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Document 52012DC0573
COMMUNICATION FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT, THE COUNCIL, THE EUROPEAN ECONOMIC AND SOCIAL COMMITTEE AND THE COMMITTEE OF THE REGIONS Single Market Act II Together for new growth
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’Acte pour le marché unique II Ensemble pour une nouvelle croissance
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’Acte pour le marché unique II Ensemble pour une nouvelle croissance
/* COM/2012/0573 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’Acte pour le marché unique II Ensemble pour une nouvelle croissance /* COM/2012/0573 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU
PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN
ET AU COMITÉ DES RÉGIONS L’Acte pour le marché unique II Ensemble pour une nouvelle croissance (Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE) Table des matières 1..... INTRODUCTION.. 4 2..... ENSEMBLE POUR UNE NOUVELLE
CROISSANCE. 5 2.1. Créer des réseaux pleinement intégrés dans le marché unique. 6 Transport ferroviaire. 7 Transport maritime. 8 Transport aérien. 8 Énergie.. .. 9 2.2. Favoriser la mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises. 10 Mobilité des citoyens. 10 Accès aux financements. 11 Environnement des entreprises. 12 2.3. Soutenir l’économie numérique dans l’ensemble de l’Europe. 13 Services. 14 Un marché unique numérique. 15 Facturation électronique pour les marchés
publics. 16 2.4. Renforcer l’entrepreneuriat social, la cohésion et la confiance des
consommateurs. 17 Consommateurs. 17 Cohésion sociale et entrepreneuriat social 18 3..... CONCLUSION.. 19 ANNEXE I: LISTE DES ACTIONS-CLÉS PRÉVUES DANS L’ACTE POUR LE MARCHÉ UNIQUE II 20 ANNEXE II: ACTE POUR LE MARCHÉ UNIQUE I – ÉTAT D’AVANCEMENT DES ACTIONS 22 1. INTRODUCTION Cette année marque le vingtième
anniversaire du marché unique. Les résultats atteints sont remarquables: sur la
période 1992–2008, le marché unique a créé 2,77 millions d’emplois dans l’UE et
généré un surcroît de croissance de son PIB de 2,13 %[1].
Pour les consommateurs européens, le marché unique est synonyme de plus large
choix, accessible à des prix plus bas – un exemple, parmi beaucoup d’autres,
est la baisse de 70 % qu’ont connue les prix de la téléphonie mobile. Aux
citoyens de l’Union, il a offert la possibilité de voyager librement, ainsi que
de s’établir et de travailler dans le pays de leur choix. Aux jeunes, il a
donné l’opportunité d’étudier à l’étranger, et plus de 2,5 millions d’étudiants
en ont profité au cours des vingt-cinq dernières années. Aux 23 millions
d’entreprises de l’UE, il a ouvert l’accès à 500 millions de consommateurs. Le
message est clair, et les preuves sont là: un marché unique fort, approfondi et
intégré crée de la croissance et des emplois et offre aux citoyens de l’Union
des opportunités qui n’existaient pas il y a encore vingt ans. Le développement du marché
unique est un processus continu. Le marché unique doit, en effet, rester en
phase avec un monde en évolution constante, où les défis sociodémographiques,
le progrès technologique, la pression qui s’exerce sur les ressources
naturelles et des impératifs tels que la lutte contre le changement climatique
doivent faire partie intégrante de la réflexion politique. Avec la crise économique et
financière, les défis à relever se sont multipliés, rendant plus indispensables
encore des réformes structurelles fondamentales. Avec un chômage qui reste
élevé, en particulier chez les jeunes, et une partie de la population
européenne qui vit dans la pauvreté, la crise économique est aussi une crise
sociale. Nous devons répondre à cette crise de toute urgence, et de manière
ambitieuse et résolue. À défaut, le risque augmenterait d’un repli de l’Union
européenne et de ses États membres sur eux-mêmes et d’une perte de confiance
dans le projet européen. Le marché unique est un outil
incontournable pour donner corps à notre vision à long terme d’une économie
sociale de marché hautement compétitive. Il renforce la compétitivité
européenne sur le marché mondial. La cohérence et la complémentarité des
politiques internes et externes favoriseront les échanges et la croissance. Plus que jamais, nous avons
besoin d’un marché unique sur lequel puissent s’appuyer les réformes en faveur
de la croissance et de la création d’emplois, d’un marché unique qui inspire
davantage confiance aux citoyens et aux entreprises en leur procurant des
avantages concrets au quotidien. Ceci demandera notre attention et notre
engagement constants. Présenté par la Commission en
avril 2011, l’Acte pour le marché unique[2]
prévoyait douze leviers pour développer encore celui-ci, en se fondant sur
l’approche globale préconisée tant par Mario Monti que par le Parlement
européen dans leurs rapports respectifs sur l’avenir du marché unique[3],[4].
Il annonçait une série de douze action-clés, assorties de cinquante actions
complémentaires, pour stimuler la croissance et renforcer la confiance. L’engagement
conjoint du Parlement européen, du Conseil de l’Union européenne, du Comité
économique et social européen, du Comité des régions et de nombreuses autres
parties a permis l’émergence d’une vision politique largement partagée pour la
poursuite du développement du marché unique et un recentrage de l’attention
politique. Il est maintenant urgent d’aller de l’avant pour que les douze
actions prioritaires proposées dans le premier Acte pour le marché unique
fassent rapidement l’objet d’un accord, si possible avant la fin de l’année,
conformément à ce qu’a demandé le Conseil européen[5].
À ce jour, onze de ces douze actions-clés n’ont pas encore été approuvées par
le Parlement européen et le Conseil. Étant donné l’urgence de la
crise, nous devons agir dès à présent pour préparer les prochaines étapes. Aussi
la présente communication annonce-t-elle un «Acte pour le marché unique II», qui
prévoit une seconde série d’actions prioritaires. Ces actions visent à produire
des effets réels sur le terrain et à donner aux citoyens et aux entreprises
confiance dans le fait qu’ils peuvent utiliser le marché unique à leur profit. La crise actuelle évoluant et
faisant apparaître de nouveaux défis, d’autres actions encore seront probablement
nécessaires à l’avenir pour faire du marché unique un moteur de la croissance
et du bien-être social. Le succès de cette entreprise
dépendra d’une application prévisible, fiable et efficace des règles du marché
unique sur le terrain. La transposition de ces règles et leur mise en œuvre au
jour le jour par les autorités nationales sont d’une importance primordiale à
cet égard. La Commission accordera toute son attention à cette question, comme
elle l’a annoncé dans sa communication de juin 2012[6].
Elle appelle, en particulier, à redoubler d’efforts dans les secteurs où le
potentiel de croissance est le plus fort, à savoir le secteur des services et
celui des réseaux. Elle veillera, en outre, à un meilleur suivi du
fonctionnement du marché unique et s’appuiera, à cet effet, sur le processus du
semestre européen. L’objectif est d’accroître la pression exercée par les pairs
et de proposer des mesures pour faire tomber les obstacles qui existent encore,
au niveau tant européen que national. Il importe de souligner que notre vision du marché unique ne
pourra devenir une réalité tangible pour les citoyens et les entreprises sans
le soutien politique constant de tous les acteurs. Le premier Acte pour le
marché unique bénéficie déjà d’un esprit de partenariat entre la Commission, le
Parlement européen et le Conseil. La mise en œuvre de l’Acte pour le marché
unique II nécessitera le même esprit de partenariat. 2. ENSEMBLE POUR
UNE NOUVELLE CROISSANCE Depuis l’adoption du premier
Acte pour le marché unique en avril 2011, la Commission a présenté des
propositions visant à mettre en œuvre les douze actions-clés et trente-six des
cinquante actions complémentaires qu’il prévoit (voir l’annexe II). La présente
communication, qui découle du premier Acte pour le marché unique, identifie
quatre moteurs d’une nouvelle croissance, sur lesquels doivent se concentrer
les actions-clés. Ces quatre moteurs sont les
suivants: 1.
créer des réseaux pleinement intégrés dans le marché unique; 2.
favoriser la mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises; 3.
soutenir l’économie numérique dans l’ensemble de l’Europe; 4. renforcer
l’entrepreneuriat social, la cohésion et la confiance des consommateurs. Les réseaux étant l’épine
dorsale de l’économie, l’objectif est de permettre aux citoyens et aux
entreprises de profiter pleinement d’un marché unique des transports et de
l’énergie. La mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises est au
cœur du marché unique; nous devons tout faire pour l’encourager encore
davantage. Le secteur numérique est l’un des principaux moteurs à la fois de la
productivité et de la créativité; aussi devrions-nous tendre vers un marché
unique numérique permettant aux citoyens et aux entreprises de commercer
librement d’un pays à l’autre, sans restrictions. L’entrepreneuriat social, la
cohésion et la confiance des consommateurs garantissent une croissance
inclusive, offrant aux citoyens et aux entreprises des opportunités fondées sur
des règles solides, justes et équitables. Les douze leviers et actions-clés
qui découlent de ces quatre moteurs ont été définis compte tenu de l’avis du
Parlement européen[7],
des États membres, du Comité économique et social européen[8]
et des parties prenantes. Ils reflètent les principes du «mieux légiférer», les
travaux conduits dans le cadre de l’étude sur le coût de la non-Europe, en
cours de réalisation pour la Commission, et les vingt principales
préoccupations des citoyens et des entreprises[9].
Ils doivent en outre s’envisager en lien avec le réexamen en cours des initiatives-phares
de la stratégie Europe 2020, et notamment «Une politique industrielle intégrée
à l’ère de la mondialisation»[10],
«Une stratégie numérique pour l’Europe»[11]
et «Une Union de l’innovation»[12].
Chacune de ces douze actions-clés contribuera à créer de la croissance et des
emplois et à renforcer la confiance dans le marché unique. Toutes peuvent être
mises en œuvre dans le cadre du mandat de l’actuelle Commission. Si certaines
actions ne sont pas de nature législative, toutes devraient avoir un impact sur
le terrain[13]. 2.1. Créer
des réseaux pleinement intégrés dans le marché unique Les réseaux fournissent des
services que la plupart des citoyens et des entreprises utilisent
quotidiennement, notamment dans les secteurs des transports et de l’énergie. Pourtant,
c’est précisément dans ces deux secteurs que le marché unique reste incomplet,
en dépit de toutes les avancées réalisées. La Commission ambitionne un marché
unique des transports et de l’énergie où les consommateurs, qu’il s’agisse de
particuliers ou d’entreprises, jouissent d’un choix réel et où les opérateurs
soient libres de proposer leurs services où ils le veulent, quand ils le
veulent et à quiconque, sur un pied d’égalité. Des réseaux de transports et
d’énergie efficients, intégrés et durables sont une condition sine qua non pour
que cette vision devienne réalité. Outre la promotion d’une utilisation
efficace des infrastructures existantes, l’Union continuera à financer le
développement de ces réseaux, par ses fonds structurels et son Fonds de
cohésion et via ses réseaux transeuropéens. Les propositions de budget de
l’Union européenne post-2013 prévoient, notamment au titre du mécanisme pour
l’interconnexion en Europe, l’investissement de ressources importantes dans les
réseaux de transport, d’énergie et numériques, investissement nécessaire pour
que tous les États membres puissent participer pleinement au marché unique. Des progrès considérables ont
été accomplis dans cette direction pour de nombreux modes de transport, ainsi
qu’avec la mise en œuvre du troisième paquet «énergie». Il en est résulté un
plus large choix de services, pour le plus grand avantage des consommateurs. Pour
favoriser l’intégration des marchés intérieurs européens des transports et de
l’énergie, la Commission continuera à faire rigoureusement appliquer les règles
de concurrence et, en particulier, les règles en matière d’ententes. Mais il faut aller plus loin, en
particulier dans les secteurs ferroviaire, aérien et maritime et celui du gaz
et de l’électricité, parce que les entreprises et les citoyens européens paient
encore des prix indûment élevés du fait de l’inefficacité et de la
fragmentation des marchés des transports et de l’énergie. La Commission a
identifié quatre actions-clés comme étant les prochaines étapes en direction de
notre objectif commun. La Commission poursuivra également sa réflexion sur les
domaines dans lesquels des gains supplémentaires sont envisageables sur le plan
non seulement économique, mais aussi environnemental et social. Dans le secteur
du transport routier, par exemple, les restrictions existantes au cabotage
contribuent à faire rouler à vide un grand nombre de camions, ont une incidence
négative sur la compétitivité et les échanges et empêchent de contrôler
aisément le respect des normes sociales les plus fondamentales. Transport
ferroviaire Action-clé n°
1: Ouvrir
les services de transport ferroviaire intérieur de voyageurs aux opérateurs
d’autres États membres pour en améliorer la qualité et le rapport
coût-efficacité. Dans le domaine du transport
ferroviaire, les opérateurs d’un État membre donné ne sont toujours pas
autorisés à transporter des voyageurs sur les lignes intérieures d’un autre
État membre. Parallèlement, des contrats de service public peuvent être
attribués directement, sans procédure ouverte. Dans les États membres qui ont
ouvert le marché des services de transport ferroviaire intérieur de voyageurs,
les faits montrent que la concurrence a conduit à d’importants gains
d’efficacité, notamment chez les opérateurs historiques. Les financements
publics aux services ferroviaires sous contrat de service public ont ainsi pu
être substantiellement réduits, avec des économies pouvant atteindre de 20 %
à 30 %. Sur la base de ces expériences
positives, la Commission proposera un quatrième paquet ferroviaire. En
accordant à toutes les entreprises ferroviaires sous licence de l’UE le droit
d’exploiter des services de transport ferroviaire intérieur de voyageurs en
accès ouvert ainsi que le droit de soumissionner pour l’obtention de contrats
de service public dans l’UE, ce paquet permettra aux citoyens européens de
bénéficier de services de transport ferroviaire intérieur plus compétitifs,
plus efficaces, de meilleure qualité et moins chers. Ces résultats positifs
pourraient attirer un plus grand nombre de voyageurs, qui se détourneraient
alors d’autres modes de transport, avec un impact positif sur l’environnement. Le paquet renforcera aussi la
gouvernance de la gestion des infrastructures, de façon à optimiser
l’utilisation des infrastructures existantes par une meilleure allocation des
capacités et une meilleure planification des travaux de maintenance et de
développement. Ces mesures, combinées à une nouvelle approche commune en
matière de sécurité et d’interopérabilité, aideront à garantir un accès non
discriminatoire et, partant, des conditions de concurrence véritablement
égales. Transport
maritime Action-clé n°
2: Créer
un véritable marché unique du transport maritime en ne soumettant plus les
marchandises produites dans l’UE et transportées entre des ports maritimes de
l’UE aux mêmes formalités administratives et douanières que les marchandises en
provenance de ports d’outre-mer. Environ 40 % des
marchandises produites dans le marché unique sont acheminées par transport
maritime à courte distance entre des ports de l’UE[14].
Aujourd’hui, un navire qui se déplace entre des ports de l’UE est réputé avoir
quitté le territoire douanier de l’UE. La procédure normale veut ainsi qu’un
navire qui décharge une cargaison en provenance d’un État membre dans un autre
État membre reste soumis aux mêmes formalités administratives complexes que les
navires en provenance de ports d’outre-mer. Même si la législation de l’UE
prévoit désormais certaines procédures administratives simplifiées pour le
transport maritime, les navires circulant entre des ports de l’UE doivent donc
toujours se plier à un nombre important de procédures complexes, qui
désavantagent le transport maritime intra-UE par rapport à d’autres modes de
transport. Pour créer un véritable marché
intérieur des marchandises transportées par navire, et dans le cadre de ses
efforts visant plus largement à doper la croissance dans les secteurs marin et
maritime[15],
la Commission va présenter un paquet «ceinture bleue», prévoyant des
initiatives législatives et non législatives pour ramener les contraintes
administratives auxquelles est soumis le transport maritime intra-UE à un
niveau comparable à celui qui existe pour d’autres modes de transport (aérien,
ferroviaire et routier). Ces initiatives feront appel aux technologies modernes
de l’information et de la communication, qui permettent un suivi fiable des
navires et des cargaisons, avec un niveau de certitude suffisant, lorsque le
transport maritime a lieu à l’intérieur du marché unique. Par ailleurs, l’attractivité du
transport maritime dépend de l’existence de services portuaires efficaces et
fiables. À l’ère de la mondialisation, il est nécessaire d’avoir une approche
intégrée de la chaîne de valeur. La même chose est vraie pour
l’organisation de l’accès aux ports. Les autorités portuaires ont un
rôle crucial à jouer à cet égard. L’offre de services portuaires
efficaces et fiables contribuera à accroître l’attractivité du transport
maritime. La Commission travaille donc à améliorer l’efficacité et la qualité
globale des services portuaires. Ce faisant, elle s’attache notamment à la
question des obligations des États membres en ce qui concerne la bonne
planification des connexions entre les ports et leur arrière-pays, la
transparence des financements publics et des droits de port et les efforts à
fournir en termes de simplification administrative dans les ports. La question
des restrictions qui s’appliquent à la prestation de services portuaires doit
elle aussi être examinée. Transport
aérien Action-clé n°
3: Accélérer
la réalisation du Ciel unique européen, pour améliorer la sécurité, la capacité
et l’efficacité de l’aviation et réduire son impact environnemental. L’absence de gestion intégrée
unique de l’espace aérien européen a des répercussions négatives importantes
sur les usagers de l’espace aérien: au lieu d’effectuer des trajets directs,
les avions font des détours inutiles et sont retardés, ce qui est source de
dommages économiques et environnementaux non négligeables. La fragmentation de
l’espace aérien européen génère des surcoûts très élevés pour les compagnies
aériennes, estimés à 5 milliards d’euros par an environ[16],
qui sont supportés en dernier lieu par les passagers et l’économie européenne. Au
regard de la croissance continue du trafic aérien, son système de gestion n’est
plus viable, pour des raisons de sécurité, de capacité et de coût. Accélérer la réalisation du Ciel
unique européen par un nouveau paquet de mesures, y compris législatives
(consistant notamment à clarifier le cadre institutionnel, à renforcer les
principes de marché régissant la prestation de services de navigation aérienne,
à accélérer le déploiement du système SESAR, à redéfinir le système de
performance et à doter la Commission de compétences d’exécution claires, notamment
en ce qui concerne les blocs d’espace aérien fonctionnels) permettra de
supprimer les obstacles existants et produira des gains de performance et
d’efficacité importants. En outre, le Ciel unique européen, en permettant aux
avions d’effectuer des trajets plus directs, améliorera la sécurité de
l’aviation en Europe, abaissera les coûts de transport pour les citoyens et les
entreprises et réduira les émissions de gaz à effet de serre dégagées par les
avions. Énergie Action-clé n°
4: Veiller
à ce que le troisième paquet «énergie» soit mieux mis en œuvre et appliqué et
assurer la mise en place de véritables marchés transfrontières produisant des
avantages pour les consommateurs. Un marché de l’énergie intégré
contribue à faire baisser les prix de l’énergie et favorise les
investissements. On estime qu’à l’échelle de l’UE, les consommateurs pourraient
ainsi économiser jusqu’à 13 milliards d’euros par an s’ils adoptaient tous le
tarif de l’électricité le moins cher existant sur le marché[17].
Un marché de l’énergie intégré assurerait aussi à l’UE une plus grande sécurité
des approvisionnements énergétiques que vingt-sept marchés de l’énergie de plus
petite taille et faciliterait la transition vers des systèmes énergétiques à
faibles émissions de CO2, au
moindre coût. L’énergie doit pouvoir arriver
là où on en a besoin, sans être bloquée par des obstacles physiques aux
frontières nationales. Cependant, malgré l’adoption du troisième paquet
«énergie», l’UE ne dispose toujours par d’un marché intérieur de l’énergie pleinement
intégré, au détriment de tous les consommateurs d’énergie, et notamment des
ménages. Pour achever comme convenu, d’ici 2014, le marché intérieur de
l’énergie, il conviendrait que les règles existantes soient mises en œuvre de
manière ambitieuse dans les États membres et que des autorités nationales
et européennes fortes et indépendantes soient chargées de les faire respecter. Durant
cette décennie, il conviendrait en outre d’investir massivement dans nos
systèmes énergétiques, pour les moderniser, les décarboniser et les rendre plus
économes en énergie[18]. La Commission présentera bientôt
une communication faisant le point des progrès accomplis vers l’achèvement du
marché intérieur de l’énergie et proposant des mesures pour garantir que le
marché de l’énergie de l’UE libère tout son potentiel et réponde aux besoins et
aux attentes des citoyens et des entreprises de l’UE. 2.2. Favoriser
la mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises La mobilité des citoyens et des
entreprises est au cœur de l’intégration européenne et du marché unique. La
Commission continuera à œuvrer à donner corps à sa vision d’un marché unique où
les citoyens, les travailleurs et les entreprises sont libres de franchir les
frontières pour se rendre où ils le veulent, quand ils le veulent, sans être
entravés par des restrictions injustifiées imposées par des règlementations
nationales divergentes. La mobilité est une condition préalable pour que le
marché unique libère tout son potentiel, que ce soit sur le plan social, culturel,
politique ou économique. La faiblesse de la mobilité a de
lourdes conséquences. Alors même que les emplois non pourvus sont en
augmentation depuis la mi-2009, de nombreux États membres enregistrent des taux
de chômage record. Dans le même temps, la mobilité transfrontière des
entreprises est entravée par les difficultés qu’elles éprouvent à financer
leurs nouveaux projets et par les charges administratives qu’elles supportent. Si
le programme «Mieux légiférer» de l’UE a conduit à une amélioration de
l’environnement des entreprises, il convient de continuer à porter une
attention constante à la réduction des contraintes réglementaires et
administratives inutiles. Les prochaines étapes qu’il importe de franchir pour
que notre vision commune devienne réalité consistent donc à permettre à l’offre
de travail de répondre à la demande, et réciproquement, par-delà les
frontières, et à améliorer l’accès des entreprises aux financements, ainsi que
l’environnement dans lequel elles opèrent. Mobilité
des citoyens Action-clé n°
5: Faire
du portail EURES un véritable outil européen de recrutement et d’insertion
professionnelle. L’UE a pris d’importantes
mesures pour faciliter la mobilité des citoyens: ainsi la législation
européenne leur permet-elle transférer leurs droits légaux de sécurité sociale
vers l’État membre dans lequel ils recherchent du travail; elle prévoit
également la reconnaissance des qualifications professionnelles acquises dans
un autre État membre; enfin, le réseau EURES et son portail, qui relient entre
eux les services publics nationaux de l’emploi, fournissent des informations
sur les postes vacants et les conditions de travail dans les autres États
membres. Toutefois, il est possible
d’améliorer encore les outils et les mesures visant à faciliter la recherche
transfrontière d’emplois et de postulants, en vue de créer un véritable marché
européen du travail. À cet effet, la Commission entend transformer EURES en un
outil plus efficace de placement, de recrutement et d’insertion professionnelle
intra-UE. Avec les instruments en ligne tels que l’Europass et le cadre
européen des certifications, qui augmentent la transparence et
l’interopérabilité des compétences et des qualifications, le plus grand nombre
de services en ligne proposés par EURES favorisera la mobilité transfrontière
des travailleurs. Ainsi, plus d’offres et de demandes d’emploi pourront être
satisfaites, avec des effets positifs sur les taux d’emploi et la production
économique. La Commission étudiera aussi la possibilité d’une couverture des
contrats d’apprentissage et des stages par EURES. En outre, il conviendrait
d’accroître la mobilité des ressortissants de pays tiers qui travaillent dans
l’UE. Il faudrait notamment que le Conseil et le Parlement européen adoptent
rapidement les propositions relatives au détachement intragroupe et aux
travailleurs saisonniers. La portabilité des droits de
sécurité sociale complémentaire, notamment en matière de pension, est un autre
facteur crucial pour la mobilité des travailleurs entre les États membres. Ainsi
que le soulignait déjà l’Acte pour le marché unique d’avril 2011, si l’on veut
faciliter la mobilité, il faut faire en sorte que les citoyens puissent faire
valoir et conserver leurs droits à pension professionnelle lorsqu’ils
s’installent dans un autre État membre. La Commission salue la décision du Conseil
de rouvrir la négociation sur la proposition législative, modifiée, qu’elle
avait présentée en 2007 à cet effet. Accès
aux financements Action-clé n°
6: Doper
les investissements à long terme dans l’économie réelle, en facilitant l’accès
aux fonds d’investissement à long terme. Pour de nombreuses entreprises
de l’UE, l’accès aux financements est devenu beaucoup plus difficile avec la
crise financière, même si le «credit crunch» a pu être évité, notamment grâce à
l’injection exceptionnelle de liquidités dans l’économie effectuée par
l’Eurosystème fin 2011. Les conditions de financement demeurent néanmoins
restrictives, tout particulièrement pour les start-up et les PME, ainsi que
dans les pays dont l’économie a été la plus durement touchée par la crise. La
contraction de 45 % des nouveaux apports de capital-risque, suite à la
crise, limite ainsi fortement les financements dont peuvent disposer les
entreprises innovantes[19]. Il ne peut y avoir de croissance
intelligente, durable et inclusive en l’absence de financements sur un horizon
temporel étendu. Des mesures ont déjà été prises au niveau de l’UE pour
favoriser les investissements à long terme dans l’économie réelle. On citera
notamment l’octroi de financements par des instruments financiers de l’UE[20]
et la Banque européenne d’investissement (BEI), l’initiative Europe 2020
relative aux emprunts obligataires pour le financement de projets[21]
et le plan d’action de la Commission pour faciliter l’accès des PME aux
financements, qui prévoit une combinaison de mesures financières et
réglementaires[22].
Afin de contribuer au débat sur la croissance et l’emploi qui a lieu au Conseil
européen, la Commission a entrepris un exercice de reprogrammation ciblé avec
les États membres afin que les fonds structurels puissent contribuer à
améliorer l’accès des PME au financement, ce qui constitue également l’un des
éléments clés de la prochaine période de financement. La Commission a annoncé
en outre un examen de l’impact des nouvelles exigences de fonds propres
bancaires, résultant de la mise en œuvre des nouvelles normes de Bâle III, dans
certains domaines-clés, tels que le financement des PME. Toutefois, ce type
d’investissements à long terme dans l’économie réelle reste soumis à des
limitations. Les options concrètement possibles pour remédier à ce problème
seront évaluées dans le cadre du futur livre vert sur le financement des
investissements à long terme dans l’économie de l’UE. La Commission fera en
outre des propositions relatives à des formes possibles de fonds
d’investissement à long terme. En effet, de tels fonds peuvent ouvrir de
nouvelles sources de financement aux sociétés privées pour leurs projets à long
terme. Pour les investisseurs de détail qui veulent investir à long terme, qui
sont soucieux de diversifier les risques et qui préfèrent des rendements
stables et réguliers avec une plus faible volatilité, ils peuvent représenter
une offre attrayante, pour autant que les investisseurs bénéficient d’un degré
de protection suffisant. Lorsqu’il s’agit de financer de
petites entreprises à potentiel de croissance, le capital-risque est un
complètement essentiel des financements bancaires. Dans le premier Acte pour le
marché unique, la Commission proposait un règlement pour faciliter la levée de
capitaux et leur investissement transfrontière par des fonds de capital-risque.
Dans cette perspective, elle achèvera en 2012 son examen des éventuels
obstacles fiscaux aux investissements en capital-risque transfrontières. Sur
cette base, elle appréciera quelles sont les prochaines étapes à franchir pour
pouvoir proposer, en 2013, des solutions qui permettent en même temps de
prévenir l’évasion fiscale[23]. Environnement
des entreprises Action-clé n°
7: Moderniser
les règles de l’UE en matière d’insolvabilité pour faciliter la survie des
entreprises et offrir une seconde chance aux entrepreneurs. Les entreprises qui exercent
leur activité en Europe jouissent d’un environnement globalement favorable, que
l’UE s’efforce encore d’améliorer par son programme «Mieux légiférer». Il est
pourtant possible de faire plus. L’Europe doit se doter d’un droit de la
faillite moderne, qui aide les entreprises fondamentalement saines à survivre,
encourage les entrepreneurs à prendre des risques raisonnables et permette aux
créanciers de prêter à des conditions plus favorables. Un droit de la faillite
moderne accorde une seconde chance aux entrepreneurs et garantit des procédures
rapides et de grande qualité, dans l’intérêt tant des débiteurs que des
créanciers. Nous devons ainsi créer les conditions d’une reconnaissance, à
l’échelle de l’UE, des régimes nationaux de faillite et de décharge de dettes,
pour permettre à des entreprises en détresse financière de redevenir des
acteurs compétitifs de la vie économique. Nous devons veiller à ce que les
procédures d’insolvabilité soient simples et efficaces pour les cas où les
actifs ou les dettes d’une entreprise sont répartis entre plusieurs États
membres. Il faut des règles, en matière d’insolvabilité des groupes
d’entreprises, qui maximisent leurs chances de survie. La Commission présentera
une proposition législative en vue de moderniser le règlement européen sur les
procédures d’insolvabilité. Mais nous devons aller encore
plus loin. À l’heure actuelle, dans de nombreux États membres, l’échec est
sévèrement puni et les règles ne permettent pas aux innovateurs honnêtes de
faire faillite sans de lourdes conséquences. Nous devons ouvrir la voie à des
mesures incitant les États membres à en finir avec la stigmatisation de la
faillite comme un échec et à réduire les délais d’attente excessivement longs
pour obtenir une décharge de dettes. Nous devons également étudier les moyens
d’améliorer encore l’efficacité des droits nationaux de la faillite, en vue de
créer des conditions équitables pour l’ensemble des entreprises, des
entrepreneurs et des particuliers dans le marché intérieur. La Commission
présentera à cet effet une communication, en même temps que la proposition de
révision du règlement européen sur les procédures d’insolvabilité. Mais d’autres mesures sont
nécessaires pour améliorer encore l’environnement réglementaire des
entreprises. Les divergences entre régimes fiscaux nationaux font supporter des
charges administratives considérables aux entreprises qui exercent leur
activité dans plusieurs États membres de l’UE. Le fait que chaque État membre
applique des règles et des procédures qui lui sont propres en matière de TVA
est particulièrement problématique[24],
notamment pour les PME qui souhaitent opérer dans un autre État membre. La
Commission a donc annoncé qu’elle proposerait d’instaurer une déclaration de
TVA standard, d’utilisation facultative, pour permettre aux entreprises qui le
souhaitent de compléter une seule déclaration standard plutôt qu’une
déclaration différente dans chaque État membre[25]. La croissance économique est de
plus en plus tirée par les investissements réalisés dans des actifs
intangibles, tels que la recherche et le développement, les brevets et les
savoir-faire. Mais cela suppose d’améliorer l’environnement réglementaire des
entreprises de telle sorte qu’il promeuve et protège suffisamment la créativité
et l’innovation. Dans le prolongement de l’accord dégagé au Conseil européen de
juin, l’adoption d’une législation sur la protection par brevet unitaire dans
l’UE, étayée par la création d’une juridiction unique spécialisée (une
action-clé prévue dans l’Acte pour le marché unique d’avril 2011),
constituerait un pas décisif dans cette direction. Elle devrait permettre
l’enregistrement des premiers brevets à effet unitaire d’ici à avril 2014,
avec une réduction correspondante du coût du dépôt de brevet dans l’ensemble de
l’UE ainsi que du coût des litiges en matière de brevets. Afin d’encourager les
investissements dans les actifs intangibles, d’une part, et d’aider les
entreprises innovantes à convertir leurs efforts de recherche et développement
en gains de compétitivité, d’autre part, les services de la Commission vont
étudier la question des méthodes de valorisation de la propriété intellectuelle
et réfléchir à la manière de remédier à la grande fragmentation du cadre
juridique en matière de protection des secrets commerciaux, en vue de permettre
aux entreprises et aux organismes de recherche de breveter, de transférer et de
partager connaissances et informations valorisables de manière plus sûre et à
moindre coût dans l’ensemble du marché intérieur. 2.3. Soutenir
l’économie numérique dans l’ensemble de l’Europe L’économie numérique modifie en
profondeur le marché unique. Parce qu’elle innove, parce qu’elle est rapide et
parce qu’elle ne connaît pas de frontières, elle peut donner une toute nouvelle
dimension à l’intégration du marché unique. La Commission vise une économie
numérique qui produise des avantages économiques et sociaux durables, grâce à
des services en ligne modernes et des connexions internet rapides. Tous les
citoyens et toutes les entreprises doivent pouvoir participer à l’économie
numérique, tout en étant protégés des comportements illicites. Dans certaines
grandes économies, l’économie de l’internet a concentré 21 % de la
croissance du PIB sur la période 2006–2011[26].
L’économie numérique a des retombées positives importantes, puisqu’elle
améliore la productivité et apporte des solutions nouvelles à des défis sociétaux
tels que le vieillissement démographique, l’inclusion sociale et l’éducation. Des efforts supplémentaires sont
toutefois nécessaires pour atteindre rapidement les objectifs annoncés dans
l’initiative-phare «Une stratégie numérique pour l’Europe» et dans la
communication sur le commerce électronique[27]
et les services en ligne[28].
Mettre fin à la fragmentation de l’offre de services en ligne par pays, relever
le défi de l’investissement dans le réseau à haut débit et permettre à une
administration publique sans papier de produire tous ses avantages sont les
prochaines étapes qu’il importe de franchir. Services Action-clé n°
8: Soutenir
l’offre de services en ligne, en rendant les services de paiement dans l’UE
plus efficaces. Dans le secteur des services, les
services en ligne offrent des opportunités particulières. Pour que ces
opportunités puissent être pleinement exploitées, un cadre adapté doit être mis
en place, notamment pour les échanges transfrontières. Comme le soulignait déjà
l’Acte pour le marché unique d’avril 2011, les services de paiement et les
services de livraison des biens commandés en ligne méritent une attention
particulière. 35 % des internautes n’effectuent pas d’achats sur
l’internet du fait de leurs appréhensions quant aux méthodes de paiement.
L’amélioration du marché des paiements, qui passera aussi par la suppression
des obstacles à l’entrée sur ce marché[29],
est donc une priorité. Un certain nombre de problèmes doivent encore être
réglés (harmonisation insuffisante, concurrence parfois inopérante dans le
domaine des paiements par carte et par internet, manque d’incitation à la
normalisation technique, par exemple dans le domaine des paiements mobiles…).
La Commission proposera donc une révision de la directive sur les services
de paiement. Elle présentera également une proposition législative sur les
commissions multilatérales d’interchange pour les paiements par carte. L’existence de services de
livraison de colis efficaces, fiables et abordables pour les biens commandés en
ligne constitue une autre priorité. La Commission décidera en 2013 des
prochaines étapes à franchir en ce sens, à la suite d’une consultation
publique. Comme l’annonçait l’Acte pour le
marché unique d’avril 2011, la Commission a présenté, en juin de cette année,
un plan d’action visant à permettre à la directive «services» de libérer tout
son potentiel de création de croissance d’ici à 2015[30].
Les États membres doivent travailler avec la Commission à mettre immédiatement
en œuvre les mesures qu’il prévoit, comme les y a invités le Conseil européen. Ce
faisant, ils devraient tout particulièrement s’attacher à appliquer pleinement
la directive pour lui donner un impact économique maximal, à mettre en place la
charte annoncée pour des guichets uniques entièrement électroniques et à
procéder à l’évaluation mutuelle des règles régissant les professions
réglementées. Ils devraient aussi veiller à appliquer pleinement la «clause de
non-discrimination» prévue par la directive, en vertu de laquelle, sauf
justification objective, les prestataires de services ne peuvent pas faire de
différence entre leurs clients sur la base de la nationalité et du pays de
résidence de ces derniers. Dans le cadre du futur plan
d’action européen pour le commerce de détail, la Commission va intensifier ses
travaux visant à identifier et à combattre les pratiques commerciales
déloyales, conformément à l’engagement qu’elle a pris dans l’Acte pour le
marché unique d’avril 2011. Ces pratiques sont particulièrement préjudiciables
aux PME. En l’absence de progrès satisfaisant tendant à leur éradication,
notamment dans le cadre du Forum à haut niveau sur l’amélioration du
fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, la Commission
envisagera des mesures appropriées en 2013. Un
marché unique numérique Action-clé n°
9: Réduire
le coût et accroître l’efficacité du déploiement des infrastructures de
communication à haut débit. L’accès au haut débit à grande
vitesse est un facteur crucial pour l’innovation, la compétitivité et l’emploi.
Une augmentation de 10 % du taux de pénétration de la large bande peut se
traduire par une croissance du PIB de l’ordre de 1 % à 1,5 % par an[31]
et par des gains de productivité du travail de 1,5 %[32].
L’innovation induite par l’introduction du haut débit dans les entreprises est
créatrice d’emplois: elle pourrait potentiellement donner naissance à 2
millions de nouveaux emplois d’ici à 2020[33]. Cependant,
en dépit des avancées réalisées, l’UE pâtit toujours d’un sous-investissement
dans le déploiement de réseaux à large bande dans l’ensemble du marché unique
et reste loin d’avoir atteint les objectifs définis dans la stratégie numérique
pour l’Europe en matière d’internet à haut débit[34].
Le marché unique peut permettre de progresser plus vite dans cette voie, en
remédiant à l’une des principales causes de cette «latence» des
investissements, à savoir des coûts d’ingénierie civile indûment élevés,
puisqu’ils peuvent représenter jusqu’à 80 % du total des coûts. Or une
simple réutilisation transsectorielle des infrastructures existantes
permettrait une réduction de ces coûts qui pourrait atteindre 25 %[35].
La Commission proposera des règles communes qui permettraient aux opérateurs
d’exploiter pleinement le potentiel de réduction des coûts du haut débit. L’adoption
rapide, par le Parlement européen et le Conseil, de la proposition de la
Commission relative au mécanisme pour l’interconnexion en Europe favoriserait
le déploiement efficace d’infrastructures de services numériques et à haut
débit, en permettant une utilisation efficiente du budget de l’UE comme levier
à l’investissement privé dans un secteur-clé de l’économie. Pour que notre vision de marché
unique numérique devienne réalité, il faut aussi que l’UE relève rapidement un
certain nombre d’autres défis, et notamment l’optimisation de l’utilisation du
spectre dans le marché unique et la poursuite de la réflexion sur la nécessité
d’adapter encore sa législation sur les télécommunications et le droit
d’auteur. La Commission entend avancer sur cette dernière question en
commençant par donner un suivi au livre vert sur la distribution en ligne
d’œuvres audiovisuelles et en concluant rapidement la révision de la directive
de 2001 sur le droit d’auteur. Facturation
électronique pour les marchés publics Action-clé n°
10: Faire
de la facturation électronique le mode de facturation standard pour les marchés
publics. Le passage à
une administration publique sans papier, notamment dans sa dimension
transfrontière, devrait être un objectif à moyen terme de l’Union européenne et
de ses États membres. La stratégie numérique pour l’Europe[36]
appelle notamment à porter le taux d’utilisation des services d’administration
en ligne à 50 % pour les citoyens et à 80 % pour les entreprises
de l’UE d’ici à 2015. La facturation électronique est un domaine
particulièrement prometteur, et c’est pourquoi la Commission a demandé qu’elle
devienne le mode de facturation prédominant dans l’UE d’ici à 2020[37]. L’adoption de mesures
législatives faisant de la facturation électronique une pratique standard dans
les passations de marchés publics fera du secteur public un secteur pionnier
pour ce mode de facturation, ouvrant ainsi la voie à son utilisation
généralisée dans l’économie. Ces mesures rendront les procédures postérieures à
l’attribution du marché plus efficaces et moins chères pour les parties au
marché, mais aussi pour le contribuable. Elles contribueront aussi à réduire
les retards de paiement des administrations publiques. Dans le cas du secteur
public, il ressort d’une estimation préliminaire que des économies de l’ordre
d’un milliard d’euros par an pourraient être réalisées dans les années à venir
si toutes les factures étaient envoyées sous format électronique[38]. Des mesures sont également
nécessaires pour éviter que la fragmentation du marché unique ne s’aggrave
encore sous l’effet de la mise en place de systèmes nationaux de facturation
électronique fondés sur des normes différentes, souvent nationales. Pour les
entreprises qui concluent un marché avec les pouvoirs publics d’un autre État
membre de l’UE que le leur, ces différences sont sources de complications et de
surcoûts. La Commission proposera donc des mesures concrètes à ce sujet en 2013. Le passage à la facturation
électronique dans les passations de marchés publics viendra compléter la
modernisation en cours des règles de l’UE sur la passation des marchés publics[39],
qui était une action-clé annoncée dans l’Acte pour le marché unique
d’avril 2011. Les autorités publiques qui effectuent déjà leurs achats de
produits, services et travaux par voie électronique déclarent avoir réalisé des
économies de l’ordre de 5 % à 20 %. La généralisation de la
passation électronique des marchés publics dans l’ensemble de l’UE pourrait
représenter une économie d’au moins 100 milliards d’euros par an pour les
finances publiques[40].
Dans cette perspective, la Commission a proposé l’informatisation totale de la
phase antérieure à l’attribution du marché d’ici à la mi‑2016[41].
Il conviendrait que le Conseil et le Parlement européen adoptent cette
proposition sans retard. 2.4. Renforcer
l’entrepreneuriat social, la cohésion et la confiance des consommateurs Consciente du fait que la crise
économique frappe le plus durement les parties les plus vulnérables de nos
sociétés et de nos territoires, la Commission est déterminée à faire en sorte
que les politiques du marché unique génèrent une croissance inclusive, sans
discrimination, permettent la participation de tous à la vie économique et
sociale et favorisent la cohésion territoriale. Le taux de chômage moyen dans
l’UE culminait à 10,4% en juillet 2012[42],
alors que quelque 81 millions d’Européens sont menacés de pauvreté[43].
Il est donc urgent d’agir. Les politiques du marché unique doivent s’attaquer
aux racines de l’exclusion dans nos sociétés. L’économie sociale et les
entreprises sociales jouent un rôle fondamental: elles innovent sur le plan
social, elles favorisent l’inclusion et elles renforcent la confiance. Pour
consolider la confiance placée dans le marché unique et l’économie sociale de
marché, il faut des entreprises hautement responsables et innovantes, capables
d’avoir un impact positif sur la société et l’environnement. Les consommateurs
ont besoin d’avoir confiance pour pouvoir tirer pleinement parti du marché
unique et se sentir en sécurité lorsqu’ils consomment des produits et des
services achetés dans leur propre pays ou dans un autre pays de l’UE. Consommateurs Action-clé n°
11: Améliorer
la sécurité des produits en circulation dans l’UE, par une plus grande
cohérence et une meilleure application des règles en matière de sécurité des
produits et de surveillance du marché. L’UE dispose d’un réseau fiable,
rapide et efficace pour assurer le respect des règles en matière de sécurité. Il
est toutefois possible d’améliorer encore la mise en œuvre et la cohérence des
mécanismes existants. Dans un marché unique où les produits circulent librement
entre vingt-sept territoires nationaux, la surveillance du marché doit faire
l’objet d’une coordination à haut niveau, pour permettre une intervention
rapide couvrant une vaste zone. La surveillance du marché devrait permettre
d’identifier et de retirer du marché les produits dangereux ou nocifs et de
punir les opérateurs malhonnêtes ou criminels. Elle devrait également avoir un
effet dissuasif important. La Commission va proposer un ensemble
de mesures législatives et non législatives pour permettre aux consommateurs de
jouir d’un marché unique plus homogène, où les biens proposés sont sûrs et
conformes, et où la santé, la sécurité et l’environnement sont mieux protégés. Ces
mesures feront aussi baisser les coûts de mise en conformité supportés par les
entreprises et contribueront à éliminer la concurrence déloyale que pratiquent
certains opérateurs malhonnêtes, notamment grâce à une meilleure coordination
des contrôles de la sécurité des produits effectués aux frontières extérieures
de l’UE. Les consommateurs sont également
demandeurs d’un plus grand nombre d’informations sur les produits qu’ils
achètent. La transparence et la comparabilité des informations sont
essentielles pour leur permettre de faire des choix éclairés. Comme elle
l’annonçait dans l’Acte pour le marché unique d’avril 2011, la Commission
proposera une méthode de calcul de l’impact environnemental des produits (y
compris en termes d’émissions de gaz à effet de serre) et des modalités de
présentation de cette information aux consommateurs. Cohésion
sociale et entrepreneuriat social Action-clé n°
12: Donner
accès, à tous les citoyens de l’Union européenne, à un compte de paiement de
base, garantir la transparence des frais bancaires et simplifier le changement
de compte bancaire. S’il est devenu essentiel
d’avoir accès à un compte de paiement et à d’autres services bancaires pour
pouvoir participer à la vie économique et sociale, la discrimination fondée,
par exemple, sur le pays de résidence, la nationalité ou le niveau de
ressources est encore une réalité. Les services rattachés aux comptes de
paiement font de ceux-ci un élément important d’intégration des citoyens dans
le tissu économique et social au sens large. Pour favoriser la cohésion sociale
et territoriale et promouvoir la mobilité, il est donc nécessaire d’aider les
citoyens qui rencontrent des difficultés lorsqu’ils veulent ouvrir un compte en
banque. Il apparaît également que les informations sur les frais bancaires
continuent à manquer de clarté et que, du fait de ce problème persistant, les
citoyens de l’UE ont du mal à choisir en connaissance de cause. Ils tendent, en
conséquence, à s’abstenir de changer de compte bancaire, parce que les offres
sont difficiles à comparer. La Commission soumettra des propositions
législatives pour remédier à ces problèmes. Comme elle l’annonçait dans
l’Acte pour le marché unique d’avril 2011, la Commission a présenté, dans son
«Initiative pour l’entrepreneuriat social» d’octobre 2011[44],
un plan d’action pour renforcer le rôle des entreprises sociales. Ce plan
d’action est actuellement mis en œuvre en partenariat étroit avec le groupe
d’experts sur l’entrepreneuriat social et les parties prenantes. Début 2014, la
Commission dressera un bilan des progrès accomplis et examinera quelles autres
mesures peuvent être adoptées pour promouvoir l’entrepreneuriat social. Le 1er
octobre 2012, elle a lancé le prix Diogo Vasconcelos de l’innovation sociale. Dans le domaine de
l’entrepreneuriat social, le plus urgent aujourd’hui est de développer des
outils pour accroître la visibilité des entreprises sociales et la confiance
dont elles bénéficient. Il faut se mettre d’accord sur de nouveaux outils pour
montrer aux consommateurs, aux banques, aux investisseurs et aux autorités
publiques l’impact positif qu’ont les entreprises sociales. La Commission développera
une méthode pour mesurer les gains socio-économiques qu’elles produisent. La
mise au point d’outils rigoureux et systématiques permettant de mesurer
l’impact des entreprises sociales sur la communauté, sans pour autant les noyer
dans la bureaucratie, est essentielle pour démontrer que l’argent investi dans
celles-ci est source d’économies et de revenus importants (par exemple, en
termes de recettes fiscales et de créations d’emplois). Par ailleurs, il sera
nécessaire de concevoir des méthodes de mesure des impacts sociaux aux fins de
la mise en œuvre de la proposition relative aux Fonds d’entrepreneuriat social
européens ou de l’instrument financier de soutien à l’entrepreneuriat social
prévu au titre du programme pour le changement social et l’innovation sociale,
en cours de négociation au Parlement européen et au Conseil. Étant donné qu’un engagement
proactif des travailleurs dans leur entreprise a une incidence forte sur leur
responsabilité sociétale et sur la productivité, la Commission s’attachera
aussi à la question des coopératives et de l’actionnariat des salariés. Enfin, le handicap, y compris
lié à l’âge, ne devrait pas empêcher les individus et les groupes concernés de
profiter du marché unique. La Commission travaille actuellement à une
initiative visant à améliorer l’accès des personnes handicapées aux produits et
services dans le marché unique. 3. CONCLUSION L’Acte pour le marché unique II
identifie douze priorités immédiates, sur lesquelles la Commission va se
concentrer pour soutenir la croissance, l’emploi et la confiance dans le marché
unique. Ce sont les prochaines étapes à franchir pour que notre vision d’une
économie sociale de marché hautement compétitive devienne réalité. Nous devons
agir de concert, en particulier par une coopération entre institutions
européennes et avec les États membres, pour les mettre en pratique le plus
rapidement possible. Pour sa part, la Commission s’engage à soumettre
l’ensemble des propositions législatives clés d’ici au printemps 2013 et
l’ensemble des principales propositions non législatives pour la fin de
l’année 2013 au plus tard. Elle invite le Parlement européen et le Conseil
à examiner toutes les propositions législatives clés en procédure accélérée et
à les adopter en priorité au printemps 2014 au plus tard. S’il est mis en œuvre
rapidement, l’Acte pour le marché unique II, en synergie avec le premier Acte
pour le marché unique, ouvrira à 500 millions d’Européens de nouvelles
perspectives en matière de croissance, d’emploi et de cohésion sociale. Il
montrera la détermination européenne à créer une nouvelle croissance, par un
programme commun de sortie de crise. Nous devons agir ensemble et de manière
ambitieuse. Et nous devons agir maintenant. ANNEXE I: LISTE
DES ACTIONS-CLÉS PRÉVUES DANS L’ACTE POUR LE MARCHÉ UNIQUE II || Levier || Action-clé || Proposition de la Commission Créer des réseaux pleinement intégrés dans le marché unique 1 || Transport ferroviaire || Adopter un quatrième paquet ferroviaire pour améliorer la qualité et le rapport coût-efficacité des services de transport ferroviaire de passagers. || Présentation d’une proposition législative au 4e trimestre 2012. 2 || Transport maritime || Adopter le paquet «ceinture bleue» pour créer un véritable marché unique du transport maritime. || Présentation d’un train de mesures législatives et non législatives au 2e trimestre 2013. 3 || Transport aérien || Accélérer la réalisation du Ciel unique européen, par un nouveau train de mesures. || Présentation d’un plan d’action, prévoyant des mesures législatives, au 2e trimestre 2013. 4 || Énergie || Mettre en œuvre un plan d’action pour améliorer la mise en œuvre et l’application du troisième paquet «énergie». || Présentation d’un plan d’action au 4e trimestre 2012. Favoriser la mobilité transfrontière des citoyens et des entreprises 5 || Mobilité des citoyens || Faire du portail EURES un véritable outil européen de recrutement et d’insertion professionnelle. || Décision législative de la Commission au 4e trimestre 2012. 6 || Accès aux financements || Doper les investissements à long terme dans l’économie réelle, en facilitant l’accès aux fonds d’investissement à long terme. || Présentation d’une proposition législative au 2e trimestre 2013. 7 || Environnement des entreprises || Moderniser les règles de l’UE en matière d’insolvabilité pour faciliter la survie des entreprises et offrir une seconde chance aux entrepreneurs. || Présentation d’une proposition législative et d’une communication au 4e trimestre 2012. Soutenir l’économie numérique dans toute l’Europe 8 || Services || Revoir la directive sur les services de paiement et présenter une proposition concernant les commissions multilatérales d’interchange, afin de rendre les services de paiement dans l’UE plus performants. || Présentation d’une proposition législative au 2e trimestre 2013. 9 || Marché unique numérique || Adopter des règles communes pour réduire le coût et accroître l’efficacité du déploiement du haut débit. || Présentation d’une proposition législative au 1er trimestre 2013. 10 || Marchés publics et facturation électronique || Adopter une législation faisant de la facturation électronique le mode de facturation standard pour les marchés publics. || Présentation d’une proposition législative au 2e trimestre 2013. Renforcer l’entrepreneuriat social, la cohésion et la confiance des consommateurs 11 || Consommateurs || Améliorer la sécurité des produits en circulation dans l’UE par une modification de la directive concernant la sécurité générale des produits, un nouveau règlement unique sur la surveillance du marché et un plan d’action d’accompagnement. || Présentation d’un train de mesures législatives et non législatives au 4e trimestre 2012. 12 || Cohésion sociale et entrepreneuriat social || Adopter une proposition législative visant à assurer à tous les citoyens de l’Union européenne l’accès à un compte de paiement de base, à garantir la transparence et la comparabilité des frais bancaires et à simplifier le changement de compte bancaire. || Présentation d’une proposition législative au 4e trimestre 2012. ANNEXE II: ACTE
POUR LE MARCHÉ UNIQUE I – ÉTAT D’AVANCEMENT DES ACTIONS Levier || Actions || Livrable OU résultat attendu / état Accès des PME aux financements || ACTION-CLÉ Adopter une législation sur les fonds de capital-risque. || La Commission a présenté une proposition législative le 7 décembre 2011. Adopter un plan d’action sur l’accès des PME aux financements. || La Commission a adopté un plan d’action le 7 décembre 2011. Revoir la directive sur la transparence. || La Commission a présenté une proposition législative le 25 octobre 2011. Revoir le règlement d’application de la directive sur les prospectus. || La Commission a présenté une proposition législative le 30 mars 2012. Revoir la directive sur les abus de marché. || La Commission a présenté une proposition législative le 20 octobre 2011. Revoir la directive sur les marchés d’instruments financiers (MiFID). || La Commission a présenté une proposition législative le 20 octobre 2011. Mobilité des citoyens || ACTION-CLÉ Revoir le système de reconnaissance des qualifications professionnelles. || La Commission a présenté une proposition législative le 19 décembre 2011. Publier un livre blanc sur les pensions. || La Commission a publié un livre blanc le 16 février 2012. Adopter une législation sur les droits à pension complémentaire (portabilité). || La Commission a présenté une proposition législative le 9 octobre 2007. Revoir la directive sur les institutions de retraite professionnelle. || La Commission prépare une proposition législative. Créer un passeport européen des compétences. || La Commission prépare un passeport. Adoption par le Conseil d’une recommandation sur l’apprentissage non formel et informel. || La Commission a présenté une proposition de recommandation du Conseil le 5 septembre 2012. Droits de propriété intellectuelle || ACTION-CLÉ Adopter une législation créant une protection par brevet unitaire. || La Commission a présenté des propositions législatives le 13 avril 2011. Étudier la possibilité de développer un instrument de valorisation des droits de propriété intellectuelle. || La Commission explore les options possibles pour développer cet instrument Adopter une législation sur la gestion collective des droits. || La Commission a présenté une proposition législative le 11 juillet 2012. Adopter une législation sur les œuvres orphelines || La Commission a présenté une proposition législative le 24 mai 2011. Renforcer le rôle de l’Observatoire européen de la contrefaçon et du piratage || Règlement adopté par le Parlement européen et le Conseil le 19 avril 2012, sur proposition législative présentée par la Commission le 24 mai 2011. Lutter plus efficacement contre la contrefaçon et le piratage. || La Commission consulte sur les prochaines mesures à prendre. Présenter une proposition législative pour modifier la réglementation douanière en vigueur. || La Commission a présenté une proposition législative le 24 mai 2011. Moderniser le système européen des marques. || La Commission prépare une proposition législative. Consommateurs || ACTION-CLÉ Adopter une législation sur le règlement extrajudiciaire des litiges/sur le règlement en ligne des litiges || La Commission a présenté une proposition législative le 29 novembre 2011. Poursuivre les travaux sur une approche européenne des recours collectifs. || La Commission explore les options possibles. Revoir la directive relative à la sécurité générale des produits. || La Commission prépare une proposition législative. Établir un plan d’action sur la surveillance du marché. || La Commission prépare un plan d’action. Proposer une initiative sur l’empreinte écologique des produits. || La Commission prépare une initiative. Publier une communication sur les droits des passagers. || La Commission a publié une communication le 19 décembre 2011. Revoir la directive sur les voyages à forfait. || La Commission prépare une proposition législative. Garantir la transparence des frais bancaires. || La Commission prépare une proposition législative. Proposer une législation visant à protéger les emprunteurs hypothécaires. || La Commission a présenté une proposition législative le 31 mars 2011. Services || ACTION-CLÉ Revoir la législation sur le système européen de normalisation. || La Commission a présenté une proposition législative le 1er juin 2011. Veiller à la mise en œuvre de la directive «Services». || La Commission a publié une communication le 8 juin 2012. Conduire des tests de performance pour vérifier la mise en œuvre et l’application concrètes de la législation de l’Union par les États membres dans certains secteurs-clés (construction, tourisme, services aux entreprises). || La Commission a publié une communication le 8 juin 2012. Lancer une initiative pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales. || La Commission prépare une communication. Créer un groupe de haut niveau sur les services aux entreprises. || La Commission prépare la création d’un groupe de haut niveau. Réseaux || ACTION-CLÉ Adopter une législation sur les infrastructures d’énergie et de transport, aux fins du déploiement de projets stratégiques. || La Commission a présenté des propositions législatives le 19 octobre 2011. Adopter une décision établissant un programme stratégique sur l’utilisation du spectre radioélectrique. || Décision adoptée par le Parlement européen et le Conseil le 15 février 2012, sur proposition législative présentée par la Commission le 20 septembre 2010. Marché unique numérique || ACTION-CLÉ Adopter une législation sur la signature, l’identification et l’authentification électroniques. || La Commission a présenté une proposition législative le 4 juin 2012. Présenter des propositions sur les tarifs d’itinérance. || Règlement adopté par le Parlement européen et le Conseil le 30 mai 2012, sur proposition législative présentée par la Commission le 6 juillet 2011. Présenter un plan d’action pour le développement du commerce électronique. || La Commission a adopté un plan d’action le 11 janvier 2012. Fournir aux États membres des lignes directrices sur la manière d’identifier les discriminations exercées de manière injustifiée à l’encontre des consommateurs sur la base de leur nationalité / de leur pays de résidence. || La Commission a présenté un document de travail de ses services, le 8 juin 2012, dans le cadre du paquet «services». Revoir la directive sur la réutilisation des informations du secteur public. || La Commission a présenté une proposition législative le 12 décembre 2011. Entrepreneuriat social || ACTION-CLÉ Adopter une législation facilitant le développement des fonds d’investissement social. || La Commission a présenté une proposition législative le 7 décembre 2011. Proposer une législation sur le statut de la fondation européenne. || La Commission a présenté une proposition législative le 8 février 2012. Lancer une initiative pour l’entrepreneuriat social. || La Commission a lancé une initiative le 25 octobre 2011. Publier une communication sur la responsabilité sociale des entreprises. || La Commission a publié une communication le 25 octobre 2011. Présenter une proposition législative sur la publication d’informations non financières par les entreprises. || La Commission prépare une proposition législative. Fiscalité || ACTION-CLÉ Revoir la directive sur la taxation des produits énergétiques. || La Commission a présenté une proposition législative le 13 avril 2011. Instaurer une assiette commune consolidée pour l’impôt sur les sociétés. || La Commission a présenté une proposition législative le 16 mars 2011. Identifier les éléments d’une stratégie en matière de TVA. || La Commission a publié une communication le 6 décembre 2011. Résoudre les problèmes fiscaux que rencontrent les citoyens en situation transfrontière. || La Commission a adopté une communication sur les moyens de mettre fin à la double imposition le 11 novembre 2011, plus une communication et une recommandation sur les droits de succession le 15 décembre 2011. Cohésion sociale || ACTION-CLÉ Adopter une législation pour améliorer la mise en œuvre de la directive sur le détachement de travailleurs et apporter des clarifications concernant l’exercice de la liberté d’établissement/de prestation de services parallèlement aux droits sociaux fondamentaux. || La Commission a présenté des propositions législatives le 21 mars 2012, mais a ensuite retiré la proposition visant à apporter des clarifications concernant l’exercice de la liberté d’établissement/de prestation de services parallèlement aux droits sociaux fondamentaux. Publier une communication sur les services d’intérêt économique général. || La Commission a publié une communication le 20 décembre 2011. Revoir le paquet post-Altmarkt. || Décision législative de la Commission adoptée le 20 décembre 2011. Présenter une initiative sur l’accès à un compte de paiement de base. || La Commission a adopté une recommandation le 18 juillet 2011. Environnement des entreprises || ACTION-CLÉ Adopter une législation simplifiant les directives comptables. || La Commission a présenté une proposition législative le 25 octobre 2011. Adopter une directive simplifiant les obligations d’information financière incombant aux micro-entreprises. || Directive adoptée par le Parlement européen et le Conseil le 14 mars 2012, sur proposition législative présentée par la Commission le 26 février 2009. Adopter le statut de la société privée européenne. || La Commission a présenté une proposition législative le 25 juin 2008. Créer un instrument facultatif de droit européen des contrats. || La Commission a présenté une proposition législative le 11 octobre 2011. Adopter un règlement pour simplifier le recouvrement transfrontière des créances. || La Commission a présenté une proposition législative le 20 juillet 2011. Marchés publics || ACTION-CLÉ Revoir les directives sur les marchés publics. || La Commission a présenté une proposition législative le 20 décembre 2011. Adopter une directive (modificative) sur l’attribution de contrats de concession. || La Commission a présenté une proposition législative le 20 octobre 2011. Adopter une législation sur l’accès des entreprises de pays tiers aux marchés publics européens. || La Commission a présenté une proposition législative le 21 mars 2012. [1] Calculs de la Commission européenne utilisant le modèle
macroéconomique QUEST II. Pour des précisions sur ce modèle, veuillez consulter
le document suivant: http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/publication1719_en.pdf. [2] Communication de la Commission: «L’Acte pour le marché
unique. Douze leviers pour stimuler la croissance et renforcer la confiance. "Ensemble
pour une nouvelle croissance"», COM(2011) 206 final. [3] Mario Monti: «Une nouvelle stratégie pour le marché unique»,
rapport au président de la Commission européenne, 9 mai 2010. [4] Parlement européen: «Donner un marché unique aux
consommateurs et aux citoyens» (rapport Grech), A7-0132/2010. [5] Conclusions du Conseil européen du 23 octobre 2011, EUCO 52/11. [6] Communication de la Commission: «Une meilleure gouvernance
pour le marché unique », COM(2012) 259. [7] Résolution du Parlement européen du 14 juin 2012 sur
l’Acte pour le marché unique: les prochaines étapes vers la croissance [2012/2663(RSP)]. [8] Avis du Comité économique et social européen: «Actions-clés
pour un Acte du marché unique II», CESE 1575/2012. [9] Commission européenne: «Le marché unique à travers les yeux
des Européens»; http://ec.europa.eu/internal_market/strategy/docs/20concerns/publication_fr.pdf. [10] Communication de la Commission: «Une politique industrielle
intégrée à l’ère de la mondialisation», COM(2010) 614. [11] Communication de la Commission: «Une stratégie numérique
pour l’Europe», COM(2010) 245. [12] Communication de la Commission: «Une Union de l’innovation»,
COM(2010) 546. [13] Toutes les actions proposées dans le présent document qui
seraient entreprises par la Commission sont conformes au cadre financier
pluriannuel actuel (2007–2013) ainsi qu’à la proposition de nouveau cadre
financier pluriannuel (2014–2020). [14] En termes de tonne/km. Estimation fondée sur des données
Eurostat. [15] Communication de la Commission: «La croissance bleue: des
possibilités de croissance durable dans les secteurs marin et maritime», COM(2012)
494 final. [16] Estimations tirées de rapports de l’organe d’évaluation des
performances du Ciel unique européen et de la commission d’examen des
performances. [17] Étude sur le fonctionnement des marchés de détail de
l’électricité pour les consommateurs de l’UE: http://ec.europa.eu/consumers/consumer_research/market_studies/retail_energy_market_study_en.htm. [18] Les systèmes énergétiques européens nécessiteraient des
investissements de l’ordre de 1 000 milliards d’euros d’ici à 2020, dont 200
milliards d’euros pour les seuls réseaux du gaz et de l’électricité. Voir: http://ec.europa.eu/energy/publications/doc/2011_energy2020_fr.pdf. [19] Rapport du président du groupe d’experts sur l’appariement
entre entreprises innovantes et investisseurs adéquats (expert group on the
cross border matching of innovative firms with suitable investors); Commission
européenne, 2012: http://ec.europa.eu/transparency/regexpert/
index.cfm?do=groupDetail.groupDetailDoc&id=6008&no=1. [20] Notamment au titre de la politique de cohésion. [21] L’objectif de cette initiative est d’amener les
investisseurs institutionnels à financer des projets d’infrastructure via les
marchés des capitaux. En juillet 2012, l’UE a lancé une phase pilote de cette
initiative conjointe UE-BEI. [22] Depuis le début de la crise financière en 2008, la Banque
européenne d’investissement a accordé 40 milliards d’euros de financements à
plus de 210 000 PME. Communication de la Commission: «Un plan d’action
pour faciliter l’accès des PME au financement», COM(2011) 870 final. [23] La Commission a lancé une consultation publique. Voir: http://ec.europa.eu/taxation_customs/common/consultations/tax/2012_venture_capital_fr.htm. [24] Communication de la
Commission: «Programme d’action pour la réduction des charges administratives
dans l’UE. Plans sectoriels d’allègement et actions pour 2009», COM(2009) 544
et études relatives aux mesures: http://ec.europa.eu/enterprise/policies/better-regulation/documents/ab_studies_2009_en.htm. [25] Communication de la Commission sur l’avenir de la TVA, COM(2011)
851. [26] McKinsey Global Institute, «Internet matters, the net's sweeping
impact on growth, jobs and prosperity», mai 2011. [27] Communication de la Commission «Une stratégie numérique pour
l’Europe», COM(2010) 245 final. [28] Communication de la Commission «Un cadre cohérent pour
renforcer la confiance dans le marché unique numérique du commerce électronique
et des services en ligne», COM(2011) 942. [29] Eurostat, Enquête communautaire sur l’utilisation des TIC
par les ménages et les particuliers (2009). [30] La pleine mise en œuvre de ce plan d’action par tous les
États membres permettrait au PIB de l’UE de croître de 2,6 %. Communication
de la Commission «Un partenariat pour une nouvelle croissance dans les services
– 2012-2015», COM(2012) 261. La Commission rendra compte des progrès accomplis
dans la mise en œuvre de la directive «services» dans le cadre de son examen
annuel de la croissance, exercice 2013. [31] Czernich N., Falck O., Kretschmer T., and Woessman L. (2009),
Broadband infrastructure and economic growth, (CESinfo Working Paper no. 2861). [32] Booz & Company (2012), Maximising the impact of Digitalisation:
http://www.booz.com/media/uploads/BoozCo_Maximizing-the-Impact-of-Digitization.pdf. [33] Estimation de la Commission fondée sur des études nationales
(Liebenau J., Atkinson R., Karrberg P., Castro D. and Ezell S., 2009, The UK
Digital Road to Recovery; Katz R.L. et al., 2009, The Impact of
Broadband on Jobs and the German Economy). [34] Communication de la Commission «Une stratégie numérique pour
l’Europe», COM(2010) 245. [35] Analysys Mason (2008), The costs of deploying fibre-based
next-generation broadband infrastructures. [36] Communication de la Commission «Une stratégie numérique pour
l’Europe», COM(2010) 245. [37] Communication de la Commission «Faire profiter pleinement
l’Europe des avantages de la facturation électronique», COM(2010) 712. [38] Estimation de la
Commission fondée sur des données publiques. L’impact réel d’une initiative de
la Commission dans ce domaine pourrait toutefois être différent. [39] Proposition de
directive du Parlement européen et du Conseil sur la passation des marchés
publics, COM(2011) 896 final, et proposition de directive du Parlement européen
et du Conseil relative à la passation de marchés par des entités opérant dans
les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des services postaux,
COM(2011) 895 final (action-clé prévue dans le premier Acte pour le marché
unique). [40] Communication de la Commission «Une stratégie pour la
passation électronique des marchés publics», COM(2012) 179 final. [41] Communication de la Commission «Une stratégie pour la
passation électronique des marchés publics», COM(2012) 179 final. [42] Eurostat. [43]Eurostat,
statistiques de l’Union européenne sur le revenu et les conditions de vie,
année de référence 2010. [44] Communication de la Commission «Initiative pour
l’entrepreneuriat social», COM(2011) 682.