Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions sur la mise en œuvre de la directive «services» - Un partenariat pour une nouvelle croissance dans les services - 2012-2015 /* COM/2012/0261 final */
I.
Introduction: pour des services créateurs de croissance et d’emplois Le secteur des services est un moteur important de la
croissance de l’Union européenne, puisque sa contribution au PIB de l’UE et à
l’emploi dans l’UE est supérieure à 65 %. Au niveau européen, la directive
«services», qui couvre des services générant plus de 45 % du PIB de
l’UE, est l’instrument-clé de promotion des réformes structurelles dans ce
secteur. En éliminant des barrières, sa mise en œuvre a représenté une avancée
majeure vers un marché intérieur des services véritablement intégré. Des
centaines de textes de loi nationaux ont été modernisés, et des milliers
d’exigences discriminatoires, injustifiées ou disproportionnées ont été
supprimées dans l’ensemble de l’UE. Désormais opérationnels dans la plupart des
États membres, les dispositifs qui ont été créés pour faciliter la mise en
œuvre de la directive (les «guichets uniques») contribuent à un allègement
sensible des contraintes administratives. Source: Eurostat,
statistiques des comptes nationaux, valeur ajoutée brute, 2009.
Note : la partie plus foncée, à droite, correspond aux services couverts par la
directive "service" Le graphique montre la contribution
respective, à l’économie de l’UE, des secteurs couverts par la directive
(environ 45 % du PIB) et de ceux qui ne le sont pas. La plupart des secteurs non
couverts par la directive relèvent d’une législation sectorielle spécifique
(voir l’annexe 1). Les services d’intérêt économique
général sont présents dans de nombreux secteurs de services; il en est plus spécifiquement question dans la
communication de la Commission du 20 décembre 2011 intitulée «Un cadre de
qualité pour les services d’intérêt général en Europe». Les mesures adoptées par les États membres pour mettre en œuvre
la directive «services» auront généré à terme un surcroît de croissance du PIB
de l’UE de 0,8 %. La majeure partie de ce gain se concrétisera dans les
cinq à dix années suivant la mise en œuvre[1].
Il est clair, cependant, que les prestataires de services qui veulent exercer
leurs activités sur une base transfrontière se heurtent toujours à des
obstacles et que, contrairement à ce qui se passe sur le marché intérieur des biens,
les consommateurs ne peuvent toujours pas accéder aisément aux services proposés
dans l’ensemble de l’UE. L’analyse économique a montré que, si les États
membres abolissaient pratiquement toutes les restrictions qu’ils maintiennent
encore en vigueur, le gain économique total serait plus de trois fois supérieur
à celui déjà réalisé, soit de 2,6 % du PIB environ[2]. Beaucoup plus peut donc être fait pour maximiser les
avantages économiques que peut produire la directive «services». Les États
membres devraient permettre à la directive de déployer toute sa force,
conformément aux appels lancés par le Conseil européen[3]. Une pleine mise en œuvre de la
directive améliorera sensiblement le fonctionnement du marché unique des
services, notamment en facilitant l’accès des PME au marché et en donnant aux
consommateurs accès à un plus grand choix de services. Elle contribuera aussi à
un renforcement de la compétitivité, à la croissance et à la création d’emplois
dans l’UE. La présente communication montre comment cet objectif peut être
atteint et elle répond à l’obligation de rapport faite à la Commission par
l’article 41 de la directive, ainsi qu’aux demandes que lui ont adressées le
Conseil européen et le Parlement européen d’assurer un suivi étroit et de
rendre compte de la mise en œuvre de la directive et des initiatives visant à
améliorer et à renforcer le marché unique des services. Elle détaille les
mesures que les États membres et la Commission devraient prendre pour donner à
la directive le plus grand impact possible. Ces mesures sont fondées, d'une
part, sur les informations détaillées relatives à la mise en œuvre de la
directive «services» dans chaque État membre, et d'autre part sur les résultats
des tests de performance. Ces informations et résultats sont présentés dans les
documents de travail des services de la Commission qui accompagnent la présente
communication[4]. Le suivi de ces mesures sera assuré sur la base des instruments
destinés à améliorer la gouvernance du marché unique présentés par la
Commission dans une communication adoptée parallèlement à celle-ci. Ce suivi
fera partie de la surveillance exercée dans le cadre du semestre européen de
coordination des politiques économiques, et si nécessaire, dans les
recommandations par pays. Le 30 mai 2012, la Commission a déjà adressé des
recommandations à douze États membres concernant les réformes structurelles à
conduire dans le secteur des services[5]. II.
Donner à la directive
«services» son plein effet
La directive couvre un vaste ensemble de secteurs, allant
d’activités traditionnelles aux services fondés sur la connaissance. Elle a des
effets très larges, qui touchent aussi bien les grands que les petits
prestataires de services, et notamment des milliers de PME. La Commission concentrera ses efforts sur les secteurs de
services dont le poids économique est significatif, et le potentiel de
croissance supérieur à la moyenne, à savoir: –
les services aux entreprises (11,7 % du PIB), –
la construction (6,3 % du PIB), –
le tourisme (4,4 % du PIB) et –
le commerce de détail (4,2 % du PIB). En assurant une meilleure mise en œuvre des règles et une meilleure
exécution sur le terrain, des résultats supérieurs à ceux déjà atteints peuvent
être obtenus. L’UE ne peut se permettre de laisser passer une telle opportunité
de création de croissance et d’emplois. Avant d’envisager d'étendre le champ d’application de la
directive, les États membres et la Commission doivent, avant tout, assurer une
mise en œuvre plus ambitieuse et plus complète de cette directive afin d'en exploiter
tout le potentiel. Presque toutes les activités de service de nature commerciale
sont déjà couvertes par la législation de l’UE (voir l’annexe 1). La Commission
estime, par conséquent, qu’il n’est pas nécessaire de modifier la directive
pour le moment. Jusqu’à présent, les prestataires de services souhaitant
démarrer une activité dans leur propre État membre ou dans un autre État membre
ont été les principaux bénéficiaires de la directive. En revanche, les
prestataires de services désireux de proposer leurs services sur une base
transfrontière ne bénéficient toujours pas de la sécurité juridique requise quant
aux cadres réglementaires qui leur sont applicables dans les différents États
membres et continuent à se heurter à des obstacles. Dans certains cas, les
problèmes sont liés à une mise en œuvre incohérente ou incorrecte d’autres instruments
de droit de l’UE, tels que la directive relative à la reconnaissance des
qualifications professionnelles ou la directive sur le commerce électronique. 1.
Politique de «tolérance zéro» en cas de non-respect des
règles La Commission appliquera une politique de «tolérance zéro»
en cas de non-respect des obligations inconditionnelles, rappelées ci-dessous,
que la directive impose aux États membres. Tout d’abord, la directive interdit
un certain nombre d’exigences discriminatoires et particulièrement contraignantes,
énumérées en son article 14. Les États membres les ont supprimées dans une
large mesure, mais certaines exigences discriminatoires sont restées en
vigueur. Elles doivent être éliminées. La directive a ensuite instauré des obligations spécifiques
pour simplifier les procédures d’autorisation: 1) l’approbation tacite
(autrement dit, une absence de réponse de l’administration vaut approbation),
prévue en son article 13, paragraphe 4; et 2) la validité des autorisations sur
tout le territoire national, prévue en son article 10, paragraphe 4. Un
certain nombre d’États membres n’appliquent ces obligations que de manière limitée
et en les assortissant de trop nombreuses exceptions. Il est urgent d’agir pour
faire en sorte que ces obligations soient dûment mises en œuvre. Par ailleurs, la directive prohibe, en son article 24, les
interdictions totales de communications commerciales des professions
réglementées. De telles interdictions totales existent pourtant toujours dans
dix États membres. Elles doivent être supprimées. Les obligations d'établissement rendent impossible la
prestation transfrontière de services. Ces obligations, parmi les plus
restrictives, sont visées à l’article 16 de la directive «services» (clause de
libre prestation de services): en vertu de son paragraphe 2, les États
membres ne peuvent pas imposer de telles obligations aux prestataires de
services. Les exigences en matière de résidence et de nationalité sont
également interdites, par l’article 14 de la directive. Les États membres
continuent cependant à violer ces interdictions inconditionnelles. Ces violations
doivent prendre fin[6]. Actions Les
États membres doivent s’engager à rendre leur législation pleinement conforme à
la directive «services», en mettant fin d’urgence à tous les cas dans lesquels
celle‑ci ne respecte toujours pas les obligations inconditionnelles
imposées par la directive. La
Commission appliquera sa politique de «tolérance zéro» en engageant des
procédures d’infraction chaque fois que nécessaire. 2. Maximiser
l’impact économique de la directive «services» La directive laisse aux États
membres une marge d'appréciation sur de nombreux aspects de sa mise en œuvre. Son
article 15, en particulier, fait référence à diverses exigences (forme
juridique, détention du capital, restrictions quantitatives et territoriales,
tarifs…), que les États membres sont autorisés à maintenir, mais dans la seule
mesure où ces exigences sont proportionnées et justifiées par une raison
impérieuse d’intérêt général. Les États membres ont fait usage
de cette marge d'appréciation de manière très variable. Ils ont souvent préféré
le statu quo à une approche plus ambitieuse menant à une plus grande ouverture
de leurs marchés de services. Même lorsqu’elles n’enfreignent pas la directive,
les exigences que les États membres ont choisi de maintenir sont susceptibles
de freiner la croissance économique, et les États membres devraient donc les
revoir. Cette approche devrait permettre de réaliser une partie du potentiel de
croissance supplémentaire qui a été identifié. Les États membres devraient ainsi réévaluer la manière dont
ils ont utilisé leur marge d'appréciation. Ils devraient revoir, en priorité,
les restrictions applicables à la forme juridique des sociétés et à la
détention de leur capital, qui font obstacle au développement de services
professionnels. Les avancées réalisées et les réformes en cours dans un certain
nombre d’États membres montrent qu’un régime réglementaire moins strict peut
être profitable à ces services, sans pour autant compromettre leur qualité, ni
l’indépendance de leurs prestataires. De la même manière, la clause de la libre prestation de
services prévue à l’article 16 de la directive impose une évaluation du
caractère justifié et proportionné des exigences que les États membres
appliquent aux prestataires de services établis dans d’autres États membres
lorsque ceux-ci fournissent des services transfrontières sur leur territoire. Cependant,
les entreprises et les professionnels qui fournissent des services transfrontières
ne bénéficient pas de la sécurité juridique requise en ce qui concerne les règles
qui leur sont applicables. Pire encore, il leur arrive parfois de devoir se
conformer à quasiment toute la législation applicable aux prestataires de
services nationaux dans les États membres dans lesquels ils opèrent, en sus des
obligations que leur impose la législation de leur propre État membre. Les
législations nationales mettant en œuvre les dispositions de la directive
«services» relatives à la prestation transfrontière de services doivent être
améliorées, de manière à garantir la sécurité juridique et à mettre fin à cette
double contrainte réglementaire. Les obligations d’assurance, en particulier, peuvent se
révéler problématiques pour les prestataires de services. De telles
obligations, qui visent à protéger les destinataires des services, existent
pour de nombreuses activités. Certaines font double emploi avec les exigences
auxquelles les entreprises se conforment déjà dans leur État membre
d’établissement, ce qui renchérit leurs coûts. Plus important encore, les
entreprises ont parfois du mal à trouver un assureur dans leur État membre
d’établissement ou dans l’État membre où le service est fourni, en cas de
prestation transfrontière, notamment dans les secteurs de la construction et du
tourisme. Actions La Commission, avec les États membres, lancera en 2012 un
exercice d’examen par les pairs ("peer review") et d’échange de
bonnes pratiques, qui se concentrera sur les restrictions relatives à la forme juridique
des sociétés et à la détention de leur capital et sur la clause de libre
prestation de services. Les États membres devraient s’engager à
revoir leur législation de manière approfondie sur ces questions. Les
résultats seront évalués d’ici à la mi-2013. Les États membres doivent éliminer toutes les restrictions et
obligations d’autorisation qui ne se justifient pas sur la base de la
directive. En particulier, ils devraient revoir le caractère nécessaire et
proportionné des exigences imposées aux prestataires de services. Pour
toutes les restrictions dont le maintien peut se justifier sur la base de la
directive, ils devraient évaluer les avantages économiques qui résulteraient de
leur suppression et prendre, si nécessaire, des mesures. La Commission formulera des recommandations par pays sur les
mesures à prendre en priorité, dans le cadre du semestre européen 2013. Si
nécessaire au vu des résultats atteints, elle envisagera de présenter de
nouvelles propositions législatives sur des questions spécifiques. Les États membres devraient redoubler d’efforts pour promouvoir
l’utilisation du système d’information du marché intérieur (IMI). La
Commission soutiendra leurs efforts et suivra de près leurs avancées en la
matière. Par ailleurs, la Commission encouragera le secteur de
l’assurance à concevoir des mesures visant à doter les prestataires de services
d’une couverture d’assurance adéquate, y compris lorsqu’ils proposent leurs
services dans d’autres États membres. En particulier, les entreprises
d’assurance établies dans plusieurs États membres qui proposent des polices
d’assurance couvrant la prestation de services devraient assurer les
prestataires de services qui opèrent sur une base transfrontière dans les États
membres en question. La Commission évaluera les avancées réalisées par le secteur de
l’assurance d’ici à la fin de 2013. Selon les progrès accomplis,
ou en l’absence de progrès, elle envisagera d’autres solutions, y compris des
propositions législatives. 3. Services
professionnels: moderniser le cadre réglementaire
Il existe environ 800 catégories de professions
réglementées. Il existe cependant des divergences entre
les États membres dans la manière dont les services professionnels sont
réglementés. L’effet de ces divergences est aggravé par la lourdeur des
procédures de reconnaissance des qualifications professionnelles. Le Conseil
européen a souligné l’importance de «progresser dans la reconnaissance des
qualifications professionnelles, la réduction du nombre des professions
réglementées et la suppression des barrières réglementaires injustifiées»[7]. La modernisation
récemment proposée de la directive relative à la reconnaissance des
qualifications professionnelles vise à réaliser ces objectifs. Pour que les
avancées soient aussi rapides que possible, la Commission a adressé à huit
États membres des recommandations par pays sur cette question[8]. Un suivi en sera assuré dans le
cadre du semestre européen 2013. En ce qui concerne la prestation transfrontière de services,
la proposition de directive modifiée prévoit que les États membres devront
clairement indiquer et justifier les cas dans lesquels ils décident de faire
usage de la possibilité exceptionnelle de vérifier les qualifications du
prestataire de services avant que celui-ci ne puisse proposer ses services sur
leur territoire. Les États membres devront également garantir la validité, sur
tout leur territoire, de la déclaration annuelle que les prestataires de
services peuvent être tenus de remplir. Les contraintes bureaucratiques et les
incertitudes auxquelles se heurtent les professionnels s’en trouveront
réduites. Le mécanisme de transparence et d’évaluation mutuelle proposé
contribuera aussi à réduire la complexité liée aux divergences de
réglementation des professions. Les États membres devraient revoir, au niveau
national, les exigences de qualification qu’ils imposent aux professions
réglementées, ainsi que le champ des activités réservées. La Commission entend, une fois la proposition adoptée,
présenter une communication en 2013. Cette communication analysera dans
quelle mesure les recommandations par pays ont été suivies et les autres
développements survenus au niveau national en matière de réglementation des
professions. Actions Le
Parlement européen et le Conseil devraient adopter la proposition de directive
modernisée relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles
avant la fin de l’année 2012, conformément à la recommandation pressante du Conseil
européen d’octobre 2011. La
Commission: -
aidera les États membres à mettre en œuvre les recommandations par pays
relatives aux services professionnels, dans le cadre du semestre européen 2013.
Dans cette perspective, elle lancera en 2012, avec les États membres, un
exercice tendant à garantir des avancées aussi rapides que possible; -
présentera une communication en 2013, à la suite de l’adoption de la directive
modifiée, pour faire le point sur les avancées réalisées dans les États membres
et faciliter l’évaluation mutuelle prévue dans la directive pour les
professions réglementées. 4. Assurer
que les consommateurs bénéficient de la directive «services» Il ne suffit pas de faciliter la fourniture de services de
part et d’autre des frontières nationales pour créer un véritable marché unique
des services. Il est tout aussi important de veiller à ce que les destinataires
des services puissent aisément profiter des opportunités que leur offre le
marché unique. Afin de renforcer les droits des consommateurs, ainsi que
leur confiance dans le marché intérieur, la directive «services» fait obligation
aux États membres de supprimer les obstacles réglementaires auxquels pourraient
se heurter les consommateurs qui souhaitent acheter des services fournis par
des prestataires établis dans d’autres États membres. Elle donne aux
consommateurs les moyens de choisir en connaissance de cause lorsqu’ils
achètent des services dans d’autres États membres, en imposant des obligations
d’information tant aux prestataires qu’aux autorités des États membres
(notamment par la création, en vertu de son article 21, d’organismes chargés
d’assister les consommateurs). Enfin, elle vise à mettre fin aux pratiques de
certains prestataires, qui entravent, de manière injustifiée, l’accès des
consommateurs résidant dans d’autres États membres à leurs services. De ce point
de vue, la clause de «non-discrimination» représente une avancée majeure vers
un accès libre des consommateurs au marché unique. L’article 20 de la directive interdit, en effet, toute
discrimination exercée à l’encontre des destinataires de services sur la base
de leur nationalité ou de leur pays de résidence. Cette interdiction concerne
les refus de fournir des services et les offres proposées à de moins bonnes
conditions, lorsque ceux-ci ne peuvent être justifiés par des raisons
objectives. Ce type de situations ne devrait plus se produire si les États
membres mettent pleinement en œuvre l’article 20. La clause de non-discrimination requiert une appréciation au
cas par cas[9].
Une attention particulière devrait être accordée aux cas dans lesquels les consommateurs
doivent payer plus que le prix exigé pour une transaction nationale lorsqu’ils
achètent, par virement ou prélèvement automatique en euros, un service fourni
dans un autre État membre. En principe, les consommateurs ne devraient plus
essuyer de refus de fournir au motif qu’il est impossible d’assurer la
livraison physique dans un autre État membre. De même, les prestataires de
services ne devraient plus invoquer des facteurs purement géographiques pour
justifier de pratiques cloisonnant artificiellement les marchés à l’intérieur
du marché unique de l’UE, au détriment des consommateurs. Dans la mesure où il existe toujours des obstacles à la
prestation transfrontière de services, des initiatives ont été engagées, au
niveau de l’UE, pour réduire ces obstacles et améliorer le fonctionnement du
marché unique. On citera notamment l’achèvement de l’espace unique de paiements
en euros, la proposition de la Commission relative à un droit européen commun
de la vente à caractère facultatif, la mise en œuvre de la directive sur les
droits des consommateurs, la proposition de création de guichets uniques TVA,
les propositions de création d’organes de règlement extrajudiciaire des litiges
(REL) de consommation et d’une plateforme européenne pour le règlement en ligne
des litiges transfrontières (RLL) et des initiatives à venir sur la gestion
collective des droits d’auteur et les redevances pour copie et reproduction
privées. Actions Les États membres doivent, en priorité, veiller à l'application
des dispositions de leur droit interne qui mettent en œuvre la clause de
non-discrimination. La Commission s'adressera aux organismes
nationaux chargés du traitement des plaintes pour discrimination, ainsi qu’aux
autorités chargées de faire appliquer la loi, pour garantir aux consommateurs
la possibilité de bénéficier pleinement du marché unique. En
particulier, elle proposera des mesures ciblées, d’ici à la mi-2013, pour
suivre l’application des textes et prendre des mesures visant à remédier aux problèmes
éventuels. La Commission a déjà apporté des clarifications sur la clause
de non-discrimination, dont elle suivra attentivement la mise en œuvre. Elle
publiera, en outre, des orientations spécifiques d’ici à la fin de 2013, sur la
base de ce qui aura été fait dans les États membres pour mettre en œuvre cette
disposition. Ces orientations tiendront compte des évolutions de
l’environnement réglementaire visant à réduire les obstacles auxquels se
heurtent encore les entreprises qui proposent leurs services sur une base transfrontière. La Commission engagera immédiatement le travail avec les
entreprises, notamment par l'intermédiaire de leurs organisations
représentatives et des chambres de commerce, pour accroître la transparence et
soutenir les efforts visant à garantir aux consommateurs la possibilité
d’acheter sur une base transfrontière dans l’ensemble du marché unique. Elle
encouragera les prestataires de certains secteurs à mettre volontairement en
place des chartes de qualité contenant des engagements en matière de conditions
d’accès transfrontière à leurs services. Elle évaluera les
progrès accomplis d’ici à la mi-2013. En étroite collaboration avec les États membres, la Commission
informera les consommateurs des droits que leur confère le marché unique en
vertu de la directive «services», dans le cadre d'une campagne de
sensibilisation qui sera menée en 2013, Année européenne des citoyens. 5. Assurer
que les règles du marché unique fonctionnent sur le terrain La directive «services» n’existe pas isolément. Elle ne peut
produire tous ses effets qu’à la condition d’être appliquée de manière
cohérente en conjonction avec les autres directives relatives au marché unique.
Cela vaut tout particulièrement pour la directive relative à la reconnaissance
des qualifications professionnelles et la directive sur le commerce
électronique. Dans de nombreux États membres, les procédures de
reconnaissance des qualifications professionnelles sont longues et compliquées. Par ailleurs, la prestation transfrontière de services est de
plus en plus réalisée en ligne. En dépit des simplifications apportées par la
directive «services» et la directive sur le commerce électronique, des
obstacles ont été maintenus. Actions Les États membres doivent s’engager à rendre leur législation
et leurs procédures pleinement conformes à la directive relative à la
reconnaissance des qualifications professionnelles et à la directive sur le
commerce électronique. Le droit national doit tenir pleinement
compte des effets combinés de ces directives. Les adaptations
nécessaires doivent être effectuées d’urgence. La Commission est déterminée à faire appliquer ces directives
et veillera tout particulièrement à leur application combinée, de façon à
garantir des résultats positifs sur le terrain pour les prestataires de
services. Elle engagera des procédures d’infraction chaque fois
que nécessaire. 6. Besoins
propres à certains secteurs Les tests de performance[10]
ont montré qu’il était nécessaire de s’attaquer à un certain nombre de goulets
d’étranglement qui entravent la croissance de certains secteurs. 6.1 Services
spécialisés: faire de la reconnaissance mutuelle
une réalité L’offre transfrontière de services spécialisés peut être
soumise à des exigences liées à la mise en œuvre de règles européennes
sectorielles imposant l’agrément d’experts pour certaines activités
(utilisation de gaz à effet de serre fluorés dans les systèmes de
réfrigération, efficacité énergétique des bâtiments, traitement et transport
des déchets…). Lorsque ces experts sont soumis à un régime d’accréditation, le
règlement (CE) n° 765/2008 facilite la reconnaissance mutuelle des
certificats d’accréditation. Il conviendrait de veiller à ce que ce règlement
produise son plein effet. Lorsqu’elle prévoit la mise en place de régimes d’agrément
ou d’accréditation au niveau national, la législation sectorielle de l’UE
devrait parallèlement garantir que les prestataires de services agréés ou
accrédités peuvent exercer leurs activités dans d’autres États membres, sur la
base de l’agrément ou de l’accréditation qu’ils ont obtenu dans leur État
membre d’origine. Actions La Commission veillera à assurer un recours accru aux clauses
de reconnaissance mutuelle dans les futures propositions de législation
sectorielle instaurant des régimes d’agrément pour les experts fournissant
certains services spécialisés. Lorsqu’ils appliquent la législation sectorielle en vigueur,
les États membres doivent pleinement respecter l’article 56 du traité sur le
fonctionnement de l’Union européenne et les textes de loi de l’UE visant à faciliter
la prestation de services par des experts d’autres États membres, tels que la
directive relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles,
lorsque la profession est réglementée, ou le règlement (CE) n° 765/2008
sur l’accréditation, lorsque celui-ci est applicable. Les États
membres devraient se servir du système d’information du marché intérieur (IMI)
pour vérifier que les exigences applicables sont bien respectées dans les
autres États membres. Il conviendrait d’harmoniser davantage les normes techniques,
notamment en recourant aux dispositifs de normalisation existant au niveau de
l’UE (CEN), dans les domaines où il existe des divergences importantes entre
les États membres dans la mise en œuvre de la législation de l’UE, comme c’est,
par exemple, le cas pour la certification de la performance énergétique des
bâtiments. 6.2 Législation
relative à la protection des consommateurs En matière de protection des consommateurs, une part
importante de l’acquis repose sur une harmonisation minimale, même si
l’harmonisation totale a, dans une large mesure, prévalu dans la législation
plus récente. Dans les domaines où le principe de l’harmonisation minimale
s’applique, les États membres sont, très souvent, allés au-delà. Il en résulte
une situation dans laquelle les prestataires de services peuvent être
confrontés à des exigences hétérogènes selon les Etats membres dans lesquels
ils souhaitent proposer leurs services ce qui peut fausser le marché unique. La
Commission dispose de deux méthodes pour remédier à ce problème: une
harmonisation plus poussée, voire totale, comme cela s’est fait récemment pour
la directive sur les droits des consommateurs et comme cela a été proposé en
janvier 2012 pour le règlement général sur la protection des données; ou une
harmonisation à caractère facultatif, comme cela a été proposé en octobre 2011
pour le droit européen commun de la vente à caractère facultatif. Ces deux
méthodes sont complémentaires. Leur utilisation doit tenir compte de l’état de
l’acquis, de la nécessité de respecter le principe de subsidiarité et les
intérêts publics en jeu, ainsi que de la nécessité de garantir un haut niveau
de protection des consommateurs, notamment dans le contexte des services en
ligne. Actions La Commission s’efforcera d’accélérer les procédures
législatives sur les mesures intéressant les consommateurs qui revêtent une
importance fondamentale pour le marché unique des services. La Commission s’attachera, lorsque cela est approprié, à élever
le niveau d’harmonisation dans les futures propositions législatives de l’UE
relatives à la protection des consommateurs. Le Parlement
européen et le Conseil devraient s'associer à la réalisation de cet objectif,
pour donner son plein effet au marché unique. En ce qui concerne le secteur du tourisme en particulier, et
ainsi qu’elle l’a annoncé dans l’Agenda du consommateur[11],
la Commission proposera, d’ici au début de l’année 2013, une actualisation de
la directive sur les voyages à forfait, qui tendra à une harmonisation plus
poussée des législations nationales, notamment en ce qui concerne les offres en
ligne. En ce qui concerne la législation relative à la protection des
consommateurs où l’harmonisation minimale s’applique, la Commission travaillera
en coopération avec les autorités nationales compétentes à assurer une mise en
œuvre correcte, cohérente et exhaustive de tout l’acquis de l’UE, dans le
respect des règles du marché unique et des droits qu’il confère. 6.3 Le secteur
de la distribution et les services aux entreprises: initiatives
spécifiques Les performances du secteur de la distribution sont affectées
par un certain nombre de problèmes, dont beaucoup ont été mis en évidence dans
le rapport de l’exercice de surveillance du marché du commerce et de la
distribution[12]
et par le Parlement européen[13].
Eu égard à son importance économique, la Commission prépare un plan européen
pour le commerce de détail, qui définira la stratégie de l’UE pour ce secteur
pour les années à venir. Les services aux entreprises ont été identifiés comme un secteur
de services où la productivité pourrait être améliorée de manière significative.
Ainsi qu’elle l’a annoncé dans l’Acte pour le marché unique et dans sa
communication intitulée «Une politique industrielle à l’ère de la
mondialisation», la Commission met actuellement en place un groupe de haut
niveau sur les services aux entreprises, pour étudier les lacunes présentées
par ce secteur particulier. Ce groupe se concentrera sur quatre secteurs de
services aux entreprises: i) marketing et publicité; ii) gestion
d’installations; iii) services techniques et d’ingénierie; et iv) conception. Une
attention particulière sera accordée aux liens entre services aux entreprises
et production dans l’UE, ainsi qu’à l’élaboration de normes européennes
volontaires pouvant potentiellement améliorer la qualité des services et
accroître la comparabilité des offres de prestataires de services de différents
États membres. Actions La Commission adoptera en 2012 un plan européen d’action pour
le commerce de détail, définissant la stratégie de l’UE pour ce secteur.
Elle instituera, d’ici à l’automne 2012, un groupe de haut
niveau sur les services aux entreprises, pour étudier les lacunes présentées
par ce secteur particulier. 7. Vers
des guichets uniques de seconde génération Les guichets uniques visent à faciliter le quotidien des
prestataires de services, en leur permettant d’obtenir tous les renseignements
nécessaires via une seule interface et d’accomplir en outre leurs démarches
administratives en ligne. Les guichets uniques permettent également aux
consommateurs qui souhaitent acheter des services de faire des choix plus
éclairés. Ils leur fournissent des informations essentielles, telles que les
coordonnées des autorités compétentes et les voies de recours qui leur sont
généralement accessibles en cas de litige. Il existe cependant des différences importantes dans le
degré de convivialité des informations fournies par les guichets uniques sur
les règles régissant les principaux secteurs de services. De nombreux guichets uniques proposent des informations dans
une langue étrangère au moins, ce qui est très profitable aux prestataires de
services. Cependant, nombre de procédures administratives ne sont pas encore en
ligne et, lorsqu’elles le sont au niveau national, les utilisateurs étrangers
n’y ont, souvent, pas accès. Il est fondamental de remédier à ces problèmes, afin que les
guichets uniques fonctionnent comme ils le devraient, pour le plus grand
avantage des utilisateurs. À cette fin, les États
membres doivent encore relever des défis importants: simplification et
rationalisation plus poussées des procédures, plus grande intégration des
services de soutien et réalisation des adaptations techniques nécessaires, en
particulier pour permettre l’accès transfrontière. Il est également important
de sensibiliser les entreprises à l’existence et à l’utilité des guichets
uniques. Actions Les États membres doivent, d’urgence, rendre leurs guichets
uniques pleinement conformes aux exigences de la directive «services». Les États membres sont encouragés à développer les guichets
uniques de seconde génération d’ici à la fin de 2014, avec le soutien de la
Commission. Ces guichets uniques devraient: 1) couvrir toutes les procédures
intervenant dans le cycle de vie d’une entreprise, 2) être multilingues et 3)
être plus conviviaux. La Commission conviendra avec les États
membres des critères auxquels devront satisfaire ces guichets uniques de
seconde génération, sous la forme d’une «charte des guichets uniques». En 2013, la Commission lancera une campagne de communication
sur les guichets uniques, elle travaillera en coordination avec les États
membres à améliorer la présence en ligne des guichets uniques et s'adressera
aux organisations représentatives des entreprises, pour sensibiliser les entreprises
à l’existence des guichets uniques et promouvoir davantage leur utilisation.
III.
Conclusion Les services sont un puissant moteur de l’économie
européenne. Un marché unique des services plus intégré et fonctionnant mieux apporte
une contribution vitale à la relance économique de l’UE. Tous les États membres ont déployé des efforts considérables
pour mettre en œuvre la directive «services». Ils ont supprimé nombre
d’obstacles injustifiés et modernisé leur réglementation sur les services. Une
impulsion sera ainsi donnée à l’économie de l’UE. La croissance et la création d’emplois dans le secteur des
services restent, malgré tout, entravées par toute une série d’obstacles. Une
croissance plus importante est possible si des mesures sont prises maintenant
pour libérer tout le potentiel de croissance de la directive «services». Conformément à la communication relative à une meilleure
gouvernance pour le marché unique, nous devrions d’abord nous attacher à faire
mieux fonctionner ce qui existe déjà. La présente communication propose des
pistes pour maximiser l’impact économique de la directive «services», notamment
dans les secteurs de services ayant un poids économique important. –
En ce qui concerne la mise en œuvre de la directive, les États
membres devraient revoir leurs ambitions à la hausse. Les obstacles qui n’ont
pas encore été supprimés devraient être évalués au regard de leur impact
économique. –
La Commission a présenté une proposition en vue d’une
modernisation de la législation sur la mobilité des services professionnels. Les
États membres devraient l’adopter rapidement. –
Le marché unique doit profiter aux consommateurs. Les entreprises
ne devraient pas le cloisonner artificiellement, au détriment des destinataires
de services. –
La directive «services» et d’autres instruments du marché unique,
tels que la directive relative à la reconnaissance des qualifications
professionnelles et la directive sur le commerce électronique, devraient être
appliqués de manière cohérente. Le droit de l’UE devrait, en outre, être
modernisé lorsque cela est nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques de certains
secteurs de services et permettre au cadre législatif de fonctionner
efficacement sur le terrain, tant pour les prestataires que pour les
destinataires de services. –
Les États membres devraient développer leurs guichets uniques,
pour en faire de véritables centres administratifs en ligne à part entière,
répondant adéquatement aux besoins des prestataires et des destinataires de
services. Les institutions européennes et les États membres doivent
s’engager politiquement à accorder le degré de priorité nécessaire à la mise en
œuvre des actions envisagées dans les délais prévus. La Commission travaillera
en partenariat avec les États membres à créer de la croissance et des emplois
dans le secteur des services et elle suivra étroitement les avancées réalisées
dans le cadre de son examen annuel de la croissance. Annexe 1 – Législation de l’UE applicable aux
secteurs de services || Principaux secteurs couverts par la directive «services» (2006/123/CE) || · Services aux entreprises, y compris les services professionnels (avocats, architectes, comptables, conseillers fiscaux, agences de conseil, agences de communication et marketing, conseillers en propriété industrielle, services de certification, intermédiaires du sport, agents artistiques, agences de recrutement, interprètes, vétérinaires, topographes, etc.) · Construction et artisanat · Commerce de détail · Immobilier · Tourisme (hôtels, restaurants, cafés, agences de voyage, guides touristiques…) · Enseignement privé Secteurs de services || Principaux instruments de droit de l’UE couvrant le secteur Énergie || Marché intérieur du gaz naturel · Directive 2003/55/CE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2003 concernant des règles communes pour le marché intérieur du gaz naturel et abrogeant la directive 98/30/CE. Marché intérieur de l'électricité · Directive 2009/72/CE du Parlement Européen et du Conseil du 13 juillet 2009 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l’électricité et abrogeant la directive 2003/54/CE (texte présentant de l’intérêt pour l’EEE). Marché intérieur du gaz · Directive 2009/73/CE du Parlement Européen et du Conseil du 13 juillet 2009 concernant des règles communes pour le marché intérieur du gaz naturel et abrogeant la directive 2003/55/CE (texte présentant de l’intérêt pour l’EEE). Services financiers || Plan d’action pour les services financiers et suivi Directive 2006/43/CE, directive 2006/46/CE, directive 2007/63/CE, directive 2007/44/CE, directive 2009/14/CE, directive 2007/36/CE, directive 2007/64/CE, directive 2009/111/CE, directive 2009/44/CE, directive 2010/76/UE, directive 2009/49/CE, directive 2011/61/UE, directive 2011/89/UE. Soins de santé || · Directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2011 relative à l’application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers. · Directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles. Services postaux || · Directive 97/67/CE. · Directive 2002/39/CE. · Directive 2008/06/CE. Télécommunications || · Règlement (CE) n° 1211/2009 du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2009 instituant l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) ainsi que l’Office. · Directive 2002/22/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 mars 2002 concernant le service universel et les droits des utilisateurs au regard des réseaux et services de communications électroniques, telle que modifiée par la directive 2009/136/CE du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2009. · Directive 2002/21/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 mars 2002 relative à un cadre réglementaire commun pour les réseaux et services de communications électroniques, telle que modifiée par la directive 2009/140/CE du Parlement européen et du Conseil du 25 novembre 2009. · Directive 2002/20/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 mars 2002 relative à l'autorisation de réseaux et de services de communications électroniques, telle que modifiée par la directive 2009/140/CE. · Directive 2002/19/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 mars 2002 relative à l'accès aux réseaux de communications électroniques et aux ressources associées, ainsi qu'à leur interconnexion, telle que modifiée par la directive 2009/140/CE. · Directive 2002/58/CE du Parlement européen et du Conseil du 12 juillet 2002 concernant le traitement des données à caractère personnel et la protection de la vie privée dans le secteur des communications électroniques, telle que modifiée par la directive 2006/24/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2006 et la directive 2009/136/CE. Transports || Transport routier · Règlement (CE) n° 1072/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 établissant des règles communes pour l’accès au marché du transport international de marchandises par route. · Règlement (CE) n° 1073/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 établissant des règles communes pour l’accès au marché international des services de transport par autocars et autobus. · Règlement (CE) n° 1370/2007 du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2007 relatif aux services publics de transport de voyageurs par chemin de fer et par route, et abrogeant les règlements (CEE) n° 1191/69 et (CEE) n° 1107/70 du Conseil. Transport maritime · Règlement (CEE) n° 4055/86 du Conseil du 22 décembre 1986 portant application du principe de la libre prestation des services aux transports maritimes entre États membres et entre États membres et pays tiers. · Règlement (CEE) n° 3577/92 du Conseil, du 7 décembre 1992, concernant l'application du principe de la libre circulation des services aux transports maritimes à l'intérieur des États membres (cabotage maritime). Transport ferroviaire · Directive 91/440/CEE du Conseil, du 29 juillet 1991, relative au développement de chemins de fer communautaires. · Règlement (UE) n° 913/2010 du Parlement européen et du Conseil du 22 septembre 2010 relatif au réseau ferroviaire européen pour un fret compétitif. Transport aérien · Règlement (CE) n° 1008/2008 du Parlement européen et du Conseil du 24 septembre 2008 établissant des règles communes pour l’exploitation de services aériens dans la Communauté. · Directive 96/67/CE du Conseil du 15 octobre 1996 relative à l’accès au marché de l’assistance en escale dans les aéroports de la Communauté. Navigation intérieure · Règlement (CE) n° 1356/96 du Conseil du 8 juillet 1996 concernant des règles communes applicables aux transports de marchandises ou de personnes par voie navigable entre États membres, en vue de réaliser dans ces transports la libre prestation de services. · Règlement (CEE) n° 3921/91 du Conseil, du 16 décembre 1991, fixant les conditions de l'admission de transporteurs non résidents aux transports nationaux de marchandises ou de personnes par voie navigable dans un État membre. || Secteurs non couverts en tant que tels par le droit dérivé de l’UE || · Les activités de jeux d’argent. · Les activités participant à l’exercice de l’autorité publique (conformément à l’article 51 du traité). · Les services de sécurité privée. · Les services fournis par les notaires et les huissiers de justice. · Les taxis et les services portuaires. Annexe II – Liste des actions envisagées et
calendrier de mise en œuvre Domaine concerné || Actions || Calendrier de mise en œuvre 1. Tolérance zéro en cas de non-respect des règles || Ø Les États membres mettent leur législation en pleine conformité avec la directive «services». Ø La Commission applique une politique de tolérance zéro en engageant si nécessaire des procédures d’infraction, en particulier dans les secteurs prioritaires. || Immédiatement. Immédiatement. 2. Maximiser l’impact économique de la directive «services» || Ø La Commission lance, avec les États membres, un exercice d’examen par les pairs ("peer review"), en vue d’une réévaluation de dispositions législatives spécifiques dans les secteurs prioritaires. Ø Les États membres éliminent toutes les restrictions injustifiées ou disproportionnées qui existent encore et évaluent les avantages économiques que produirait la suppression d’exigences justifiées. Ø Les mesures à prendre en priorité par les États membres sont reprises dans les recommandations par pays émises dans le cadre du semestre européen. Ø Les États membres redoublent d’efforts pour promouvoir l’utilisation du système d’information du marché intérieur (IMI). Ø La Commission incite le secteur de l’assurance à fournir une couverture d’assurance adéquate aux prestataires de services, y compris en cas d’exercice d’une activité dans d’autres États membres. Ø La Commission évalue les avancées réalisées et, si nécessaire, envisage d’autres solutions, y compris des propositions législatives. || Lancement en 2012, évaluation des résultats à la mi-2013. Immédiatement. À compter de 2012. Immédiatement. Immédiatement. Fin 2013 au plus tard. 3. Moderniser le cadre réglementaire pour les services professionnels || Ø Le Parlement européen et le Conseil adoptent la proposition de directive modernisée relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles. Ø La Commission soutient les États membres dans la mise en œuvre des recommandations par pays relatives aux services professionnels, dans le cadre du semestre européen 2013. Ø La Commission présente une communication en vue de faciliter le processus d’évaluation mutuelle pour les professions réglementées. || Avant fin 2012. 2012 - 2013 2013 4. Assurer que les consommateurs bénéficient de la directive «services» || Ø Les États membres font dûment appliquer les dispositions de leur droit interne qui mettent en œuvre la clause de non-discrimination. Ø La Commission propose des mesures ciblées, pour suivre l’application des textes et prendre des mesures en cas de problème. Ø La Commission publie des orientations spécifiques complémentaires sur l’article 20. Ø La Commission travaille avec les entreprises à garantir aux consommateurs la possibilité d’acheter sur une base transfrontière. Ø En étroite collaboration avec les États membres, la Commission informe les consommateurs des droits que leur confère le marché unique en vertu de la directive «services», dans le cadre d'une campagne de sensibilisation qui sera menée au titre de l’Année européenne des citoyens. || Immédiatement. Mi-2013. Fin 2013. Immédiatement. Évaluation des avancées réalisées à la mi-2013. 2013 5. Assurer que les règles du marché unique fonctionnent sur le terrain || Ø Les États membres rendent leur législation et leurs procédures pleinement conformes à la directive relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles et à la directive sur le commerce électronique. Ø La Commission fait appliquer ces directives avec détermination; elle engage des procédures d’infraction si nécessaire. || Immédiatement. Immédiatement. 6. Besoins propres à certains secteurs 6.1 Reconnaissance mutuelle pour les services spécialisés 6.2 Législation relative à la protection des consommateurs: accroître l’harmonisation dans certains secteurs 6.3 Commerce de détail et services aux entreprises: initiatives spécifiques || Ø La Commission donne pleinement effet aux libertés consacrées par le traité, par un recours accru aux clauses de reconnaissance mutuelle dans les futures propositions de législation sectorielle instaurant des régimes d’agrément pour les experts fournissant certains services spécialisés. Ø Les États membres donnent pleinement effet à la législation de l’UE leur imposant d’accepter les experts d’autres États membres et utilisent l’IMI pour vérifier plus facilement que les exigences en vigueur sont respectées dans les autres États membres. Ø Harmoniser davantage les normes techniques, notamment en recourant aux dispositifs de normalisation existant au niveau de l’UE (CEN), dans les domaines où il existe des divergences importantes entre les États membres dans la mise en œuvre de la législation de l’UE. Ø La Commission s’attache, lorsque cela est approprié, à élever le niveau d’harmonisation dans les futures initiatives législatives de l’UE relatives à la protection des consommateurs. Le Parlement européen et le Conseil s'associent à la réalisation de cet objectif, pour donner son plein effet au marché unique. Ø La Commission actualise la directive sur les voyages à forfait. Ø La Commission travaille en coopération avec les autorités nationales compétentes à assurer une mise en œuvre correcte, cohérente et exhaustive de l’acquis de l’UE sur les consommateurs, dans le respect des règles du marché unique et des droits qu’il confère. Ø La Commission adopte un plan européen d’action pour le commerce de détail, définissant la stratégie de l’UE pour ce secteur. Ø La Commission crée un groupe à haut niveau sur les services aux entreprises, pour étudier les lacunes présentées par ce secteur. || Lors de l’adoption de futures propositions. Immédiatement. En cours. Lors de l’adoption de futures propositions. 2012 Début 2013. 2012 Automne 2012. 7. Vers des guichets uniques de seconde génération || Ø Les États membres rendent leurs guichets uniques pleinement conformes à la directive «services». Ø Les États membres développent les guichets uniques de seconde génération, qui doivent: 1) couvrir toutes les procédures intervenant dans le cycle de vie d’une entreprise, 2) être multilingues et 3) être plus conviviaux. La Commission convient avec les États membres des critères auxquels doivent satisfaire ces guichets uniques de seconde génération, sous la forme d’une «charte des guichets uniques». Ø La Commission lance une campagne de communication sur les guichets uniques, elle travaille, en coordination avec les États membres, à améliorer la présence en ligne des guichets uniques et s'adresse aux organisations représentatives des entreprises, pour sensibiliser les entreprises à l’existence des guichets uniques et promouvoir davantage leur utilisation. || Immédiatement. 2012-2014 2013 [1] Étude
de la Commission intitulée «The Economic Impact of the Services Directive: a
first assessment following implementation» («Impact économique de la
directive «services»: première évaluation après mise en œuvre»), publiée
sur http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/economic_paper/2012/index_en.htm. [2] Ce chiffre de 2,6 % inclut l'augmentation de
croissance du PIB de l’UE de 0,8 % déjà mentionnée, ainsi que les gains
supplémentaires, jusqu’à 1,8 % du PIB, qui pourraient être réalisés en
vertu d’un scénario plus ambitieux voyant les États membres abolir pratiquement
toutes les restrictions existantes. [3] Déclaration des membres du Conseil européen du 30 janvier
2012. [4] Document de travail des services de la Commission:
«Detailed information on the implementation of Directive 2006/123/EC on
services in the internal market» («Informations détaillées sur la mise en
œuvre de la directive 2006/123/CE relative aux services dans le marché
intérieur»); document de travail des services de la Commission: «Results of
the performance checks of the internal market for services (construction,
business services and tourism)» [«Résultats des tests de performance du
marché intérieur des services (construction, services aux entreprises et
tourisme)]. [5] COM(2012) 299, «Agir pour la stabilité, la croissance
et l’emploi», du 30 mai 2012. [6] Voir le document de travail des services de la
Commission intitulé «Detailed information on the implementation of Directive
2006/123/EC on services in the internal market» («Informations détaillées
sur la mise en œuvre de la directive 2006/123/CE relative aux services dans le
marché intérieur»). [7] Conclusions du Conseil européen de mars 2012. [8] COM(2012) 299 du 30 mai 2012. [9] Pour plus de détails, voir le document de travail des
services de la Commission visant à l’établissement ultérieur d’orientations sur
l’application de l’article 20, paragraphe 2, de la directive 2006/123/CE
relative aux services dans le marché intérieur. [10] Document de travail des services de la Commission:
«Results of the performance checks of the internal market for services
(construction, business services and tourism)» [«Résultats des contrôles de
performance du marché intérieur des services (construction, services aux
entreprises et tourisme)]. [11] «Un agenda du consommateur européen – Favoriser la
confiance et la croissance», COM(2012) 225 final. [12] Exercice de surveillance du marché du commerce et de la
distribution «Vers un marché intérieur plus efficace et plus équitable du
commerce et de la distribution à l’horizon 2020», COM(2010) 355. [13] Rapport du Parlement européen du 1er juin
2011 sur un marché du commerce de détail plus efficace et plus équitable
[2010/2109(INI)].