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Document 52017IP0029
European Parliament recommendation of 14 February 2017 to the Council on the EU priorities for the 61st session of the UN Commission on the Status of Women (2017/2001(INI))
Recommandation du Parlement européen du 14 février 2017 à l'intention du Conseil sur les priorités de l’Union européenne pour la 61e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies (2017/2001(INI))
Recommandation du Parlement européen du 14 février 2017 à l'intention du Conseil sur les priorités de l’Union européenne pour la 61e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies (2017/2001(INI))
JO C 252 du 18.7.2018, p. 298–302
(BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)
18.7.2018 |
FR |
Journal officiel de l'Union européenne |
C 252/298 |
P8_TA(2017)0029
Priorités pour la soixante-et-unième session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies
Recommandation du Parlement européen du 14 février 2017 à l'intention du Conseil sur les priorités de l’Union européenne pour la 61e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies (2017/2001(INI))
(2018/C 252/30)
Le Parlement européen,
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vu la proposition de recommandation à l’intention du Conseil présentée par Constance Le Grip, au nom du groupe PPE, et Maria Arena, au nom du groupe S&D, sur les priorités de l’Union européenne pour la 61e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies (B8-1365/2016), |
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vu les conclusions du Conseil du 26 mai 2015 sur l’égalité entre hommes et femmes dans le cadre du développement et sur un nouveau partenariat mondial pour l’éradication de la pauvreté et le développement durable après 2015, et celles du 16 décembre 2014 sur un programme pour l’après-2015 porteur de transformation, |
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vu la 61e session de la commission de la condition de la femme des Nations unies, dont le thème prioritaire est «L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution», |
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vu la quatrième conférence mondiale sur les femmes qui s’est tenue à Pékin en septembre 1995, la déclaration et le programme d’action adoptés à Pékin, ainsi que les documents ultérieurs résultant des sessions extraordinaires des Nations unies Pékin+5, Pékin+10, Pékin+15 et Pékin+20 sur d’autres actions et initiatives visant à mettre en œuvre la déclaration et le programme d’action de Pékin, adoptés respectivement le 9 juin 2000, le 11 mars 2005, le 2 mars 2010 et le 9 mars 2015, |
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vu la convention des Nations unies de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, |
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vu l’article 113 de son règlement, |
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vu le rapport de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres (A8-0018/2017), |
A. |
considérant que l’égalité entre les femmes et les hommes est un principe fondamental de l’Union européenne, qui est consacré dans le traité sur l’Union européenne, et qu’elle compte parmi les objectifs et les missions de celle-ci; qu’il s’agit également d’un principe directeur de l’action extérieure de l’Union, qui va de pair avec son action intérieure; |
B. |
considérant que non seulement les droits des femmes et l’égalité entre les femmes et les hommes sont des droits fondamentaux de la personne humaine, mais qu’ils sont en outre indispensables au développement et à la lutte contre la pauvreté, ainsi que les fondements d’un monde pacifique, prospère et durable; |
C. |
considérant que le harcèlement et la violence à l’encontre des femmes recouvrent un large éventail de violations des droits de l’homme; que chacun de ces mauvais traitements est susceptible de laisser des séquelles psychologiques graves et de provoquer des dommages ou des souffrances physiques ou sexuelles, de s’accompagner de menaces de tels actes et de contrainte, de porter atteinte à l’état de santé général des femmes et des jeunes filles, y compris leur santé génésique et sexuelle, et peut, dans certains cas, entraîner la mort; |
D. |
considérant que, le 23 janvier 2017, le président des États-Unis Donald Trump a rétabli la «règle du bâillon mondial», qui empêche les organisations internationales de bénéficier d’aides globales en matière de santé en provenance des États-Unis, si elles pratiquent ou recommandent des services d’avortement, ou si elles fournissent des conseils ou militent en faveur de l’avortement — même si elles le font avec leurs propres fonds, qui ne sont pas des fonds des États-Unis, et même si l’avortement est légal dans leur pays; que cela aura une incidence négative sur les programmes de lutte contre le VIH/sida, sur la santé maternelle et infantile, sur les efforts de réaction au virus Zika ainsi que sur d’autres domaines de la santé et types de maladies; que cette règle sera un retour en arrière quant aux progrès accomplis depuis des années dans le domaine de la santé et du bien-être des communautés dans le monde, notamment dans le domaine des droits des femmes et des filles, et pourrait mettre à mal l’accès aux soins de santé pour des millions de personnes à travers le monde; |
E. |
considérant que le cinquième objectif de développement durable est de parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes et d’autonomiser toutes les femmes et les filles dans le monde entier; qu’il s’agit d’un objectif autonome, ce qui signifie qu’il doit être intégré à l’ensemble du programme de développement durable à l’horizon 2030 et à la réalisation de tous les objectifs de développement durable; que l’autonomisation des femmes consiste à donner à celles-ci les moyens de devenir financièrement indépendantes, d’être représentées de manière égale dans la société, de jouer un rôle égal dans tous les domaines de la vie, d’êtres plus influentes dans la sphère publique, d’exercer un plus grand contrôle sur leur vie et de prendre davantage de décisions les concernant; |
F. |
considérant que les femmes sont des agents économiques importants partout dans le monde, et que leur participation à l’économie peut stimuler celle-ci et contribuer à la création d’emplois et à la construction d’une prospérité inclusive; que les pays qui reconnaissent la contribution des femmes et où celles-ci peuvent participer en toute autonomie au marché du travail et au processus décisionnel sont des pays plus stables, plus prospères et plus sûrs; que l’intégration de la problématique hommes-femmes dans les budgets est une pratique économique avisée qui garantit que les dépenses publiques soutiennent les progrès en matière d’égalité entre les femmes et les hommes; |
G. |
considérant que le potentiel des femmes en matière de créativité et d’esprit d’entreprise est une source de croissance économique et d’emplois sous-exploitée qui mérite d’être cultivée; |
H. |
considérant que, 20 ans après la conférence de Pékin, bien que le fait que l’autonomisation des femmes soit cruciale pour lutter contre la pauvreté, promouvoir le développement et résoudre les problèmes les plus urgents de notre monde actuel ne soit plus à démontrer, les gouvernements des États membres ont reconnu qu’aucun pays n’a su faire de l’égalité pleine et entière entre les femmes et les hommes et de l’autonomisation des femmes et des filles une réalité, que les avancées ont été lentes et inégales, que de grands écarts et de fortes discriminations persistaient et que de nouvelles difficultés sont apparues dans la mise en œuvre des 12 domaines critiques de préoccupation du programme d’action; |
I. |
considérant le rôle de premier plan joué par l’Union dans la promotion de l’autonomisation des femmes et des filles, tant sur son territoire que dans le monde entier, grâce à des leviers d’action politiques aussi bien que financiers; que l’Union doit exercer une mission essentielle de gardienne des textes adoptés d’un commun accord par les Nations unies et l’Union européenne en matière de droits des femmes; |
J. |
considérant que les femmes, aujourd’hui encore, produisent environ 80 % des denrées alimentaires dans les pays les plus pauvres et sont actuellement les principales gardiennes de la biodiversité et des semences agricoles; |
K. |
considérant que la terre n’est pas uniquement un moyen de production, mais un lieu porteur d’une culture et d’une identité; que, par conséquent, l’accès à la terre est un élément essentiel de la vie et un droit inaliénable des femmes autochtones et paysannes; |
1. |
adresse au Conseil la recommandation suivante:
Conditions générales pour l’autonomisation des femmes et des filles
Améliorer l’autonomisation économique des femmes et lever les obstacles sur le marché du travail
Assurer la participation à part égale des femmes à tous les niveaux du processus décisionnel
Répondre aux besoins des femmes les plus défavorisées
Concrétiser financièrement ces engagements et les rendre plus visibles
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2. |
charge son Président de transmettre la présente recommandation au Conseil et, pour information, à la Commission. |