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27.3.2004 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
CE 78/658 |
(2004/C 78 E/0700)
QUESTION ÉCRITE E-3846/03
posée par Maj Theorin (PSE) à la Commission
(12 décembre 2003)
Objet: Les femmes dans les conflits armés
Le rapport sur la participation des femmes au règlement pacifique des conflits (A5-0308/2000) adopté par le Parlement en novembre 2000 constate que, dans tous les conflits, les femmes sont victimes de viols et de violences alors qu'elles participent très rarement au processus de paix. Le rapport des Nations unies de 2002 sur les femmes, la guerre et la paix, consacré au même sujet que le rapport A5-0308/2000, propose des mesures visant à renforcer les droits des femmes.
Quelles actions la Commission est-elle prête à engager pour accroître la participation des femmes au processus de paix dans son ensemble?
Réponse donnée par M. Patten au nom de la Commission
(29 janvier 2004)
Il est effectivement nécessaire de prendre des mesures concrètes qui favorisent la participation des femmes et la prise en compte de la perspective hommes-femmes dans les processus de paix et la gestion des conflits.
Dans le cadre de ses compétences, la Commission poursuivra ses efforts pour que la perspective hommes-femmes soit réellement abordée dans la gestion des crises et la prévention des conflits. La double approche de la Commission à l'égard de l'intégration de l'égalité des sexes permet non seulement de prendre en compte la perspective hommes-femmes au niveau politique, mais également de soutenir des programmes et des projets spécifiques dans ce domaine. De plus, l'égalité hommes-femmes fait partie des critères d'évaluation appliqués chaque fois que l'UE accorde son assistance. Il convient de souligner que l'approche de la Commission en matière d'intégration de l'égalité des sexes fait l'objet d'examens et de débats réguliers avec les États membres.
Parmi les initiatives concrètes de la Commission dans ce domaine, on peut citer le soutien apporté à des actions spécifiques, notamment en Angola, où elle a favorisé la création de liens plus étroits entre des groupements de femmes et des organisations non gouvernementales (ONG) ou autres; à Chypre, où elle a apporté son soutien à des initiatives intercommunautaires lancées par des femmes; en Afghanistan, où elle a réhabilité les lieux de rencontre de femmes, comme les hammams; ou encore en Tchétchénie, où elle a financé un projet de suivi médical mère-enfant.
De plus, l'introduction d'un module consacré à la perspective hommes-femmes dans les cours pilotes de la Communauté en matière de gestion des crises civiles constitue une mesure concrète de sensibilisation des décideurs politiques à l'importance d'intégrer la perspective hommes-femmes dans les missions de pacification. Jusqu'ici, 260 experts ont été formés par des organismes pédagogiques établis dans neuf États membres.