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Document 52013AR0026

Avis du Comité des régions sur le «Fonds européen d'aide aux plus démunis»

OJ C 139, 17.5.2013, p. 59–67 (BG, ES, CS, DA, DE, ET, EL, EN, FR, IT, LV, LT, HU, MT, NL, PL, PT, RO, SK, SL, FI, SV)

17.5.2013   

FR

Journal officiel de l'Union européenne

C 139/59


Avis du Comité des régions sur le «Fonds européen d'aide aux plus démunis»

2013/C 139/11

LE COMITÉ DES RÉGIONS

réitère le caractère indispensable d'une démarche européenne au bénéfice des personnes les plus démunies dans l'Union européenne pour atteindre l'objectif que celle-ci s'est fixé dans le cadre de la stratégie Europe 2020 de faire sortir au moins 20 millions de personnes de la pauvreté et de l’exclusion sociale d’ici à 2020;

reconnaît la pertinence du changement de base légale du programme (article 174 TFUE) mais suggère de recourir à une double base légale à partir de 2014 en prenant également appui sur l'article 39 TFUE pour maintenir la continuité et le lien avec les objectifs de la politique agricole commune;

salue l'intention de la Commission Européenne d'aller au-delà de l'objectif de base de l'actuel Programme d'aide alimentaire aux plus démunis (PEAD), et estime qu'associer la distribution d'aide alimentaire aux plus démunis aux mesures visant à atténuer la pauvreté infantile et le sans-abrisme en coordination avec le Fonds social européen (FSE) permettra d'agir de manière multifonctionnelle tout en remédiant simultanément aux carences dans le domaine des besoins fondamentaux;

se félicite que la proposition de la Commission offre aux collectivités locales et régionales la possibilité de jouer un rôle actif dans la distribution de l'aide aux personnes dans le besoin;

rejette le principe d'une participation sur une base volontaire des États membres dans la mesure où un tel principe pourrait priver des collectivités territoriales de l'accès au Fonds sans aucun mécanisme de concertation participatif et démocratique aux niveaux européen ou national et sans prise en considération des enjeux de lutte contre la pauvreté et l'exclusion à un niveau infranational;

estime que pour les régions touchées par la crise financière et les régions de cohésion, le programme devrait être financé dans sa totalité par des fonds de l'UE, ce qui serait justifié dans l'optique de la cohésion entre les citoyens, les régions et les peuples d'Europe;

souligne que le niveau de financement proposé est trop faible compte tenu de la réduction sensible du niveau actuel (30 % dans la proposition de la Commission et 40 % dans celle du Conseil) et demande que le montant du financement soit au moins maintenu au niveau actuel.

Rapporteur

M. Ossi MARTIKAINEN (FI/ALDE), Président du conseil municipal de Lapinlahti

Texte de référence

Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif au Fonds européen d'aide aux plus démunis

COM(2012) 617 final/2

I.   RECOMMANDATIONS POLITIQUES

LE COMITÉ DES RÉGIONS

1.

réitère le caractère indispensable d'une démarche européenne au bénéfice des personnes les plus démunies dans l'Union européenne pour atteindre l'objectif que celle-ci s'est fixé dans le cadre de la stratégie Europe 2020 de faire sortir au moins 20 millions de personnes de la pauvreté et de l’exclusion sociale d’ici à 2020. Cet objectif gagne en acuité au regard du constat qu'en 2011, 119,6 millions de personnes étaient exposées au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale, soit une augmentation de 6 millions depuis 2009. Cet éloignement des objectifs de la stratégie Europe 2020 rend d'autant plus incompréhensible le fait que le Conseil européen du 7 et 8 février 2013 ait proposé de réduire de 1 milliard d'euros l'enveloppe allouée à l'aide européenne aux plus démunis.

2.

reconnaît la pertinence du changement de base légale du programme (article 174 TFUE) mais suggère de recourir à une double base légale à partir de 2014 en prenant également appui sur l'article 39 TFUE pour maintenir la continuité et le lien avec les objectifs de la politique agricole commune;

3.

souligne l'importance du principe de subsidiarité dans la définition d'une stratégie efficace d'aide aux plus démunis;

4.

critique l'absence de cohérence de la proposition de la Commission avec la Stratégie Europe 2020 dans la mesure où la proposition omet de faire référence à l'indicateur du nombre de personnes menacées par la pauvreté alors que celui-ci est un des trois indicateurs utilisés dans la Stratégie Europe 2020 pour évaluer l'objectif européen en matière d'inclusion sociale et de réduction de la pauvreté;

5.

considère essentielle et compréhensible l'initiative de la Commission, qui 1) a proposé une nouvelle base juridique qui prévient tout risque de conflit sanctionné par la Cour européenne de justice quant à l'achat de denrées alimentaires sur le marché et qui 2) a présenté un nouveau programme d'aide aux plus démunis doté d'un champs d'application plus vaste, qui crée un cadre pour pérenniser les mesures d'aide et qui en même temps, renforce le caractère efficace et durable des résultats de ces mesures;

6.

estime qu'associer la distribution d'aide alimentaire aux plus démunis aux mesures visant à atténuer la pauvreté infantile et le sans-abrisme en coordination avec le Fonds social européen (FSE) permettra d'agir de manière multifonctionnelle tout en remédiant simultanément aux carences dans le domaine des besoins fondamentaux;

7.

salue l'intention de la Commission Européenne d'aller au-delà de l'objectif de base de l'actuel PEAD, mais craint fortement que l'extension de la liste des aspects de pauvreté auxquels devrait remédier le nouveau FEAD ne ferait que diluer son impact final, d'autant plus que les moyens risquent d'être réduits de presque 40 % au regard de la position du Conseil européen (3,5 € mrd pour le PEAD en 2007-2013 et 2,1 € mrd en 2014-2020);

8.

fait remarquer que dans de nombreux cas, les procédures administratives du Fonds social européen se sont révélées problématiques pour les parties concernées; demande, pour que le nouvel instrument réponde aux besoins élémentaires des plus démunis, d'éviter un règlement inutilement détaillé;

9.

estime que vu l'ampleur de la crise financière, l'instrument d'aide aux plus démunis ne devrait pas puiser dans les ressources du FSE, mais devrait plutôt disposer d'un financement à long terme propre grâce à des allocations de crédits nécessaires au titre du chapitre 2 du cadre financier pluriannuel;

10.

se félicite que la proposition de la Commission offre aux collectivités locales et régionales la possibilité de jouer un rôle actif dans la distribution de l'aide aux personnes dans le besoin et estime que ce rôle actif peut réduire les procédures et les charges administratives aux échelles nationale et européenne, car les collectivités locales et régionales utilisent pour leurs propres activités des procédures et des règles d'audit bien développées, fondées sur la législation nationale et la législation de l'Union européenne;

11.

rappelle la stratégie de l'OMS intitulée «Santé 21 – la santé pour tous au XXIe siècle» qui insiste sur l'impérative nécessité de réduire les inégalités sociales et économiques pour améliorer la santé de l'ensemble de la population. L'OMS demande en parallèle de prendre une série de mesures ciblant particulièrement les personnes les plus démunies et souffrant d'une mauvaise santé, de remédier aux pénuries en matière de services de santé et de lutter contre les handicaps sanitaires et sociaux (point II du préambule de la déclaration de l'OMS intitulée «Santé 21», adoptée lors de la 51e assemblée de l'organisation)

12.

remarque que, même si la nouvelle version du programme d'aide alimentaire aux plus démunis est associée à d'autres instruments d'intégration sociale et de solidarité, son contexte et ses activités antérieures dans le cadre de la réforme de la politique agricole commune sont entièrement justifiées, car l'essence même de la PAC est d'assurer aux citoyens de l'Union européenne une alimentation en quantité suffisante à un prix abordable (art. 39, paragraphe 1 (e)) et de garantir la sécurité des approvisionnements (art. 39, paragraphe 1 (d));

13.

estime dès lors que les nouveaux programmes devraient conserver également la possibilité d'utiliser les excédents agricoles (stocks d'intervention). Le recours à des excédents ne devrait cependant pas être déduit de l'enveloppe financière du FEAD;

14.

est d'avis qu'il est important que la législation proposée donne à la Commission, aux autorités nationales et aux collectivités locales et régionales un éventail de règles claires et la possibilité de remédier aux carences visibles, car ce problème touche un secteur d'activité particulièrement sensible du point de vue de la confiance des citoyens et de la légitimité de l'Union européenne. Les avis divergent dans les États membres et dans les régions quant à la nécessité, au fonctionnement et aux résultats de ce secteur d'activité;

15.

rejette le principe d'une participation sur une base volontaire des États membres dans la mesure où un tel principe pourrait priver des collectivités territoriales de l'accès au Fonds sans aucun mécanisme de concertation participatif et démocratique aux niveaux européen ou national et sans prise en considération des enjeux de lutte contre la pauvreté et l'exclusion à un niveau infranational;

16.

estime que pour les régions touchées par la crise financière et les régions de cohésion, le programme devrait être financé dans sa totalité par des fonds de l'UE;

17.

appelle les institutions à prendre en compte le fait que le cofinancement peut conduire à la non introduction de l'instrument en question; bien que la situation économique et sociale de nombreuses régions en montre la nécessité;

18.

invite la Commission, conformément à ce qu'il a exposé dans son avis antérieur, à continuer à évaluer si les allocations de crédit pour cette mesure sont suffisantes et souligne qu'il a déjà fait valoir que la précédente enveloppe (de 500 millions d'euros par an) était insuffisante. Pour diverses raisons, ces besoins n'ont cessé de croître, ce qui signifie que le niveau de financement proposé est trop faible compte tenu de la réduction sensible du niveau actuel (30 % dans la proposition de la Commission et 40 % dans celle du Conseil). Le Comité demande que le montant du financement soit au moins maintenu au niveau actuel;

Explications détaillées du Comité et recommandations politiques

19.

reconnaît qu'une alimentation suffisante, variée et saine est un droit fondamental qui figure dans de nombreuses conventions et déclarations internationales en matière de droits de l'homme et que tous les citoyens et résidents de l'Union européenne devraient jouir de ce droit, à tous les échelons;

20.

souligne que la mauvaise alimentation chez les personnes les plus démunies découle de plusieurs facteurs interdépendants, tels que:

les tendances démographiques et les changements intervenus à l'échelle mondiale sur les marchés de produits agricoles et dans la politique agricole et commerciale;

les dysfonctionnements du marché intérieur des produits agricoles et le manque de transparence de la chaîne de valeur alimentaire;

la réduction des terres exploitables à des fins de production vivrière et leur utilisation excessive pour la production de cultures énergétiques;

les nombreuses mesures et dispositions administratives de l'UE qui font obstacle à la production agricole destinée à la consommation propre ou à la commercialisation de produits agricoles en faibles quantités;

les changements structurels intervenus dans de nombreuses régions rurales;

les répercussions de la crise économique sur l'emploi et le pouvoir d'achat;

le chômage et l'extension de la pauvreté familiale et infantile qui en résulte;

l'instabilité des régions voisines de l'Union européenne;

21.

a la conviction que pour résoudre ces problèmes divers et multiformes, des politiques de l'UE et un financement efficaces sont également nécessaires;

22.

considère que garantir une alimentation suffisante et variée aux citoyens européens doit demeurer une fonction centrale et fondamentale de la PAC. Le Comité appelle à une réforme de la politique agricole pour que la formation des prix des denrées alimentaires sur les marchés soit transparente et que la production agricole primaire demeure rentable dans toutes les régions de l'Union européenne;

23.

considère que, même si ces dernières années les tendances du marché, le développement des récoltes et l'évolution des habitudes de consommation ont réduit les excédents de productions agricoles, ces derniers pourraient continuer à s'accumuler à l'avenir et qu'il serait important pour la légitimité de l'UE de les utiliser pour venir en aide aux personnes démunies;

24.

souligne que le paragraphe 12 ci-dessus peut être justifié par le fait que la politique agricole commune a été, depuis sa création, un élément clé de la politique de l'Union européenne et qu'elle doit le rester. Son intégration dans la base juridique du nouvel instrument (double cadre législatif) assurerait la pérennisation à long terme de l'aide alimentaire aux plus démunis, bien que les défis actuels puissent faire peser à long terme une charge sur le financement des autres politiques de l'Union européenne, comme par exemple celle de la cohésion sociale;

25.

souligne que la situation socio-économique des régions européennes varie également au sein des États membres; est d'avis que le programme proposé est nécessaire pour compléter les mesures prises par les États membres et leurs collectivités locales et régionales dans l'intérêt de la cohésion et de la solidarité en Europe. En ce sens, le programme proposé repose sur un ensemble solide de valeurs communes et sur la notion fondamentale d'intégration européenne.

26.

considère qu'il est primordial que les différents objectifs soient repris dans le cadre du nouveau fonds afin de lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale, car le sans-abrisme, la mauvaise alimentation et la détresse sociale des familles avec enfants sont des facteurs qui s'influencent mutuellement. Cependant, le Comité souligne que les programmes qui précédaient le nouvel instrument se concentraient sur l'alimentation dont le manque est manifestement redevenu un réel problème à long terme dans de nombreuses régions. Par conséquent, le Comité appelle les États membres et les régions à insister sur l'importance de l'aide alimentaire dans la mise en œuvre des programmes et, sur cette base, à aider les citoyens à bénéficier également des programmes et des mesures visant à réduire le sans-abrisme et l'exclusion sociale;

27.

remarque que les arguments exposés aux paragraphes 16 et 18 ci-dessus se justifient par ce qui suit:

pour les régions les plus touchées, financer le programme d'aide aux plus démunis en puisant uniquement dans le budget communautaire est justifié dans l'optique de la cohésion entre les citoyens, les régions et les peuples d'Europe

l'idée d'un cofinancement pour l'instrument proposé peut être appréhendée de deux façons différentes. D'une part, le cofinancement peut, dans certains cas, renforcer l'efficacité des programmes et consolider l'engagement des autorités nationales et régionales. D'autre part, il peut avoir pour effet d'affaiblir la motivation à participer aux programmes et, par conséquent, conduire à vider de leur substance les opportunités nécessaires dans de nombreuses régions. Étant donné les circonstances économiques actuelles, le Comité des régions souligne que cette dernière hypothèse est la plus probable, et invite dès lors les institutions à envisager à nouveau un taux de cofinancement de 85 %;

réduire le niveau des crédits de 30 à 40 % relève de la politique à courte vue car le suivi des précédents programmes alimentaires en faveur des personnes les plus démunies et les rapports des réunions des bénéficiaires semblent suggérer que des crédits d'un montant d'environ 680 millions d'euros par an sont nécessaires. Cela signifierait que le financement supplémentaire nécessaire est presque aussi conséquent que les réductions prévues pour le niveau de financement actuel.

II.   RECOMMANDATIONS D'AMENDEMENT

Amendement 1

Préambule

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et notamment son article 175, troisième alinéa;

Vu le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, et notamment son article 175, troisième alinéa, et son article 39, paragraphe 1 ;

Exposé des motifs

Les motifs sont indiqués aux points 2 et 12 de la première partie de l'avis («Recommandations politiques»).

Amendement 2

Considérant 7

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Pour mettre en place un cadre financier approprié, il convient que la Commission établisse, par voie d’actes d’exécution, la ventilation annuelle des ressources globales par État membre, sur la base d’une méthode objective et transparente tenant compte des disparités en matière de pauvreté et de privation matérielle.

Pour mettre en place un cadre financier approprié, il convient que la Commission établisse, par voie d’actes d’exécution, la ventilation annuelle des ressources globales par État membre, sur la base d’une méthode objective et transparente tenant compte des disparités en matière de pauvreté et de privation matérielle. y compris le seuil de pauvreté relative .

Exposé des motifs

Vu que la pauvreté relative est un indicateur retenu par la stratégie Europe 2020 et utilisé par Eurostat, il convient de l'utiliser dans le cadre du nouveau Fonds.

Amendement 3

Nouveau considérant après le considérant 8

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

 

Pour répondre de la façon la plus efficace et adéquate aux besoins des personnes les plus démunies, et en cohérence avec le Cadre Stratégique Commun, le principe de partenariat devrait s'appliquer à toutes les étapes de ce Fonds.

Amendement 4

Considérant 35

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

La fréquence des audits des opérations devrait être proportionnelle à l’ampleur de l’aide accordée par l’Union au titre du Fonds. En particulier, le nombre d’audits devrait être réduit lorsque le montant total des dépenses admissibles pour une opération est inférieur ou égal à 100 000 EUR. Il devrait néanmoins être possible de réaliser des audits à tout moment lorsque des éléments probants indiquent une irrégularité ou une fraude, ou dans le cadre d’un échantillon d’audit. Pour que l’ampleur du travail d’audit qu’elle mène soit proportionnelle au risque, il convient que la Commission puisse la réduire pour les programmes opérationnels ne présentant pas de dysfonctionnement important ou pour lesquels elle peut s’appuyer sur l’avis de l’autorité d’audit. L’étendue des audits devrait en outre tenir pleinement compte de l’objectif et des caractéristiques des populations cibles du Fonds.

La fréquence des audits des opérations devrait être proportionnelle à l’ampleur de l’aide accordée par l’Union au titre du Fonds. En particulier, le nombre d’audits devrait être réduit lorsque le montant total des dépenses admissibles pour une opération est inférieur ou égal à 100 000 EUR. Il devrait néanmoins être possible de réaliser des audits à tout moment lorsque des éléments probants indiquent une irrégularité ou une fraude, ou dans le cadre d’un échantillon d’audit. Pour que l’ampleur du travail d’audit qu’elle mène soit proportionnelle au risque, il convient que la Commission puisse la réduire pour les programmes opérationnels ne présentant pas de dysfonctionnement important ou pour lesquels elle peut s’appuyer sur l’avis de l’autorité d’audit. L’étendue des audits devrait en outre tenir pleinement compte de l’objectif et des caractéristiques des populations cibles du Fonds.

Lors de l'évaluation de la nécessité des audits, il conviendrait de tenir compte, pour chaque intervention, des pratiques et des pouvoirs en matière de contrôle que les collectivités locales et régionales compétentes appliquent déjà, le cas échéant, aux mesures et aux actions de soutien. De même, il conviendrait d'examiner la possibilité d'inclure les interventions des organisations partenaires dans le cadre du financement public et des pratiques en matière d'audit, ainsi que l'étendue des activités de l'organisation et de son expérience.

Amendement 5

Article 4, paragraphe 1

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Le Fonds apporte son appui à des dispositifs nationaux pour la distribution aux personnes les plus démunies, par des organisations partenaires sélectionnées par les États membres, de produits alimentaires et de biens de consommation de base à l’usage personnel de sans-abri ou d’enfants.

Le Fonds apporte son appui à des dispositifs nationaux qui, avec la participation active des collectivités locales et régionales, assurent la distribution aux personnes les plus démunies, par des organisations partenaires sélectionnées par les États membres, d'un éventail sain et le plus varié possible de produits alimentaires et de biens de consommation de base à l’usage personnel de sans-abri ou d’enfants.

Amendement 6

Article 5, paragraphe 3

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

L’aide du Fonds est mise en œuvre par une étroite coopération de la Commission et des États membres.

L’aide du Fonds est mise en œuvre distribuée en par une étroite coopération entre la Commission, les États membres, les autorités locales et régionales, ainsi que les organisations partenaires concernées afin de lui donner une efficacité maximale.

Exposé des motifs

Le rapport d'impact qui accompagne la proposition législative spécifie dans son Annexe 2 (page iii) les trois systèmes différents de gestion du PEAD qui ont été identifiés au sein des États membres de l'UE dont certains impliquent directement les autorités locales et régionales, ainsi que les organisations partenaires plus proches des destinataires.

Amendement 7

Article 5, paragraphe 6

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Dans le cadre de leurs responsabilités respectives, la Commission et les États membres garantissent la coordination avec le Fonds social européen et avec d’autres politiques et instruments de l’UE.

Dans le cadre de leurs responsabilités respectives, la Commission et les États membres garantissent la coordination avec le Fonds social européen et avec d’autres politiques et instruments de l’UE, notamment avec les actions de l'UE en matière de politique de santé comme, par exemple, le 3e Programme d'Action Pluriannuel de l'UE sur la santé pour 2014-2020 .

Exposé des motifs

Dans son avis CdR 67-2012 sur le Programme d'Action sur la santé: «le Comité des régions souligne à cet égard qu'une politique de santé durable doit toujours prendre en considération les facteurs favorisant une bonne santé et prévenant les maladies, tels que les conditions sociales, les modes de vie, la culture, le niveau d'instruction, les facteurs environnementaux et les structures sociales».

Amendement 8

Article 5, paragraphe 8

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

La Commission et les États membres veillent à l’efficacité du Fonds, notamment par le suivi, l’établissement de rapports et l’évaluation.

La Commission et les États membres veillent à l’efficacité du Fonds, notamment par le suivi, l’établissement de rapports et l’évaluation ainsi que par la consultation régulière et étroite, dans le cadre des évaluations d'impact, des collectivités locales et régionales et des organisations partenaires responsables de la mise en œuvre des mesures dans le cadre du fonds.

Amendement 9

Article 5, nouveau paragraphe après paragraphe 12

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

 

La typologie européenne de l'exclusion liée au logement (ETHOS) pourrait être un des critères pour l'allocation du fonds.

Exposé des motifs

Le sans-abrisme ou l’exclusion liée au logement sont perçus et abordés différemment dans les pays de l’Union européenne. La typologie ETHOS a été élaborée sur la base d’une analyse approfondie des définitions nationales actuelles et des réalités auxquelles sont confrontées les associations au quotidien.

Amendement 10

Article 5, nouveau paragraphe après paragraphe 12

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

 

La Commission, les États membres et les organisations partenaires contribuent à la lutte contre le gaspillage alimentaire à chaque étape de la chaîne de distribution, y compris le fournissement des aliments et l'éducation des bénéficiaires à cette fin.

Exposé des motifs

Le gaspillage alimentaire doit devenir une préoccupation de l'Union européenne comme l'a exigé le Parlement européen dans sa résolution du 19 janvier 2012. Il faut relever que la Commission estime que le gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne se chiffre à environ 190 kg par an et par Européen. Les actions envisageables pour contribuer à la lutte contre le gaspillage pourraient notamment porter sur: - une clarification de certaines mentions sanitaires résultant de la règlementation communautaire et figurant sur les produits agricoles et alimentaires comme la DLC (Date Limite de Consommation) et DLUO (Date Limite d'Utilisation Optimale); - un réexamen de la règlementation européenne sur les normes de commercialisation des produits agricoles (surtout dans le secteur des fruits et légumes) afin de favoriser l'offre de fruits et légumes non calibrés. - Exiger de la grande distribution que celle-ci fasse don des denrées alimentaires invendues.

Amendement 11

Article 6, paragraphe 1

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Le total des ressources disponibles pour les engagements budgétaires du Fonds pour la période 2014-2020, exprimé en prix de 2011, s’élève à 2 500 000 000 euros, conformément à la ventilation annuelle figurant à l’annexe II.

Le total des ressources disponibles pour les engagements budgétaires du Fonds pour la période 2014-2020, exprimé en prix de 2011, s’élève à 2 500 000 000 EUR 3 500 000 000 euros, conformément à la ventilation annuelle figurant à l’annexe II.

Amendement 12

Article 6, paragraphe 3

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

La Commission adopte, par voie d’actes d’exécution, une décision établissant la ventilation annuelle des ressources globales par État membre, conformément à l’article 84, paragraphe 5, du règlement (UE) no […] (RPDC), sans préjudice du paragraphe 4 du présent article, compte tenu des indicateurs suivants établis par Eurostat:

La Commission adopte, par voie d’actes d’exécution, une décision établissant la ventilation annuelle des ressources globales par État membre, conformément à l’article 84, paragraphe 5, du règlement (UE) no […] (RPDC), sans préjudice du paragraphe 4 du présent article, compte tenu des indicateurs suivants établis par Eurostat:

 

(a)

le seuil de pauvreté relative, soit le pourcentage de la population vivant dans un ménage qui ne dispose pas d’un revenu au moins égal à 60 % du revenu médian national ;

(a)

la population souffrant de privation matérielle aiguë;

( a b )

la population souffrant de privation matérielle aiguë;

(b)

la population vivant dans un ménage à très faible niveau d’intensité de travail.

( b c )

la population vivant dans un ménage à très faible niveau d’intensité de travail.

Amendement 13

Nouvel article après article 11

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

 

Comité national de monitorage:

1.

Les États membres mettent en place un comité national de monitorage pour assurer une mise en œuvre efficace de leur Programme Opérationnel.

2.

La composition de ce comité national de monitorage inclura les autorités publiques locales, régionales aussi bien que les organisations d'anti-pauvreté et établira un partenariat avec des organisations représentant les intérêts des personnes démunies et des organisations impliquées dans la distribution d'aide aux démunis.

Amendement 14

Article 15, nouveau paragraphe après paragraphe 3

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

 

La Commission présentera une évaluation à mi-terme du Fonds avant mars 2018 et le présentera au Parlement européen, au Conseil et au Comité des régions.

Amendement 15

Article 17, paragraphe 3

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Lors de la réalisation d’une opération, les bénéficiaires et les organisations partenaires informent le public de l’aide obtenue au titre du Fonds au moyen d’une affiche (de taille A3 au minimum) présentant des informations sur l’opération, y compris en ce concerne le soutien financier octroyé par l’Union européenne, qu’ils apposent de façon bien visible pour le public partout où des aliments et des biens sont distribués et où des mesures d’accompagnement sont mises en œuvre, sauf si les circonstances dans lesquelles la distribution a lieu ne le permettent pas.

En outre, les bénéficiaires et les organisations partenaires qui disposent d’un site web y décrivent brièvement l’opération, notamment les objectifs et les résultats de celle-ci, en mettant l’accent sur le soutien financier apporté par l’Union européenne.

Lors de la réalisation d’une opération, les bénéficiaires et les organisations partenaires informent le public de l’aide obtenue pour la distribution de l'aide alimentaire ou de biens de manière compatible avec leurs propres pratiques et modes de distribution, par exemple à l'aide d'affiches ou de dépliants présentant les mesures et l'aide octroyées par l'Union européenne à cette fin, et fournissant des informations sur la manière d'avoir accès à d'autres mesures poursuivant le même objectif, en adoptant des dispositifs qui intègrent l'information, l'orientation et les processus d'insertion socioprofessionnelle, en vue de lutter contre la pauvreté intergénérationnelle au titre du Fonds au moyen d’une affiche (de taille A3 au minimum) présentant des informations sur l’opération, y compris en ce concerne le soutien financier octroyé par l’Union européenne, qu’ils apposent de façon bien visible pour le public partout où des aliments et des biens sont distribués et où des mesures d’accompagnement sont mises en œuvre, sauf si les circonstances dans lesquelles la distribution a lieu ne le permettent pas.

En outre, les bénéficiaires et les organisations partenaires qui disposent d’un site web y décrivent brièvement l’opération, notamment les objectifs et les résultats de celle-ci, en mettant l’accent sur le soutien financier apporté par l’Union européenne.

Exposé des motifs

Le présent amendement améliore la formulation initiale en élargissant la perspective générale de l'information relative à tout type de mesures de soutien de l'objectif poursuivi. Cela permet d'associer ces structures d'aide au citoyen à d'autres dispositifs destinés à améliorer leur situation. La distribution de biens et de denrées alimentaires devrait offrir aux personnes concernées un espace de participation active aux dispositifs de promotion sociale et professionnelle.

Amendement 16

Article 21, paragraphe 3, alinéa 1

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

Les denrées alimentaires et les biens destinés ç des sans-abri ou à des enfants peuvent être achetés par des organisations partenaires elles-mêmes.

Les denrées alimentaires et les biens destinés à des sans-abri ou à des enfants aux bénéficiaires finaux peuvent être achetés par les organisations partenaires elles-mêmes.

Exposé des motifs

Le Fonds est destiné aux personnes les plus démunies qui sont une catégorie plus large des personnes nécessitant de l'aide que les seuls sans-abris ou enfants. L'article 2, points 1 et 7, et les articles 3 et 21 paragraphe 4, entre autres, se réfèrent explicitement aux plus démunis. Cet amendement vise donc à plus de cohérence dans ce Règlement.

Amendement 17

Article 24, paragraphe 1 a)

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

(a)

les dépenses relatives à l’achat de denrées alimentaires et de biens de consommation de base destinés à l’usage personnel de personnes sans-abri ou d’enfants;

(a)

les dépenses relatives à l’achat de denrées alimentaires et de biens de consommation de base destinés à l’usage personnel de personnes sans-abri ou d’enfants bénéficiaires finaux ;

Exposé des motifs

Même raison que pour l'amendement 16.

Amendement 18

Article 24, paragraphe 1 b)

Texte proposé par la commission

Amendement du CdR

(b)

lorsqu’un organisme public achète des denrées alimentaires ou des biens de consommation de base destinés à l’usage personnel de personnes sans-abri ou d’enfants qu’il fournit à des organisations partenaires, les coûts du transport de ces aliments ou biens jusqu’aux entrepôts des organisations partenaires, à raison d’un taux forfaitaire de 1 % des dépenses visées au point a);

(b)

lorsqu’un organisme public achète des denrées alimentaires ou des biens de consommation de base destinés à l’usage personnel de personnes sans-abri ou d’enfants bénéficiaires finaux qu’il fournit à des organisations partenaires, les coûts du transport de ces aliments ou biens jusqu’aux entrepôts des organisations partenaires, à raison d’un taux forfaitaire de 1 % des dépenses visées au point a);

Exposé des motifs

Même raison que pour l'amendement 16.

Bruxelles, le 11 avril 2013.

Le président du Comité des régions

Ramón Luis VALCÁRCEL SISO


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