COMMISSION EUROPÉENNE
Bruxelles, le 20.7.2021
SWD(2021) 725 final
DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION
Rapport 2021 sur l'état de droit
Chapitre consacré à la situation de l'état de droit en Suède
accompagnant le document:
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS
Rapport 2021 sur l'état de droit
La situation de l'état de droit dans l'Union européenne
{COM(2021) 700 final} - {SWD(2021) 701 final} - {SWD(2021) 702 final} - {SWD(2021) 703 final} - {SWD(2021) 704 final} - {SWD(2021) 705 final} - {SWD(2021) 706 final} - {SWD(2021) 707 final} - {SWD(2021) 708 final} - {SWD(2021) 709 final} - {SWD(2021) 710 final} - {SWD(2021) 711 final} - {SWD(2021) 712 final} - {SWD(2021) 713 final} - {SWD(2021) 714 final} - {SWD(2021) 715 final} - {SWD(2021) 716 final} - {SWD(2021) 717 final} - {SWD(2021) 718 final} - {SWD(2021) 719 final} - {SWD(2021) 720 final} - {SWD(2021) 721 final} - {SWD(2021) 722 final} - {SWD(2021) 723 final} - {SWD(2021) 724 final} - {SWD(2021) 726 final} - {SWD(2021) 727 final}
Résumé
Les efforts visant à renforcer les garanties juridiques assurant l’indépendance du pouvoir judiciaire au sein du système de justice suédois se poursuivent, notamment grâce aux travaux de la commission d’enquête sur le renforcement de la démocratie et de l’indépendance de la justice, qui examine également le processus de modification de la Constitution. Une réforme ciblée du système d’habilitation de sécurité des juges a également été réalisée. La Suède a par ailleurs pris des mesures visant à améliorer encore la numérisation de son système de justice, notamment la mise en place d’un nouveau conseil de la numérisation, axé sur les procédures pénales. Toutefois, des inquiétudes subsistent quant aux ressources à long terme du système de justice. Le système de justice a continué de fonctionner de manière efficiente, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, dans le cadre de laquelle des mesures spécifiques concernant la poursuite des activités ont été laissées à la discrétion des juridictions.
Comme les années précédentes, le niveau de perception de la corruption en Suède se situe parmi les plus bas de l’UE et du monde. L’approche de la Suède en matière de lutte contre la corruption repose sur la transparence. En 2020, la Suède a adopté son premier plan d’action stratégique national pour prévenir la corruption dans son administration publique. Ce plan prescrit, entre autres, le recours systématique à l’analyse des risques de corruption pour sensibiliser davantage les fonctionnaires à ce type de risque et pour améliorer les pratiques de gestion des risques dans l'administration. Bien que ce plan d’action soit considéré comme une étape importante, il ne comporte pas d’actions concrètes ni de calendrier et il n’a fait l’objet que d’une consultation limitée auprès des parties prenantes concernées. D’autres initiatives de prévention ont été menées au cours de la période de référence, notamment l’extension des règles en matière de (rétro-)pantouflage aux cadres supérieurs de la Direction nationale du contrôle de la gestion publique et l'adoption de nouvelles lignes directrices visant à ce que les fonctionnaires déclarent leur patrimoine. Il n’existe toujours aucune loi pour encadrer le lobbying, ni de pratiques constantes visant à porter à la connaissance du public les personnes qui cherchent à influencer des propositions législatives spécifiques («empreintes législatives»). La corruption transnationale reste un domaine à risque dans lequel seuls des niveaux modérés de poursuites sont observés.
La liberté et le pluralisme des médias en Suède restent généralement solides, principalement grâce aux mesures de protection découlant à la fois de la Constitution et de la législation. La Suède a encore renforcé les mesures juridiques de protection en matière d’indépendance et a augmenté le budget de l’Autorité suédoise chargée de la presse et de l’audiovisuel. Comme indiqué dans le rapport 2020 sur l’état de droit, le gouvernement étudie également la possibilité de mettre en place une législation spécifique sur la transparence de la propriété des médias, qui est actuellement inexistante. La Suède prend des mesures pour améliorer la protection des journalistes dans le cadre de l’examen en cours de la protection pénale de certaines fonctions vitales de la société. Les journalistes sont de plus en plus confrontés aux menaces et au harcèlement, en particulier en ligne. La Suède a adopté des mesures économiques pour remédier aux conséquences économiques négatives de la pandémie de COVID-19 pour les médias et les journalistes, en particulier pour les journalistes indépendants.
Étant donné que la Constitution suédoise ne prévoit pas d’état d’urgence en cas de crise sanitaire, les mesures liées à la pandémie de COVID-19 ont été prises principalement par voie de recommandations. En janvier 2021, la Suède a adopté un nouveau cadre législatif permettant au gouvernement de prendre des mesures plus restrictives pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Ce cadre a fait l’objet d’un contrôle de constitutionnalité ex ante, mais les délais de consultation ont été très courts, ce qui a été critiqué par la commission constitutionnelle. Une proposition de création d’une institution nationale des droits de l’homme, dans le respect des normes internationales, a été présentée au Parlement. L’espace dévolu à la société civile reste ouvert et le gouvernement envisage des mesures visant à clarifier les exigences applicables aux organisations de la société civile pour bénéficier de fonds publics.
I.Système de justice
Le système de justice suédois comporte deux types de juridictions: les juridictions de compétence générale, composées de 48 tribunaux de première instance, de six cours d’appel et de la Cour suprême; et les juridictions administratives, composées de douze tribunaux administratifs, de quatre cours administratives d’appel et de la Cour administrative suprême. L’Administration des juridictions nationales, un organisme relevant du ministère de la justice, est responsable de la gestion globale des juridictions, y compris de l’allocation des ressources, des ressources humaines et des équipements. Le conseil indépendant de proposition des juges formule des propositions pour toutes les nominations judiciaires, sur la base desquelles le gouvernement nomme les juges. Le ministère public suédois est une entité indépendante et distincte du gouvernement. La Suède a engagé les démarches pour adhérer au Parquet européen. Le barreau suédois est une association indépendante et autonome établie par la loi. Elle est chargée de superviser les activités professionnelles des avocats et de prendre des mesures disciplinaires à l’encontre de ses membres.
Indépendance
Le niveau de perception de l’indépendance du système judiciaire est demeuré élevé. D’une manière générale, 71 % du grand public et des entreprises qualifient l’indépendance des tribunaux et des juges en Suède de «très satisfaisante» ou «plutôt satisfaisante» en 2021. Le niveau de perception de l’indépendance de la justice a été constamment très élevé entre 2016 et 2020 et reste élevé en 2021, bien qu’il ait diminué dans une certaine mesure par rapport à 2020, tant pour le grand public que pour les entreprises.
Les travaux de la commission d’enquête visant à renforcer les mesures juridiques de protection de l’indépendance de la justice progressent. La commission, créée en février 2020 et qui produira ses résultats en 2023, examine en particulier le cadre juridique régissant l’âge de la retraite et le nombre de juges de la Cour suprême, ainsi que le statut et l’indépendance de l’Administration des juridictions nationales. Elle se penchera également sur la nécessité de modifier la Constitution. La commission, qui rassemble tous les partis, s’est réunie régulièrement depuis sa création et mène des recherches comparatives sur les cadres réglementaires relatifs à l’indépendance de la justice et sur les modifications constitutionnelles dans d’autres États membres de l’UE. Les travaux tiennent compte des normes européennes pertinentes. La commission a expliqué qu’elle avait également l’intention de mettre sur pied un ou deux groupes d’experts externes pour l’assister dans l’accomplissement de ses tâches. Les parties prenantes se sont largement réjouies de ces travaux visant à renforcer préventivement les vulnérabilités potentielles du cadre juridique existant. L’Association des juges a notamment souligné que le système actuel de nomination du directeur général de l’Administration des juridictions nationales par le gouvernement représentait une lacune potentielle, et a plaidé en faveur de la création d’un Conseil de la justice indépendant, une option que devra analyser la commission conformément à son mandat. L’Association des juges estime également que le système de fixation des salaires des juges mérite une attention particulière, même s’il ne relève pas du mandat de la commission. Les salaires sont fixés, dans le cadre d’une convention collective, entre les juges et l’Administration des juridictions nationales pour les juges nouvellement nommés, puis révisés chaque année entre le juge et le président compétent de la juridiction. L’Association des juges estime que, bien que ce système soit en place depuis plus de 10 ans et n’ait globalement pas créé de problèmes majeurs, il n’est pas suffisamment transparent et manque de critères clairs. Conformément aux recommandations du Conseil de l’Europe, les principales règles du régime de rémunération des juges professionnels devraient être fixées par la loi.
Les modifications du régime d’habilitation de sécurité des juges sont entrées en vigueur. Pour renforcer l’indépendance de la justice, les modifications de la loi sur la protection de la sécurité, qui sont entrées en vigueur en avril 2021, précisent que les habilitations de sécurité des présidents des juridictions doivent être effectuées par le conseil de proposition des juges et, pour les juges des juridictions de droit commun, par leur juridiction respective. Ces modifications ont été motivées par un changement dans le système général d’habilitations de sécurité pour les fonctionnaires adopté en 2019, en vertu duquel le gouvernement était également devenu responsable des habilitations de sécurité des présidents des juridictions, auparavant sous la responsabilité de l’Administration des juridictions nationales. Pour remédier à cette situation, le gouvernement a nommé un président chargé de l’enquête en mai 2019 afin de mettre en place un système approprié de protection du statut des juridictions et des juges. Sur la base du rapport d’enquête et d’une procédure de consultation, le gouvernement a présenté la proposition de modification de la loi sur la protection de la sécurité, adoptée par le Parlement en janvier 2021.
Qualité
Les préoccupations concernant la situation à long terme des ressources allouées au système judiciaire ont été réitérées. À la suite d’une demande de l’Administration des juridictions nationales d’augmenter le budget 2021-2023 du système de justice, le budget 2021 a été légèrement revu à la hausse. La Suède consacre environ 0,27 % de son PIB aux tribunaux, un niveau stable depuis 2012. Les parties prenantes et l’Administration des juridictions nationales ont souligné la nécessité d’augmenter les ressources à plus long terme plutôt que sur une base annuelle, afin de garantir la prévisibilité et de permettre aux tribunaux de traiter le nombre croissant d’affaires nouvelles («entrantes»).
La numérisation de la justice progresse et un conseil de la numérisation du système de justice a été mis en place. Depuis l’entrée en vigueur, en janvier 2021, de la nouvelle législation sur les communications électroniques dans le cadre des procédures judiciaires, les règles de procédure permettant l’utilisation des technologies numériques dans les juridictions sont pleinement en place. Toutefois, il n’est toujours pas possible d’accéder en ligne aux décisions de justice rendues en première instance et les modalités relatives à leur lisibilité par machine sont limitées. Les lacunes qui subsistent dans les procédures civiles et administratives concernent la possibilité d’accéder aux dossiers en cours et clôturés, tandis que dans les procédures pénales, seuls des outils numériques limités sont disponibles. Afin d’améliorer l’efficience et l’utilisation des outils numériques à chaque maillon de la chaîne judiciaire, en particulier pour les procédures pénales, un nouveau conseil de la numérisation du système judiciaire a été créé en septembre 2020 au sein de la structure du Conseil national de prévention de la criminalité et il est composé des chefs de onze autorités différentes. Son but est d’améliorer l’échange d’informations dans le cadre du processus de justice pénale et il est chargé de déterminer et de planifier les efforts conjoints de développement, de suivre la mise en œuvre des efforts de développement en cours et de mettre au point le système de gestion des informations. L’initiative est constituée en plusieurs étapes, à commencer par la mise en place d’un flux électronique d’informations entre les autorités chargées du traitement du plus grand nombre d’affaires pénales, toutes les autorités devant être interconnectées d’ici à 2022. Le Conseil préparera également le nouveau plan stratégique pour la numérisation du système judiciaire à partir de 2023, la stratégie actuelle devant expirer en 2022.
Efficience
L’efficience du système de justice est restée stable, avec un nombre croissant d’affaires clôturées en 2020 par rapport aux années précédentes. Le taux de variation du stock d’affaires pendantes est resté stable pour les affaires civiles et commerciales contentieuses (97,5 %) et s’est amélioré pour les affaires administratives (de 96,8 % en 2018 à 101,7 % en 2019). Selon les estimations, en 2019, le délai de résolution d’une affaire est resté faible pour les affaires civiles et commerciales contentieuses et pour les affaires administratives, bien que les affaires administratives nouvelles aient continué d’augmenter. Les données nationales montrent que si les affaires nouvelles ont augmenté en 2020, les affaires ayant fait l’objet d’une décision ont augmenté encore davantage, avec environ 8 % de plus d’affaires jugées qu’en 2019. Selon l’Administration des juridictions nationale, cela s’explique notamment par le fait qu’il a souvent été possible de conclure des affaires moins complexes dans le cadre de procédures écrites, tandis que des affaires plus complexes ont été reportées. Étant donné que les juridictions sont généralement restées ouvertes tout au long de la pandémie de COVID-19 et que les mesures concrètes ont été laissées à la discrétion des tribunaux, le taux d’audiences reportées n’a été que légèrement affecté (21,9 % en 2020 contre 20,3 % en moyenne en 2017-2019).
II.Cadre de lutte contre la corruption
Le cadre législatif et institutionnel suédois de lutte contre la corruption et de prévention de celle-ci est largement en place. Le gouvernement a adopté son tout premier plan d’action national pour 2021-2023, dans le but de prévenir la corruption au sein des agences du gouvernement central. L’unité nationale de lutte contre la corruption est l'organisme de répression spécialisé du ministère public qui est chargé de toutes les enquêtes pénales liées à la corruption, y compris la corruption transnationale. Elle fait partie du service de police suédois et a pour mission à la fois d’enquêter sur les délits de corruption et de prévenir la corruption en aidant les différentes autorités publiques à élaborer des politiques de lutte contre la corruption. L’Office suédois de la criminalité économique, qui dépend du ministère de la justice, a pour mission d’enquêter sur les formes graves de criminalité financière, dont le recouvrement des produits de la criminalité, et d’engager des poursuites en la matière. D’autres organismes tels que la Direction nationale du contrôle de la gestion publique, l’Autorité nationale de la concurrence, le Conseil national de prévention de la criminalité et la cellule de renseignement financier de la police suédoise sont chargés de la prévention et des enquêtes en matière de corruption, de criminalistique et de contrôle
Les experts et les dirigeants d’entreprises perçoivent la Suède comme l’un des pays les moins corrompus au monde. Dans l’indice de perception de la corruption de Transparency International, publié en 2020, la Suède obtient un score de 85/100 et se classe au 2e rang dans l’Union européenne et au 3e rang dans le monde
. Cette perception a été relativement stable
au cours des cinq dernières années
.
La Suède réexamine actuellement le délai de prescription pour tous les délits, y compris les délits de corruption. Un large éventail d'actes de corruption constituent des infractions pénales en Suède
. Le droit du travail suédois continue de prévoir des sanctions disciplinaires en cas de manquement aux obligations, sous la forme d’avertissements ou de réductions de salaire, et interdit aux employés de participer à des activités susceptibles de nuire à leur impartialité ou à la réputation de l’autorité
.
La Suède a adopté un plan national de lutte contre la corruption pour son administration publique en décembre 2020. Le plan d’action met l’accent sur la prévention de la corruption au sein des agences du gouvernement central, y compris au sein des services gouvernementaux
. Il ne concerne pas les entreprises publiques. L’objectif du plan d’action est de fournir aux agences des outils et des bonnes pratiques en matière de prévention de la corruption. Il prescrit le recours systématique à l’analyse des risques pour renforcer la sensibilisation aux risques de corruption et les pratiques de gestion des risques. Le plan a été accueilli par des critiques en raison de son manque de clarté et d’ambition et en raison de l’absence d’une consultation étendue des parties prenantes
. Le plan ne définit pas de priorités ou d’objectifs spécifiques à atteindre à une certaine date. L’Agence suédoise de gestion des services publics facilitera les travaux de prévention dans le cadre du plan
, mais n’a aucun rôle de supervision
. L’Agence de gestion des services publics publiera un rapport intermédiaire assorti d’une évaluation de référence en 2021 et présentera un rapport de synthèse des résultats au ministère des finances d’ici la fin de 2023
.
La coopération entre la police et le ministère public est globalement efficace. Les ressources, le niveau de spécialisation des enquêteurs et des procureurs et l’accès aux informations pertinentes sont suffisants pour permettre aux autorités de mener à bien leurs tâches de lutte contre la corruption, selon la police et le ministère public
. La Suède a commencé à créer un système électronique destiné à améliorer l’échange d’informations dans le cadre de la gestion des affaires pénales
. La chaîne judiciaire devrait être totalement interconnectée numériquement en 2022
. Les données préliminaires du Conseil national de prévention de la criminalité indiquent une diminution du nombre de cas de corruption signalés par rapport à 2019, mais une augmentation significative des fautes dans l’exercice d’une charge publique a été rapportée
. En 2020, des poursuites liées à la corruption ont été engagées à l’encontre de 38 personnes et 26 condamnations ont été prononcées, dont quatre comprenaient des peines d’emprisonnement
.
La corruption transnationale a été signalée comme étant un domaine à risque du point de vue de la corruption. Bien que la Suède soit un pays exportateur mondial comptant l’un des plus grands nombres d’entreprises multinationales par habitant, les mesures qu'elle a prises pour lutter contre la corruption transnationale ont été qualifiées de modérées
. La loi sur les amendes appliquées aux entreprises a été révisée en 2019
. Outre l’exigence de double incrimination et l’exigence de responsabilité des sociétés, le délai de prescription constitue également un obstacle à des poursuites effectives engagées en Suède contre les actes de corruption commis à l’étranger
. Cela peut être particulièrement difficile si les enquêtes relatives à la corruption transnationale commise à l’étranger dépendent de la collecte de preuves dans un autre pays et de l’entraide judiciaire dans le cadre de la coopération internationale. En 2020, l’Institut suédois de lutte contre la corruption, à but non lucratif, a mis à jour son code de conduite professionnelle non contraignant, une initiative d’autoréglementation visant à lutter contre les pots-de-vin et la corruption. Le code concerne le secteur privé, ainsi que ses relations avec le secteur public.
Le lobbying n’est toujours pas réglementé en Suède. Il n’existe pas d’obligation expresse pour les décideurs de divulguer de manière proactive leurs contacts avec des représentants d’intérêts dans le cadre d’une «empreinte législative» servant à publier des informations indiquant quelles personnes ont cherché à influencer les propositions législatives et avec quelles ressources. Les lobbyistes et les représentants d’intérêts ne sont pas tenus de s’inscrire dans un registre des lobbyistes ni de divulguer le nom de leurs clients ou les informations financières liées à leurs activités de lobbying
. Cependant, dans l’ensemble, la divulgation d’informations au public, la transparence et l’accès à l’information demeurent les principes de base de l’approche suédoise en matière de prévention de la corruption.
Une nouvelle loi sur le (rétro-)pantouflage a été adoptée pour la Direction nationale du contrôle de la gestion publique. Les règles imposées après la cessation des fonctions adoptées en 2020 prévoient des restrictions pour les hauts fonctionnaires de l’autorité de surveillance financière, y compris l’auditeur général, l’auditeur général adjoint et l’auditeur général faisant fonction. Le champ d’application personnel des réglementations applicables en matière de (rétro-)pantouflage a ainsi été étendu des hautes fonctions de l’exécutif au sein du gouvernement (dont les ministres, les membres du cabinet et les secrétaires d’État qui sont employés ou affectés dans des organisations autres que le gouvernement ou le secteur public) aux hautes fonctions de l’autorité de surveillance financière suédoise
. Néanmoins, les règles imposées après la cessation des fonctions en Suède restent globalement limitées du point de vue de leur portée et de leurs effets, un seul cas ayant été signalé dans le cadre des règles applicables en matière de (rétro-)pantouflage adoptées en 2018
.
Les lignes directrices relatives aux déclarations de patrimoine ont été modifiées dans le but d’ajouter des pièces justificatives aux informations déclarées. Conformément à la législation actuelle en matière de déclarations de patrimoine, les ministres et certains fonctionnaires des pouvoirs publics, des municipalités et des régions doivent déclarer les instruments financiers qu’ils détiennent. Selon les lignes directrices, les déclarations présentées par les ministres et certains fonctionnaires des services gouvernementaux doivent être étayées par des pièces justificatives, telles que des déclarations officielles provenant d’une banque ou d’un courtier
. Cette mesure vise à faciliter la vérification de l’exactitude des informations déclarées. Les services gouvernementaux examinent et comparent les déclarations avec les pièces justificatives reçues, mais ne vérifient pas davantage l’exhaustivité des informations et n’entreprennent pas de suivi
.
La Suède a revu sa réglementation en matière de protection des lanceurs d’alerte et une loi autonome est à l’étude. L’enquête gouvernementale indépendante a rendu son rapport final en juin 2020 et propose l’adoption d’une nouvelle loi
qui remplacera l’actuelle loi de 2016 relative à la protection spéciale des travailleurs contre les représailles en cas de dénonciation de dysfonctionnements graves
. Les nouvelles règles, qui devraient entrer en vigueur le 1er décembre 2021, modifieraient les exigences actuelles en matière de protection des lanceurs d’alerte et couvriraient à la fois les organisations et les entreprises du secteur public et du secteur privé. Toutes les grandes entreprises du secteur privé seraient tenues de mettre en place des canaux de signalement internes sûrs pour les révélations des lanceurs d’alerte
.
La transparence du financement des partis politiques est largement garantie. Conformément à la loi relative à la transparence du financement des partis politiques
, les partis politiques nationaux, municipaux et locaux sont tenus de communiquer à l’Agence des services juridiques, financiers et administratifs l’origine de leurs recettes, mais pas leurs dépenses. L’Agence publie les rapports financiers en temps utile chaque mois de juillet pour l’année précédente
. La non-divulgation des revenus est sanctionnée par des amendes pouvant aller jusqu’à environ 9 800 EUR (100 000 SEK). Le Parlement a adopté un plafond pour les dons anonymes par donateur d’environ 230 EUR (2 325 SEK)
. Les contributions des particuliers doivent être communiquées mais elles ne sont pas rendues publiques. Toutefois, les revenus des partis politiques en Suède proviennent en grande partie des subventions publiques que les partis reçoivent sur la base des résultats des deux élections précédentes.
En décembre 2020, le gouvernement a publié un rapport sur la criminalité, notamment sur la criminalité liée à la corruption et à la pandémie de COVID-19. L’analyse met en évidence les domaines dans lesquels il existe un risque d’abus, ou des abus réels, en rapport avec les mesures et programmes de soutien face à la COVID-19 adoptés par le gouvernement et le Parlement
. Le rapport ne porte pas spécifiquement sur des risques de corruption perçus. Il met en lumière les difficultés que pose la lutte contre la criminalité liée à la corruption, notamment l’absence d’enquêtes et de poursuites en matière de fraude à l’égard du système de protection sociale, en raison de ressources limitées et d’autres priorités. En outre, l’Agence nationale des marchés publics a lancé un document d’orientation sur les règles de passation des marchés publics applicables pendant la pandémie de COVID-19, y compris les modifications des conditions contractuelles
. En outre, depuis le 1er janvier 2021, tous les marchés publics doivent être enregistrés et publiés dans des bases de données nationales spécifiques, qui communiquent les informations à une autorité centrale afin d’améliorer la collecte de statistiques sur les marchés publics en Suède
. La nouvelle législation appuie la surveillance et la détection des ententes consistant à truquer des marchés et d’autres irrégularités graves en période de pandémie de COVID-19 et au-delà
.
III.Pluralisme et liberté des médias
Le cadre juridique suédois régissant le pluralisme des médias est établi par la Constitution et le droit dérivé. En particulier, la loi fondamentale sur la liberté d’expression et la loi sur la liberté de la presse garantissent la liberté d’expression. L’autorité suédoise de régulation des médias, l’Autorité suédoise chargée de la presse et de l’audiovisuel (Myndigheten för press, radio och tv), est régie par la Constitution et la loi sur la radio et la télévision, qui a récemment été modifiée afin de transposer la directive «Services de médias audiovisuels» (directive SMA).
La Suède a renforcé encore les garanties réglementaires assurant l’indépendance de l’autorité de régulation des médias et a augmenté ses ressources. Les modifications apportées à la loi sur la radio et la télévision afin de transposer la directive SMA sont entrées en vigueur le 1er décembre 2020 et ont introduit certaines nouveautés en ce qui concerne l’Autorité suédoise chargée de la presse et de l’audiovisuel. Elles contiennent des dispositions précisant qu’un membre du Parlement, du gouvernement ou un employé des services gouvernementaux ne peut être nommé membre de la commission de l’audiovisuel. En outre, la réforme introduit des dispositions renforçant l’indépendance de la commission de l’audiovisuel en précisant que les membres de cette commission sont nommés pour un mandat de quatre ans, ce qui garantit la rotation du personnel, et que le chef de l’Autorité est nommé pour un mandat de six ans. L’édition 2021 du Media Pluralism Monitor (MPM 2021) confirme un risque faible en ce qui concerne l’indépendance et l’efficacité de l’Autorité suédoise de régulation des médias. Le budget 2021 de l’Autorité chargée de la presse et de l’audiovisuel a été augmenté d’environ 341 000 EUR (3,5 millions de SEK), soit une augmentation d’environ 8 %. L’Autorité a estimé ce budget suffisant pour couvrir les nouvelles missions découlant de la version révisée de la directive SMA.
Le système juridique suédois ne prévoit pas de règles spécifiques concernant la transparence en matière de propriété des médias. Le cadre est fondé sur les règles générales de la loi sur la transparence et de la loi sur la concurrence. Le MPM 2021 fait état d’un risque moyen pour la transparence de la propriété des médias en raison de l’absence de législation spécifique en la matière. Le système actuel permet aux autorités suédoises de recevoir des informations sur la propriété des médias, mais ces informations ne sont pas facilement accessibles au public. Dans le contexte de la transposition de la directive SMA, le gouvernement a estimé qu’il convenait d’analyser plus en détail les exigences spécifiques en matière de transparence de la propriété des médias. Une éventuelle proposition abordant cette question est en cours d’examen au sein du gouvernement.
Les problèmes qui affectent les journalistes en lien avec la pandémie de COVID-19 sont principalement considérés comme économiques et frappent en particulier les journalistes indépendants et les médias locaux. Les recettes publicitaires du secteur des médias ont diminué de 5 % par rapport à 2019, soit la baisse la plus importante depuis la crise financière de 2008. Le MPM 2021 a indiqué que les principales réductions avaient eu lieu auprès des journalistes indépendants et des journalistes sans emploi permanent. Le gouvernement a mis des fonds à la disposition du secteur des médias pour compenser la baisse des recettes publicitaires liée à la pandémie de COVID-19 et aux restrictions qui ont suivi. Au cours de la première phase de la pandémie, entre avril et juin 2020, 9,81 millions d’EUR (100 millions de SEK) ont été alloués pour soutenir la poursuite de la distribution de journaux imprimés. Le gouvernement a également versé à la presse des avances sur les subventions à la production. À l’automne 2020, un montant supplémentaire de 49 millions d’EUR (500 millions de SEK) a été alloué pour soutenir les coûts éditoriaux dans le secteur plus large des médias d’information.
La Suède dispose d’un cadre solide en matière d’accès à l’information. Les délais d’obtention des informations sont courts, il y a peu de refus de fournir des informations et les autorités publiques s’y conforment fortement. Toutefois, la loi relative à l’accès à l’information ne prévoit pas d’accès sous forme numérique, et un tel accès s’est révélé parfois difficile dans la pratique, selon les parties prenantes. Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, comme l’indique le MPM 2021, il y a eu plusieurs cas dans lesquels des gouvernements locaux ont dissuadé le personnel de la santé et d’assistance à la personne travaillant dans des structures pour personnes âgées de communiquer des informations aux journalistes.
Le manque d’emplois permanents, les menaces et le harcèlement constituent un défi pour les journalistes. D’une manière générale, les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes suédois sont considérées comme parmi les meilleures au monde. Toutefois, comme l’indique le MPM 2021, la protection des journalistes pose certains problèmes: un tiers des journalistes n’ont pas d’emploi permanent, et les résultats d’enquêtes récentes montrent que 30 % des journalistes suédois ont fait l’objet de menaces au cours de l’année écoulée. Les menaces les plus fréquentes sont les menaces de violence physique. L’association de journalistes et le médiateur des médias rapportent que de nombreux journalistes, en particulier des journalistes d’enquête, sont confrontés à des menaces et au harcèlement, émanant parfois de campagnes organisées et ciblées. Comme l’indique une étude, les journalistes pratiquent souvent l’autocensure ou passent certains sujets sous silence en raison du harcèlement. Depuis octobre 2020, trois nouvelles alertes ont été créées sur la plateforme du Conseil de l’Europe pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes. Ces alertes concernaient des cas de harcèlement et d’intimidation de journalistes, notamment deux journalistes poursuivis pour un documentaire d’investigation, ainsi que des atteintes à la sécurité physique et à l’intégrité de journalistes. Dans tous les cas, les autorités ont réagi et des enquêtes sont en cours. Le médiateur des médias fait également état d’une augmentation des plaintes de la part de responsables politiques et d’hommes d’affaires à l’encontre de journalistes, ainsi que d’une tendance croissante à traduire les journalistes en justice. Les menaces et la haine du public à l’encontre des journalistes semblent avoir augmenté pendant la pandémie de COVID-19, en particulier sur les réseaux sociaux.
La Suède prend des mesures pour renforcer encore son cadre pour la protection des journalistes et leurs activités. Un président chargé de l’enquête, nommé par le gouvernement en mai 2020, examine actuellement la protection pénale de certaines fonctions vitales de la société, y compris les journalistes. Ce processus devrait examiner s’il y a lieu d’envisager d’autres garanties législatives concernant la liberté d’expression. Le rapport final est prévu pour janvier 2022. L’autorité de police nationale a également mis en place des campagnes de sensibilisation visant à aider les journalistes victimes de harcèlement et la mission du gouvernement auprès du «Fojo Media Institute» afin de soutenir les journalistes et les rédacteurs victimes de menaces et de haine, lorsque des journalistes indépendants et des médias locaux constituent des groupes cibles, a été prolongée pour 2021.
IV.Autres questions institutionnelles en rapport avec l’équilibre des pouvoirs
La Suède est une démocratie parlementaire monocamérale, dans laquelle un Conseil de législation assure un contrôle constitutionnel ex ante, tandis que les juridictions peuvent effectuer un contrôle constitutionnel ex post dans des cas concrets. La commission constitutionnelle du Parlement prépare les questions relatives aux lois fondamentales de la Suède et à d’autres questions constitutionnelles et examine l’attitude du gouvernement. Les propositions législatives peuvent être soumises par le Parlement (Riksdag) ou le gouvernement, ce dernier soumettant en pratique la grande majorité des propositions. Le chancelier de la justice, les médiateurs parlementaires et le médiateur à l’égalité des chances (Diskrimineringsombudsmannen) jouent un rôle important dans le système d’équilibre des pouvoirs.
Pour permettre au gouvernement de prendre des mesures plus restrictives en réponse à la pandémie de COVID-19, une nouvelle législation a été adoptée. La Constitution suédoise ne prévoit pas d’état d’urgence en cas de crise en temps de paix et les mesures prises dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont donc essentiellement pris la forme de recommandations de l’Agence de santé publique. Alors qu’en avril 2020, une législation temporaire permettant au gouvernement de prendre des mesures par voie d’ordonnance a été adoptée, aucune mesure n’a été prise dans ce cadre. Cette législation a expiré en juin 2020. Afin de permettre au gouvernement d’adopter des ordonnances pour mettre en place des mesures plus restrictives, de nouvelles dispositions législatives sont entrées en vigueur le 10 janvier 2021. Pour les mesures particulièrement restrictives, ces ordonnances doivent être soumises au Parlement dans un délai d’une semaine à compter de leur adoption pour ratification. Cette législation prendra fin le 30 septembre 2021. Bien que la proposition ait fait l’objet d’une consultation des parties prenantes et d’un examen du Conseil de législation et de la commission constitutionnelle, les délais courts pour ce processus ont été critiqués. La commission constitutionnelle a souligné en particulier l’absence de planification préalable. Dans le cadre des discussions plus larges concernant les limites constitutionnelles à la faculté du gouvernement de prendre des mesures restrictives, le Premier ministre a annoncé la création d’une commission d’enquête chargée d’examiner la nécessité d’une révision du chapitre 15 de la Constitution, en vue d’introduire des dispositions relatives à l’état d’urgence pour faire face aux situations de crise en temps de paix, y compris en cas de crises sanitaires publique.
Les mesures prises par le gouvernement dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont fait l’objet d’un contrôle spécifique. La commission constitutionnelle a examiné la gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement dans une perspective constitutionnelle plus large et a présenté un rapport à ce sujet le 3 juin 2021. Dans six des cas liés à la pandémie de COVID-19 examinés par la commission, celle-ci a relevé des lacunes dans la gestion par le gouvernement, réitérant également des critiques liées au processus préparatoire du nouveau cadre législatif pour les mesures liées à la COVID-19 (voir ci-dessus). En outre, la commission indépendante chargée d’analyser la gestion de la pandémie de COVID-19 par le gouvernement en juin 2020 a remis un premier rapport intermédiaire le 15 décembre 2020 et présentera ses résultats définitifs d’ici février 2022. Les mesures prises dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont également été examinées par les médiateurs parlementaires sur la base des plaintes reçues, tandis que, jusqu’à présent, la Cour suprême administrative indique qu’elle n’a pas analysé de tels cas.
Le Parlement a vu son règlement intérieur être adapté au contexte de la pandémie de COVID-19 et il a traité la législation de manière accélérée. Afin de garantir la continuité des activités du Parlement pendant la pandémie de COVID-19, un certain nombre de règles de procédure ont été adaptées, notamment par un accord entre les partis politiques autorisant le vote avec un nombre réduit de membres participants, décidé en mars 2020, et par une nouvelle législation sur la participation à distance aux réunions des commissions, qui est entrée en vigueur en juin 2020. Bien qu’il n’existe pas de procédure accélérée formelle, à la demande du gouvernement, la flexibilité offerte par le processus législatif permet une adoption rapide des lois, par exemple en raccourcissant le temps de délibération en commission et le délai accordé aux députés pour déposer des amendements. Selon la commission constitutionnelle, le gouvernement a demandé un traitement accéléré par le Parlement pour environ 20 projets de loi en 2020. Si, de manière générale, les parties prenantes saluent le processus d’adoption de la législation comme étant inclusif, des délais courts pour la consultation sur les différents actes législatifs proposés dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont été mis en évidence. Cette question fera également partie de l’examen de la commission constitutionnelle au sujet de la gestion par le gouvernement de la pandémie de COVID-19. En outre, une enquête parlementaire sur la manière dont le Parlement a fonctionné pendant la pandémie de COVID-19 a été mise en place; ses conclusions sont attendues à l’automne 2021.
Une proposition de création d’une institution nationale des droits de l’homme, dans le respect des principes de Paris des Nations unies, a été adoptée au Parlement. La Suède a reçu à plusieurs reprises des recommandations (la plus récente date de 2020) dans le cadre du mécanisme universel d’examen par les pairs des Nations unies, dans l’optique de mettre en place une institution nationale des droits de l’homme (INDH) conformément aux principes de Paris. Actuellement, le médiateur à l’égalité des chances fonctionne comme l’INDH, accrédité avec le statut «B». Le 9 juin 2021, le Parlement a adopté une proposition du gouvernement en vue de la création d’une INDH conforme aux principes de Paris, qui devrait entrer en activité en janvier 2022. Cette institution jouira d’un large mandat en matière de droits de l’homme et définira ses tâches et son organisation de manière indépendante, dans le cadre du mandat fixé par la loi. La structure institutionnelle a été accueillie favorablement par les parties prenantes. L’institution sera dirigée par un conseil composé de sept membres, qui nommera un directeur à la tête de l’institution. Les parties prenantes, dont le Réseau européen des institutions nationales des droits de l’homme, ont exprimé certaines préoccupations quant au caractère non contraignant des propositions des institutions désignées pour les candidats aux membres du conseil d’administration qui seront nommés par le gouvernement. Le gouvernement considère que les critères de qualification prévus par la loi offrent des garanties suffisantes. Outre ce processus, l’enquête du Parlement sur le fonctionnement et le mandat des médiateurs parlementaires est en cours et livrera ses résultats en mai 2022.
La révision des exigences applicables aux organisations de la société civile pour se conformer aux principes démocratiques en matière d’accès au financement public est en cours. Actuellement, les «exigences en matière de démocratie» sont définies dans un certain nombre de règlements relatifs aux subventions publiques pour les organisations de la société civile, qui imposent aux bénéficiaires de financements publics de respecter des conditions relatives aux principes démocratiques similaires à celles énoncées dans l’instrument de gouvernement. Toutefois, ces critères et leur application ne sont pas toujours transparents ni cohérents. En 2018, une enquête a été mise en place afin de passer en revue les exigences existantes en matière de démocratie, les difficultés rencontrées par la société civile et les autorités pour les appliquer, et afin de proposer des exigences de démocratie uniformes. Alors que le rapport d’enquête a été présenté en 2019 et qu’une consultation des parties prenantes a été menée par la suite, le gouvernement n’a jusqu’à présent présenté aucun projet de législation. En novembre 2020, il a lancé une enquête spéciale afin d’examiner les questions pratiques liées au traitement des données à caractère personnel dans ce contexte et de déterminer la nécessité et les conditions de la mise en place d’une fonction destinée à aider les autorités qui octroient des fonds publics à évaluer les organisations sollicitant un financement. Les résultats de l’enquête sont prévus pour décembre 2021. Si les organisations de la société civile s’accordent généralement sur l’objectif consistant à clarifier les «exigences en matière de démocratie», elles ont également souligné la nécessité d’examiner attentivement l’incidence sur l’accès de la société civile au financement. Au cours de la pandémie de COVID-19, le gouvernement a mis des fonds supplémentaires à la disposition des organisations de la société civile travaillant avec des personnes socialement vulnérables particulièrement touchées par la pandémie.
Annexe I: liste des sources par ordre alphabétique*
* La liste des contributions reçues dans le cadre de la consultation préalable à l’élaboration du rapport 2021 sur l’état de droit peut être consultée sur
https://ec.europa.eu/info/policies/justice-and-fundamental-rights/upholding-rule-law/rule-law/rule-law-mechanism/2021-rule-law-report-targeted-stakeholder-consultation
.
Administration des juridictions nationales (2021), «Audiences annulées» (Inställda förhandlingar) (
https://www.domstol.se/globalassets/filer/gemensamt-innehall/styrning-och-riktlinjer/statistik/2021/200301-installda-forhandlingar.pdf
).
Administration des juridictions nationales (2021), «Les tribunaux sous pression: près d’un demi-million d’affaires nouvelles en 2020» (Domstolarna under press: nästan en halv miljon nya mål 2020) (
https://www.domstol.se/domstolsverket/nyheter/2021/02/domstolarna-under-press-nastan-en-halv-miljon-nya-mal-2020/
).
Administration des juridictions nationales (2021), «Affaires reçues, réglées et pendantes jusqu’à la semaine 7 comprise» (Inkomna, avgjorda och balanserade mål till och meda vecka 7) (
https://www.domstol.se/globalassets/filer/gemensamt-innehall/styrning-och-riktlinjer/statistik/2021/210301-inkomna-avgjorda-och-balanserade-mal.pdf
).
Administration des juridictions nationales (2021), «L’indépendance des juges devrait être renforcée par un conseil de la magistrature» Domarnas oavhängighet bör stärkas med ett domarråd, (
https://www.dn.se/debatt/domarnas-oavhangighet-bor-starkas-med-ett-domarrad/
).
Agence des services juridiques, financiers et administratifs, Redovisa intäkter, (https://www.kammarkollegiet.se/vara-tjanster/partiinsyn/redovisa-intakter).
Agence nationale des marchés publics, «Passation de marchés publics en situation d’urgence» (Upphandling i akuta situationer), (https://www.upphandlingsmyndigheten.se/regler-och-lagstiftning/akuta-situationer).
Altinget (2021), «Ne faites pas de politique partisane sur le dos des droits de l’homme» Gör inte partipolitik av mänskliga rättigheter (
https://www.altinget.se/artikel/gor-inte-partipolitik-av-manskliga-rattigheter
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Assemblée générale des Nations unies (2020), Rapport du groupe de travail sur l’examen universel par les pairs — Suède (Report of the Working Group on the Universal Peer Review – Sweden) (
https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G20/069/40/PDF/G2006940.pdf?OpenElement
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Centre pour le pluralisme et la liberté des médias (2021), Media pluralism monitor 2021.
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Gouvernement suédois (2020), «Améliorer la sécurité des lanceurs d’alerte. Rapport d’enquête sur la mise en œuvre de la directive relative aux lanceurs d’alerte» (Ökad trygghet för visselblåsare). Betänkande av Utredningen om genomförande av visselblåsardirektivet, (
https://www.regeringen.se/49f2d1/contentassets/8da2073fda1645ec946ca4eca8bd6b6a/okad-trygghet-for-visselblasare-sou-2020-38.pdf
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Gouvernement suédois (2020), Contribution de la Suède au rapport 2020 sur l’état de droit.
Gouvernement suédois (2020), «Une meilleure coordination pour améliorer la numérisation du système judiciaire» (Starkare samordning för ökad digitalisering av rättsväsendet) (
https://www.regeringen.se/pressmeddelanden/2020/09/starkare-samordning-for-okad-digitalisering-av-rattsvasendet/
).
Gouvernement suédois (2020), «Soutien en faveur des efforts sociaux et humanitaires de la société civile» (Stöd till civila samhällets sociala och humanitära insatser) (
https://www.regeringen.se/pressmeddelanden/2020/12/stod-till-civila-samhallets-sociala-och-humanitara-insatser/
).
Gouvernement suédois (2020), «Le gouvernement franchit une nouvelle étape vers des conditions démocratiques plus strictes pour les subventions publiques en faveur de la société civile» (Regeringen tar nytt steg för skärpt demokrativillkor vid statsbidrag till civilsamhället) (
https://www.regeringen.se/pressmeddelanden/2020/11/regeringen-tar-nytt-steg-for-skarpt-demokrativillkor-vid-statsbidrag-till-civilsamhallet/
).
Gouvernement suédois (2021), Plan d’action de lutte contre la corruption 2021-2023 (Ett utvecklat arbete mot korruption i den offentliga förvaltningen Handlingsplan mot korruption 2021–2023) (
https://www.regeringen.se/4affa7/globalassets/regeringen/dokument/finansdepartementet/handlingsplan-mot-korruption/handlingsplan-mot-korruption-20212023.pdf
).
Gouvernement suédois (2021), Projet de loi 2020/21:143 du gouvernement — Institut des droits de l’homme (Regeringens proposition 2020/21:143 Institutet för mänskliga rättigheter) (
https://www.regeringen.se/495aa6/contentassets/95a2941f3c074cbcafebcd6746631989/institutet-for-manskliga-rattigheter.pdf
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Gouvernement suédois (2021), «Renforcement du soutien aux médias et à la démocratie dans le budget du gouvernement» ( Ökat medie- och demokratistöd i regeringens budget) (
https://www.regeringen.se/artiklar/2021/04/okat-medie--och-demokratistod-i-regeringens-budget/
).
Gouvernement suédois (2021), Contribution de la Suède au rapport 2021 sur l’état de droit.
Gouvernement suédois (2021), «Institut des droits de l’homme» (Institutet för mänskliga rättigheter) (
https://www.regeringen.se/rattsliga-dokument/proposition/2021/03/prop.-202021143/
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GRECO (2019), Cinquième cycle d’évaluation — Rapport d’évaluation sur la Suède — Prévention de la corruption et promotion de l’intégrité au sein des gouvernements centraux (hautes fonctions de l’exécutif) et des services répressifs (
https://rm.coe.int/fifth-evaluation-round-preventing-corruption-and-promoting-integrity-i/1680943be3
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Institut suédois de lutte contre la corruption (2020), «Condamnations pour corruption en Suède en 2020» (Mutbrottsdomar i Sverige 2020) (
http://3afvm642sqoq9muh73hsqhtz-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2021/02/Mutbrottsdomar-i-Sverige-2020.pdf
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Institut suédois de lutte contre la corruption (Institutet Mot Mutor) (2020), Code de conduite professionnelle (
https://www.institutetmotmutor.se/en/
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IRM (Institut des statistiques sur la publicité et les médias), In the wake of the pandemic, IRM records the largest decline in Nordic ad sales since the financial crisis, https://www.irm-media.se/se/aktuellt/nyheter/in-the-wake-of-the-pandemic-irm-records-the-largest-decline-in-nordic-ad-sales-since-the-financial-crisis/.
Médiateur parlementaire (2020), «Avis sur le mémorandum sur la loi relative à la COVID-19» (Yttrande över promemorian Covid-19-lag) (
https://www.jo.se/Global/Remissyttranden/Remissyttrande%20R_144-2020.pdf
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Ministère de la culture (2021), «Renforcement du soutien aux médias et à la démocratie dans le budget du gouvernement» (Ökat medie- och demokratistöd i regeringens budget) (
https://www.regeringen.se/artiklar/2021/04/okat-medie--och-demokratistod-i-regeringens-budget/
).
Observatoire européen de l’audiovisuel, Suivi des mesures liées à la COVID-19 dans le secteur audiovisuel (2e partie) — Suède, (
https://www.obs.coe.int/fr/web/observatoire/covid-19-d#anchorSweden
).
OCDE (2012), OECD says Swedish progress combatting foreign bribery insufficient to warrant Phase 4 evaluation (
https://www.oecd.org/corruption/oecd-says-swedish-progress-combatting-foreign-bribery-insufficient-to-warrant-phase-4-evaluation.htm
).
OCDE (2019), Sweden must urgently implement reforms to boost the fight against bribery (
https://www.oecd.org/corruption/sweden-must-urgently-implement-reforms-to-boost-fight-against-foreign-bribery.htm
).
Reporters sans frontières, Suède (
https://rsf.org/en/sweden
).
Riksdag (2020), «Accord sur les travaux de la Chambre et des commissions dans le domaine de la transmission de la COVID-19» (Överenskommelse om kammarens och utskottens arbete med anledning av spridningen av covid-19) (
https://riksdagen.se/globalassets/01.-aktuellt/201920/overenkommelse-mellan-gruppledarna-maa-covid-19.pdf
).
Riksdag (2020), «La commission constitutionnelle propose de suivre les travaux du Riksdag pendant la pandémie de coronavirus» (KU föreslår uppföljning av riksdagens arbete under coronapandemin) (
https://riksdagen.se/sv/aktuellt/2020/nov/12/ku-foreslar-uppfoljning-av-riksdagens-arbete-under-coronapandemin/
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Riksdag (2020), «Participation à distance aux réunions des commissions et à la commission de l’UE» (Deltagande på distans vid sammanträden i utskotten och EU-nämnden) (
https://riksdagen.se/sv/dokument-lagar/arende/betankande/deltagande-pa-distans-vid-sammantraden-i_H701KU16
).
Riksdag, «Voici comment fonctionne le Riksdag: il prend des décisions en matière de législation» (Sa funkar riksdagen – beslutar om lagar) (
https://riksdagen.se/sv/sa-funkar-riksdagen/riksdagens-uppgifter/beslutar-om-lagar/
).
Section suédoise de la Commission internationale des juristes et des défenseurs des droits civils (2021), Contribution de la section suédoise de la Commission internationale des juristes et des défenseurs des droits civils au rapport 2021 sur l’état de droit.
Svenska Dagbladet (2021), «M veut remplacer l’Administration suédoise des juridictions nationales par un conseil des juges» (M vill ersätta domstolsverket med domarråd) (
https://www.svd.se/m-vill-ersatta-domstolsverket-med-domarrad
).
Sveriges Radio (2021), «Pression et colère envers les journalistes scientifiques pour leur couverture du coronavirus» (Hat mot vetenskapsjournalister har ökat under pandemin) (
Hat mot vetenskapsjournalister har ökat under pandemin - P4 Uppland |
Sveriges Radio
).
Transparency International (2020), Exporting Corruption (
https://www.transparency.org/en/publications/exporting-corruption-2020
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Transparency International (2021), «Indice de perception de la corruption (2020)» [Corruption Perception Index (2020)] (
https://www.transparency.org/fr/cp/2020/index/nzl
).
Union des libertés civiles pour l’Europe (2021), Contribution de l’Union des libertés civiles au rapport 2021 sur l’état de droit — contribution des défenseurs des droits civils.
Université de Lund (2020), «À propos du projet» (Om projektet) (
https://www.soclaw.lu.se/om-projektet
).
Annexe II: Visite en Suède
Les services de la Commission ont tenu des réunions virtuelles en mars 2021 avec les institutions/organisations suivantes:
·Institut de lutte contre la corruption
·Agence de gestion des services publics
·Défenseurs des droits civils
·Commission d’enquête sur l’indépendance des tribunaux
·Conseil de législation
·Office de la criminalité économique
·Ministère de la culture
·Ministère des finances
·Ministère de la justice
·Ministère du travail
·Administration des juridictions nationales
·Bureau du médiateur parlementaire
·Cabinet du Premier Ministre
·Autorité chargée de la presse et de l’audiovisuel
·Médiateur de la presse
·Ministère public
·Secrétariat de la commission constitutionnelle
·Cour suprême administrative
·Cour suprême
·Association suédoise des juges
·Ordre des avocats de Suède
·Association des journalistes de Suède
·Transparency International Suède
* La Commission a également rencontré les organisations suivantes dans le cadre d’un certain nombre de réunions horizontales:
·Amnesty International
·Centre pour les droits reproductifs
·CIVICUS
·Union des libertés civiles pour l’Europe
·Civil Society Europe
·Conférence des églises européennes
·EuroCommerce
·Centre européen pour le droit des associations à but non lucratif
·Centre européen pour la liberté de la presse et des médias
·Forum civique européen
·Fédération européenne des journalistes
·Partenariat européen pour la démocratie
·Forum européen de la jeunesse
·Front Line Defenders
·Human Rights House Foundation
·Human Rights Watch
·ILGA-Europe
·Commission internationale de juristes
·Fédération internationale des ligues des droits de l’homme
·Fédération internationale pour le planning familial, réseau européen (IPPF EN)
·Institut international de la presse
·Comité Helsinki néerlandais
·Open Society European Policy Institute
·Philanthropy Advocacy
·Protection International
·Reporters sans frontières
·Transparency International EU