LIVRE VERT Se préparer à un monde audiovisuel totalement convergent: croissance, création et valeurs /* COM/2013/0231 final */
TABLE DES MATIÈRES 1........... Introduction.................................................................................................................... 3 2........... Croissance et innovation................................................................................................. 4 2.1........ Considérations relatives au marché.................................................................................. 5 2.2........ Modèles de financement................................................................................................. 9 2.3........ Interopérabilité de la télévision connectée...................................................................... 10 2.4........ Infrastructure et spectre radioélectrique......................................................................... 11 3........... Valeurs......................................................................................................................... 12 3.1........ Cadre réglementaire...................................................................................................... 13 3.2........ Liberté et pluralisme des médias.................................................................................... 15 3.3........ Communications commerciales...................................................................................... 17 3.4........ Protection des mineurs.................................................................................................. 18 3.5........ Accessibilité pour les personnes handicapées................................................................. 19 4........... Prochaines étapes......................................................................................................... 19 LIVRE VERT Se préparer à un monde audiovisuel
totalement convergent: croissance, création et valeurs 1. Introduction[1] L'objectif du présent livre vert est d'engager un large
débat public sur les conséquences de la transformation du paysage audiovisuel
en cours, qui se caractérise par l'accentuation constante de la convergence des
services de médias et des moyens par lesquels ces services sont acquis et
fournis. La convergence peut se définir comme la fusion progressive
des services de radiodiffusion traditionnels et d'Internet. Il en résulte de
multiples possibilités de visionnage qui vont des téléviseurs à connectivité
Internet ajoutée aux services audiovisuels fournis sur ordinateur de bureau ou
portable, tablette ou tout autre terminal mobile, en passant par les décodeurs
diffusant du contenu vidéo en mode OTT (Over The Top)[2].
Les consommateurs utilisent aussi leur tablette ou leur téléphone intelligent
tout en regardant la télévision, par exemple pour en savoir plus sur ce qu'ils
regardent ou pour interagir avec leurs amis ou avec le programme télévisé. La frontière s'estompe rapidement entre les modes de
consommation qui étaient habituels au vingtième siècle, à savoir entre services
linéaires de radiodiffusion fournis sur un téléviseur et services à la demande
fournis sur un ordinateur. De plus, comme tout téléphone intelligent permet la
production comme la consommation convergente de contenus, on pourrait passer, à
l'avenir, d'un mode de consommation passive à une participation active. Il faut s'attendre au développement de la télévision
connectable et on devrait passer de 40,4 millions d'appareils installés
fin 2012[3]
à plus de la moitié des foyers de l'UE équipés d'ici à 2016[4]. En ce qui concerne l'utilisation des fonctions offertes par
la connectivité Internet ajoutée, le taux plus élevé constaté dans l'UE en
2012, en l'occurrence au Royaume-Uni, était de 11 % de la base installée contre 44 % en Chine, 18 %
en Corée et 17 % en Inde[5].
Aux États-Unis, il est prévu que le pourcentage de foyers utilisant la
télévision connectée, y compris les connexions OTT et les consoles de jeux,
passera de 22,5 % aujourd'hui à
43,1 % d'ici à 2016[6]. Même si la durée d'écoute linéaire générique reste d'environ
4 heures par jour dans l'UE[7],
l'expérience convergente devient peu à peu une réalité et les acteurs du marché
élaborent et adaptent les modèles économiques en conséquence. La technologie
permet déjà à l'utilisateur de créer, de diffuser et d'accéder à tout type de
contenu indépendamment de l'heure, de l'endroit ou de l'appareil employé.
L'ambition de la Commission est de saisir l'occasion de ce changement
d'environnement technologique pour garantir à tous les Européens le plus large
accès possible à du contenu européen diversifié et le plus grand choix de
produits de grande qualité. La capacité technique à fournir du contenu qui soit
légalement accessible au public dans l'UE pourrait aussi inciter les acteurs du
marché à créer de nouveaux types de contenu. La nécessité pour les acteurs économiques privés d'innover
davantage et pour les responsables politiques de mettre en place le cadre
général approprié et de réfléchir à d'éventuelles réponses des pouvoirs publics
amène à poser les questions suivantes: - Comment transformer le processus de convergence dans un
grand marché européen en croissance économique et innovation des entreprises en
Europe (chapitre 2)? - Quelles sont les implications de la convergence pour des
valeurs comme le pluralisme des médias, la diversité culturelle et la protection
des consommateurs, y compris de catégories spécifiques comme les mineurs
(chapitre 3)? Comme la convergence va devenir de plus en plus concrète
dans les dix ans à venir, elle pourrait avoir un impact sur plusieurs
instruments juridiques dont la directive «Services de médias audiovisuels»
(directive SMA)[8]
– priorité du présent document –, la directive sur le commerce électronique[9]
et le cadre pour les communications électroniques[10].
La consultation ne présuppose aucun résultat spécifique, mais elle peut préfigurer
d'éventuelles solutions réglementaires et d'autres réponses politiques à plus
long terme, en particulier la mise en relation d'initiatives de la Commission
comme la Coalition pour un Internet mieux adapté aux enfants[11],
les éventuelles activités de suivi du rapport du Groupe de haut niveau sur la
liberté et le pluralisme des médias[12]
ainsi que les travaux sur des initiatives d'autorégulation. 2. Croissance et innovation En 2012, 22 %
des habitants de l'UE utilisaient un terminal mobile pour accéder à Internet[13].
D'ici à 2016, la majeure partie du trafic Internet des particuliers, en volume,
devrait consister en vidéo et l'essentiel du trafic IP devrait transiter par
Wi-Fi et terminaux mobiles[14]. Chiffres clés – La consommation de contenu audiovisuel en ligne prend de l'ampleur En Europe, les dépenses consacrées par les consommateurs à la vidéo numérique (films et séries télévisées diffusées sur Internet) ont atteint 364,4 millions d'EUR en 2011 (+41,8 % par rapport à 2010) sur un marché de la vidéo physique et numérique représentant 9 493,8 millions d'EUR (-4,6 % par rapport à 2010)[15]. On estime que la demande non satisfaite de services de vidéo à la demande (VoD), proposés par des opérateurs de télévision payante d'autres États membres, se situe dans une fourchette de 760 millions à 1 610 millions d'EUR par an[16]. Le nombre de vidéonautes dans le monde devrait atteindre 1,5 milliard d'ici à 2016 alors qu'il était de 792 millions en 2011[17]. Au troisième trimestre 2012, il y avait 306 services de VoD dans l'UE[18]. 72 heures de vidéo sont chargées sur YouTube chaque minute. Pour les fabricants d'équipements et les développeurs de
technologie, il y a des possibilités de répondre à la demande d'un marché en
pleine croissance par des dispositifs innovants, y compris des interfaces
conviviales et des solutions d'accessibilité. Les opérateurs de réseau vont
voir la demande de largeur de bande augmenter, ce qui produira un effet positif
sur les investissements dans les réseaux à haut débit. Il sera possible aux créateurs
de contenu d'élargir leur public par d'autres moyens, de monétiser leurs œuvres
et d'expérimenter de nouveaux outils pour produire et proposer du contenu et
les radiodiffuseurs pourront trouver davantage de plateformes[19]
pour distribuer leur contenu et étoffer leurs offres interactives. Les principaux éléments qui doivent permettre à ce potentiel
de se concrétiser sont connus: un marché assez important pour se développer, un
environnement concurrentiel, la volonté de changer de modèle économique, l'interopérabilité
et une infrastructure appropriée. Pour bâtir l'avenir des médias induits par
Internet, l'Europe doit mettre en place ces éléments tout en promouvant les
valeurs sur lesquelles se fonde la réglementation des services de médias
audiovisuels. 2.1. Considérations
relatives au marché L'UE se caractérise par une diversité culturelle et
linguistique qui peut constituer un avantage concurrentiel sur le marché
mondial, mais qui a aussi été considérée comme un problème dans un
environnement marqué par les effets de réseau. Dans le monde des médias et d'Internet, les effets de réseau
peuvent procurer un avantage comparatif significatif aux opérateurs et
fournisseurs qui exercent légalement leur activité sur un marché sans frontière
en permettant à ces derniers d'obtenir des budgets importants et de tirer parti
des économies d'échelle. Les entrants qui proposent du contenu audiovisuel en
ligne sans restriction d'accès territorial peuvent transformer les quelque
368 millions d'internautes de l'UE[20]
en utilisateurs potentiels et donc remettre en cause la position des opérateurs
traditionnels. C'est souvent le cas d'entreprises américaines qui réussissent à
prendre pied sur le marché morcelé de l'UE. En Europe, l'expérience des consommateurs en matière de
services audiovisuels fournis en ligne se résume encore, la plupart du temps, à
un choix limité de programmes et à un accès refusé pour des raisons de limites
géographiques. Les applications sur téléviseur intelligent sont souvent bridées
par des paramètres nationaux et la présélection des fabricants, et l'accès au
contenu d'autres pays de l'UE est généralement bloqué[21]. La technologie permettra de surmonter ces obstacles. Les
producteurs de contenu, les sous-titreurs et les chercheurs ont commencé à
nouer des alliances pour partager les ressources et outils linguistiques
disponibles (par exemple corpus de sous-titres[22]
détenus par des producteurs)[23]. Expérience de la
consommation du futur a) Une étudiante polonaise
passant une année à Londres dans le cadre du programme Erasmus pourra accéder à
toutes les offres audiovisuelles des opérateurs polonais avec sa carte de
crédit polonaise, exactement comme elle avait l'habitude de le faire à
Cracovie, car les services polonais seront disponibles à Londres. b) Supposons que son
colocataire britannique rédige une thèse sur les œuvres de metteurs en scène
portugais. Il pourra donc accéder aisément au matériel de fournisseurs de
contenu portugais. Les deux colocataires pourront aussi regarder fréquemment
des manifestations sportives de divers pays de l'UE. Le livre vert sur la distribution en ligne d'œuvres
audiovisuelles visait à mettre davantage en lumière des questions concernant
surtout le droit d'auteur[24].
La Commission publiera, en 2013, les résultats de la consultation organisée à
ce sujet. En décembre 2012[25],
la Commission a réaffirmé son engagement à instaurer un cadre moderne en la
matière et approuvé deux pistes d'action à suivre en parallèle: un dialogue
structuré avec les parties intéressées, en 2013, pour aborder plusieurs
domaines (dont la portabilité transnationale des contenus et l'accès aux œuvres
audiovisuelles) où des progrès rapides sont nécessaires; et l'achèvement des
études de marché, des analyses d'impact et du travail de rédaction législative
en vue de décider, en 2014, de l'opportunité de présenter les propositions de
réforme législative qui en découlent[26].
Les questions de droit d'auteur ne seront donc pas traitées en profondeur dans
le présent document. Du point de vue de l'offre, le monde
des médias se caractérise aujourd'hui par la compétition pour susciter
l'intérêt des consommateurs. Les acteurs du marché (opérateurs de télévision
payante, service public en libre accès, radiodiffuseurs commerciaux,
distributeurs de VoD et fabricants d'appareils) tentent de différencier leurs
offres en fournissant du contenu d'appel ou attrayant, notamment en exclusivité
ou par des interfaces conviviales. L'offre accrue de contenu, en termes de
quantité et de diversité, modifie donc le paysage audiovisuel de divertissement. En 2009[27],
les radiodiffuseurs de l'UE ont investi environ un tiers de leurs revenus dans
le contenu. Sur les 34,5 milliards d'EUR qu'ils ont dépensés pour les
programmes, environ 15,6 milliards ont servi à acquérir des droits –
5,8 milliards pour la retransmission d'événements sportifs et
9,8 milliards pour l'acquisition de films ou d'émissions télévisées[28].
Le contenu d'appel (grands événements sportifs et films à succès récents)
génère une forte demande et des recettes significatives dans l'audiovisuel. La
participation de British Telecom au marché des droits télévisuels des matches
de football du championnat anglais de première division, pour trois saisons à
partir de 2013/14, a abouti à la vente record de 3 milliards de livres,
soit une augmentation de 71 %[29]
par rapport à la précédente vente triennale. Aux États-Unis, on estime que
Netflix a dépensé 4,8 milliards de dollars pour acheter du contenu diffusé
en flux en 2011/12. La réussite peut dépendre de la capacité à offrir, de façon
cohérente, un tel contenu au public. Jusqu'à maintenant, les producteurs de
contenu ont amorti leurs amortissements sur la base d'accords d'exclusivité
entre opérateurs de plateforme et fournisseurs de contenu, mais ces accords
peuvent aussi limiter les possibilités des tiers de fournir un tel contenu à
leur public et constituer des barrières à l'entrée pour de nouveaux
intervenants. De plus, dès lors que les plateformes atteignent un niveau
élevé de popularité auprès des utilisateurs et deviennent, pour les
fournisseurs de contenu, un moyen privilégié de toucher leur public, on peut
craindre qu'elles favorisent certaines sociétés ou, dans le cas de sociétés
verticalement intégrées, leurs propres services. En outre, le fait que ces
plateformes aient accès à un large éventail de données d'utilisateur leur
procure un avantage concurrentiel supplémentaire[30].
Certains États membres comme le Royaume-Uni ont envisagé d'imposer des
obligations ex ante, au niveau du marché de gros des sorties, pour la
retransmission en direct d'événements sportifs de haut niveau et les sorties
récentes de films hollywoodiens, obligations jugées indispensables pour que
l'activité des concurrents soit viable dans le secteur. Les règles de concurrence de l'UE sont applicables au niveau
national et européen pour remédier aux éventuels abus de position dominante
lorsqu'une société est puissante sur un marché. Dans ce contexte, il faut
veiller à ce qu'un marché efficace puisse rapidement se mettre en place dans un
monde de plus en plus convergent. La Commission est intervenue à plusieurs reprises pour
veiller au respect de la concurrence dans la vente centralisée des droits
médiatiques sportifs[31].
Dans des affaires de concentration, elle a accepté des mesures correctrices
garantissant que les droits cinématographiques et sportifs, pour du contenu
d'appel, restent accessibles[32].
À cet égard, on peut signaler la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union
européenne (CJUE) sur les refus de licence[33].
Le refus du titulaire d'un droit jouissant d'une position dominante de donner
accès à un produit ou à un service indispensable pour exercer une activité
déterminée peut être qualifié d'abusif si ce refus fait obstacle à l'apparition
d'un produit nouveau pour lequel il existe une demande potentielle des
consommateurs et s'il est dépourvu de justification et de nature à exclure
toute concurrence sur un marché dérivé. Enfin, dans l'affaire «Premier League»,
la CJUE a établi que, si le droit de la concurrence n'empêche pas un titulaire
de droits de concéder à un licencié unique les droits exclusifs de
radiodiffusion d'un événement sportif dans un ou plusieurs États membres, le
titulaire ne peut interdire au licencié exclusif d'assurer une prestation
transnationale de services relative à la radiodiffusion de l'événement sportif
en question[34].
La raison en est qu'une telle interdiction permettrait au licencié d'obtenir
une exclusivité territoriale absolue dans la zone couverte par sa licence,
éliminerait ainsi toute concurrence entre radiodiffuseurs et cloisonnerait le
marché intérieur en fonction des droits exclusifs de radiodiffusion. Certaines considérations relatives à la concurrence
s'imposent aussi en ce qui concerne le financement des services publics de
radiodiffusion. Ces derniers étendent souvent leurs activités au monde en
ligne, par l'intermédiaire d'applications ou de pages Web et, si certains
acteurs s'en réjouissent, d'autres y voient une concurrence directe vis-à-vis
de leurs offres commerciales, lesquelles ne bénéficient d'aucun financement
public. En 2009, la Commission a adopté une communication concernant
l'application aux services publics de radiodiffusion des règles relatives aux
aides d'État, à la lumière des nouvelles évolutions technologiques et,
notamment, de la multiplication des plateformes et technologies de
distribution. La communication exige d'instaurer un test ex ante, lequel
implique d'organiser une consultation publique concernant les nouveaux services
importants lancés par les services publics de radiodiffusion et permet donc aux
États membres d'évaluer l'incidence d'un nouveau service sur le marché et de la
mettre en balance avec la valeur du service en question pour la société. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (1)
Quels sont les facteurs qui permettent aux sociétés américaines de s'imposer
sur le marché morcelé de l'UE, en dépit des barrières linguistiques et
culturelles, alors que nombre de sociétés européennes ont des difficultés à y
parvenir? Quels sont les facteurs qui freinent les sociétés européennes? (2)
Quels sont les facteurs qui influent sur la disponibilité du contenu
d'appel? En la matière, existe-t-il actuellement des pratiques au niveau des
prix de gros qui influent sur l'accès au marché et le fonctionnement durable
des entreprises? Si c'est le cas, quelles en sont les conséquences pour le
consommateur? Une action réglementaire est-elle nécessaire en plus de
l'application des règles de concurrence? (3)
Y a-t-il des obstacles exigeant une action réglementaire en matière
d'accès aux plateformes? 2.2. Modèles de
financement La convergence progressive, le changement de comportement
des consommateurs[35]
et l'apparition de nouveaux modèles économiques influent sur le financement de
la production audiovisuelle. De plus en plus, les formats européens d'émissions et de
séries télévisées[36]
s'échangent à l'intérieur de l'Europe – parfois adaptés au goût local – et
s'exportent dans d'autres parties du monde[37].
Il semble qu'il y ait un plus fort potentiel de coopération concernant les
productions dans lesquelles les barrières linguistiques sont moins importantes,
par exemple les émissions pour la jeunesse ou les documentaires. Outre les
émissions télévisées conçues par des producteurs professionnels, le contenu
produit par les utilisateurs, éventuellement intégré par les radiodiffuseurs
dans leur programmation linéaire, peut aussi atteindre des niveaux
significatifs d'audience. De plus, les opérateurs OTT pourraient proposer leurs
propres séries et émissions télévisées en direct et acquérir des droits pour du
contenu d'appel. Les États membres ont élaboré divers moyens de promouvoir
les œuvres européennes, y compris de faciliter leur production, leur
financement et leur distribution à un plus large public. En premier lieu, la
directive SMA fixe les pourcentages d'œuvres européennes et indépendantes que les
radiodiffuseurs de l'UE doivent obligatoirement programmer. Pour les services
audiovisuels non linéaires, l'obligation de promouvoir des œuvres européennes
est formulée avec plus de souplesse, une contribution financière pouvant être
demandée aux radiodiffuseurs et fournisseurs de services à la demande afin de
soutenir la production de telles œuvres. Toutefois, si les États membres
satisfont dans une large mesure aux exigences juridiques actuelles, ils
concentrent leurs efforts sur les productions nationales. En effet, les œuvres
européennes non nationales ne représentent que 8,1 %[38]
du temps de diffusion dans l'UE. La tendance des plateformes de VoD à investir dans le
contenu original montre que ces nouveaux intervenants constituent des
investisseurs potentiels dans le contenu audiovisuel. Vu l'essor dynamique des
services de VoD et la participation actuelle des radiodiffuseurs à la
production d'œuvres européennes, des discussions sont engagées dans certains
États membres concernant la contribution au financement de contenu apportée par
les nouveaux intervenants sur Internet directement impliqués dans
l'exploitation de ce contenu. Des questions spécifiques, relatives aux
contributions des intervenants non Européens, pourraient alors se poser. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (4)
Les exigences actuelles de la directive SMA offrent-elles le meilleur
moyen de promouvoir la création, la distribution, la disponibilité et l'attrait
commercial des œuvres européennes? (5)
Comment la convergence et le changement de comportement des
consommateurs influent-ils sur le système actuel de financement du contenu?
Comment les différents acteurs de la nouvelle chaîne de valeur contribuent-ils
au financement? 2.3. Interopérabilité de
la télévision connectée Les appareils et services de télévision connectée obéissent
à une diversité de normes spécifiques aux secteurs de la radiodiffusion, de
l'informatique et des télécommunications[39].
La convergence relance donc le débat concernant l'approche à adopter en matière
de normalisation compte tenu de ses avantages (économies d'échelle et
interopérabilité) et de ses inconvénients (risque de geler l'innovation). HbbTV (Hybrid
Broadcast Broadband TV) est une norme de l'ETSI qui est appliquée par un
certain nombre de radiodiffuseurs, de fournisseurs de contenu, d'opérateurs de
réseau et de fabricants d'appareils grand public en Europe[40]
afin de faire le lien entre radiodiffusion et Internet à haut débit pour
fournir du contenu. L'une[41]
des fonctionnalités de la HbbTV est de déclencher la fourniture de contenu à
haut débit par le signal radiodiffusé. Une autre approche consiste en une
solution de plateforme complète au sein de laquelle coopèrent les
radiodiffuseurs et opérateurs de réseau, comme dans l'exemple britannique
YouView[42].
En Italie, pour des raisons essentiellement historiques, c'est la norme MHP[43]
qui est utilisée pour la télévision connectée. Il apparaît que, souvent, on ne peut pas modifier les
paramètres d'un appareil de télévision connectée acheté dans un État membre
afin de recevoir des services d'autres États membres[44]
et que l'appareil ne peut pas réagir au signal déclencheur d'un signal
radiodiffusé transmis légitimement à partir d'un autre État membre. Il se peut que certains fabricants configurent leurs
appareils de façon à limiter le choix de services et d'applications auxquels il
est possible d'avoir accès. Par ailleurs, des États membres ont élaboré des
spécifications nationales fondées sur la norme HbbTV mais, dans certains cas,
les applications respectant ces spécifications nationales ne sont pas
totalement compatibles avec les appareils dans d'autres pays. De plus, des
mécanismes techniques spécifiques (de gestion des droits numériques – DRM – par
exemple) sont parfois intégrés aux appareils pour répondre aux attentes des
opérateurs nationaux. Pour les développeurs d'applications, la diversité des
normes signifie qu'ils doivent recréer leurs produits en fonction des
différents appareils[45]. QUESTIONS
SOUMISES À LA CONSULTATION PUBLIQUE: (6)
Une action de l'UE est-elle nécessaire pour remédier au morcellement
actuel ou potentiel du marché et assurer l'interopérabilité à travers les
frontières? Est-il nécessaire d'élaborer de nouvelles normes ou d'actualiser
celles en vigueur sur le marché? 2.4. Infrastructure et
spectre radioélectrique La fourniture de flux multiples de contenu en haute ou ultra
haute définition, y compris en parallèle et 3D, devrait – même avec des
techniques de compression perfectionnées – faire augmenter la bande passante
requise pour regarder du contenu sur Internet à des débits de 100 Mbps et
plus. La Commission a défini une politique globale, dans sa stratégie numérique
pour l'Europe[46],
afin de promouvoir le développement du haut débit et elle a proposé le
Mécanisme pour l'interconnexion en Europe[47]
afin d'encourager, au niveau européen, des investissements dans
l'infrastructure qui soient ciblés. De plus, la Commission a récemment organisé
une consultation publique sur des aspects spécifiques de la transparence, de la
gestion du trafic et du changement d'opérateur dans un Internet ouvert et
entend fournir d'autres orientations en la matière[48]. Les radiofréquences spécifiques ont constitué pour les
radiodiffuseurs une ressource publique précieuse leur permettant, à eux et à
d'autres, d'assurer la fabrication de programmes. Toutefois, on a vu un grand
avantage net dans la réutilisation d'une partie du dividende numérique obtenu
par l'abandon de la transmission analogique de signaux de radiodiffusion –
bande de fréquences de 800 MHz – pour développer le haut débit sans fil
dans les régions périphériques. Cela a été confirmé par le programme en matière
de politique du spectre radioélectrique[49]
dans lequel est fixé un objectif de 1 200 MHz de radiofréquences pour
le haut débit sans fil, d'où une pression encore plus grande sur les ressources
disponibles du spectre. Ces ressources peuvent faciliter la fourniture de
contenu audiovisuel par voie hertzienne et par satellite ainsi que les
fonctionnalités interactives nécessaires à la fourniture de contenu et à des
services supplémentaires. La convergence soulève maintenant la question du rôle
futur de la radiodiffusion hertzienne dans la fourniture de tels services. De
plus en plus, les opérateurs du secteur étudient des modèles hybrides combinant
les avantages du haut débit pour ce qui est d'offrir à chacun du contenu à la
demande, avec les performances de la radiodiffusion pour ce qui est de mettre
du contenu (événements sportifs ou divertissements en direct) à la disposition
d'un grand nombre de personnes en même temps. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (7)
Dans quelle mesure les différences entre les plateformes fournissant du
contenu (par exemple radiodiffusion hertzienne et par satellite, haut débit
filaire y compris par câble, haut débit mobile) sont-elles pertinentes
relativement à l'usage qu'en font les consommateurs et aux obligations de
service public? (8)
Quels sont les modèles d'attribution et de partage des radiofréquences
qui peuvent offrir des possibilités de développement à la radiodiffusion, au
haut débit mobile et à d'autres applications (matériel de fabrication de
programmes) exploités dans les mêmes bandes de fréquences? (9)
Quels sont les besoins de recherche spécifiques au spectre
radioélectrique qui doivent être satisfaits pour faciliter un tel développement? 3. Valeurs Les valeurs qui sous-tendent la réglementation des services
de médias audiovisuels en Europe ont été consacrées par des règles garantissant
la liberté d'expression et le pluralisme des médias, la promotion de la
diversité culturelle[50],
la protection des données personnelles ainsi que la protection des
consommateurs, y compris des catégories de population vulnérables comme les
mineurs et les handicapés. Le défi consiste à promouvoir, par les choix
politiques appropriés, le respect de ces valeurs dans un environnement
convergent. 3.1. Cadre réglementaire La principale justification de la réglementation des
services de médias audiovisuels au niveau de l'UE a été le marché intérieur et,
à la base de celui-ci, le principe du pays d'origine. Ce marché unique européen
de la télévision a abouti à un ensemble minimal de règles communes couvrant
certains aspects tels que la publicité, la protection des mineurs et la
promotion des œuvres audiovisuelles européennes. L'approche technologiquement neutre de la directive SMA
signifie que les services sont réglementés de la même manière quel que soit
l'appareil à l'aide duquel ils sont acquis. Cependant, la directive SMA fait
une distinction entre les services linéaires (programmes télévisés) et non
linéaires (à la demande[51]),
au motif que les services à la demande supposent un degré beaucoup plus élevé
de contrôle de la part de l'usager, justifiant une réglementation moins stricte
dans certains domaines. Les dispositions de la directive SMA ne s'appliquent qu'aux
fournisseurs de services de médias, concept dont la définition repose sur la
notion de responsabilité éditoriale[52].
Tant qu'un fournisseur assume la responsabilité du choix du contenu et
détermine la manière dont il est organisé, ses services sont régis par la
directive SMA, et ce même si le contenu est fourni sur Internet. Les services linéaires et non linéaires vont de plus en plus
entrer en concurrence sur le même écran, voire offrir parfois, par deux moyens
de transmission, le même contenu au même public. Dès lors que les nouvelles
formes de contenu à la demande s'apparentent davantage à du contenu linéaire
n'exigeant aucune intervention, la différence entre services linéaires et non
linéaires pourrait s'estomper du point de vue du consommateur. Si, dans un
monde convergent, les modes de fourniture linéaire et non linéaire de contenu
similaire devaient être traités comme concurrents, les différences actuelles
entre les régimes auxquels ils sont soumis pourraient assurément entraîner des
distorsions de concurrence. En revanche, si le degré de contrôle de la part du
client demeurait une caractéristique importante de l'usage, il serait alors
assez logique de conserver une réglementation différenciée. Cela suppose donc
que les responsables politiques réfléchissent à la façon dont ces changements
vont affecter tant la perception du service reçu par les consommateurs que
l'efficacité des outils actuels. La directive SMA ne s'applique qu'aux fournisseurs relevant
de la compétence de l'UE. Les services audiovisuels fournis par satellite
relèvent de la compétence d'un État membre si la liaison montante vers le
satellite est située dans l'État membre ou si la capacité satellitaire utilisée
«relève de cet État membre»[53].
Ces dispositions ne s'étendent pas au contenu fourni sur Internet à partir de
pays hors de l'UE mais destiné à l'UE. Comme il est de plus en plus aisé d'accéder par Internet ou
satellite à des services de médias d'origine extra-européenne, tenter d'établir
une compétence sur ces services impliquerait d'évaluer la nécessité de remédier
au chevauchement de compétences. Le même type de questions est débattu dans le
domaine de la protection des données. La fourniture de services non linéaires est également régie
par la directive sur le commerce électronique. Dans un environnement
convergent, le lien entre cette directive et la directive SMA devient plus
évident[54].
C'est également le cas de la législation sur la protection des données, car
traiter des données à caractère personnel est souvent la condition préalable au
fonctionnement de nouveaux services, même si la personne n'est pas toujours
bien informée de la collecte et du traitement de ces données. Dès lors que les
données produites lors de la consommation de services audiovisuels concernent
une personne physique identifiée ou identifiable, ce sont des données
personnelles et, par conséquent, elles entrent dans le champ d'application de
la directive de l'UE sur la protection des données (95/46/CE)[55].
Un autre domaine réglementaire pertinent est celui de la protection des
consommateurs[56]. Étant donné la dimension mondiale et la complexité
d'Internet, l'autorégulation apparaît comme un complément approprié à
l'approche réglementaire. En 2012, la Commission a engagé un processus[57]
avec des entreprises et d'autres parties intéressées afin d'élaborer un code de
bonnes pratiques en matière d'autorégulation et de corégulation. Cela a abouti
à l'instauration de principes qui visent à assurer une plus grande efficacité
dans ce domaine[58]
et doivent être considérés comme des critères de référence pour les régimes
d'autorégulation et de corégulation déjà mentionnés dans la directive SMA[59]. Dans un monde progressivement convergent, l'éducation aux
médias prend aussi de l'importance pour les publics de tous âges. La Commission
a élaboré plusieurs volets politiques en matière d'éducation aux médias, en
plus de ceux figurant dans la directive SMA[60].
On entend par éducation aux médias la capacité à accéder aux médias, à
comprendre et apprécier, avec un sens critique, les différents aspects des
médias et de leur contenu et à communiquer dans divers contextes[61]. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (10)
Eu égard à la convergence des médias, est-il possible d'établir que la
différenciation réglementaire entre services linéaires et non linéaires
provoque une distorsion du marché? Si oui, quel serait le meilleur moyen d'y
remédier tout en préservant les valeurs qui sous-tendent le cadre réglementaire
de l'UE applicable aux services de médias audiovisuels? (11)
Est-il nécessaire d'adapter la définition de fournisseurs de SMA, et/ou
le champ d'application de la directive SMA, afin de soumettre à certaines ou à
toutes les obligations de ladite directive ceux qui en sont actuellement
dispensés, ou y a-t-il d'autres moyens de préserver les valeurs? Dans quels
domaines la priorité pourrait-elle être accordée à l'autorégulation ou la
corégulation? (12)
Quelle serait l'incidence d'un changement d'approche réglementaire de
l'audiovisuel sur le principe du pays d'origine et donc sur le marché unique? (13)
La convergence accrue dans le paysage audiovisuel met-elle à l'épreuve
la relation entre les dispositions de la directive SMA et de la directive sur
le commerce électronique et dans quels domaines? Pourriez-vous en fournir des
exemples concrets? (14)
Quelles initiatives, au niveau européen, pourraient contribuer à relever
le niveau d'éducation aux médias en Europe? 3.2. Liberté et
pluralisme des médias[62] La liberté et le pluralisme des médias sont consacrés par
l'article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
La directive SMA[63]
et les règles de concurrence, au niveau de l'UE comme au niveau national,
contribuent à préserver le pluralisme des médias. À l'aide d'Internet, il est possible d'accéder à un volume
inégalé d'informations et de contenu au-delà des offres nationales et de
participer à la formation de l'opinion, ce qui favorise la liberté d'expression
et accroît la diversité des points de vue. En même temps, le rapport du public à l'information évolue.
Avec les mécanismes de filtrage, et notamment la personnalisation des résultats
de recherche, il est plus probable que l'utilisateur reçoive les informations
qui l'intéressent et sous l'angle qui lui convient. D'une part, ces mécanismes
de filtrage et de personnalisation offrent à l'utilisateur un moyen évident de
se prendre en charge car ils lui permettent de naviguer efficacement dans la
masse d'informations caractérisant l'environnement numérique et d'obtenir des
services sur mesure correspondant à ses besoins individuels. D'autre part, cela
peut limiter le rôle des médias en tant que chroniqueurs de la sphère publique
et renforcer celui des fournisseurs de plateformes, par exemple des sociétés en
ligne. Ces derniers peuvent non seulement déterminer quel contenu est
accessible mais aussi orienter les choix, par exemple en jouant sur la
visibilité de l'affichage de certains contenus, en limitant les possibilités de
changement de menu offertes à l'utilisateur ou en bridant certaines
applications. Cela pourrait influer sur le choix proposé à l'utilisateur, dans
la pratique, en ce qui concerne l'accès à des offres médiatiques représentant
une diversité d'opinions et aboutir à ce que le public se retrouve en situation
de vulnérabilité sans même en être conscient. L'existence de diverses
plateformes fournissant du contenu de valeur aux utilisateurs ainsi que
l'ouverture de ces plateformes sont des facteurs importants pour un paysage
médiatique prospère. Les États membres peuvent imposer aux opérateurs de réseau
des obligations raisonnables pour la diffusion publique de chaînes de
télévision spécifiées lorsqu'un nombre significatif de téléspectateurs
utilisent ces réseaux comme principal moyen de réception desdites chaînes[64].
Au cas où la capacité à toucher le public dépendrait de ressources de
transmission rares, c'est là un moyen de garantir la fourniture de chaînes
spécifiées si les États membres estiment nécessaire, pour des motifs d'intérêt
général, que leurs programmes soient accessibles. Dans l'environnement Internet
à haut débit, le choix du contenu disponible au public est moins déterminé par
la capacité de transmission. L'accessibilité du «contenu d'intérêt général», y compris
dans l'environnement en ligne, pourrait en pratique être limitée par des
décisions d'ordre économique, comme celles des fabricants d'équipement, des
opérateurs de plateformes auxquelles l'équipement donne accès ou, bien sûr, des
fournisseurs de contenu eux-mêmes[65]. Les États membres peuvent également préciser les services de
radiodiffusion numérique dont l'accès doit être assuré et les autorités
réglementaires nationales peuvent imposer aux opérateurs l'obligation de
fournir l'accès aux guides électroniques de programmes (EPG)[66]. Même si le contenu est accessible, trouver du «contenu
d'intérêt général» dans un environnement multichaîne perfectionné peut
constituer un problème pour le public. C'est pourquoi les États membres ont
aussi la possibilité d'imposer des obligations en rapport avec la présentation
des guides électroniques de programmes et des outils de présentation et de navigation
similaires[67]. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (15)
La possibilité de prédéfinir un choix par des mécanismes de filtrage, y
compris par des fonctions de recherche, devrait-elle faire l'objet d'une action
publique au niveau de l'UE? (16)
Quel devrait être le champ d'application de la réglementation existante
concernant l'accès (article 6 de la directive «accès») et le service
universel (article 31 de la directive «service universel») compte tenu de
la convergence croissante des services linéaires et non linéaires sur
plateformes communes? Dans un environnement radiodiffusion/haut débit
convergent, est-il particulièrement nécessaire d'assurer l'accessibilité d'un
«contenu d'intérêt général» et de veiller à ce qu'il soit facile d'en trouver
et d'en profiter? 3.3. Communications
commerciales La directive SMA limite la durée de transmission de la
publicité télévisée à 12 minutes par heure et définit des critères
concernant la publicité de certains produits ainsi que la publicité destinée
aux mineurs. Les règles qualitatives s'appliquent de la même façon aux services
linéaires et non linéaires, tandis que les règles quantitatives ne s'appliquent
qu'aux services linéaires. Compte tenu de la concurrence croissante entre
services linéaires et services non linéaires et du fait que ces derniers
pourraient être offerts par des fournisseurs ne relevant pas de la compétence
de l'UE, les radiodiffuseurs européens craignent qu'une telle asymétrie ne les
défavorise. Dans le contexte de la convergence, certaines techniques
publicitaires novatrices mettent à l'épreuve les règles existantes. La
Commission a ainsi été informée du fait que l'apparition de bandeaux
publicitaires[68]
sur les services linéaires de radiodiffuseurs suscitait des préoccupations et
soulevait la question de savoir si cela pouvait remettre en cause l'objectif
essentiel de la réglementation sur la publicité, en particulier si ces bandeaux
pouvaient être affichés avec ou sans le consentement des utilisateurs et
radiodiffuseurs. Les communications commerciales déguisées pourraient aussi
être problématiques dans l'environnement en ligne. La personnalisation des offres de contenu peut être
profitable aux consommateurs et annonceurs, mais elle dépend parfois d'outils
posant des problèmes en matière de protection des données personnelles. La
réglementation européenne concernant la protection des données[69]
peut inciter les consommateurs à faire davantage confiance aux modèles
économiques novateurs, ce qui est l'objectif déclaré des propositions de la
Commission, présentées en janvier 2012, visant à réformer le cadre
réglementaire de l'UE[70].
Le secteur de la publicité a instauré un système d'autorégulation[71]
pour la publicité comportementale en ligne qui, à l'avenir, pourrait être
étendu aux annonces vidéo en plus des messages affichés. Il faudrait également
prendre en compte les initiatives sectorielles de normalisation comme la norme
DNT (Do Not Track)[72]. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (17)
Les dispositions actuelles de la directive SMA concernant les communications
commerciales seront-elles encore appropriées lorsque l'expérience de la
convergence deviendra peu à peu une réalité? Pourriez-vous fournir des exemples
concrets? (18)
Quels seraient les instruments réglementaires les plus appropriés pour
faire face à l'évolution rapide des techniques publicitaires? Y a-t-il d'autres
possibilités d'autorégulation ou de corégulation? (19)
Qui devrait avoir le dernier mot quant à l'acceptation des bandeaux
publicitaires, ou d'autres techniques novatrices d'affichage, à l'écran? 3.4. Protection des
mineurs Le contenu acheminé par des canaux de transmission, linéaire
et non linéaire, soumis à des règles différentes forme un continuum tendant à
limiter l'impact du cadre réglementaire, actuellement applicable aux services
linéaires, sur l'accès des enfants au contenu. La vérification efficace de
l'âge, y compris des adolescents, préalablement à l'accès est toujours un
problème. De plus, si l'approche réglementaire diffère selon le type de contenu
à l'écran, il peut s'avérer difficile pour l'utilisateur de déterminer à
quelles autorités se plaindre[73]. Dans une «Stratégie européenne pour un Internet mieux adapté
aux enfants» lancée en mai 2012[74],
la Commission fait valoir qu'il faudrait concevoir davantage de contenu de
qualité pour les enfants et que ces derniers devraient également être protégés
lorsqu'ils utilisent Internet. 31 grandes entreprises dans la chaîne de
valeur ont adhéré à une Coalition afin de mettre au point, selon un processus
d'autorégulation, les mesures appropriées à cinq actions clés: i) outils de
signalement solides et simples à utiliser; ii) paramètres de confidentialité
adaptés à l'âge; iii) recours accru à la classification en fonction du contenu;
iv) disponibilité et utilisation accrues des outils de contrôle parental; et v)
retrait effectif du matériel pédopornographique. Certaines de ces actions
concernent la directive SMA et pourraient être facilitées par une modification
de la législation. Les engagements collectifs et les résultats, y compris des
recommandations en matière de bonnes pratiques, ont été rendus publics et les
entreprises ont établi des déclarations individuelles concernant la mise en
œuvre de ces recommandations. La Commission continuera à collaborer avec la
Coalition en tant que plateforme afin de discuter des progrès accomplis en
2013. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (20)
Les dispositions actuelles de la directive SMA sont-elles adaptées aux
problèmes que pose la protection des mineurs dans un environnement médiatique
convergent? (21)
Même si, de plus en plus, les appareils et plateformes utilisés pour
accéder au contenu comportent des outils de contrôle parental, la diffusion de
ces derniers semble encore limitée. Quels mécanismes faudrait-il pour
sensibiliser les parents à de tels outils? (22)
Quelles seraient les mesures appropriées à la vérification efficace de
l'âge des utilisateurs de contenu audiovisuel en ligne? (23)
La directive SMA devrait-elle être modifiée de façon à couvrir, en
particulier, le contrôle parental et la classification du contenu sur tous les
canaux de transmission? (24)
Les utilisateurs devraient-ils disposer de davantage d'informations pour
savoir à qui et comment signaler un certain type de contenu, et de moyens pour
déposer plainte? Les mécanismes actuels de traitement des plaintes sont-ils
appropriés? (25)
Les moyens par lesquels les plaintes sont traitées (moyens financiers,
réglementaires ou autres) sont-ils appropriés pour fournir un retour
d'information adéquat suite aux signalements de contenu préjudiciable ou
illicite, impliquant des enfants notamment? Quels devraient être les
rôles/responsabilités respectifs des pouvoirs publics, des ONG et des
fournisseurs de produits et services pour faire en sorte qu'un retour
d'information adéquat soit dûment fourni aux personnes signalant du contenu
préjudiciable ou illicite ou déposant plainte? 3.5. Accessibilité pour
les personnes handicapées Plus que jamais, la technologie offre de multiples
possibilités d'aider les personnes souffrant d'un handicap visuel, auditif ou
cognitif. Toutefois, ces possibilités risquent de ne pas être exploitées si
aucun contenu accessible, c'est-à-dire avec sous-titres, langage des signes ou
audiodescription, n'est produit ou mis à la disposition de l'utilisateur final. La directive SMA oblige déjà les États membres à encourager
les fournisseurs de services de médias à rendre progressivement leurs services
accessibles aux personnes souffrant de déficiences visuelles ou auditives, mais
la mise en œuvre de cette disposition varie considérablement d'un État membre à
l'autre. Les services d'accessibilité peuvent aussi être inclus dans les
obligations de diffusion imposées par les États membres. La Commission a présenté une proposition de directive
relative à l'accessibilité des sites Web[75],
étudie comment améliorer encore la situation concernant l'accessibilité des
biens et services sur le marché de l'UE, et définit des exigences générales en
la matière dans le prochain acte législatif sur l'accessibilité. L'adoption
d'une norme européenne couvrant aussi les aspects audiovisuels de
l'accessibilité est prévue d'ici à la fin de 2013. QUESTIONS SOUMISES À LA
CONSULTATION PUBLIQUE: (26)
Pensez-vous qu'un effort accru de normalisation est nécessaire dans ce
domaine? (27)
Quelles mesures incitatives pourraient être proposées pour encourager
l'investissement dans des services innovants destinés aux personnes
handicapées? 4. Prochaines étapes Toutes les parties intéressées sont invitées à formuler
leurs observations sur les idées exprimées dans le présent livre vert,
notamment en répondant aux questions posées, et à transmettre leur réponse à
l'adresse suivante: CNECT-CONVERGENCE-AV@ec.europa.eu Commission européenne Direction générale des réseaux de communication, du contenu
et des technologies Unité G1 Bureau BU25 - 05/181 B-1049 Bruxelles Dans ce contexte, la Commission peut organiser ou participer
à des réunions avec les parties intéressées, notamment des entreprises, des
consommateurs, des investisseurs, des membres du Parlement européen et du
Conseil. Veuillez transmettre vos observations avant le 31/8/2013.
Les contributions reçues seront publiées sur le site Web de la DG CNECT sauf
indication contraire de leur auteur. Pour toute information sur le traitement
qui sera réservé à vos données à caractère personnel et à votre contribution,
veuillez lire attentivement la déclaration spécifique de confidentialité jointe
au présent dossier de consultation. [1] Pour
le glossaire des termes utilisés, voir
http://ec.europa.eu/digital-agenda/en/connectedTV. [2] Les
opérateurs OTT fournissent du contenu audiovisuel en ligne sans être eux-mêmes
des fournisseurs de services de communications électroniques ou de réseau. [3] IHS Screen Digest. [4] IHS Screen Digest. [5] http://www.prnewswire.com/news-releases/western-viewers-fall-behind-in-the-web-connected-tv-revolution-168126616.html. [6] Source:
e-marketer. [7] Annuaire
de l'Observatoire européen de l'audiovisuel, volume II, p. 171. [8] Directive 2010/13/UE
du Parlement européen et du Conseil du 10 mars 2010 visant à la
coordination de certaines dispositions législatives, réglementaires et
administratives des États membres relatives à la fourniture de services de
médias audiovisuels (directive «Services de médias audiovisuels»), JO L 95
du 15.4.2010, p. 1. [9] Directive 2000/31/CE
du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2000 relative à certains
aspects juridiques des services de la société de l'information, et notamment du
commerce électronique, dans le marché intérieur («directive sur le commerce
électronique»), JO L 178 du 17.7.2000, p. 1. [10] Par
exemple, l'article 31 de la directive «service universel», la décision
«spectre radioélectrique» et l'article 6 de la directive «accès». [11] http://ec.europa.eu/digital-agenda/en/creating-better-internet-kids. [12] http://ec.europa.eu/information_society/media_taskforce/doc/pluralism/hlg/hlg_final_report.pdf. [13] Eurostat
2012, Particuliers – Accès mobile à Internet (isoc_ci_im_i). [14] http://www.cisco.com/en/US/solutions/collateral/ns341/ns525/ns537/ns705/ns827/white_paper_c11-481360_ns827_Networking_Solutions_White_Paper.html. [15] Annuaire
2012 de la Fédération internationale de la vidéo. [16] http://ec.europa.eu/internal_market/media/docs/elecpay/plum_tns_final_en.pdf. [17] http://newsroom.cisco.com/press-release-content?type=webcontent&articleId=888280. [18] Observatoire
européen de l'audiovisuel; toutes plateformes confondues: Internet pur, vente
en ligne, consoles de jeux vidéo, câble, télévision sur Internet (IPTV),
décodeurs spécialisés, téléphones intelligents, télévision connectée, VoD en
mode push (satellite, TNT), sauf applications dans iTunes et Google
play. Sont exclus: archives, bandes annonces, séries télévisées, formation,
systèmes de rattrapage des chaînes de cinéma. [19] Les
plateformes peuvent être intégrées dans l'appareil par les fabricants ou être
fournies par d'autres intervenants comme les opérateurs de réseaux de
communications électroniques ou câblés, les opérateurs OTT ou les
radiodiffuseurs. [20] http://www.internetworldstats.com/stats9.htm [21] «Étude
sur le potentiel économique des services de médias audiovisuels transfrontaliers
payants», étude réalisée pour le compte de la Commission européenne par TNS
Opinion, Plum et The Futures Company, janvier 2012
(http://ec.europa.eu/internal_market/media/elecpay/index_fr.htm#maincontentSec1). [22] Les
sociétés de sous-titrage ou les producteurs/distributeurs de films détiennent
d'importants corpus (bases de données) de sous-titres, souvent dans plusieurs
langues en parallèle. Il s'agit là d'une matière première très précieuse pour
mettre au point des systèmes de traduction automatique personnalisés. [23] Par
exemple SUMAT (www.sumat-project.eu), SAVAS (www.fp7-savas.eu)
et le programme de travail TIC de 2013, p. 47
(http://cordis.europa.eu/fp7/ict/docs/ict-wp2013-10-7-2013-with-cover-issn.pdf). [24] Livre
vert sur la distribution en ligne d'œuvres audiovisuelles dans l'Union
européenne – Vers un marché unique du numérique: possibilités et obstacles,
COM(2011) 427 final. [25] Communication
de la Commission sur le contenu dans le marché unique numérique, COM(2012) 789
final. [26] Seront
abordés les points suivants: territorialité dans le marché intérieur;
harmonisation, limitations et exceptions en matière de droit d'auteur à l'ère
numérique; morcellement du marché des droits d'auteur dans l'UE; et moyens
d'accroître l'efficacité et l'efficience des mesures d'exécution tout en
étayant leur légitimité dans le cadre plus large de la réforme du droit
d'auteur. [27] Rapport
de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et
social européen et au Comité des régions, «Premier rapport relatif à
l'application des articles 13, 16 et 17 de la directive 2010/13/UE au
cours de la période 2009-2010. Promotion des œuvres européennes dans les
services de médias audiovisuels linéaires et à la demande dans l'UE»,
COM(2012) 522. [28] Étude
finale sur l'application des dispositions de la directive SMA concernant la
promotion des œuvres européennes dans l'audiovisuel, 13 décembre 2011. [29] http://www.guardian.co.uk/media/2012/jun/13/premier-league-tv-rights-3-billion-sky-bt. [30] Voir
aussi le point 3.1 sur la protection des données. [31] Affaire
COMP/38.173 – Vente centralisée des droits médiatiques sur le championnat de
football britannique de première division, affaire COMP/37.214 – Vente combinée
des droits médiatiques sur le championnat allemand de football (Bundesliga),
affaire COMP/37.398 – Vente centralisée des droits commerciaux de la Ligue des
champions de l'UEFA. [32] Affaire COMP/M.2876 Newscorp/Telepiù. [33] Affaire C-418/01 IMS Health GmbH & Co. OHG contre
NDC Health GmbH & Co. KG, Rec. 2004, p. I-5039. [34] Arrêt
du 4 octobre 2011 dans les affaires jointes C-403/08 et C-429/08, Football
Association Premier League Ltd et autres contre QC Leisure et autres, et Karen
Murphy contre Media Protection Services Ltd. Voir aussi la communication de la
Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social
européen et au Comité des régions «Un cadre cohérent pour renforcer la
confiance dans le marché unique numérique du commerce électronique et des
services en ligne», datée du 11 janvier 2012, p. 8. [35] Les
dépenses des consommateurs consacrées aux DVD ont diminué de 7,7 % de 2010 à 2011 et celles
consacrées à la VoD ont augmenté de 20,1 %
pour atteindre 1,2 milliard d'EUR. Annuaire européen de la vidéo 2012,
p. 7. Entre 2008 et 2010, le temps passé à regarder de la vidéo en ligne,
au Royaume-Uni, a plus que doublé pour atteindre 31 minutes par jour et,
en France, a augmenté de 104 %
pour atteindre 24 minutes par jour. Source: Cimscore. [36] Voir
note de bas de page 28. D'après l'étude sur l'application de la directive
SMA concernant la promotion des œuvres européennes, au cours de la période
2006-2008, les exportations de formats d'Europe vers l'Amérique du Nord,
l'Amérique du Sud et l'Asie ont représenté 5 084 heures de diffusion,
et les échanges intra-européens ont atteint 19 995 heures. Les
exportations de formats d'Europe vers l'Amérique du Nord s'élevaient à
2 213 heures contre 8 363 heures dans l'autre sens. [37] Comme
exemples de formats exportés dans le monde et adaptés localement, on peut citer
les émissions «Qui veut gagner des millions?» et «À prendre ou à laisser» et
les séries «The Killing» et «The Bridge». [38] Voir
note de bas de page 28. [39] Il
s'agit notamment des normes de radiodiffusion DVB et du protocole Internet pour
la fourniture de contenu. Il se peut aussi que d'autres normes, comme
MPEG 25 et HTML-5 pour la présentation de contenu, jouent un rôle plus
important à l'avenir. [40] D'après
les informations disponibles au moment de la rédaction du présent document, la
HbbTV est déjà en fonctionnement normal en Allemagne, au Danemark, en Espagne,
en France, aux Pays-Bas, en Pologne, en République tchèque et en Suisse.
L'Autriche, la Finlande, la Norvège, la Suède et la Turquie ont annoncé des
plans de mise en œuvre de la HbbTV ou procèdent à des essais. La norme suscite
également de l'intérêt hors d'Europe. [41] Il
y a aussi des portails d'opérateurs de réseau et de fabricants basés sur la
HbbTV, ainsi que des applications indépendantes. [42] YouView
a été lancé en juillet 2012 avec son propre environnement formé de plusieurs
sociétés travaillant ensemble. À l'instar d'autres plateformes commerciales
verticales, son architecture n'est pas complètement normalisée. [43] La
norme MHP (Multimedia Home Platform) peut être définie comme un ensemble
d'instructions qui indiquent au système d'exploitation du récepteur de
télévision numérique comment prendre en charge l'application de télévision
interactive qu'il a reçue. http://www.dvb.org/technology/fact_sheets/DVB-MHP_Factsheet.pdf. [44] Sujet
débattu en réunion avec les parties intéressées. [45] Plusieurs
intervenants entendent aborder cette question, par exemple: http://www.smarttv-alliance.org, Open
IPTV Forum. [46] http://ec.europa.eu/digital-agenda. [47] https://ec.europa.eu/digital-agenda/en/connecting-europe-facility. [48] http://ec.europa.eu/digital-agenda/en/line-public-consultation-specific-aspects-transparency-traffic-management-and-switching-open. [49] https://ec.europa.eu/digital-agenda/node/118. [50] Il
s'agit d'une valeur à part entière qui doit être préservée conformément à
l'article 167 du TFUE. [51] Article 1er,
paragraphe 1, point g), de la directive SMA: «service de médias
audiovisuels à la demande» (c'est-à-dire un service de médias audiovisuels non
linéaire), un service de médias audiovisuels fourni par un fournisseur de
services de médias pour le visionnage de programmes au moment choisi par
l'utilisateur et sur demande individuelle sur la base d'un catalogue de
programmes sélectionnés par le fournisseur de services de médias. [52] C'est-à
dire la personne physique ou morale qui assume la responsabilité éditoriale du
choix du contenu audiovisuel du service de médias audiovisuels et qui détermine
la manière dont il est organisé [article 1er,
paragraphe 1, point d), de la directive SMA]. Cela exclut les
personnes physiques ou morales qui retransmettent simplement des programmes
dont la responsabilité éditoriale incombe à des tiers. [53] Article 2,
paragraphe 4, de la directive SMA. [54] Voir
en particulier la clause sur le marché intérieur à l'article 3 ainsi que
l'article 4 et les articles 6 à 8. [55] Directive 95/46/CE
du Parlement européen et du Conseil, du 24 octobre 1995, relative à
la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à
caractère personnel et à la libre circulation de ces données, JO L 281 du
23.11.1995, p. 31. [56] Par
exemple la directive 2005/29/CE relative aux pratiques commerciales
déloyales protège les consommateurs contre les techniques de marketing
trompeuses et agressives et veille à ce que toute allégation d'un professionnel
dans l'UE soit claire, précise et justifiée, et la directive 2011/83/UE
relative aux droits des consommateurs réglemente plusieurs aspects de ces
droits et en harmonise certains. Les produits numériques à télécharger ou à
visionner en ligne, par exemple, devront être accompagnés d'informations
claires sur leur interopérabilité et leurs fonctionnalités. [57] Communication
de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et
social européen et au Comité des régions, «Responsabilité sociale des
entreprises: une nouvelle stratégie de l'UE pour la période 2011-2014»,
COM(2011) 681 final,
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2011:0681:FIN:FR:PDF. [58] https://ec.europa.eu/digital-agenda/en/news/principles-better-self-and-co-regulation-and-establishment-community-practice. [59] Article 4,
paragraphe 7. [60] Article 33. [61] Communication
de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et
social européen et au Comité des régions, «Une approche européenne de
l'éducation aux médias dans l'environnement numérique», COM(2007) 833
final. [62] Il
faut également signaler des consultations publiques concernant la liberté et le
pluralisme des médias, http://ec.europa.eu/digital-agenda. [63] La
directive SMA favorise le pluralisme des médias en permettant aux services de
médias audiovisuels de circuler librement au sein du marché unique,
conformément au principe du pays d'origine, et notamment en vertu de
l'article 14. Cela, conjugué aux règles spécifiques à la promotion des
œuvres européennes, contribue au pluralisme des médias. [64] Article 31
de la directive «service universel» (2002/22/CE) modifiée par la directive
«droits des citoyens» (2009/136/CE). [65] Concernant
les équipements de télévision numérique, l'article 24 de la directive
«service universel» pourrait permettre d'assurer l'interopérabilité. Par
exemple, l'annexe VI de la directive prévoit actuellement que les
appareils capables de désembrouiller des émissions brouillées doivent pouvoir
reproduire des signaux transmis en clair. [66] Article 5,
paragraphe 1, point b), de la directive «accès» (2002/19/CE) modifiée
par la directive 2009/140/CE. [67] Article 6,
paragraphe 4, de la directive «accès» (2002/19/CE) modifiée par la
directive 2009/140/CE. [68] Éléments
visuels qui apparaissent à l'écran en cours d'émission. [69] Directive
«vie privée et communications électroniques» et règlement proposé sur la
protection des données modifiant la directive actuelle. [70] Règlement
du Parlement européen et du Conseil relatif à la protection des personnes
physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la
libre circulation de ces données (règlement général sur la protection des
données), COM(2012) 11. [71] Cadre
transeuropéen d'autorégulation de la publicité comportementale en ligne (OBA):
http://www.iabeurope.eu/news/self-regulation-framework.aspx. [72] Une
norme DNT mondiale fournirait les détails techniques du «signal» que les
utilisateurs peuvent envoyer aux fournisseurs à l'aide de leur équipement en
ligne, y compris leur navigateur Web, le signal indiquant leurs préférences
concernant le suivi à la trace. http://blogs.ec.europa.eu/neelie-kroes/donottrack/. [73] Cette
question est abordée par exemple par ParentPort. [74] http://europa.eu/rapid/press-release_IP-12-445_fr.htm. [75] Proposition
de directive du Parlement européen et du Conseil relative à l'accessibilité des
sites Web d'organismes du secteur public, COM(2012) 721 final.