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Document 52018BP1344

Résolution (UE) 2018/1344 du Parlement européen du 18 avril 2018 contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Office de l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques pour l’exercice 2016

OJ L 248, 3.10.2018, p. 168–170 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

ELI: http://data.europa.eu/eli/res/2018/1344/oj

3.10.2018   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

L 248/168


RÉSOLUTION (UE) 2018/1344 DU PARLEMENT EUROPÉEN

du 18 avril 2018

contenant les observations qui font partie intégrante de la décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Office de l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques pour l’exercice 2016

LE PARLEMENT EUROPÉEN,

vu sa décision concernant la décharge sur l’exécution du budget de l’Office de l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques pour l’exercice 2016,

vu le rapport de la Cour des comptes européenne du 21 décembre 2017 intitulé «Étude de cas rapide sur la réduction des effectifs de 5 %»,

vu l’article 94 et l’annexe IV de son règlement intérieur,

vu le rapport de la commission du contrôle budgétaire (A8-0069/2018),

A.

considérant que, dans le contexte de la procédure de décharge, l’autorité de décharge tient à souligner l’importance particulière de renforcer encore la légitimité démocratique des institutions de l’Union en améliorant la transparence et la responsabilité, et en appliquant les concepts de budgétisation axée sur les performances et de bonne gestion des ressources humaines;

B.

considérant que, selon l’état des recettes et des dépenses (1), le budget définitif de l’Office de l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ci-après l’«Office») pour l’exercice 2016 s’établit à 4 246 000 EUR, soit une augmentation de 5,69 % par rapport à 2015; que l’ensemble du budget de l’Office provenait du budget 2016 de l’Union,

C.

considérant que la Cour des comptes (ci-après la «Cour») a affirmé, dans son rapport sur les comptes annuels de l’Office relatifs à l’exercice 2016 (ci-après le «rapport de la Cour»), avoir obtenu des assurances raisonnables que les comptes annuels de l’Office sont fiables et que les opérations sous-jacentes sont légales et régulières;

Commentaires sur la légalité et la régularité des opérations

1.

relève que, conformément au rapport de la Cour, l’Office a lancé, en mars 2016, une procédure de marché public en vue de la conclusion d’un contrat-cadre avec les deux écoles internationales sises à Riga pour les enfants de son personnel; fait observer que, même si les spécifications techniques de l’appel d’offres disposaient que l’Office établirait un contrat-cadre multiple en cascade avec deux opérateurs économiques, le critère d’attribution précisait que le choix de l’école incomberait aux parents; note, de ce fait, que le contrat-cadre d’une valeur de 400 000 EUR signé en juillet 2016 est fondé sur des principes contradictoires, ce qui entraîne une insécurité juridique pour l’Office et les écoles; souligne, en outre, que la conclusion d’un contrat-cadre était superflue dans ce cas précis; se félicite de la réponse de l’Office indiquant que, dans le futur, il recourra à des accords directs de services avec les écoles sans passation de marché public;

Gestion budgétaire et financière

2.

relève que les efforts de suivi du budget au cours de l’exercice 2016 se sont traduits par un taux d’exécution budgétaire de 96,20 %, ce qui représente une augmentation de 0,55 % par rapport à l’exercice 2015; constate également que le taux d’exécution des crédits de paiement s’élevait à 77,19 %, soit une baisse de 3,12 % par rapport à 2015;

3.

relève que, selon le rapport de la Cour, l’Office a conclu, en mars 2016, un contrat d’un montant de 60 000 EUR pour acquérir des services de soutien professionnel et de conseil liés aux ressources humaines; s’inquiète que la procédure de marché public se basait exclusivement sur le prix; constate que le recrutement d’un consultant sans prise en considération des compétences et de l’expertise en tant que critère d’attribution ne permet pas de garantir une utilisation optimale des ressources; salue la décision de l’Office de résilier le contrat-cadre et de mettre en place une stratégie différente afin d’obtenir les services nécessaires;

4.

prend acte que, selon le rapport de la Cour, les crédits inscrits au budget 2014 correspondant aux contributions des autorités réglementaires nationales des pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE), qui jouissent du statut d’observateurs à l’Office, n’ont pas été versés en l’absence d’accords avec les pays en question;

Engagements et reports

5.

relève que, selon l’Office, le montant total des crédits d’engagement et de paiement reportés sur l’exercice 2016 s’élevait à 615 957,25 EUR; fait observer que, sur cette somme, 44 896,19 EUR (7,29 %) ont été annulés;

6.

observe que les reports peuvent souvent être partiellement ou entièrement justifiés par le caractère pluriannuel des programmes opérationnels des agences, qu’ils n’indiquent pas nécessairement des faiblesses dans la planification et dans l’exécution du budget et qu’ils ne sont pas toujours en contradiction avec le principe budgétaire d’annualité, notamment lorsqu’ils sont prévus à l’avance par l’Office et communiqués à la Cour;

Politique du personnel

7.

prend note du fait qu’à la fin de l’exercice 2016, l’Office employait 27 personnes (y compris les agents temporaires et contractuels ainsi que les experts nationaux détachés); fait observer que l’Office, qui avait déjà perdu un poste à la suite des coupes opérées en 2015, a par ailleurs dû s’accommoder d’une réduction supplémentaire d’un poste au titre du redéploiement inter-agences qui lui a été imposé;

8.

relève avec inquiétude que le rapport de la Cour sur la mise en œuvre de la réduction de 5 % des effectifs, publié le 21 décembre 2017, montre que c’est l’Office qui est le plus touché avec un taux de suppression de postes de 12,5 %, qui ne tient pas compte du fait que le règlement (UE) 2015/2120 a confié de nouvelles missions à l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques, sans pour autant adapter ses ressources en conséquence; souligne la nécessité de ressources humaines suffisantes pour mener à bien la mission de l’Office et continuer de fonctionner sans heurts au quotidien;

9.

observe que, d’après le tableau des effectifs, 14 postes (sur un total de 15 postes autorisés dans le budget de l’Union) étaient occupés au 31 décembre 2016, tout comme en 2015;

10.

relève qu’au 30 mai 2017, les femmes représentaient 42,31 % du personnel et les hommes 57,69 %; s’inquiète toutefois du déséquilibre hommes-femmes (72 % contre 28 %) au sein du conseil d’administration;

11.

relève que, conformément au rapport de la Cour, en 2016 la durée moyenne de service des agents de l’Office était de 2,58 années et que la rotation du personnel était élevée, atteignant 25 %; prend acte que cette situation nuit à l’efficience de l’Office et risque de compromettre la mise en œuvre de son programme de travail; reconnaît que ce taux élevé de rotation peut être dû au coefficient correcteur appliqué au traitement pour le pays d’accueil (73 % au 1er juillet 2016); prend acte du fait que l’Office reconnaît que le taux de rotation élevé du personnel est un facteur de risque, qui a été consigné dans le registre des risques en tant que risque important, et que la direction travaille constamment à l’introduction de techniques d’atténuation; demande à l’Office d’indiquer à l’autorité de décharge toute mesure prise ou prévue pour atténuer le risque et régler efficacement la question de la fidélisation du personnel;

12.

souligne que l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée doit faire partie de la politique du personnel de l’Office; souligne que le budget consacré aux activités de bien-être s’élève à quelque 827,60 EUR, soit deux jours; relève que le nombre moyen de jours de congé de maladie s’établit à 2,82 jours par personne à l’unité «Administration et finances», alors qu’il est de 6,23 jours par personne à l’unité «Gestion des programmes»; demande à l’Office d’expliquer les raisons de cette différence;

13.

se félicite que l’Office ait adopté de nouvelles modalités d’application relatives à la politique de protection de la dignité de la personne et de prévention du harcèlement; approuve la session de formation organisée pour développer la sensibilisation du personnel et propose d’organiser régulièrement des actions de formation et d’information sur le sujet;

14.

se félicite que l’Office n’ait reçu aucune plainte et n’ait fait l’objet d’aucune action en justice dans le cadre de l’engagement ou du licenciement de personnel en 2016;

Prévention et gestion des conflits d’intérêts, transparence et démocratie

15.

fait observer qu’un projet de politique interne en matière de dénonciation des dysfonctionnements a été élaboré et notifié au Contrôleur européen de la protection des données, conformément au règlement (CE) no 45/2001 (2); relève avec satisfaction que l’Office a organisé des formations internes sur les valeurs éthiques, les conflits d’intérêts, la prévention de la fraude et la dénonciation des dysfonctionnements;

16.

se félicite que l’Office ait prévu un chapitre sur la transparence et la reddition des comptes dans son rapport d’activité annuel consolidé pour l’exercice 2016;

Avancées principales

17.

salue les trois grandes réalisations de l’Office en 2016 dans le cadre du soutien apporté à l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE), à savoir:

le soutien apporté à l’ORECE lors de l’adoption de lignes directrices sur la neutralité d’internet, notamment dans le cadre du traitement du nombre de contributions sans précédent (près de 500 000) reçu durant la consultation publique organisée du 6 juin au 18 juillet 2016, et de lignes directrices relatives à l’itinérance pour ainsi offrir de nouveaux avantages à l’utilisateur final de services de communication électroniques,

la passation de la commande de deux études sur la neutralité d’internet, les fusions et les acquisitions,

la poursuite de sa politique de transparence, notamment en mettant en œuvre le plan et la stratégie actualisés de communication de l’ORECE;

Contrôles internes

18.

prend acte des efforts que l’Office a continué de déployer en 2015 pour se conformer intégralement aux normes de contrôle interne (NCI) et relève qu’au début de 2016, le service d’audit interne (IAS) avait clôturé l’ensemble des recommandations concernant la mise en œuvre des normes de contrôle interne; salue le fait que l’Office ait confié en 2016 à un consultant indépendant le soin de procéder à une évaluation sur la base des normes de contrôle interne, ce qui a été fait en novembre et en décembre 2016; se félicite que le consultant indépendant ait globalement conclu à la mise en œuvre efficace des normes de contrôle interne;

Audit interne

19.

relève que le service d’audit interne a procédé à un exercice complet d’évaluation des risques englobant les principaux processus de l’Office, tant opérationnels — conformément à sa mission — qu’administratifs — destinés à appuyer les tâches opérationnelles; fait observer qu’au regard des résultats de l’évaluation des risques et de l’actuel profil de risque de l’Office, le service d’audit interne réduira à l’avenir son nombre de missions d’audit et envisage d’effectuer une ou deux missions d’assurance sur une période de trois ans;

20.

se félicite que l’Office ait, à la clôture de l’exercice 2016, pris toutes les mesures nécessaires et répondu à l’ensemble des recommandations en suspens faisant suite à la mission d’audit de 2015, et que, dans ses conditions, les auditeurs du service d’audit interne ont recommandé de clore ce dossier;

Autres commentaires

21.

relève que, conformément au rapport de la Cour, l’Office devrait envisager, avec la Commission, de commander une évaluation externe périodique de la performance au moins tous les cinq ans, à l’instar de la plupart des autres agences; se félicite que l’Office soit disposé à coopérer avec la Commission dans le cadre de ces futures évaluations;

22.

renvoie, pour d’autres observations de nature horizontale accompagnant la décision de décharge, à sa résolution du 18 avril 2018 (3) sur la performance, la gestion financière et le contrôle des agences.

(1)  JO C 113 du 30.3.2016, p. 159.

(2)  JO L 8 du 12.1.2001, p. 1.

(3)  Textes adoptés de cette date, P8_TA(2018)0133 (voir page 393 du présent Journal officiel).


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