QUESTION ÉCRITE E-3594/98

posée par Johanna Maij-Weggen (PPE) à la Commission

(3 décembre 1998)

Objet: Taslima Nasrin, écrivain du Bangladesh

Quelles mesures la Commission a-t-elle prises, en réponse à la résolution adoptée en septembre 1998 par le Parlement européen, pour assurer la sécurité de Mme Taslima Nasrin lorsque celle-ci a rendu visite à sa mère, très gravement malade, au Bangladesh?

Réponse donnée par M. Marín au nom de la Commission

(12 janvier 1999)

La Commission, par l'entremise de sa délégation à Dhaka, suit très attentivement l'évolution de la situation de l'écrivain Taslima Nasrin.

On se souvient des développements récents de cette affaire. Le 22 novembre 1998, Mme Nasrin a comparu devant la Cour suprême, qui lui a accordé une mise en liberté sous caution dans le cadre de l'action intentée à son encontre par un citoyen bangladais. On se souviendra aussi que, lors de la première action intentée à son encontre par l'État du Bangladesh en 1994, Mme Nasrin avait déjà obtenu une mise en liberté sous caution. À la suite de cette mise en liberté sous caution et d'après son avocat, elle est désormais libre de se déplacer à l'intérieur et à l'extérieur du Bangladesh. Cette liberté de mouvement est cependant limitée par le risque que lui font courir des groupes extrémistes pro-islamistes.

La délégation de la Commission à Dhaka maintient un contact étroit avec les missions diplomatiques des États membres et est prête à participer à toute initiative jugée opportune dans cette affaire.