COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Accélérer la mise en œuvre du ciel unique européen /* COM/2013/0408 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Accélérer la mise en œuvre du ciel unique européen
(Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) 1. INTRODUCTION 1.1. Réaffirmer les objectifs du ciel unique
européen Le secteur de l'aviation joue un rôle essentiel dans
l’économie européenne, en favorisant les échanges commerciaux et le tourisme et
en tant que vecteur de la création d'emplois. Dans la chaîne de valeur de ce
secteur, le contrôle de la circulation aérienne est un facteur clé. Son rôle
est d'assurer la sécurité, la ponctualité et la rentabilité des flux de trafic
aérien, de manière à réduire au minimum la consommation de carburant, les
émissions de carbone et la durée des vols. Toutefois, les services de navigation aérienne en Europe se
sont mis en place essentiellement à l'intérieur des frontières nationales,
chaque État membre créant son propre système de gestion du trafic aérien (ATM),
ce qui a conduit à une fragmentation structurelle coûteuse et inefficiente de
l'espace aérien européen et à un manque de réactivité persistant aux besoins
des clients, c'est-à-dire des compagnies aériennes et, en fin de compte, des
clients qui paient leurs services. En 2004[1],
l’UE a lancé l’initiative «ciel unique européen», dont l'objectif était triple:
«renforcer les normes de sécurité actuelles de la circulation aérienne,
contribuer au développement durable du système de transport aérien et améliorer
les performances globales du système de gestion du trafic aérien et des
services de navigation aérienne pour la circulation aérienne générale en Europe»[2].
La fixation d'objectifs chiffrés ambitieux à atteindre pour 2020 a encore
renforcé la valeur de l'engagement par rapport à ces objectifs[3].
Un grand projet de modernisation des technologies sur lesquelles se fonde le
système européen de gestion du trafic aérien, le projet SESAR[4],
a été lancé en 2007. En 2009 sont venus s'ajouter de nouveaux outils concrets
pour stimuler la performance et orienter la réforme du système européen de
gestion du trafic aérien[5]:
une approche actualisée pour stimuler la fourniture de services intégrés, un
processus de fixation d'objectifs de performance et l'établissement de la
fonction de gestion du réseau pour coordonner l'action au niveau du réseau de
routes européen. Une approche en cinq volets a finalement été prévue pour
couvrir les différents aspects du ciel unique européen: sécurité, performance,
technologie, aéroports et facteur humain. La
réalisation du ciel unique européen est l’une des grandes priorités de la
Commission européenne en matière de transports[6].
Or, bien que tous les États membres restent résolus sur la question du ciel
unique européen, sa mise en œuvre est toujours bien en deçà des prévisions
initiales; aussi l'accélération du processus de réforme du système européen de
gestion du trafic aérien par un nouveau paquet de mesures a-t-elle été définie
en 2012 comme l'une des actions clés à accomplir pour le développement du
marché unique[7].
Les retards dans le transport aérien ont diminué (en partie du fait de la crise
financière qui a réduit le trafic aérien en Europe).Cependant, si les niveaux
de sécurité ont été maintenus en permanence, le rapport coût-efficacité ne
s'est pas amélioré suffisamment rapidement et l'impact environnemental des
profils de vol non optimaux reste élevé. À une époque où les compagnies
aériennes de l’UE sont confrontées à une forte concurrence au niveau mondial et
où la croissance du secteur aérien se déplace vers le Moyen-Orient et la région
Asie-Pacifique, il est difficile d’ignorer le potentiel d'économies inexploité
du ciel unique européen, qui se monte à 5 milliards d’EUR par an[8].
Plus vite le ciel unique européen sera mis en œuvre, plus vite les bénéfices
qu'on en attend se matérialiseront. Selon
les estimations les plus récentes, le nombre de vols en Europe en 2035
s'élèvera à 14,4 millions, soit 50 % de plus qu’en 2012. La croissance du
trafic aérien va mettre à rude épreuve la capacité de gestion du trafic aérien
et exacerber le décalage entre cette capacité et les flux aéroportuaires[9],
puisque près de deux millions de vols ne pourraient être exécutés en raison de
l'insuffisance des capacités aéroportuaires[10]. Il faut accélérer la mise en œuvre du ciel unique européen et
la réforme connexe du système européen de gestion du trafic aérien, pour aider
les usagers de l'espace aérien confrontés à un environnement concurrentiel
mondial difficile, et pour faciliter la croissance économique future. C'est
pourquoi la Commission, forte de l'expérience acquise jusqu'ici dans le domaine
du ciel unique, présente une nouvelle proposition législative soigneusement
ciblée pour faciliter la mise en œuvre rapide du CUE, un paquet législatif
comprenant la refonte des quatre règlements créant le ciel unique européen et
la modification du règlement instituant l'Agence européenne de la sécurité
aérienne (AESA[11]). 1.2. Évolution de la performance des services de
navigation aérienne À la fin des années 1990, la fourniture des services de contrôle
de la circulation aérienne en Europe se caractérisait par des retards
importants et un manque d'efficience. Plus de dix ans après, la fragmentation
de l’espace aérien européen demeure élevée, avec 50 centres de contrôle de la
circulation aérienne répartis entre 29 prestataires de services de navigation
aérienne (PSNA) différents[12]. En 2011, le total des coûts directs et indirects du contrôle
de la circulation aérienne en Europe s’est élevé à quelque 14 milliards
d’euros. Ses seuls coûts directs (perçus sous la forme de redevances demandées
aux usagers) représentent plus de 20 % du total des frais d'exploitation,
hors carburant, des compagnies aériennes les plus efficientes. D’une manière
générale, les coûts directs du contrôle de la circulation aérienne constituent
le troisième poste le plus important (après le carburant et les redevances
aéroportuaires) pour les compagnies aériennes. La productivité (mesurée en heures de contrôleur de la
circulation aérienne) a augmenté d’environ 18 % au cours de la dernière
décennie, mais les coûts salariaux totaux des contrôleurs aériens ont augmenté
plus rapidement (de près de 40 %). Les coûts totaux du contrôle de la
circulation aérienne ont augmenté de 10 %, et le nombre de contrôleurs de la
circulation aérienne en Europe a augmenté pour atteindre environ 14 500.
Ils représentent cependant toujours qu'un tiers du personnel total des PSNA,
dont le personnel d'appui est très élevé (environ 30 000 personnes en
2011). Malgré la diminution observée du trafic aérien, qui a fait
baisser la pression sur le système, on a constaté une stagnation des capacités:
le retard dû au contrôle aérien (retard ATC) total moyen par vol se situait
pratiquement au même niveau en 2011 qu'en 2003. La performance environnementale
dépend de l'exécution optimale des vols, c'est-à-dire de la possibilité donnée
aux usagers de l'espace aérien d'exécuter leurs vols en empruntant les routes
les plus directes. Le succès complet dans ce domaine se fait toujours attendre,
et les coûts des insuffisances de la gestion porte à porte liés à la
consommation de carburant supplémentaire et à l'allongement des temps de vol
sont estimés à 3,8 milliards d’EUR en 2011. En matière de sécurité, le bilan du
contrôle de la circulation aérienne est bon, et des travaux sont en cours pour
renforcer la mise en œuvre des programmes de sécurité, des systèmes de gestion
et des méthodes d'analyse. 2. FAIRE APPLIQUER ET AMÉLIORER LES RÈGLES
EXISTANTES Lors de la dernière révision du cadre législatif du ciel
unique européen en 2009, la Commission s’est concentrée sur la nécessité d’une
amélioration radicale de la performance du système de contrôle de la
circulation aérienne. La réalisation des objectifs de performance devrait
d'ailleurs être considérée comme une ambition essentielle de la mise en place
des blocs d’espace aérien fonctionnels (FAB), des fonctions de gestion de
réseau (gestionnaire de réseau) et du projet SESAR. Sur les deux années écoulées, des progrès ont été constatés
sur tous ces fronts. Les objectifs afférents à la première période de référence
(2012-2014) du système de performance ont été adoptés en 2011 et le système
lui-même est entré en vigueur en 2012; le gestionnaire de réseau[13]
est devenu opérationnel en 2011; quant au passage à un espace aérien
opérationnel plus intégré, fondé sur les FAB, il devait intervenir au plus tard
en décembre 2012. L’entreprise commune SESAR, dont la mission est de surveiller
le développement de SESAR, a commencé à livrer les éléments du nouveau système
de gestion du trafic aérien. Enfin, les échéances fixées pour certaines autres
mesures clés (concernant par exemple les services de liaison de données et la
qualité des données aéronautiques) sont maintenant dépassées mais, dans un
certain nombre de cas, la mise en œuvre accuse un retard. La mise en œuvre du ciel unique européen a suscité beaucoup
d'activité ces deux dernières années, mais les résultats obtenus peuvent
généralement être considérés comme insuffisants par rapport aux attentes. Les
plans de performance convenus au niveau européen pour 2012-2014 devaient
permettre d’économiser 2,4 milliards d’EUR sur les trois années. Les
contributions prévues des États membres n’ont toutefois pas été à la hauteur de
cet objectif global, le déficit s'élevant à 189 millions d’EUR. En outre, les
usagers de l’espace aérien contestent la validité de ces chiffres, en faisant
valoir que l’inflation, les reports et le partage des risques résultant
d'années antérieures entraîneront en réalité une augmentation substantielle de
leurs coûts en 2014. Le gestionnaire de réseau s'est bien acquitté de ses
tâches, mais ses fonctions restent limitées, notamment en ce qui concerne
l’adoption de mesures correctives concrètes. Enfin, si les États membres se
sont mis d'accord sur la création de neuf FAB, ceux-ci restent des initiatives
essentiellement institutionnelles et administratives, qui n'apportent pas
encore de gains opérationnels concrets. La législation existante apporte des solutions à certains
égards, grâce aux compétences attribuées à la Commission pour définir et faire
appliquer des mesures d’exécution. Ainsi, les systèmes de performance et de
tarification ont récemment été modernisés à la lumière de l'expérience acquise
dans leur application initiale. La Commission doit fixer des objectifs de
performance fondés sur la législation existante pour la prochaine période de
référence (2015-2019) d’ici à la fin de 2013. Par ailleurs, des mécanismes de
gouvernance pour le déploiement de SESAR ont été introduits; ils préparent le
terrain en vue de la sélection du gestionnaire du déploiement et du lancement
du processus de déploiement en 2014. La Commission est déterminée à assurer la mise en œuvre du
ciel unique européen dans tous les aspects, et a donc pris des mesures
préparatoires en vue de lancer des procédures d’infraction à l'encontre des
États membres qui n'ont pas encore satisfait aux exigences relatives à la
création des FAB. De même, elle n’hésitera pas à prendre de nouvelles mesures
si le défaut de mise en œuvre de certaines mesures en matière d’interopérabilité
est confirmé, par exemple en ce qui concerne les services de liaison de
données. Cependant, l'essentiel pour accélérer la mise en œuvre du ciel
unique européen est avant tout de fixer des objectifs de performance ambitieux,
notamment dans les domaines de la capacité et de l'efficacité économique, pour les
deuxième et troisième périodes de référence du système de performance. Dans ce
cadre, il faudra s'intéresser davantage à la performance considérée dans une
perspective «porte à porte». Il sera de plus en plus difficile de fournir le
niveau de performance requis dans un réseau comprenant un plus grand nombre de
centres de contrôle du trafic aérien et d'aéroports confrontés à de graves
problèmes de congestion. C'est pourquoi la
Commission continuera à suivre de près l’évolution du trafic aérien et son
impact sur la gestion du trafic aérien et la capacité des aéroports en Europe,
afin de faire en sorte que les gains de capacité requis se concrétisent en
temps utile. 3. RENDRE LE CIEL UNIQUE EUROPÉEN PLUS
EFFICIENT 3.1. Amener les PSNA à se concentrer sur les
besoins des clients: atteindre les objectifs de performance Le système de performance constitue l'instrument essentiel
pour mesurer l'état de réalisation du ciel unique européen. Fondé sur un système
de fixation d’objectifs, de planification, de contrôle et de compte rendu dans
les quatre domaines essentiels de la performance que sont la sécurité,
l’environnement, la capacité et l’efficacité économique, le système de
performance établit le cadre en vertu duquel les prestataires de services sont
contraints d'évoluer pour fournir de meilleurs services à moindre coût. Par
exemple, les objectifs en matière de coûts fixent en réalité un plafond
tarifaire sur les services fournis aux usagers que les prestataires ne peuvent
pas dépasser, ce qui les contraint à améliorer leur rapport coût-efficacité. La mise en œuvre du système au cours de la première période
de référence 2012-2014 débouchera sur des résultats tangibles, sous la forme de
gains d'efficience. Parallèlement aux objectifs en matière d'environnement et
de capacité, les vols seront plus directs et les retards réduits. Dans le même
temps, il est évident qu'on aurait pu faire davantage: les objectifs initiaux
proposés par la Commission et l’organe d’évaluation des performances pour la
première période de référence ont été réduits lors de la procédure
d’approbation par le comité du ciel unique, les États membres ayant opposé leur
veto à des objectifs plus ambitieux; et, comme on l'a vu ci-dessus, il manque
pour les plans de performance finaux un montant peu élevé, mais non
négligeable, ce qui réduit encore le niveau global d'ambition. L’expérience montre aussi que les États membres, en qualité
de propriétaires uniques ou majoritaires des prestataires de services, ont une
forte tendance à concentrer leur attention sur les abondants flux de recettes
que dégage le système de services de contrôle aérien financé par les usagers,
et peuvent donc se montrer réticents à approuver une évolution fondamentale vers
un espace aérien opérationnel plus intégré, qui comporte des risques de grèves
et de répercussions sur des budgets nationaux en mal de liquidités. Dans ce contexte, il faut renforcer le système de
performance pour le rendre plus transparent et en faciliter le contrôle
d'application, accentuer le caractère technique de la fixation des objectifs et
l'axer davantage sur des éléments probants, accroître l’indépendance de
l’organe d’évaluation des performances en qualité de conseiller technique
principal et enfin, renforcer le contrôle exercé par la Commission et permettre
l'imposition de sanctions lorsque les objectifs ne sont pas atteints.
Parallèlement, les usagers de l’espace aérien devraient se voir confier un rôle
plus important dans le processus. Dans le système actuel,
les États membres représentés au comité du ciel unique ont le dernier mot sur
les objectifs, l’adoption des plans de performance et l’acceptation de mesures
correctrices dans le cas où les objectifs ne sont pas atteints. La Commission
propose, dans son paquet législatif, de renforcer les mécanismes de contrôle et
de sanction. À l'avenir, elle devrait en outre être chargée de nommer
directement les membres de l’organe d’évaluation des performances, afin
d'assurer son impartialité. 3.2. Renforcer l'efficience des services d'appui Le premier paquet législatif de 2004 sur le ciel unique
européen visait à introduire des mécanismes de marché pour la fourniture de
services d’appui, afin de les rendre plus efficients[14].
En pratique, bien peu de progrès ont été accomplis même si, dans les deux cas[15]
où de tels mécanismes ont été introduits (en Suède et au Royaume-Uni), les
résultats se sont avérés positifs (l'un des PSNA a estimé les économies
réalisées à environ 50 % par rapport à la fourniture des services d'appui
en interne). Or, il serait possible, et il est d'ailleurs nécessaire, d'agir de
manière beaucoup plus ambitieuse pour déléguer la fourniture de services
d’appui à des prestataires spécialisés. L'introduction de mécanismes de marché chaque fois que cela
est possible est pleinement conforme à ce qui se pratique dans les autres
secteurs d'infrastructures en Europe, que ce soit par la concurrence sur
un marché ou par la concurrence pour un marché, dans le cadre de
procédures d'adjudication débouchant sur l'octroi de concessions limitées dans
le temps. L'ouverture progressive à la concurrence des services d'appui non
seulement offrira de nouvelles possibilités d'activité au secteur de l'ATM et
au-delà, mais elle permettra aussi l'adoption plus rapide et à moindre coût de
nouvelles technologies. D'après les estimations les plus prudentes fondées sur
l’expérience récente, des économies de l'ordre de 20 % devraient pouvoir
être dégagées dans le domaine des services d'appui. Il est clair qu'il n'est pas concevable d'introduire de la
concurrence dans tous les services ATM. L’analyse effectuée par la Commission
montre que les services essentiels de contrôle du trafic aérien sont des
monopoles naturels, au moins dans l’état actuel de la technologie: Il n’est pas
possible, par exemple, d'avoir deux tours de contrôle dans un même aéroport, ou
deux contrôleurs se faisant concurrence pour le travail à effectuer dans un
secteur donné. En théorie, des appels d’offres débouchant sur l'octroi de
concessions pour des périodes limitées seraient envisageables pour ces services
essentiels, mais de telles solutions nécessiteraient une régulation économique
et une surveillance rigoureuses. En revanche, les services d'appui tels que les services
météorologiques, les services d'information aéronautique, de communication, de
navigation ou de surveillance se prêteraient davantage à ce type d'opération.
Il existe, tant dans le secteur de l'ATM qu'en dehors, de nombreuses sociétés
susceptibles de proposer de tels services, qui pourraient être répartis entre
plusieurs fournisseurs en vue d'une concurrence optimale, ou – ainsi que l'a
récemment proposé Eurocontrol dans son analyse de la notion de «services
centralisés» – être attribués à un prestataire unique ou à un groupement de prestataires
pouvant fournir des services à plusieurs prestataires principaux. La Commission est d’avis
qu'il faut introduire des mécanismes de marché pour rendre la fourniture des
services d'appui plus efficiente. La Commission propose, dans le présent paquet
législatif, de poursuivre la séparation et l'ouverture du marché concernant
certains des services d'appui précités. 3.3. Renforcer l’indépendance des autorités
nationales de surveillance (ANS) Les ANS ont un rôle majeur à jouer dans la mise en œuvre du
ciel unique européen. Leurs missions se sont enrichies progressivement depuis
leur création en 2004, et la plupart sont encore occupées à développer leur
organisation et leurs capacités pour répondre aux besoins. Leurs
responsabilités principales englobent la vérification de la conformité des PSNA
aux exigences, ce qui implique de contrôler que les services sont fournis de
manière sûre et efficiente, d'organiser les enquêtes nécessaires et de conclure
et mettre en œuvre des accords concernant la surveillance des PSNA dans les
FAB. Les ANS coopèrent aussi pour assurer la surveillance des PSNA qui
fournissent des services dans un autre État. Enfin, elles élaborent les plans
de performance des PSNA, en supervisent l'exécution et en assurent le suivi,
une tâche dont l'importance va croissant. Certaines difficultés dans la mise en œuvre du ciel unique
européen peuvent être attribuées aux difficultés rencontrées par les ANS
elles-mêmes – qu'il s'agisse d'une insuffisance des ressources, d'un manque
d'expertise ou d'un manque d'indépendance tant par rapport aux autorités
publiques qu'à l'égard des PSNA. Ces difficultés ont eu des incidences aussi
bien sur les processus de certification et de surveillance des PSNA que sur
l'élaboration et la mise en œuvre du système de performance. Si l'on ne remédie
pas à ces lacunes, la mise en œuvre du ciel unique européen sera sérieusement
compromise. Le manque de ressources a un impact direct sur les
compétences techniques et affaiblit l’indépendance de l’organisme de contrôle
par rapport aux PSNA. Ce problème devrait être résolu en renforçant la
coopération mutuelle entre les ANS (par exemple au niveau des FAB), par une
intensification de la coordination entre les ANS à l'échelon de l'UE en leur
permettant d’échanger les bonnes pratiques et de participer à des programmes de
formation, et par la mise en commun d’experts, par exemple sous l'égide de
l'AESA. Une autonomie financière accrue permettra de faire face aux pénuries de
personnel constatées. Les ANS doivent s’acquitter de leurs missions en toute
impartialité et indépendance. Alors que la législation en vigueur exige que «cette
indépendance [soit] assurée par une séparation adéquate, au moins au niveau
fonctionnel»[16]
entre les ANS et les PSNA, la plupart des États membres ont opté pour une
séparation structurelle. Néanmoins, même cette solution n'a pas toujours donné
les résultats escomptés, notamment lorsque les ressources et les compétences
restent insuffisantes, auquel cas les PSNA exercent une influence plus
importante. La Commission propose par conséquent une série de critères
contraignants afin d’assurer l'autonomie des ANS et l'efficacité de leur
fonctionnement. Dans ce contexte, la
Commission estime qu'il convient de renforcer en priorité le cadre
réglementaire relatif à l'efficience et à l’indépendance des ANS, et proposera
spécifiquement des critères contraignants relatifs à leur indépendance et leur
capacité. 4. METTRE FIN À LA FRAGMENTATION DU SYSTÈME
EUROPÉEN DE GESTION DU TRAFIC AÉRIEN 4.1. Rendre possible les partenariats
industriels L'établissement des blocs d’espace aérien fonctionnels (FAB)
vise à lutter contre la fragmentation de l’espace aérien en instaurant une
coopération entre les PSNA, en optimisant l'organisation et l'utilisation de
l'espace aérien grâce à la conception de routes et de secteurs de contrôle
optimaux correspondant à des zones plus vastes, et donc en créant des synergies
globales grâce aux économies d’échelle. En 2009, l'échéance de décembre 2012 a
été imposée aux États membres pour créer les FAB, avec une série de critères
détaillés et contraignants en matière d'amélioration des performances dans la
fourniture de services. Bien que les États membres et leurs PSNA aient déployé des
efforts considérables pour créer les FAB, les progrès n'ont pas été
satisfaisants. Neuf FAB ont été annoncés mais, en réalité, aucun d'entre eux
n'est totalement opérationnel et la plupart semblent destinés à satisfaire à
des exigences formelles plutôt qu'à réaliser des synergies et des économies
d’échelle. La mise en place de FAB réels – par opposition à des FAB
purement institutionnels – a souvent été bloquée par crainte de voir chuter les
flux de recettes provenant des redevances de navigation aérienne, dans certains
cas de plus de 30 % si de tels FAB voyaient le jour et si les services
étaient rationalisés, par exemple en raccourcissant les routes aériennes. Une
forte opposition du personnel, qui défend le maintien du niveau actuel des
effectifs, a été un défi supplémentaire à relever par les États membres dans ce
domaine. En outre, des problèmes de souveraineté nationale ont
souvent été invoqués pour sauvegarder des monopoles existants, au nom de la
protection des infrastructures, des objectifs et des opérations militaires dans
l'espace aérien européen. S'il est justifié de faire droit aux besoins
militaires véritables dans le cadre du ciel unique européen, il est difficile,
dans de nombreux cas, de déterminer si on a affaire à de tels besoins légitimes
ou à une protection indue d'intérêts nationaux. Enfin, le traitement des plans
existants d'amortissements et d'investissement à long terme dans les
infrastructures techniques s'est également avéré trop sensible à gérer pour les
États, malgré l'exigence réglementaire d'une utilisation optimale des
ressources au sein des FAB. La Commission continuera à entamer des poursuites à
l'encontre des États membres en ce qui concerne les FAB, notamment dans les cas
où les réformes ne progresseraient pas nettement dans les prochains mois, et
elle reste déterminée à faire adopter par les FAB des modèles organisationnels
adaptés à un espace aérien opérationnel plus intégré. Il est possible que les
FAB aient besoin de plus de souplesse et qu'ils doivent être mieux mis en
mesure, sur le plan juridique, de mettre en place des arrangements de
coopération plus variables entre les PSNA pour exploiter les synergies et
s'associer avec des partenaires différents en fonction du projet, afin
d'améliorer les performances. Ces arrangements pourraient couvrir la mise en
commun de la passation de marchés, de la formation, des services d'appui ou de
la délégation de services. La Commission propose de modifier les règles afin de
permettre aux FAB de mener à bien de tels projets. Les opérateurs du secteur
devraient être libres de choisir quels moyens sont utilisés dès lors qu'il en
résulte une amélioration des performances. La Commission propose,
dans le présent paquet législatif, de continuer à faire évoluer le concept de
FAB pour en faire un instrument davantage axé sur la performance et plus flexible
pour les PSNA, reposant sur des partenariats industriels, afin d'atteindre les
objectifs fixés par le système de performance du ciel unique européen. Le gestionnaire de réseau
central verra également son rôle renforcé en ce qui concerne la gestion globale
de l'espace aérien (voir section 4.2). 4.2. Renforcer le rôle du gestionnaire de réseau
Le gestionnaire de réseau chargé du réseau ATM de l'UE, qui
est opérationnel depuis 2011, est un acteur de premier plan dans la mise en
œuvre du ciel unique européen. En fait, un nombre croissant de fonctions et de
services du système européen de gestion du trafic aérien pourraient être pris
en charge d’une manière plus centralisée. Eurocontrol a été désigné par la
Commission en qualité de gestionnaire de réseau, et s'acquitte de ses tâches de
manière satisfaisante[17];
sa principale mission en tant que tel est de prévenir, au quotidien,
l'apparition de goulets d'étranglement dans l'espace aérien et de surcharges du
système, ainsi que faciliter l'utilisation d'itinéraires directs par les
aéronefs. Dans ces fonctions, Eurocontrol épaule directement les PSNA dans la
réalisation des objectifs de performance liés à l'exécution optimale des vols.
Toutes les parties jugent essentiel le rôle du gestionnaire de réseau. Promouvoir la dimension de réseau sur les plans stratégique
et opérationnel passe par une coopération étroite entre toutes les parties
prenantes opérationnelles. Cependant, alors que l’intention première était
d'instaurer une gouvernance forte orientée par les opérateurs du secteur et
dotée de compétences d'exécution affirmées, en pratique, le gestionnaire de
réseau tend à décider par consensus, ce qui débouche souvent sur des compromis
peu ambitieux. Le concept de partenariat industriel destiné à améliorer la prestation
de service doit être considéré comme un objectif qui cadre aussi avec la
poursuite de la réforme d’Eurocontrol (voir le point 5.2). Les prestataires de
services de navigation aérienne participeraient ainsi aux fonctions du
gestionnaire de réseau selon un modèle apparenté à l'entreprise commune. Ce
modèle assure la séparation par rapport aux organes de contrôle, puisqu'il
éloigne le gestionnaire de réseau d'un rôle d'organisation intergouvernementale
et le rapproche d'un prestataire de services de navigation aérienne normal. En
outre, il favorise la réalisation d'investissements dans le gestionnaire de
réseau qui soient compatibles avec les plans d'entreprise des parties prenantes
opérationnelles, dans la mesure où les partenaires industriels considéreront
cette organisation comme faisant partie de leur propre entreprise et seront
donc davantage disposés à investir dans son fonctionnement. En outre, les activités actuelles du gestionnaire de réseau
ne couvrent qu'un sous-ensemble des fonctions et services nécessaires pour
optimiser les performances du réseau. Il est donc nécessaire d'élargir
progressivement le champ d'action opérationnel du gestionnaire de réseau. C'est pourquoi la
Commission propose, dans le présent paquet législatif, de renforcer le rôle du
gestionnaire de réseau dans une optique de rationalisation de la gouvernance
qui conférera un rôle plus important aux entreprises du secteur (PSNA, usagers
de l'espace aérien et aéroports). Cette opération permettra d'élargir le champ
d'action du gestionnaire de réseau pour y inclure de nouvelles fonctions (y
compris des aspects de conception de l’espace aérien) et des services liés aux
activités de réseau à exercer au niveau central par le gestionnaire de réseau. 5. HARMONISER LE CADRE INSTITUTIONNEL 5.1. Rôle de l’Agence européenne de la sécurité
aérienne (AESA) dans la gestion du trafic aérien Depuis 2002, l’AESA joue un rôle central dans la politique
de l'UE en matière de transport aérien, du fait de son double objectif: assurer
un niveau élevé et uniforme de sécurité et promouvoir la réalisation des
objectifs traditionnels de l’UE, qui sont d'établir des conditions de
concurrence homogènes, d'assurer la libre circulation et la protection de
l’environnement, d'éviter les règles faisant double emploi, de promouvoir les
normes de l’OACI, etc. En 2009[18],
les responsabilités de l'AESA ont été étendues pour englober les aspects de la
sécurité relatifs à l'ATM et aux aérodromes. Cette extension des compétences à
l'ATM en 2009 a entraîné une duplication des règles, dans la mesure où
certaines tâches sont désormais régies à la fois par la législation sur le ciel
unique européen et par le règlement de base de l'AESA. Il s'agissait d'une
mesure délibérée dont l'objectif était d'éviter l'apparition de lacunes dans le
cadre réglementaire au cours de la phase de transition. La Commission a
cependant été invitée, dans la législation, à proposer des modifications pour
mettre fin aux chevauchements de règles une fois que les règles d'exécution
correspondantes de l'AESA auront été mises en place[19].
Dans des domaines tels que l’octroi de licences au personnel
navigant ou le contrôle de la navigabilité, l’AESA assure l'élaboration de
l’ensemble des règles techniques; en ce qui concerne l'ATM, la situation était
différente dans la mesure où une distinction a été établie entre les règles
relatives à la sécurité et les règles sans rapport avec la sécurité, compte
tenu du rôle résiduel important joué par Eurocontrol dans les domaines non liés
à la sécurité. Le problème est que toutes les règles relatives à l'ATM
contiennent à la fois des éléments relatifs à la sécurité et des éléments
relatifs à la capacité, aux coûts et à l'efficience, ce qui rend leur mise en
œuvre difficile, notamment du fait qu'un nombre croissant de règles relatives à
l'ATM ont aussi des incidences sur le volet aérien et donc sur la navigabilité,
les opérations aériennes, la formation, etc. Le projet SESAR étant désormais
proche de sa phase de déploiement, le problème de l'alignement de règles
techniques différentes risque de s'aggraver étant donné que tous les concepts
et technologies connexes doivent être facilités ou rendus obligatoires par le
système réglementaire. Il faut opter pour une unicité de stratégie
réglementaire, de structure de règles et de processus de consultation sous
l’égide de l’AESA, y compris pour assurer une participation adéquate de toutes
les parties concernées telles que les usagers de l’espace aérien, les
aéroports, les prestataires de services et la communauté militaire. La Commission propose,
dans le présent paquet législatif, de mettre fin aux chevauchements des
réglementations «ciel unique européen» et «AESA» et de répartir le travail
entre les différentes institutions en conséquence. La Commission devrait par
conséquent se concentrer sur les questions clés de la réglementation
économique, tandis que l'AESA garantira l'élaboration et la surveillance
coordonnées de toutes les règles techniques, en tirant parti de l'expertise
d’Eurocontrol, des États membres et des opérateurs du secteur. Par la même
occasion, la proposition prévoit une actualisation du règlement relatif à
l'AESA, tant pour y inclure des références à jour à la comitologie découlant du
traité de Lisbonne que pour y modifier la gouvernance de l'AESA conformément à
l'approche commune du PE, du Conseil et de la Commission sur les organismes
décentralisés de l’UE adoptée en juillet 2012. Ce dernier accord prévoit aussi
l'adoption d'un terme standard pour désigner les agences de l'UE, de sorte que
la dénomination de l'AESA sera changée en «Agence de l'Union européenne pour
l'aviation (EAA)». 5.2. Recentrer Eurocontrol sur la gestion et le
fonctionnement du réseau ATM européen Eurocontrol est un acteur de premier plan dans la mise en
œuvre du ciel unique européen. Mise en place à l'origine pour fournir un
système collectif de contrôle aérien dans six États européens[20],
cette organisation a pris en charge, au fil des ans, un large éventail de
tâches liées à l'ATM et est devenue un centre d'expertise important dans ce
domaine. À la suite de l’extension des compétences de l’UE aux questions d’ATM,
Eurocontrol a lancé un processus de réorganisation pour s'aligner sur la
politique du ciel unique européen, d'une part pour respecter le principe de
séparation des activités réglementaires et de fourniture de services, et
d'autre part pour éviter les doubles emplois, compte tenu du rôle accru joué
par la Commission et l'AESA en matière d'élaboration des politiques et
d'activités de réglementation, de certification et de surveillance. L’UE est
devenue membre de cette organisation à titre provisoire en 2003. Le processus
de réforme en cours d’Eurocontrol a facilité sa désignation en tant qu’organe
d’évaluation des performances en 2010 et en tant que gestionnaire de réseau en
2011 et, à partir de 2007, sa participation à l’entreprise commune SESAR en
qualité de membre fondateur. En outre, en vue de mieux coordonner leurs activités, l’UE
et Eurocontrol ont signé en 2012 un accord à haut niveau qui reconnaît la
contribution qu’Eurocontrol peut apporter à la mise en place d’un système ATM
européen efficient, en aidant l'UE à jouer son rôle d'autorité de
réglementation européenne unique. À cet égard, Eurocontrol continuera à apporter
un appui à la Commission et à l'AESA dans l’élaboration de règles et
réglementations. Des mesures importantes ont déjà été prises et la phase
finale du processus de réforme d’Eurocontrol a débuté en 2013. Elle reste une
organisation intergouvernementale; ses statuts et ses organes décisionnels
(tels que le Conseil provisoire) ne reflètent pas encore les résultats des
réformes les plus récentes. La Commission soutient la réforme en cours
d’Eurocontrol à l'issue de laquelle l'organisation se concentrera sur la
gestion et le fonctionnement du réseau ATM européen. L'UE a déjà reconnu
l'importance de ce rôle en confiant à Eurocontrol un mandat portant sur
l'exercice des fonctions de gestion du réseau créées en vertu de la législation
relative au ciel unique européen. Ces fonctions pourraient encore être
renforcées – et l’efficience du réseau encore améliorée – si le gestionnaire du
réseau se voyait confier des fonctions de réseau supplémentaires ou des
services centralisés à sous-traiter à des entreprises du secteur, auxquels les
PSNA pourraient avoir recours. Il convient d'encourager cette évolution en
pleine conformité avec le cadre législatif du ciel unique européen et le
déploiement de SESAR. Elle ne pourra par ailleurs se concrétiser sans
changement dans la gouvernance de cette organisation pour instaurer un
environnement davantage orienté par les entreprises du secteur (voir le point
4.2). Les organes dirigeants
provisoires d’Eurocontrol ont entamé le débat sur la réforme de l’organisation
en mai 2013. La Commission entend contribuer à cette réflexion en coordonnant
la position des États membres pour assurer une révision rapide de la convention
Eurocontrol à partir de 2014, et en recentrant la mission d'Eurocontrol sur les
tâches opérationnelles dans lesquelles ses compétences sont les plus grandes. 6. CONCLUSIONS La réalisation du ciel unique européen reste une priorité
essentielle pour la politique européenne en matière d’aviation, qui recèle un
potentiel encore inexploité d'économies de grande ampleur pour le secteur du
transport aérien et, en fin de compte, pour l'économie européenne dans son
ensemble. Sur la base de l’analyse figurant dans la présente communication et
de l’analyse d’impact correspondante, la Commission propose un paquet
législatif (SES2+) destiné à consolider et, dans la mesure du possible, à
accélérer le processus de réforme de la gestion du trafic aérien en Europe, en
s'attaquant par de nouvelles mesures aux insuffisances constatées dans la
fourniture des services de navigation aérienne et en poursuivant l'action
engagée pour mettre fin à la fragmentation du système ATM européen. Ces
propositions législatives constituent une évolution, et non une révolution;
elles s'appuient sur les réformes précédentes mais n'en font pas table rase.
Elles devraient néanmoins grandement contribuer à faire du système ATM européen
un espace aérien opérationnel plus efficient et intégré au cours des prochaines
années, en s’appuyant sur les résultats déjà obtenus depuis 2004. [1] Règlements
(CE) n° 549, 550, 551 et 552/2004 du 10 mars 2004 (JO L 96 du 31.3.2004, p. 1)
tels que modifiés par le règlement n° 1070/2009 du 21 octobre 2009 (JO L 300 du
14.11.2009). [2] Règlement
(CE) n° 549, article 1er, paragraphe 1. [3] Le
triplement des capacités, une amélioration de la sécurité d’un facteur 10, la
réduction de 10 % des incidences des vols sur l'environnement et une
réduction des coûts des services ATM d'au moins 50 % pour les usagers de
l'espace aérien. [4] Single European Sky ATM Research. [5] Règlement
(CE) n° 1070/2009 du 21 octobre 2009 (JO L 300 du 14.11.2009, p. 34). [6] Cf.
l'annexe I du document COM(2011) 144 final. [7] COM(2012)
573 final. [8] Estimation
tirée de rapports de l’organe d’évaluation des performances du ciel unique
européen et de la commission d’examen des performances. [9] Cf.
le point 11 du document COM(2011) 823 final. «En d'autres termes, il est
inutile d'augmenter la capacité de l'espace aérien si l'on n'augmente pas
parallèlement la capacité aéroportuaire pour qu'elle reste alignée sur la
capacité de la gestion du trafic aérien.» [10] Challenges of Growth 2013, EUROCONTROL – juin
2013. [11] Bien
que la feuille de route de la Commission sur la mise en œuvre de la déclaration
commune du Parlement européen, du Conseil de l’Union européenne et de la
Commission européenne sur les agences décentralisées de juillet 2012 préconise
d'utiliser un terme standard pour désigner toutes les agences de l'UE, la
présente communication utilise, pour des raisons de clarté, la dénomination
actuelle de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) dans l’ensemble
du texte. Le texte des propositions législatives elles-mêmes a été adapté,
conformément à la déclaration commune et à la feuille de route, pour utiliser
la dénomination standardisée «Agence de l’Union européenne pour l'aviation
(EAA)». [12] Géographiquement,
le CUE englobe des pays non membres de l'UE, comme la Suisse et la Norvège, qui
se sont engagés à le mettre en œuvre par des accords bilatéraux et
multilatéraux. [13] Eurocontrol
a été nommé gestionnaire de réseau par décision de la Commission du 7.7.2011
portant nomination du gestionnaire de réseau chargé des fonctions de réseau de
la gestion du trafic aérien pour le ciel unique européen (C(2011) 4130 final). [14] Règlement
(CE) n° 550/2004, considérant 13. [15] Le
prestataire suédois de services de navigation aérienne LFV et l'entreprise
publique Highlands and Islands Airports (HIAL) externalisent un grand nombre de
leurs services d'appui. [16] Article
4, paragraphe 2, du règlement (CE) n° 549/2004. [17] La
fonction de gestion de réseau a été créée par le règlement d’exécution (UE) n°
677/2011, et Eurocontrol a été nommé gestionnaire de réseau par décision de la
Commission de juillet 2011. [18] Règlement
(CE) n° 1108/2009 de la Commission du 21 octobre 2009 (JO L 309 du 24.11.2009,
p. 51). [19] Cf.
l’article 65 bis du règlement (CE) n° 216/2008 du 20 février 2008 (JO
L 79 du 19.3.2008, p. 1), tel que modifié. [20] La
Belgique, la France, la République fédérale d’Allemagne, le Luxembourg, les
Pays-Bas et le Royaume-Uni.