Proposition de DÉCISION DU CONSEIL relative à la conclusion de l’accord d’association entre l’Union européenne et la Communauté européenne de l’énergie atomique et leurs États membres, d’une part, et la République de Moldavie, d’autre part /* COM/2014/0146 final - 2014/0083 (NLE) */
EXPOSÉ DES MOTIFS 1. CONTEXTE DE LA PROPOSITION La proposition ci-jointe
constitue l’instrument juridique autorisant la conclusion de l’accord
d’association entre l’Union européenne et la Communauté européenne de l’énergie
atomique et leurs États membres, d’une part, et la République de Moldavie,
d’autre part (ci-après l'«accord»). La conclusion de l’accord
d’association au nom de la Communauté européenne de l’énergie atomique fait
l’objet d’une décision distincte de la Commission. Les relations entre l’UE
et la République de Moldavie sont actuellement fondées sur l’accord de
partenariat et de coopération entré en vigueur en juillet 1998. Les négociations relatives
à cet accord global et ambitieux entre l’UE et la République de Moldavie ont
démarré en janvier 2010. En février 2012, l’UE et la République de
Moldavie ont également entamé des négociations en vue de l’établissement d’une
zone de libre-échange approfondi et complet, qui constitue un pilier de
l’accord d’association. Le 29 novembre 2013, elles ont paraphé le texte de
l’accord d’association, y compris le volet afférent à la zone de libre-échange
approfondi et complet. L’accord d’association
vise à accélérer l’approfondissement des relations politiques et économiques
entre la République de Moldavie et l’UE et à faire progresser l’intégration
économique graduelle de la République de Moldavie dans le marché intérieur de
l’UE dans des domaines choisis, notamment grâce à la mise en place d’une zone
de libre-échange approfondi et complet dans le cadre de l’accord. 2. RÉSULTATS DES NÉGOCIATIONS Le Conseil a été
régulièrement informé et consulté dans le cadre de ses groupes de travail
concernés, notamment le groupe «Europe orientale et Asie centrale» et le comité
de la politique commerciale, à tous les stades des négociations. La Commission
estime que les objectifs fixés par le Conseil dans ses directives de
négociation ont été atteints et que le projet d’accord d’association est
acceptable pour l’Union. Le contenu définitif de
l’accord d’association peut être résumé comme indiqué ci-après. L’accord établit une
association entre l’Union et ses États membres, d’une part, et la République de
Moldavie, d’autre part. Il marque ainsi une nouvelle étape dans l’évolution des
relations conventionnelles entre l’UE et la Moldavie; il tend vers
l’association politique et l’intégration économique tout en permettant d’autres
évolutions progressives. L’association a pour
objectifs globaux de favoriser un rapprochement graduel entre les parties sur
la base de valeurs communes, de renforcer le cadre existant afin de développer
le dialogue politique, de promouvoir, préserver et consolider la paix et la
stabilité aux niveaux régional et international, de créer les conditions
propices au renforcement des relations économiques et commerciales en vue de
l’intégration économique graduelle de la République de Moldavie dans le marché
intérieur de l’UE dans des domaines choisis, d’accroître la coopération en
matière de justice, de liberté et de sécurité afin de renforcer l’État de droit
et le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et de mettre
en place un cadre pour une coopération de plus en plus étroite dans d’autres
domaines présentant un intérêt commun. L’accord d’association
prévoit également de nombreuses possibilités de coopération sectorielle et se
concentre sur le soutien aux réformes essentielles, la relance et la croissance
économiques, la gouvernance et la coopération sectorielle dans 28 domaines tels
que la réforme de l’administration publique, la gestion des finances publiques,
l’énergie, les transports, la protection de l’environnement et les actions
directes en ce sens, la politique industrielle et en matière de petites et
moyennes entreprises, les politiques sociales, la protection des consommateurs,
l’agriculture et le développement rural, la coopération transfrontière et
régionale, l’éducation, la formation, la société civile, la jeunesse et la
culture. Dans tous ces domaines, la coopération est renforcée à partir des
cadres existants, qu’ils soient bilatéraux ou multilatéraux, dans le but de
rendre le dialogue et l’échange d’informations et de bonnes pratiques plus
systématiques. L’élément essentiel des chapitres sur la coopération sectorielle
est le programme complet, décrit dans les annexes de l’accord, de rapprochement
progressif de la législation moldave de l’acquis de l’UE. Les calendriers
spécifiques de rapprochement de la législation et d’application, par la
République de Moldavie, de certaines parties de l’acquis de l’UE permettront de
mieux cibler la coopération actuelle et seront au cœur du programme de réformes
et de modernisation du pays. L’accord comprend un cadre
institutionnel actualisé qui prévoit des espaces de coopération et de dialogue.
Des fonctions décisionnelles précises sont attribuées à un conseil
d’association et, par délégation, à un comité d’association, qui peut également
se réunir dans une configuration particulière pour traiter des questions
commerciales. L’accord prévoit en outre la mise en place de forums, l’un
concernant la société civile et l’autre la coopération parlementaire. Il
contient aussi des dispositions relatives au suivi, au rapprochement, au
respect des obligations et au règlement des différends (dont des dispositions
distinctes pour ce qui est des questions commerciales). Sur le plan économique, l’intégration accrue grâce
à la zone de libre-échange approfondi et complet sera un puissant vecteur de
croissance pour le pays. La méthode employée consistera à rapprocher les
législations, les règles et les normes de la République de Moldavie de celles
de l’Union. En tant que pilier de l’accord d’association, la zone de
libre-échange approfondi et complet créera des perspectives commerciales aussi
bien dans l’UE qu’en République de Moldavie et favorisera une véritable
modernisation de l’économie et une réelle intégration graduelle dans l’UE. Ce
processus devrait permettre la mise au point de produits répondant à des normes
plus rigoureuses, améliorer les services aux citoyens et, surtout, faire de la
République de Moldavie un concurrent effectif sur les marchés internationaux. 3. ÉLÉMENTS JURIDIQUES DE LA
PROPOSITION En
ce qui concerne l’Union, la base juridique permettant la conclusion de l’accord
est l’article 217, en liaison avec l’article 218, paragraphe 6,
point a), et l’article 218, paragraphe 8, deuxième alinéa, ainsi
que l’article 218, paragraphe 7, du TFUE. La
proposition ci-jointe constitue l’instrument juridique requis pour la
conclusion de l’accord d’association au nom de l’Union. Un instrument juridique
distinct s’applique à la Communauté européenne de l’énergie atomique. À
la lumière des résultats des négociations susmentionnés, la Commission invite
le Conseil à décider que l’accord d’association entre l’Union européenne et la
Communauté européenne de l’énergie atomique et leurs États membres, d’une part,
et la République de Moldavie, d’autre part, doit être conclu au nom de l’Union
européenne après avoir reçu l’approbation du Parlement européen. Le fait que la Commission
ait présenté sa proposition sous la forme d’un accord entre l’Union européenne et la Communauté européenne de l’énergie atomique et leurs États membres, d’une part, et la République de
Moldavie, d’autre part, est lié à la genèse de l’accord, qui s’est faite en
vertu des règles du traité préalablement à l’entrée en vigueur du traité de
Lisbonne. 2014/0083 (NLE) Proposition de DÉCISION DU CONSEIL relative à la conclusion de l’accord
d’association entre l’Union européenne et la Communauté européenne de l’énergie
atomique et leurs États membres, d’une part, et la République de Moldavie,
d’autre part LE CONSEIL DE L’UNION EUROPÉENNE, vu le traité sur le
fonctionnement de l’Union européenne, et notamment son article 217, en liaison
avec l’article 218, paragraphe 6, point a), et
l’article 218, paragraphe 8, deuxième alinéa, ainsi que son
article 218, paragraphe 7, vu la proposition de la
Commission européenne[1], vu l’approbation du
Parlement européen[2], considérant ce qui suit: (1) Le
15 juin 2009, le Conseil a autorisé la Commission à ouvrir des négociations
avec la République de Moldavie en vue de
la conclusion d’un nouvel accord entre l’Union européenne et la République de
Moldavie destiné à remplacer l’accord de partenariat et de coopération[3]. (2) Ces négociations ont été
menées à bien et l’accord d’association entre l’Union européenne et la
Communauté européenne de l’énergie atomique et leurs États membres, d’une part,
et la République de Moldavie, d’autre part (ci-après l’«accord»), a été paraphé
le 29 novembre 2013. (3) Conformément à la décision [numéro
de la décision] du Conseil du [date][4],
l’accord a été signé le [date] à [lieu], sous réserve de sa conclusion à une
date ultérieure. (4) En application de
l’article 218, paragraphe 7, du traité sur le fonctionnement de
l’Union européenne, il y a lieu que le Conseil autorise la Commission à
approuver les modifications qui seront adoptées par le sous-comité concernant
les indications géographiques conformément à l’article 306 de l’accord. (5) Il y a lieu de définir les
procédures applicables pour la protection des indications géographiques
protégées en vertu de l’accord. (6) L’accord ne peut être
interprété comme conférant des droits ou imposant des obligations susceptibles
d’être invoqués directement devant les juridictions de l’Union ou des États
membres. (7) Il convient d’approuver
l’accord au nom de l’Union, A ADOPTÉ LA PRÉSENTE DÉCISION: Article premier L’accord d’association
entre l’Union européenne et la Communauté européenne de
l’énergie atomique et leurs États membres, d’une
part, et la République de Moldavie, d’autre part, accompagné de ses annexes et
des protocoles qui y sont joints (ci-après l'«accord»), est approuvé au nom de
l’Union[5]. Article 2 Le président du Conseil
procède, au nom de l’Union, à la notification prévue à l’article 465,
paragraphe 1, de l’accord, à l’effet d’exprimer le consentement de l’Union à
être liée par l’accord[6]. Article 3 Aux fins de l’application
de l’article 306 de l’accord, toute modification de celui-ci découlant de
décisions du sous-comité concernant les indications géographiques est approuvée
par la Commission au nom de l’Union européenne. Si les parties intéressées ne
parviennent pas à se mettre d’accord à la suite d’objections concernant une
indication géographique, la Commission adopte une position selon la procédure
prévue à l’article 57, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 1151/2012 du
Parlement européen et du Conseil du 21 novembre 2012 relatif aux systèmes de
qualité applicables aux produits agricoles et aux denrées alimentaires[7]. Article 4 1. Une dénomination
protégée au titre de la sous-section 3 «Indications géographiques» du
chapitre 9 du titre V de l’accord peut être utilisée par un opérateur
commercialisant des produits agricoles, des denrées alimentaires, des vins, des
vins aromatisés ou des spiritueux qui sont conformes au cahier des charges
correspondant. 2. Conformément à
l’article 301 de l’accord, les États membres et les institutions de
l’Union européenne assurent le respect de la protection prévue aux
articles 297 à 300 de l’accord, y compris à la demande d’une partie
intéressée. Article 5 L’accord ne peut être interprété comme
conférant des droits ou imposant des obligations susceptibles d’être invoqués
directement devant les juridictions de l’Union ou des États membres. Article 6 La présente décision entre en vigueur le jour suivant celui
de son adoption. Fait à Bruxelles, le Par
le Conseil Le
président [1] JO L … du …, p. … [2] JO L … du …, p. … [3] JO L 181 du
24.6.1998. [4] JO L … du …, p. … [5] Le texte de l’accord est joint à la décision du Conseil relative à la
signature, au nom de l’Union européenne, et à l’application provisoire de
l’accord d’association entre l’Union européenne et la Communauté européenne de
l'énergie atomique et leurs États membres, d’une part, et la République de
Moldavie, d’autre part (JO...). [6] La date d’entrée en vigueur de l’accord sera publiée au Journal
officiel de l’Union européenne par le secrétariat général du Conseil. [7] JO L 343 du 14.12.2012, p. 1.