COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS «Small Business, Big World– un nouveau partenariat pour aider les PME à exploiter les possibilités du marché mondial» /* COM/2011/0702 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS «Small Business, Big World
– un nouveau partenariat pour aider les PME à exploiter les possibilités du
marché mondial»
1.
Introduction
L’Union européenne a besoin de trouver de nouvelles sources
de croissance pour créer des emplois et accroître le bien-être de ses citoyens.
Les grands marchés des pays tiers, tels que la Chine, l’Inde, la Russie et le
Brésil, constituent des débouchés intéressants pour les entreprises de l’UE[1],
du fait de leur taux ou de leur potentiel de croissance. Dans le contexte
économique actuel, l’exportation vers des marchés en expansion situés en dehors
des frontières de l’UE peut être une source de croissance économique solide.
Pour pouvoir saisir ces possibilités, les PME doivent s’internationaliser
au-delà des frontières extérieures de l’UE. Les mesures destinées à favoriser et à soutenir les activités
économiques des PME hors des frontières de l’UE représentent donc un
élément important de la stratégie globale de compétitivité de l’Union, comme
cela est souligné dans la communication sur la politique industrielle intégrée[2],
qui constitue une initiative phare de la stratégie Europe 2020, dans la version
révisée du «Small Business Act» pour l’Europe[3]
et dans la récente communication sur la politique commerciale de l’UE[4].
Ces mesures s’inscrivent dans la continuité et en complément de l’engagement de
la Commission de renforcer les avantages du marché intérieur pour les PME[5]. Les 23 millions de PME que compte l’UE[6]
représentent deux tiers des emplois du secteur privé et 59 % de la valeur
ajoutée totale de l’économie marchande non financière en 2010. Environ
80 % des nouveaux emplois créés au cours des cinq dernières années l’ont
été par les PME. Le secteur des machines et équipements ou l’industrie chimique
au Brésil, ou encore le secteur de l’énergie en Inde, pour ne citer que ces
exemples, ont d’ores et déjà permis à nos entreprises d’obtenir des résultats significatifs.
Pour ouvrir la voie à ses entreprises, l’Europe doit stimuler ce processus
d’internationalisation et fournir à ses PME l’appui nécessaire à cet égard. Si 25 % des PME de l’UE ont exporté sur le marché
intérieur et au-delà au cours des trois dernières années, seules 13 %
d’entre elles ont une activité internationale hors de l’UE, que ce soit
sous forme d’échanges commerciaux, d’investissements ou d’autres activités de
coopération avec des partenaires étrangers[7]. Des efforts sont actuellement déployés pour approfondir
encore davantage le marché unique et pour en faire un marché «intérieur»
naturel, plus accessible aux PME. La stratégie proposée par le présent document vise, elle, à
créer des conditions permettant aux PME de s’engager tout autant sur les
marchés extérieurs à l’UE. Il est manifeste que les activités de nombreuses
microentreprises et PME dans les secteurs non marchands sont de nature
intrinsèquement locale. En revanche, les secteurs marchands tels que les
industries innovatrices de fabrication et de création offrent de vastes
débouchés encore inexploités dans les pays tiers (nouveaux marchés en
expansion, recettes à l’exportation, technologies, capitaux et gains de
productivité)[8].
Certains éléments donnent à penser qu’il y a une corrélation entre
internationalisation, d’une part, compétitivité et capacité d’innovation,
d’autre part, par opposition aux PME opérant à un niveau uniquement local[9].
C’est précisément ce potentiel de croissance des PME, inexploité jusqu’ici, que
l’UE doit libérer pour stimuler la croissance et créer des emplois dans
l’ensemble de l’économie européenne[10]. L’étude «Opportunities for the Internationalisation of
SMEs», menée récemment par EIM Business and Policy Research et publiée par la
Commission en août 2011, montre que sur un total de 261,6 milliards
d’euros d’exportations de l’UE vers douze marchés cibles, dont la Chine, le
Japon, la Russie, l’Inde et le Brésil, la part des secteurs dans lesquels les
PME prédominent s’établit à 134,6 milliards d’euros. Selon les pays, les
exportations des PME représentent 39 % à 62 % du volume total des
exportations[11]. Même si les marchés
internationaux, à la fois publics et privés, offrent des débouchés intéressants
aux entreprises européennes, les PME se heurtent à des obstacles particuliers
lorsqu’elles cherchent à internationaliser leurs activités, notamment
lorsqu’elles veulent accéder aux informations relatives au marché, localiser
des clients potentiels ou trouver les bons partenaires. Elles sont en outre
confrontées à des problèmes plus complexes, liés notamment à la conformité avec
les lois, par exemple les dispositions contraignantes du droit des contrats,
les réglementations douanières, les normes et les règlements techniques, la
gestion des transferts de technologie et la protection des droits de propriété
intellectuelle ou industrielle. Dans ces domaines, les PME sont généralement
moins bien armées que les grandes entreprises en termes de compétences internes
et de ressources financières ou humaines[12]. L’aide apportée aux PME européennes pour surmonter ces
obstacles à l’internationalisation et pour promouvoir leur intégration dans
l’économie mondiale fait partie intégrante de la stratégie Europe 2020 visant
une croissance intelligente et durable. Toutefois, les consultations publiques
des parties prenantes, menées en 2009 et 2011 par la Commission[13],
ont révélé une inquiétude générale quant aux dangers potentiels d’une
multiplication incontrôlée des dispositifs de soutien dans ce domaine et à
l’utilisation non optimale des ressources budgétaires qui en résulterait. En prenant en considération aussi bien les objectifs de la
stratégie Europe 2020 que les inquiétudes exprimées par l’opinion publique, la
présente communication passe en revue les mécanismes de soutien actuellement
mis à la disposition des PME, identifie les principaux problèmes, propose une
série de mesures à prendre lorsqu’une action à l’échelle européenne peut
apporter la plus forte valeur ajoutée et définit des principes directeurs à
adopter en vue d’une utilisation aussi cohérente et efficace que possible des
ressources financières limitées sur des marchés prioritaires tels que la Chine,
le Brésil, l’Inde, la Russie, les États-Unis ou le Japon. La communication
vise à définir une stratégie européenne plus cohérente et plus efficace afin de
soutenir les PME sur les marchés internationaux, de proposer des moyens plus
efficaces pour offrir des informations pertinentes et des dispositifs
d’assistance adaptés aux PME qui souhaitent s’implanter sur de nouveaux marchés
et recherchent les bons partenaires à cet égard, et ainsi de mieux exploiter
les ressources existantes. Dans ce contexte, il sera essentiel de prendre en
considération les particularités des PME, notamment en ce qui concerne leur
taille et leur secteur d’activité, en tenant également compte des difficultés
particulières auxquelles sont confrontées les microentreprises. La présente
communication a pour principe directeur global de créer des effets de synergie
et d’encourager les efforts conjoints en vue d’accroître l’efficacité et de
combler les écarts existant entre les activités financées par le secteur privé,
les États membres et l’UE qui visent déjà à aider les PME dans les pays tiers. La Commission jouera un rôle primordial dans la coordination
et la gestion de ce processus, en organisant un forum périodique
«Internationalisation des PME» et en mettant l’accent sur cette question lors
des réunions régulières des représentants des PME des États membres. Des
représentants du secteur privé interviendront dans l’ensemble de ces activités.
2.
Contexte
politique: cadre actuel du soutien aux PME
Des moyens
importants sont déjà consacrés à l’aide aux entreprises au niveau national et
au niveau de l’UE. Le secteur public comme le secteur privé interviennent en la
matière. Une récente étude mandatée par la Commission dresse un inventaire de plus
de 300 programmes de soutien[14]
destinés à favoriser l’internationalisation des entreprises dans l’UE et dans
ses États membres[15].
Une stratégie européenne pour l’internationalisation des PME doit par
conséquent tenir compte de la diversité des politiques et des mesures
d’exécution existantes. Toute activité ou initiative déjà mise en œuvre ou
prévue, à quelque niveau que ce soit, doit être centrée sur les PME et son
efficacité doit être mesurée par rapport à sa capacité d’atteindre son
objectif.
2.1.
Mesures prises au niveau de l’UE, à l’intérieur ou en dehors de l’Europe[16]
La stratégie de l’UE à l’égard des PME, qui est exposée dans
le «Small Business Act» pour l’Europe (SBA), lancé par la Commission en
juin 2008, approuvé par le Conseil européen en décembre 2008 et
révisé en 2011, appelle l’UE et les États membres à soutenir les PME et à les
encourager à tirer profit de la croissance des marchés extérieurs à l’UE, en
proposant notamment des mesures de soutien commercial spécifiques ainsi que des
activités de formation professionnelle. Le réexamen du SBA a en outre fait
ressortir la nécessité d’un soutien de la Commission dans des domaines tels que
l’accès aux marchés, l’élimination des obstacles non tarifaires, les conseils
sur les questions de réglementation, la normalisation et l’évaluation de la
conformité[17]. En termes d’infrastructures de soutien, le réseau Entreprise
Europe aide non seulement les entreprises, et en particulier les PME, à tirer
avantage du marché intérieur, mais fournit aussi une aide à
l’internationalisation des PME. Les partenaires du réseau dans les États
membres sont souvent hébergés par des organisations d’aide aux entreprises au
niveau national et local, contribuant ainsi à intégrer les structures de
soutien de l’ensemble des pays. L’aide que le réseau apporte aux PME passe par
plus de 600 organisations partenaires dans le monde. En effet, lorsqu’une PME
envisage de s’internationaliser, que ce soit pour exploiter les débouchés
commerciaux offerts par le marché unique ou pour pénétrer de nouveaux marchés
hors des frontières de l’UE, elle préfère généralement s’adresser à un
interlocuteur géographiquement proche de son lieu d’implantation pour obtenir
conseils et assistance. La nouvelle version de la stratégie d’accès au marché de la
Commission[18],
qui prévoit un partenariat entre la Commission européenne, les États membres et
la communauté des entreprises de l’UE, apporte une contribution essentielle en
matière d’aide à l’internationalisation des PME. Les PME sont de plus en plus
actives sur les marchés à l’exportation et sont souvent confrontées à d’énormes
difficultés en matière de barrières commerciales. Les PME bénéficient de
l’approche «Partenariat», à la fois sur le marché de l’UE et sur les marchés
extérieurs. Cette approche passe notamment par les «Market Access Teams»
(équipes d’accès au marché) travaillant sur les principaux marchés à
l’exportation sous la direction de la délégation de l’UE. La base de données
sur l’accès au marché constitue un autre outil important de la stratégie
d’accès au marché. Elle contient des données librement accessibles sur les
tarifs douaniers et les grandes barrières non tarifaires dans les pays tiers et
comprend un guide de l’exportateur[19].
La nouvelle stratégie commerciale de l’UE[20]
a confirmé l’utilité de la stratégie d’accès au marché et de ses services afin
d’améliorer l’accès des entreprises de l’UE aux marchés mondiaux. Le portail d’information de la douane européenne (ECIP) contient
d’autres informations pratiques en vue d’échanges commerciaux éventuels, de
même que des outils d’apprentissage et des bases de données en ligne[21]. L’UE apporte une aide financière au centre UE-Japon pour la
coopération industrielle et fournit une assistance au programme passerelle de
l’UE et au programme de formation des cadres au Japon et en Corée du Sud, ainsi
qu’au «China IPR SME helpdesk» (bureau chargé d’aider les PME sur les questions
liées aux DPI en Chine). L’UE a par ailleurs mis en place un réseau
d’associations d’entreprises européennes (privées) sur plus de vingt marchés
étrangers, ainsi que des agences commerciales à Hong Kong, en Malaisie et à
Singapour. Ces programmes et organismes se distinguent par leurs finalités et
par l’éventail des services qu’ils proposent, mais ont tous pour objectif
d’aider en premier lieu les PME. Le Parlement européen a débloqué des fonds en vue de
l’adoption d’«actions préparatoires» visant à promouvoir les échanges
commerciaux, universitaires et scientifiques. Une partie de ces fonds a été
utilisée pour créer le centre européen des entreprises et des technologies en
Inde et, plus récemment, des centres pour les PME de l’UE en Chine et en
Thaïlande. Tous ces organismes ont pour but de fournir une gamme complète de
services aux PME de l’UE qui opèrent sur les marchés étrangers. Ces premiers
centres établis sur des marchés situés hors des frontières de l’UE permettront
d’acquérir une expérience utile pour les futures activités d’aide aux
entreprises. Il existe des éléments de preuve manifestes montrant que les
activités de coopération internationale en matière de recherche et d’innovation
renforcent la compétitivité et les performances commerciales des entreprises en
général, et des PME en particulier. Le programme cadre de recherche de l’UE
propose des aides financières pour ce type d’activités, y compris des actions
d’appoint, qui peuvent contribuer à l’internationalisation des PME.
2.2.
Mesures prises par les États membres[22]
Au-delà des actions menées au niveau de l’UE, les États
membres, les chambres de commerce nationales et le secteur privé (associations
professionnelles et consultants commerciaux) offrent un éventail encore plus
large et plus significatif d’initiatives de soutien aux entreprises sur les
marchés extérieurs à l’UE. Au niveau national et local, les organismes
d’aide aux entreprises, les agences d’assistance aux PME et les organismes de
promotion des échanges ont acquis une grande expérience en matière d’aide à
l’internationalisation des PME. Leur intervention est essentiellement centrée
sur les activités de promotion des échanges, telles que l’appariement
d’entreprise, l’organisation de salons professionnels, les missions
commerciales et la réalisation d’études de marché spécifiques. Dans le cadre
des activités d’aide aux entreprises mises en place par les ambassades des
États membres, les réunions organisées régulièrement par les délégations de
l’UE permettent souvent d’échanger des informations, notamment lorsque des
intérêts communs se dégagent clairement, par exemple pour coordonner les
efforts déployés à l’encontre de barrières commerciales. Dans d’autres domaines
(diplomatie économique pour l’attribution de marchés publics importants), la
concurrence entre États membres de l’UE a toutefois tendance à prévaloir.
2.3.
Enseignements: la nécessité d’une meilleure rentabilité
Si la logique globale qui sous-tend la gamme existante des
aides à l’internationalisation semble bien fondée[23],
tous les programmes d’aide n’ont pas la même efficacité. La diversité des mesures
et des organismes contribue à créer une situation dans laquelle les PME ont du
mal à identifier réellement le soutien disponible ou à en faire bon usage[24].
En période de fortes contraintes budgétaires, il y a tout lieu d’envisager
comment la coopération et la mise en réseau au niveau européen pourraient
améliorer à la fois l’efficacité et l’impact des mesures existantes[25].
Par conséquent, les mesures à prendre viseront d’abord et avant tout une plus
grande transparence et davantage de cohérence et de coopération, afin de
parvenir à une «division du travail» plus efficace entre les différents
programmes de l’UE, entre l’Union européenne et ses États membres, entre les
États membres eux-mêmes et entre les organismes du secteur public et du secteur
privé. Les mesures prises par l’UE ne doivent certainement pas remplacer les
programmes existant au niveau national ou régional, mais plutôt les compléter,
en créant autant d’effets de synergie que possible et en n’introduisant des
mesures spécifiques que dans les domaines où des lacunes sont identifiées. Il serait également utile d’évaluer l’efficacité des mesures
de soutien mises en place au niveau européen. Une évaluation approfondie des
actions pilotes concernant les centres pour les PME de l’UE devrait déterminer
si des initiatives similaires seraient utiles ailleurs. De la même manière,
compte tenu du nombre croissant de partenaires extérieurs à l’UE, le réseau
Entreprises Europe devra renforcer sa structure de gouvernance afin d’améliorer
les services fournis aux entreprises européennes. La présente communication propose par conséquent une
approche plus cohérente et plus intégrée en matière d’aide aux PME, basée sur
un inventaire détaillé des services d’aide existants sur les marchés
prioritaires. Elle établit en outre une série de principes directeurs pour les
mesures de l’UE dans ce domaine.
3.
Principaux
défis à relever pour les PME souhaitant s’internationaliser
Les PME de l’UE ignorent souvent l’existence des services
d’aide aux entreprises proposés par l’UE, les États membres ou le secteur privé[26].
Dans ce secteur, une attention particulière doit être accordée au fait que les
PME cherchent un premier point de contact proche de leur lieu d’implantation.
Les différentes idées et méthodes mises en place dans l’UE pour aider les
entreprises, de même que les nombreux programmes et organismes créés au niveau
national, européen ou mondial, mettent les PME dans une position délicate
puisqu’elles ne disposent pas des ressources humaines ou financières
nécessaires pour identifier les programmes appropriés ou pour y participer[27].
Faciliter l’accès à ces informations à toutes les PME, sur leur lieu
d’implantation géographique, accroîtrait leurs chances de trouver les services
appropriés, adaptés à leurs besoins. La présente communication examine par
conséquent la possibilité de mettre en place un «International Business Portal»
en ligne, qui offrirait aux entreprises une passerelle d’accès pour l’obtention
d’informations à la source sur les marchés étrangers, ainsi qu’une vue
d’ensemble des activités de soutien mises en place pour les marchés situés hors
de l’UE. De nombreuses PME, notamment dans les nouveaux et les
petits États membres, sont désavantagées par le fait que leurs pouvoirs
publics ou leur chambre de commerce ne sont pas présents sur bon nombre de
marchés prioritaires[28].
Ces entreprises souffrent ainsi d’un manque d’information et d’assistance et
doivent être encouragées à coopérer et à œuvrer à l’échange d’expérience entre
«vétérans de l’exportation» et «nouveaux venus». Les mesures visant à inciter
les chambres de commerce et les organismes similaires des pays tiers à coopérer
et à travailler en réseau pourraient être renforcées, notamment lorsque les
atouts culturels et linguistiques de ces organismes peuvent être une source
substantielle de valeur ajoutée. D’autres défis sont inhérents à la nature même des PME.
Les services proposés par les organismes publics et privés, ainsi que par l’UE
ou ses États membres, ne couvrent pas nécessairement tous les besoins existants
ou ne suffisent pas forcément à satisfaire la demande des PME[29].
À cet égard, il convient de procéder à une analyse plus complète de la
situation locale au sein de chaque marché, afin d’identifier les actions
éventuellement nécessaires et d’explorer les possibilités d’améliorer leur
efficacité grâce aux synergies, à la mise en réseau et à la coopération à
l’échelle européenne. Compte tenu de la grande diversité des situations
locales, il y a lieu de mettre en œuvre une approche ascendante «sur le terrain»
afin d’identifier les lacunes existant aux niveaux des services fournis et de
déterminer dans quels domaines une action à l’échelle européenne permettrait de
créer une valeur ajoutée. L’analyse de la Commission montre en outre que la communication
directe avec les PME revêt une importance capitale. Les PME de l’UE
souhaitant s’internationaliser doivent tout d’abord se préparer sur leur lieu
d’implantation géographique, où elles doivent pouvoir solliciter les
compétences appropriées et les informations nécessaires auprès d’organisations
professionnelles locales[30],
de consultants privés ou de diverses sources en ligne. Une fois que les PME ont
une activité à l’étranger, il est souvent plus difficile de répondre à leurs
besoins d’aide sur le marché cible lui-même. La visibilité des services
existants n’est pas toujours suffisante et les PME continuent de se heurter à
des obstacles considérables lorsqu’elles tentent d’accéder à des marchés
extérieurs à l’UE et d’engager une coopération commerciale avec des partenaires
internationaux. Les études montrent que les PME éprouvent généralement des
difficultés à obtenir des informations utiles[31].
4.
Stratégie
de l’UE pour l’aide à l’internationalisation des PME
4.1.
Objectifs de l’UE en matière de stratégie d’aide aux entreprises
Sur la base du
récent réexamen du «Small Business Act» pour l’Europe et de la stratégie Europe
2020, la présente communication vise à définir une stratégie cohérente pour
l’UE, dans le but d’accroître l’efficacité des services fournis aux entreprises
afin de favoriser l’intégration des PME européennes dans l’économie mondiale. Les objectifs de la nouvelle stratégie de l’UE sont les suivants: ·
offrir aux PME des informations pertinentes et aisément
accessibles quant à la manière de développer leurs activités hors des
frontières de l’UE; ·
améliorer la cohérence des activités de soutien; ·
améliorer le rapport coût-efficacité des activités de soutien; ·
combler les lacunes existantes dans le domaine de l’aide aux
entreprises; ·
établir des conditions équitables et assurer une égalité
d’accès aux PME de l’ensemble des États membres de l’UE[32]. Les instruments qui seront utilisés pour atteindre ces
objectifs sont décrits dans les chapitres suivants.
4.2.
Atteindre nos objectifs
Afin d’accompagner les PME, depuis la décision de
s’internationaliser jusqu’au lancement des opérations sur les marchés
extérieurs à l’UE, la Commission agira sur les axes de travail suivants.
4.2.1.
Inventaire des services d’aide proposés localement et à l’étranger
La Commission lancera un inventaire détaillé et une analyse
approfondie des services d’aide existants au sein de l’UE et dans les pays
tiers. Ce travail, qui fera intervenir les États membres et les «Market Access
Teams» dans les délégations de l’UE, doit permettre d’identifier les lacunes et
les chevauchements existant éventuellement dans l’offre actuelle de services[33];
il servira de base pour déterminer si de nouvelles mesures sont nécessaires[34].
L’inventaire ne sera tout d’abord réalisé que pour les marchés prioritaires
(voir point 4.2.5.2 ci-dessous), en appliquant des critères type pour
l’évaluation de la portée et de la disponibilité des services d’aide en
question. Cet inventaire devra englober les initiatives publiques et privées
mises en place au niveau local, régional, national et européen. Le travail d’inventaire donnera une vue d’ensemble des
services locaux proposés dans les pays tiers par des prestataires publics, y
compris des organismes des États membres et de l’UE. De plus, les «Market
Access Teams» devront réunir et coordonner les organisations locales, telles
que les chambres de commerce, les organisations professionnelles européennes et
les partenaires du réseau Entreprise Europe, afin d’identifier les synergies et
les lacunes dans les activités locales d’aide aux PME. Ceci permettra d’améliorer
le travail en réseau, de faciliter le dialogue entre les prestataires actuels
de services d’aide aux entreprises et, ainsi, d’accroître la cohérence et
l’accessibilité de ces services pour les PME de l’ensemble des États membres.
Pour avoir un aperçu complet de la situation, il sera essentiel d’obtenir
l’engagement et la coopération des États membres et des organisations d’aide
existantes. L’inventaire des services proposés à l’intérieur et à
l’extérieur de l’UE sera régulièrement mis à jour, en coopération avec les
États membres et les délégations de l’UE. C’est dans ce cadre que la Commission évaluera l’efficacité
des services d’aide de l’UE qui sont déjà opérationnels. Dans
le cadre du programme actuel pour la compétitivité et l’innovation, la Commission
va immédiatement: -
lancer un inventaire détaillé et une analyse approfondie des services d’aide
existants, tant publics que privés, au sein de l’UE et dans les pays tiers, le
but étant d’achever pour la fin 2012 les travaux sur les marchés prioritaires; -
identifier les éléments faisant double emploi, les effets de fragmentation,
ainsi que les lacunes et les synergies potentielles dans les activités
existantes d’aide aux PME; -
promouvoir, par l’intermédiaire des «Market Access Teams» et des autorités
nationales des États membres, la coopération entre les prestataires de services
bénéficiant d’un financement public.
4.2.2.
Fournir des informations à la porte des PME
Les PME doivent pouvoir accéder plus facilement aux services
et aux compétences dont elles ont besoin et être en mesure d’identifier les
programmes «locaux» qui les intéressent dès la première phase de leur processus
d’internationalisation. En d’autres termes, elles ont besoin d’un point de
contact local au sein de l’UE, aussi bien physiquement que virtuellement. Avec ses 600 partenaires locaux, le réseau Entreprise Europe
donnera aux PME la possibilité de bénéficier, là où elles se trouvent, de
contacts directs sur le terrain et de services professionnels de soutien. À cette fin, la Commission s’emploiera à améliorer la
coopération entre le réseau Entreprise Europe et toutes les parties prenantes
dans les États membres, afin de renforcer son efficacité. Au niveau
opérationnel, il sera procédé à la mise en place d’une nouvelle structure de
gouvernance, faisant intervenir un nombre croissant d’organisations d’accueil
et de parties prenantes, afin de veiller à ce que les services soient mis plus
efficacement à la disposition des PME. Début 2012, la Commission lancera un portail en ligne riche
en contenu, qui intégrera et rationalisera les contenus existants, fournira des
informations sur les marchés cibles adaptées à chaque pays et à chaque secteur
d’activité, ainsi qu’un aperçu détaillé des différents services d’aide
disponibles. Ce portail fera le lien avec les contenus en ligne des «guichets
uniques» dans chaque État membre et évitera de fournir des doublons des
informations existantes[35]. Jusqu’en 2014, les coûts liés au réseau Entreprise Europe
seront couverts par les ressources budgétaires existantes. Un projet de portail
pilote sera parallèlement mis en œuvre, qui inclura la traduction progressive
des informations dans toutes les langues de l’UE. Le portail contiendra des
liens vers les portails existants au niveau national et européen, y compris la
base de données sur l’accès aux marchés et le help desk «Exportation», et il
fournira des informations et une vue d’ensemble des différents services
disponibles. La Commission va: - adopter une nouvelle structure de gouvernance pour le réseau
Entreprise Europe, afin d’en améliorer le fonctionnement et la coopération avec
les organisations d’accueil et les parties prenante, le but étant de fournir
des informations de meilleure qualité aux PME présentes sur le terrain; - lancer en 2012 un portail multilingue en
ligne riche en contenu, qui fournira des informations sur les marchés
prioritaires adaptées à chaque pays et à chaque secteur d’activité et qui
offrira un aperçu détaillé des différents services d’aide disponibles. Le
portail sera mis en place dans le cadre de l’actuel programme pour la
compétitivité et l’innovation. En se fondant sur des bases de données
existantes, telles que la base de données sur l’accès aux marchés, le help desk
«Exportation» et le portail d’information de la douane européenne, il fournira
des profils d’opportunités économiques et des profils de risque comprenant des
indicateurs sur la situation économique, les barrières commerciales, la charge
administrative, les procédures douanières, les régimes des marchés publics et
d’autres données destinées aux PME exportatrices[36],
en proposant notamment des informations sur les éléments de la législation
européenne qui peuvent être utilisés pour conclure des contrats avec des
parties de pays tiers[37].
Il sera régulièrement mis à jour; - lancer en 2012 une campagne de
sensibilisation auprès des États membres et des parties prenantes afin de
familiariser les PME avec les services d’aide disponibles.
4.2.3.
Conférer une dimension européenne à la fourniture de services aux PME
sur les marchés prioritaires
Les PME peuvent avoir besoin d’une aide spécifique à partir
du moment où elles sont actives dans un pays tiers. D’ici 2012 au plus tard, la
Commission élaborera par conséquent des recommandations concrètes en vue
d’améliorer l’efficacité de l’ensemble du système de soutien mis à la
disposition des PME européennes sur les marchés extérieurs à l’UE. Cette action sera fondée sur les résultats de l’inventaire
des services et sur l’expérience acquise dans le cadre de projets pilotes
d’aide aux entreprises. Les débouchés des entreprises européennes varient d’un
marché à l’autre et c’est sur cette base que la Commission a établi les «Market
Access Teams» sur les marchés prioritaires[38]. Étant donné que la situation peut être sensiblement
différente d’un marché prioritaire à l’autre, il conviendra ici d’adopter une
approche ascendante. Une plateforme sera mise en place et coordonnée par les
«Market Access Teams» des délégations concernées de l’UE, afin de permettre la
tenue régulière de réunions entre les représentants des programmes d’aide aux
entreprises, y compris, par exemple, des chambres de commerce bilatérales, les
agences des États membres spécialisées dans l’aide à l’exportation, les
associations professionnelles et les partenaires du réseau Entreprise Europe.
Ces réunions permettront à ces représentants de mieux faire connaître les
opérations qu’ils ont prévu de mettre en place, de rationaliser leur action en
se spécialisant et en se répartissant le travail, ainsi que de concevoir
d’éventuelles opérations conjointes. Par l’intensification du travail en
réseau, les organisations locales pourraient mettre en commun leur savoir-faire
et leurs compétences et parvenir à une division plus efficace du travail. Les
ressources étant limitées, cette rationalisation des efforts et des pratiques
permettrait de regrouper les initiatives des organisations locales et de créer
ainsi une situation favorable pour tous les participants. Cette approche aurait pour principaux avantages d’accroître
l’étendue et la visibilité des opérations d’aide aux entreprises dans les pays
tiers et d’offrir aux entreprises les meilleures aptitudes et compétences
disponibles à des coûts raisonnables. De plus, la mise en réseau des
compétences faciliterait la participation de tous les secteurs économiques et
aiderait les clusters européens, ainsi que les consortiums d’exportation et
leurs PME, à identifier des partenaires potentiels dans les pays tiers. Sur la base des résultats de l’inventaire, la Commission
œuvrera, en coopération avec les États membres, à promouvoir, évaluer et
optimiser le portefeuille des services d’aide aux PME de l’UE dans les pays
tiers, sur la base des meilleures pratiques observées. Cette initiative devra
non seulement impliquer les centres pour les PME de l’UE et le réseau Entreprise
Europe, mais aussi d’autres programmes de l’UE désormais bien établis en
matière de rencontres de partenariat (tels que Invest in Med,
East Invest, AL-INVEST), des initiatives pour la coopération entre
clusters (telles que la «European Cluster Coopération Platform» et le Club
européen des managers de clusters), les points de contact nationaux (PCN) du
programme-cadre de recherche de l’UE et des programmes de mise en réseau et
programmes individuels de formation au sein de l’UE (tels que Gateway to
Japan/South Korea ou le programme de formation des cadres). Ces outils, qui se distinguent souvent par leurs bases
juridiques, leurs dotations budgétaires et les marchés visés, devront être
utilisés conjointement dans le cadre d’un concept intégré de soutien aux PME
européennes, en fixant des modalités de coopération telles que des critères de
référence communs, en créant des synergies et en échangeant des bonnes
pratiques, notamment pour mesurer la performance (évaluation). Les États membres sont encouragés à envisager d’ouvrir à
toutes les PME de l’UE l’accès aux services qu’ils proposent dans les pays
tiers, sur une base volontaire[39].
Cette optimisation de l’utilisation des structures et compétences existantes
aurait non seulement pour effet d’améliorer l’efficacité globale, mais
offrirait aussi aux organisations bien établies des États membres la
possibilité d’élargir leur base de clientèle potentielle. En outre, un tel
accès présenterait de grands avantages pour les PME basées dans les États
membres qui ne disposent pas d’organisations nationales d’aide aux entreprises
sur l’ensemble des marchés des pays tiers. Le cas échéant, la mise en place de programmes de
financement complémentaires au niveau de l’UE devra être envisagée, en fonction
du prochain cadre financier pluriannuel, afin de favoriser la coopération
(transnationale) et de faciliter l’accès à une expertise complémentaire auprès
des fournisseurs de services, ce qui permettra d’optimiser l’utilisation de
fonds publics limités. Afin de mener à bien l’ensemble de ce processus, de rendre
compte des évolutions observées, de suivre les progrès accomplis et d’évaluer
l’efficacité de l’approche, une rencontre d’évaluation devra être régulièrement
organisée entre les principales parties prenantes. Elle pourrait consister en
un forum annuel, lors duquel la Commission inviterait les parties prenantes à
partager leur expérience et à échanger leurs points de vue. Tous les
participants pourraient identifier les possibilités de répartition du travail
et évaluer la nécessité de mettre en place de nouvelles actions et expériences
pour apprendre les uns des autres. La
Commission va: -
favoriser la coopération transfrontalière et faciliter l’accès à une expertise
complémentaire auprès des fournisseurs de services, par le biais de mesures
financières incitatives qui pourraient être mises en œuvre dans le cadre du
nouveau programme pour la compétitivité des entreprises et pour les PME,
relevant du cadre financier pluriannuel proposé pour la période 2014-2020; -
soumettre les mesures prises à une évaluation périodique, impliquant les
principales parties prenantes; - en
coopération avec les États membres, évaluer, optimiser et promouvoir le
portefeuille des services d’aide aux PME de l’UE dans les pays tiers, sur la
base des meilleures pratiques observées[40].
4.2.4.
Favoriser l’internationalisation des PME au moyen de clusters et de
réseaux
Les PME ont souvent besoin de trouver les bons partenaires
pour concevoir et offrir des produits et des services compétitifs sur le marché
mondial. Elles ont davantage tendance à croître et à innover non plus seules,
mais en recourant à la coopération stratégique interentreprise et en
constituant des réseaux avec des partenaires internationaux. Dans ce contexte,
il y a lieu de reconnaître l’importance de la sous-traitance. Les clusters, les réseaux d’entreprises et les consortiums
d’exportation peuvent apporter une aide précieuse aux PME qui cherchent à
développer ces activités et à prendre pied sur les marchés étrangers. Les
consortiums d’exportation jouent notamment un rôle spécifique majeur en matière
d’internationalisation, puisqu’ils permettent à des groupes d’entreprises de
travailler ensemble sur des projets de développement des exportations. De
récentes études ont ainsi révélé que les PME nouvellement créées, spécialisées
dans la conception de nouveaux produits et services au sein d’une niche
spécifique, opèrent souvent dès le départ sur les marchés internationaux et que
leur capacité d’exportation est renforcée par leur affiliation à un cluster[41]. Les PME membres de clusters et de réseaux d’entreprises
peuvent tirer parti des contacts, des liens commerciaux et des échanges de
connaissances formelles et informelles au sein de ces regroupements, ainsi que
des services sur mesure proposés par leurs organisations. Ces avantages
facilitent notamment la conclusion de partenariats à l’étranger qui permettent
aux PME d’accéder plus facilement aux chaînes de valeur mondiales, de
développer des alliances stratégiques avec les organismes de recherche des clusters
ou des réseaux équivalents, d’étendre leurs activités commerciales à
l’étranger, y compris leur participation aux marchés publics, et de disposer de
compétences appropriées et de conseils professionnels sur mesure[42]. À cet égard, les organisations de clusters et de réseaux
doivent être reconnues dans les États membres comme des acteurs importants dans
ce domaine et être intégrées dans les dispositifs d’aide aux entreprises
destinés à favoriser l’internationalisation des PME[43].
Dans le même temps, la coopération transnationale entre ces organisations
représente aujourd’hui un défi majeur, qui doit être traité à tous les niveaux[44],
en s’appuyant notamment sur les prêts transfrontaliers tels que proposés par la
Commission dans la communication «Un budget pour la stratégie Europe 2020»[45].
La coopération entre les clusters et le réseau Entreprise Europe, ainsi que
d’autres organisations professionnelles européennes intéressées, doit également
être renforcée afin d’offrir des services plus performants en matière d’aide à
l’innovation et d’améliorer l’accès des PME aux marchés internationaux. À plus long terme, la Commission lancera une vaste
initiative à l’échelle de l’UE visant à faire un meilleur usage stratégique de
la coopération transnationale entre clusters sur les marchés situés hors
d’Europe, le but étant d’élaborer des stratégies communes à long terme avec des
partenaires internationaux dans l’ensemble des États membres de l’UE. Cette initiative d’internationalisation des clusters
contribuera à promouvoir la création de clusters européens compétitifs au
niveau mondial, notamment dans les secteurs industriels émergents où la
coopération entre clusters est susceptible de procurer de nouveaux avantages en
termes de compétitivité. Cette initiative pourra inclure des mesures visant à
identifier les intérêts stratégiques d’une coopération accrue entre clusters au
sein de l’UE. La
Commission va: -
encourager et financer la mise en place de programmes de formation destinés aux
entrepreneurs, aux dirigeants de PME ainsi qu’aux gestionnaires de clusters, de
réseaux d’entreprise et de consortiums d’exportation, afin de leur permettre de
conduire des opérations d’internationalisation; -
promouvoir la création de consortiums d’exportation parmi les PME établies dans
différents États membres à travers une série de mesures incluant des campagnes
d’information et des incitations financières, de manière à encourager les
synergies; -
favoriser la coopération transfrontalière entre clusters/réseaux à travers des
prêts garantis par l’UE.
4.2.5.
Rationaliser les nouvelles activités sur les marchés prioritaires
4.2.5.1.
Principes directeurs
Afin d’assurer l’exploitation pleine et entière des
ressources disponibles et d’éviter les efforts faisant double emploi, la
Commission réaffirme les principes directeurs exposés ci-dessous. Complémentarité
et additivité. Les mesures prises à l’échelle de l’UE doivent compléter les
actions d’aide aux entreprises mises en œuvre par les États membres et/ou les
organisations privées et ne pas faire double emploi avec elles. Conformément au
principe de subsidiarité et à un objectif de répartition adéquate du travail,
l’action de l’UE doit viser à combler les lacunes ou à renforcer les services
d’aide existants, lorsque les besoins ne sont pas (ou pas suffisamment) satisfaits
par d’autres organisations publiques ou privées. Tel pourrait notamment être le
cas si les services existants ne permettaient pas de couvrir l’ensemble des
marchés prioritaires (notamment les nouveaux marchés émergents) ou l’ensemble
des problèmes d’accès aux marchés, en particulier ceux qui sont liés aux normes
et règlements ou à d’autres obstacles non tarifaires entravant l’extension des
activités à l’étranger. Viabilité. La contribution de l’UE aux services
d’aide aux entreprises doit être fondée sur l’existence d’une demande réelle
sur le marché. Elle peut être financée à court terme par des fonds publics,
sous réserve des dispositions du règlement financier, mais l’objectif consiste
à faire en sorte que ces services s’autofinancent le plus possible, à long
terme, afin d’atténuer le risque d’éviction injustifiée du marché de certains
prestataires de services privés. Efficacité de l’utilisation des fonds publics.
Conformément au principe de bonne gestion financière, les fonds publics doivent
être utilisés en visant le meilleur rapport entre les moyens mis en œuvre et
les résultats obtenus. À cette fin, il convient de fixer pour chaque activité
des objectifs spécifiques, mesurables, acceptables, réalistes et situés dans le
temps (SMART) et de prévoir une évaluation appropriée. Pour une utilisation
optimale des fonds publics, il peut s’avérer plus opportun de ne pas créer de
nouvelle structure physique et d’inciter au contraire les fournisseurs de
service existants sur les marchés extérieurs à l’UE (tels que les chambres de
commerce nationales ou européennes, les délégations locales de l’UE ou les
«Market Access Teams») à élargir le champ de leurs activités ou à mettre leurs
ressources en commun, afin d’offrir des services de meilleure qualité. Les principes
directeurs constitueront des éléments clés de cette stratégie et régiront toute
initiative mise en place dans ce domaine au niveau de l’UE, avant et après
2014. La
Commission s’engage à suivre ces principes directeurs pour sélectionner,
planifier et mettre en œuvre les initiatives d’aide au niveau de l’UE. Les
États membres sont encouragés à respecter, chaque fois qu’il y a lieu, des
principes et des priorités similaires dans leurs activités extérieures d’aide
aux entreprises.
4.2.5.2.
Priorités géographiques
En ce qui concerne les nouvelles actions mises en œuvre hors
des frontières de l’UE, la Commission appliquera les critères exposés
ci-dessous pour définir des priorités géographiques, identifier les pays
prioritaires et élaborer un ensemble complet de mesures spécifiques. Cette approche permettra de renforcer l’efficacité des
initiatives, en concentrant l’attention sur les besoins réels des PME. Au fil
du temps, la liste des pays prioritaires devra évidemment être ajustée. Les
priorités devront notamment être établies sur la base des facteurs suivants: Potentiel
économique et taille du marché. Au nombre des marchés prioritaires doivent
figurer les principaux partenaires de l’UE en matière d’échanges et
d’investissements, ainsi que les marchés à fort potentiel de croissance
économique. Les marchés susceptibles de faire émerger des partenaires
commerciaux intéressants, du fait de l’augmentation du pouvoir d’achat et des
possibilités d’investissement, devront être surveillés afin de pouvoir évaluer
la nécessité d’une action ultérieure. Ampleur des difficultés rencontrées par les PME pour
accéder à certains marchés. Certains marchés sont plus difficiles à
pénétrer que d’autres, ce qui résulte en partie de la protection tarifaire,
mais plus généralement des différences observées au niveau de l’environnement
réglementaire, qui peuvent produire des obstacles non tarifaires au commerce et
à l’investissement. La difficulté d’obtenir des financements peut également
constituer une barrière, variable d’un pays à l’autre. Il conviendra d’œuvrer à
la suppression de ces obstacles, dans la mesure du possible, et d’aider les PME
à les surmonter. Lacunes existant en matière d’aide aux entreprises.
L’inventaire des services actuellement fournis à l’échelle locale par des
organisations publiques ou privées permettra de mieux identifier les
éventuelles lacunes dans les infrastructures locales d’aide aux entreprises et
d’examiner comment les combler au mieux. Au nombre des domaines thématiques
insuffisamment couverts pourrait figurer la nécessité de disposer d’une
expertise sur des questions spécifiques, telles que les normes, l’évaluation de
la conformité, la commercialisation des technologies, la protection des droits
de propriété intellectuelle, les procédures de passation de marchés et d’appels
d’offres, ou encore la réglementation douanière. Il pourra s’avérer nécessaire
d’établir des priorités à cet égard. L’UE
identifiera les marchés prioritaires pour les PME sur la base des critères
évoqués ci-dessus. Ces pays pourront inclure les principaux partenaires de l’UE
en matière de commerce et d’investissement (États-Unis, Chine, Russie, Japon),
les pays «Élargissement» et les partenaires de la politique de voisinage de
l’UE à l’Est et au Sud, ainsi que des marchés générant une forte
croissance économique (marchés émergents en Asie, en Afrique et en Amérique
latine).
4.2.6.
Intégrer l’internationalisation des PME dans d’autres politiques de l’UE
et créer un environnement favorable à l’internationalisation des PME
Il subsiste un potentiel inexploité en ce qui concerne
l’utilisation d’un large éventail de politiques de l’UE, existantes ou
émergentes, au profit des PME qui s’efforcent de s’affirmer à l’échelle
internationale et de prendre pied sur des marchés étrangers. Tous les pays candidats à l’adhésion sont encouragés à
souscrire aux objectifs de la stratégie «Europe 2020», y compris les activités
liées aux PME. Le renforcement de l’état de droit est l’une des priorités clés
de la politique d’élargissement et permettra aux PME de l’UE d’avoir davantage
confiance lors d’investissements réalisés sur ces marchés. La création d’un
environnement favorable aux entreprises est également un pilier important de
nos relations avec les pays du partenariat oriental. Les changements historiques en cours dans la région
Méditerranée méridionale/Afrique du Nord plaident en faveur d’une intervention
de l’UE dans le processus de transformation socio-économique engagé dans la
région et sont à mettre en liaison avec la politique de voisinage de l’UE.
Cette intervention pourrait inclure le développement et le renforcement des
programmes de coopération interentreprises entre l’UE et ces pays[46].
Compte tenu de leur vaste potentiel économique et conformément à la stratégie
commune UE-Afrique, les pays africains dans leur ensemble devront être invités
à tirer profit de la conclusion d’un partenariat solide avec les PME de l’UE. Dans le cadre d’enquêtes de défense commerciale, la
situation particulière des PME – en tant qu’importateurs, utilisateurs,
plaignants ou exportateurs – sera traitée, et des données sur le fonctionnement
des instruments de défense commerciale seront mises à disposition des PME. Les suspensions et contingents tarifaires autonomes sont pertinents pour
les entreprises produisant dans l’Union. Une attention particulière est
accordée à l’intérêt des PME. L’impact de cet outil sera déterminé dans le
cadre d’une évaluation des répercussions économiques qui devrait être lancée en
2012. L’UE va: - encourager l’établissement d’un environnement favorable
aux entreprises, en particulier les PME, dans les pays candidats, les pays
voisins et les pays en développement; cette amélioration de l’environnement
sera avantageuse pour l’ensemble des PME, y compris celles qui souhaitent
travailler sur un marché particulier; -
intensifier ses efforts visant à supprimer les obstacles tarifaires et non
tarifaires subsistant dans les pays tiers; -
créer, dans le cadre des volets économiques et commerciaux de l’ensemble des
délégations concernées de l’UE, des points de contact pour les PME au titre des
travaux menés par les «Market Access Teams»; -
chercher à ouvrir davantage les marchés et les rendre plus accessibles aux
petites entreprises, dans le cadre de ses dialogues réglementaires avec les
gouvernements partenaires; -
faire des intérêts des petites entreprises en matière d’accès aux marchés
publics internationaux une priorité des négociations relatives à l’accord
plurilatéral de l’OMC sur les marchés publics (AMP); -
mieux faire comprendre aux PME les avantages économiques qu’il est possible de
tirer d’opérations commerciales internationales ou de créer au moyen de mesures
politiques, en particulier des accords commerciaux bilatéraux; -
établir le Forum sur le financement des PME en Afrique, une première étape
importante en direction de notre nouvelle approche qui vise à nouer des liens
entre les entreprises européennes et africaines par un dialogue renforcé et
permanent; -
sensibiliser les PME à l’éventualité de suspensions et de contingents
tarifaires autonomes et déterminer leur impact sur les PME dans le cadre d’une
évaluation à lancer en 2012.
5.
Conclusion
Dans le contexte économique actuel, il est urgent de trouver
de nouvelles sources de croissance. Les marchés des pays tiers en expansion
sont susceptibles de constituer un précieux débouché pour les PME de l’UE. De
l’avis de la Commission, l’approche exposée ci-dessus peut donner aux PME les
outils requis pour mener à bien des opérations commerciales hors de l’UE.
L’approche se fonde sur l’hypothèse selon laquelle la coopération entre l’UE et
les États membres, entre les États membres eux-mêmes, ainsi qu’entre le secteur
public et le secteur privé, apportera de réels avantages aux PME de l’UE. Cette nouvelle stratégie de l’UE prévoit les six domaines
d’action suivants: ·
inventorier l’offre actuelle de services d’aide aux entreprises,
afin de permettre l’adoption d’une approche plus rationnelle et plus cohérente
à l’avenir; ·
créer un portail d’information virtuel unique, destiné aux PME
désireuses de mener des activités économiques au-delà des frontières de l’UE; ·
renforcer la cohérence des programmes d’aide au niveau de l’UE
dans le but d’accroître leur impact; ·
promouvoir les clusters et les réseaux visant à
l’internationalisation des PME; ·
orchestrer la coopération paneuropéenne sur les marchés
prioritaires, afin de tirer le meilleur profit des fonds publics engagés; ·
exploiter au mieux les politiques extérieures existantes de l’UE,
en vue d’accélérer la croissance internationale des PME européennes. Les futurs efforts devront déterminer comment les
fournisseurs de services existants pourraient coopérer de manière plus
efficace, souvent par-delà les frontières nationales, et comment des mesures
incitatives pourraient être mises en place à cet effet. Un inventaire détaillé
de l’offre de services d’aide aux entreprises au sein de l’UE posera les bases
de ce processus. Toutes les institutions de l’UE, de même que les parties
prenantes au niveau des PME, contribueront en partenariat à la mise en œuvre de
cette stratégie et devront respecter les priorités et les principes directeurs
exposés dans la présente communication lors de l’élaboration de nouvelles
actions d’aide à l’internationalisation des PME, à court et à long terme. Les États membres sont encouragés à adopter une approche
similaire et à travailler en coopération étroite avec la Commission afin de
renforcer les efforts déployés en vue de favoriser la croissance internationale
des PME. Annexe Compte tenu de l’expérience acquise en ce qui concerne
l’identification des principales barrières d’accès au marché des pays tiers
(conformément à la demande formulée par le Conseil de l’Union européenne dans
ses conclusions de décembre 2008), des «Market Access Teams» sont
opérationnelles ou devraient être mises en place dans les pays suivants: - Algérie - Argentine - Brésil - Canada - Chili - Chine - Colombie - Égypte - Hongkong - Inde - Indonésie - Israël - Japon - Kazakhstan - Malaisie - Mexique - Maroc - Nouvelle-Zélande - Nigeria - Norvège - Pérou - Philippines - Russie - Singapour - Afrique du Sud - Corée du Sud - Suisse - Taïwan - Thaïlande - Tunisie - Turquie - Ukraine - États-Unis d’Amérique - Vietnam [1] Selon
l’OCDE, les marchés émergents et en développement devraient représenter
60 % du PIB mondial d’ici 2030. [2] COM(2010) 614. [3] COM(2008) 394,
modifié par COM(2011) 78. [4] COM(2010)
612. [5] Cf.
Acte pour le marché unique, COM (2010) 608. [6] Telles
que définies dans la recommandation 2003/361/CE, que la Commission a adoptée le
6 mai 2003 et qu’elle applique depuis le 1er janvier 2005:
http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/facts-figures-analysis/sme-definition/index_en.htm. [7] Rapport
«Internationalisation of European SMEs» de décembre 2009: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/market-access/internationalisation/index_en.htm. [8] Un
récent rapport met en évidence que les PME européennes cherchent aujourd’hui à
tirer avant tout parti de l’essor rapide des classes moyennes dans les pays
émergents. Auparavant, de nombreuses entreprises investissaient ou
s’approvisionnaient sur les marchés émergents afin de réduire leurs coûts de
production (EIU: «New horizons: Europe’s small and medium-sized companies look
to emerging markets for growth»). [9] Rapport
«Internationalisation of European SMEs» de décembre 2009: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/market-access/internationalisation/index_en.htm.
Les données fournies par cette étude renvoient aux activités des PME sur le
marché intérieur et dans les pays tiers. [10] Au
cours des dernières décennies, la libéralisation de la circulation
internationale des biens, des services, des capitaux, des personnes et des informations
a abouti à une économie mondiale plus intégrée, dans laquelle les chaînes de
valeur transfrontalières ne cessent de gagner en importance. La part du
commerce international dans le PIB mondial a triplé depuis les années cinquante.
Les économies émergentes d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique devraient
représenter une part significative de la croissance économique mondiale de
demain (voir note de bas de page n° 1); nombre de nouvelles opportunités
s’offriront donc aux entreprises européennes hors des frontières de l’UE. Il
est temps pour les entreprises européennes de tirer avantage de la
mondialisation. Les PME européennes doivent être en mesure de profiter de cette
croissance tout en contribuant à la croissance de l’UE. [11] Tableau 2.1,
page 20, «Opportunities for the Internationalisation of SMEs»,
août 2011 (http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/market-access/enterprise-europe-network/intern_event_en.htm),
ci-après dénommé «Rapport sur les opportunités». [12] La
difficulté à se doter des ressources humaines adéquates est mentionnée comme un
obstacle majeur à l’exercice d’activités économiques dans sept pays clés non
membres de l’UE. Voir chapitre 2 du «Rapport sur les opportunités». [13] Après
la première publication d’un document de réflexion, en 2009, la consultation
finale lancée en mai 2011 sur la base d’une série de questions
d’orientation a recueilli plus de 60 réponses émanant d’un large éventail
de parties prenantes. Les informations détaillées concernant cette consultation
ainsi qu’une synthèse des réponses peuvent être consultées à l’adresse
suivante: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/international/listeningstakeholders/public-consultation-sme-support/index_en.htm. [14] Programmes
dotés d’un budget global de plus de 2 millions d’euros pour les grands
États membres. [15] «Rapport
sur les opportunités». [16] Un
inventaire détaillé des initiatives de soutien mises en place par l’UE est
présenté dans un document de référence consultable à l’adresse suivante: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/international/files/annexes-to-consultation_en.pdf. [17] COM(2011) 78. [18] COM(2007) 183. [19] Cf.:
http://madb.europa.eu/. [20] COM(2010) 612. [21] http://ec.europa.eu/ecip/index_en.htm. [22] Voir
inventaire du «Rapport sur les opportunités». [23] Une
récente enquête portant sur les PME de l’UE qui opèrent à l’international a
révélé que plus de la moitié d’entre elles (63 %) enregistrent une
amélioration de leurs résultats après avoir participé à un programme d’aide
international; résultats d’une enquête portant sur les PME de l’UE actives à
l’international, tirée du «Rapport sur les opportunités». [24] Le
«Rapport sur les opportunités» montre que même parmi les PME qui opèrent
déjà au niveau mondial, seules 27 % ont connaissance des programmes
publics d’aide. En outre, seulement 7 % des PME internationalisées ont
recours à l’aide publique pour leurs activités économiques à l’international. [25] L’exemple
de la coopération avec la Russie est significatif. Une action visant à
améliorer le climat général des investissements et à instaurer un environnement
propice aux PME de l’UE est d’ores et déjà mise en œuvre efficacement par une
coopération à haut niveau entre la Commission européenne, la délégation de l’UE
en Russie, les ambassades, les associations professionnelles de l’UE, les
chambres nationales de commerce et le gouvernement russe, voir le «Rapport
sur les opportunités». [26] D’après
le «Rapport sur les opportunités», 24 % des PME internationalisées
ont connaissance des programmes publics d’aide à l’internationalisation qui
leur sont accessibles. La proportion des sociétés informées en ce sens augmente
avec la taille de l’entreprise (23 % des microentreprises, 36 % des
petites entreprises et 37 % des entreprises de taille moyenne), mais elle
n’en constitue pas moins une minorité des PME. [27] Sur
les 24 % de PME internationalisées qui ont connaissance des programmes
publics d’aide existants, moins d’un tiers recourent effectivement à ces
programmes pour développer leurs activités. Cf. «Rapport sur les
opportunités». [28] Selon
le «Rapport sur les opportunités», le nombre des mesures d’aide
importantes mises en place par les États membres dans sept principaux pays
cibles varie entre 4 et 25. [29] Ibid.
En 2009, 40 % des PME estimaient que le manque de soutien public adéquat
constituait un obstacle important à l’internationalisation. [30] Les
services locaux proposés par la Commission en vue d’aider à
l’internationalisation au sein de l’UE se limitent à ce jour au réseau Entreprise
Europe, à des programmes à court terme tels que «Understanding China» (http://www.understandingchina.eu), à quelques
tables rondes sur les PME et à des séminaires organisés dans plusieurs villes
européennes destinés, entre autres, à la formation des formateurs dans les
chambres de commerce et à certaines actions de vulgarisation du bureau de
Bruxelles du Centre UE-Japon pour la coopération industrielle
(http://www.eu-japan.eu), dans le but de conférer une visibilité accrue aux
programmes du centre, notamment pour les PME de l’UE. La majorité des activités
du «China IPR SME helpdesk» s’est déroulée dans l’UE. Le fait de fournir ces
services en restant à proximité des PME s’est révélé être un élément de
réussite déterminant. [31] 44 %
des PME de l’UE ont déclaré que le manque d’informations adéquates constituait
un obstacle important. Cf. rapport «Internationalisation of European SMEs»
de décembre 2009: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/sme/market-access/internationalisation/index_en.htm.
[32] Ainsi
que prévu dans le nouveau programme pour la compétitivité des entreprises et
les PME, proposé dans la communication du 29 juin relative au prochain cadre
financier pluriannuel. [33] En
l’absence de «Market Access Team», le rôle des délégations de l’UE consistera à
fournir, le cas échéant, des informations de base permettant de compléter les
résultats dont a besoin le prestataire de services pour réaliser son
inventaire. Ces délégations peuvent organiser, si nécessaire, des réunions de
coordination entre les entreprises et les associations professionnelles présentes
sur le terrain. [34] Selon
le «Rapport sur les opportunités», l’inventaire des services existants
revêt une importance capitale pour toute coordination au niveau de l’UE. [35] Des
gains d’efficacité pourraient être obtenus en organisant, au niveau de l’UE, la
collecte d’informations sur l’évolution du marché et sur l’environnement
juridique et institutionnel des marchés étrangers. Voir le rapport «Internationalisation
of European SMEs» de la Commission, décembre 2009, p. 9. [36] Par
exemple, pour compléter les services proposés par les points d’information OTC
des pays membres de l’OMC, qui ont notamment pour fonction de fournir des
informations sur les règlements techniques, les normes et les procédures
d’évaluation de la conformité. [37] Voir
proposition de la Commission sur le droit commun européen de la vente, adoptée
le 11 octobre 2011. [38] Une
liste des «Market Access Teams» qui sont opérationnelles ou qui devraient être
mises en place est jointe en annexe à la présente communication. [39] Il
est envisageable de s’inspirer de l’article 20, paragraphe 2, point c),
du TFUE, qui dispose que les citoyens de l’UE ont, entre autres: «c) le droit
de bénéficier, sur le territoire d’un pays tiers où l’État membre dont ils sont
ressortissants n’est pas représenté, de la protection des autorités
diplomatiques et consulaires de tout État membre dans les mêmes conditions que les
ressortissants de cet État». [40] Cette
initiative fera intervenir non seulement les centres pour les PME de l’UE et le
réseau Entreprise Europe, mais aussi d’autres programmes de l’UE désormais bien
établis en matière de rencontres de partenariat, des initiatives pour la coopération
entre les clusters, les points de contact nationaux du programme-cadre (PCN) et
des programmes de mise en réseau et programmes individuels de formation au sein
de l’UE. [41] Voir,
par exemple, l’étude OSEO/UBIFRANCE (2010) sur le lien entre innovation et
exportations: http://www.oseo.fr/storage/newsletters/vendredi_28_mai_20102/gauche/actualites/etude_oseo_ubifrance. [42] «European
Clusters Go International: Networks and clusters as instruments for the
initiation of international business cooperation», VDI/VDE/IT, 2011,
http://www.vdivde-it.de/news-en/publications/best-practice/european-clusters-go-international-2013-networks-and-clusters-as-instruments-for-the-initiation-of-international-business-cooperation. [43] Au
niveau de l’UE, un appel à propositions spécifique a été lancé à cette fin en
mars 2011, dans le cadre du programme-cadre pour la compétitivité et
l’innovation, afin de stimuler la coopération internationale par le biais de
programmes de clusters régionaux et nationaux: http://ec.europa.eu/enterprise/newsroom/cf/itemlongdetail.cfm?item_id=4968. [44] À
cet égard, la plateforme coopérative «European Cluster Cooperation Platform»,
mise en place dans le cadre de l’initiative européenne pour l’excellence des
clusters, favorisera la coopération internationale entre les clusters, au
profit des PME. Dans un premier temps, des protocoles d’accord ont été signés
avec des partenaires au Japon, en Inde et au Brésil, et d’autres devraient
l’être par la suite. Pour de plus amples informations, voir: http://www.cluster-excellence.eu/coopération.
En outre, la coopération transnationale entre clusters est traitée par l’action
«Régions de la connaissance» du 7e programme cadre de l’UE pour
la recherche. L’action vise à renforcer le potentiel de recherche des régions
européennes, en encourageant et en favorisant notamment le développement, à
travers l’Europe, de clusters régionaux de recherche qui font intervenir des
universités, des centres de recherche, des entreprises et des autorités
régionales. Les aides disponibles concernent en particulier les activités d’internationalisation
et la mise au point de stratégies avec les pays tiers:
http://cordis.europa.eu/fp7/capacities/regions-knowledge_en.html. [45] Communication
de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et
social européen et au Comité des régions «Un budget pour la stratégie Europe
2020 — Partie II, Fiches thématiques», COM(2011) 500 final du
29 juin 2011. La Commission a proposé que, pour la période 2014-2020, les
mécanismes de garantie des prêts de l’UE ne revêtent pas seulement une
dimension nationale, mais portent également sur les prêts transfrontaliers ou
multipays. [46] Notamment
par la coopération entre clusters: les partenariats de clusters offrent des
possibilités concrètes d’amélioration de la coopération interentreprise.
Celle-ci pourrait être développée et adaptée aux besoins particuliers des
entreprises dans des secteurs tels que le tourisme et les industries
culturelles, qui recèlent un potentiel économique important dans les pays de la
Méditerranée méridionale. Au-delà de ce cas spécifique, la Commission envisage
également de soutenir les échanges entre des entrepreneurs implantés dans différents
pays, à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne.