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Document 52016TA1201(06)

Rapport sur les comptes annuels du Collège européen de police relatifs à l’exercice 2015, accompagné de la réponse du Collège

OJ C 449, 1.12.2016, p. 36–40 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, HR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

1.12.2016   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 449/36


RAPPORT

sur les comptes annuels du Collège européen de police relatifs à l’exercice 2015, accompagné de la réponse du Collège

(2016/C 449/06)

INTRODUCTION

1.

Le Collège européen de police (ci-après «le Collège» ou «le CEPOL»), sis à Budapest, a été créé en vertu de la décision 2000/820/JAI du Conseil, abrogée et remplacée en 2005 par la décision 2005/681/JAI du Conseil (1). Il a pour mission de fonctionner en réseau et de réunir les instituts nationaux de formation policière des États membres de manière à assurer des sessions de formation fondées sur des normes communes, au bénéfice des hauts responsables des services de police.

2.

Le tableau présente des chiffres clés relatifs au Collège (2).

Tableau

Chiffres clés relatifs au Collège

 

2014

2015

Budget (en millions d’euros)

8,9

8,8

Total des effectifs au 31 décembre (1)

43

45

INFORMATIONS À L’APPUI DE LA DÉCLARATION D’ASSURANCE

3.

L’approche d’audit choisie par la Cour comprend des procédures d’audit analytiques, des tests directs sur les opérations et une évaluation des contrôles clés des systèmes de contrôle et de surveillance du Collège. À cela s’ajoutent des éléments probants obtenus grâce aux travaux d’autres auditeurs, ainsi qu’une analyse des prises de position de la direction.

DÉCLARATION D’ASSURANCE

4.

Conformément aux dispositions de l’article 287 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), la Cour a contrôlé:

a)

les comptes annuels du Collège, constitués des états financiers (3) et des états sur l’exécution du budget (4) pour l’exercice clos le 31 décembre 2015;

b)

la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes à ces comptes.

Responsabilité de la direction

5.

La direction est responsable de l’établissement et de la présentation fidèle des comptes annuels du Collège, ainsi que de la légalité et de la régularité des opérations sous-jacentes (5):

a)

en ce qui concerne les comptes annuels du Collège, la responsabilité de la direction comprend: la conception, la mise en œuvre et le maintien d’un système de contrôle interne pertinent pour l’établissement et la présentation fidèle d’états financiers exempts d’anomalies significatives, qu’elles résultent d’une fraude ou d’une erreur; le choix et l’application de méthodes comptables appropriées, sur la base des règles comptables adoptées par le comptable de la Commission (6); l’établissement d’estimations comptables raisonnables au regard de la situation du moment. Le Collège a délégué ces responsabilités au comptable de la Commission dans le cadre d’un contrat de niveau de service. Le directeur approuve les comptes annuels du Collège après que le comptable de la Commission les a établis sur la base de toutes les informations disponibles, et qu’il a rédigé une note, accompagnant les comptes annuels, dans laquelle il déclare, entre autres, qu’il a obtenu une assurance raisonnable que ces comptes présentent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle de la situation financière du Collège;

b)

en ce qui concerne la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, ainsi que la conformité au principe de bonne gestion financière, la responsabilité de la direction consiste à assurer la conception, la mise en œuvre et le maintien d’un système de contrôle interne efficace et efficient, comprenant une surveillance adéquate et des mesures appropriées pour prévenir les irrégularités et les fraudes, et prévoyant, le cas échéant, des poursuites judiciaires en vue de recouvrer les montants indûment versés ou utilisés.

Responsabilité de l’auditeur

6.

La responsabilité de la Cour consiste à fournir au Parlement européen et au Conseil (7), sur la base de son audit, une déclaration d’assurance concernant la fiabilité des comptes annuels du Collège, ainsi que la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes. La Cour conduit son audit conformément aux normes internationales d’audit et aux codes de déontologie de l’IFAC, ainsi qu’aux normes internationales des institutions supérieures de contrôle, établies par l’Intosai. En vertu de ces normes, la Cour est tenue de programmer et d’effectuer ses travaux d’audit de manière à pouvoir déterminer avec une assurance raisonnable si les comptes annuels sont exempts d’anomalies significatives et si les opérations sous-jacentes à ces comptes sont légales et régulières.

7.

L’audit comprend la mise en œuvre de procédures en vue d’obtenir des éléments probants relatifs aux montants et aux informations qui figurent dans les comptes, ainsi qu’à la légalité et à la régularité des opérations sous-jacentes. Le choix des procédures s’appuie sur le jugement de l’auditeur, qui se fonde sur une appréciation du risque que des anomalies significatives affectent les comptes et, s’agissant des opérations sous-jacentes, du risque de non-respect, dans une mesure significative, des obligations prévues par le cadre juridique de l’Union européenne, que cela soit dû à des fraudes ou à des erreurs. Lorsqu’il apprécie ces risques, l’auditeur examine les contrôles internes pertinents pour élaborer les comptes et assurer la fidélité de leur présentation, ainsi que les systèmes de contrôle et de surveillance visant à assurer la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes, et il conçoit des procédures d’audit adaptées aux circonstances. L’audit comporte également l’appréciation de l’adéquation des méthodes comptables appliquées et de la vraisemblance des estimations comptables, ainsi que l’évaluation de la présentation générale des comptes. Lors de l’élaboration de son rapport et de sa déclaration d’assurance, la Cour a pris en considération les travaux d’audit réalisés par l’auditeur externe indépendant concernant les comptes du Collège, conformément aux dispositions de l’article 208, paragraphe 4, du règlement financier de l’UE (8).

8.

La Cour estime que les informations probantes obtenues sont suffisantes et appropriées pour étayer sa déclaration d’assurance.

Opinion sur la fiabilité des comptes

9.

La Cour estime que les comptes annuels du Collège présentent fidèlement, dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de celui-ci au 31 décembre 2015, ainsi que les résultats de ses opérations et les flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément aux dispositions de son règlement financier et aux règles comptables adoptées par le comptable de la Commission.

Opinion sur la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes aux comptes

10.

La Cour estime que les opérations sous-jacentes aux comptes annuels relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2015 sont légales et régulières dans tous leurs aspects significatifs.

11.

Les commentaires ci-après ne remettent pas en cause les opinions de la Cour.

COMMENTAIRES SUR LA GESTION BUDGÉTAIRE

12.

Les états sur l’exécution du budget du Collège que nous avons contrôlés ne sont pas aussi détaillés que ceux présentés par la plupart des autres agences: cela montre qu’il est nécessaire d’établir des lignes directrices claires sur la communication d’informations budgétaires par les agences.

13.

En ce qui concerne le titre II (dépenses administratives), le montant des crédits engagés reportés était élevé, atteignant 212 456 euros, soit 49 % (contre 383 940 euros, soit 59 %, en 2014). Ces reports s’expliquent par le déménagement du Collège du Royaume-Uni vers la Hongrie en septembre 2014 et par la nécessité, qui en découle, de lancer de nouveaux marchés de services et de fournitures. La plupart des services acquis dans le cadre de ces contrats annuels n’avaient pas été fournis à la fin de 2015.

SUIVI DES COMMENTAIRES DES ANNÉES PRÉCÉDENTES

14.

L’annexe donne une vue d’ensemble des mesures correctrices prises en réponse aux commentaires formulés les années précédentes par la Cour.

Le présent rapport a été adopté par la chambre IV, présidée par M. Baudilio TOMÉ MUGURUZA, membre de la Cour des comptes, à Luxembourg en sa réunion du 13 septembre 2016.

Par la Cour des comptes

Vítor Manuel da SILVA CALDEIRA

Président


(1)  JO L 256 du 1.10.2005, p. 63.

(2)  De plus amples informations concernant les compétences et les activités du Collège sont disponibles sur son site internet à l’adresse www.cepol.europa.eu.

(1)  Les effectifs comprennent les fonctionnaires, les agents temporaires et contractuels, ainsi que les experts nationaux détachés.

Source: informations communiquées par le Collège.

(3)  Les états financiers comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie, l’état de variation de l’actif net, ainsi qu’une synthèse des principales méthodes comptables et d’autres notes explicatives.

(4)  Les états sur l’exécution du budget comprennent le compte de résultat de l’exécution budgétaire et son annexe.

(5)  Articles 39 et 50 du règlement délégué (UE) n o  1271/2013 de la Commission (JO L 328 du 7.12.2013, p. 42).

(6)  Les règles comptables adoptées par le comptable de la Commission sont fondées sur les normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS), publiées par la Fédération internationale des experts-comptables, ou, le cas échéant, sur les normes comptables internationales (IAS)/normes internationales d’information financière (IFRS) publiées par l’International Accounting Standards Board (IASB).

(7)  Article 107 du règlement délégué (UE) n o  1271/2013.

(8)  Règlement (UE, Euratom) n o  966/2012 du Parlement européen et du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).


ANNEXE I

Suivi des commentaires des années précédentes

Années

Commentaires de la Cour

Mise en œuvre des mesures correctrices

(Terminée/En cours/En attente/Sans objet)

2012

Sur 1,7  million d’euros de crédits engagés reportés de 2011, un montant de 0,7  million d’euros (41,2  %) a été annulé en 2012. Cette situation s’explique principalement par une surestimation des remboursements dus dans le cadre des conventions de subvention de 2011 (0,44  million d’euros, soit 62 % des reports annulés).

Sans objet

2013

Sur 1,7  million d’euros de crédits engagés reportés de 2012, un montant de 0,3  million d’euros (17,6  %) a été annulé en 2013. Cette situation s’explique principalement par une surestimation des remboursements dus dans le cadre des conventions de subvention de 2012 (0,21  million d’euros, soit 70 % des reports annulés), ce qui montre la nécessité d’obtenir, en fin d’exercice, des informations plus précises de la part des bénéficiaires sur les frais réellement encourus.

Sans objet

2013

Les procédures de recrutement du Collège ne sont toujours pas totalement transparentes. Les instructions rédigées à l’intention des membres des comités de sélection et portant sur une évaluation cohérente des critères de sélection n’étaient pas suffisamment claires; les exigences posées en matière d’expérience professionnelle n’étaient pas toujours conformes aux modalités d’application du statut du personnel du Collège, et la documentation relative au recrutement était incomplète.

Terminée

2014

Le taux d’annulation des crédits engagés reportés de 2013 a été élevé, atteignant 129 828  euros, soit 15 %. Cela s’explique principalement par l’annulation du projet Matrix (15 090  euros) et par une surestimation des remboursements dus dans le cadre des conventions de subvention de 2013 (57 285  euros). Le projet Matrix a été annulé dans sa phase initiale parce qu’il ne répondait pas aux besoins opérationnels. Le Collège aurait pu éviter cette situation s’il avait procédé à une analyse adéquate. La surestimation du coût des subventions montre la nécessité d’obtenir des informations plus précises de la part des bénéficiaires du Collège.

Sans objet

2014

En ce qui concerne le titre II (dépenses administratives), le niveau des crédits engagés reportés a été élevé, atteignant 383 940  euros, soit 59 % (contre 145 414  euros, soit 30 %, en 2013). Cela tient principalement au fait que du mobilier et du matériel informatique — avec les services de maintenance y afférents — ont été commandés en grande quantité au cours du dernier trimestre de l’exercice 2014 pour les nouveaux locaux du Collège (qui a déménagé en octobre 2014 à Budapest), mais n’ont pas été livrés et/ou payés avant la fin de l’exercice.

Sans objet


RÉPONSE DU COLLÈGE

12.

Le Collège a pris acte des commentaires de la Cour. CEPOL — qui, conformément aux suggestions formulées dans le règlement financier cadre, a délégué le rôle de comptable au comptable de la Commission européenne — considère que les différences dans le niveau de précision sont imputables aux pratiques propres de la Commission en matière d'établissement de rapports et ont pour but d'éviter la répétition d'informations largement similaires dans deux rapports distincts. CEPOL souscrit à l'intention de la Commission d'établir des directives pour la rédaction des rapports budgétaires des agences pour les comptes de l'exercice 2016.

13.

Le Collège a pris acte des commentaires de la Cour. Le taux de reports pour le titre II (dépenses administratives) est élevé, mais justifié, étant donné les renouvellements de contrats ou les factures en attente à la fin de l'exercice. CEPOL a amélioré sa gestion budgétaire et s'engage à continuer à maintenir la conformité avec le principe budgétaire d'annualité prévu dans le règlement financier.


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