3.5.2011   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 132/22


Avis du Comité économique et social européen sur le thème «Des lieux de travail innovants: sources de productivité et d'emplois de qualité» (Avis d'initiative)

2011/C 132/05

Rapporteure: Mme Leila KURKI

Corapporteur: M. Mihai MANOLIU

Le 16 septembre 2010, le Comité économique et social européen a décidé, conformément à l'article 29 paragraphe 2 de son règlement intérieur, d'élaborer un avis d'initiative sur le thème:

«Des lieux de travail innovants: sources de productivité et d'emplois de qualité» (avis d'initiative).

Le 20 octobre 2010, le CESE a décidé de transformer le groupe d'étude en sous-comité.

Le sous-comité «Lieux de travail innovants», chargé de préparer les travaux du Comité en la matière, a adopté son avis le 23 février 2011 (rapporteure: Mme Leila KURKI – corapporteur: M. Mihai MANOLIU).

Lors de sa 470e session plénière des 15 et 16 mars 2011 (séance du 15 mars 2011), le Comité économique et social européen a adopté le présent avis par 94 voix pour, 1 voix contre et 2 abstentions.

1.   Recommandations

1.1

Le Comité estime qu'il appartient à l'Union européenne de soutenir tous les États membres et les entreprises dans les efforts qu'ils déploient pour accroître l'innovation sur le lieu de travail. L'innovation sur le lieu de travail s'efforce de remodeler les activités organisationnelles d'une manière durable tout en améliorant tant la productivité que la qualité du travail. Parmi les domaines à améliorer on peut citer les processus de travail, l'organisation du travail, les méthodes et les instruments de travail, l'environnement matériel, les compétences et les pratiques professionnelles ainsi que la gestion et la direction.

1.2

Le CESE recommande que le principe de base de «lieu de travail innovant» soit clairement défini. L'absence d'une définition communément reconnue pourrait être une des raisons pour lesquelles l'innovation sur le lieu de travail a eu, par le passé, peu d'importance dans la plupart des documents politiques de l'UE. Les institutions européennes, les États membres, les partenaires sociaux et la société civile organisée doivent comprendre l'importance de l'innovation et des moyens employés pour la mettre en œuvre, en particulier au niveau des entreprises et des organisations.

1.3

Le CESE estime que même si la notion de «lieu de travail innovant» n'est pas expressément évoquée dans le document de la Commission, elle est au cœur de la stratégie Europe 2020, puisqu'elle constitue l'une des principales conditions de son succès. Le Comité propose dès lors qu'elle soit incluse dans la stratégie.

1.4

Dans le but d'améliorer l'équilibre de la stratégie Europe 2020, le CESE recommande de lancer un projet pilote sur les lieux de travail innovants dans le cadre de l'initiative phare «Une Union pour l'innovation». L'idée maîtresse du projet devrait être l'amélioration de la qualité de la vie professionnelle. Le CESE estime qu'il convient de lancer sans tarder des études supplémentaires sur le rapport entre la qualité de la vie professionnelle, la capacité d'innovation et la productivité, et qu'il faudrait développer un index européen qui mesure la qualité du travail et ses effets sur la capacité d'innovation et la productivité. Nous devons mesurer les progrès réalisés à l'aide d'indicateurs fiables qui prennent en considération non seulement les investissements effectués mais aussi et avant tout les résultats obtenus.

1.5

Le CESE est préoccupé par le fait que l'UE consacre des financements considérables aux technologies de pointe et à l'innovation des produits et que l'importance de l'innovation sur le lieu de travail ne soit pas suffisamment reconnue. Il est d'avis que la politique de l'innovation devrait mettre davantage l'accent sur les moyens d'accroître l'efficacité de la collaboration des différents partenaires en vue de promouvoir les lieux de travail innovants et d'améliorer ainsi la compétitivité et le bien-être au sein de l'UE. Le Comité indique qu'il y a moyen d'accélérer l'innovation sur le lieu de travail en ayant recours à des financements de l'UE et propose que la Commission examine tous ses instruments de financement (notamment les fonds structurels, en particulier le Fonds social, les programmes cadres de recherche et de développement et les initiatives en matière d'éducation) et qu'elle y introduise les modifications nécessaires le plus rapidement possible.

1.6

Le CESE estime que lors de l'évaluation de la politique d'innovation, il est important de mettre l'accent sur le mode d'utilisation et de développement des compétences sur le lieu de travail et non seulement sur la disponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée. La situation en matière de conditions de travail et d'emploi ainsi que d'environnement de travail est également importante. Les entreprises et les organisations doivent adopter une nouvelle approche multisectorielle pour développer leurs activités. Le CESE invite la Commission et les États membres à se demander sérieusement quelles sont les politiques et méthodes d'organisation qui ont prouvé leur efficacité pour ce qui est d'améliorer la capacité d'innovation en investissant dans les compétences. Afin de déterminer les mesures efficaces au niveau des entreprises et des organisations, la Commission devrait soutenir la recherche et la diffusion des résultats de cette recherche. Le Comité estime également qu'il est essentiel que la Commission évalue les stratégies existantes en matière d'innovation afin de s'assurer qu'elles contiennent toutes une définition de l'innovation sur le lieu de travail.

1.7

Le CESE est d'avis qu'il est important que le fonctionnement du marché unique européen favorise un environnement qui encourage les entreprises et les organisations à développer l'esprit d'innovation. La concurrence entre les entreprises devrait être basée sur la qualité des produits et services et sur le respect de l'environnement par ces derniers, non seulement sur les prix. Les marchés publics jouent à cet égard un rôle important, consistant à orienter et à montrer l'exemple.

1.8

Le CESE note que les gouvernements des États membres ont un rôle stratégique à jouer dans ce domaine: les investissements dans les projets d'innovation et les différentes incitations économiques sont essentiels. L'utilisation efficace des financements pour promouvoir l'innovation doit s'appuyer sur une perspective à long terme, une approche méthodique et une assistance sous forme de conseils et d'orientations en vue d'initier et mener à bien des projets de développement. À cet égard, les partenaires sociaux assument une responsabilité importante pour ce qui est de l'élaboration, de la conduite et de l'évaluation des projets. Il convient également de renforcer le rôle de la société civile organisée dans la mise en place des formations et la diffusion des meilleures pratiques.

1.9

Il est important de ne pas oublier que la politique d'innovation se trouve à différents stades de développement dans les différents États membres. Le CESE considère que la Commission devrait offrir de nouvelles possibilités et créer les conditions pour renforcer les capacités (par exemple, à travers des échanges de bonnes pratiques et des projets d'apprentissage mutuel) aux pays qui n'ont pas encore beaucoup d'expérience en matière de génération de l'innovation dans les entreprises et les organisations. Il serait utile que les initiatives européennes en matière d'innovation et d'éducation mettent l'accent sur les activités d'innovation sur le lieu de travail et les nouvelles formes de compétences (non seulement en matière de connaissances techniques et professionnelles mais également dans le domaine de la communication, de la créativité et de l'innovation) et de méthodes de gestion. La Commission pourrait également s'inspirer des travaux des centres de développement, actifs dans certains États membres, qui promeuvent l'innovation, la qualité des conditions de travail et la productivité.

1.10

Le CESE note l'importance de poursuivre le débat concernant les lieux de travails innovants sur différents forums de discussion européens, ainsi que dans les États membres, les entreprises et les organisations. Le CESE doit jouer un rôle essentiel en sensibilisant davantage les partenaires sociaux, la société civile organisée et les responsables politiques en général à la nécessité de développer des politiques qui encouragent l'innovation sur le lieu de travail. Sa mission consiste à promouvoir la prise en compte de l'innovation, aussi bien dans ses propres documents que, de manière plus générale, dans les textes politiques de l'UE, notamment en présentant ses points de vue sur la politique de l'innovation dans ses avis sur des questions de politique économique, de politique de l'emploi ou de l'innovation et en utilisant ses relations étroites avec les conseils économiques et sociaux des États membres.

2.   Des lieux de travail innovants et leur importance pour la croissance économique, la productivité durable et les emplois de qualité

2.1

Les États membres et les institutions de l'UE se sont engagés à poursuivre une stratégie qui aidera l'Europe à sortir plus forte de la crise et fera de l'UE une économie intelligente, durable et inclusive avec des niveaux d'emploi, de productivité et de cohésion sociale élevés. La stratégie Europe 2020 offre un aperçu de ce que sera l’économie sociale de marché européenne au XXIe siècle (1).

2.2

Le présent avis fait partie de la contribution du CESE à la stratégie Europe 2020 et concerne plus particulièrement les initiatives phares «Une Union pour l'innovation» et «Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois» (2) ainsi que la promotion de la qualité de l'emploi et de l'apprentissage tout au long de la vie (3).

2.3

Dans le présent avis, l'innovation est comprise dans un sens large comme un «avantage concurrentiel appliqué basé sur la compétence qui peut résulter de la recherche scientifique, de la technologie, des modèles d'entreprise, des solutions de services, du design, des marques ou des méthodes d'organisation du travail et de la production et d'amélioration de l'environnement de travail. Généralement, une innovation est générée par une combinaison de différentes compétences et favorise la réalisation d'avancées dans les entreprises, la société et au niveau du bien-être».

2.4

La notion d'innovation comprend les innovations au niveau des produits, des services et sur le plan technique, social et opérationnel dans tous les secteurs et tous les types d'organisations. Cette approche considère les entreprises, les organismes bénévoles et les organismes du secteur public comme des innovateurs.

2.5

L'innovation sur le lieu de travail entend améliorer de manière durable les performances des organisations tout en améliorant la qualité de la vie professionnelle. Un lieu de travail innovant favorise les changements sociaux et organisationnels qui suivent des approches intégrées et durables, améliorent les performances des employés et réduisent les coûts opérationnels à long terme. Parmi les domaines à améliorer on peut citer les processus de travail, l'organisation du travail, les méthodes de travail, l'environnement matériel et les instruments, les compétences et les pratiques professionnelles ainsi que la gestion et la direction.

2.6

Sur la base de la définition de l'innovation donnée ci-dessus, les investissements effectués dans le contexte de la politique d'innovation devraient viser les innovations organisationnelles et les pratiques initiées par les employés sur le lieu de travail afin d'améliorer les performances des entreprises et des organismes publics et autres, de renforcer la compétitivité, de créer plus d'emplois de meilleure qualité (de nouveaux types d'emplois dans des secteurs existants et de nouveaux emplois dans de nouveaux secteurs) et d'améliorer la croissance durable de la productivité et la qualité des emplois. De tels investissements contribuent à promouvoir l'efficacité des employeurs, des travailleurs et de la société dans son ensemble.

3.   Nouveaux éléments de croissance et changements dans la culture du travail

3.1

L'Europe a besoin de nouveaux éléments de croissance pour son économie et son bien-être. Il faut que la productivité augmente dans tous les secteurs. Y parvenir de manière durable peut promouvoir l'esprit d'innovation et créer plus d'emplois de qualité. L'amélioration de la productivité et de la qualité de la vie professionnelle est basée principalement sur la combinaison de la technologie et des compétences des travailleurs, l'engagement et la motivation du personnel ainsi que sur la gestion. Elle vise la création de nouveaux produits, services et méthodes de travail. L'amélioration de la capacité d'innovation d'une organisation crée une boucle positive dans laquelle l'esprit d'innovation génère la productivité, ce qui permet de réinvestir dans l'organisation afin de soutenir l'esprit d'innovation (4).

3.2

La vie professionnelle connaîtra une importante mutation culturelle au cours des prochaines années. Cette situation est due aux facteurs tels que le changement du nombre de personnes actives en raison de l'évolution démographique, le niveau d'éducation plus élevé des travailleurs, l'impact des progrès effectués dans le domaine de la recherche (en particulier, de la médecine) concernant l'espérance de vie et la durée de la vie active, la numérisation croissante des produits et services, la concurrence mondiale et les exigences en matière de développement durable.

3.3

La manière d'organiser le travail et la gestion du personnel sur le lieu de travail revêtiront une grande importance pour la future compétitivité nationale et européenne. Les Européens sont de plus en plus soucieux de l'importance de leur travail et de la signification que le travail donne à leur propre vie. La conciliation du travail, de la famille et des loisirs est de plus en plus recherchée. Des voix se font également entendre pour que les horaires de travail et les systèmes de rémunération respectent les besoins individuels. Le lieu de travail devient un environnement plus diversifié, où il est nécessaire de gérer des travailleurs de différents âges, nationalités ou minorités. Le progrès technologique a un impact critique sur l'environnement et les outils de travail. Le lieu de travail en 2020 serait le mieux décrit en ces termes: coopératif, authentique, personnel, innovant et axé sur les contacts sociaux (5).

3.4

Les changements dans la culture du travail tendent à induire des changements dans les méthodes de travail et de gestion. La nature du travail sera de plus en plus influencée par l'attention accrue portée au développement durable, sachant que les entreprises commencent à tenir compte des paramètres économiques, sociaux et environnementaux pour évaluer leurs résultats et prendre des décisions opérationnelles. Un principe directeur pour la conception des lieux de travail durables consiste à créer des lieux de travail qui sont non seulement sains et productifs mais qui sont aussi source d'inspiration et d'amélioration du bien-être.

4.   Lieux de travail innovants

4.1

La capacité d'innovation d'une organisation dépend de la motivation et de l'engagement de sa direction et du personnel à rénover leur propre travail et l'organisation. Il en résulte des modèles de produits et de services rénovés qui génèrent une valeur ajoutée pour les clients. Plus les pratiques appliquées par les organisations dans leurs activités d'innovation sont développées, plus leur capacité à mettre en œuvre les innovations sera grande (6).

4.2

Les études montrent qu'une grande partie des innovations réussies d'une organisation s'expliquent davantage par l'innovation sur le lieu de travail que par l'innovation technologique (7). Il est également important de comprendre les différents aspects du processus de rénovation: dans la plupart des cas, l'innovation des produits et des services n'est réussie que si l'innovation est liée à l'organisation et à l'environnement professionnel (8).

4.3

Il est également essentiel d'investir dans la, recherche et le développement technologique. La réussite ne dépend pas toujours de la technologie la plus récente mais bien de la technologie la plus productive pouvant être appliquée dans un grand nombre de cas. Il est également important de tirer parti des technologies développées ailleurs (par exemple, les TIC, la numérisation) et de l'environnement réglementaire (notamment la normalisation). Néanmoins, les résultats de la recherche et la technologie ne se traduisent pas automatiquement par de nouvelles activités entrepreneuriales ou en productivité. L'application des technologies nécessite souvent un niveau élevé de qualification au sein de l'entreprise. Le capital intellectuel (9) et les investissements qui le promeuvent doivent être exploités plus efficacement. Ce sont en général les maillons les plus faibles dans l'application des nouvelles technologies.

4.4

En procédant à l'évaluation de la politique d'innovation, il est particulièrement important de mettre l'accent sur le mode d'utilisation et de développement des compétences dans une organisation et non seulement sur la disponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée Il apparaît que la place occupée dans l'économie par les organisations qui promeuvent dans leur méthodes de gestion, l'apprentissage individuel et celui de l'ensemble de l'organisation, est également un indicateur fiable de la capacité de l'innovation dans toute l'économie (10)  (11).

4.5

Les entreprises ne se rendent pas encore compte des avantages qu'elles tireront de l'innovation basée sur l'amélioration des compétences professionnelles de leur personnel. Malheureusement, d'après une enquête d'Eurofound sur les conditions de travail (12) et une étude du Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP) (13), les investissements des entreprises européennes dans le capital intellectuel restent beaucoup trop faibles. Seulement 26 % des entreprises qui forment leur personnel prévoient les compétences professionnelles qui seront nécessaires dans l'avenir.

4.6

Dans la pratique, toutes les innovations sont le fruit d'innovations antérieures, d'expériences accumulées et de compétences professionnelles. Au regard du rôle majeur que joue le personnel dans l'entreprise en tant que source de connaissances et d'idées, il est étonnant de constater que cette réalité a été fort peu utilisée ou prise en compte dans les politiques et les discussions portant sur la création de l'innovation (14).

4.7

L'innovation sur le lieu de travail permet d'intégrer les idées, les compétences et les connaissances basées sur l'expérience de tous les groupes d'employés. Les données empiriques montrent que les bonnes relations de travail, un environnement et de conditions de travail agréables augmentent la probabilité d'innovation sur le lieu de travail (15)  (16). Des études de cas (17) montrent qu'une telle activité présente de nombreux avantages et a un impact positif sur les performances globales de rendement des entreprises. Les effets secondaires positifs sont la satisfaction professionnelle et moins d'absences pour cause de maladie. Les activités liées à l'innovation sur le lieu de travail peuvent également contribuer à trouver des moyens efficaces d'économiser l'énergie et les ressources, ainsi qu'à améliorer le fonctionnement de l'environnement matériel de travail. Ainsi, l'entreprise ou l'organisation concernée obtient des bénéfices plusieurs fois supérieurs aux investissements effectués.

4.8

Pour la réussite et pour la position d'une entreprise, les éléments suivants sont essentiels: l'intérêt porté par les employés à leur travail, la créativité et l'esprit d'initiative (80 %). La compréhension de ces caractéristiques et leur exploitation comme atout concurrentiel ne sont que dans leur phase initiale, c'est pourquoi le niveau dirigeant n'est pas suffisamment bien informé de leur importance. L'on reconnaît l'importance des qualités traditionnelles des travailleurs telles que l'obéissance, l'assiduité et l'intelligence, mais dans un contexte de mondialisation et de progrès technologique, leur rôle en tant que facteurs de compétitivité a considérablement diminué (18).

4.9

Les études montrent que l'absence de motivation de la part du niveau dirigeant, qui ne perçoit pas la nécessité d'adopter des mesures d'amélioration, constitue l'obstacle le plus fréquent à l'innovation sur le lieu de travail. D'autres obstacles sont le manque d'informations exactes, la capacité limitée de promouvoir le changement et les risques économiques potentiels associés au changement (19). Les craintes des employés face aux changements peuvent aussi devenir un obstacle, surtout lorsque la culture de participation n'est pas développée sur le lieu de travail.

4.10

La gestion du changement et la création de processus innovants restent donc un défi majeur pour la plupart des entreprises et des organisations, et l'enseignement de ces compétences n'est pas approprié (20). La gestion des ressources humaines devrait être perçue comme un aspect stratégique de la gestion. Ce type de compétences pourrait tenir lieu de nouveau stimulant de la croissance économique. Pour que la direction et les travailleurs s'engagent dans l'amélioration des activités et la prise de décisions, il convient d'offrir de nouvelles incitations ainsi que de mettre en place une culture entrepreneuriale qui motive les gens à coopérer et qui les associe à l'amélioration de leur organisation.

Bruxelles, le 15 mars 2011.

Le président du Comité économique et social européen

Staffan NILSSON


(1)  La stratégie Europe 2020 présente trois priorités qui se renforcent mutuellement:

une croissance intelligente: mettre en place une économie fondée sur la connaissance et l’innovation;

une croissance durable: promouvoir une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources, plus verte et plus compétitive;

une croissance inclusive: encourager une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale.

(2)  Avis du CESE sur «Des compétences nouvelles pour des emplois nouveaux» (JO C 128 du 18.5.2010, p. 74).

(3)  Avis du CESE sur les «Lignes directrices pour l'emploi» (JO C 107 du 6.4.2011, 77).

(4)  Avis du CESE sur le thème «Promouvoir une productivité durable du travail en Europe» (JO C 10 du 15.1.2008, p. 72–79).

(5)  Max Mickelsson, présentation lors d'un atelier organisé à Helsinki, le 25.01.2011.

(6)  Bessant, John (2003): High-Involvement Innovation (Innovative capability’s eight dimensions) (Innovation hautement participative (Les huit dimensions de la capacité d'innovation)).

(7)  Frank Pot, université de Radboud et Association européenne des centres nationaux de productivité, Workplace innovation for better jobs and performance (innovation sur le lieu de travail pour de meilleurs emplois et performances) novembre 2010, Antalya.

(8)  Par exemple: Terhi Arvonen / Lumene, présentation lors d'un atelier organisé à Helsinki, le 25.01.2011; et Laura Seppänen & Annarita Koli / Social services in the city of Helsinki (services sociaux dans la ville d'Helsinki), présentation lors d'un atelier organisé à Helsinki, le 25.01.2011.

(9)  La plupart des investissements dans le capital intellectuel concernent l'innovation, il s'agit principalement de dépenses de R&D. L'image de marque, les ressources humaines, la structure organisationnelle, les logiciels ainsi que la connaissance numérique, les stratégies de marque, les méthodes de gestion des affaires et le design sont également des éléments importants. Le capital intellectuel met l'accent sur les compétences des travailleurs et l'importance pour l'économie et la productivité de générer, d'appliquer et d'utiliser de nouvelles connaissances.

(10)  Dirk Van Damme, Centre pour la recherche et l'innovation dans l'enseignement (OCDE), lors d'une audition organisée par l'Observatoire du marché du travail du CESE le 15 décembre 2010.

(11)  OCDE, Innovative Workplaces, 2010 (Lieux de travail innovants): «… a work organisation supporting innovation through the use of employee autonomy and discretion, supported by learning and training opportunities» (une organisation du travail soutenant l'innovation grâce à l'autonomie et au discernement des travailleurs et avec l'appui de l'enseignement et des possibilités de formation).

(12)  Eurofound, Enquête européenne sur les conditions de travail 2010.

(13)  CEDEFOP, Encourager la formation continue dans les entreprises: repenser les stratégies? Note d'information, mars 2010.

(14)  Tarmo Lemola, Innovaation uudet haasteet ja haastajat (Les nouveaux défis de l'innovation), WSOYpro Oy 2009.

(15)  Par exemple, Andreas Crimmann, de l'Institut de recherche sur l'emploi, Allemagne, lors de l'audition de l'OMT organisée le 15 décembre 2010.

(16)  Tuula Eloranta, workshop presentation, Helsinki, 25.1.2011.Tuula Eloranta, présentation lors d'un atelier organisé à Helsinki, le 25.01.2011.

(17)  LO (Confédération danoise des syndicats), Employee-driven innovation (L'innovation stimulée par les employés), 2008.

(18)  Tuomo Alasoini, (sur une idée de Hamel, 2007), atelier organisé à Helsinki, le 25.01.2011.

(19)  Tuomo Alasoini, présentation lors d'un atelier organisé à Helsinki, le 25.01.2011.

(20)  Dirk Ameel, Ameel D&C bvba, audition de l'OMT du 15.12.2010.