter les tâches qui leur sont assignées à bord d'un aéronef lorsqu'ils sont sous l'influence de psychotropes ou de l'alcool, ou inaptes du fait d'une blessure, de la fatigue, d'un traitement médical, d'une maladie ou d'autres causes similaires. |
8. Exigences supplémentaires relatives à l'exploitation à des fins commerciales et à l'exploitation d'aéronefs à motorisation complexe
|
8.a. |
L'exploitation à des fins commerciales et l'exploitation d'aéronefs à motorisation complexe ne peuvent être entreprises que si les conditions suivantes sont remplies: |
|
8.a.1. |
l'exploitant possède, directement ou indirectement par le biais de contrats, les moyens nécessaires et en rapport avec l'importance et l'objet des opérations. Ces moyens sont notamment les suivants: aéronefs, installations, structure d'encadrement, personnel, équipements, documentation relative aux tâches, aux responsabilités et aux procédures, accès aux données et archives utiles, cette liste n'étant pas exhaustive; |
|
8.a.2. |
l'exploitant ne doit employer que du personnel dûment qualifié et formé; il doit mettre en œuvre des programmes de formation et de contrôle pour les membres d'équipage et autres personnels concernés et les maintenir à jour; |
|
8.a.3. |
l'exploitant doit établir une LME ou un document équivalent, en prenant en compte ce qui suit:
|
|
8.a.4. |
l'exploitant doit mettre en œuvre et maintenir à jour un système de gestion visant à garantir la conformité avec ces exigences essentielles en matière d'opérations, et veiller à l'amélioration constante de ce système; et |
|
8.a.5. |
l'exploitant doit établir et maintenir à jour un programme de sécurité et de prévention des accident, comprenant un programme de comptes rendus d'incidents, qui doit être pris en compte par le système de gestion en vue d'améliorer constamment la sécurité des opérations. |
|
8.b. |
L'exploitation à des fins commerciales et l'exploitation d'aéronefs à motorisation complexe doivent être effectuées conformément à un manuel d'exploitation de l'exploitant. Ce manuel doit contenir toutes les instructions, informations et procédures relatives à tout aéronef exploité, et dont le personnel d'exploitation a besoin pour s'acquitter de ses tâches. Il doit indiquer les limitations applicables au temps de vol et aux périodes de service en vol et les exigences relatives aux périodes de repos des membres d'équipage. Le manuel d'exploitation et ses versions révisées doivent être conformes au manuel de vol approuvé et être modifiés si besoin est. |
|
8.c. |
L'exploitant doit mettre en place s'il y lieu des procédures visant à réduire au minimum les conséquences sur la sécurité des opérations aériennes de tout comportement perturbateur de la part d'un passager. |
|
8.d. |
L'exploitant doit élaborer et maintenir à jour des programmes de sûreté adaptés aux aéronefs et au type d'exploitation, notamment:
Lorsque des mesures de sûreté sont susceptibles de nuire à la sécurité des opérations, les risques doivent être évalués et des procédures appropriées doivent être définies pour réduire les risques pour la sécurité; cela peut nécessiter l'utilisation d'équipements spécialisés. |
|
8.e. |
L'exploitant doit désigner un pilote comme commandant de bord parmi les membres de l'équipage de conduite. |
|
8.f. |
Un système de tableau de service doit être utilisé pour aider à prévenir la fatigue. Ce système de tableau de service doit prévoir les temps de vol, les périodes de service de vol, les périodes de service et des périodes de repos adaptées, pour un vol ou pour une série de vols. Les limitations prévues par le système de tableau de service doivent tenir compte de tous les facteurs contribuant à la fatigue tels que, en particulier, le nombre de secteurs parcourus en vol, le décalage horaire, le manque de sommeil, les perturbations des rythmes circadiens, le travail de nuit, les trajets entre le domicile et le lieu de travail, l'accumulation de temps de service pendant une période donnée, le partage des tâches assignées entre les membres d'équipage, ainsi que le renforcement des équipages. |
|
8.g. |
Les tâches décrites aux points 6.a., 6.d. et 6.e. doivent être exécutées sous le contrôle d'un organisme responsable de la gestion du maintien de la navigabilité qui doit satisfaire aux exigences de l'annexe I, point 3.a, ainsi qu'aux conditions suivantes:
|
ANNEXE V
Critères applicables aux entités qualifiées visées à l'article 13
|
1. |
L'entité, son directeur et le personnel chargé d'exécuter les opérations de vérification ne doivent pas intervenir, ni directement, ni comme mandataires, dans la conception, la fabrication, la commercialisation ou l'entretien des produits, pièces, équipements, constituants ou systèmes, ni dans leur exploitation, leur mise en service ou leur utilisation. Cela n'exclut pas la possibilité d'un échange d'informations techniques entre les organismes concernés et l'entité qualifiée. |
|
2. |
L'entité et le personnel responsables de la certification doivent s'acquitter de leurs tâches avec la plus grande intégrité professionnelle et la plus haute compétence technique possibles et ne doivent faire l'objet d'aucune pression ni incitation, notamment de nature financière, susceptibles d'affecter leur jugement ou les résultats de leurs enquêtes, notamment de la part de personnes ou de groupes de personnes concernés par les résultats des tâches de certification. |
|
3. |
L'entité doit disposer du personnel et des moyens nécessaires pour accomplir correctement les tâches techniques et administratives liées à la procédure de certification; elle doit également avoir accès aux équipements nécessaires pour des contrôles exceptionnels. |
|
4. |
Le personnel responsable de l'enquête doit:
|
|
5. |
L'impartialité du personnel chargé des enquêtes doit être garantie. Sa rémunération ne doit pas être fonction du nombre d'enquêtes effectuées ni de leurs résultats. |
|
6. |
L'entité doit contracter une assurance en responsabilité, à moins que cette responsabilité ne soit couverte par un État membre en vertu de sa législation nationale. |
|
7. |
Le personnel de l'entité doit observer le secret professionnel à l'égard de toute information recueillie dans le cadre de l'exécution de ses tâches en vertu du présent règlement. |
ANNEXE VI
Tableau de correspondances
|
Règlement (CE) no 1592/2002 |
Le présent règlement |
|
Article 1er |
Article 1er |
|
Article 2, paragraphe 1 |
Article 2, paragraphe 1 |
|
Article 2, paragraphe 2, points a) à e) |
Article 2, paragraphe 2, points a) à e) |
|
— |
Article 2, paragraphe 2, point f) |
|
Article 2, paragraphe 3 |
Article 2, paragraphe 3 |
|
Article 3, points a) à g) |
Article 3, points a) à g) |
|
— |
Article 3, points h) à l) |
|
Article 4, paragraphe 1, points a) à c) |
Article 4, paragraphe 1, points a) à c) |
|
— |
Article 4, paragraphe 1, point d) |
|
— |
Article 4, paragraphes 2 et 3 |
|
Article 4, paragraphe 2 |
Article 4, paragraphe 4 |
|
— |
Article 4, paragraphe 5 |
|
Article 4, paragraphe 3 |
Article 4, paragraphe 6 |
|
Article 5, paragraphe 1 |
Article 5, paragraphe 1 |
|
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, partie introductive |
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, partie introductive |
|
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, points a) à c) |
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, points a) à c) |
|
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, point d) |
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, points d) et e) |
|
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, points e) et f) |
Article 5, paragraphe 2, premier alinéa, points f) et g) |
|
— |
Article 5, paragraphe 3 |
|
Article 5, paragraphe 3 |
Article 5, paragraphe 4 |
|
Article 5, paragraphe 4, premier alinéa, partie introductive |
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, partie introductive |
|
Article 5, paragraphe 4, premier alinéa, points a) à d) |
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, points a) à d) |
|
Article 5, paragraphe 4, premier alinéa, points e), i) à iii) |
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, points e), i) à iii) |
|
— |
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, point e), iv) à vi) |
|
Article 5, paragraphe 4, premier alinéa, points f) à i) |
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, points f) à i) |
|
— |
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, point j) |
|
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, partie introductive |
Article 5, paragraphe 6, premier alinéa, partie introductive |
|
Article 5, paragraphe 5, premier alinéa, points a), b) et c) |
Article 5, paragraphe 6, premier alinéa,, points a), b) et c) |
|
— |
Article 5, paragraphe 6, premier alinéa, point d) |
|
Article 6 |
Article 6 |
|
— |
Article 7 |
|
— |
Article 8 |
|
— |
Article 9 |
|
— |
Article 10 |
|
Article 8, paragraphe 1 |
Article 11, paragraphe 1 |
|
— |
Article 11, paragraphes 2 à 4 |
|
Article 8, paragraphe 2 |
Article 11, paragraphe 5 |
|
— |
Article 11, paragraphe 6 |
|
Article 9 |
Article 12 |
|
— |
Article 13 |
|
Article 10, paragraphe 1 |
Article 14, paragraphe 1 |
|
— |
Article 14, paragraphe 2 |
|
Article 10, paragraphe 2 |
Article 14, paragraphe 3 |
|
Article 10, paragraphe 3 |
Article 14, paragraphe 4 |
|
Article 10, paragraphe 4 |
Article 14, paragraphe 5 |
|
Article 10, paragraphe 5 |
Article 14, paragraphe 6 |
|
Article 10, paragraphe 6 |
Article 14, paragraphe 7 |
|
Article 11 |
Article 15 |
|
— |
Article 16 |
|
Article 12 |
Article 17 |
|
Article 13, partie introductive |
Article 18, partie introductive |
|
Article 13, point a) |
Article 18, point a) |
|
— |
Article 18, point b) |
|
Article 13, point b) |
Article 18, point c) |
|
Article 13, point c) |
Article 18, point d) |
|
— |
Article 18, point e) |
|
Article 14 |
Article 19 |
|
Article 15, paragraphe 1, partie introductive |
Article 20, paragraphe 1, partie introductive |
|
Article 15, paragraphe 1, points a) à j) |
Article 20, paragraphe 1, points a) à j) |
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— |
Article 20, paragraphe 1, points k) et l) |
|
Article 15, paragraphe 2 |
Article 20, paragraphe 2 |
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— |
Article 21 |
|
— |
Article 22 |
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— |
Article 23 |
|
Article 16, paragraphes 1 et 2 |
Article 24, paragraphes 1 et 2 |
|
— |
Article 24, paragraphe 3 |
|
Article 16, paragraphe 3 |
Article 24, paragraphe 4 |
|
Article 16, paragraphe 4 |
Article 24, paragraphe 5 |
|
Article 17 |
Article 25 |
|
Article 18 |
Article 26 |
|
Article 19 |
Article 27 |
|
Article 20 |
Article 28 |
|
Article 21 |
Article 29 |
|
Article 22 |
Article 30 |
|
Article 23 |
Article 31 |
|
Article 24, paragraphes 1 à 4 |
Article 32, paragraphes 1 à 4 |
|
— |
Article 32, paragraphe 5 |
|
Article 25, paragraphes 1 et 2 |
Article 33, paragraphes 1 et 2 |
|
— |
Article 33, paragraphe 3 |
|
Article 26 |
Article 34 |
|
Article 27 |
Article 35 |
|
Article 28 |
Article 36 |
|
Article 29, paragraphes 1 et 2 |
Article 37, paragraphes 1 et 2 |
|
Article 29, paragraphe 3, points a) à j) |
Article 37, paragraphe 3, points a) à j) |
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— |
Article 37, paragraphe 3, points k) et l) |
|
Article 30 |
Article 38 |
|
Article 31 |
Article 39 |
|
Article 32 |
Article 40 |
|
Article 33 |
Article 41 |
|
Article 34 |
Article 42 |
|
Article 35 |
Article 43 |
|
Article 36 |
Article 44 |
|
Article 37 |
Article 45 |
|
Article 38 |
Article 46 |
|
Article 39 |
Article 47 |
|
Article 40 |
Article 48 |
|
Article 41 |
Article 49 |
|
Article 42 |
Article 50 |
|
Article 43 |
Article 51 |
|
Article 44 |
Article 52 |
|
Article 45 |
Article 53 |
|
Article 46, paragraphe 1, partie introductive |
Article 54, paragraphe 1, partie introductive |
|
Article 46, paragraphe 1, points a) à d) |
Article 54, paragraphe 1, points a) à d) |
|
— |
Article 54, paragraphe 1, point e) |
|
Article 46, paragraphes 2 et 3 |
Article 54, paragraphes 2 et 3 |
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— |
Article 55 |
|
— |
Article 56 |
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Article 47, paragraphes 1 et 2 |
Article 57, paragraphes 1 et 2 |
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Article 47, paragraphe 3 |
— |
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Article 47, paragraphe 4 |
Article 57, paragraphe 3 |
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Article 47, paragraphe 5 |
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— |
Article 57, paragraphe 4 |
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Article 48, paragraphe 1, partie introductive |
Article 58, paragraphe 1, partie introductive |
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Article 48, paragraphe 1, point a) |
Article 58, paragraphe 1, points a) à b) |
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Article 48, paragraphe 1, points b) et c) |
Article 58, paragraphe 1, points c) et d) |
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— |
Article 58, paragraphe 1, point e) |
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Article 48, paragraphes 2 à 10 |
Article 58, paragraphes 2 à 10 |
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Article 49 |
Article 59 |
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Article 50 |
Article 60 |
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Article 51 |
Article 61 |
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Article 52 |
Article 62 |
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Article 53 |
Article 63 |
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Article 54 |
Article 64 |
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Article 55 |
Article 65 |
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Article 56 |
Article 66 |
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Article 67 |
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Article 57 |
Article 68 |
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Article 59 |
Article 69 |
EXPOSÉ DES MOTIFS DU CONSEIL
I. INTRODUCTION
La proposition de la Commission a été présentée au Conseil TTE le 5 décembre 2005. Elle a pour objet de conférer de nouvelles responsabilités à l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) instituée par le règlement (CE) no 1592/2002 (1). Il est rappelé que, en vertu du règlement (CE) no 1592/2002, l'AESA dispose de compétences de certification et d'élaboration de réglementations en matière de navigabilité. Ce même règlement mentionne, parmi les nouvelles fonctions éventuelles de l'Agence, des compétences en matière d'octroi de licences pour les équipages de conduite, d'opérations aériennes et de surveillance des aéronefs des pays tiers dans la Communauté. Dans sa proposition, la Commission envisage désormais de confier ces nouvelles responsabilités à l'AESA.
La Commission a établi sa proposition sur la base de l'avis 3/2004 de l'AESA qui, en vertu du règlement (CE) no 1592/2002, est compétente pour rédiger les exigences essentielles liées à la sécurité aérienne. Il est à noter que la proposition de la Commission modifie le texte du règlement existant alors que le Conseil a élaboré sa position commune sur la base d'une version consolidée.
II. ANALYSE DE LA POSITION COMMUNE
Le Conseil a pu approuver la plupart des éléments essentiels de la proposition de la Commission. Sur certains points majeurs, cependant, le Conseil a décidé de modifier le texte. Pour l'essentiel, ces modifications visent à faire en sorte que les nouvelles responsabilités et tâches prévues par le nouveau règlement soient assumées de manière à garantir un niveau maximal de surveillance en matière de sécurité, adapté à l'éventail des besoins des parties assujetties au règlement. À cet égard, les instances du Conseil ont tenu compte de l'étude d'impact réalisée par la Commission (2).
Au cours des discussions, de nature souvent très technique, il a été convenu des principales modifications ci-après à la proposition de la Commission.
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En ce qui concerne les exigences essentielles pour l'octroi de licences, les opérations aériennes et les aéronefs de pays tiers, le dispositif du règlement ainsi que certains considérants ont été modifiés afin de dissiper les inquiétudes des États membres concernant les incidences, en termes de sécurité, des exigences essentielles proposées, notamment en ce qui concerne la licence de pilote de loisir; le contenu des règles à appliquer aux opérations non commerciales effectuées dans la Communauté par des opérateurs de pays tiers; et les circonstances dans lesquelles un médecin généraliste peut intervenir à titre d'examinateur aéromédical, dans le respect des réglementations nationales. |
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Deuxièmement, les organismes d'évaluation devaient se voir accorder des privilèges pour la délivrance de différents agréments reconnus dans la Communauté, en particulier dans le domaine de l'octroi de licences. Après d'intenses discussions, cette disposition a été supprimée de la proposition, étant entendu que cette suppression n'empêche pas les États membres qui le souhaitent d'accorder ces privilèges aux organismes installés sur leur territoire. |
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Troisièmement, le Conseil a réduit le nombre de nouvelles tâches de certification confiées à l'Agence aux articles 21 et 22 dans la proposition de la Commission. Tout en reconnaissant que, de par la nature même de la certification de navigabilité, les avantages d'une certification AESA sont évidents, les États membres n'ont pu dégager d'accord sur l'opportunité de confier à l'Agence de nouvelles tâches de certification dans le domaine des opérations et de l'octroi de licences. En conséquence, les nouvelles tâches de certification sont, dans une large mesure, limitées à la certification des opérateurs de pays tiers opérant des vols à destination et en provenance de la Communauté et à l'agrément d'organismes installés hors du territoire des États membres. |
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Quatrièmement, les tâches de l'Agence en matière réglementaire sont étendues afin de couvrir les nouvelles compétences dans les domaines visés par la proposition de la Commission, à savoir les opérations aériennes, l'octroi de licences et les aéronefs de pays tiers. Pour ce qui est de l'élaboration de réglementations pour les opérateurs de pays tiers, un nouvel article (9) a été ajouté afin de préciser les obligations auxquelles les opérateurs de pays tiers utilisant des aéroports communautaires doivent se soumettre. |
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Cinquièmement, la Commission a proposé plusieurs modifications des dispositions relatives à la gouvernance de l'AESA, notamment la composition du conseil d'administration, pour lequel il est suggéré d'augmenter le nombre de voix dont dispose la Commission et de conférer au Conseil le pouvoir de nommer les représentants des États membres. En outre, la Commission a proposé de créer un comité exécutif, qui serait un organe préparatoire du conseil d'administration. Le Conseil rejette ces modifications, car il estime qu'elles interfèreraient avec l'obligation de rendre compte à laquelle sont soumises les agences européennes. Toutefois, le Conseil a maintenu la proposition de la Commission visant à donner aux parties intéressées le statut d'observateur au sein du conseil d'administration et a prévu des instances spéciales, rattachées au conseil d'administration, pour assister celui-ci dans l'exercice de ses fonctions. |
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Enfin, les annexes de la proposition, qui énoncent les exigences essentielles applicables dans le domaine des opérations aériennes et de l'octroi de licences, ont été précisées et des modifications mineures ont été apportées à l'annexe III s'agissant des exigences relatives aux compétences pratiques des pilotes (afin de prendre en compte les dernières évolutions intervenues au niveau de l'OACI) et aux compétences linguistiques. Toutefois, le Conseil approuve totalement les grandes lignes des exigences essentielles et la proposition technique figurant dans l'avis de l'Agence a été pleinement respectée. |
Pour ce qui est des amendements proposés par le Parlement européen, le Conseil a été en mesure d'accepter les amendements 10, 14, 15, 19, 22, 23, 24 et 29.
En revanche, le Conseil n'a pas pu accepter un certain nombre d'autres amendements. Certains d'entre eux (2, 3, 4, 6, 7, 8, 13, 16 et 25) ont été rejetés soit parce que, bien que le Conseil ne s'oppose pas aux principes les sous-tendant, ils n'étaient pas tout à fait clairs, soit parce qu'ils contredisaient d'autres dispositions de la position commune. D'autres amendements avaient déjà été repris ailleurs dans la position commune.
Une deuxième série d'amendements (1, 5, 9, 11, 30 et l'amendement oral) n'a pas pu être acceptée au motif que, de l'avis du Conseil, ces amendements compromettent sérieusement les objectifs du règlement en matière de sécurité. Les amendements 12, 17, 18 et 26 ont été jugés inacceptables, le Conseil émettant des doutes quant à leur légalité dans leur forme actuelle. Enfin, plusieurs amendements relatifs au budget et à la gouvernance de l'Agence ont été rejetés. En ce qui concerne les amendements 20 et 21, le Conseil est convaincu qu'il revient aux seuls États membres de nommer leurs représentants respectifs au sein du conseil d'administration de l'Agence et ne prévoit pas que les institutions communautaires joueront un quelconque rôle dans ce processus. Les amendements 27 et 28, quant à eux, se traduiraient par des difficultés opérationnelles considérables pour l'Agence en limitant sa capacité à obtenir les fonds nécessaires pour financer ses activités et, en conséquence, n'ont pas pu être acceptés.
III. CONCLUSION
Le Conseil estime que le texte de sa position commune est approprié et équilibré. Il est d'avis que sa position commune tient compte des objectifs présidant à une grande partie des amendements du Parlement.
Le Conseil prend acte des contacts approfondis qui ont déjà eu lieu avec le Parlement et ne doute pas qu'ils aboutiront à l'adoption rapide de cet acte législatif.
(1) Règlement (CE) no 1592/2002 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2002 concernant des règles communes dans le domaine de l'aviation civile et instituant une Agence européenne de la sécurité aérienne (JO L 240 du 7.9.2002, p. 1).
(2) Point 4 de l'exposé des motifs de la proposition.