27.5.2010   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

CE 137/43


Jeudi, 2 avril 2009
Améliorer les écoles: un programme de coopération européenne

P6_TA(2009)0217

Résolution du Parlement européen du 2 avril 2009 sur «Améliorer les écoles: un programme de coopération européenne» (2008/2329(INI))

2010/C 137 E/09

Le Parlement européen,

vu les articles 149 et 150 du traité CE relatifs à l'éducation, à la formation professionnelle et à la jeunesse,

vu l'article 14 de la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne relatif au droit à l'éducation,

vu la communication de la Commission du 3 juillet 2008 intitulée «Améliorer les compétences pour le XXIe siècle: un programme de coopération européenne en matière scolaire» (COM(2008)0425),

vu la communication de la Commission du 16 décembre 2008 intitulée «Un cadre stratégique actualisé pour la coopération européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation» (COM(2008)0865),

vu la communication de la Commission du 12 novembre 2007 intitulée «L'éducation et la formation tout au long de la vie au service de la connaissance, de la créativité et de l'innovation – Projet de rapport d'étape conjoint 2008 du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du programme de travail “Éducation et formation 2010”» (COM(2007)0703),

vu le programme de travail décennal intitulé «Éducation et formation 2010» (1) et les rapports d'étape conjoints élaborés ultérieurement sur les progrès constatés sur la voie de sa mise en œuvre,

vu la décision no 1720/2006/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 novembre 2006 établissant un programme d'action dans le domaine de l'éducation et de la formation tout au long de la vie (2),

vu la recommandation 2006/962/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 sur les compétences clés pour l'éducation et la formation tout au long de la vie (3),

vu les conclusions de la Présidence du Conseil européen des 13 et 14 mars 2008, notamment la partie intitulée «Investir dans le capital humain et moderniser les marchés du travail»,

vu la résolution du Conseil du 15 novembre 2007 sur l'éducation et la formation comme moteur essentiel de la stratégie de Lisbonne (4),

vu le rapport à l'UNESCO de la Commission internationale sur l'éducation pour le XXIe siècle,

vu les conclusions du Conseil et des représentants des gouvernements des États membres, réunis au sein du Conseil du 21 novembre 2008, sur le thème «Préparer les jeunes au XXIe siècle: un programme de coopération européenne en matière scolaire» (5),

vu sa résolution du 26 février 2004, sur le rôle de l'école et de l'apprentissage scolaire dans l'accès à la culture du plus grand nombre de citoyens (6),

vu sa résolution du 8 septembre 2005 sur les options pour développer le système des écoles européennes (7),

vu sa résolution du 27 septembre 2007 sur l'efficacité et l'équité des systèmes européens d'éducation et de formation (8),

vu sa résolution du 13 novembre 2007 sur le rôle du sport dans l'éducation (9),

vu sa résolution du 23 septembre 2008 sur l'amélioration de la qualité des études et de la formation des enseignants (10),

vu sa résolution du 18 décembre 2008 sur l'éducation et la formation tout au long de la vie au service de la connaissance, de la créativité et de l'innovation – Mise en œuvre du programme de travail «Éducation et formation 2010» (11),

vu l'article 45 de son règlement,

vu le rapport de la commission de la culture et de l'éducation (A6-0124/2009),

A.

considérant que les États membres sont responsables de l'organisation, du contenu et de la réforme de l'enseignement scolaire; considérant que l'échange d'informations et de bonnes pratiques ainsi que la coopération face à des défis communs constituent d'excellents instruments pour soutenir les réformes; considérant que la Commission a un rôle crucial à jouer pour faciliter cette coopération,

B.

considérant que les mutations économiques et sociales que connaît l'Union européenne, les conditions gouvernant le marché unique, ainsi que les nouvelles possibilités et les nouveaux défis de l'économie mondialisée, créent un ensemble de défis communs pour tous les systèmes nationaux d'enseignement, ce qui ce rend d'autant plus nécessaire la coopération, au niveau européen, dans le domaine de l'éducation et de la formation,

C.

considérant que les disparités considérables entre les performances respectives des systèmes d'éducation dans l'Union pourraient se traduire par une augmentation des disparités de développement économique et social entre les États membres et compromettre la réalisation des objectifs de la stratégie de Lisbonne,

D.

considérant que des mesures systématiques s'imposent pour renforcer le rôle de l'éducation dans ce qu'il est convenu d'appeler le «triangle de la connaissance» (recherche, innovation et éducation), dans le cadre duquel l'Union soutient la stratégie à long terme pour la croissance, la compétitivité et la cohésion sociale à venir et l'intégration de l'enseignement scolaire dans les priorités essentielles du prochain cycle du processus de Lisbonne,

E.

considérant que les valeurs de référence, qui permettent d'évaluer les progrès accomplis sur la voie de la réalisation d'objectifs communs bien définis, constituent des instruments importants pour faire avancer les réformes,

F.

considérant que le Conseil a adopté trois valeurs de référence à atteindre pour 2010, qui sont liées à l'enseignement scolaire et concernent les jeunes quittant l'école prématurément, la maîtrise de la lecture et l'achèvement de l'enseignement secondaire supérieur; considérant que les progrès accomplis pour atteindre ces valeurs sont toujours insuffisants,

G.

considérant que l'acquisition d'aptitudes de base et de compétences clés par l'ensemble des jeunes et le relèvement des niveaux de réussite scolaire sont essentiels pour atteindre les objectifs de la stratégie de Lisbonne,

H.

considérant que les résultats scolaires des jeunes ont une influence directe sur leurs perspectives d'emploi futures, leur participation à la société, leurs études ou leur formation ultérieures, et leurs revenus,

I.

considérant que l'éducation des femmes influence particulièrement les performances scolaires des communautés; considérant qu'offrir une éducation incomplète ou inadéquate aux filles peut non seulement désavantager celles-ci, mais aussi porter préjudice à la génération suivante,

J.

considérant que les inégalités et la déscolarisation précoce engendrent des coûts sociaux et économiques élevés et nuisent à la cohésion sociale, et considérant que toutes les formes de ségrégation scolaire abaissent le niveau des systèmes éducatifs nationaux dans leur ensemble,

K.

considérant que l'on assiste, à l'heure actuelle, à une augmentation inquiétante de la violence à l'école, accompagnée de manifestations de racisme et de xénophobie dans le milieu scolaire, ce qui est lié aux deux tendances essentielles des établissements scolaires, la diversité culturelle et l'accentuation des différences de classes sociales, lesquelles sont aggravées par l'absence, au sein du système éducatif, des interventions qui s'imposent ou de soutien aux élèves et de mécanismes de contact,

L.

considérant que les modèles d'éducation inclusifs favorisent l'intégration des groupes d'élèves défavorisés et des étudiants ayant des besoins spécifiques en matière d'éducation et accroissent la solidarité entre les élèves issus de milieux différents,

M.

considérant qu'un enseignement préprimaire bien développé contribue de façon significative à l'intégration des groupes défavorisés (tels que les enfants issus de minorités et de milieux à faibles revenus), peut aider à élever les niveaux de compétence généraux, réduit les différences en matière d'éducation et revêt une importance capitale pour accroître l'égalité et faire baisser les taux d'abandon,

N.

considérant que les écoles revêtent une importance cruciale pour la vie sociale et éducative des enfants et pour leur développement personnel et qu'elles leur transmettent les connaissances, les compétences et les valeurs qui leur permettront de participer à la société démocratique et d'être des citoyens actifs,

O.

considérant que, en cette période de crise économique et financière mondiale, l'éducation et la formation jouent un rôle stratégique pour développer les connaissances et les compétences innovantes et assurer la libre circulation du savoir, ce qui constituera un instrument idéal pour relancer l'économie et consolider le marché de l'emploi; considérant néanmoins que l'objectif primordial gouvernant l'élaboration de politiques en matière d'éducation et de formation n'est pas de satisfaire les besoins du marché et de respecter les critères d'employabilité, mais de garantir que les élèves acquièrent un niveau de connaissance global respectant des critères éducatifs uniformes et permettant le développement de personnalités équilibrées,

P.

considérant que les programmes, ainsi que les méthodes d'enseignement et d'évaluation, devraient permettre à chaque élève d'acquérir des compétences clés et de développer pleinement son potentiel; considérant que le bien-être physique et mental des enfants, ainsi qu'un environnement d'apprentissage agréable, sont des éléments cruciaux pour obtenir des résultats d'apprentissage positifs,

Q.

considérant qu'une éducation diversifiée, comprenant des matières telles que l'art ou la musique, peut contribuer à favoriser l'accomplissement personnel, la confiance en soi et le développement de la créativité et du sens de l'innovation,

R.

considérant que les dépenses d'éducation devraient être particulièrement consacrées aux domaines qui favorisent le plus les résultats et le développement des élèves,

S.

considérant que la qualité de l'enseignement est reconnue comme étant le principal facteur, au sein de l'environnement scolaire, qui influence les résultats des élèves,

T.

considérant que la mobilité et les échanges peuvent favoriser l'acquisition de compétences interculturelles, linguistiques, sociales et thématiques, accroître la motivation des enseignants et des élèves et contribuer à améliorer les compétences pédagogiques des enseignants,

U.

considérant que les écoles ne sont qu'une partie d'un groupe d'intervenants, collectivement responsables de l'éducation des jeunes,

V.

considérant qu'il est nécessaire de créer une culture de l'évaluation dans les systèmes d'éducation et de formation afin de garantir un suivi efficace et à long terme de leur évolution,

W.

considérant que, dans sa résolution précitée du 8 septembre 2005, le Parlement européen a souligné la nécessité de réformer le système de gouvernance des écoles européennes afin de répondre aux défis d'aujourd'hui liés notamment à l'élargissement et à ses conséquences,

1.

se félicite de la communication de la Commission du 3 juillet 2008 précitée et des domaines sur lesquels elle propose d'axer la coopération future;

2.

se félicite de la communication de la Commission du 16 décembre 2008 précitée et des mesures qu'elle propose;

3.

souscrit au point de vue selon lequel l'enseignement scolaire devrait constituer une priorité essentielle du prochain cycle de la stratégie de Lisbonne;

4.

se félicite de l'engagement des États membres de travailler de concert dans des domaines clés de l'enseignement scolaire; invite instamment les États membres à tirer pleinement parti de cette possibilité qui leur est offerte d'apprendre les uns des autres;

Accroître les compétences de tous les élèves

5.

presse les États membres de faire tout leur possible pour doter tous les jeunes des compétences de base fondamentales pour l'apprentissage ultérieur et de poursuivre leurs efforts pour mettre en œuvre la recommandation 2006/962/CE et pour atteindre les valeurs de référence précédemment convenues;

6.

est préoccupé par la tendance à la baisse qui s'observe actuellement en ce qui concerne la maîtrise de l'écriture, de la lecture et du calcul par les élèves, et presse les États membres de prendre toutes les mesures qui s'imposent pour renverser cette tendance;

7.

recommande que les États membres envisagent d'autres stratégies visant à réduire les déséquilibres entre hommes et femmes au regard des compétences de base;

8.

demande instamment aux États membres de poursuivre leurs efforts pour réduire le nombre de jeunes quittant l'école prématurément; souligne qu'il est nécessaire d'identifier les élèves en situation de risque le plus tôt possible, de leur offrir un soutien supplémentaire et des activités d'apprentissage après les heures de cours, de les aider lors de la transition d'un niveau scolaire à un niveau supérieur et d'offrir des méthodes d'apprentissage personnalisées pour les élèves qui en ont besoin;

9.

note qu'il convient de constater, dans l'Union, des lacunes préoccupantes dans l'aptitude qu'ont les jeunes à se concentrer; demande à la Commission, sur la base de ce constat, de rechercher, dans le cadre d'une étude, les causes essentielles de ces difficultés de concentration des élèves;

10.

estime que les écoles devraient dispenser un enseignement de grande qualité à tous les enfants et fixer des objectifs ambitieux pour tous les élèves, tout en offrant un éventail d'options d'étude et un soutien supplémentaire pour tenir compte des besoins individuels des élèves;

11.

demande par conséquent aux États membres de veiller à ce que leurs politiques en matière d'éducation assurent un équilibre entre égalité et qualité, en mettant l'accent sur la mise en place de mesures sociales en faveur des élèves et des étudiants issus des milieux défavorisés et sur l'adaptation du processus d'apprentissage aux besoins spécifiques de ces derniers, garantissant ainsi une égalité des chances en ce qui concerne l'accès à l'éducation;

12.

d'autre part, invite instamment les États membres à améliorer l'accès des groupes défavorisés à la formation professionnelle et aux études universitaires aux niveaux les plus élevés, notamment en établissant et en promouvant des systèmes de bourses adaptés;

13.

se déclare en faveur de modèles éducatifs inclusifs, où les communautés scolaires reflètent la diversité de la société en évitant tout type de ségrégation;

14.

par conséquent, invite instamment les États membres à se donner pour objectif la déségrégation totale des établissements et des classes roms dans l'enseignement primaire, et à surveiller et faire cesser la pratique illégale consistant à placer les enfants roms dans des classes réservées aux handicapés mentaux;

15.

juge qu'il est important que les jeunes soient préparés, dès leur période de scolarité, de formation et d'études universitaires, à la flexibilité sur un marché du travail changeant, où les exigences des employeurs peuvent varier rapidement;

16.

souhaite que les programmes scolaires soient modernisés et améliorés, de façon à ce qu'ils reflètent la réalité sociale, économique, culturelle et technique actuelle et entretiennent des liens étroits avec le monde de l'entreprise, le milieu des affaires et le marché du travail;

17.

affirme toutefois que la réforme des systèmes éducatifs doit être essentiellement orientée vers le développement global et multidimensionnel de la personne, le respect des droits de l'homme et de la justice sociale, la formation continue aux fins de l'évolution aussi bien personnelle que professionnelle, la protection de l'environnement et le bien-être personnel et collectif; note que, si, dans un tel contexte, l'adaptation des connaissances ainsi acquises aux exigences du marché constitue indéniablement l'une des priorités des systèmes éducatifs, elle n'est pas leur objectif primordial et essentiel;

18.

estime que les écoles devraient s'efforcer non seulement d'améliorer l'employabilité, mais aussi de donner à tous les jeunes la possibilité de développer pleinement leur potentiel, en fonction de leurs aptitudes personnelles; souligne l'importance que revêt la création d'un environnement d'apprentissage où les jeunes pourront acquérir des compétences démocratiques fondamentales, qui leur permettront de participer activement à la société civile;

19.

considère que tous les enfants devraient, dès leur plus jeune âge, avoir la possibilité d'acquérir des compétences musicales, artistiques, manuelles, physiques, sociales et civiques; est donc fermement convaincu qu'il faut inclure, à titre obligatoire, l'éducation musicale, artistique et physique dans le programme scolaire;

20.

est convaincu que, conformément aux conclusions du Conseil européen de Barcelone de 2002, les enfants devraient apprendre des langues étrangères dès leur plus jeune âge; se félicite de la proposition d'instaurer une nouvelle valeur de référence, conformément à laquelle deux langues étrangères au minimum doivent être enseignées à 80 % au moins des élèves de l'enseignement secondaire inférieur; souligne qu'il importe de poursuivre l'enseignement des langues étrangères dans l'enseignement secondaire supérieur pour veiller à ce que les jeunes acquièrent des compétences linguistiques de haut niveau; demande aux États membres d'envisager d'employer davantage de locuteurs natifs pour enseigner les langues étrangères;

21.

souligne l'importance que revêt l'éducation aux technologies de l'information et des communications et aux médias; estime qu'il est important de former les élèves à l'utilisation des nouveaux moyens de communication et de la technologie numérique et aux possibilités qu'ils offrent;

22.

se félicite de la contribution apportée par l'éducation non formelle pour doter les jeunes de compétences extrêmement utiles, complémentaires à celles acquises à l'école, et demande aux écoles de coopérer de façon plus intensive avec les instances dispensant une éducation non formelle, telles que les organisations de jeunesse;

Des écoles et des enseignants de grande qualité

23.

considère que tous les enfants ont droit à un enseignement de qualité et qu'une charte européenne sur les droits des élèves constituerait une première étape importante pour garantir le respect de ce droit;

24.

demande aux États membres et aux autorités régionales compétentes d'investir dans l'enseignement préprimaire, de garantir des établissements d'enseignement préprimaire et de garde d'enfants de grande qualité, dans lesquels interviendront des enseignants et des gardiens d'enfants ayant reçu une formation adéquate, et de garantir la modicité des tarifs; soutient la proposition d'instaurer une nouvelle valeur de référence relative au taux de participation dans l'enseignement préprimaire;

25.

estime que l'enseignement public devrait rester, au premier chef, un domaine financé par l'État, contribuant à l'équité et à l'inclusion sociales; se félicite toutefois des initiatives qui visent à instaurer une coopération fructueuse avec le secteur privé et à étudier la possibilité de recourir à de nouveaux modes de financement complémentaire;

26.

considère qu'il conviendrait d'accorder un soutien supplémentaire aux établissements publics d'enseignement qui se trouvent dans une situation financière plus défavorable, en particulier à ceux situés dans les régions les plus pauvres de l'Union;

27.

estime qu'un environnement d'apprentissage de bonne qualité, offrant des infrastructures, des matériels et des technologies modernes, est une condition préalable pour permettre aux écoles de dispenser une éducation de qualité élevée;

28.

estime que la qualité et le succès de l'enseignement impliquent par ailleurs exigence et rigueur dans l'établissement des programmes scolaires ainsi que l'évaluation régulière des élèves, qui doivent ainsi se sentir responsables des progrès qu'ils réalisent;

29.

demande aux États membres de conférer aux écoles l'autonomie qui s'impose pour leur permettre de trouver des solutions aux défis spécifiques auxquels elles sont confrontées dans leur contexte local, ainsi que la flexibilité appropriée en termes de programmes scolaires, de méthodes d'enseignement et de systèmes d'évaluation, tout en reconnaissant qu'il est nécessaire de garantir la comparabilité des systèmes de qualifications dans l'ensemble de l'Europe;

30.

estime que l'évaluation constitue un instrument utile pour améliorer la qualité des systèmes éducatifs; souligne toutefois que chaque système d'évaluation devrait viser à évaluer non seulement les résultats et les performances des élèves d'un point de vue quantitatif, ce qui conduirait à une hiérarchisation sociale des écoles et à la création de systèmes éducatifs «à plusieurs vitesses», mais également le système en lui-même et les outils méthodologiques qu'il emploie, ce qui doit tenir clairement compte du cadre socioéconomique spécifique dans lequel chaque école fonctionne;

31.

estime que la qualité et le succès de l'enseignement dépendent également, dans une grande mesure, du respect manifesté envers l'autorité des professeurs dans les classes;

32.

estime que la composition du personnel enseignant devrait refléter, dans la mesure du possible, la diversité croissante des sociétés européennes, et ce afin d'offrir des modèles à suivre à tous les élèves; à cet égard, invite à réfléchir sur la nécessité d'attirer davantage d'hommes vers le métier d'enseignant, notamment dans l'enseignement primaire;

33.

est convaincu qu'il est nécessaire de fournir à la fois une formation initiale des enseignants de grande qualité, fondée sur la théorie et la pratique, et un perfectionnement et un soutien professionnels continus et cohérents, pour tenir les enseignants informés des compétences exigées par la société de la connaissance, et ce tout au long de leur carrière; estime que la formation des enseignants et les politiques de recrutement devraient viser à attirer les candidats les plus compétents et que les enseignants devraient se voir offrir une reconnaissance sociale, un statut et une rémunération correspondant à l'importance de leurs tâches;

34.

recommande vivement que l'on permette au plus grand nombre d'élèves et d'enseignants possible de participer à des projets de mobilité et à des partenariats entre écoles; souligne l'importance que revêt le programme Comenius à cet égard; souligne qu'il est nécessaire de réduire davantage la charge administrative qui pèse sur les écoles candidates; se félicite de la mise en place de Comenius Regio; soutient la proposition visant à créer une nouvelle valeur de référence en matière de mobilité;

35.

recommande d'encourager les enseignants, y compris les professeurs de matières artistiques, à utiliser au mieux les programmes de mobilité européens et nationaux, et de faire en sorte que la mobilité devienne une partie intégrante de leur formation et de leur carrière;

36.

recommande d'impliquer les parents dans la vie scolaire et de les sensibiliser à l'influence que peuvent avoir les conditions de vie et les activités extrascolaires sur l'acquisition d'aptitudes et de compétences à l'école, tout en reconnaissant qu'il a été impossible de remédier aux inégalités éducatives en mettant uniquement en œuvre des politiques en matière d'enseignement;

37.

recommande vivement la mise en place de partenariats entre l'école et la collectivité, afin de lutter contre le phénomène de la violence à l'école, qui menace de s'étendre à la société toute entière;

38.

estime que toutes les écoles devraient encourager l'acquisition de compétences démocratiques en apportant un soutien aux conseils d'élèves et en permettant aux élèves de prendre la coresponsabilité de l'école en partenariat avec les parents, les enseignants et les conseils scolaires;

39.

demande aux États membres et à la Commission de coopérer étroitement pour favoriser la mise en œuvre du système de scolarisation européen dans les systèmes d'éducation respectifs des États membres; demande à la Commission d'envisager d'intégrer les écoles européennes dans les travaux du réseau Eurydice;

40.

invite la Commission à faire état régulièrement des progrès réalisés à la suite des deux communications précitées, afin de pouvoir évaluer la performance des systèmes d'éducation et de formation dans l'Union, en accordant une attention particulière à l'acquisition de compétences clés par les élèves;

*

* *

41.

charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu'aux gouvernements et aux parlements des États membres.


(1)  JO C 142 du 14.6.2002, p. 1.

(2)  JO L 327 du 24.11.2006, p. 45.

(3)  JO L 394 du 30.12.2006, p. 10.

(4)  JO C 300 du 12.12.2007, p. 1.

(5)  JO C 319 du 13.12.2008, p. 20.

(6)  JO C 98 E, du 23.4.2004, p. 179.

(7)  JO C 193 E du 17.8.2006, p. 333.

(8)  JO C 219 E du 28.8.2008, p. 300.

(9)  JO C 282 E du 6.11.2008, p. 131.

(10)  Textes adoptés de cette date, P6_TA(2008)0422.

(11)  Textes adoptés de cette date, P6_TA(2008)0625.